Jeux de Peau
Serge Lutens
- Marque : Serge Lutens
- Année : 2011
- Créé par : Christopher Sheldrake
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Gourmand - Pointu - Sensuel
L’ami du petit déjeuner
par Jeanne Doré, le 3 mars 2011
Un nouveau Lutens est toujours un événement. D’ailleurs, lorsque j’ai enfin le temps d’écrire mon avis sur la question après chaque lancement, le débat a en général déjà eu lieu depuis plusieurs mois sur les autres blogs, ou à la suite de la "brève" l"annonçant (d’ailleurs, si ça continue, je vais arrêter de les annoncer, les Lutens !)
Alors c’est toujours difficile de faire semblant de n’avoir rien lu, et de renifler, les narines vierges de toute influence, pour se demander : « alors, j’en pense quoi, moi ? »
Le premier principal perturbateur d’avis est bien souvent le communiqué de presse, qui nous conditionne, nous imprime dans le cerveau une image olfactive déjà toute faite, et pour peu que la réalité s’éloigne de notre image d’Epinal, c’est le drame !
Pour ma part, j’avais fermement décidé de ne plus rien attendre de Jeux de Peau, oubliant les descriptions trop poétiques, les discussions passionnées, les avis partagés, voulant résolument me faire surprendre...
Et bien je l’ai trouvé tout d’abord assez prévisible, le petit nouveau, mais cohérent, dans le sens où il sent le Lutens, empruntant en effet un peu de la réglisse de Chypre Rouge, un peu de fruits caramélisés de Boxeuses et même l’abricot crémeux de Daim Blond.
Et il peut être déroutant, car pour ceux qui s’attendaient à l’odeur réaliste d’une tranche de baguette sortie du toasteur, ou de l’effluve de croissant s’échappant d’une boulangerie, on est (heureusement) loin d’un tel cliché photographique, cette évocation ne se retrouvant qu’en pointillé dans le parfum, et non pas comme le nez au milieu de la figure.
En fait Jeux de Peau se comporte comme un kaléidoscope, dans lequel la fameuse odeur de tartine, (qui n’est même pas une prouesse en soi, l’ethyl maltol étant à lui tout seul un vrai parfum de pain grillé, voire brûlé) flotte dans l’air durant les premières secondes, vite entourée par des notes fruitées confites, qui peuvent évoquer une cuillère de confiture d’abricot.
Débarque ensuite l’aspect réglissé, qui mêlé à l’ethyl maltol, me projette une image subliminale de Ricoré (également relevé par Ambre Gris et Elisabeth de Feydau), le genre de succédané de café à solubilité instantanée, fade, amer et bon marché, que l’on ne boit généralement que dans les grands bols écaillés d’une maison de campagne.
Un bois de santal sous-jacent, bien connu pour ses facettes lactées, fait office de produit laitier sur la table du petit-déjeuner, évoquant à la fois la couche de beurre comme la goutte de lait qui ira se noyer dans le bol de Ricoré (pour aider à faire passer). L’encens arrive pour soutenir la fumée du grille-pain, et même offrir une ambiance de reste de feu de cheminée de la veille.
Jeux de Peau n’est donc finalement pas la révolution technique qui vous téléportera dans les coulisses de votre boulanger, plutôt un puzzle à la Lutens dans lequel on peut reconnaître des liens de parenté avec ses prédécesseurs, soit, mais qui constitue en fin de compte un gourmand original aux accents champêtres, réconfortants, et un brin nostalgiques.
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par grand’ourse, le 2 juillet 2011 Ã 06:59
bonjour !
à mon grand âge, je devrais être largement vaccinée, et la lecture de certaines critiques, pour abrasives qu’elles soient, devrait me laisser de marbre.
N’empêche... Je m’en viens défendre mon petit !
Perso, Jeux de peau me parle : comme je l’avais déjà écrit, c’est pour moi l’odeur des baisers du matin après le petit déjeuner, quand les effluves de café s’accrochent aux poils de barbe, avec quelques relents de beurre. Avant ça, tout au début, c’est un peu pneu brûlé, ou préservatif (latex un peu camouflé par une vague vanilline talquée). Et franchement après, Santal blanc mixé avec une odeur de transpiration de fin de nuit agitée (mais pas la transpi post activitée sportive, ni la vieille crasse). Et enfin ravenelle des heures.
Mais bon, j’ai aussi toujours trouvé que l’urine fraîche avait comme un côté croissant chaud, alors je ne dois pas avoir les récepteurs étalonnés "comme il faut" :D
Donc voilà , me voilà intronisée "dame pipi-transpi" d’Au Parfum, et quelque part, littéralement "installée sur le trône" pour un tel titre, c’est la distinction suprême, non ?
bonne journée !
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par Jicky, le 2 juillet 2011 Ã 13:08
En gros : Jeux de Peau = La Myrrhe (plastique, transpi, vin, etc... très beau au demeurant) + Santal Blanc + Chypre Rouge (sucré, confit, acide, pipi, transpi)
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par grand’ourse, le 2 juillet 2011 Ã 15:41
Ce que j’avais déjà lu sur la Myrrhe m’avait incitée à l’inclure dans ma liste des "à tester", tu me confortes dans ce sens. Liste comprenant aussi Tubéreuse criminelle, Un bois sépia et Encens et Lavande. Et Iris Silver Mist, Bornéo 1834, Cèdre, El Attarine et Boxeuses.
Aïe ! Car chez ce cher Serge je ne trouve que des parfums qui "adorent" ma peau : même les notes sur lesquelles je n’aurais pas misé un euro s’y fondent admirablement. Exemple le plus flagrant Bas de soie, franchement pas à mon goût sur touche, mais hyper troublant sur la peau.
D’où déchirement quand vient le moment du choix...
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par Jicky, le 2 juillet 2011 Ã 22:09
Mes préférés en flacon de tables sont : Iris Silver Mist bien sûr, Tubéreuse Criminelle, Muscs Koublai Khan, Bois de Violette, Bornéo, Sarrasins et La Myrrhe. J’aime pas trop un bois sépia qui me fait penser à One Million par contre...
par grand’ourse, le 3 juillet 2011 Ã 07:19
Je suis super excitée par Bornéo, car je crois bien que c’est le seul patchouli que j’ai senti depuis....pfiou, au moins tout ça quoi... qui me plaise.
A vrai dire, pour les autres, je n’ai testé sur peau que les cires. Et je les avais aimés sur les touches "mûries" du Palais Royal.
Mes chouchous chez SL ? Chergui, Chêne, Jeux de peau, Daim Blond. J’aime un peu moins Five O’Clock depuis Noir Epices, comme quoi on peut avoir des préférés parmi ses propres enfants, même si c’est tabou ;)
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par amalia, le 3 juillet 2011 Ã 10:08
Mes préférés parmi mes récentes découvertes au Palais Royal : Tubéreuse Criminelle, Iris Silver Mist, La Myrrhe, Mandarine Mandarin.
Et Rahat Loukoum ne m’a pas déplu.
J’ai fait 2 tests sur peau : Bois Violette, peu concluant à cause du lait pour le corps dont je me tartine tous les jours que Dieu fait, la vendeuse me l’a immédiatement fait remarquer. Mais Iris Silver Mist ne s’est pas laissé impressionné pour si peu. Un plaisir pour soi, pour les autres, la perfection.
À l’heure actuelle, je suis incapable de dire qui de Tubéreuse Criminelle ou d’Iris Silver Mist me plait le plus, c’est pour ça que j’espère avoir les 2 d’un coup (on peut toujours rêver).
par amalia, le 3 juillet 2011 Ã 10:16
Grand’Ourse, je n’ai pas été horrifiée par Jeux de Peau, loin de là , alors que je m’y attendais.
Ça n’a pas été un coup de cÅ“ur mais il n’est pas déplaisant.
Je n’ai toujours pas senti Noir Epices (encore un) j’ai l’impression de louper quelque chose et je dois toujours aller re sentir Champs-Elysées pour le comparer à Une Fleur de Cassie. Allez, peut-être demain...
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par Jicky, le 3 juillet 2011 Ã 12:32
Amalia, dans la mesure où Tubéreuse Criminelle sort en export à Noel, autant prendre Iris Silver Mist ! (diable tentateur...)
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par amalia, le 3 juillet 2011 Ã 18:08
Mais c’est génial ça !
J’ai toujours un train de retard décidément.
Je suis sûre que tout le monde savait et qu’on ne m’avait rien dit ;)
Merci Jicky pour cette bonne nouvelle ^_^
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par mitsouko, le 3 juillet 2011 Ã 19:14
Non, Amalia tu n’es pas seule. Moi non plus je ne savais pas.
Je sens ( ;p) que cette Tubéreuse assassine va me plaire, d’ici à ce qu’elle finisse sur ma liste pour le père Noël !
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par grand’ourse, le 19 juillet 2011 Ã 09:05
Toujours d’humeur à tester, j’ai commis aujourd’hui Jeux de Peau + Myrrhe Ardente. Jicky m’ayant indiqué une part commune à JDP et la Myrrhe de Lutens, j’ai tenté le coup.
Le mix est beaucoup plus réglisse, plus frais, moins pain brûlé. Il est aussi plus diffusant, moins assourdi.
Et aucune discordance, donc le petit plaisir du jour.
par heidi, le 1er juillet 2011 Ã 21:27
Le "pire" Lutens que j’ai essayé à ce jour ! Désolée mais la chimie de ma peau semble peu compatible avec la chimie des Lutens ! Sur moi, pour toute odeur de pain, je pourrais à la rigueur dire que ça sentait la pâte à pain en train de lever, sniffée de très près, et aussi la crasse et la transpiration du boulanger et des fruits pourris qui auraient trainé dans des endroits pas nets...
