Vetiver Extraordinaire
Éditions de parfums Frédéric Malle

- Marque : Éditions de parfums Frédéric Malle
- Année : 2002
- Créé par : Dominique Ropion
- Genre : Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Élégant - Sensuel
Divine racine
par jle, le 3 juin 2011
« Tu sens bon papa, très, très bon ».
Venant de ma fille, c’est un sacré compliment. Elle n’est âgée que de trois ans et demi, elle ne m’a jamais connu, ou presque, avec le même parfum et en plus je viens de m’en asperger abondamment, ça doit sacrément piquer son petit nez. Peut-être a-t-elle reconnu cette divine racine que j’aime tant et que je possède en Guerlain, Lalique, Hermès, Artisan parfumeur et Creed.
A vrai dire, la première fois que j’ai senti la version de Frédéric Malle en boutique je n’ai pas craqué. Séduit sans aucun doute, je suis reparti avec un échantillon, mais sans plus, son apparente simplicité et une forte note boisée et cuirée ne m’ont pas emballé. Les jours suivants le charme a agi, le mini spray s’est vidé comme par enchantement et un papa flacon a rejoint ma collection d’habits de peau.
Vétiver Extraordinaire démarre assez classiquement sur une envolée de fraîcheur d’agrumes et de poivre, vite rejointe par des épices avant que ne surgisse sa majesté LA racine. La littérature des Editions place la barre à 25% d’extrait de vétiver grâce à une nouvelle méthode d’épuration ôtant certaines notes gênantes. Le résultat de ce savoir faire technologique est une réussite dans un style mono-cépage tout de bois vêtu.
Le temps aidant on est emporté par la justesse du dosage des agrumes et des épices, du vétiver et du musc qui viennent renforcer avec le santal et d’autres notes de sous-bois la structure faussement simpliste de ce parfum. Distingué, presque aristocratique par ses notes cuirées et délicatement animales, il me fait penser à l’intérieur de certains voiliers de luxe ou encore à des écuries très propres où le bois la selle et les rênes l’emporteraient sur le crottin.
Là ou Encre noire est un vétiver humide, terreux et froid dans sa verticalité, où le Guerlain, le Creed et encore plus l’Hermès entourent la racine d’une composition débordante de richesse et enfin où l’Artisan se noie dans l’encens et une étrange résine, la création de Dominique Ropion joue la sobriété et la classe sans aucune noirceur ou dérive olfactive. Hivernal mais aussi chaud qu’un été, il est le complément idéal du beige et du gris, et sublime un bon cachemire lui donnant naturellement classe et raffinement. Seule sa tenue dans le temps laisse à désirer.
Après 6 heures il passe en mode confidentiel et 8 heures semblent un grand maximum sur ma peau. Fatalement et pour le prix, on est en droit d’être triste, voire bougon.
Extraordinaire, je n’irai peut être pas jusque là, mais admirablement réussi, oui. Dans un style épuré et sans surprises, il est envoutant sur le torse d’un homme.
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par Nombre Noir, le 22 février 2015 à 17:25
Impressionnant ! Personnellement, je trouve que Vetiver Extraordinaire se détache complètement du lot. C’est le seul vétiver que je trouve véritablement poétique et mystérieux. Je suis dans une période où je teste intensivement une grande quantité de parfums de toutes sortes et là tout à coup, il se passe quelque chose, je ne suis pas là à analyser la composition genre voyons voir c’est quoi les notes de tête, etc. Je me le prends comme un bloc, je ne suis déjà plus dans le domaine du parfum mais de l’émotion à l’état pur, dans l’inconnu le plus énigmatique possible. Oeuvre d’Art, j’ai envie de dire.
par djack1, le 21 juillet 2012 à 11:57
Fan de vétiver, j’alterne ENCRE NOIRE et VETIVER EXTRAORDINAIRE, les deux plus belles créations vétiver et néanmoins très très différentes.
Outre la grande pureté du vétiver dans VETIVER EXTRAORDINAIRE, une note animale de cheval (pour moi assez sale, et pas tellement d’écurie propre) et de cuir patiné et humide se dégage clairement au bout d’une heure.
Ce mélange est détonnant, et j’hésite presque à dire qu’il est plus animal que Musc Koublaï Khan de LUTENS que je porte avec fierté.
Mais le caractère fumé du vétiver dresse l’animalité du fauve et le jus est plus "tenu", que la sauvagerie de MKK.
L’équilibre du fumet s’écrit en une demi journée puis disparait lentement sans jamais s’effacer complètement.
Un Grand Parfum qui n’est chaque fois ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.
par Ankalogon, le 10 mars 2012 à 13:42
Il y à quelques années, au lycée j’ai eu un moment Vétiver Guerlain. Par la suite, après avoir testé différentes réalisations d’autres maisons et bien entendu les dernières sorties, j’ai la démonstration flagrante d’une incompréhension entre cette plante et moi. Tant pis !
