Eau de Narcisse Bleu

Devant les éloges multiples et quasi unanimes, j’ai commencé à m’approcher de cette Eau de Narcisse Bleu il y a quelques mois déjà. Et je dois dire que j’avais du mal à comprendre cet engouement général...
Déjà, au départ, je n’ai jamais été une grande amatrice de colognes. Trop frais/propre/classique pour mon nez en formation. Une cologne ne pouvait pas avoir vraiment un caractère bien à elle voyons... les eaux de Cologne n’étaient-elles pas censées sentir toutes un peu la même chose...? Comme si une Cologne ne pouvait pas être remarquable, au sens propre du terme. J’avais peur que ça passe vraiment inaperçu. Et surtout qu’on sente juste ’la Cologne’.
Puis j’ai essayé de sentir ce petit Narcisse.
Pouah... première impression, ça ne sent pas vraiment la cologne, (ce qui devait être un bon point !), mais c’est quasi polarisant pour mon ptit né bébé !! Rien de doux ni de cotonneux, ni même de vraiment poudré !! (pourtant, qu’est-ce que j’aime les poudrés... Je porte Insolence, L’Heure Bleue, Après l’Ondée et parfois Flower...). Une odeur froide, rugueuse, presque sèche, amère et rappeuse... comme cette sensation qu’on a sur la langue après avoir bu une boisson dégueue avec trop d’aspartame dedans, ou un thé vert trop infusé. Je n’y voyais rien de doux en tout cas. Rien de cocon...
Mais mon nez et les images qu’il envoie à mon cerveau ne pouvaient pas avoir raison ici. Si tout le monde dit que c’est magnifique, c’est qu’il lui faut des lunettes à mon nez !!
Alors j’ai réessayé. Une mouillette par-ci, une autre par-là... l’effet polarisant s’est estompé, petit à petit. L’odeur de tête m’était de plus en plus familière. Puis je me suis rendue compte hier, alors que je faisais une descente dans mon Marionnaud du coin pour offrir l’Eau de Cartier à mon homme et investir dans une fragrance plus printannière (j’ai choisi Un Jardin sur le Nil),que je ne l’avais jamais testé sur peau, ce petit Narcisse ! Pourquoi, et bien parce que je n’en avais jamais eu envie pardi !
Pschit ! puis je l’ai oublié... je quitte le magasin, vais faire 2 courses, remonte sur mon vélo, arrive à la maison et il se rappelle à moi... J’enfouis le nez au creux de mon poignet...

Et ça y est. C’est beau. c’est doux. Poudré quasi lacté. Cocon. Rassurant :’)

J’en regrette presque d’avoir acheté mon Jardin sur le Nil... enfin non, parce qu’il est joli aussi. Mais du coup, j’ai hâte de le finir, pour pouvoir m’acheter ce si joli Narcisse bleu, qu’il m’aura vraiment fallu apprivoiser. Merci à vous tous, car c’est en vous lisant que j’ai eu envie de continuer, de tester, de recommencer, et c’est en vous lisant que j’ai eu des clés pour le comprendre et avoir la patience de savoir comment et pourquoi l’aimer.

Ça y est j’ai craqué.. Je l’aime vraiment beaucoup, il est doux, cotonneux, il a un aspect effectivement "givré" que j’adore. Quand je le porte je vois un paysage printanier parsemé de rosée et chauffé par les doux rayons du soleil. Exactement l’odeur que je recherchais pour les belles saisons... Petit hic tout de même mon ami l’apprécie mais ne peut s’empêcher de lui trouver une odeur..attention ... de "dentifrice à la fraise pour enfant".. Oui çà ne s’invente pas.. Espérons qu’il lui évoque autre chose à l’avenir car de mon côté je vais avoir du mal à m’en passer :)

J’aime ...
J’ai eu un peu de difficulté à appréhender cette nouvelle Cologne, au début la Mandarine Ambrée m’a plus attirée.
Mais finalement l’Eau de narcisse bleu est merveilleuse, je l’aime. C’est un peu comme une personne qu’on côtoie chaque jour, qui nous semble familière, et un jour on se dit : je dois l’admettre, c’est Lui. Voilà donc maintenant que j’ai décrypté les messages de mon subconscient, je m’y résous, ce sera Lui le futur ...

J’aime bien le flacon mais, je reste de marbre pour cette hybridation Grey Flannel / Eau de Gentiane Blanche.

Ça fait presque 3 mois que la grosse bouteille de ce truc trône sur la table de salon. Je ne suis pas une fée de logis, certes, mais 3 mois incapable le ranger ? Et tout les jours je la regarde et je n’arrive pas cristalliser mes émotions par rapport a cet petit jus.

Je l’ai acheté assez impulsivement. Je l’aimais bien, mais ce n’était pas un coup de foudre non plus. D’habitude ce genre d’achats finissent chez mes amies. Je suis incapable de les regarder en face ; parce que je les regrette, c’est le geste, pas l’argent... moi qui réfléchi en permanence, qui analyse tout et qui est acheteur professionnel en plus !

