Jeux de Peau

Je suis vraiment une addict de Lutens, Dieu sait combien je l’aime (enfin.... ses parfums....), mais bon sang de bois, je n’aime pas ce parfum. Ou plus exactement, il ne me va pas, vraiment, je le rejette. Ou plutôt, c’est lui qui me rejette, il ne m’aime pas. Il ne s’accorde pas avec moi. On ne s’aime pas, voilà, lol ;-)

Ce parfum sent bon, il faut le reconnaître, il a du style, il est bien ciselé, il ne ressemble à aucun autre, ça, c’est vrai.

Il sent le biscuit sec à l’amande.

Je vais être méchante, mais ça sent aussi un peu la "mémère" qui passe son temps dans sa cuisine, à faire ses petits gâteaux aux amandes pour ses petits enfants, et à arroser ses plantes.
Voilà ce que ça sent : la "mémère" qui reste cloîtrée chez elle H24, et qui s’est littéralement imprégnée de l’odeur de ses gâteaux aux amandes. D’ailleurs, quand vient la fin du repas, et qu’elle ramène ses petits biscuits aux amandes.... et bien personne n’en veut, tout le monde les laisse, parce-que, soyons honnêtes.... personne n’aime ça les biscuits aux amandes.

Donc, désolée Mamie, je t’adore, tes gâteaux, ils sont bons... mais à petites doses, et j’en ferai pas une orgie.

Un parfum très mal aimé ce Jeux de Peau.
Je l’ai senti pour la première fois un après-midi d’été. Je commençais à me passionner pour le parfum et une sortie Lutens était un événement tant attendu qu’il ne pouvait se conclure que par une déception. J’ai appris depuis à ne rien attendre d’un parfum. C’est beaucoup plus enrichissant.
La déception fut donc au rendez-vous. Je l’ai trouvé banal, plat, écoeurant, gras, mais lutensien.

Mon ami, qui a du prendre mon silence gêné pour de l’adoration introspective m’en a offert un flacon quelques mois plus tard.
J’en fus passablement contrarié.
Mais puisqu’il était là, autant tenter de l’apprivoiser.
Et c’est lui qui m’a apprivoisé. De tous les Lutens que je porte, il est sans doute le plus versatile. Finalement toujours d’une grande douceur il s’abricote ou se fond en crème au gré de mes humeurs. Jamais tout à fait le même, jamais vraiment différent, il joue sur ma peau dans tous les registres.
Et comme mon ami le trouve particulièrement sensuel (en mode scénario grrrrh), je m’en suis vu offrir un second flacon.

Et c’est là que l’anecdote devient amusante. Avant de prendre la boîte sur l’étagère, la vendeuse de la parfumerie, avec mille excuses, s’est enquise du but de cet achat, de mon sexe et de mon degré de connaissance du parfum.
"C’est que," a-t-elle dit "c’est de loin de Lutens qui se vend le plus mal. Deux clientes qui l’avaient reçu en cadeau nous l’ont rapporté parce qu’elles trouvaient qu’il sentait juste épouvantablement mauvais. Pour offrir à un inconnu, je propose plus facilement Gris Clair ou Ambre Sultan."

Ce n’est certes pas le parfum du grand Serge le plus fin, mais entre l’odeur et le contexte, il est pour moi tout particulier. Et si en plus il est polarisant, c’est un plaisir supplémentaire.

Ce jeux de peau vient illuminer une journée grisounette sous les cieux parisiens pour moi... La réchauffer, la coocooner... :) J’ai déjà 3 collègues qui se sont exclamées depuis ce matin : "whaouu, tu sens super bon toi aujourd’hui" :) ... Coool... délicieusement régressif pour moi, ce parfum ;)

Hier je me suis donné du temps de jouer avec Jeux de Peau. Un dimanche après midi grisâtre avec un bon bouquin...

Au départ ça m’a directement fait penser à la salle de gym dans laquelle transpirent des grands amateurs de cuisine indienne. Quand vous avez l’habitude de la transpiration humaine en abondance et vous avez un nez curieux et relativement sensible, on ne peut pas faire autrement que de remarquer le lien entre l’odeur corporel et l’alimentation. Dites-moi que je ne suis pas la seule, s’il vous plait !!!!
Ce n’était pas désagréable, quoi que, en peu âcre. Assez rapidement, le gingembre a pris des forces, je sentais toujours bien cumin, mais surtout gingembre.
Pour préciser, mon bras sentait cet biscuit au céréales, poudre d’amendes, cassonade et gingembre (idéal pour apaiser l’estomac, quand aucune autre nourriture ne passe pas), trempé dans du lait.
Il y avait une jolie touche de santal et l’encens aussi.

Quand j’aurais du temps, je vais tester plus sérieusement Five o’Clock, pour comparaison.

Jeux de Peau a touché ma corde sentimentale, 3*

Si çà peut vous consoler Nathalie, j’ai eu la sensation de défigurer jeux de peau en l’essayant sur mon poignet. Point d’odeur de pain chaud, de réconfortante ricorée et encore moins de délicieuse confiture d’abricot, tels que les décrits ici Jeanne.
Juste une affreuse odeur de baume un peu rance, qui aurait pu être concocté par l’enchanteur de Kaaamelot. Abominable !! Une affreuse découverte. Je n’avais qu’une envie, me débarrasser au plus vite de cette odeur. J’ai préféré lui laisser une chance, mais il n’a malheureusement pas évolué davantage.
Quant à l’ingrédient à incriminer, je préfère laisser la parole aux spécialistes du site...

