Iris Silver Mist

ça y est ! Le dieu Bleu a trouvé sa place dans la petite malle aux trésors aux cotés de mes chères fragrances (tient, d’ailleurs, qu’ais-je accumulé dans cette petite malle ?) J’ai passé ma jeunesse dans la passion de la chimie (si si je vous jure !! pour devenir mon métier), l’adolescence à découvrir la (les) musique(s), la poésie et Proust... et avec mes 40 ans le parfum a trouvé une place parmi ces passions qui s’ajoutent, se joignent, s’enrichissent.

Je prends au passage le temps de remercier les auparfumistes pour l’énergie, le gai savoir dispensé et la bienveillante animation qui sont de véritables nourritures pour un béotien pour qui l’odorat est sens noble et source d’art.

Cela fait presque un an que je tourne autour de cette création en duo Serge/Maurice.
Grâce à vous, et aussi quelques autres, j’ai doucement fait connaissance avec Iris silver mist. Des détails sur l’histoire de sa composition, les ingrédients de sa formule.... oui la connaissance enrichit et orne le mystère.
(Je dois aussi ajouter qu’il n’est pas indifférent que ce soit en partie par un étudiant de la Licence où j’enseigne la chimie que nombre de facettes de ce joyau me soient révélées. Rien n’est plus plaisant pour un professeur que d’apprendre de la jeunesse qu’il espère aider à convertir une passion en métier.)

Pour revenir à ISM, voici un an, par une effluve sentie sur un ami (Bois d’encens d’Armani) et voulant aller plus long que le plaisir olfactif initial, j’ai mis mon nez dans le monde du parfum, pas les blogs et site comme auparfum. Et depuis me voici avec des mouillettes plein les poches, des mouillettes sur mes rayonnages de bibliothèque. Les galeries lafayettes et le bon marché sont des lieux de débauche.... enfin vous voyez bien j’imagine. Et dès le début de cette révélation de la quarantaine, dès la première visite aux Salons du Palais Royal, ISM. Mouillettes, poignet, re-mouillette, pschitt (le bon marché le vend uniquement en "vaporisateur tout noir")...
La passion prend les chemins qui me sont familiers, la chimie, et lors des lectures des ouvrages et articles du génial Philip Kraft, l’alpha-isométhylionone et son surdosage dans ISM (entre autre, ISM est une sorte de surdosage de tout. Au fait, chouette, je vais rencontrer Maurice, son papa la semaine prochaine.)

ISM accompagne ma découverte de l’univers, vaste, si vaste, de la parfumerie, son aura gris-bleue me suit, me guide, s’efface, mais revient bien vite avec son œil malin et son air goguenard de mystère insondable et joyeux. Le parfum ne quittera plus ma vie et j’attendrai les sorties des créateurs olfactifs avec autant de joie qu’un album de Björk, un enregistrement de Ravel ou Bach ou Monteverdi.... Et ISM sera là car il habite chez moi désormais.

J’ai déjà beaucoup écrit pour cette intervention sur auparfum, ISM est un source de commentaires infinie. Alors juste une image, personnelle, mais évidente pour moi, Iris Silver Mist est en parfumerie, ce que Boléro est à la musique. Et puis Maurice, Roucel et Ravel, ça m’enchante !

je vous laisse en vous remerciant tous pour "cultiver l’odorat"

PS, je cède au plaisir de la liste pour ce premier commentaire, dans la petite malle on trouve par ordre chronologique d’entrée au sérail :
 Egoiste
 Live Jazz
 Antidote de V&R (une erreur !! le seul que je renie)
 A*men
 Nu (et son superbe cylindre violet plat)
 Elle
 Dior Homme intense
 Terre d’Hermès
 Angel
 Coco noir
 Coromandel (le départ il y a un an d’une passion inextinguible)
 Ambre Sultan
 Sycomore
 Infusion d’Iris (le dieu ISM tolèrera que je passe un peu de temps parfois avec une belle vestale !)
 Diorissimo EdP
 Gardénia (Chanel, Parfum et EdP)
 Ambre élixir précieux de Dior
 Chyprissime
 Plum japonais
 Iris silver mist

Aujourd’hui, envie de retourner aux Jardins du Palais Royal rendre une visite à la boutique Lutens. J’ai en tête de tester Rousse, Douce-Amère, Louve.
Je ressors avec Iris Silver Mist sur le poignet et à peine refermé la porte de la boutique derrière moi, le nez collé contre ma peau, les larmes me montent aux yeux et une émotion indescriptible me saisit à nouveau. Je ne comprends pas ce qu’il se passe avec ce parfum : il est trop beau, trop pur, trop noble. Il n’est pas de ce monde. L’exprimer est un exercice complexe pour la novice que je suis. Je pense qu’il doit me rappeler quelque chose de très intime et de gravé très profondément en moi. Ce coup de foudre ne s’explique pas, j’ai l’impression qu’il me met à nue. Je vous écris à chaud, encore toute bouleversée.