@ incense, je me sent moins seul, dès que j’avais découvert Granville, cette eau de parfum m’a rappelé aussi Blenheim Bouquet. Mais, contrairement à la maison anglaise, le Dior en fin de journée est encore bien présent.
@ jle, s’offrir à plusieurs un parfum, est une très bonne idée...
par alexis, le 4 mars 2012 à 23:23
Ce vétiver est superbe, simple et sophistiqué à la fin.
Il est dans mon top 10 désormais.
par jle, le 15 novembre 2011 à 23:37
Remarquable Vétiver. Plus le temps passe et plus il m’aide à oublier celui de Guerlain et même celui de Lalique qui pourtant est une splendeur humide, là où celui de la gamme de Malle est sec comme du sable.
A sentir et porter de toute urgence au moment où l’hiver refait son apparition. Ajoutons enfin qu’il offre une tenue remarquable. 4 pschitts certes généreux du vapo, et vous tiendrez sans problème 12 à 16 heures.
par 980ttkbr, le 28 octobre 2011 à 23:45
J’aime Vetiver extraordinaire par dessus tous les autres. Ce n’est ni le plus spectaculaire, ni le plus émouvant des parfums qui existent : il s’agit "simplement" d’une mise en valeur de la racine de vétiver et non d’une création destinée à figurer tel ou tel univers, ce en quoi un véritable amateur de parfum ne devrait pas tout à fait se dire satisfait. Oui, mais voilà : il n’en existe aucun autre dans lequel je me sente aussi bien et qui, cinq ans après les premiers pas, ne m’ait pas lassé une seconde ni fait une telle impression de pureté, de précision et de qualité. Alors je trace ma route avec lui... ;)
par mandrake31, le 20 juin 2011 à 18:37
Bonjour !
Je suis dans la phase de la quête du Saint Vétiver, et je m’adonne à cette senteur divine et excellente, qui pour moi reflète ma personnalité : la nature avant tout.
Aussi, soucieux de tout connaître, je m’abreuve de vos commentaires et remarques et, je décide de "goûter" et de "vivre" certains vétivers...
Ainsi, j’ai débuté ma passion avec Guerlain déjà plus de 25 ans (à l’époque, Toulouse possédait une boutique exclusive Guerlain, mais ce fut un flop commercial : portes closes depuis longtemps) et, force de constater via mes différents flacons et emballages que je suis resté fidèle à ce vétiver !
Cependant, j’en suis sûr et certain, Guerlain a reformulé ce Vétiver (naïf, je ne pensais pas que les reformulations existaient car si la qualité est un gage de sérieux et de fidélité, je l’attribuais à des maisons comme Guerlain : mais les impératifs économiques et changements de stratégie ont bien raison de tout cela ! J’avais même déposé une requête écrite et fait constater avec mes flacons de différentes années ce que j’avais remarqué : Vétiver de Guerlain n’est plus le même par rapport aux années 80.
La réponse écrite de Guerlain avec trois échantillons me laisse dubitatif, et je décide de ne plus être un fidèle à cette marque.
Après quelques recherches fastidieuses (circuit de distribution : via le net), j’achète Vétyver de Givenchy ou Vétiver de Carven : ma peau me se laisse pas du apprivoiser et mon odorat n’est pas du tout dompté par ses créations ! Dommage...
Par contre, le choc olfactif est au rendez-vous avec Vétiver Extraordinaire des Éditions de Parfum de Frédéric Malle : certes, assez onéreux mais la qualité est bien présente et je plonge dans une fraîcheur verte et suave ! Un geste quotidien (se parfumer) qui me dynamise, et m’euphorise aussi !
Ensuite, et là pour ma part, le meilleur est Encre Noire de Lalique : une senteur terreuse, fraîche, tenace...Et, que de compliments de la gente féminine !
Tout dernièrement, je rencontre Grey Flannel de Tom Ford, encore une passion et, encore de la qualité et des amours olfactives !
Que retenir de toutes ces rencontres et expériences ?
Je sais enfin quel type de parfums ma peau préfère et mon odorat s’emballe toujours avec cette exceptionnelle matière !
Je constate aussi la difficulté à s’adonner à cette passion (impératifs financiers et aussi de distribution) mais, au final c’est tellement bon de sentir bon ! Et, puis la vie est courte... Profitons de tous les plaisirs...
p.s.- Je craque aussi pour un oriental loué dans vos commentaires et franchement il est sublime : Jaïpur Homme de Boucheron me va comme un gant !
De même Geoffrey Beene avec Grey Flannel ou Pour un Homme de Caron sont aussi mes autres favoris... (ce grâce à vos avis, je me suis laissé tenter de "vivre" ses créations : pari réussi !).