Le seul Lutens qui m’ait fait franchement bonne impression à ce jour, c’est Clair de Musc qui, au bout d’une heure, une heure et demi, est passé du stade "savon gentil" à celui de "joli petit bouquet poudré". Il y a aussi Féminité du Bois qui m’a paru sympathique, il m’a rappelé un peu Mitsouko, mais un Mitsouko ombragé, comme un petit coin de sous-bois mystérieux... Mais au bout de 15-20 minutes, il n’en reste plus grand chose sur moi. Et j’en ai essayé 14, des Lutens, si mon compte est bon, alors vraiment, je dois être une Lutens-maudite !!
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par Jicky, le 1er juillet 2011 Ã 22:34
C’est parce que tu n’as pas testé Iris Silver Mist !
(sinon, j’ai remarqué que Jeux de Peau sentait pas mal la pisse en fait... genre l’odeur de pipi séché typé clochard... bref)
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par dominique, le 1er juillet 2011 Ã 22:41
Merci, je me sens moins seul ! C’est la première impression qui m’est venue en le sentant suite à vos éloges car j’avais abandonné les Lulu bien avant de venir sur le site. Et là , j’ai recraqué pour Cuir Mauresque ...
par Patrice, le 1er juillet 2011 Ã 22:41
Ah nan, ca c’est plus l’effet Absolu pour le Soir avec l’odeur "pisse concentrée séchée" !
.
(j’attends mon flacon d’Iris Silver Mist avec impatience !)
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par Jicky, le 1er juillet 2011 Ã 23:12
L’Absolu pour le soir a rien de pipi. A la limite il a de la transpi. Et encore... il est selon moi très très brulé. Genre fruit qui a explosé par la chaleur.
Jeux de Peau a un peu un côté pisse. Quand on le voit, c’est assez évident ^^. (dominique, on est connecté ! ;)
par heidi, le 2 juillet 2011 Ã 06:59
"Iris silver mist" ? Bon, j’irai voir au séphora s’ils l’ont... Mais une "mist", ça s’annonce tout doux discret, ça, non ? Et hier par exemple j’ai essayé La Lune de D&G (et puis Infusion d’iris de Prada avant-hier), ça fait très "mist" ça aussi et, oh c’est joli mais bon, j’aime bien les trucs un peu plus "storm" que "mist" ! Enfin, j’adore Ombre Rose mais c’est de la rose, et j’adore la rose... Pour ce qui est de l’iris, euhf... Bon, mais j’irai voir. Je finirai ma série de test méthodique. Il doit m’en rester 6 à essayer (sur les 20 dispo au séphora). J’adorerai tester la tubéreuse, mais ils ne l’ont pas dans ma province et dans une parfumerie à zürich on m’a dit qu’elle n’est disponible qu’à Paris... Bon, la quête de la tubéreuse continuera quand même...
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par Jicky, le 2 juillet 2011 Ã 13:06
Tu ne trouves ISM qu’aux Salons du Palais ROyal !
Et non, Iris Silver Mist est un parfum "mist" dans l’esprit "brouillard" qu’il évoque. Pas pour sa diffusion. C’est parfum, c’est le Dieu des Iris ! Un chef d’oeuvre de froideur, de terre, de racines.... Un bijou !
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par Patrice, le 2 juillet 2011 Ã 21:21
Je plussoie Jicky pour la magnificence de ISM. J’ai eu mon flacon aujourd’hui ! Un vrai gamin devant son cadeau de noël !!! ^^ (la légère note de violette en coeur est sublime et la note de carotte du début est très plaisante. Ahhhhhh les beautés de l’iris !)
Je l’avais testé en concrète plusieurs fois avant de le commander !
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par amalia, le 3 juillet 2011 Ã 09:49
@ Patrice, tu as donc reçu Iris Silver Mist, je serais tentée de rajouter avant moi...
Soit, peut-être en rêvais-tu depuis plus longtemps ;)
Tu évoques la petite note carotte et la violette également, n’hésite pas (sans vouloir abuser de ton temps) à nous en dire un peu plus sur ton ressenti.
Etant donné que tu découvres ISM, c’est bien de savoir ce que tu penses "avec ton nez tout neuf".
En tout cas je suis contente pour toi (dit-elle avec le sourire de Mme Médusa).
Madame Médusa est le surnom que me donnait ma fille quand elle avait 5 ans et que je la grondais, elle avait hérité du dvd de Bernard et Bianca.
Ça lui arrive encore de m’appeler ainsi, je me demande bien pourquoi :D
par Jean-David, le 2 juillet 2011 Ã 21:12
Alors là , franchement, Jicky, je crois que nous sommes en plein accès d’hallucination olfactive ! Trouver un côté urine dans Jeux de Peau, cette tarte aux abricots accompagnée de pain frais beurré et de sucre brun réglissé, ou en Dans tes bras, cette étreinte mystérieuse, cette harmonie intime, cette peau chaleureuse et sublimée, ce pur discours du coeur... j’avoue ne pas comprendre ! Et en plus, tu es un fan de Dans tes bras ! So what ?
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par Jicky, le 2 juillet 2011 Ã 22:15
J’ai jamais dit que DTB sentait le pipi ! Mais jeux de peau, si, un peu. (mais le pipi de Paris hein ! Celui qu’on sent dans le métro !)
Sinon petite réflexion : en toute sincérité, je ne pense pas que l’illusion olfactive existe. Le nez ne se trompe jamais.
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par Jean-David, le 3 juillet 2011 Ã 10:37
Ah oui, d’accord, je me suis gouré pour DTB. Mais pour JDP, vraiment, je ne vois pas. Alors s’il ne s’agit pas chez toi d’une illusion ou d’une autosuggestion, faut-il rendre responsable ta peau, qui ne se prêterait pas à ce genre de... jeux ?
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par Jicky, le 3 juillet 2011 Ã 12:34
En fait, c’est même pas moi qui l’a,remarqué ! C’est ma mère, puis ma prof, puis mes amis. Et tous ont fait le test sur peau : ya une note pipi ! Mais c’est pas forcément négatif hein ;)
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par Jean-David, le 3 juillet 2011 Ã 14:04
Ah ben, ça alors ! Vous êtes plusieurs à le penser, en plus. Et en plus, c’est "pas forcément négatif". As-tu soutiré ces déclarations en braquant A Scent, bouteille verte sur tes interlocuteurs ?!! Non, mais sérieusement, les personnes dont tu parles ont-elles personnellement essayé ce parfum, sur elles-mêmes ? Ou bien c’est en le sentant sur toi qu’elles ont éprouvé cela ? Cette dernière hypothèse, si elle se vérifiait, tendrait à accréditer l’idée d’une incompatibilité chimique entre ta peau et l’extrait de sandwich frais à la tarte à l’abricot. En fait, c’est la faute au butylphenyl méthylpropional. Bref, tu m’en bouches un coin. Alors je passe un appel au peuple :
"Ohé, perfumistas en tous genres ! Trouvez-vous qu’il y a une note pipi dans Jeux de Peau ? Je n’y trouve pour ma part que des notes alimentaires, mon cher Watson. Qu’en pensez-vous, oui, vous, Hangten, Xxerus, Youggo, Vivi, Mitsouko, Opium, Dau et autres grands féodaux ?!"
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par mitsouko, le 3 juillet 2011 Ã 14:38
Mitsouko à l’appel !
Perso je ne sens pas de "note pipi" dans JDP. Par contre sur touche je sens une brioche industrielle bien grasse tartinée d’une épaisse couche de beurre un peu rance : bien beurk !
Sur peau (j’ai enfin eu le courage de faire le test malgré l’expérience limite vomitive sur touche, admirez mon dévouement à la cause ! ;p), JDP rend beaucoup mieux.
J’y sens une note de chicorée, du santal et un encens en fond mais la note écoeurante à mon nez reste tout de même présente en sourdine. Mais qui sait, cette odeur un peu rance pourrait peut-être, chez d’autres, évoquer une note pipi.
D’une peau à l’autre, un parfum peut donner des effets très différents et parfois inattendus !
par Vivi Snow, le 3 juillet 2011 Ã 14:39
Bonjour Jean-David,
Je pense effectivement que la peau y joue pour beaucoup dans le ressenti qu’on peut avoir d’un parfum.
C’est exactement ce que je disais dans mon post à propos de Womanity ce midi.
Je n’ai pas constaté d’odeur de pipi dans Jeux de Peau sur moi, mais bien avec le parfum Jicky (pipi dans la plate bande). Jeux de Peau a, sur moi, une superbe odeur fumée douce (pas du tout la fumée âcre) mélangée à une odeur de miche de pain blanc encore chaude (la chaleur du santal je pense) avec un soupçon d’abricot (la confiture n’est pas encore sur la miche mais on vient tout juste d’ouvrir le pot de confiture). Puis vers la fin Jeux de Peau devient Santal Blanc. Voilà ! ;-)
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par Jicky, le 3 juillet 2011 Ã 15:30
Même pas qu’une question de peau,car sur les autres aussi ! MAis déestresse hein ^^
Sinon, Jicky, j’ai jamais trouvé qu’il sentait autant le pipi. Même en vintage
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par Jean-David, le 3 juillet 2011 Ã 16:04
Je ne suis pas stressé, mon bon ami, mais seulement poussé par une vive curiosité scientifique. Comment se fait-il qu’un parfum si innocent chez moi et les miens suggère une telle association d’idées chez toi et tes compagnons ? Voilà qui est très intéressant, mais on me dit que c’est une affaire de peau. J’aurais dit : de pot !
par Vivi Snow, le 3 juillet 2011 Ã 16:59
Je pense que c’est aussi une histoire de nez, de connexion neurologiques olfactives (ça doit exister), d’odeur et d’images que notre cerveau y associe. Je dois parfois me concentrer sur un parfum pour ne pas me faire embobiner par les signaux d’alarme d’allergie potentielle ou des signaux de dégoût (attention, truc pourri, imbuvable, immangeable,...) que m’envoie mon cerveau.
