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Jeux de Peau

Serge Lutens

Flacon de Jeux de Peau - Serge Lutens
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L’ami du petit déjeuner

par Jeanne Doré, le 3 mars 2011

Un nouveau Lutens est toujours un événement. D’ailleurs, lorsque j’ai enfin le temps d’écrire mon avis sur la question après chaque lancement, le débat a en général déjà eu lieu depuis plusieurs mois sur les autres blogs, ou à la suite de la "brève" l"annonçant (d’ailleurs, si ça continue, je vais arrêter de les annoncer, les Lutens !)

Alors c’est toujours difficile de faire semblant de n’avoir rien lu, et de renifler, les narines vierges de toute influence, pour se demander : « alors, j’en pense quoi, moi ? »

Le premier principal perturbateur d’avis est bien souvent le communiqué de presse, qui nous conditionne, nous imprime dans le cerveau une image olfactive déjà toute faite, et pour peu que la réalité s’éloigne de notre image d’Epinal, c’est le drame !

Pour ma part, j’avais fermement décidé de ne plus rien attendre de Jeux de Peau, oubliant les descriptions trop poétiques, les discussions passionnées, les avis partagés, voulant résolument me faire surprendre...

Et bien je l’ai trouvé tout d’abord assez prévisible, le petit nouveau, mais cohérent, dans le sens où il sent le Lutens, empruntant en effet un peu de la réglisse de Chypre Rouge, un peu de fruits caramélisés de Boxeuses et même l’abricot crémeux de Daim Blond.

Et il peut être déroutant, car pour ceux qui s’attendaient à l’odeur réaliste d’une tranche de baguette sortie du toasteur, ou de l’effluve de croissant s’échappant d’une boulangerie, on est (heureusement) loin d’un tel cliché photographique, cette évocation ne se retrouvant qu’en pointillé dans le parfum, et non pas comme le nez au milieu de la figure.

En fait Jeux de Peau se comporte comme un kaléidoscope, dans lequel la fameuse odeur de tartine, (qui n’est même pas une prouesse en soi, l’ethyl maltol étant à lui tout seul un vrai parfum de pain grillé, voire brûlé) flotte dans l’air durant les premières secondes, vite entourée par des notes fruitées confites, qui peuvent évoquer une cuillère de confiture d’abricot.
Débarque ensuite l’aspect réglissé, qui mêlé à l’ethyl maltol, me projette une image subliminale de Ricoré (également relevé par Ambre Gris et Elisabeth de Feydau), le genre de succédané de café à solubilité instantanée, fade, amer et bon marché, que l’on ne boit généralement que dans les grands bols écaillés d’une maison de campagne.

Un bois de santal sous-jacent, bien connu pour ses facettes lactées, fait office de produit laitier sur la table du petit-déjeuner, évoquant à la fois la couche de beurre comme la goutte de lait qui ira se noyer dans le bol de Ricoré (pour aider à faire passer). L’encens arrive pour soutenir la fumée du grille-pain, et même offrir une ambiance de reste de feu de cheminée de la veille.

Jeux de Peau n’est donc finalement pas la révolution technique qui vous téléportera dans les coulisses de votre boulanger, plutôt un puzzle à la Lutens dans lequel on peut reconnaître des liens de parenté avec ses prédécesseurs, soit, mais qui constitue en fin de compte un gourmand original aux accents champêtres, réconfortants, et un brin nostalgiques.

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par eh-andy, le 30 mars 2011 à 16:06

Eh bien certes j’ai été absent d’auparfum pendant un bon moment, mais cela ne m’a pas empêché d’aller le sentir, ce fameux Lutens au pain !
Pour ma part je ne ressens absolument pas le pain dans ce parfum, mais comme évoqué plus haut, plutôt la peau du lait qui aurait cramé. Autant dire que je n’ai pas du tout du tout apprécié son odeur sur touche, et que j’ai abandonné la perspective d’essayer sur peau,dans un premier temps, bien que ce soit bien sûr une manière plus réaliste de l’approcher. Je suis tombé de haut en le sentant. certes on revient à Lutens après un bas de soie et un eau qui nous avaient faire chavirer notre culture lutensophile, mais à mon avis, pas par la bonne porte, et, j’ose le dire, j’espère que personne ne mon entourage ne va se le procurer parce que ce sera pas vraiment agréable pour moi.

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par Shalimar, le 27 mars 2011 à 13:07

Je sors de Shalimar et je voulais un parfum original, peu porté, pour m’accompagner ce printemps.
Je me suis dirigée vers Creeds, Annick GOUTAL, Caron & Serge Lutens.

Aprés quelques tris & essais, j’ai choisi Parfum de peau de Lutens.
J’ai bien aimé l’évolution olfactive sur ma peau.
Mais n’ayant eu aucun accompagnement lors de ma sélection (j’ai eu carte blanche dans les rayons), je me demandais tout de même de quoi était composé ce parfum.
Je trouvais qu’il y avait une odeur de fumée, de cire, de réglisse et un je ne sais quoi de sucrée.

J’ai donc cherché sur le net et je suis tombée sur ce site extrêment plaisant.
Le seul élément que j’ai reconnu était la réglisse.

Le côté "Madeleine de Proust" représenté par la tartine de pain grillé ou la brioche dorée, n’a pas été reconnu par mon nez...
Seule une senteur de fumée sucrée accompagnée d’une odeur de parquet ciré sur de la réglisse m’a interpellé.
Ce meli-mélo improbable donne un résultat qui me satifait pleinement et qui en fait un parfum remarquable.

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amalia

par amalia, le 24 mars 2011 à 15:57

ça y est j’ai testé Jeux de Peau, hier après-midi !
J’ai essayé de garder une attitude neutre et détachée, de me libérer de tout à priori, cependant, pas de surprise...

 

L’odeur de grillé prédominante les premières secondes s’étant donc calmée, apparaît de manière plus nette la réglisse qui prend le dessus, la note de Ricoré reste en sourdine, mais elle est bien là.

 

Je ne peux pas dire que JDP soit désagréable, au passage je perçois la filiation avec d’autres parfums de la marque, mais je suis bon public, je prends ça comme une signature plus qu’une redite (Amalia en mode peace and love).
Sinon, on ne peut pas parler d’évolution sur la peau, le parfum prend rapidement sa place et les odeurs se superposent, la réglisse en premier lieu et dominante, l’odeur du pain "dessous" et tout au fond celle de la chicorée.

 

Je ne me vois pas le porter, même s’il ne me déplaît pas, je n’ai pas envie de sentir ça.
C’est comme pour le café, je n’aime pas l’odeur du café qui s’attarde, j’aime bien prendre un café, le sentir sur le moment c’est agréable, le déguster ça l’est aussi mais une fois que c’est fait, je ne veux pas en garder la trace un verre d’eau et dans les 5 minutes un chewing-gum.
Quant à se parfumer avec Jeux de Peau, juste le temps du petit déjeuner....

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amalia

par amalia, le 22 mars 2011 à 22:47

Il va bien falloir que j’aille le sentir un jour mais j’avoue qu’après lecture de tous ces avis négatifs, j’ai tendance à traîner les pieds, en plus l’ami Ricoré c’est pas ma tasse de thé.
J’ai peur d’être déçue en fait. A moins que je n’ai peur de l’aimer...
j’irai peut être demain pendant la pose de midi, je prendrais soin de relire le bel article de Jeanne, juste avant.

