L’Heure bleue

Cela fait une quinzaine d’années que je porte l’Heure Bleue et il fait partie des rares dont je ne me lasse pas et que je n’envisage même pas de ne plus porter un jour.

Il est même un des mes parfums "doudou", celui qui me réconforte et m’apaise.
Les autres "parfums doudou" sont A*Men et Angel et Loulou.
Comme on se jette parfois sur une tablette de bon chocolat que l’on descend en quelques instants, là leur douceur sucrée me procure la même sensation : ça booste le moral, et l’effet est immédiat.
A gourmandise culinaire, gourmandise parfumée.
J’ai commencé par porter l’Heure Bleue en eau de parfum : dans cette version, je trouve qu’on sent moins l’encaustique, la cire d’abeille (ce qui ne me gêne absolument pas) mais c’est davantage l’effet bubble gum qui domine.
J’ai ensuite essayé l’eau de toilette, qui tient très bien (bonne surprise) et que je trouve plus aérienne et poudrée.
Les deux concentrations sont intéressantes, et bientôt je me remettrai à l’EdP que j’ai délaissée voilà quelques années.
Petite anecdote de maman : quelle joie (si ce n’est fierté de parfumista) que d’entendre ma fille de bientôt 14 ans dire : hummm maman tu sens l’Heure Bleue, il sent trop bon ce parfum !
Et ma petite dernière de 2 ans et des poussières, qui réclame "pafum, pafum !" et adore ouvrir les bouchons et humer tout ce qui se trouve à sa portée...
Avec une prédilection pour l’Heure bleue, qu’elle ne lâche plus une fois en main ;-)
Elle l’adore ! (quoique je pense que le flacon or avec la recharge de l’EdT 93ml y soit pour quelque chose...)

Première rencontre fort peu heureuse avec l’Heure Bleue. Sentie dans une petite parfumerie Marionnaud sans grande prétention, d’ailleurs, la plus petite des surfaces "parfumerie" de ma ville, je connaissais déjà le parfum par ce site que je suivais sans véritablement oser franchir le pas de l’inscription, étant beaucoup trop néophyte en matière de parfums. Au vu de la description faite par Jeanne, je m’attendais à aimer, ou du moins à apprécier la fragrance, et pourtant sur mouillette, ce fut une véritable déception.

Loin de révéler une tête dont deux des trois notes de tête citées par Jeanne font partie de mes préférées, une forte odeur de pharmacie se rue sur mes cellules olfactives, telle l’armée de Gengis Khan lui même. Les odeurs, noyées les unes dans les autres, ne laissent qu’une sensation trop artificielle, presque plastique pour être honnête.

Peut être que l’Heure Bleue demande plus de temps pour se laisser apprivoiser, qu’elle a besoin de la chaleur de la peau pour véritablement se révéler, ou que le flacon tester qui m’a servi avait eu le malheur de tourner... je ne sais pas. En vous lisant tous, j’ai l’impression que mon nez est passé à côté d’un grand monument de la parfumerie, et ça, ça me fait un petit pincement au cœur.

Très très généreusement aspergé de l’EDT j’ai perdu la raison à la 15ième pulvérisation.

L’Heure Bleue est absolument divine sous cette chaleur d’été, je n’aurais jamais pensé que la chaleur puisse s’accommoder d’un tel parfum ! C’est incroyable, il est encore plus beau.

Présence folle, envoutement total, le parfum se fait enrobant comme à son habitude, mais un aspect plus frais et plus aromatique s’en dégage désormais, je ne sais pour quelle raison.
Etrangement beaucoup plus facetté sous cette chaleur, L’Heure Bleue est somptueuse à l’heure du coucher de soleil. J’ai l’impression de le redécouvrir et d’avoir beaucoup plus de faciliter à disséquer le parfum.

Merci immense merci à Auparfum de m’avoir fait découvrir ce parfum, je suis plongé dans un état de grâce.

