Ô
Lancôme
Les Classiques
- Marque : Lancôme
- Année : 1969
- Créé par : Robert Gonnon
- Genre : Féminin
- Famille : Chypre
- Style : Classique - Élégant - Frais
Chypre flou
par Jeanne Doré, le 25 mars 2015
Associé à des couleurs vertes, transparentes et cristallines, des images d’eau, de filles en bikini blanc, on se souvient volontiers d’Ô de Lancôme comme une eau fraiche, un splash d’eau de Cologne estival, neutre et rafraichissant comme les années 70 en ont laissé beaucoup derrière elles.
Et puis en l’essayant aujourd’hui, on est surpris de découvrir que, hormis son départ en effet très hespéridé mais plutôt furtif, Ô de Lancôme se révèle être finalement un vrai chypre.
Déclinant au féminin la mode des Colognes chyprées masculines comme L’Eau Sauvage, sortie 3 années plus tôt, il ouvre en quelque sorte la voie à toute une tendance de la parfumerie féminine des années 70, qui allaient explorer des univers chyprés de plus en plus verts et complexes, de l’Eau de Rochas (1970) à Cristalle (1974) en passant par Diorella (1972).
Malgré de successives reformulations, je lui trouve un style plutôt préservé, avec son patchouli assez présent, et ses notes de simili-mousse aux tonalités terreuses, à la fois vintage et nostalgiques.
Il m’évoque ces photos toujours un peu floues de Sarah Moon, où de jeunes femmes posent dans des champs, portant de grands jupons blancs qui volent au vent. Une beauté romantique et irréelle, d’inspiration 1900, un peu négligée, bien que sophistiquée, qui semble s’affranchir d’artifices, mais qui est pourtant très étudiée.
Comme si le départ Cologne du parfum, avec ses notes candides de citron, mandarine et basilic, était là pour illustrer ce désir de naturel, et de fausse simplicité, tandis que la structure chyprée rappelait inconsciemment la dimension féminine, élégante et surtout subtilement sensuelle de ce parfum trop souvent oublié, par méprise ou par paresse, mais qui traverse plutôt bien les années avec une classe intemporelle.
Image : Sarah Moon, PHOTO Magazine, 1975 - http://localmilk.tumblr.com
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par Aristide, le 30 septembre 2019 à 17:37
Aujourd’hui, visite à une proche hospitalisée. La nourriture par intraveineuse interdit le chocolat ; les fleurs sont prohibées dans ce service ; la grosse fatigue éloigne les livres ... "Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? " Et là : regard pétillant et sourire espiègle :" Un beau parfum ! Ô de Lancôme !" Pensée du jour : n’attendons surtout pas Noël pour offrir des parfums à celles et ceux que nous aimons.
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par magie_nocturne, le 30 septembre 2019 à 20:19
C’est très émouvant, merci de partager cette jolie histoire :-)
par amelieavron, le 26 août 2017 à 07:20
Un de mes premiers parfum avec Ô Oui de Lancôme pourtant très différent (c’est un floral). J’ai beaucoup porté ce chypré que je trouve très original et je le porte toujours. Il ouvre la journée sur une note très fraîche, verte et transparente. En revanche, ce qui reste sur la peau est une note un peu plus profonde et nuancée qui dégage quelque chose de piquant et de doux à la fois tout en conservant une certaine fraîcheur, ce qui le rend élégant. C’est un parfum très agréable qui tient bien dont je ne me lasse pas et ce dès le printemps et jusqu’au début de l’automne depuis plusieurs années maintenant.
par Tamango, le 31 juillet 2017 à 12:57
Une version actuelle pas très éloignée de celle de mon adolescence, découverte grâce à cet article sans lequel jamais, je ne serais revenue vers Ô de Lancôme, déçue à l’avance par une probable reformulation calamiteuse. (Je pense surtout à Magie Noire...)
par Messapia, le 15 avril 2016 à 10:39
L’Eau de Lancôme est relancée cette année d’après ce que j’ai pu voir dans les magasins. L’édition 2016 est splendide. Les chimistes de l’Oréal auraient-il renforcé le côté chypré, la rendant plus verte.