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grand'ourse

par grand’ourse, le 22 mars 2011 à 18:07

Votre critique Jeanne, est la merveilleuse évocation de ce que j’ai senti, tel que je ne pourrai jamais le décrire... Mais je ne me plains pas malgré tout, l’approche instinctive a son charme aussi, je suis facilement transportée !
Jeux de Peau qui est pour moi définitivement le baiser du petit déjeuner (merci à ViviSnow...), mais l’évolution sur ma peau après quelques heures m’a suprise, avec une note florale me rappelant la giroflée, et alors là, vos "accents champêtres, réconfortants, et un brin nostalgiques", c’est vraiment tout à fait cela !
J’avais trouvé Santal Blanc un peu limité dans son évolution, ce qui n’est pas le cas de celui-là.
Et leur trouvant effectivement des points communs, j’ai tenté le mélange, Jeux de Peau sur la peau et Santal Blanc à l’intérieur des vêtements : un aspect quasi camphré est ressorti de Santal Blanc, ce qui finalement le mettait plus en valeur que porté seul. Peut-être ai-je touvé un moyen de ranimer la flamme entre nous ?
Enfin, curieusement, Jeux de Peau a été plutôt plus apprécié de mes cobayes habituels que Grey Flannel ou Five O’Clock qui leur avaient été aussi soumis récemment, malgré la note pain brûlé...

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par Vivi Snow, le 22 mars 2011 à 22:29

Il faut vraiment que j’aille le sentir, ce petit-déjeuner qui évoque à tous tellement d’émotions différentes...
Bonne dégustation Grand’Ourse ;-)

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par amalia, le 27 mars 2011 à 15:51

Je reviens sur votre commentaire Grand’Ourse.

 

Je trouve aussi que le fait de mettre en balance deux parfums, de les faire cohabiter, permet de mieux en apprécier les différentes facettes.

 

J’aime bien tester 2 parfums à la fois, un sur chaque poignet.
Cela permet à mon odorat encore limité d’en saisir les subtilités, en passant d’un à l’autre.

 

Par exemple en testant Nuit de Tubéreuse, j’avais perçu la note verte, puis elle m’avait échappée, le fait de sentir Tubéreuse Couture en opposition, la verdeur du premier m’est à nouveau apparue.

 

De même qu’après quelques jours avec Traversée du Bosphore, je ne remarquais plus que le côté sucré, le cuir se dérobait à moi.
J’ai 2 fois, tenté la superposition avec d’autres parfums et les facettes de TDB ont refait surface.

 

Bon après, je n’apprécie pas de porter 2 parfums en même temps, autrement qu’un petit pschitt pour un test.
Plus que le rendu, l’idée ne me convient pas, j’ai l’impression de trahir et de salir le travail du créateur.

 

Le fait d’alterner - un jour ou deux avec un parfum et le suivant avec un autre - permet de conserver les sensations intactes.
J’ai également une habitude, je me parfume toujours avant de me coucher, et quasiment jamais avec le parfum de la journée écoulée (ou alors uniquement dans la phase d’extase des premiers jours qui suivent sa découverte).
Parfois, le plaisir qu’il ma procuré au coucher, ajouté à l’évolution du parfum toute la nuit sur ma peau, fait que je me lève en ayant envie de le porter la journée qui suit.

 

Je comprends très bien que Jeux de Peau vous ait permis de sublimer et retrouver Santal Blanc.

 

C’était les réflexions d’un dimanche après-midi pluvieux et favorable au cocooning, Carnal Flower sur un poignet et Le Parfum de Thérèse sur l’autre (pour apprendre).

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par Patrice, le 27 mars 2011 à 16:09

Je suis tout à fait d’accord avec vous Amalia ! La technique des deux parfums sur les poignet permet vraiment de ne pas tomber dans le tourbillon d’une composition testée seule au point de ne plus en sentir les subtilités. Même deux parfums totalement différents sentis coup par coup permettent de bien apprécier la composition de chacun en retrouvant à chaque fois un esprit complètement différent, comme si on le sentait pour la première fois !
.
(Je ne sais pas si c’est clair ce que je raconte, et si c’est vraiment utile suite à votre commentaire très bien écrit Amalia, mais c’était juste pour dire que j’approuve vos techniques, de même que porter deux parfums en même temps est impoli vis-à-vis du créateur !)

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par amalia, le 27 mars 2011 à 17:28

C’est très clair au contraire. Et toujours intéressant de savoir que d’autres ont les mêmes techniques ou petites manies ! ;)

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 00:51

Bonsoir Amalia,
Je fais aussi 2 tests, 1 par poignet, de parfums parfois même complètement différents.
Comme Infusion d’Iris et Nuit de Cellophane, lundi dernier.
Ou encore Pamplelune et Insolence ce vendredi midi.
Tout comme il m’arrive de faire une boulimie de test, du coup, c’est 2 parfums par poignet, un en dessous, un au dessus. mais il faut rester concentrée ! Parfois je me perds tellement dans mes "sniffages", que je me demande quoi est quoi pendant quelques secondes ^_^
Qu’est-ce que ça donne Carnal Flower ? Je ne l’ai pas encore testé celui-là.
Et pour Thérèse et Cassie, finalement les deux ? ;-)

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par amalia, le 28 mars 2011 à 11:24

Bonjour Vivi !

 

Le test des parfums différents bien sûr ! Ils se révèlent encore mieux.
D’ailleurs c’est amusant, j’ai porté toute la journée de samedi Infusion d’Iris, j’avais un échantillon.
j’ai eu en cadeau (merci mes gentils collègues de travail) une carte séphora et je ne sais pas quoi me prendre (encore).
je pensais peut-être à Infusion d’Iris ou à Nuit de Cellophane... il faut que tu me dises ce que tu penses de ce dernier car pour IdI, j’ai vu que tu étais conquise (j’ai lu ta sélection pour le premier scénario).

 

J’avais pensé aussi à A La Nuit ou Fleur de Citronnier.

 

Carnal Flower est superbe, je pense qu’il te plairait, le départ est à tomber.
Il est végétal - on sent tout à fait "l’eau du vase", ça serait dû au melon - vert aussi grâce à l’eucalyptus, on perçoit également la note camphrée. Et les fleurs.
Le fond est très doux et sucré, c’est la tubéreuse bien sûr, la fleur d’oranger, les muscs (ça y est j’ai senti la noix de coco sur la manche du pull que j’avais hier). Très charnel quoi.

 

Il est clair que ce parfum est un monument mais je pense que je lui préfère la Nuit de Tubéreuse de l’Artisan. Bon c’est personnel. J’ai l’impression que cette dernière "se prend moins au sérieux".

 

Pour mon achat de jeudi chez Frédéric Malle (je vais sur Montpellier jeudi), s’il doit n’y en avoir qu’un ce sera Une Fleur de Cassie.
Finalement, comme avec les tubéreuses, je choisis la "légèreté" FdC n’est pas aristocratique voilà....!!! Et là tout de suite, moi non plus, j’ai pas envie de jouer à la dame.
Après on verra si je suis dans un jour raisonnable ou pas...

 

Bon j’attends tes avis moi aussi. ;)
Bonne journée !

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 15:30

Bonjour Amalia ;-)

J’ai effectivement eu un coup de coeur pour Infusion d’Iris.
C’est la première fois que je sentais à quoi ressemblait l’Iris.
Pourtant avec Nuit de Cellophane de l’autre côté, je ne lui ai pas facilité la tâche. C’est un parfum de peau mais, mine de rien, pas si discret que ça. De temps en temps, je pouvais le sentir percer les effluves de NdC.
Même si l’Iris dégage une lumière froide, je trouve sincèrement qu’il joue sur les contrastes. J’ai cette impression d’une douce chaleur qui flamboie sur la peau de manière très charnelle. Mais ce ne sont que mes toutes premières sensations avec l’Iris, donc peut-être que ce n’est qu’une illusion. A retester en tous cas et possible craquage (j’ai envie d’un portefeuille à rallonges !!! ^_^)

Pour NdC, je ne sais pas encore bien m’exprimer à son propos, il faut que j’aille le tester à nouveau sur peau. Mais seul cette fois car je reste dubitative même si je l’ai apprécié. Il plait beaucoup à ma fille aînée par contre. Entre Louve, NdC, Fleur d’Oranger et Insolence, son coeur balance.

Je ne connais pas encore A la Nuit. Par contre, j’ai une légère préférence pour Une Fleur de Citronnier par rapport à une Fleur d’Oranger moins subtil et plus sucré. UFdeCi ressemble vraiment à l’odeur et au goût de l’eau de fleur d’oranger que je verse dans mon thé ou dans mon yaourt (avec un peu de miel et des amandes effilées, miam !)