Pour ma part, Jeux de Peau, tout comme Santal Blanc de Lutens me provoque le même effet : des hauts le cœur ! J’attrape illico la nausée et n’ai qu’une hâte : m’ôter au plus vite toute trace de ces parfums. J’ai pourtant fait plusieurs tentatives, ce fut toujours un rejet total. Je suis novice dans le domaine et si quelqu’un pouvait m’éclairer sur l’ingrédient qui me fait cet effet, cela m’aiderait à orienter mes choix... merci !
A noter que je ne dénigre pas la marque car je porte Féminité du Bois et Fumerie Turque avec grand plaisir.

A la lecture de vos commentaires zéclairés, je me demande si franchement j’ai encore un nez et si oui s’il fonctionne correctement... Entre la note brioche que je ne parviens pas à percevoir, et celle de pipi dans le métro, y a quelques kilomètres... mais je comprends puisque j’ai écrit ailleurs que sur moi Poison virait pipi de chat-et tenace, en plus !

J’ai découvert Jeux de Peau un jour, entre deux avions. Un peu désoeuvrée, je demande à sentir ce Lutens-là que je ne connais pas. La vendeuse,désolée, me dit qu’elle n’a pas de testeur et qu’en plus elle ne le connaît absolument pas. Ah, ah ! Je m’en vais, piteuse et tête basse, remuant dans mes circonvolutions cérébrales (enfin celles qui restent allumées : 14 heures de vol, ça a tendance à vous éteindre le bulbe un chouïa...) ce nom de Jeux de peau. Je n’ai jamais rien lu, jamais rien entendu et ce nom-là me fait de l’oeil. (Je me méfie d’ailleurs depuis des descriptions simili poético sensuelo délirantes de la maison Lutens). Je retourne tout d’un bloc dans la boutique et achète la chose, compulsivement- le décalage horaire, peut être ?. Et m’enfuis comme une voleuse. Surtout si le jus ne me plaît pas, ne pas le laisser paraître, j’aurais l’air un peu "tchitchoun" avec un truc insentable sur les bras. J’ouvre, je pschitte, circonspecte, j’attends, bonne élève mais pas longtemps, hein, juste ce qu’il faut pour que ça CA me saute au nez, à la peau, à l’âme. Ce parfum sent MOI. Il sent ce que je me sens quand je me sens bien (c’est peut -être là qu’intervient l’odeur de transpiration(??? OK je sors...), il me met du chaud au coeur. Je suis retournée, petite fille ravie de son cadeau de Noêl en plein mois de mai, voir la gentille madame de la boutique et je lui ai offert une touche de MON parfum A MOI. Depuis, j’ai lu des tas de trucs sur lui, depuis le simili poético sensuelo délirant au pinaaaaacle des boulangers-pâtissiers mais je n’ai jamais réussi à sentir quelque odeur de pain, de lait, de chicorée, de beurre dégoulinant que ce soit. Réfractaire, comme la brique du même nom. Je n’arrive qu’à me sentir moi. C’est ballot, non ?

un parfum comme je les aime, superbement composé et vous prenez 100 calories à chaque respiration...je le mets en hiver pour perdre du poid car tout parait trop fade après lui.

18 juillet.
Il fait froid. Il pleut. Paris en été ? Oh non ! Paris, automne vrai de vrai !
Et bien c’est un temps IDEAL pour découvrir ce Jeu de Peau !!!
J’ai mis du temps à l’apprivoiser celui-là. Premier essai sur touche lors du lancement, et froncement de narine, puis léger écoeurement. Ce n’était pas vraiment fait pour moi. Et puis tous ces à priori brioche pain beurre gras blablabla... Bref, mauvaise entrée en matière.
Je l’ai réessayé en avril mai, sur peau, dans le cou, mais il faisait trop chaud, trop sec. Le parfum ne décollait pas. Pas désagréable, mais absolument pas adapté au temps... Alors que Bas de Soie a été sublime !
Et puis là, juillet pas beau, et Jeu de Peau envoûtant ! Cette humidité, ce gris lui vont à merveille !
Ces odeurs un peu sucrées, un peu brulées, assez lactées sont d’un réconfort absolu !!
Du coup, j’ai vraiment hate de le porter cet hiver. Oui, pas de doute, ce n’est pas un parfum d’été. Il aime l’humidité, et sert de doudou...

Bon, je ne me suis pas pressé pour le découvrir... Je l’ai senti il y a quelques mois, je le creuse un peu plus maintenant. J’aime bien le départ brioché (pas nécessairement agréable à porter, mais c’est esthétiquement intéressant on va dire). J’ai juste un peu peur que le côté "gras/beurre" ne ressorte trop sur certaines personnes... Pour la suite en revanche, je décroche complètement, non pas que ce soit mal fait, c’est juste que ça devient du santal comme je n’aime pas : sec, râpeux... Deux qualificatifs qui siéent à merveille au vetiver, parce qu’ils subliment son amertume, mais quand ils désignent un santal associé à des notes sucrées/crâmées, je passe mon tour !