Le Parfum de Thérèse
Éditions de parfums Frédéric Malle
- Marque : Éditions de parfums Frédéric Malle
- Année : 2003
- Créé par : Edmond Roudnitska
- Genre : Féminin
- Famille : Chypre
- Style : Chic - Classique
Pour l’amour d’une femme
par Jeanne Doré, le 31 octobre 2007
Editer pour la première fois un parfum jusque-là inconnu du public, utilisé uniquement à titre privé est une vraie bonne surprise, inhabituelle et réjouissante. Au début des années 1950, Edmond Roudnitska crée pour sa femme Thérèse une composition spécialement conçue pour elle, et qu’elle sera la seule à porter pendant plus de cinquante ans. En 2003, celle-ci donne son accord à Frédéric Malle afin qu’il l’introduise dans sa collection sous le nom Le Parfum de Thérèse.
Ce qui frappe le plus dans ce parfum, c’est sa modernité inattendue et anachronique, qui semble plutôt surprenante pour son époque. Et pourtant, on retrouve bien la “signature” du grand parfumeur, qui nous évoque ici en quelque sorte un mélange de Femme doublée d’un Diorella.
Les notes de tête, principalement hespéridée cologne (comme dans Eau Sauvage, Diorella), s’accompagnent d’un curieux accord fruité melon, étonnamment naturel, juteux, délicieux. La rose, sensuelle et charnelle, s’entoure de la fameuse note prune de Femme, sombre et sirupeuse. Le fond est plus classique, plus masculin aussi, avec un accord boisé, cèdre et vétiver, avec un effet fumé et cuiré.
Un vrai bonheur que de redécouvrir cet inédit qui reprend les ingrédients des grands classiques à travers une écriture originale, inspirée par l’amour d’un homme pour sa femme.
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par Demian, le 9 mars 2019 à 15:32
Mon dieu que ce parfum est beau ! Il me rappelle Diorama en plus puissant. Je viens de m’offrir un petit spray de 10 ml pour le tester sur moi et en attendant des jours meilleurs. Moi je ne sens pas particulièrement le cuir mais le vétiver. Ça tombe bien, je cherche un digne remplaçant au feu Baiser du dragon de Cartier...
par Ewandé, le 6 avril 2018 à 17:49
Désolée mais le cuir n’est pas l’apanage des hommes ; une maîtresse dominatrice habillée de cuir et de latex peut être très féminine et en rien masculine. Le cuir ici en fond n’a rien de masculin, il relit le parfum qui dans son ensemble est construit tout en légèreté et douceur pour créer un effet subversif en contrepoint, en touche, très subtil. Certaines personnes le détectent à peine.
Ce parfum est un chef d’oeuvre, d’une modernité incroyable, la féminité et l’élégance intemporelles.
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par Galate, le 6 avril 2018 à 20:04
Ah ah ah j’ai du mal à imaginer Thérèse Roudnitska en cuir-latex, d’ailleurs je ne préfère pas ^^
par Farnesiano, le 6 avril 2018 à 20:19
Comme je vous rejoins, Bleu Framboise. Le Parfum de Thérèse est aussi rond, doux et moelleux que sensuel. D’aucuns regrettent sa note melon. Pour ma part, c’est l’un des rares parfums où je la supporte ; mieux : où je l’aime. Elle se fond admirablement dans un ensemble équilibré, à la fois fleuri, fruité, boisé et finement cuiré. Parfum tout aussi rare que familier, d’une profondeur poétique exquise mais sans prétention. À la seule évocation de son nom, je pense immanquablement au premier quatrain du célèbre sonnet de Verlaine intitulé Green où il est question d’un cadeau matinal fait à l’aimée :
" Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu’à vos yeux l’humble présent soit doux... "
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par Bleu framboise, le 7 avril 2018 à 14:45
Merci Farnesiano pour cette jolie description qui finit sur Verlaine.
Je crains malheureusement devoir apporter de mauvaises nouvelles. J’ai racheté hier un nouveau flacon du parfum de Thérèse, sans trop me poser de question. En soirée, je me suis parfumée et là j’ai tout de suite remarqué une différence dans la formulation par rapport à mon ancien flacon qui lui date d’une dizaine d’années.