Retour sur ISM

Au cours d’un énième test, je me suis rendu compte que le parfum évolue de manière radicalement différente sur vêtements que sur ma peau (ce qui est a priori universel ; simplement, je ne teste que sur peau en général – mais là, il n’y avait plus de place). Et comme j’attends possiblement une bouteille de Iris Nazarena qui lui ressemble un peu sans tomber autant dans la carotte stricte sur ma peau, j’ai voulu y retourner...

Et sur vêtements, ISM est nettement moins "carotte réfrigérée du jardin" dans l’évolution. Il conserve son caractère terreux et tourbeux, ce qui le rend nettement moins emmerdant. Comme quoi ma peau le réduit ou le transforme en carotte "pure"... problème que je n’ai pas avec Hiris, dans un autre style (et qui pourtant est souvent qualifié de "carotteux" par certains).

Je n’ai jamais senti ce parfum mais je suis sûre qu’il doit sentir délicieusement bon !
Je ne suis pas très "parfum floral", mais de temps en temps je fais des exceptions pour les parfums qui en valent la peine. ;-)
Je suis sûre que celui-ci en vaut la peine.
Je me préparerai à l’orgasme olfactif avant le premier "pshit" sur ma peau, promis.

Bonsoir à tous,

Premier achat, depuis 3 mois que je connais au parfum. Néophyte je dus tester un grand nombre de parfum pour me faire une idée.
Finalement première visite au Palais Royal. Après 1/2 heure d’inspiration, une mouillette en appelant une autre, j’avais sélectionné 4 parfums. Santal Blanc, Iris Sylver Mist, Tubéreuse Criminelle et Chêne. Essai sur peau, pose d’une demi heure. Ce sera Iris Sylver Mist. Le choix fut cruel entre Chêne et Iris Sylver Mist. Une vendeuse fan de l’un et l’autre du deuxième compliqua les choses. Bref merci à tous et plus particulièrement à Jicky puisqu’il l’encense.

J’avais envoyé un post le 23 mars, parfum Vol de Nuit, le texte a du passer inaperçu quelqu’un aurait-il un avis à propos de ma question dans ce post. Merci d’avance.

Durant ses premières vingt minutes, Iris Silver Mist (un nom magnifique, pour une fois) dégage sur ma peau une odeur 3 *** quelque part assez jouissive : on y sent l’iris carotté dans toute sa splendeur, avec son côté velouté et même beurré ici ! Hélas, cette « explosante-fixe » majestueuse tombe à plat très vite. C’est alors, de manière basique, de l’huile essentielle de carotte, ou plutôt une sensation de graines de carottes broyées, acidulées et (très légèrement) sucrées davantage que veloutées voire poudrées. Un nuage de violettes à la fois féminin (trop, pour moi) et peu enthousiasmant fait ensuite son apparition, sur un lit de concassée de pommes de terre fraîches coupées en tranches avec leur peau. Parfois, selon l’environnement je suppose, je sens un peu de vétiver, parfois non – ce qui n’est pas forcément plus mal, à dire vrai. Le tout dégage alors un rendu davantage abscons qu’abstrait, peu imposant toutefois, et qui ne parvient pas pour autant à faire disparaître l’odeur basique de carotte, chiantissime, qui subsiste jusqu’au bout durant plusieurs heures – le drydown 0 *arrivant de surcroît très vite.

Certains disent que c’est un parfum un peu triste, mélancolique, voire destiné à des funérailles (hivernales). Ces dernières rassembleraient sans doute un lot de bourgeois- bohèmes sirotant leur jus de carotte biologique, tout en enfonçant le caveau dans la terre fraîchement retournée, faisant apparaître au passage quelques racines de plantes imaginaires, ou quelques tubercules de pommes de terre, le tout sous un bloc de neige.

Ce serait aussi un parfum « propice à l’introspection » – un pléonasme, souvent (sans compter que ce mot apparaît dans toutes les critiques ou presque). Introspectif, il l’est par la force des choses, puisqu’il projette peu appliqué à doses non torrentielles : pour l’apprécier pleinement, il faut se sentir soi-même, exercer un retour sur soi. Physiologiquement introspectif, donc, en quelque sorte.