Bref, pour moi le seul parfum digne chez Lancôme en 2016.
A porter sans modération les jours de canicule.
par Doblis, le 6 avril 2015 à 00:37
Ô de Lancôme est presque un essentiel pour moi, au même titre que l’Eau Sauvage de Dior. Ce sont des parfums vers lesquels ont aime revenir. On ne les porte plus forcément, mais s’ils disparaissaient où étaient balafrés au détour d’une reformulation, ce serait la catastrophe !
Comme beaucoup ici, a priori, je l’ai toujours aimé. Frais mais avec une note particulière de terre qui fait qu’il est unique.
Je le préfère à l’Eau de Rochas, je lui trouve plus de caractère même si l’Eau de Rochas est extrêmement agréable aussi.
En repensant à ces classiques, j’ai envie d’aller ressentir l’Eau de Givenchy.
par Ginnie06, le 31 mars 2015 à 10:16
Lancome ne m’a jamais déçu. Ô tient bien ses promesses et son odeur fraiche et élégante me transportent à chaque fois que je le porte :)
par zab63, le 29 mars 2015 à 17:19
Je n’ai jamais oublié Ô. Dans les seventies, il me paraissait plus anisé,et le fond devait certainement être plus "typé" grace à la ("vraie") mousse de chêne, mais je le reconnais bien : j’ai sept ans, c’est le printemps, j’ai couru dans l’herbe et j’ai soif, alors je bois une citronnade, en ignorant les discussions des adultes, auquelles je ne comprends rien, de toute façon.
Aujourd’hui,mon père, qui n’aime pas le parfum, me l’offre de temps en temps.
C’est le seul qu’il arrive à supporter, me dit-il.
Je dois dire que les flankers de Ô font pâle figure à côté de l’original, si tonique. Il me stimule quand je suis fatiguée.J’adore le respirer pour éviter une crise de claustrophobie dans le métro bondé (grâce un petit vapo de sac), et j’adore le porter en été, mais aussi pour ensoleiller l’hiver. Même reformulé, il reste top.
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par Milena, le 29 juillet 2015 à 18:50
Je suis d´accord avec vous.
Ma mère portait Ô depuis sa sortie (même s´il était très difficile de le procurer chez nous), alors mon enfance était impregné par cette EdT verte. Aujourd´hui je l´utilise pour évoquer les souvenirs, mais aussi comme un „énergisant“ qui me stimule.
par Dolce1, le 29 mars 2015 à 11:08
Mais meme si ce ne sera peut être pas mon Chypré absolu, il va tout de même falloir que j’aille lui accorder une petite visite à cet oublié. Tout comme la majorité, je l’ai porté mais à des périodes tres précises de ma vie, à savoir lorsque j’étais enceinte. A des saisons differentes en plus. Curieux comme cet état où le corps se transforme, nos goûts évoluent aussi. Des l’accouchement, en revanche, fini....
mais je vais néanmoins lui donner une autre chance, même si dans mon souvenir, la tenue n’était pas tout à fait son fort. Merci Jeanne
par Fairy47, le 28 mars 2015 à 15:30
Re-bonjour Jeanne, connaissez-vous également l’Eau de Courrèges, que j’avais sentie en échantillon adolescente et qui m’avait marquée ? Existe t-elle toujours ? (je vais peut-être me remettre aux eaux fraîches !) Merci !
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Il fut peut-être plus tenace naguère, mais Ô reste un vrai bonheur. Sa déclinaison "de l’orangerie" est à découvrir aussi mais elle perd le côté chypré aigu qui donne tant de caractère à la création de Gonnon. Au fait, ce dernier a peu de créations à son actif, mais Ô, Anaïs Anaïs et Empreinte en font partie : pas une cloche, ce type.
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