Exemple : je me suis vraiment demandée pourquoi dans l’Heure Mystérieuse, j’avais d’abord senti l’herbe fraîchement coupée en train de sécher au soleil alors que c’est le cacao à plein nez dans ce parfum !?! Mon hypothèse : comme je suis hyper allergique à l’herbe fraîchement coupée et au foin, mon cerveau m’a tout de suite envoyé l’image "foin" avec en gros caractère rouge dessus "attention, crise d’asthme"
Autre exemple : je n’aime pas trop le patchouli simplement parce qu’il est associé à une image négative : bâtons d’encens au patchouli qui brûlent et amènent chez moi une envie irrépressible d’apnée. Ou Jicky et sa jacinthe-hamburger-ketchup-mayo...
Et maintenant, j’ai encore plus l’impression d’être complètement frappée !!! ^_^
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par Jean-David, le 3 juillet 2011 Ã 17:18
Pour la maîtresse des cimes enneigées, n’est-il pas naturel d’être un peu frappée ?
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par Vivi Snow, le 3 juillet 2011 Ã 17:29
Les pieds sur terre, mais la tête irrémédiablement dans les nuages à admirer le scintillement des neiges éternelles... ;-)
par Solance, le 15 mai 2014 Ã 17:59
Alors moi je ne suis qu’une perfumista ultra ultra novice et donc mon avis est sans doute empreint de candeur mais.... je me suis aspergée de Jeux de peau à midi dans mon Marionnaud de quartier car je l’avais aimé sur mouillette et je voulais savoir ce qu’il donnerait in vivo !... Eh bien je me suis régalée toute l’après-midi, j’ai eu l’impression d’être invitée à un festin de douceurs composé de gâteaux, pain frais chauffé et confitures maison... Rien qui ne ressemble à de la pisse, heureusement... Pour un peu, je ne mangerai pas ce soir... Bon, par contre, mes collègues n’ont pas aimé plus que ça... mais mes collègues portent "j’adore" ou " lady million" alors... ;) forcément...
Je trouve ce parfum très attirant, original et gourmand... j’adore.. :)
par Troudujol, le 27 juin 2011 Ã 18:23
Et dites voir, que pensez-vous de Douce Amère, récemment retiré de la gamme "export", mais toujours disponible au Palais Royal ? Je suis en période pré-craquage et un avis éclairé de vous tous s’impose... ;-)
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par dau, le 27 juin 2011 Ã 18:28
Je l’adore, c’est une vraie belle réussite, facile à porter sans être facile tout court. Son effet chaud froid est vraiment séduisant et j’aime beaucoup son coté amer très doux. Je conseille vivement le craquage !
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par Troudujol, le 27 juin 2011 Ã 18:33
Merci Dau ! Alors j’ai plein de questions sur l’effet "à la longue". Je l’ai testé il y a très longtemps (6 ans ?), je me rappelle l’avoir adoré mais ne pas avoir eu les moyens financiers de me l’offrir, et maintenant qu’il n’est plus dans la gamme export, les essais sont plus compliqués...
1. Est-ce qu’il a un côté sirop d’orgeat frais et désaltérant ?
2. Est-ce qu’il lorgne du côté médicinal ?
3. Le coeur floral est-il réellement présent ?
4. La longévité est-elle aussi bonne qu’on le dit ?
5. Est-ce que l’été par fortes chaleurs, c’est jouable ?
Merciiiiiiiiii ! ;-)
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par dau, le 27 juin 2011 Ã 18:53
Frais et désaltérant, c’est pas ce que j’aurais dit... Oui, il a des notes fraîche mais marié à des notes plus chaleureuses. Mais il ne tombe jamais dans le sombre ou le confit comme le font parfois les Lutens : il sait rester sec.
Médicinal, oui, mais pas comme la tubéreuse, beaucoup plus soft !
Le coté floral, on le sens bien mais sans tomber dans l’effet bouquet fifille.
Oui, dans mon souvenir, il tient bien.
C’est tout à fait jouable quand il fais chaud parce que même si on ne peut pas le qualifier de "frais" il est sec et passe très bien. Selon moi, c’est plus un parfum d’été : la chaleur lui donne du relief, en hiver, il peut sembler plus plat et moins intéressant.
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par Troudujol, le 27 juin 2011 Ã 19:14
Et quand tu dis qu’il est sec, on est d’accord qu’il a une certaine douceur sucrée, ce n’est pas un sec froid triste ?
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par dau, le 27 juin 2011 Ã 19:37
non, non, il n’a rien de froid, c’est un sec chaud et doux en fond.
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par Vivi Snow, le 27 juin 2011 Ã 20:43
Ah, zut ! Je viens de l’essayer dans un Paris XL belge soldé à 47€, zestes d’agrumes séchés et douceur de l’orgeat... Mais j’attendais depuis longtemps mon Infusion d’Iris toujours reportée pour d’autres achats cadeaux. Aujourd’hui, c’est fait je l’ai mais maintenant je regrette Douce Amère... Il y avait aussi Miel de Bois en soldes, va-t-il subir le même sort ???
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par Troudujol, le 27 juin 2011 Ã 21:59
Oui mais Miel de Bois comme Douce Amère resteront en vente dans la collection "flacons de table" sur le site sergelutens.com ! 120 Euros les 75 ml au lieu de 79 Euros les 50 ml, c’est le même prix au final. Suffit de garder son vapo pour le recharger !
Je suis très surpris d’ailleurs du retrait de Douce Amère, qui selon moi est l’un des Lutens les plus accessibles, et je le pensais bien vendu. D’autant que tous les sites de critiques sont extrêmement positifs à son égard ! Alors que Miel de Bois est tout de même très particulier... A la limite de l’importable, pour moi, même si je sais qu’il a ses fans !
par Troudujol, le 27 juin 2011 Ã 19:13
Merci merci ! Je pense que je vais craquer, mais avec la peur malgré tout de l’avoir idéalisé, ou d’en avoir une "image mentale" erronée avec les années... D’autres avis ?
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par Troudujol, le 28 juin 2011 Ã 14:12
Alea jacta est ! Je viens de me commander Douce Amère ! Avec l’espoir de retrouver l’émotion d’il y a six ans intacte. Reste à tenir le coup en attendant la livraison en 48 heures chrono !
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par dominique, le 28 juin 2011 Ã 14:37
Lulu livre en 48H ? En me promenant sur le site, je me suis laissé tenter par un Cuir Mauresque, ils ne comptent pas de frais ces jours-ci. On verra bien si je l’ai pour le weekend.
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par Troudujol, le 28 juin 2011 Ã 14:43
C’est pas la Redoute, mais normalement c’est livré en Colissimo expert, donc 48 heures. A condition que l’envoi soit rapide également, on peut espérer l’avoir pour vendredi ! ;-)
par Vivi Snow, le 13 juin 2011 Ã 11:58
Bonjour à tous,
Et bon lundi férié ! ;-)
Que de discussions "passion-nez" sur ce "fameux" Jeux de Peau !
Alors voilà , lors de la dernière balade avec Miroulette et Dau, j’ai testé sur le même bras Jeux de Peau et Santal Blanc. C’est assez surprenant la manière dont ils évoluent tous les deux. Après moins de 2h, on dirait des frères jumeaux, ils deviennent tellement semblables. Néanmoins, je trouve Jeux de Peau plus complexe, et plus adapté à l’automne et l’hiver avec sa note grillée, voire "cramée" pour certains et chaude. Santal Blanc, je le vois mieux porté au printemps et en été.
Il faut que je le teste un peu plus longuement mais je l’aime déjà ce Jeux de Peau, il est agréable sur ma peau et la réchauffe. Bref, je l’utiliserai bien comme parfum doudou les jours où on a besoin de réconfort ;-)
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par Vivi Snow, le 13 juin 2011 Ã 12:01
Et hop ! 3 étoiles ;-)
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par Jicky, le 13 juin 2011 Ã 15:04
Pareil avec Chypre Rouge ;)
Ce parfum est vraiment le best of Lutens
par DOMfromBE, le 11 juin 2011 Ã 22:20
Hello,
Ceux qui m’ont déjà lu savent que je suis plus "tranché" que "tiède" !
D’abord, pourquoi 0/4 ... pour le parfum, par deux fois j’ai essayé et deux fois j’ai ressenti la même chose : l’urine. Je connais l’univers Shiseido-Lutens-Palais Royal depuis les années 90, je ne suis pas une libellule parisienne qui sniffe à longueur d’états d’âmes ... Et ces "Jeux" me demeurent interdits. Aucun charme. On est loin des réussites telles que FDB, la Myrrhe, Daim Blond ...
Ensuite Hitler ...
Je n’ai rien d’un extrémiste ni d’un néo, mais soyons un peu réalistes. Comment un tel personne, qui a marqué l’histoire, défiguré l’Europe et marqué dans leur chair tant de familles ne pourrait-il pas "fasciner" ?
Et si, simplement, Lutens, en tant qu’homme d’art, avait eu le souhait de pouvoir rentrer dans l’imaginaire d’un tel psychopathe et recréer de quoi l’émouvoir ... C’est un exercice de style et une projection intellectuelle. Et une tempête dans un verre d’eau. J’ai cette citation de Lulu dans un bouquin datant de 2008 ... C’est pas un scoop.
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par Jean-David, le 11 juin 2011 Ã 23:33
Hello Dominique. Tout cela est bien gentil, mais c’est à lui de le dire. Et quand bien même la fascination serait le moteur de ce dérapage, sa réponse est-elle raisonnable, admissible (voire "très saine", comme le proposait un internaute plus haut), ou stupide, inadmissible, malsaine ?