Je n’ai pas envie de porter ISM. Pour moi, il évoque essentiellement rien, malgré la belle performance végétale du début, dont je peux comprendre le côté addictif, n’était son caractère assez fugace. Très vite, il ne distille aucun émerveillement, aucune magie, aucun mystère, aucune tristesse, aucune joie. Il n’est pas apathique pour autant ; sans doute est-il vaguement abnégationnel. Si j’avais un flacon, je l’utiliserais volontiers pour aller faire mes courses chez Naturalia, au rayon légumes frais. Il pourrait également accompagner un jeûne thérapeutique à la clinique Buchinger en Suisse, si toutefois le cas devait se présenter, ce qui demeure très hypothétique.

Iris Silver Mist va feter ses 20 ans cette année, sauf erreur...

Ce Dieu au Pantheon de la Parfumerie celebre donc son Anniversaire en 2014 .
Et il n’est pas le seul ! ) :

En ce jour, 10 fevrier 2014, je souhaite un joyeux Anniversaire a notre Jicky/Alexis qui a lui aussi 20 ans !

20 ans !!!!!

Comme quoi y’a pas de coincidence : la même Année, une force superieure nous parachute un sublime parfum et Jicky !

Bon Anniversaire Jicky et merciiiiiiii a Toi ! Que tes reves deviennent Realite.

Salutations tolkienesques.

Bises

Une petite question hors sujet par rapport à ISM, mais à propos des exclusifs du Palais Royal : certains - dont Bornéo 1834 qui m’intéresse -, ne sont proposés qu’en flacon, est-il possible de les mettre en vaporisateur ? Avez-vous déjà essayé ? Je voudrais que l’on remarque ce que je porte (pas trop non plus), et j’ai peur qu’avec simplement ce flacon, le parfum ne soit trop intime, un parfum de peau. Qu’en pensez-vous ?

Joie et transports
...En portant Après l’Ondée, que je perçois comme un parfum quasi elfique, enfin disons qu’il m’emmène à l’aube
dans un sous-bois humide, baigné des premiers rayons de soleil et d’une vapeur délicate mais pétillante de fleurs nobles et fragiles, pas enveloppantes mais qui s’évadent discrètement. (En soi, déjà magique).

Mais cet après-midi, un petit crochet à la parfumerie qui propose maintenant Iris Silver Mist en vaporisateur (sourire béat) m’a incité à franchir le pas et m’en pshitter sur le dos de la main.
Choc ! J’ai pensé tout d’abord à une église peut-être romane, dressée vers un ciel immense, au coeur de l’hiver en effet, dans laquelle on pourrait entrer à la lueur de la lune. Froide et royale, de fibres entremêlées et sculptées qui se rassemblent dans un équilibre d’orfèvre.

Je sais, c’est un abominable sacrilège d’avoir fait se côtoyer sur ma peau deux parfums aussi mythiques, mais ce pshitt d’Iris Silver Mist accompagné des réminiscences d’Après l’ondée (vaporisé sur l’autre main ce matin), était un moment de bonheur quasi absolu, les deux générant chez moi des gammes oniriques très proches...

P.S. Perso, je trouve la tenue de Après l’ondée très honorable, et je suis étonnée de lire tous les avis contraires...

Je l’ai espéré, j’en ai rêvé et Lutens s’est enfin décidé à le faire : proposer Iris silver mist en vaporisateur !

Tout ça pour dire que le père Noël m’a apporté comme je lui avais demandé le vaporisateur tout noir d’ISM ! Ca y est, ISM est enfin mien ! ^_^

Quel parfum quand même... Comme c’est généralement le cas au début avec un nouveau parfum, je ne le vaporise pour le moment qu’avec parcimonie, de peur qu’il ne se vide trop vite, même si au final dans un an ou deux ans j’en serai peut-être à peine à la fin de la première recharge !

Du coup, comme je n’en mets pour le moment que 4-5 pschitts, il ne fait malheureusement pas long feu sur ma peau. J’imagine qu’il en faut un peu plus pour parvenir à une meilleure tenue, bon je me doute qu’il ne faut pas s’attendre non plus à quelque chose de nucléaire et puis ça fait partie de la beauté de ce genre de parfums que l’on porte davantage pour soi plutôt que pour épater la galerie (qui a de toute façon de grandes chances de ne pas savoir l’apprécier !). J’attends vos témoignages à ce sujet ! ;-)

Au tout début, ISM me rappelle beaucoup la tête d’Après l’ondée. J’imagine que ce dernier contient une bonne dose d’iris dans sa formule, non ?

Sinon, le vaporisateur tout noir d’ISM, c’est une édition limitée ou pas ? Et puis, c’est bien de proposer un vaporisateur rechargeable, mais on fait comment pour le recharger justement, une fois vide ? Vu que l’on ne peut pas, à l’heure actuelle et à ma connaissance, acheter les recharges seules... C’est malin ça !