Une Fleur de Cassie fait partie de mon top 3 chez Malle, avec Dans tes Bras et Lipstick Rose mais, bon, je ne connais pas encore Carnal Flower, ni L’Eau d’Hiver, Portrait of a Lady,... Qui sait ? ;-)
J’aime Malle au printemps et en été (les fleurs sans doute) pour l’instant et Lutens en automne et en hiver (les épices et les bois probablement).

Je te donne mon avis sur NdC dès que je l’ai testé à nouveau.
A bientôt, bons achats (chouette le cadeau : dois-je te souhaiter un bon anniversaire ?!?)
Et fais-toi plaisir ^_^

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par amalia, le 28 mars 2011 à 20:28

Vivi, Je reviens sur Infusion d’Iris, en fait j’ai testé l’eau de toilette, sortie en 2010 et je ne connais pas du tout la version initiale eau de parfum.

 

Pour ce qui est de l’edt, le départ de muguet et de violette donne un petit côté désuet (que j’adore bien sûr) corroboré par la note savonneuse, le galbanum et l’iris n’entrent en scène qu’ensuite ponctués par des notes boisées, crémeuses et de musc. (J’ai pas trouvé ça toute seule, je dois malheureusement me documenter pour mettre un nom sur ce que je sens parfois, mais du coup je suis fière quand je reconnais les composantes et puis j’apprends).

 

Il semblerait que cette version edt soit plus verte que sa grande soeur.
Il va me falloir opposer les deux.
En tout cas elle est très tenace. Le parfum évolue et se stabilise assez rapidement mais ne perd pas en intensité.

 

Je dois avouer qu’il m’attire.

 

Au début on se dit qu’Infusion d’Iris est un petit parfum sans prétention, pour s’apercevoir finalement qu’il est bien exécuté et pas si simpliste que ça.

 

Pour en revenir au cadeau, c’était effectivement mon anniversaire mais au début du mois et nous n’arrivions pas à trouver une date pour fêter ça, avec mes collègues.

Nous avons enfin pu nous réunir tous vendredi soir. Sympa.

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 22:24

Bon anniversaire avec un peu beaucoup de retard alors ;-)
P.S. : moi aussi, il faut que j’aille voir les notes dont sont composés les parfums sur Osmoz pour être certaine que mon nez n’a pas un bug parfois ^_^

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par Vivi Snow, le 30 mars 2011 à 11:56

Voilà Amalia,
Je peux t’en dire un peu plus sur Infusion d’Iris. C’est l’EDT que j’ai testé la première fois, cette lumière froide, chaude et douce.
Hier, avant la fermeture des magasins, je suis vite allée demander un pschit sur peau d’Id’I EDT d’un côté et Id’I EDP de l’autre.
Dans un premier temps, je préfère l’EDT, plus vert en douceur, que l’EDP, plus vert piquant au départ. De plus, j’ai toujours un peu de difficulté avec l’odeur du vétiver bien présent dans l’EDP (C’est fascinant comme celui-ci ressemble à Infusion d’Homme,... à retester pour constater les différences)
Ensuite, le choix devient plus Cornélien entre les deux, l’EDT devient une douce cologne, tenace quand même mais bien plus parfum de peau que l’EDP. L’EDP devient vraiment sensuel avec un doux sillage vers la fin.
Pour le moment et avec l’arrivée de la belle saison, j’ai quand même une préférence pour l’EDT.
Bonne journée parfumée.

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par amalia, le 31 mars 2011 à 19:26

Bonjour Vivi,

 

En fait hier à peu près au moment où tu rédigeais ton message, je filais chez Sephora tester Infusion d’Iris eau de parfum...

 

Je la trouve intéressante, j’aime bien les agrumes au départ dont l’odeur persiste bien sur les vêtements et à l’inverse de toi, je suis très vétiver.
Ce qui me ferais, de plus, pencher en faveur de l’edp c’est l’absence de violette, j’adore les parfums à la violette mais assez rapidement, ils me donnent la migraine.
J’en avais déjà fait les frais avec un échantillon du dernier Balenciaga, c’est rageant.
Avec Infusion d’Iris edt, pas de maux de tête, mais je sentais que c’était limite.

 

Donc semble-t-il pas de violette dans l’eau de parfum, mais sur moi bien moins de sillage avec celle-ci c’est bizarre.
L’eau de toilette "dégageait" vraiment, et autour de moi on la sentait.
J’ai trouvé que l’edp faisait un peu plus parfum de peau.

Par contre je me demandais si Diorissimo..... ? Mais là encore, en lisant les messages des internautes d’Auparfum, eau de toilette ou eau de parfum ? :D

 

Bon, en tout cas, j’ai ma Fleur de Cassie.... Yes !!!

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par amalia, le 31 mars 2011 à 19:32

J’ai fait des coupures à mon message.
Je voulais dire qu’en fait cette Infusion d’Iris, on l’aime bien toutes les deux, mais notre ressenti envers l’edt ou l’edp est diamétralement différent, c’est comique.

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par Vivi Snow, le 31 mars 2011 à 21:14

Bonsoir Amalia,
La peau doit y être pour beaucoup je pense.
Puis notre ressenti et pour la violette, et pour le vétiver sont différents.
J’aimerai bien pouvoir apprécier le vétiver comme toi mais vraiment pour l’instant c’est encore difficile.
Par contre, la violette j’en suis addict, heureusement qu’elle ne me donne pas la migraine.
C’est parfois décevant quand un parfum nous donne la migraine ou la nausée, surtout quand il est encensé par tous les internautes, là ça devient même rageant.
J’adore Une Rose de Malle. je suis folle de ce parfum sur quelqu’un mais sur moi c’est un réel supplice. Je suis au bord de la nausée, en plus il est tenace le bougre, comme quoi ^_^
Bonne soirée Fleur de Cassie ;-)

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par grand’ourse, le 28 mars 2011 à 10:49

Bonjour,
"porter deux parfums en même temps est impoli vis-à-vis du créateur !" ?
Je ne pense pas que les auteurs auraient un jugement moral ou sociétal à ce sujet, mais qu’ils seraient au contraire heureux que chacun s’approprie ce qu’ils ont proposé.

Pour tout avouer, de la même façon que je mêle les parfums, je lis en écoutant de la musique, j’annote quand je lis,voire je bois mon thé aussi, bref je vis en multicanal. Et j’ai par ailleurs le plus profond respect pour tous ces gens qui rendent mon quotidien (et celui de beaucoup d’autre) meilleur et dont je n’ai pas le talent !

Mais d’une part, plusieurs couches d’information peuvent très bien être discrétisées par le cerveau, il n’y a pas nécessairement de brouillage : quand vous écoutez une oeuvre musicale, vous pouvez au choix percevoir l’ensemble ou n’écouter qu’une seule ligne, ça fait partie du charme. C’est la même chose pour les parfums, ou quand on accorde un met et un vin : est-ce alors une insulte au maître de chai ?
D’autre part, c’est aussi une question de constitution personnelle : j’ai une connexion au cerveau très différenciée selon le sens sollicité : la vue, c’est intégration cortiquée, l’ouïe et l’odorat, c’est cerveau primitif. Et donc juxtaposer plusieurs sensations s’imprimant sur la partie primitive c’est vraiment pour moi un moyen de les faire passer vers le cortex, l’analytique quoi !
Pour être exhaustive sur mes modalités de fonctionnement, l’expérimentation de chocs visuels (Schiele, Rothko) m’a permis à l’inverse de ramener le visuel-cortex vers la sensation.
Voilà, vous savez tout : ce n’est pas impoli, c’est constitutif !
Et merci à vous de m’avoir incitée à l’introspection en ce lundi matin, ça m’a amenée à clarifier bien des choses restées jusque là vagues at my very core ...