Si cela avait été écrit dans les années 70, 80, 90, il y aurait eu un tollé, comme il y en eut en 1976 à la suite des déclarations de David Bowie : "Les rock stars sont fascites et Hitler était l’une des premières ; ce n’était pas un politicien mais un grand artiste moderne". Aujourd’hui une certaine parole s’est libérée.
L’un d’entre nous s’étonne d’une telle dérive chez un admirateur de Jean Genet. Sur ce point, je vous renvoie à l’édifiant ouvrage d’Ivan Jablonka, Les Vérités inavouables de Jean Genet.
Je ne crois pas dans la théorie trop contournée du désir de mettre en parfum l’idée du mal absolu. Je crois en une provocation, interprétation qui me semble nettement corroborée par le parallèle bouffon avec Dalida, ravalement d’une réalité criminelle au rang de divertissement léger, de spectacle à paillettes. Cette formule lapidaire a dû apporter bien de la satisfaction à son auteur.
Sur l’absence de scoop, oui, je suis bien d’accord avec toi, et c’est bien là que le bât blesse : trois ans ont passé, et le silence est resté assourdissant. Quand j’ai découvert la citation en lisant ce livre, j’ai eu envie de rompre ce silence. Mais je ne pense pas que cela ira très loin, pour une simple raison dont je suis en train d’acquérir une forme de certitude : nous avons affaire à un Intouchable. Quant aux raisons mêmes de cette surprenante immunité, je ne les connais pas.
par Jicky, le 10 juin 2011 Ã 16:45
Je n’aurais qu’un seul conseil par rapport au débat ici : lisez ça.
Du haut de mes 17 ans, voila, je trouve juste que le débat, déjà va un peu trop loin, mais en fait ne s’élève pas assez.
Bon, je retourne à lire mon twilight en écoutant justin bieber, vous m’excuserez ;)
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par hangten, le 10 juin 2011 Ã 16:47
yesssss, de la vraie littérature et de la vraie musique ! Vivement du vrai parfum !
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par jle, le 10 juin 2011 Ã 16:53
Ahh Teulé, ça c’est de la littérature où l’on sort en ayant appris quelque chose. J’ai ôté ce livre des mains de ma fille quand elle avait 9 ans. Elle trouvait le sujet intéressant et le nombre de pages compatible avec son amour naissant pour la lecture...
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par Absinthe, le 10 juin 2011 Ã 18:05
Aussi gore que Le Montespan était leste... elle est rerrible ta fille JLE ! :D
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par Absinthe, le 10 juin 2011 Ã 18:07
enfin rerrible j’en sais rien, mais Terrible ça sonne mieux ;-)
par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 18:17
... Nous comptons bien sur toi pour élever le débat, mon bon Jicky, et pour redresser les petits défauts de proportion de notre parole, très regrettables en effet.
par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 15:38
@ jle : Il est vrai, qu’on ne peut comparer la citation de Serge Lutens avec les propos répugnants de John Galliano. Cependant, il ne me paraît pas exagéré d’être offusqués de cette allusion à Hitler, les cicatrices laissées par cet individu sont profondes et indélébiles.
Pour ma part, je "rebondissais" seulement sur ce que soulignait Jean-David. A savoir qu’on ne voulait reconnaître aucunes circonstances atténuantes à Mr Guerlain alors qu’un silence de plomb entourait les propos de Mr Lutens. Pourquoi ? La nature des propos n’est pas en cause puisque des propos à caractère antisémites soulèvent l’indignation comme l’ont montré les réactions suites à "l’affaire" Galliano. Demander un éclaircissement aurait été judicieux, il me semble. Et la réponse aurait été passionnante, vu le personnage qu’est Serge Lutens (et rassurante parce qu’entre nous, je doute fort qu’il soit antisémite). Ce n’est pas tant l’allusion de Serge Lutens qui est choquante mais le silence gêné qu’il y a autour.
C’est dans ce sens là qu’il fallait comprendre mon intervention. Je ne comparais pas les propos de Mr Lutens avec ceux de Mr Galliano mais les différences de réactions de certains journalistes ou des internautes face à l’un ou à l’autre. Mon propos manquait sans doute de clarté. Mea culpa, j’oublie trop souvent que lire entre les lignes n’est pas toujours chose aisée. Des précisions sont quelquefois nécessaires.
Parfois, quand on interprète les propos d’une personne en fonction de ce que l’on veut croire qu’elle est et non en fonction de ce qu’elle est vraiment, on fait des amalgames qui n’ont pas lieu d’être.
Ce qui semble être le cas ici, et du coup, vous faites un "procès bien dans l’air du temps, un raccourci". ;D
Je suis toujours étonnée de voir quelqu’un comme vous, qui s’insurge régulièrement contre le fait d’émettre une critique, se permettre de balancer, l’air de rien, des jugements péremptoires sans égards pour la sensibilité des internautes visés. Venant d’un homme visiblement intelligent, c’est une habitude curieuse qui me gêne dans le sens où j’ai du mal à vous cerner.
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par jle, le 10 juin 2011 Ã 16:39
Bon, visiblement j’ai vous ai choqué et ne peux que m’en excuser, moi aussi j’ai beau lire et relire mes propos, ils peuvent être blessants pour tel ou tel internaute ce qui n’est bien entendu pas l’objectif.
Pour répondre à vos doutes me concernant, ce que je déteste c’est la critique érigée en art, en préambule, quasi en sport national, une dérive franco française que pointent régulièrement mes amis Belges (ma femme en est) Italiens (je le suis) ou américains, entre autres. Quand je lis parfois des critiques avant même que le sujet de ladite critique ne soit disponible, j’avoue ne pas en comprendre l’utilité...
J’aime en revanche et par-dessus tout le dialogue, le dialogue le plus libre possible, et par dialogue j’entends la confrontation et parfois le choc frontal entre des opinions divergentes et c’est là que le bât blesse car il est de plus en plus difficile de dialoguer de tout. La mode actuelle du politiquement correct
éteint le dialogue, stérilise les différences et nivelle tout par le silence. Cela, et je voudrais que ce soir clair, ne dédouane en rien les délires racistes de Galliano, le racisme ordinaire de Guerlain ou la bêtise d’un soir de Lutens, mais c’est par la libre parole qu’on peut faire avancer les choses et non par la chape d’interdits actuelle.
Alors oui, peut être le journaliste de TV5 aurait du lui poser la question sur ses propos ne serait-ce qu’à la 16è minute de son interview...
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 18:41
@ jle : Je vous remercie de votre réponse et je comprends votre intérêt pour le débat.
C’est juste que là où le débat entre des avis divergents peut devenir passionnant, la confrontation avec l’autre juste "pour le plaisir" l’est beaucoup moins, surtout quand l’autre est d’accord sur le fond. Là ça devient... heu... limite ?
Jean-David s’est senti lui-aussi visé par les mêmes propos, ce qui laisse à penser que que les mots étaient mal choisis.
Je ne doute pas un instant que nous blesser n’était pas dans vos intentions. Nous sommes peut-être montés un peu trop vite sur "nos grands chevaux" mais que voulez-vous, il est parfois des vécus qui rendent susceptibles.
Il est parfois frustrant de sentir qu’on a du mal, aussi bien à se faire comprendre, qu’à comprendre l’autre. Mais j’espère bien qu’avec de la pratique, nous finissions par nous comprendre sans heurt dans un avenir proche.
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par jle, le 10 juin 2011 Ã 19:27
Je suis à 100% d’accord avec vous même si je tiens à préciser qu’à aucun moment j’ai attaqué ad nominem ou par sous-entendus qui que ce soit car telle n’était pas mon intention. Mais alors du tout.
On peut aimer le débat, ça reste très dur à maîtriser l’écrit surtout quand on prend sur son temps de travail pour le faire ;0)
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 20:48
Je ne vous le fais pas dire ! Faire passer une idée, un concept par écrit n’est pas toujours une mince affaire. Les mots viennent parfois aisément mais à d’autres moments se refusent à collaborer. Les propos visant à communiquer deviennent alors source d’incompréhension.
Mais entre gens qui se respectent mutuellement, il y a toujours moyens de renouer un vrai dialogue. Le tout est de trouver les clés de fonctionnement de chacun. Pourquoi n’y arriverions nous pas ?
par Géraldine, le 10 juin 2011 à 16:44
Pour ma part j’y vois simplement un intérêt pour un exercice de style extrême : je prends ce que l’histoire a fait de pire, ce que le disco a fait de pire, et je me demande comment j’aurais bien pu les parfumer. Je me trompe peut-être.
Le jour où M. Lutens exprimera de manière ambigüe son admiration pour Hitler (ce qui n’est pas du tout le cas ici), on pourra lui faire un procès ou le sommer de s’expliquer.
par Absinthe, le 10 juin 2011 Ã 14:49
N’oublions pas non plus que Lutens vit clairement dans son petit monde, l’entretien "le parfum, seul décide" le démontre assez ; je ne suis pas fan de Serge Lutens, pour tout dire je trouve qu’il se la raconte grave ; mais justement, si l’on part du principe qu’il plane à 10.000, comment peut-on être encore choqué de ses associations d’idées capillitractées (pour paraphraser Opium ^^) ? Ok Hitler est un monstre, tout le monde le sait merci, il est devenu "celui dont on ne doit pas dire le nom" ; pour autant, biologiquement parlant il n’en était pas moins un être humain, eh oui, certes de la pire espèce, et c’est peut-être ce pire chez un seul être qui interpelle Lutens : quelle peau, quels goûts peut avoir un être pareil, quelles matières pour le définir, quel parfum, forcément unique, pourrait-être sa signature ? Quelque chose de froid, d’hystérique, à la fois charismatique et sans âme, sans pitié ni espoir ? Ou à l’inverse, quelle alchimie, quelle formule pourrait donner à cet être rageur, revanchard et frustré, cette part d’humanité qui lui fait si cruellement défaut ?
