Tour du monde des parfums : les Etats-Unis

Bonjour à tous et bonne Année !
Je m’étonne de ne rien trouver sur la collection Aerin d’Estée Lauder. J’ai découvert cette superbe collection avant Noël, alors que je cherchais un parfum au lilas pour ma mère qui déplorait la disparition d’Angélique Lilas de Guerlain. Je suis repartie du Printemps Haussmann avec un ravissant coffret contenant Lilac path, un lilas éclatant, joyeux, très propre. J’ai aussi eu un gros coup de coeur pour Mediterranean Honeysuckle, chèvrefeuille et jasmin, très réussi également dans le genre floral étincelant. Assurément, ces parfums ne sont pas ce qu’il y a de plus pointu ni original en matière de parfum. Mais ces parfums très "Wasp", francs et directs, sur des thèmes déjà vus, n’en sont pas moins très réussis, puissants, avec un très beau sillage, très élégants et féminins. Bref, ils méritent franchement le détour et une bien meilleure visibilité que celle confidentielle qui est la leur. D’ailleurs, un peu partout dans les parfumeries mainstream, les parfums Lauder semblent disparaitre, ce qui est bien regrettable. Je crois avoir lu que la maison Lauder souhaite se concentrer sur ses produits de soin et de maquillage. Si c’est vraiment le cas, c’est bien dommage. Pour moi, les parfums Estée Lauder, du moins les historiques, restent parmi les meilleurs du marché, élégants, sophistiqués, très originaux, et à des prix relativement très raisonnables.

Ce serait extrêmement utile pour mon travail de recherche. Je suis vraiment excitée de commencer avec mon étude et d’en faire une excellente façon à ce que je vais pouvoir l’inclure dans ma resume writing et impressionner mes employeurs dans mon entretien d’embauche.

Le best of annuel d’Allure est en ligne : ici.

Je le trouve étrange. Très loin de ce que j’aurais choisi.Même si j’adore consulter Allure parce qu’ils me font découvrir des choses que j’aurais ignorer, je suis parfois surpris par leurs choix. Le fossé culturel ?

Bonjour Jeanne j’ai eu un coup de coeur pour les parfums de ces deux marques ED HARDY et JUICY COUTURE.
ED HARDY comporte 4 parfums (ed hardy for men et for woman ainsi que Love & Luck Men et women).
JUICY COUTURE comprte 3 parfums ( juicy couture,viva la juicy et diry english).
j’aimerais avoire votre avis sur ces 7 parfums qui sont entreins de devenir des grands classique.d’ailleurs au USA depuis ces derniers mois tous le monde ne parle que de ces 2 marques et de leurs parfums.
J’ai adoré vos article sur les ventes de parfums.
Merci d’avance.

Merci Le Gnou pour ce complément sur la parfumerie américaine, même si cette marque n’apparaît pas dans le classement, malgré son succès. J’en ai senti quelques uns, et je les considère davantage comme des exercices de styles, à porter comme un jeu, voire à utiliser en parfum d’ambiance, plutôt que comme un vrai parfum. Ce sont plus souvent des "accords" que des parfums. Mais la créativité, la surprise et l’audace, au moins, sont présents ! Par ailleurs, le créateur de Demeter, Christopher Brosius, a crée une nouvelle marque CB I hate Perfume, que je ne connais malheureusement pas, mais qui m’a l’air plus intéressante...

Parmi les curiosités de la parfumerie américaine, il faut sans aucun doute citer la marque Demeter Fragrance Library.

Le concept : des parfums parfaitement figuratifs. Mais pas figuratifs comme on l’entend dans la tradition française, point de bouquet de roses ou de jardin méditerranéen. Chez Demeter, on concocte des senteurs qui figurent une boite de Crayola, un paquet de Chamalow, une banane flambée, un verre de gin tonic et même l’odeur de l’eau bénite dans une église gothique !

Personnellement, je ne connais pas leurs produits (et le catalogue est épais), mais je dois avouer que tout cela m’intrigue sacrément...

Le site de la marque

Aqua Velva est d’ailleurs toujours vendu en France sous la marque Williams, pour la modique somme de 5 euros ! Comme Brut de Fabergé, il fait sans doute partie de cet héritage de la parfumerie masculine qui est resté cloisonné dans les supermarchés, mais qui n’a rien à envier à certaines “nouvelles fougères” !

Un classique historique du patrimoine parfumé américain ? Ne cherchez pas c’est... Aqua Velva.

Certes, ce n’est pas un parfum, ni même une eau de toilette, mais un aftershave. C’est peut-être là le secret de sa popularité, car les américain se parfument peu, mais en revanche, il se rasent ;)

Ce produit a été créé en 1935 (ou 1929 selon les sources) et commercialisé aux USA par la maison JB Williams Company. A l’instar du chewing-gum et du nylon, l’Aqua Velva fut introduit en Europe dans les bagages des GI’s, qui selon la légende, l’ingéraient parfois comme substitut de boisson alcoolisée.

Selon Basenotes.com, les notes de l’Aqua Velva (dans sa version classique Ice Blue) sont :
Menthe poivré, citron, bergamote, petit-grain, lavande, sauge sclarée, jasmin, vetiver, cèdre, santal, ciste, musc, mousse de chêne, ambre, cuir. Voilà qui est tout de même élaboré pour un modeste after shave.

L’Aqua-Velva est emblématique, et pourquoi pas précurseur, de ces fragrances viriles et fraiches associés à l’univers du rasage, et sans doute l’un des modèles du genre fougère. C’est vrai que les historiens du parfum mentionnent Fougère Royale et Canoé (ce dernier étant postérieur à Aqua Velva) comme chefs de file des fougères, mais je pense qu’ Aqua Velva doit être réhabilité comme inspirateur d’un pan entier de la parfumerie masculine. Techniquement, on pourra opposer le fait qu’il manque à l’aftershave un composant essentiel des fougères : la coumarine.

Voilà, c’était mon petit hommage au populaire et indémodable Aqua Velva.

Je suis toujours autant (agréablement) surpris de voir un parfum aussi singulier que Aromatics elixir se hisser des deux côtés de l’Atlantique dans le top 30 féminin ! Du coup, il s’agit sans doute là, l’air du rien, du chypré (je parle de vrais chypres ^_^) le plus vendu au monde.

Le destin de ce parfum est quand même extraordinaire quand on y pense bien, puisqu’il avait vocation à demeurer confidentiel (fragrance racée et difficile d’accès, flacon rudimentaire, communication publicitaire réduite au strict minimum, on pourrait le qualifier de parfum de niche, s’il n’était pas aussi largement distribué) et se retrouve finalement classé dans la liste des 30 parfums féminins les plus vendus de deux des plus gros marchés mondiaux (les deux premiers ?). Un joli pied de nez !

Agréablement étonné aussi de la longévité de Coco, en France comme aux Etats-Unis, alors qu’il ne bénéficie pourtant plus de campagne publicitaire depuis plus de dix ans.

Pour finir, je note l’absence de classiques comme Shalimar ou Opium que je pensais retrouver parmi les 30 références préférées des Américaines ; ceci dit elles ont sans doute préféré prévilégier l’équivalent local dans le cas du second. ^^