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par Youggo, le 28 mars 2011 à 12:45

Je suis totalement de l’avis d’Amalia pour le coup !
Superposer 2 parfums, contrairement à ce que vous avancez grand’ourse, ce n’est pas comme lire et écouter de la musique en même temps, mais plutôt comme écouter du Brahms et du Messiaen en même temps, mettre du café dans votre thé, superposer un Dali sur un Monet, mélanger un bordeaux rouge et un coteau du Layon. Ça n’a aucun sens, c’est inaudible, imbuvable, incompréhensible (quelque soit la qualité des deux œuvres).
On mélange les composition, on mixe tout ça, on dénature les originaux, et le résultat est bien souvent brouillon et incohérent. Un parfum est toujours conçu pour être une œuvre entière qui se suffit à soit même. Le superposer à un autre c’est en effet trahir le travail du créateur je trouve.

 
Cela dit, si l’idée de mêler 2 parfums m’est jamais venue, j’ai cependant déjà eu envie d’ajouter une matière à un parfum après un étonnant hasard. Ninfeo Mio vaporisé par accident sur un portefeuille de cuir noir m’a donné l’envie d’y ajouter cette note cuirée qui viendrait apporter un côté plus masculin, plus "animal". Pour autant, il ne me viendrait pas à l’idée de porter Ninfeo Mio et Cuir Mauresque en même temps.
Mais je comprends parfaitement qu’on puisse franchir le pas, pour combler les lacunes d’un parfum (ajouter une petite note verte sur un floral, ajouter un peu de fruit à une cologne, de l’encens à un boisé...)

 
Pour ce qui est des tests par contre, là je suis souvent dans la boulimie avec au minimum 4 parfums sur les bras. Mais j’essaye toujours de rester dans une même famille olfactive, pour bien discerner les différentes nuances, ne pas saturer mon nez avec un oriental épicé alors que je souhaite sentir une eau légère juste après, et aussi pour mon propre confort et pour ne pas incommoder mon entourage avec un mélange peu judicieux.

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par amalia, le 28 mars 2011 à 14:37

L’essentiel étant de faire les choses qu’on aime.

 

Je pense que mélanger les parfums demande de l’habileté et des connaissances.
Je ne doute aucun instant que Grand’Ourse ait ces qualités et je suis convaincue que ses mélanges sont judicieux.

 

En ce qui me concerne, je sais ne pas en être capable.
En plus, il faut toujours que je m’encombre avec des valeurs fondamentales, la morale, l’éthique.
C’est pas un défaut mais à l’excès, je reconnais que c’est un frein.

 

Parfumons-nous en accord avec nous-mêmes, comme nous aimons et avec ce que nous aimons.

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par Youggo, le 28 mars 2011 à 14:57

Je pense que c’est surtout une question de fond sur l’image de l’objet parfum : est-ce une simple formule chimique, un mélange de matières premières savamment dosé mais qui permet encore d’autres transformations pour parvenir à une personnalisation totale ? Ou bien est-ce une oeuvre artistique entière, avec un sens, un message, une âme unique ?
Ces 2 visions différent principalement par le sentiment de propriété qu’elle induisent : dans la première, le parfum est la propriété de celui/celle qui le porte, son consommateur. Libre à lui donc de le retoucher pour se l’approprier davantage. Dans la deuxième perspective, c’est le créateur qui détient et détiendra à jamais la propriété du parfum qu’il a composé. Et il possèderait ainsi une sorte de droit moral (comme en musique) qui lui permet d’invalider (ou de valider, mais ça ne s’est jamais vu) toute transformation apportée à sa création.

 
Personnellement, me retrouvant davantage dans la deuxième définition, j’ai du mal à admettre l’idée même de mélanger des parfums. A moins que le créateur lui même ne dise au détours d’une interview "j’ai composé ce parfum pour qu’il puisse se marier à tel autre" (comme les Orientalistes de Goutal).

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par Maxxxx, le 28 mars 2011 à 17:29

Intéressante discussion... qui retomberait presque encore dans "musique & parfums".

 

Mon point de vue, c’est que de toutes façons, le mélange est obligatoire : le parfum se mélangera toujours forcément avec son odeur naturelle, avec le parfum de son shampoing, avec l’odeur du savon, de la mousse à raser, la crème solaire ou de tout produit cosmétique qu’on utilise, celle de sa sueur, toutes les odeurs ambiantes des lieux où on se trouve et dont on s’imprègne plus ou moins (notamment cette terrible odeur de friture que j’ai "attrapée" ce midi ^^). À voir le fantastique mélange qui existe déjà, je ne suis pas choqué par l’idée d’en rajouter une couche en mélangeant volontairement des parfums.

 

 

Je m’arrête aussi un instant sur la vision parfum comme une œuvre d’art et le parallèle avec une composition musicale.

 

Dans ton exposé Youggo, tu relies "oeuvre artistique", "sens", "message", "âme" à "droit" et "propriété" en évoquant déjà les concepts de copie, plagiat et contrefaçon... Bienvenue dans le monde merveilleux des copyright, SEAM, majors, SACEM, hadopi & compagnie !

 

Je vais peut-être passer pour un affreux hippie (que je ne suis pas... mais alors pas du tout !) mais pour moi, qui baigne un peu dans le milieu de la musique traditionnelle celtique*, je trouve ça particulièrement choquant de voir qu’on puisse avoir une vision si étroite et si "orientée business" ("droit" et "propriété", c’est du business, pas de l’art) du monde de la création musicale ! Dans une vision "musique trad", les artistes, auteurs, compositeurs, interprètes copient et puisent leur inspiration à leur gré dans le patrimoine traditionnel. Les compositions originales nouvelles qui fleurissent sans cesse sont très rarement déposées à la SACEM et viennent enrichir ledit patrimoine. L’artiste assume ses sources et inspirations (contrairement à l’hypocrisie du concept d’une oeuvre totalement originale, qui ne contrefasse rien d’existant... tout droit sortie du néant) et on lui reconnait en retour la paternité des apports dont il est à l’origine. La reconnaissance et le respect viennent se substituer à la "propriété" ; la coutume et la civilité viennent se substituer au "droit". Dans ce contexte, l’artiste abandonne la méfiance envers ses collègues et son public au profit d’un esprit d’échange et de partage. Et je ne pense pas que ça soit plus mal pour l’aspect création d’ailleurs !

 

* Je ne m’avance pas concernant d’autres milieux, parce que je préfère me restreindre à parler de ce que je connais bien. Mais il n’y a pas que la musique traditionnelle celtique... il a beaucoup d’autres milieux similaires, dans toutes les cultures traditionnelles ayant persisté dans notre monde moderne mais aussi dans des choses bien plus récentes comme des associations de créateurs de musique libre et autres concepts du genre.

 

Désolé d’avoir dévié pas mal du sujet des mélanges (et encore plus de Jeux de Peau) mais je tenais à rebondir sur ce parallèle avec le monde de la musique... qui est souvent plus vaste qu’on ne le pense et très différent dans les différentes cultures.

 

Pour conclure, tu comprendra Youggo, qu’avec ce que j’ai à mon actif culturel, je peux difficilement te rejoindre dans l’idée du parfum-création-propriété-intouchable-inviolable. Parfum-création, oui : qu’un parfum ait une âme, un sens, un message, c’est d’accord. Mais dans ce cas, mon point de vue c’est qu’il s’agit de les connaitre, de bien se les approprier et de les respecter dans l’usage qu’on fera du parfum (avec ou sans mélange, avec ou sans shampoing, avec ou sans frites). Libre à chacun, ensuite, d’adopter l’attitude qui lui convient : tenter de respecter le plus scrupuleusement possible l’oeuvre initiale ou déchainer ses pulsions artistiques dessus pour faire ressortir son âme sous un jour nouveau.

 

Et Vive l’odorat !!

 

 

PS : Mes commentaires :
- s’appuient copieusement (voire copient joyeusement) sur l’ensemble de ce qui a pu être écrit précédemment par les participants d’AuParfum.
- n’ont pour prétention que d’enrichir, à hauteur de mes modestes capacités, le patrimoine culturel ’AuParfumesque’.
- sont totalement libres de droits.