#besoindepartagermonbonheur^^

Bonne soirée,
Thelittlebox

Grosse interrogation concernant l’Heure Bleue !
C’était mon parfum d’amour il y a environ trente ans . Son sillage soyeux m’avait embarqué assez radicalement .
Je le ressens aujourd’hui pour la première fois depuis tout ce temps et...il n’est pas vraiment là. Mon nez s’y perd.
Entre lui et Aprés l’Ondée, plus de différence. J’en suis toute retournée. De surcroit , la note de tête un peu forte ( thérébenthine ou baume ) me déplait furieusement. Il y a bien un lien avec l’odeur de mon souvenir en fond mais non, ce n’est plus ça.
D’où les hypothèses : mon odorat a évolué, percevant des notes qu’il ne décelait pas auparavant, ou bien, le parfum a été modifié, ou bien tout est magnifié dans les souvenirs ! des avis ?

Je partage absolument cette impression de pollen et de cire de miel... Mon grand-père était apiculteur et pour moi, un souvenir fondateur olfactif est celui de ses ruches en bois stockées dans le grenier dont toutes les odeurs de miel étaient enveloppantes dans la fournaise d’un grenier en été. Le seul parfum qui puisse me ramener à ce souvenir est l’Heure bleue.
Le nom de l’heure bleue est si bien choisi. Il est rare et beau qu’une heure ait un couleur, un parfum, une musique sans doute du côté de Debussy, Fauré mais aussi de Miles Davis, des tableaux, sûrement impressionnistes mais aussi abstraits.
Le peintre Klein à propos de ses monochromes bleus citait Bachelard : "D’abord il n’y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue".

Bonsoir,
J’ai dernièrement glané un échantillon de l’ heure bleue et un autre d’après l’ondée. A priori ces deux vieux guerlain ont peu de similitudes, et pourtant ... Je leur trouve à tous deux une facette cuir fort intéressante. Plus flagrante sur ALO, plus en filigrane dans l’HB. Curieusement, j’aurais tendance à trouver plus présente et presque saturée ALO en ressentant cette note cuir/violette. ALO me semble plus linéaire. Il m’a plu d’’emblée 20 ans plus tôt, il me plaît toujours de façon évidente, mais l’HB m’intrigue. Sa note cuir/violette plus douce me laisse entrevoir une autre facette et semble m’inviter à découvrir de bien belles choses. J’ai l’impression désagréable de devoir choisir entre deux soeurs dont l’amitié me serait précieuse.
J’ai tenté de faire un choix entre ALO et HB suivant le temps qu’il fait et au fil du temps qui passe sans y parvenir. J’oscille toujours entre les deux. J’aime l’évidence révélée par ALO et l’évanescence de HB.
l

L’heure bleue et moi ça n’a jamais été évident. Je suis retournée le sentir plusieurs fois, l’essayer sur mon poignet aussi. Je ne le détestais pas, mais j’avais du mal.
Finalement j’ai pu le porter grâce à BillieH que je remercie beaucoup. Et là je commence à le trouver beau, surtout au bout de deux heures. Il a une tenue exemplaire ! Il y a un côté un peu savonneux (qui me rappelle le N°5) à la fin de la journée avec lequel j’ai encore du mal. J’adore par contre son côté baumé - presque beurré vers les 3h de port. Rond, un parfum que j’aime mettre sur mes laines pour blottir mon nez dedans.

Ça fait déjà des années que ce parfum est mort, la complexité, les notes poudrées ont complètement disparues, le fond de l’extrait n’est qu’un affreux musc ambré synthétique.

Uniquement en vintage pre-2003 !

Un parfum qui sent la crème, c’est un peu ce que je cherche ! Une odeur de peau, quelque chose de cotoneux, duveteux, poudré, propre, doux... Je cherche une fragance malgré tout sucrée, légère mais qui tient.

Grâce à BillieH, j’ai eu le plaisir de tester la version eau de parfum et je suis conquise ! Comme je le lui ai écrit, j’ai trouvé dans l’edp ce qui m’a tellement laissée sur ma faim dans l’edt : du moelleux et de la densité. J’ai vraiment pu sentir la fraiche chaleur évoquée par Jeanne, alors que l’edt n’est que fraîcheur sur moi. Et puis, j’avoue, j’adore ce lit floral et vanillé présent toute la journée. Faut-il ajouter que j’ai déjà acheté mon flacon ? Merci encore à BillieH de m’avoir permis de découvrir cette si belle eau de parfum, introuvable en testeur chez moi.
Belle soirée !