Je voulais le filer a ma sœur, grand fana des Colognes, surtout l’Originale. Notre chère Arpège m’a dissuadé. J’étais d’accord, mais incapable de dire pourquoi. Merci, Arpège...

En essayent de le comprendre, je le foutais partout ; j’ai aspergé mon sac a main, sac de sport, même des rideaux...plusieurs fois. Et régulièrement, à l’extérieur, je cherchais la source de cet odeur merveilleuse, la personne de si bon gout, pour la complémenter et encourager de continuer. Et chaque fois c’était moi, mon sac et mon Narcisse Bleu a moi.
J’ai continué de résister, c’est pas moi, trop Cologne, tiens une mandarine, puis une clémentine, oui c’est vert, hmmmm,j’aime, poudrée, je reviens, je la repousse et je recommence. Encore et encore.
Fâchée et frustrée. C’EST QUOI CE BORDEL ?!?

Et aujourd’hui je la met simplement sur ma peau...qq heures passent et FLASH ! un souvenir d’enfance, de moi, l’enfant terrible, le terroriste de voisinage, le kamikaze des jardins en train d’arracher des narcisses(chez le voisin, bien sur !) pour les apporter a maman. Elle va m’engueuler encore, mais cet sourire en peu Joconde vaut largement la peine. Elle me dit de ne plus recommencer, mais nous le savons tous que je vais pas m’arrêter. Des qu’il y a en peu de soleil, je vais cueillir des violettes, des narcisses, je sente le pollen qui me chatouille le nez, l’odeur de mes mains sales, l’herbe, la terre humide...je vais grimper des murs et des grillages pour arracher des iris quand il fera plus chaud et quand l’odeur de la mer sera plus présente etpressente, qu’elle annoncera l’été...pour un sourire de maman, un câlin et mon nez dans ses jupes.
Et c’est aujourd’hui que je comprend enfin, moi et autour de moi, moi enfant sale et impossible, mais irrésistible, c’est Narcisse Bleu et maman, c’est First, depuis toujours. Les deux Ellena. Il y a que vous, chers parfumistas, pour comprendre.

Elle a encore aujourd’hui tout les sortes de iris qu’elle a trouvé dans le jardin, et narcisse et violette...parce que elle a pensé que je vais arrêter de les voler.
Je pense que je vais empester L’eau de Narcisse Bleu quand j’arracherais des iris...bientôt et chez le voisin, bien sur...

Chère Eau de Narcisse Bleu,

Pardon d’avoir mis tout ce temps à t’écrire, alors que tu me murmures à l’oreille depuis des mois...
Quand nos chemins se sont croisés pour la première fois, c’était l’été. Il faisait chaud, j’étais triste, tu as bercé mes nuits sur l’océan.
Dans mes rêves j’ai vu une nuée de flocons gris pâles, et j’ai dit, iris.
Mille impressions alors : tu es unique et si familière pourtant. Sensuelle, et douce. Romantique, bleutée, argentée, lascive sur ma peau, pudique dans mes cheveux. Tu m’as bousculée d’abord, intriguée, puis apprivoisée et mise à genoux.
Je t’ai demandé : mais d’où viens tu ?
Tu m’as répondu par le sourire énigmatique et doux de celui ou celle qui n’a rien à prouver. Qu’importent les racines, tu t’es émancipée de ta terre et de tes aînés, tu regardes demain, tu es la chemise blanche de l’homme aux yeux pervenche, tu es l’enfant sans ombre et je suis l’amoureuse.

Cette étrangeté est complètement addictive !

Et pourtant J’ai bien du mal à appréhender cette incroyable Eau de Narcisse Bleu.
La curiosité m’anime. Ce parfum m’appelle du pied, je ne le comprends pas encore, mais je pense à lui ! Il faut que je le respire à nouveau ! Il à vraiment un truc particulier, cette odeur intrigante que je ne connais pas.

Voila, vous tous m’avez donné l’envie de tester cette Eau, mais elle est difficilement abordable pour un nez comme le mien. Si bien qu’à défaut de pouvoir la décrypter, je suis guidé par mes sensations.

L’Eau de Narcisse Bleu me rappelle quelque chose d’un produit à vitre ? Non pas vraiment, je ne sais pas. C’est peut être simplement une odeur que je ne connais pas… le galbanum…

Son départ m’est fusant, voir même désagréable mais paradoxalement je le trouve assez rond. J’ai l’impression d’avoir à faire à un hespéridé qui ne s’envole pas, qui n’en a ni le mordant ni la fraicheur.
J’ai du mal à identifier ce que je sens, la note poudrée sans hésitation. Il m’aura fallu l’entière journée pour détecter quelque chose de familier : pour moi il y a une fleur d’oranger.

Je vais continuer à l’étudier, il me plait, il me parle, je pense à lui tout le temps, et je veux le découvrir. Suis-je dépendant ?