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par Maxxxx, le 28 mars 2011 à 17:38

Oulà !! Il s’est écrit bien des choses depuis que j’ai commencé à taper mon pavé... Quelle activité sur AuParfum en ce lundi aprem !!

 

Désolé Youggo, je réagissais au message où tu écrivais : "j’ai du mal à admettre l’idée même de mélanger des parfums"... mais si en fait tu as déjà testé des mélanges, c’est que tu es certainement plus ouvert que ce que ce message laissait supposer. ;-)
Toutes mes excuses !

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par Youggo, le 28 mars 2011 à 18:48

Pas de soucis Maxxxx ! ;)
Je bosse moi même dans la musique, et je suis un téléchargeur boulimique. Donc je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que le respect d’une œuvre et de son auteur ne se négocie pas en terme de "droits". L’art ne devrait pas être un business.
En fait ici je ne parlais pas de droits dans le sens rémunération, mais en terme de droit "moral", de respect de la volonté de l’auteur.

 
De plus, l’exemple musical est finalement très mal choisi, puisqu’une œuvre musicale (comme toute oeuvre vivante, théâtrale par exemple) va forcément être amenée à évoluer selon l’interprétation et l’arrangement. Ce n’est pas le cas dans la peinture, la sculpture, l’architecture, la littérature, le cinéma, ou la parfumerie.
En parfumerie il n’y a pas d’interprète ou d’arrangeur. On ne réécrit pas une composition.
Un collectionneur d’art irait-il repeindre un tableau de maitre qu’il a acquis pour le rendre plus actuel ?

 
Mais là je soulève une autre question : quelle est la limite entre œuvre artistique et bien marchand ? Sommes nous esthètes ou consommateurs lorsqu’on achète un parfum ? Et donc quel droit avons nous sur ce parfum ?
(Là je te rassure, j’ai bien conscience de sacraliser à l’extrême l’œuvre du parfumeur, mais ce sont des pistes de réflexions que je trouve intéressantes et nécessaires de poser).

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par dau, le 28 mars 2011 à 19:19

Il y a réécriture constante en fonction des changements de législation etc... et en outre, les matières naturelles sont susceptibles de n’être pas tout à fait les mêmes d’une récolte à l’autre, non ? Il y a des années ou les fraises sont plus belles que d’autres. ça doit être pareil pour le jasmin.

 

Donc, si, une formule change et s’adapte.

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par Youggo, le 28 mars 2011 à 19:33

La réécriture oui, mais sous le regard du parfumeur. Ce n’est pas un autre parfumeur ou un quidam qui le modifie. Donc on respecte toujours la volonté du créateur (mais on est d’accord que c’est aussi ridicule que le Femmes des années 2010 de Sardou).
Et pour les matières premières, on parle de molécules dont l’odeur est immuable. La concentration en molécules dans une fleur peut évoluer d’une année sur l’autre, l’équilibre des différentes molécules présentes également, mais il n’y a pas de "millésimes" en parfumerie.

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par grand’ourse, le 29 mars 2011 à 10:24

Merci à Amalia, qui m’a laissé le bénéfice du doute quant à mes capacités à ne pas faire défaillir d’épouvante ceux qui me côtoient et m’a même prêté des qualités que je n’ai pas...
Merci à Vivi Snow qui partage mon goût pour l’envoi de fleur (d’oranger) plutôt que de boulets rouges…
Concernant l’appropriation des œuvres, le choix délibéré de n’en conserver qu’une partie est une pratique usuelle, bien admise socialement, me semble t’il.
Exemple, Les trois âges de la femme-Klimt. Très fréquemment, la section qui représente les deux premiers âges est isolée, pour figurer une très jolie maternité. L’œuvre est même le plus souvent commercialisée sous cette forme. Certes, on s’éloigne alors totalement de l’esprit du tableau initial, dont le titre ne laisse que peu de doute quant à l’intention de l’artiste. Pour le marketer, je suppose qu’il y a des thèmes plus porteurs que d’autres dans notre société : la vieillesse et la mort, y’a pas moyen, alors qu’une belle image d’Epinal de maternité qui renvoie à ce qu’on fantasme de la parentalité, trop bien. Est-ce immoral ? L’est-ce du fait du morcèlement ou de la commercialisation sous cette forme ? Perso, a priori je suis sans opinion à ce sujet, et puis j’ai un enfant, donc je sais bien que cette maternité, c’est cliché, c’est de la publicité mensongère (enfin parfois…) !
Autre exemple, que je trouve éminemment sympathique : atelier à l’école maternelle, des reproductions d’œuvres (tableaux, photos) en petit format sont disposées sur divers supports, et les enfants sont invités à les « prolonger », à leur inventer un contexte. J’ai trouvé le concept excellent : c’est vraiment nourrissez-vous de références, mais trouvez votre vision.

Maintenant peut-être suis-je devenue un archétype de subversivité et d’impolitesse ;)

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par Youggo, le 29 mars 2011 à 10:56

Des "boulets rouges" ???
C’est vraiment pas comme ça qu’il fallait prendre mes propos. Le premier message était certes un peu catégorique, mais tous ceux qui ont suivit venaient apporter un peu d’eau dans mon vin en exprimant même une certaine admiration pour oser faire ces mélanges.
Et pire encore, j’avoue moi même avoir déjà fait des mélange, donc non, je ne vous prends pas pour une apprentie chimiste irrespectueuse envers les parfumeurs.

 
Si je suis à priori plutôt contre ce type de mélanges, c’est (comme l’a dit Jicky) parce que pour moi un parfum est entier, il se suffit à lui même. Et je trouve que le mélanger à un autre c’est un peu détourner son esprit originel (est-ce un bien, ou un mal ? Là je ne me permets pas de juger).
Plutôt que de juger, je livre ma vision des choses et j’essaye d’apporter des pistes de réflexion sur le sens d’un parfum. Est-ce un bien marchand ou une oeuvre immuable ?

 
Quand à la question de détourner des oeuvres (aussi bien par des élèves de maternelle, ou par Banksy), ce n’est en effet pas trahir l’auteur. Tout comme le fait d’isoler un partie d’un tableau sur une reproduction.
Ce qui est irrespectueux cependant, ce serait d’aller au Louvre pour peindre des lunettes à la Joconde, pour la rendre plus actuelle.
Idem pour les livres : on peut à loisir annoter notre dernière lecture, mais aller réécrire le manuscrit d’un auteur est impensable.
Et on irait pas non plus rajouter un pied à la Tour Eiffel et la repeindre en mauve. Un éclairage coloré le temps d’un évènement, ok, mais on ne touche pas à l’oeuvre originelle.

 
Voilà, c’est mon point du vue, strictement personnel et subjectif, sans non plus être immuable (je peux parfaitement changer d’avis dans 2 semaines) ni hermétique à toute autre idée/vision de la chose. Il est regrettable que vous l’ayez compris autrement. Désolé.

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par grand’ourse, le 29 mars 2011 à 11:26

Je vous en prie, ne soyez pas désolé pour si peu, je me réjouis qu’il y ait de temps en temps un peu de nerf, faute de quoi nous risquerions de tomber dans une molle intercongratulation...
Et j’attends de pied ferme votre appréciation sur Chergui que vous souhaitiez heberger il y a quelques temps !
Amicales salutations

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par dau, le 29 mars 2011 à 11:23

J’irai dans le même sens en pensant au pop art ou au surréalisme. Duchamp qui met des moustaches à la Joconde, Yves Klein et la victoire de Samothrace en Bleu international... les robes Mondrian de Saint Laurent aussi. C’est un détournement. L’oeuvre originale n’en est pas moins respectée. C’est même une forme d’hommage.

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par Youggo, le 28 mars 2011 à 15:09

Mais on est bien d’accord, chacun est parfaitement libre de se parfumer comme il l’entend. Et je trouve même ça plutôt courageux d’oser expérimenter des mélanges de parfums.

