Iris Silver Mist

Nouvelle notification hier, Iris Silver Mist est à nouveau disponible. Je viens de commander un flacon. D’après ce qui se dit, en général il disparaît du site aussi vite qu’il est apparu - quelques jours au plus selon un influenceur YouTube - et que si l’on est intéressé.e, mieux vaut éviter de réfléchir trop longtemps et passer commande illico presto.

Je comprends pas trop j’ai reçu une notification par email qu’il était à nouveau disponible hors je viens de me connecter sur le site et impossible de passer commande.

J’ai écrit au service client de SL pour savoir si/quand ISM serait restocké et on me répond simplement que le produit n’est pas disponible, sans date de restockage. Est-ce que quelqu’un a plus d’information ?

Suis prête à passer par Paris cet hiver s’il le faut.

J’ai fait l’erreur d’ouvrir mon décant pour le sentir, je m’en suis mis sur les doigts, et voilà, je suis foutue. Quelle rare fulgurance.

Quand nous étions petits, mon frère et moi adorions aller déterrer quelques carottes dans le jardin et les laver grossièrement au boyau d’arrosage avant de les manger toutes crues. Je n’aurais jamais pensé lister ça dans mes madeleines mais maintenant, c’est une évidence.

On retrouve bien ce côté pelures de carottes terreuses en ouverture. J’y sens aussi des clous de girofle : ma langue cherche leur engourdissement, ne comprend pas que ça vient de mon nez. Et toute cette terre si jouissive lorsqu’on y plonge les mains, et puis, ces bois, ceux-là une rémanence de toutes les randonnées heureuses et contemplatives dans les Appalaches, beau temps (bottes poussiéreuses), mauvais temps (terre, bois et feuillages mouillés). Tout y est. Tout.

J’y retrouve la poudre de Bois Farine sans la farine, un peu de l’amertume d’Eau de Narcisse Bleu, Bois d’Iris démultiplié par mille. Mais ce n’est pas lui faire justice. Comment ne pas l’aimer ?

Je retrouve cet hiver l’intense plaisir de porter l’un des plus beaux iris qui soient - et aussi l’un des plus beaux Lutens : Iris Silver Mist qui aujourd’hui, sous un ciel gris et par un temps glacial et passablement humide, fait merveille. Mon petit flacon-tube polygonal laqué noir datant d’il y a plus de cinq ans au moins semble dégager comme l’ombre d’un parfum de rose et surtout semble avoir bonifié avec les années, comme pour certains vins. Est-ce possible ? Même impression avec un flacon de Ma Griffe acheté il y a presque deux ans pour ma mère (qui lui préfère Aire de Loewe) : le jus s’est assombri et sous le verre, se révèle plus doré. Mais surtout, le parfum gagne en chaleur, en profondeur et en confort, comme si la patte aux griffes froides et piquantes s’était glissée dans un gant de velours doublé de cachemire. Plaisirs d’hiver...

Plus je lis les descriptions sur AuParfum, plus je me rend compte qu’il est très difficile de décrire un parfum avec des mots.

Pire : les senteurs sont interprétées différemment selon les gens, que ce soit dans les commentaires ou les articles. Du coup c’est assez frustrant : l’un décrit l’Iris comme une carotte (!), et l’article suivant on peut lire "une touche de poire apportée par L’Iris".
C’est à se tirer une balle dans la tête quand on est pas un professionnel.

Car lorsqu’on est pas dans le métier, il est presque impossible de sentir un Iris pur : tout ce qui est sur le marché est déjà retravaillé par des nez.

Je résume :
On a donc des gens qui ont un ressenti différent sur la composition d’un autre et qui emploient des termes contradictoires (ou du moins sans rapports) pour décrire l’interprétation d’une essence retravaillée que personne, hormis dans le métier, n’a jamais sentie pure.

Je reviens je vais prendre une aspirine, là :-))
(plus sérieusement, j’en suis arrivé à rechercher des essences chez les grossistes pour arriver à res(sentir) vos descriptions - maintenant je vais devenir la terreur des commentaires vous allez voir :p )

Rien à ajouter au texte de Jicky. Oui, ISM est l’iris le plus brut et le plus travaillé. Mais aussi le plus envoûtant... Une splendeur que je porte depuis deux jours, sur peau : cou, paume, poignet, dos de la main. Les mots me manquent tant est longue et riche la liste des commentaires qui conplètent la critique d’Alexis. Lutens et Roucel ont pondu là une vraie tuerie ! J’ai senti de nombreux iris dans ma vie et j’en découvre encore de beaux çà et là (par ex. très récemment l’Iris de Syracuse de Boucheron... mais si cher !)
Au-delà de l’émouvante Heure exquise, du classieux 19, du subtil et chaleureux Bois d’Iris de # Company, du diabolique et troublant Bas de Soie, je reviens, presque deux ans après l’avoir un peu négligé, à mon ISM chéri, dans son petit bâton noir.

Je ne dirais qu’une chose :
 en 2014, 150 €
 aujourd’hui, 175 €
Presque 20% d’augmentation en trois ans, ça fait mal vu le prix de départ donc j’ai décidé d’arrêter les frais et de passer à d’autres parfums tout aussi beaux mais plus humbles financièrement parlant.

ISM c’est comme une odeur qu’il faut transformer en parfum. Tenue sur papier : application à 8h30, à 10h30 il ne reste qu’une très légère ombre d’ISM sur ce papier et encore... faut coller le nez dessus. Sur peau j’en parle pas... quant au sillage il est inexistant. Juste une odeur donc car vite effacée et en plus très linéaire mais en même temps... ce "parfum" n’a pas le temps d’évoluer. ISM c’est une Maserati avec 5 km d’autonomie, c’est joli mais ça sert à rien.