Ha, il m’appelle, je dois y aller.

J’ai mis un temps certain, si pas un certain temps (ou vice versa, soit) à piger ce parfum. Je pense que la note de coton (que j’assimile perso à du papier) me dérangeait beaucoup. Je la trouvais agressive, ça me blessait les narines. Puis hier, j’ai été me reproutchée un peu de Narcisse Bleu sur le dos de la main. Et je l’ai oublié tout l’après-midi pour ne le ressentir que le soir, alors que je promenais mon chien dans le parc.

Il était 18.30, il pleuvait, et le ciel virait au gris-noir-bleu foncé, ne restait à l’horizon lointain qu’une fine bande orangée palotte. Les branches nues des arbres étaient fouettées par des bourasques de vent froid. Et là j’ai porté ma main à mon nez.

Et j’ai compris.

Pour moi (je précise hein), l’Eau de Narcisse Bleu est un parfum froid à fond faussement chaud (carrément ouais !), qui s’est uni à cette soirée sombre et glaciale et pluvieuse. Alors que j’avançais dans le parc et que l’obscurité se faisait de plus en plus dense, je me suis imaginée apercevoir soudain au milieu des arbres noirs et squelettiques une clairière lumineuse emplie de narcisses et d’iris bleu foncé au bord d’une petite marre limpide. La lumière y semblait chaude, mais elle était trompeuse car tout dans cette clairière était recouvert de givre. C’était comme voir un paysage magnifique à travers une vitre, quelque chose d’inaccessible et d’intangible.

Autant dire que je vais foncer aller m’offrir un flacon de ce givre bleu ce weekend !

Voilà ce que représente pour moi cette Eau de Narcisse Bleu. J’ai enfin eu le déclic, une image qui s’est superposée à une odeur. Et même cette touche de coton/papier que je n’appréciais guère a pris une autre forme : celle du givre.

[fin alternative qui n’a rien à voir avec le parfum : puis mon chien est allé dans la clairière et a fait ses besoins sur les narcisses bleus, et j’ai dû tout piétiner pour aller ramasser sa crotte fumante. The end :p]

Eau de Narcisse Bleu ... ou le parfum de la schtroumphette.
Eh bien non cette fois je ne plaisante pas ;-) Surprenant de fraîcheur mais j’imagine parfaitement ce parfum (délicieux au demeurant) issu de fleurs qui ont poussées sous un champignon, cueillies après l’ondée du matin... C’est frais, c’est beau, c’est revigorant, mais malheureusement je l’ai trouvé plat, la 1ère bouffée est extasiante, puis plus rien, cette odeur atypique qui reste et reste encore (une cologne bien musclé) mais sans évolution. ça sent bon attention c’est indéniable, c’est réflechi, fignolé mais malgré tour je reste sur ma faim.
Je le vois comme une eau de campagne chic, belle, et luxuriante sous un beau soleil. Le compagnon ou la compagne parfait(e) d’un week end de mise au vert. Pour tous les jours ? définitivement non, à l’occasion c’est un énorme "oui" car c’est beau et bien ficelé, inattendu. Un côté très féminin aussi (ah les fleurs) et puis ce petit aspect vintage de parfum d’antan. Beaucoup de charme dans une bouteille bleue qui n’en a elle pas beaucoup, une très belle tenue, il me manque un changement au fil des secondes, des minutes, des heures. Une chose est sûre il est très distinctif, il se reconnaitrait entre mille et a son vrai tempérament, je l’aime moi non plus.
Pour l’été prochain sûrement, mais pour le moment je la réserve sous le sapin pour ma grand mère et si par malheur elle montre les dents je lui envoie Jicky (que je remercie tout particulièrement pour cette belle et exquise découverte).

Ce que j’aime avec Hermès et Ellena c’est que je me retrouve toujours à la défendre alors que je ne suis pas particulièrement fana ni de sa patte ni des parfums en questions. Mais j’avoue que le schéma est toujours tellement identique : une belle sortie - déception - copie de XX [citer parfums Ellena] - nul - pas original - aux oubliettes - ... Attendons 3 ans - oh mais c’est magnifique en fait !

Bref, personnellement je trouve Épice Marine joli, la qualité de cumin est sensationnelle et je sens bien les notes marines et honnêtement, je ne suis pas capable de citer un parfum marin aérien aussi joliment et subtilement travaillé (l’impression est très naturelle, loin du côté synthétique dont peuvent faire preuve Eau d’Issey ou Kenzo pour Homme, que j’aime beaucoup par ailleurs)

Apres oui clairement c’est pas le chef d’œuvre d’Ellena (#NarcisseBleu) et c’est trop cher m’enfin bon... C’est toujours très joli quoi. (Après vous allez me dire "oui mais on veut que ce soit plus que joli pour du Ellena truc muche" et ça me saoule déjà en fait ^^)

Bref, je vais glaner quelques échantillons en boutique et le porter une journée, pour voir ce qu’il en est...