Alors bien sûr, Thérèse reste encore le même parfum, mais il y a des différences que l’on ne peut ignorer. En tête, le parfum se fait un poil plus agressif, la note poivrée a été renforcée ainsi que la mandarine, en coeur je trouve le jasmin assez en retrait, moins opulent, de même pour le melon et la prune, tous deux moins mûrs, en fond le cuir lui aussi comme le poivre en note de tête, me paraît plus présent. Au final, l’actuel Thérèse me semble plus sec et un brin moins féminin qu’auparavant, voir plus unisexe.
J’ai téléphoné à la boutique Frédéric Malle hier soir juste avant leur fermeture de Downtown à New York pour des explications, j’ai rendez-vous avec la directrice sur Madison Avenue lundi. Nous verrons bien ce qu’il en ressort. Quand on pense qu’ici aux États-Unis, les 100ML pour ce parfum c’est passé à 310 dollars (plus taxes locales), à ce prix on a le droit d’exiger qu’un parfum reste le même !
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par Farnesiano, le 7 avril 2018 à 17:08
Bonsoir Bleu Framboise. Vous m’effrayez à double titre : les prix, d’abord, pratiqués aux États-Unis et ensuite, l’éventuelle reformulation des opus de la marque (dont je vais préciser n’être pas un fan absolu.) Mais quel parfum y échappe aujourd’hui ? Pourtant, ces certains jus me semblent meilleurs aujourd’hui qu’il y a cinq ou dix ans (je pense à certains classiques de chez Guerlain, Caron ou Patou). Mon édition du Parfum de Thérèse (j’ai peu de Malle, et je ne les achète jamais qu’en 50 ml) a peut-être deux ou trois ans ; je l’ai découvert dans ce millésime-là et il me comble. S’il devait vieillir, ou mûrir aussi bien que mon Vétiver Extraordinaire, je serais ravi. De toute façon, le prix de tous les parfums, en mainstream comme en niche, a scandaleusement augmenté, et ô scandale, celui des féminins plus encore que celui des masculins. Mais qui va se mobiliser pour dénoncer cette " inflation " directement liée aux pratiques d’un système économique que trop peu accusent tout en en souffrant...
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par DOMfromBE, le 8 avril 2018 à 10:00
Bonjour,
Ma façon de réagir à cet enfer des reformulations, c’est d’acheter moins et plus jamais au prix fort. J’estime que rien ne vaut plus un tarif de fou, alors je commande en ligne sur les sites de déstockage.
De toute façon, rares sont les parfumeries qui ont encore une vraie valeur ajoutée via leur service. Et de cette façon, j’évite aussi d’avoir à entendre des âneries.
Bon dimanche.
;-)
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par Bleu framboise, le 11 avril 2018 à 14:34
Bonjour,
J’ai finalement une très bonne nouvelle cette fois-ci. Thérèse n’a pas été retouché récemment, d’ailleurs il suffit de jeter un oeil sur la boite, le nombre d’allergènes est moindre que celui des nouveautés récentes. On m’a dit à la boutique que c’était certainement que le flacon était tout neuf et que c’est le genre de parfum dont les toutes premières pulvérisations sont un peu raides et qu’il a besoin de respirer. Je l’ai reporté depuis et effectivement après quelques pulvérisations en l’air, le parfum redevient vite lui-même. Il est merveilleux, je suis vraiment ravie.
Pour le reste, j’ai appris qu’il ne se vend pas très bien, c’est pour ça qu’il n’a pas été retouché dernièrement, ils en ont encore. Malgré que ce soit un chef d’oeuvre classique d’une étonnante modernité, la clientèle actuelle préfère investir dans les nouveautés, d’où les nouveaux Music for a while etc (que je trouve vraiment génériques et inintéressants). J’ai comme l’impression que les nouveautés chez Frédéric Malle vont s’enchaîner les unes après les autres, comme ce fût le cas avec Serge Lutens.
Mon dernier conseil à ceux et celles qui aiment Thérèse, allez acheter un flacon dès maintenant avant qu’ils ne ne le changent !
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par Bleu framboise, le 12 avril 2018 à 14:18
Le numéro de série pour Thérèse actuellement vendu c’est 19390096 en format flacon de 100ml. Je laisse ce numéro pour future référence.