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Délires d’esthète certainement, mais vue la façon dont je perçois Lutens cela ne m’étonnerait pas du tout venant de lui.
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(Bon pour Dalida c’est tout trouvé, un parfum à la fois solaire et grave non ? ^^)
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 16:09
Absinthe, je vois que nous avons une vision très proche de ce que sous entend "l’intérêt" de Lutens vis à vis du monstre.
J’ai à l’esprit une discussion passionnante avec une femme de talent (dont je ne retrouve plus le nom, ça me chagrine beaucoup). Je lui avait demandé d’où venait son inspiration pour l’une de ses sculptures qui dégageait quelque chose de très troublant, fascination et répulsion. La sculpture représentait une femme amoureusement enlacée avec une créature entre le lézard et le dragon. L’artiste m’avait répondu qu’elle avait été extrèmement choquée, dégoutée par un reportage sur la "femme aux serpents" (décidemment les noms aujourd’hui, vous voyez de qui je parle, j’espère). Une scène du reportage lui avait donné des cauchemars : lorsque cette femme avait embrassé sur la bouche un varan (espèce d’énorme lézard particulièrement dangereux et beurk, genre il dévore sa propre progéniture si elle n’est pas assez rapide pour fuir).
L’artiste m’expliquait donc que cette sculpture lui avait permis de se "libérer" de cette image pour elle si perturbante, en la sublimant dans une oeuvre d’art.
par schlimmelmann, le 10 juin 2011 Ã 16:41
Tout à fait d’accord avec vous, Absinthe. Il ne s’agit que d’imaginer un parfum pour quelqu’un de très particulier, certes un défi. Lutens a conçu des parfums pour la muse de Botticelli (Iris Silver Mist), pour le fondateur de la dinastie Yuan (Musks Koublaï Khan)... il a même dit qu’il aurait voulu être Caterina di Medici parce qu’elle maîtrisait l’art du poison. Je n’y vois qu’une fascination intellectuelle absolue... et une énvie assez saine, même si pas trop ortodoxe. Bien à vous !
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par Absinthe, le 10 juin 2011 Ã 19:53
Ouf, j’avais peur que ma tirade embrouillée soit mal perçue !
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Mitsouko, la femme aux serpents s’appelle Nicole Viloteau si j’ai bonne mémoire ; en tout cas je me rappelle clairement d’une photo d’elle après qu’elle se soit fait mordre au visage par un reptile... la sculpture que vous avez vue devait être bien plus belle :)
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 20:25
Oui, c’est bien ça, Nicole Viloteau. Merci Absinthe ! C’est énervant de bugger sur les noms.
Je continue à chercher le nom de l’artiste, ses sculptures étaient toutes magnifiques, des femmes-coquillages pleines de sensualité. Mais LA sculpture dont je parlais était captivante, d’une sensualité inquiétante, la bête écailleuse effrayante enlaçant amoureusement la beauté soyeuse de la nymphe, dérangeant et pourtant émouvant. Splendide !
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par Absinthe, le 10 juin 2011 Ã 20:50
Là par contre, je sèche... mais ma curiosité est à son comble !
par jle, le 10 juin 2011 Ã 13:31
C’est pour cela que j’aime Auparfum, pour ce merveilleux foisonnement de personnalités et d’idées qui s’entrechoquent, la richesse qui en découle et dont tout un chacun peut se nourrir. Ce forum ressemble d’ailleurs à un parfum avec des mélanges, des excès, des propos contraires et tranchés, des alliances délicates…
Tout cela pour dire que ton message m’a infiniment plu Vivi, y’a dans tes mots un vrai raisonnement et des pistes pour commencer à comprendre et analyser la complexité et, selon moi, la détresse de Serge Lutens.
D’abord un mot sur le journaliste de TV5. Que tous ceux qui n’ont jamais interviewé sachent que c’est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Certes l’interviewer semble subjugué par son invité et paraît avoir quelques liens avec lui ce qui est dommage, mais en dehors de cela, être confronté à une personnalité est toujours une épreuve délicate.
Guider sans briser l’élan, relancer sans cirer les pompes, mettre en confiance tout en "sortant" de l’info, aider quand nécessaire, structurer des propos parfois impénétrables ou contradictoires, interviewer est un art et quand votre invité n’apparaît que très rarement, le prendre de face sur une de ses sorties les plus idiotes peut aboutir à une catastrophe télévisuelle.
Faut-il pour autant se priver de le questionner, je ne le pense pas, peut-être aurait-il fallu l’emmener habilement vers l’argument mais nous parlons bien là d’une interview filmée de 18 minutes et d’un personnage TRES rare sur un plateau. Sans doute le risque de rater ce rendez-vous a plus pesé dans la balance que l’intérêt de confronter Serge Lutens à Hitler. Il faut aussi comprendre qu’un journaliste a le droit de gérer sa ligne éditoriale comme il l’entend et si l’introspection et une certaine plongée dans l’intime de son invité lui paraissent plus judicieux qu’une bataille plus à la mode sur l’usage maladroit d’une icône de l’horreur comme Hitler, c’est son droit.
Revenons à Lutens. Cet homme a accepté de conceptualiser ses créations, d’ouvrir son âme et ses tourments d’une manière sans doute exagérée mais à la fois passionnante dans un univers de la parfumerie où cela fait quasi totalement défaut. Ses tourments, sa détresse, sa vision lucide et à la fois désabusée de son être sont passionnants car ils ont généré de la création avec quelques bijoux de nez mais aussi des âneries qui me font rire. Je ne plongerai pas dans le bien pensant actuel qui empoisonne et corsète la pensée. Je réclame haut et fort de pouvoir parler de tout, banalement et sans apporter la moindre pierre à l’édifice certes, mais librement.
Oui Serge Lutens a cité Hitler et cela ne me touche pas plus que ça. C’est maladroit, inutile, peut être provocateur mais surtout auto-destructeur, un trait que je pense déceler en lui. Sa quête constante paraît assez dérisoire face à sa fragilité et ses obsessions morbides. Qu’importe, je « m’habille » de ses créations avec plaisir, mais aussi avec tout le détachement normal d’un spectateur vis-à -vis de l’artiste. Non, je n’aime pas tout ce qu’il fait et ne cautionne pas ses propos, mais aller jusqu’à comparer son ineptie avec la haine vomie par Galliano me paraît faire un procès bien dans l’air du temps, un raccourci d’aujourd’hui et c’est à mes yeux encore pire que de sortir du tiroir à horreurs des icones de l’abject telles qu’Adolf.
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 13:58
Merci Jle,
J’imagine bien que les journalistes doivent parfois vraiment "marcher sur des oeufs" !
par eh-andy, le 10 juin 2011 Ã 14:11
Je pense ici comme Jle,du moins je crois.
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Pas grand chose à rajouter, si ce n’est, Jean-David, que j’espère moi aussi que ces propos de Lutens reflètent au pire une provocation vraiment tout sauf pertinente, au mieux une espèce d’approche intellectuelle pour conjurer quelque chose qui le frappe, sans pour autant y adhérer. De toutes les façons cela reste a priori un peu maladroit, mais demeure du côté de l’interprétation. Le doute demeure, et je serai heureux de le voir dissipé s’il vous/te répond. Je me demande comment d’ailleurs on pourrait être un amoureux et spécialiste de Jean Genet et dans le même temps excuser d’une quelque façon Hitler des atrocités dont il est, avec d’autres, responsable, coupable.
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Là où ça ne relève plus de l’interprétation, et en cela je m’oppose vigoureusement, je crois, à l’opinion ici plusieurs fois évoquée par certains, et en tout cas par vous/toi quelques lignes plus haut, c’est à y voir en soi quelque chose d’ignominieusement plus grave que dans les cas de Galliano et de Guerlain. Je ne suis pas DU TOUT d’accord. Certes Guerlain a exprimé ses regrets, ses excuses, mais cela étant, il n’y avait AUCUNE autre interprétation possible de ses propos, aucun doute ne planait, et malgré les excuses (qui relèvent peut être plus de la stratégie de communication que d’un réel repentir), il y a l’effectivité d’une parole, raciste, assurément, qui a été prononcée (et dans le cas de Guerlain, par quelqu’un en pleine possession de ses moyens, contrairement à Galliano). Être raciste, l’assumer ne serait-ce qu’un moment en public, à la télévision, je ne vois pas en quoi cela peut être moins condamnable que quelqu’un qui exprime maladroitement quelque chose. On ne peut pas comparer, à mon avis, quelque chose qui porte à interprétation avec quelque chose qui est explicitement raciste.
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 14:44
Eh Andy, je suis bien d’accord sur le caractère explicite du racisme exprimé, dans les deux autres affaires, alors que nous sommes ici en présence, comme tu le relèves bien, d’une déclaration susceptible d’interprétation. J’ai simplement relevé que, dans ces deux cas, il y avait eu publication d’excuses, ce qui n’avait pas été le cas, à ce jour, quant au livre de Mmes Tassel et Boisserie.
De plus, j’aimerais attirer ton attention sur deux aspects : le fait de se trouver sous l’empire de l’alcool n’excuse rien, à mon sens, mais permet souvent de révéler plutôt, sans inhibition, ce que l’on porte en soi. D’autre part, et en revanche, l’interview télévisuelle en direct présente bien plus de risques de dérapage que le cadre plus distancié de la rédaction d’un livre, qui sera maintes fois relu avant d’être publié. Cette distance et ce caractère propice à la réflexion aurait dû permettre d’éviter ce regrettable écart, tant du côté des auteurs de l’ouvrage que du côté de M. Lutens.