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par idepont, le 3 octobre 2011 à 18:07
Après avoir offert l’année dernière à mon cher et tendre, agriculteur barbu et néanmoins raffiné et amateur de belles matières, Let Me Play The Lion, de LesNez, créé par Isabelle Doyen, et qui lui va à ravir, je viens de lui commander pour son anniversaire un flacon de Vétiver Extraordinaire, dont l’échantillon nous a envoûtés tous les deux...
Ce sera une entorse à son addiction depuis une dizaine d’années à Isabelle Doyen, dont il porte avec bonheur (autant pour lui que pour moi) Mandragore et Sables (ce dernier grâce à Eh-Andy, que mille pétales de rose jonchent son chemin jusqu’à la fin de ses jours...).
J’attends avec impatience l’arrivée du petit colis, parce que l’échantillon est presque vide et c’est intenable !
Merci à vous tous de faire découvrir aux néophytes dont je suis ces merveilles, ces monuments de plaisir...
par jle, le 10 juin 2011 à 00:10
Non, j’ai eu beau faire des efforts en me disant que tant de bon nez ne peuvent avoir tort, Sycomore ne m’a pas convaincu. J’ai été spécialement rue Cambon pour le sentir et suis reparti avec...Coromandel, une splendeur et qui selon moi est idéal pour un homme qui rêve d’un oriental portable facilement avec une base forte de patchouli.
Revenons à Sycomore. Je l’ai trouvé humide, froid, terreux, vert, déjà senti, comme une racine abandonnée à son triste sort ; ni entourée comme dans le Guerlain, ni épurée comme dans le Malle, ni adoucie comme dans Vétiver Tonka, ni éthérée comme dans la version de l’Artisan, non, juste hors prix (ça c’est du Belge !!) pour un parfum que je qualifierai volontiers de "banal"
En attendant je vais tomber amoureux de Coromandel, je le sens, ça monte ;0)
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par Vivi Snow, le 10 juin 2011 à 00:29
C’est vrai, "hors prix" les Exclusifs, les Hermessences et certains autres... ;-)
Pourtant, quand je pense qu’en janvier, j’aurai pris mes jambes à mon cou en sentant une pointe de vétiver dans l’air, je me dis que je progresse. Et Sycomore est un pas de plus vers l’appréciation à sa juste valeur de cette matière. Petit à petit...
Et je crois que tu n’es pas le seul à craquer pour Coromandel : Dominique, Opium,... D’autres amateurs, chanelophiles en puissance ?
par jle, le 7 juin 2011 à 11:40
La journée est assez morose d’un point de vue météorologique, l’idéal pour s’habiller chaudement la peau. J’ai donc opté pour Vétiver Extraordinaire en note de tête et Havana Vanille (depuis devenu Vanille Absolument) en note de fond.
Les deux se mélangent parfaitement, surtout le puissant boisé présent dans l’un et l’autre. Point de sucrerie, de mièvreries ou de fleurs, leur harmonie est tendue et vibrante, juste adoucie par les notes de vanille d’Havana.
Le bonheur c’est simple comme un parfum...
par miroulette, le 5 juin 2011 à 22:49
Comme, le signalaient Vivi et Dau, c’est tout récemment que j’ai été séduite par le vétiver. Il y a quelques mois, j’ai senti Vétiver extraordinaire et je l’ai trouvé extraordinairement terreux, humide, boisé, sec et finalement repoussant comme tous les vétivers (de mon point de vue). Et puis, j’ai découvert Bal d’Afrique de Byredo : un vétiver doux, un peu floral, fruité, musqué (blanc) et donc un peu humide, ensuite Vétiver Tonka tellement chaux, léger. Lors de ma balade avec vivi et Dau, j’ai craqué pour mon premier vrai vétiver : Sycomore. De l’aquarelle et du tableau impressionniste, je suis passée au réalisme. Depuis, j’ai re-senti vétiver extraordinaire (tableau hyper-réaliste),qui ne me repousse plus du tout. Au contraire, je peux aujourd’hui apprécier le vétiver et le trouver extraordinairement addictif. Vive ce merveilleux appendice nasal qui me réserve tant de surprises addictives !
Je ne lui donne que trois étoiles car ce n’est pas mon vétiver préféré mais je suis contente qu’il existe car je sais maintenant ce que sent le vétiver.
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par Jean-David, le 6 juin 2011 à 12:39
J’aimais énormément le Vétiver de Carven, lumineux et euphorisant, mon premier vétiver, aujourd’hui disparu avec le reste de la marque. So bad ! Il y a des directeurs qui, succédant à d’autres, s’empressent de détruire, en un instant, ce qui a été construit pendant des décennies.
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par Absinthe, le 7 juin 2011 à 19:11
Jean-David, si on parle bien du même il est là :
.
http://www.news-parfums.com/carven-vetiver-eau-de-toilette-vapo-50ml-p3119.html
Farnesiano
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