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par Bleu framboise, le 12 avril 2018 à 14:24
Autrement, on apprend sur Basenotes que les flacons chez Frédéric Malle ont changé en 2012. Les bouchons noirs mattes gravés Frédéric Malle sont pré 2012. Post 2012 les bouchons sont brillants avec un sigle FM.
Cela dit, il ne s’agit que des flacons, ça ne dit rien de spécifique sur les reformulations.
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par Bleu framboise, le 12 avril 2018 à 14:25
Je n’ai malheureusement pas gardé mes anciens flacons, qui pourrait nous confirmer tout ça, merci !
par nini6377, le 5 février 2017 à 13:54
Quelle merveille ce parfum, multiples facettes, chaud, enveloppant, sensuel....
Chuuuut ! N’en parlez pas, je veux le garder égoïstement !
par lorelei, le 19 septembre 2015 à 16:47
J’ai reçu un échantillon de ce parfum dans mon colis renfermant Musc Ravageur. Je l’ai porté hier et avant hier et je ne suis pas vraiment conquise.
C’est un beau parfum complexe, doux, rond, fruité et sage. Un peu trop ? Son départ est celui de Cristalle puis il devient Diorissimo pour évoluer vers Diorella. Très surprenant et agréable ! Sans transition aucune la rose et la prune s’ épousent pour le meilleur uniquement et s’ affirment . Le Parfum de Thérèse tire sa révérence sur ma peau à la manière de Femme de Rochas ou Soir de lune de Sisley en beaucoup plus doux. Le vetiver et le cuir sont à peine perceptibles sur moi. Je suis stupéfaite par sa parfaite cohérence malgré ses mille et une facettes. Il est touchant, émouvant. Il évoque pour moi une agréable après midi de printemps près d’une rivière tant les notes aquatiques sont présentes et absolument admirables. Sa complexité est remarquable et pourtant, je ne suis pas sous le charme !
Je partage l’avis de Walkyrie. Il est très beau mais pas époustouflant. Et sa comparaison avec la Panthère de Cartier me semble judicieuse. Ils ne se ressemblent pas vraiment mais ils sont plus à mes narines des floraux fruités que de vrais Chypres.
Pour en finir avec le Parfum de Thérèse, si sa tenue est excellente, son sillage est quasi inexistant sur moi ce qui est rédhibitoire.
par Walkyrie, le 16 juin 2015 à 09:40
Un beau parfum, fruité sans être gourmand, au fond contrasté tout en rondeur. Très agréable à porter. Néanmoins, je trouve qu’il lui manque d’une pincée de "quelque chose en plus". Quelqu’un a écrit dans les commentaires qu’avec ce parfum, on en avait plusieurs en un. Peut-être que c’est ça : à développer plusieurs facettes, il me semble qu’il perd en originalité et en caractère. Il me fait l’effet de La Panthère : un parfum, doux, enveloppant, au charme qui s’installe progressivement. Pour moi, beau, sans être transcendant.
par Demian, le 30 novembre 2014 à 21:53
Il me fait le même effet qu’Après l’Ondée : de la poésie en bouteille, un pur chef d’oeuvre.... Etonnament moderne, avec ce départ de melon qui se termine par une de mes odeurs préférées, pas tellement développée en parfumerie féminine, le vétiver. C’est ce départ tout en finesse qui se termine de manière presque virile qui m’a fait craquer. Pour moi, un des plus beau parfum qui existe.
par Phoebus, le 18 juillet 2011 à 12:40
Mon dernier coup de cœur chez FMalle : un charme époustouflant et intemporel derrière ses allures de classique bon chic bon genre.
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par eckbo, le 19 septembre 2015 à 19:23
Je suis entièrement d’accord avec vous Phoebus. Et quelle émouvante histoire derrière ce parfum...
J’ajouterais qu’il ne faut pas se fier à ses premières impressions, la fragrance développant à chaque fois une autre facette.
par grand’ourse, le 29 avril 2011 à 09:48
Oh !
Dau et Lolo, vous sentez dans Noir Epices le Opium vintage, tout comme moi...
J’oscille entre la satifaction d’être confortée dans mon idée (genre non Jeff t’es pas tout seul) et le cruel sentiment de ne faire que radoter ce que d’autres ont décrit avant moi.
Si je pensais sereinement à la chose, je me dirais que ce type de convergence est logique entre passionnés. Mais en fait, non. J’en conclus juste qu’il me faut lire tous les comm’ de toutes les discussions avant de me permettre d’écrire de nouveau ici.