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par eh-andy, le 10 juin 2011 Ã 14:54
Jean-David, nous sommes donc tout à fait d’accord. Et j’approuve concernant Galliano. Je n’ai aucune envie de défendre Lutens, je souhaitais juste intervenir sur l’appréciation du degré de gravité de certains propos, et de la comparaison qui avait été faite aux propos de Guerlain, ce qui m’a permis de ré-exprimer le sentiment que j’en avais. Je reste choqué que des excuses viennent conférer ici impunité, alors que l’effectivité des propos prononcés reste latente.
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Je serai content que tu nous donnes des nouvelles de la réponse de Lutens, si toutefois tu en as une, car je ne serais pas étonné qu’un certain "tri" soit effectué dans les mails qui lui parviennent..
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 14:57
Je vais le faire par courrier postal. Qui sera de toutes façon trié aussi !
par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 15:18
En ce qui concerne Galliano :
"le fait de se trouver sous l’empire de l’alcool n’excuse rien, à mon sens, mais permet souvent de révéler plutôt, sans inhibition, ce que l’on porte en soi."
Ce que l’on porte en soi lorsqu’on est alcoolique et/ou toxicomane est d’abord et avant tout un profond mal-être, un désespoir de vie, un mal et/ou un mésamour de soi-même. Ce mal-être amène à l’autodestruction avant tout, puis aussi à la destruction de l’autre malheureusement. Pourquoi ? Parce que l’autre reflète une image du "dépendant" très négative. Le "dépendant à un substitut" voit dans le regard de l’autre sa propre image de déchéance, comme s’il se voyait dans un miroir. C’est insupportable de se voir quand on a "trop" bu ou quand on "plane trop". L’alcoolique et le toxicomane se trouvent dés lors encore moins aimable, encore plus méprisable. Et c’est un cercle vicieux... C’est d’abord à eux-mêmes qu’ils en veulent. C’est pour cela hier soir que j’écrivais que J Galliano devait probablement sincèrement s’en vouloir et regretter ses propos. Et tout en écrivant cela, je n’excuse pas, je tente une explication.
Par contre Guerlain est en effet raciste, pas de doute là -dessus !
Galliano et Lutens ont droit au bénéfice du doute, quant à eux...
par eh-andy, le 10 juin 2011 Ã 14:12
Je pense ici comme Jle,du moins je crois.
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Pas grand chose à rajouter, si ce n’est, Jean-David, que j’espère moi aussi que ces propos de Lutens reflètent au pire une provocation vraiment tout sauf pertinente, au mieux une espèce d’approche intellectuelle pour conjurer quelque chose qui le frappe, sans pour autant y adhérer. De toutes les façons cela reste a priori un peu maladroit, mais demeure du côté de l’interprétation. Le doute demeure, et je serai heureux de le voir dissipé s’il vous/te répond. Je me demande comment d’ailleurs on pourrait être un amoureux et spécialiste de Jean Genet et dans le même temps excuser d’une quelque façon Hitler des atrocités dont il est, avec d’autres, responsable, coupable.
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Là où ça ne relève plus de l’interprétation, et en cela je m’oppose vigoureusement, je crois, à l’opinion ici plusieurs fois évoquée par certains, et en tout cas par vous/toi quelques lignes plus haut, c’est à y voir en soi quelque chose d’ignominieusement plus grave que dans les cas de Galliano et de Guerlain. Je ne suis pas DU TOUT d’accord. Certes Guerlain a exprimé ses regrets, ses excuses, mais cela étant, il n’y avait AUCUNE autre interprétation possible de ses propos, aucun doute ne planait, et malgré les excuses (qui relèvent peut être plus de la stratégie de communication que d’un réel repentir), il y a l’effectivité d’une parole, raciste, assurément, qui a été prononcée (et dans e cas de Guerlain par quelqu’un en pleine possession de ses moyens, contrairement à Galliano). Être raciste, l’assumer ne serait-ce qu’un moment en public, à la télévision, je ne vois pas en quoi cela peut être moins condamnable que quelqu’un qui exprime maladroitement quelque chose. On ne peut pas comparer, à mon avis, quelque chose qui porte à interprétation avec quelque chose qui est explicitement raciste.
par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 14:33
Jle, voici ma réponse ; pardon d’avance de sa longueur :
1. En évoquant Galliano, je faisais écho à une réflexion de Vivi, postée hier soir sur ce même sujet : "Je préfère voir dans les propos de J Galliano, par exemple, un égarement dû à la dépendance alcoolique et toxique. Il doit regretter amèrement ses propos, enfin, je crois..." Si vous m’avez bien lu, vous aurez pu constater que je qualifiais l’affaire Galliano de beaucoup plus lourde (injures proférées contre des personnes, apologie explicite d’Hitler et de ses crimes). Comparer les deux affaires ne signifie pas les assimiler l’une à l’autre, mais la comparaison me semble tout à fait pertinente, puisqu’il s’agit dans les deux cas de personnalités de la mode et de la création qui en viennent, d’une manière ou d’une autre, à évoquer Hitler dans un contexte apparemment laudatif (à moins que l’on ne m’explique que Dalida, elle aussi, constitue un symbole du crime, ce qu’elle ne fut jamais à ma connaissance).
2. Votre conclusion me prend expressément à partie : à vos yeux, je fais à M. Lutens "un procès bien dans l’air du temps, un raccourci d’aujourd’hui", et c’est à vos yeux "encore pire que de sortir du tiroir à horreurs des icones de l’abject telles qu’Adolf." En somme, j’incarne la police de la pensée, qui l’empoisonne et la corsète, je dresse des tabous, comme le suggère une autre internaute, et le questionnement dont je vous ai fait part constitue un procès d’intention, en soi plus condamnable que les propos mêmes dont nous débattons. Disons que je connais la méthode qui consiste à dévier les griefs sur celui qui les exprime, et que cette méthode ne me semble pas s’inscrire dans la culture du débat. Je serais donc moins enthousiaste que vous ne l’êtes au début de votre commentaire, en raison de sa fin.
3. Je n’enferme rien ni personne dans quelque conditionnement ni dans quelques étiquetage dépréciatif, c’est bien pourquoi je souhaite interroger l’interessé. Je crois bien au contraire que ce sont certaines réactions défensives et trop assurées sur des intentions dont nous ne savons rien, qui montrent que l’on ne peut parler de tout. Le tabou, s’il en est un, se situe là : on ne saurait toucher à telle idole de la mode et de la création.
4. Vous n’êtes pas touché par cette sortie provoc’. Je pense que d’autres, dont l’histoire familiale est différente, l’auront été en revanche, et que cela aurait mérité un peu de considération de la part de M. Lutens.
Bonne journée.
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par jle, le 10 juin 2011 Ã 15:33
Jean-David, j’ai bien perçu la différence que vous avez pointée entre Lutens et Galliano et j’ai cru comprendre que l’addiction de ce dernier plus sans doute le stress lié à la survenue des défilés ont pu lui faire perdre la tête et proférer les propos qu’on lui connaît, il n’empêche que rapprocher, mettre en perspective les errements de deux créateurs c’est d’une certaine manière les rendre si ce n’est comparables du moins compatibles sur le piédestal du détestable. Je crois pourtant que nous avons d’un côté un être profondément raciste, antisémite pour ne pas dire révisionniste vis-à -vis d’Hitler et de l’autre quelqu’un qui a fait une citation douteuse et maladroite, à la limite curieuse par son côté outrancier. Oublions Guerlain, un homme dont le talent est réel tout comme le racisme ordinaire.
Non, je ne vous prends pas du tout à partie car je parle bien d’un état d’esprit de notre époque et qui rend impossible l’utilisation même de certain mots, l’évocation de personnages ou de faits, comme si le fait de les citer vous rendait immédiatement complice de leurs actes. Non Jean-David, je ne vous fais pas porter le moindre chapeau, je constate simplement qu’il n’est plus possible de s’exprimer librement sans être catalogué, jugé et condamné. Je trouve cela triste car le dialogue, par exemple celui que nous avons ici sur ce forum, est passionnant, constructif et surtout enrichissant même si nous confrontons des avis divergents au point qu’à aucun moment nous pourrons nous accorder. Donc non, vous n’incarnez pas dans mon esprit la moindre police de la pensée. Vous avez votre avis, j’ai le mien et nous dialoguons.
Je lirai avec plaisir les réponses de l’intéressé si vous arrivez à le questionner sur ce point précis qui, mais cela n’engage que moi, doit certainement le tourmenter car au cours de ces 18 minutes, j’ai tout vu sauf un homme avec des certitudes ou même un avis tranché. De la à parler d’Hitler et à prendre plus ou moins position sur un hypothétique intérêt pour cet homme…
Non, je ne suis pas touché par la stupide maladresse de Serge Lutens en la matière, mais j’ai la plus profonde empathie et respect pour ceux qui le sont, ce qui ne m’empêchera jamais de parler librement même de personnes ou de faits où les mots parfois ne suffisent pas. Peut être est-ce de la prétention de ma part, mais je suis convaincu que c’est par le débat et une parole libre qu’on fait avancer les choses et qu’on transmet des idées de justice, d’éthique ou le simple souvenir d’une horreur qui ne doit plus jamais se reproduire.
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 16:19
Entendu, cher Jle, merci de votre réponse. C’est bien sûr aussi dans cet esprit de dialogue ouvert que j’essaie de m’exprimer ici. Je donnerai des nouvelles de ma démarche. Moi aussi, l’impression que j’ai retirée de cette interview était celle d’une personnalité hyper-sensible et humaine ; cela ne "collait pas" avec ce que j’avais lu.
par Jean-David, le 9 juin 2011 Ã 23:05
Merci pour le lien. J’ai trouvé le journaliste bien faible, prisonnier de son cannevas initial, incapable d’entrer réellement en conversation (quand tant d’occasions de rebondir se présentaient), revenant toujours à l’évocation de la "maison" marocaine. Mais avec un client tel que Lutens, l’émission ne pouvait qu’être intéressante. Lutens paraît d’ailleurs avoir une solide expérience psychanalytique, si l’on en juge d’après sa manière d’associer...
