Petite histoire du parfum et de la parfumerie (3/4)
Le XXe siècle, jusqu’aux années 60
par Jeanne Doré, le 1er novembre 2007
- Petite histoire du parfum et de la parfumerie (1/4)
- Petite histoire du parfum et de la parfumerie (2/4)
- Petite histoire du parfum et de la parfumerie (3/4)
- Petite histoire du parfum et de la parfumerie (4/4)
Sommaire
1 Le Moyen-Age et la Renaissance
2 Le siècle des Lumières, la Révolution et l’Empire
3 Le XXe siècle, jusqu’aux années 60
4 Des années 70 à nos jours
La belle époque
Le début XXe siècle marque les débuts de l’association de la parfumerie avec la mode, qui devient une industrie du luxe, avec notamment Paul Poiret et Les parfums de Rosine (le prénom de sa fille).
François Coty, parfumeur et homme d’affaires de génie, s’associe avec le verrier Lalique, et lance entre 1904 et 1927 une trentaine de parfums novateurs et créatifs, en associant de manière inédite des matières premières naturelles avec des synthétiques en grande proportion. Le Chypre de Coty donnera son nom à une nouvelle famille olfactive, et l’Origan inspirera l’Heure Bleue de Guerlain.
Les autres parfums importants de cette époque sont Mitsouko (qui exploite pour la première fois une note de pêche synthétique), Après l’Ondée, Quelques fleurs d’Houbigant.
Les années folles
La parfumerie continue à se développer dans les années 20, sous l’influence grandissante de la mode, avec Chanel qui impose une nouvelle image de la femme, « la garçonne », libérée de son corset et des codes esthétiques et sociaux de l’avant-guerre. Des parfums aux noms transgressifs reflètent l’esprit léger de cette époque : Jouir de Fionet, Pour troubler de Guerlain, Amour Amour de Patou.
Aux nouvelles matières textiles, comme le jersey, font écho de nouvelles facettes olfactives dans les parfums comme les aldéhydes, utilisés pour la première fois en grande quantité dans Chanel N°5, puis Arpège.
Les autres parfums de cette époque sont Bois des Îles, Cuir de Russie de Chanel, Habanita de Molinard, Shalimar de Guerlain, Tabac Blond et En Avion de Caron. Le crash de 1929 marquera une rupture et l’arrêt de cette période.
Les années 30 et 40
Le parfum et la mode s’associent pour créer une image glamour inspirée par Hollywood et les stars de cinéma américaines.
Les parfums féminins s’inspirent de cet univers, avec des floraux opulents, très féminins : Fracas de Piguet, une tubéreuse mythique, Joy de Patou, un accord rose jasmin réputé être le parfum "le plus cher du monde", L’Air du Temps de Nina Ricci, un accord oeillet épicé, Vent Vert de Balmain, un des premiers parfums à exploiter les notes vertes en grande quantité.
C’est également la naissance de deux chypres légendaires : Miss Dior (Originale) et Femme de Rochas.
C’est aussi l’époque des premiers parfums exclusivement masculins, basés sur les épices : Old Spice, ou sur la lavande : Pour un Homme de Caron.
Les années 50
Cette décennie voit émerger les parfums pour homme, avec des notes Cologne (Monsieur de Givenchy, L’Eau d’Hermès), orientales (Pour Monsieur de Chanel, Tabac Original) ou autour du vétiver (Vétiver de Guerlain, Vétiver de Carven).
Les premiers parfums américains font leur apparition, avec Youth Dew d’Estée Lauder, en 1952, qui est lancé d’abord sous forme d’huile de bain, puis d’une eau de toilette très concentrée.
Cette parfumerie, différente car plus directe, plus accessible olfactivement, influencera du coup fortement le marché européen par la suite.
Bizarrement, peu de parfums féminins français de cette époque ont survécu jusqu’à aujourd’hui, mais les rares qui sont restés sont cultes (Cabochard de Grès, Diorissimo), ou ont été ré-édités récemment (Baghari de Piguet, L’Interdit et Le De de Givenchy).
Les années 60
Une vague de parfums inspirés de grands classiques, mais traités avec de nouvelles matières fait irruption.
L’accord aldéhydé de Madame Rochas s’inspire d’Arpège, et inspirera à son tour Calèche et Calandre. Fidji, un floral vert épicé se réfère lui à l’Air du Temps.
Une nouvelle vague de fraîcheur Cologne fait également son apparition à la fin des années 60 dans les parfums féminins, correspondant à un désir de transparence et au début de l’émancipation des femmes : Eau de Rochas, Ô de Lancôme.
Les parfums masculins suivent cette tendance avec l’Eau Sauvage, (Cologne chyprée modernisée grâce à l’hédione), Brut de Fabergé (un oriental fougère poudré s’inspirant d’un parfum féminin des années 30, Canoé de Dana) ou Habit Rouge (le pendant masculin de Shalimar).
par Spoon10, le 11 novembre 2012 à 07:17
Simple mais très enrichissante notamment sur les exemples de parfum appartenant à chaque époque, on comprend bien l’évolution des fragrances au cours du temps.
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