(au fait, pour de vrai dans la vraie vie, mon surnom, c’est Demi-mesure ;) )
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par dau, le 29 avril 2011 à 15:40
Non, Jeff, t’es pas tout seul.
ça me conforte aussi, c’est pas du tout du radotage. Pour moi, Noir, c’est un peu le vrai Opium à la place de la demi-mesure actuelle. Non, ça c’est Grande Ourse, je m’embrouille un peu... :)
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par Jicky, le 29 avril 2011 à 15:58
Et je confirme tellement !
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par grand’ourse, le 29 avril 2011 à 16:32
Oh Jicky, tu confirmes quoi au juste ? Que les vieux radotent ?
:’D
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par dau, le 29 avril 2011 à 16:43
ou que je suis embrouillé ?
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par Jicky, le 29 avril 2011 à 16:45
Tout simplement que vous avez raison : le nouvel Opium, il est là ^^
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par grand’ourse, le 29 avril 2011 à 16:53
Pardon pour le "tu" si offense il y a eu, Jicky, c’est sorti tout seul...
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par Jicky, le 29 avril 2011 à 18:00
Oh oui ! Offense il y a eu ! Je suis outré !
Je demande pénitence, manant !
(aucun problème, bien au contraire :D !)
par amalia, le 22 mars 2011 à 21:29
Miroulette, vous incarnez la sagesse, je vous rejoins un peu sur cette voie (un par mois...), c’est pas mal l’idée des flacons de voyage, c’est vrai qu’on ne pense pas forcément à ce conditionnement.
Vivi, vous seriez-vous liguée avec Dau pour me torturer ? ;)
Votre description de ces deux parfums est très poétique (comme toujours) et touchante.
Je pencherais peut-être pour Une Fleur de Cassie, peut-être... non pas à cause de l’arrivée du printemps, je ne choisis décidément pas les parfums en fonction des saisons - en réalité je ne sais pas faire l’association - mais parce que je n’ai aucun parfum qui lui ressemble.
Pour le Parfum de Thérèse, j’ai (un peu) trouvé la filiation avec Mitsouko en fond, mais surtout le coeur fruité et crémeux me rappelle Nahéma, or je porte les deux de temps à autre. Pour moi une fleur de Cassie serait le parfum de la nouveauté en quelque sorte.
Jicky, Je viens juste de voir votre avis, pour le jambonneau, je ne sais pas mais dans une Fleur de Cassie, mon homme sent le cartable neuf de la rentrée des classes, et.... le cheval.
Ca a failli être glamour !
Sinon Le Parfum de Thérèse fini, il est vrai par être assez (et délicieusement) sucré et liquoreux.
J’ai peut-être avancé d’un pouce.
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par Jicky, le 22 mars 2011 à 21:52
Si vous avez Mitsouko, alors prenez Une Fleur de Cassie ! Malgré toute la beauté de Thérèse, Mitsouko c’est juste THE BEST CHYPRE EVER !!!
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par dau, le 23 mars 2011 à 07:59
Même en ayant un gros faible pour le Parfum de T, je rejoint Jicky, il fait un peu double emploi avec Mitsouko. Pour le fond du moins, parce que bon, la tête n’a rien à voir... En même temps, ça peut donner du style : le femme aux Chypres... ça en jette aussi.
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par Vivi Snow, le 23 mars 2011 à 11:54
La Femme aux Chypres, digne d’un roman femme fatale...
Ou la Femme Fleur, promesse de l’éternelle jeunesse et du renouveau...
Au choix... ^_^
par eckbo, le 19 septembre 2015 à 19:25
Double emploi au premier coup de nez peut-être, mais sur peau, alors pas du tout chez moi. Mitsouko développe une fâcheuse note de friture...
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par lorelei, le 19 septembre 2015 à 23:11
Bonsoir eckbo,
C’est fou comme les parfums évoluent différemment selon les peaux ! Sur moi, les notes de fond de Mitsouko évoquent un sous bois automnal. Le vetiver se mêle à des notes de cuir terriblement sensuelles. Pour moi, Mitsouko est le plus beau Chypre et mon préféré.
Belle soirée parfumée.