Il y a une chose chez lui qui restera toujours incompréhensible pour moi : comment un tel talent, un tel esprit - et, d’après ce que je crois percevoir, une telle humanité -, peuvent-ils voisiner avec ceci :
"Quel personnage souhaiteriez-vous parfumer ?
Hitler et Dalida."
C’est un extrait de Plaisirs de Parfums, de Béatrice Boisserie et Coco Tassel, et la réponse est signée Serge Lutens.
J’ai posé cette question sur un autre site. Gros silence gêné, puis quelques propositions laborieuses pour expliquer que cela ne signifiait pas que..., que c’était un peu de provocation, qu’il ne fallait pas insinuer que... Puis on m’a gentiment fait comprendre qu’il ne fallait pas que je parle de cela, et que l’on se réservait le droit de me censurer. [En revanche, on est intarissable sur la sortie stupide de J.Paul Guerlain, qu’aucune excuse ne semble faire accéder au pardon]
Dommage que le journaliste de TV5 n’ait pas lancé cette citation, au milieu de tant de compliments et de superlatifs, pour voir.
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par Jicky, le 9 juin 2011 Ã 23:12
Encore, Dalida, je vois pas trop l’interet, mais pour Hitler, je pense que l’interet est plus perceptable non ? Quel serait le parfum du grand méchant de l’histoire ?
Alors, oui, c’est sur qu’à la télé c’est un peu "brut de décoffrage" de lancer ça, mais néanmoins interessant.
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par Jicky, le 9 juin 2011 Ã 23:14
et vous oubliez le mot perceptable. Vous avez rien vu. Rien
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par Jean-David, le 9 juin 2011 Ã 23:19
Mais si, mais si, j’avais perçu ton perceptable ! Qui m’a paru tout à fait acceptible.
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par Jicky, le 9 juin 2011 Ã 23:31
Cette remarque est percevable dans mon coeur comme une atteinte à ma dignité ^^
(je saute d’un pont demain)
par Vivi Snow, le 9 juin 2011 Ã 23:39
Vöu meuh fêtes ben rir’ vos’ ôtresss ;-)
Franchement Jicky, chacun râle dès qu’il envoie sans s’être relu, moi la première. Mais pour ceux qui lisent les posts envoyés, c’est le fond qui compte ! Et puis sur ce site tout le monde écrit "vachement" bien ! Ce ne sont pas des "j’kiffe trop, ça déchire sa race,..." ^_^
Sacré Serge, je suis certaine qu’il répond comme ça parce que les interviews imposées par la promo des parfums qu’il crée, ça doit le faire majestueusement ch...
Et il s’amuse certainement de voir la tête surprise du journaliste, ... en tous cas, je le vois bien rire derrière sa moustache invisible ;-)
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 00:27
Quelle forme lui donnez-vous à cette moustache ? Plutôt petite et bien centrée ?
Bref, c’est toujours pareil quand on jette ce pavé dans la mare. Sacré Serge ! Quel petit fripon ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce n’est pas votre seule réaction, chers Jicky et Vivi, c’est tout le petit monde du parfum qui est, à cet égard, dans une position de relativisation, et pour certains, éventuellement, de panique. On commente le maître, on lui trouve des raisons, on avance avec assurance des explications... sans savoir au juste ce que lui-même voulait véritablement dire.
La gêne est palpable, certes.
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 00:47
C’est vrai que je lui prête des pensées qu’il n’a peut-être pas.
C’est vrai aussi que je préfère voir l’humanité qui existe chez chacun d’entre nous, plutôt que le côté sombre.
Je préfère voir dans les propos de J Galliano, par exemple, un égarement dû à la dépendance alcoolique et toxique. Il doit regretter amèrement ses propos, enfin, je crois...
Je suis encore une grande naïve probablement, mais voilà , c’est comme ça et j’excuse bien plus facilement les autres que moi-même. J’oublie aussi très facilement les côtés négatifs, je ne suis pas du tout rancunière...
Je suis perfectible comme tout le monde, et tant pis si ça choque mais les provocateurs me font plus rire que pleurer...
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 07:33
Moi aussi, Vivi, je préfère voir le bien chez autrui, tout comme vous, rassurez-vous ! C’est précisément la raison pour laquelle j’aimerais, une fois le choc passé, que Serge Lutens s’explique : ce choix - aux côtés de Dalida, d’ailleurs, admirez le passage d’un registre à l’autre sur le mode désinvolte - relève-t-il d’une admiration ? D’une identification ? D’une adhésion à une idéologie ? Est-ce un dérapage ? Est-ce réfléchi ? Est-ce une provocation, et dans ce cas quel est son but ? Est-ce une plaisanterie, et, en ce cas, la trouve-t-il drôle ? A-t-il pensé que les victimes du personnage évoqué ou leurs descendants - il y en a - pourraient être choqués par cette petite sortie show-biz ? Laquelle ne m’amuse pas du tout, pour ma part.
Je m’étonne donc que personne ne lui demande un éclaircissement. Face à ces trois mots, la presque totalité de la profession est restée silencieuse, et les rares personnes qui se sont exprimées l’ont fait, non pour demander une explication, mais pour donner une explication. Pour ma part, je proteste et je dis : M. Lutens, expliquez-vous.
par Jean-David, le 9 juin 2011 Ã 23:18
La réponse n’était pas davantage contextualisée, Jicky, pas plus que la question. Toutes les interprétations peuvent donc être faites, y compris celle qui vient en premier lieu à l’esprit : identification avec le personnage, admiration pour le personnage, apologie du personnage. Ou alors, que SL s’exprime, qu’il s’explique ! Mais on préfère fermer les yeux et surtout ne pas égratigner ce créateur adulé.
Salut !
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 09:34
Jean-David, je comprends tout à fait votre réaction. J’ai moi aussi du mal à comprendre pourquoi les journalistes, après s’être tant offusqués (à juste titre) des propos de Mrs Guerlain et Galliano, ne pipent mot sur "la boutade" de Serge Lutens.
Peut-être est-ce seulement de la provoc, on tient des propos choquant pour faire son intéressant, tant pis si on blesse des tas de gens au passage. Un peu égocentrique comme attitude et pas très intelligent. La dessus, je ne le trouve pas plus excusable que Jean-Paul Guerlain (qui s’est pourtant excusé, lui).
Mr Lutens s’identifie-il au personnage ? J’ai cru comprendre que Sergeounet s’en était pris plein la figure dans sa jeunesse. Et l’odieux moustachu a pas mal morflé aussi, enfant d’un inceste, ça a mal commencé pour lui. Et puis, il y a des gens qui ont une attirance morbide pour les psychopathes et sociopathes de tout poils. Auquel cas, il ne vaut pas mieux que John Galliano qui avait au moins l’excuse d’être complètement paf au moment de ses déclarations.
Que penser ? C’est vrai qu’on aimerait bien savoir, quand même. C’est agaçant parfois ce piédestal sur lequel est placé Serge Lutens : pas touche au maîîître.
Pffff, c’est jamais qu’un homme, s’il attrape une tourista, faut pas croire qu’il va chier des roses, comme disait grand-mère.
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par Géraldine, le 10 juin 2011 à 10:03
En effet, toutes les interprétations sont possibles.
En revanche ce avec quoi j’ai du mal, c’est que citer Hitler (par exemple) soit devenu impossible sous peine d’être soupçonné de coupables sympathies.
Lutens n’en a pas fait l’apologie ; il n’a déclaré aucune sympathie, aucune tolérance ni pour le personnage, ni pour le nazisme.
On a l’impression que la prise de parole en public est devenue une grande partie de "Tabou".Certes, il y des dérapages et certes, certains sont impardonnables... mais cette restriction de la parole ne me met pas très à l’aise non plus. Citer ne veut pas dire adhérer.
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 10:33
Certes, Géraldine. Et c’est bien pour cela, qu’il aurait été intéressant de demander à Serge Lutens pourquoi il aimerait parfumer Hitler.
Est-ce que le personnage l’interpelle parce que tellement éloigné de sa propre conception de la vie qu’il en devient fascinant ? Un peu comme la fascination envers un cobra avec lequel on a pourtant aucune envie de faire ami-ami. N’empêche qu’on veut comprendre comment fonctionne l’ennemi, ne serait-ce que pour mieux s’en protéger.
Ou alors l’intérêt est-il d’une autre nature ?
On ne saura pas justement parce que les journalistes sont parfois frileux, parfois trop téméraires dans leur affirmations et pas toujours à bon escient.
par amalia, le 10 juin 2011 Ã 10:57
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire Géraldine, j’ai parfois ce sentiment aussi.
Mais je fais partie des gens que de tels propos, ceux de SG, mettent extrêmement mal à l’aise.
Car je ne peux pas m’empêcher de penser à toute cette génération qui a fait l’héritage de la douleur de leurs ancêtres et qui prend ça en pleine figure. J’ai mal pour eux.
Je trouve légitime de demander des explications, des éclaircissements à ce genre de discours. On ne peut pas tout banaliser.