 
En fait j’ai déjà essayé quelques mélanges moi même. Un peu de Bois Farine dans Tam Dao pour lui apporter son fond cacahuète grillée qui donne plus de tenue, et un côté plus frais et poudré en tête. Également testé un peu de Cologne de Mugler avec Ninfeo Mio pour venir ajouter un côté plus vert et plus doux, avec ses muscs et son petit grain. Mais ces expériences se sont limitées à de petits essais en faible quantité, le temps d’une journée, et je me suis senti à la fois amusé et gêné d’avoir osé.
J’aimerais également tester un mélange Fille en Aiguille / Serge Noire, mais je n’ose vraiment pas franchir le pas là. Ces Lutens sont déjà tellement riches et complets à la base.

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par grand’ourse, le 28 mars 2011 à 15:37

Ouh là !
En fait, je ne pratique pas le mélange, l’un sur l’autre, mais la mise en perpective, l’un à côté de l’autre. Comme je l’avais précisé, j’ai porté Jeux de Peau sur... la peau et Santal Blanc sur le vêtement. Idem avec Vétyver oriental et Dioressence, d’ailleurs.
C’est juxtaposer pour réveler, ce n’est pas superposer.
C’est de plus assez rare, car je ne parfume quasi jamais mes vêtements, à part le creux des écharpes. En effet, je n’aime pas le sillage, mais l’effet seconde peau.
Enfin, si je respecte totalement votre intervention, l’essentiel n’est-il pas de partager une vision, plutôt que de définir une norme ? On peut apprécier son thé de bien des façons...

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 15:43

Avec toujours une lichette d’eau de fleur d’oranger quant à moi ;-)

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par Jicky, le 28 mars 2011 à 19:37

La discussion est vachement interessante je trouve !!

 

En fait, je suis d’accord avec les deux ! (j’adore l’argumentaire "On ne mélange pas un thé avec son café" ^^)

 

Personnellement, je ne mélange jamais mes parfums non pas parce que "le parfumeur a dit ça", et par respect, mais juste parce que j’adore mes parfums tels qu’ils sont ^^ !

 

Il m’est bien arrivé deux trois accidents de mélange ("Oh merde ! Je me suis déjà parfumé et je remet ça ! Con de toi !"), mais pas sciemment ! (Qui voudrait ajouter quelque chose à Dans Tes Bras :O ???)

 

Par contre (je veux pas relancer un débat), perso, y’a un truc que je peux pas, c’est se "reparfumer"... Je sais pas pourquoi, mais psychologiquement c’est trop dur ! Pour moi on ne change de parfums que si l’on prend une douche ("qui nous lave de tous nos pêchés olfactifs"). (pour ceux qui ne se lavent qu’une fois tous les 3 jours, tant pis, mais ce sera le même parfum en 3 jours ^^).

 

Je sais pas, mais bon, le parfum c’est un peu comme un livre : on avance dans une histoire. Et bah pour moi, on ne recommence pas direct au début ^^. Dommage pour ceux qui ont pris leur Eau d’Hadrien :p.

 

Puis alors le truc parfum du soir, parfum du matin parfum du gouter, je veux bien. Mais faut une douche ^^.

Ou une nuit de dodo.

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par amalia, le 28 mars 2011 à 21:43

Bien sûr Jicky qu’il faut une douche, je ne change pas non plus de parfum sans avoir pris une douche et changé de vêtements.
Le soir je me douche et je me parfume.
Et le matin, je me douche avant de mettre le parfum qui va m’accompagner toute la journée.
Comment ai-je formulé ça pour que vous ayez eu une telle vision ?
Ah oui j’ai dit que j’avais retrouvé la note coco sur le pull que je portais la veille, j’aurai dû préciser que j’étais allée le récupérer dans la corbeille à linge.
Si vous m’avez soupçonnée d’avoir une hygiène douteuse c’est pas sympa.
Mais je ne vous en veux pas ! :)

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par Jicky, le 28 mars 2011 à 21:58

Ah non pas du tout !!! Ah mais alors là complétement pas du tout (oh, je suis vraiment désolé si vous l’avez interpreté comme ça !!!)

 

Nan en fait je parlais des habitudes que l’on a quant aux parfums. Nos petites manies ^^.

Certains ne peuvent pas mélanger leurs parfums. Moi, c’est se reparfumer au cours de la journée (surtout les trucs genre "remettre un pschit en après midi"). Je dis pas que c’est mauvais. Ca ne me dérange pas quand c’est quelqu’un d’autre. Mais je voulais juste dire pour moi que je ne suis capable de changer de parfum que s’il y a eu douche ou dodo ^^

 

Vraiment désolé si vous l’avez mal pris ! Réellement, je me suis mal exprimé =)

 

Vive l’odorat !

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par amalia, le 28 mars 2011 à 22:07

Ho non, ne soyez pas désolé !!! Sinon c’est moi qui vais culpabiliser de vous mettre dans l’embarras.
J’ai fait un petit coup de parano, j’ai honte.
Pour la peine, je vous fais une grosse bise.
Bonne soirée !

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par Jicky, le 28 mars 2011 à 22:08

Merci alors :D !

 

Enorme bise à vous aussi :D !!!

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par Vivi Snow, le 29 mars 2011 à 12:06

Bonjour Grand’Ourse, Amalia, Patrice,Youggo, Maxxxx, Dau, Jicky,

Vous m’avez donné à réfléchir cette fin de matinée. J’ai relu ce concentré de posts sur la perception que chacun a d’une oeuvre : chef d’oeuvre, oeuvre d’art, oeuvre amateur et modeste, oeuvre culinaire même ;-).

Je suis d’humeur joueuse ce matin, j’ai pris un café mélangé à du chocolat. J’ai parfois envie de simplement "jouer", de laisser parler mon coeur d’enfant qui ne s’encombre nullement de culpabilité quand il joue à faire des expériences avec des oeuvres. Ce matin, faute d’un oubli de lancer un lave-vaisselle la veille au soir, il n’y avait plus de verre pour le jus de mon petit pèpère de 6 ans. Qu’à cela ne tienne, il est allé se chercher un verre en cristal ancien dans le buffet. "Ben quoi maman, c’est un verre, j’ai soif !?" Il a raison, à quoi servent-ils mes beaux verres de famille s’ils restent à longueur d’années enfermés dans l’armoire ?

Je rejoins Maxxxx sur les odeurs qu’on traine avec nous, bon gré mal gré. Le matin, dentifrice fraise, salin ou chlorophylle ? Savon jasmin, dove, intime ? Shampoing bébé, doux, parce-que-vous-le-valez-bien ? Déo alu ou pas ? Crème hydratante à la rose, à l’argan, au karité, Amande Persane ? Vêtements neufs ou fraîchement lavés au "plus blanc que blanc qui sent le propre de chez propre" et/ou foulard, pull, gilet portés la veille mais pas sales, qui portent juste l’empreinte douce, aérée et musquée de notre odeur de peau douchée tous les jours, ou encore un peu des effluves du parfum de la veille ? Là dessus, je porte le parfum que j’ai choisi, avec respect pour l’oeuvre pourtant. Puis, parfois comme aujourd’hui, je suis d’humeur joueuse, je porte Muscs Koublaï Khän au creux de la poitrine et Tam Dao derrière les oreilles. Et mon foulard a de fabuleuses discrètes effluves de Lipstick Rose. Suis-je subversive et impolie ? Les créateurs et Auparfumistes avertis vont-ils me lyncher sur la place publique ;-) ? Est-ce grave docteur ? Ai-je besoin d’une thérapie ? Peut-être ^_^

Pourtant, j’aime toutes les oeuvres telles qu’elles ont été créées, et je les respecte. J’en admire le travail, le temps, la recherche, les évocations qu’a voulu faire passer l’artiste. Tout ce qu’il est, sa personnalité et son vécu, il couche tout cela sur sa toile. Il joue les notes avec son émotion propre. Il invente sa propre recette du beau et du bon. Il verse tout ce qu’il est dans un flacon. C’est un acte d’introversion et de narcissisme (aucune connotation péjorative dans ce terme, c’est le propre du génie créateur) d’abord. Ensuite une fois l’oeuvre créée, le créateur nous offre une part de lui-même, un merveilleux don de soi, acte de générosité. C’est un cadeau qu’on se paie. Je trouve donc, malgré tout le respect que j’éprouve pour cette oeuvre, que j’ai le droit d’en faire ce que bon me semble. L’admirer telle quelle, ou la réinventer à la manière des enfants, sans se poser de questions.