Amicalement, Lorelei.
par Vivi Snow, le 22 mars 2011 à 22:24
Désolée pour la torture Amalia ;-D
Toutes les cartes en main pour une bonne réflexion.
De quel côté penchera la balance ... ?!? ^_^
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par lolo, le 24 mars 2011 à 09:28
Les chyprès restent définitivement ma famille de prédilection.
Est-ce parce que mes narines d’enfant ont respiré les parfums des grand-mères et grande-tantes de ma famille qui portaient COTY. Pour moi, c’était le nom magique, associé à la tenue élégante, à la permanente impeccable et au collier cristal de roche.
J’aime particulièrement les chyprès-cuir, que je recherche avec avidité. Je trouve difficilement de vrais chyprès, et une overdose de patchouli ne fera pas pour moi un VRAI chypre. Mais, il est sur que là aussi, recueillir la mousse sur les chenes ne fait plus partie du travail de la parfumerie. Quant à la ciste !!!
Tout cela reviendrait trop cher, et puis vu la quantité produite, impossible j’imagine !
J’apprécie aussi le chypre fleuri (Mitsouko), mais très peu sucré.
Les overdoses de sucre de la parfumerie moderne m’indisposent. Les vendeuses qui me connaissent disent :"je ne vous ferai pas sentir celui-ci : trop sucré pour vous ! Sucre-patchouli, patchouli-sucre ! Va t’on en sortir ?"
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par amalia, le 24 mars 2011 à 09:56
Je suis un peu comme vous Lolo, concernant les chypres-cuirs.
Mon goût pour cette catégorie de parfum est fortement liée à l’affectif, ma maman portait Cuir de Russie les jours où elle se faisait belle pour sortir.
Nous étions une famille assez modeste et elle était elle même issue du monde rural, pas de bijoux ou de tenues de prix, mais elle avait bon goût et la capacité d’être élégante avec 3 fois rien.
D’ailleurs, elle confectionnait souvent elle même ses vêtements et les nôtres (nous étions toujours habillées "à la mode" mes soeurs et moi car elle copiait les modèles, c’était d’enfer ! Les copines nous enviaient...).
D’ailleurs tiens, ça me ramène au débat sur les parfums aristocratiques, je citais les chypres, c’était aussi en me référant à elle finalement, car il émanait d’elle une certaine classe, comme un "je ne suis pas des vôtres, je fais juste semblant".
Elle avait un côté artiste aussi, elle avait fait partie d’une troupe de théâtre.
Enfin bref.
A l’inverse de vous par contre, je peux porter des parfums sucrés (Traversée du Bosphore, Poison etc).
Caméléon, caméléon...
Bonne journée !
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par lolo, le 24 mars 2011 à 15:37
Cuir de russie ! Elle avait bon gout votre maman ! et dans tous les domaines semble t’il.
Je suppose qu’il s’agissait de celui de PIVER , ou était-ce le Chanel ? J’aimerais bcp le posséder !
Ma grand-mère paternelle était aussi de moyenne condition, mais elle ne plaisantait pas avec le respect que l’on se doit et celui que l’on doit aux autres, et cela commençait déjà par la tenue vestimentaire, mais pas seulement, les valeurs morales étaient primordiales et se reflétaient dans l’allure ! D’ailleurs, j’aime ALLURE de Chanel ! c’est un beau nom pour un parfum. Ceci explique cela( LOL).
D’ailleurs, il faudrait aussi faire un sujet sur les noms des parfums : lequel vous fait le plus rever..? vous rappelle quelqu’un de cher ? vous surprend ? ou qu’au contraire, vous détestez ?
Perso je n’aime pas les numéros, il y en a assez dans notre société et meme les voitures en ont.
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par Petrichor, le 18 mars 2024 à 16:44
Bonjour Don Salluste :)
Je joue aussi à poser la question : "Est-ce que "Le parfum de Thérèse" est facile à porter pour un homme ?"
Même pour une femme, je pense qu’il est difficile de porter "Le parfum de Thérèse" avec "l’air de-ne-pas-y-toucher".
Un parfum floral si riche, et si dur à décrire, induit l’idée qu’on le porte intentionnellement, et pas de façon légère et involontaire.
"LpdT" est plein de couleurs saturées, de gras d’extraits naturels de fleur, de complexité, de notes synthétiques -notamment d’ambregris de synthèse-, d’agrumes et de melon aigre-doux... et il produit un sillage.