Je ne peux pas ne pas réagir (parce c’est pas grave, qu’ils ne le pensent pas, que c’est juste pour plaisanter...) aux propos racistes, aux propos homophobes, aux propos machistes... tant pis si à cause de moi quelques soirées sensées être amicales ont fini en vrille. Je ne suis pas rigolote, il parait.
par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 11:40
Bonjour à tous,
•
Je comprends tout-à -fait votre réaction, Jean-David, Mitsouko et Amalia, puisque ça manque vraiment d’explications. Je ressens un malaise face à ce genre de propos. Je ne suis pas journaliste, mais bon je m’étonne que l’interviewer n’a pas demandé d’éclaircissements ! C’est son job, non ? Mais bon, il a peut-être peur de se faire renvoyer sur le champs...
•
Pour l’instant, je n’encense pas, ni ne rejète Serge Lutens. En fait, les parfumeurs m’intéressent peu pour l’instant, je préfère m’attarder sur leurs oeuvres et le fil conducteur qui fait lien entre elles... Certains parfums de Serge Lutens m’agacent (Serge Noire, oui, je sais il est superbe mais c’est clou de girofle à plein nez sur ma peau, j’en ai des frissons), d’autres me subjugent (Féminité du Bois, mon chouchou) et d’autres encore soit me laissent de marbre (L’Eau), soit je n’aime pas du tout (Sa Majesté la Rose), soit ne sont pas du tout pour moi malgré leur beauté (Iris Silver Mist ou Tubéreuse Criminelle, par exemple). Bref, il y en a pour tous les goûts et pour un déjà grand panel de personnalités.
•
En écoutant attentivement l’intervention de Serge Lutens sur TV5, il explique bien quel est son but en tant que maquilleur, parfumeur et bientôt écrivain d’après ce qu’il laisse sous-entendre : il part en mission... où il répond principalement à son propre questionnement.
Le maquillage, c’est, en gros pour "sauver" sa mère qui se laisse aller à la dérive ("la sortir du puits"). Le parfum, c’est pour en quelque sorte apporter une réponse identitaire à son père et à lui-même par la même occasion... Sa maison à Marrakech qu’il restaure et construit sert à occuper le vide qui l’habite, lui-même, depuis toujours.
•
Dans cette interview, si on écoute entre les phrases, je pense à mon humble avis, qu’il donne un début de réponse au fait qu’il aurait aimé parfumer Dalida : la sortir de son humanité, de cette "affreuse destinée" pour l’emmener vers un au-delà ... C’est bien entendu présomptueux pour un parfum, comment un jus pourrait-il "sauver" quelqu’un ??? Quoique, quand on voit les effets qu’ont parfois certains jus sur nous jusqu’à nous faire verser quelques larmes... Un fait certain, Serge Lutens est narcissique (le miroir revient régulièrement dans ses propos...), c’est ce qui le rend créatif et le fais avancer. Mais il n’est pas du tout psychopathe comme l’était Hitler, tout simplement parce qu’il est capable d’empathie.
•
Je ne peux pas donner de réponse à sa place en ce qui concerne Hitler, mais en l’écoutant sur, toujours, cette même interview (4ème x déjà ^^) et sans vouloir l’excuser, il souhaite peut-être mettre en mots par le parfum ce qu’il a compris de ce psychopathe parano et mégalo, donner une réponse aux questions qu’il se pose.
J’ai moi-même étudié, lors de ma formation, les psychopathes, puis diplôme en mains, j’ai voulu approfondir le sujet avec les sérial killer... Ce n’était absolument pas de la fascination, juste un grand besoin de comprendre d’où ça vient, pourquoi ??? Non, ce ne sont pas les enfances difficiles, tristes, faites de maltraitances et de mésamour qui engendrent de telles personnalités. Ils y en a, peu (heureusement pour l’humanité), qui naissent avec le mal et cette noirceur terrible en elles. J’ai mis un temps fou à accepter cette idée ! Tout simplement parce qu’on ne peut rien faire d’humainement possible pour changer cela ! D’où mon sentiment d’impuissance parfois dans une profession que j’aime pourtant énormément. Et puis aussi, cette sensation de ne pas être à l’abris, ni de pouvoir protéger correctement les personnes que j’aime. Tout ça fait que j’ai besoin de légèreté, de ne pas me formaliser et d’avoir beaucoup d’humour pour ne pas me morfondre toute la sainte journée sur des choses sur lesquelles je ne peux agir ! Sinon, je jète l’éponge et change de profession...
•
Avec ce loooonnnng post, je risque bien d’avoir plombé l’ambiance donc je vous propose de faire un petit tour par "Décibel : complètement Azzarock"
Bonne journée malgré tout ;-)
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par amalia, le 10 juin 2011 Ã 12:07
Avant de passer à Décibel, je voulais juste te dire que tu as la même vision du monde et de la vie que Mister Amalia (je ne sais jamais comment l’appeler sans me dire que j’ai l’air cucul la praline. Quand je dis mon mari, je pense à Céline Dion et son mari René, le mien ne s’appelle pas René mais bon...) et je vous envie tous les deux pour ça.
Que deviendrait-on sans votre sagesse, votre optimisme et votre confiance en la nature humaine.
Vous faites partie des gens prédisposés à être heureux. Que ça doit être dur pour vous de côtoyer des boulets comme moi et de les obliger en permanence à regarder dans la bonne direction.
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 12:17
Oh que non, ce n’est pas dur ! ;-)
On a de l’optimisme à revendre !
Et il n’y a pas qu’une seule bonne manière de voir la vie.
Toutes se valent, il y a simplement cette petite prise de distance qui permet de rester positif, c’est tout ;-)
Et des "gris-gris" comme les parfums par exemple !!! ^_^
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 12:51
Et aussi des chansons sympas, comme peps de vie !
En voici une dont j’aime beaucoup, et le son, et les images, et les paroles : "Life"
Enjoy it ;-)
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par Jean-David, le 10 juin 2011 Ã 13:19
Bon, ben, moi, j’écris à Serge Lutens ; après tout ce qui s’est dit ici au sujet de sa déclaration - que je persiste à estimer malvenue et scandaleuse -, je pense que le mieux à faire est de l’inviter à s’expliquer.
Quelle que soit sa réponse - ou sa non-réponse -, je n’ai pas l’intention de m’inscrire dans une logique de boycott (je n’aime pas cela du tout). Mais j’aimerais savoir à quoi m’en tenir, car tout cela n’est pas anodin, tout de même.
Un mot encore sur Galliano, qui trimbale une affaire beaucoup plus lourde : celui-ci a au moins eu le mérite (il n’en a pas beaucoup dans ce dossier, mais au moins celui-là ) de s’excuser. JP Guerlain s’est lui aussi excusé, immédiatement. On verra donc quelle sera la réaction de M. Lutens.
Vivi, pour ma part, je ne connais pas encore toute la gamme des parfums de Serge Lutens, mais à ce jour je n’ai pas été déçu : ni par Serge Noire, que je trouve d’une incroyable profondeur narrative et suggestive, ni pas Un Bois Vanille, liquoreux, cireux, élégant, la Myrrhe, méditative, Tubéreuse criminelle, radicale, Jeux de peau, et sa gourmandise souriante... ni même par l’Eau, que je trouve, au contraire de la plupart des "reviews", raffraichissante, appaisante, mais surtout pertinente, car elle manifeste une identité olfactive immédiate, à mon humble avis. J’ai très envie de découvrir les autres parfums, en particulier Ambre Sultan.
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 13:35
Bonjour Jean-David,
J’espère vraiment que tu obtiendras une réponse fournie de Serge Lutens à ta question.
Et, moi non plus, je ne connais pas toute la gamme Lutens.
Comme je l’explique, Serge Noire est très beau. Je le trouve tout en finesse, complexe et d’une superbe profondeur. (il est sensé représenter Serge Lutens ?!?) Mais ma peau ne lui rend vraiment pas justice, elle encense rien que le clou de girofle, un peu ça va, mais pendant 8h, iiiih, ça m’agace ! En fait, ce n’est pas le parfum en lui-même qui m’énerve, mais bien ma peau ! ;-)
par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 13:23
Ah Vivi, tu as parfaitement expliqué ce que j’essayais maladroitement d’exprimer.
Quand je parle de fascination vis à vis "l’ennemi" comme face à un cobra, je ne parlais pas d’attirance bien sûr mais de l’effet obsédant que peut avoir sur nous une énigme non résolue. Parce que face à un personnage comme Hitler, on ne peut qu’éprouver un désagréable frisson en songeant que malgré tout, c’était un humain. Et on est difficilement à l’aise avec l’idée d’appartenir à la même espèce que lui.
Comment et pourquoi de telles différences peuvent exister ? Hitler d’un côté, Gandhi ou Mandela, de l’autre. L’esprit humain est en cela fascinant.
Je te rejoins sur le fait qu’on peut se pencher sur ce genre de sujet sans être un ou une psychopathe. Moi même fascinée par les neuro-sciences, ce genre d’individus disons déviants est une mine d’or pour l’étude du cerveau, justement parce qu’il permet d’étudier "le côté obscur de la force". Et donc mieux comprendre le fonctionnement humain en général grâce aux études comparatives.
Je soupçonne d’ailleurs, comme toi, Serge Lutens d’avoir ce même type d’approche. En tout cas je l’espère.
Et pour ne pas avoir le moral en berne, je préconise la version bluffante de "Swanee River" par Hugh Laurie, notre délectable Dr House ( décidemment, il sait tout faire, wouah !).
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 Ã 13:55
J’adore l’humour cynique 10ème degré du Dr House, je pense qu’on se rejoint sur le 10ème degré ;-)
Merci pour cette version de "Swanee River" ^_^ Peps et sourire aux lèvres assurés ;-)
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par mitsouko, le 10 juin 2011 Ã 16:16
Oui, Vivi le dizième degré, c’est trop bon !
Et concernant Hugh Laurie, tout l’album est bluffant en fait. Cet homme là sait tout faire, c’est dingue.
Le solo de piano du début de St James Infirmary est proprement divin...
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