Dans les deux cas et peu importe la manière, avant tout, je me fais plaisir avec une oeuvre.
J’essaierai bien, tiens, de mettre un sachet de thé à la réglisse dans mon Blue Montain Jamaïca, glacé et frappé s’il fait beau demain ;-)
Youggo, tu seras peut-être la muse d’un nouveau café parfumé ^_^
J’avais prévenu, je suis d’humeur joueuse aujourd’hui ;-)

Comme le dit si bien Amalia : "Parfumons-nous en accord avec nous-mêmes, comme nous aimons et avec ce que nous aimons."
Bonne journée joueuse ou sérieuse à tous ^_^

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par grand’ourse, le 29 mars 2011 à 14:22

Bonjour Vivi Snow,
Ah oui et re-oui aux effluves d’écharpe et de foulard ! Ce sont quasi les seuls vêtements que je parfume, et c’est rarement avec la fragrance que je porte sur la peau. Autre grand classique du mélange des genres et des odeurs, le port du pull de Grand Ours...
Sinon, j’aime beaucoup votre éloge de la diversité. Pour l’avoir expérimenté maintes fois, c’est dans l’altérité que se trouve le plus souvent la réponse à mes questions. Un autre référenciel, et pouf ! tout s’éclaire.
Si je me laissais aller à une humeur taquine moi aussi, je me plaindrais de Youggo qui m’a laissée bien trop peu de temps dans la peau de la subversive impolie...

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par Youggo, le 29 mars 2011 à 14:38

Ah ah ! Au risque de vous décevoir, sachez mes chères qu’il faut bien plus qu’un simple mélange de parfums pour être subversif à mes yeux.
Rassurez vous, je ne suis pas aussi réac que ce que mes propos ont pu vous laisser croire, et je peux aussi me montrer très joueur. Mais j’avoue volontiers une fâcheuse manie à "l’unicité" rigoureuse, à chercher à tout assortir de façon un peu monolithique.

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par Maxxxx, le 29 mars 2011 à 16:11

@ Youggo ("pour moi un parfum est entier, il se suffit à lui même") et Jicky ("j’adore mes parfums tels qu’ils sont") : De mon coté, je me satisfait également d’un seul parfum à la fois... même si dans l’idée je ne suis pas contre les mélanges, voire même plutôt pour. Alors sans vouloir ouvrir de quelconque polémique (je vous prie de croire en ma parfaite candeur mesdames et mesdemoiselles :D !) je serais presque amené à croire, par moments, que c’est une faculté exclusivement masculine que de savoir se satisfaire ce qu’on a (ou même plus largement, de ce qui existe).
(Ça y est, je sens que je vais me faire écorcher vif sur la place publique.)

 

Trêve de plaisanteries, me posant plutôt comme défenseur de la pratique de "mélange" de parfum (parlons d’arrangements, comme en musique ;-) !) et remarquant que je ne m’était (quasiment) jamais prêté au jeu, j’ai tenté trois essais (sur papier) d’arrangements aujourd’hui...
- Chrome Legend + eau de lavande => franchement pas terrible
- Pi + Piment Brulant => Pouhhaaaaaa !!
- Lolita Lempicka Au Masculin + Odeur 71 => le moins pire des trois. On reconnait l’un et l’autre alternativement... ça peut éventuellement être intéressant. Mais c’est aussi trèèèèès lourd (le Lolita Lempicka seul n’est déjà pas anodin en la matière). Le jour où je veux une aura de 30km de diamètre, je sais quoi faire ^^.

 

PS : La météo prévoit un temps frais et nuageux sur toute l’Europe de l’ouest demain... Le café de Vivi Snow est sauvé !! (ou en sursis)

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par Jicky, le 29 mars 2011 à 19:57

"mes parfums sont très bien tels qu’ils sont"... Euh... bof comme citation, parce que j’ai énormément de 2nd degré dans ce que je dis ^^

Mais j’en pense pas moins..

 

En lisant le post de Vivi, j’ai eu une envie...

 

Euh... pas mélanger deux parfums... Mais plus ^^

Oh oui demain !!! Un pschit de Spiritueuse Double Vanille dans les cheveux, de Shalimar derrière les oreilles et de Jicky dans le cou !!! Comme ça çe restera dans les "tons", avec en plus un dégradé ^^ (du plus vanillé au moins vanillé, du plus exhbitioniste au plus intime... j’aime :D !!!)

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par Vivi Snow, le 30 mars 2011 à 11:26

Bonjour à tous,
@ Grand’ Ourse, oui et re-oui au portage du pull des chéris avec leur odeur envoutante, ça rassure quand ils sont absents ;-)
@ Youggo, habituellement je suis mono-maniaque moi aussi, mais hier, j’avais très envie et besoin de fantaisie. C’est exceptionnel mais d’autant plus jouissif quand ça me prend ;-)
@ Maxxxx, non mais ! ^_^ Je vais en rajouter à la polémique (à prendre trèèès second degré et avec humour) : se satisfaire de ce qu’on a, ne serait-ce pas un manque d’ambition ? ;-) (hi hi...)
Mon café a été sauvé ce matin...
@ Jicky : j’ai vraiment apprécié me balader avec MKK et Tam Dao, je sentais une fois l’un, une fois l’autre en fonction de mes mouvements...
Dis-nous ce qu’a donné ton expérience SDV + Shalimar + Jicky, ça m’intéresse vivement.
Bonne journée à tous ^_^

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par dau, le 30 mars 2011 à 11:34

"Un jeune lycéen dépecé parce qu’il sentait trop bon"

 

Jicky prend des risques : vu le mélange, il risque même la prison pour incitation olfactive à la débauche, attentat parfumé à la pudeur... Pour votre punition, jeune homme, vous porterez demain Iris Silver Mist, histoire de calmer le jeu, petit gourgandin !

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par Jicky, le 30 mars 2011 à 14:41

Eh beh mon vieux ! Ca a détonné ce matin en cours !

 

Avec ma perfumista de prof, on a bien ri ^^... Nan j’avoue, c’était trop la classe aujourd’hui ! J’avais la profondeur langoureuse de SDV dans les cheveux qui a été assez en sourdine au départ, mais là, c’est surtout lui qu’on sent ! Jicky est beaucoup plus "intime", et c’est Shalimar qui donne le coup de sillage..

En tout cas, j’ai tout pété ce matin ^^

 

Et ton petit gourdandin mettra Iris Silver Mist rien que pour toi demain ;)

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par dau, le 30 mars 2011 à 15:07

Merci. Mais en même temps, je suis bien persuadé que ça te plait !

 

Comme mélange, c’était super cohérent aussi : guerlinade et vanille. Moi, je dirais Über-Guerlain pour ce nouveau sillage ! On s’est pas trop jeté sur toi ?

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par grand’ourse, le 30 mars 2011 à 15:14

Bonjour Maxxxx,
éternelle insatisafaite, je ne crois pas, mais furieusement curieuse de tout, ah ça oui ! Un homme charmant me conseillait d’aileurs il n’y a pas si longtemps de persister dans cette voie, car selon lui "Changement d’herbage réjouit le veau" (oui nous avons le parler chamarré par ici).