En comparaison, les autres "chyprés fruité frais à l’hédione" sont plus facile à porter sans y penser. Je trouve qu’ils aident le porteur avec une excuse :
- L’ancien et le récent "Diorella", ou "L’eau du sud" de Goutal, sont certes fruités et pétillants, mais ils gardent davantage de fraîcheur, ce qui les rapprochent d’une cologne. (D’ailleurs je préfère largement "Diorella" à "Eau sauvage"). (Dans "L’eau du sud", c’est paradoxalement la qualité des ingrédients qui le rend plus féminin. Les masculins mainstreams ont malheureusement renforcé le stéréotype "cheap = pour homme"). C’est pareil pour "Cristalle" EDT de Chanel, qui garde plus de fraîcheur, et plus d’androgynéité. Son galbanum de chypre vert s’équilibre avec les petites touches de jacinthe de synthèse, les autres petites touches fruités et florale, et le fond de muscs blancs proprets.
- "Dior-Dior" a plus de narcisse et d’iris avec le melon. Un homme peut plus facilement porter ces fleurs bizarres, tout comme il est plus facile de porter une tubéreuse bizarre.
- ("Femme" a un accord principal plus onctueux, rond et chaud : lactone pêche, bergamote, jasmin ; rose, iris ; ambre, santal, foin, cumin.)
Avec cette saturation de couleur, dans cette réédition de "LpdT", j’ai l’impression d’y percevoir aussi la signature du fils Roudnitska, Michel. Il est aussi photographe. "Noir épices" chez Malle et ses parfums pour Delrae avait aussi cette intensité-là. Depuis que la marque Delrae a disparu, je regrette de ne pas avoir pu sentir plus de leurs parfums. Luca Turin et Tania Sanchez disait que "Début" (plus intense dans le citronné, avec un effet floral cyclamen) leur rappelait "Ocean rain" de Valentino, une des dernières créations d’Edmond Roudnitska. (Je n’ai jamais senti ce dernier).
Pour digresser encore, l’hédione -jasmin d’eau- est devenue la note de synthèse la plus utilisées en parfumerie. Dans la gamme exclusive Cartier, beaucoup de parfum en ont. "IV L’heure fougueuse" me rappelle les extraits floraux de Roudnitska, avec un remplacement de la mousse de chêne du chypre par du yerba mate. (L’article du blog GrainDeMusc parle de l’usage du Kharismal. C’est une version de l’hédione où le cocktail d’isomères contient plus de la version "cis" de la molécule). "VI L’heure brillante" joue sur tous les effets du citron, du zeste jusqu’au jus dans un cocktail. "Pur muguet" est selon moi l’eau de toilette la plus proche du "Diorissimo" d’antan. (Et j’ai été surpris de mieux détecter l’hédione aussi dans mes anciens échantillons de "XIII la treizième heure" et "III L’heure vertueuse". )
"LpdT" est donc plus fortement genré "féminin", que les autres parfums, même du point de vue d’un.e passionné.e.
Je suis content de l’avoir sous forme de flacons de 10ml, mais j’ai un peu de mal à le porter. J’ai du mal à imaginer l’occasion et la tenue qui irait avec. (Par opposition, dans la même maison je trouve que "Noir épices" s’adapte plus facilement à toute les occasions, même quand le géranium-rosat y projette un effet de rose rouge). Néanmoins ça vaut le coup de tester "LpdT". Il fonctionnera peut-être mieux sur vous !
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par Don SALLUSTE , le 18 mars 2024 à 17:19
Bonsoir Petrichor et merci pour ce commentaire si riche. Cela faisait un moment que j’entendais parler de celui-ci, mais je n’arrivais pas à me faire un avis avec les descriptions données. Che FM j’aime le musc Ravageur, pour son côté un peu fruité floral léger. “Dans tes bras“ est superbe aussi et ma grande découverte chez FM, dans un genre très différent, c’est “The Moon“ que je juge totalement portable et très beau (une seule pulvérisation suffit) . Je finirai par en acheter 50 ml un jour, car le prix pique un peu. Je vais passer comme on dit pour Thérèse car je sens qu’il n’est pas pour moi. Un grand merci à vous pour la générosité de vos réponses.
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