Totalement inspirée ce matin par les échanges d’hier, j’ai tenté Magie Noire sur peau, et Ombre dans l’eau sur t-shirt, ou cassis enivrant versus cassis cinglant. C’est pas mal, mais j’avoue que la démarche initiale était surtout de pouvoir porter des petits mal aimés (Santal Blanc, Vétiver Oriental).
Donc, oui, l’expérience est plutôt plus heureuse en cession de rattrapage qu’en mode big love avec un parfum.
Comme l’écrivait Jicky (bonjour, et pardon si je cite mal, d’une c’est de mémoire et de deux, je suis très mauvaise en 2nd degré ;)), "Qui voudrait ajouter quelque chose à Dans tes bras ?". Bon, pour moi ce serait plutôt Miss Dior ancienne formulation. Ah la la, du vert, de la fleur et ce fond ! J’en suis à courir les brocs et les antiquaires, histoire de voir si je ne trouverais pas un vintage, c’est dire...

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 19 mars 2011 à 21:20

Bienvenue Forget Me not ! Bien que Neophyte, vous savez tout de même ce qui vous plait ou pas, c’est déjà beaucoup ! Tant de personnes portent un parfum sans l’avoir choisi, et sans même savoir s’ils l’aiment ou pas...

 

Lolo, oui, dans la mesure ou Jeu de Peau ressemble à pas mal d’autres Lutens, comme cela a été longuement été débatu sur le site, je crois qu’on peut appeler cela un parfum, sinon, il faudrait remettre en question le fait que Lutens fait de la parfumerie :)

Ceci dit, je vois ce qui peut vous ecoeurer dans le parfum, je crois bien que c’est le furaneol (ou autre molécule du même genre) qui donne cette note brûlée-café qui peut être perçue comme ecoeurante, voire dégoutante.

 

Absinthe, merci, je suis flattée d’être plus évocatrice qu’un parfum, vraiment !

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par forget_me_not, le 18 mars 2011 à 19:49

Bonsoir,

je suis toute nouvelle sur ce forum, bien que je vous lise depuis plusieurs années. Depuis que j’ai découvert ce site, je me suis beaucoup documentée sur le sujet et j’avoue que c’est un apprentissage ardu de parvenir à dissocier les différentes notes d’une fragrance...je suis bien loin d’y être arrivée ! Je suis une néophyte.
Concernant les Lutens, je n’arrive décidément pas à m’y faire et je le regrette bien.C’est un univers très particulier. Dès que je sens une note cuirée, mon coeur ne tient pas. J’adore A la nuit qui m’enrobe de volupté. Je rêverais que mon Homme porte Gris Clair dont l’âpreté me transporte.
Quant à Jeux de Peau...j’attendais beaucoup de cette note de pain grillée que j’adore. Je me sens tellement déçue de ne pouvoir la reconnaitre et l’apprécier à sa juste valeur tant l’odeur m’insupporte. J’ai fait un malaise dans le magasin...quelle honte ! Est-ce la réglisse ? Les épices ?

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par lolo, le 19 mars 2011 à 18:52

{{}} Pareil pour moi... Un écoeurement sans nom.J’en ai été indisposée

plusieurs heures !! Mais qu’est ce qu’il y a dans cette composition ?

Peut-on appeler cela un parfum ? A mon avis c’est plutot une expérimentation chimique, étrange et repoussante ...Impossible pour moi de le porter (en dehors du fait qu’il ne me plait pas)... j’en tomberais malade :

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Absinthe

par Absinthe, le 17 mars 2011 à 13:38

J’ai aussi pu tester Jeux de Peau il y a quelques jours, pourtant pleine d’a priori positifs ; par contre, mon appréciation ici sera réduite à sa plus simple expression, celle-là même qui m’est venue depuis le premier snif jusqu’à la disparition complète du parfum sur mon poignet (après environ une heure de reniflages à intervalles réguliers) : "ah j’aime PAS !!".
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Je sens bien la tartine grillée, je ne sens même que ça : ni fruits confits, ni café, ni santal, juste une vague odeur de pain brûlé qui évolue plutôt mal jusqu’au néant absolu.
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Attention, je ne remets pas du tout en cause les qualités de ce parfum, je veux bien croire qu’il en a, mais sur moi c’est juste beurk (tout comme Shalimar ou Nahema, HELAS, soit dit en passant).
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Bon je m’en suis remise en testant Féminité du Bois - que je ne connaissais pas, eh oui - et qui m’a scotchée façon "je le veux je le veux là tout de suite maintenant !!", sauf que... et c’est là que ça devient cruel, injuste, inhumain... ils étaient en rupture de stock. Mais comme il faut savoir rebondir dans la vie, j’ai pris "Sa Majesté la Rose" qui me faisait de l’oeil depuis une éternité. Et je ne regrette pas.
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Maintenant, si je veux rêver avec Jeux de Peau, je me contenterai de relire votre critique Jeanne, qui est pour moi bien plus évocatrice que le parfum lui-même ^^.
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Merci de m’avoir donné envie en tout cas !
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(Une étoile pour l’imaginaire et la créativité de Lutens, tout de même !)

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 10 mars 2011 à 22:10

Bonsoir à tous, et merci pour ces échanges intenses & passionnels !

Je trouve le parallèle avec l’oeuvre d’un peintre assez juste, personne ne reproche à un artiste de faire des toiles qui se ressemblent, ce sont des "séries", qui expriment un style, une personnalité, car on est dans une démarche artistique, créative, et non mercantile. Mais Lutens même s’il a fait du parfum un art, fait avant tout du commmerce, il vend des produits, et ses clients attendent apparemment de plus en plus de surprise, de différence et mettent en effet la barre assez haut.

Si on résume, en somme, il faudrait que Lutens sorte ses parfums incognito, sous une autre marque, sans en faire l’annonce, et surtout, surtout, sans dire ce que c’est supposé sentir ! Franchement, je pense qu’il y gagnerait beaucoup ... :)

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par Jean-David, le 10 mars 2011 à 22:32

Paul McCartney a publié, dans le même sens, deux albums sous le nom de The Fireman. Le premier était instrumental, expérimental... et il ne s’en est pas vendu beaucoup non plus.
Pour ma part, le fait pour un créateur de creuser un sillon, une ligne directrice déjà amorcée dans des oeuvres précédentes, d’écrire des variations autour d’un même thème, ne me choque pas. Un artiste s’approfondit, de cette façon : il en ressent souvent la nécessité dans son chemin créatif. Cela dit, il peut aussi s’agir d’un expédient commercial, une sorte de tic ou de colifichet. Tout dépend de la sincérité et de la nécessité intérieure. Mais les "fans" ne peuvent exiger d’être constamment déstabilisés. D’ailleurs, s’ils l’étaient, ils seraient peut-être tentés de protester dans l’autre sens, en déplorant l’absence de la "griffe" de l’auteur !

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par lolo, le 15 mars 2011 à 16:26

Voilà, c’est fait...
suite à ma visite chez NOC ce matin, j’ai eu droit à un échantillon de "JEU de PEAU".
ESSAI ....

Les premières notes ont été pour moi un vrai chemin de croix....J’ai meme failli avoir un haut- le- coeur.
Puis le calme est un peu revenu et les notes suivantes m’ont évoqué la réglisse, une réglisse un peu camphre-menthol, certes respirable mais pas du tout agréable , très chimique... genre goudron frais.

Pas de véritable évolution sur ma peau, juste un apaisement, et mon nez se remet un peu du choc pour ne plus saisir qu’une douceur sucrée genre pastilles Pulmoll.

Pas de petit déjeuner, de pain ou de ricoré sur moi, rien qu’une immense déception...Peut-etre n’étais-je pas en forme !! mais je m’interroge : Tout ça pour ça ?
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par antolio, le 9 mars 2011 à 21:34

Je l’ai senti et testé vite fait au cours d’un repas PPVR chic, mais ça m’a suffit pour savoir que celui là n’est pas pour moi.

Alors, la tartine briochée, j’ai, mais rapidos, le café chicorée au lait j’ai, mais c’est surtout la peau du lait que je sens et ça c’est dramatique. Et puis rapidement sur ma peau ça s’épice, le fenugrec fait son apparition sur la table du petit déj et.. tiens Santal Blanc. Que j’ai déjà. Sans la peau du lait.

On ne peut pas succomber à tous les coups !

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