Les mal nommés
par Thomas Dominguès (Opium), le 12 décembre 2013
Qui n’a pas connu une Bérangère très dévergondée et un Marcel branché tendance hipster ? Pas vous, moi non plus. Pourtant, nous avons tous déjà côtoyé des personnes qui ne correspondaient pas du tout à l’image que nous nous faisions de leur prénom. Il en est de même avec les parfums. Si certains, aux intitulés abstraits, comme les numéros de Chanel ou de L’Artisan Parfumeur, ne peuvent rater leur cible puisqu’ils n’en n’ont pas, l’absence d’un nom concret éliminant le pouvoir d’évocation qu’aurait une référence plus tangible, d’autres parfums aux noms plus évocateurs courent le risque de tomber à côté de ce qu’ils sont censés suggérer....
Il y a surtout deux manières d’échouer au baptême d’un parfum.
La première, plus subjective, est de ne pas parvenir à évoquer l’association liée au concept plus ou moins abstrait auquel il est renvoyé. Ainsi, on peut adorer ou pas J’adore. Personnellement, je n’adore pas du tout J’adore. (Il ne faut surtout pas entendre la phrase comme suit, "Je n’adore pas du tout, j’adooOore !" ; voilà comment une simple virgule peut faire basculer du désamour à la passion. #comiquedel’absurde) Personnellement, selon moi, si la vie est bel et bien belle (souvent), La Vie est Belle est laide. Ce qui devrait évoquer la joie ne m’évoque que nausées et écœurement. Si j’aime Angel, il n’a d’angélique que le nom tant son sillage dévastateur a pu sembler sortir tout droit de l’enfer pour certain(e)s. Voilà pour les parfums nommés selon un concept : auquel on peut adhérer ou non.
La seconde erreur qui peut être commise, plus objective, est d’évoquer autre chose que l’élément concret signifié dans le titre du parfum. Dès lors que l’on intitule un parfum du nom d’un objet matériel concret, il ne reste plus qu’à tenter de le reproduire au mieux ou de jouer avec. Si Brin de Réglisse, Vanille Galante et Fille en Aiguilles peuvent sembler plus ou moins concrets, ils renferment des abstractions qui peuvent permettre de jouer avec. En revanche, nommer un parfum Une Rose, Rose Absolue, Le Jasmin, Tubéreuse etc, implique normalement de leur rendre honnêtement justice de la manière la plus fiable possible dans un intervalle ou un spectre créatif dont la largeur est plus ou moins importante selon la créativité de son auteur. Tonka doit rendre hommage à la fève tonka, mais selon l’angle souhaité en fonction des différentes facettes exploitées (plutôt amandée ou plutôt miel et tabac). Honey, lui, est un parfum totalement à côté de la plaque tant il évoque autre chose que le miel (une salade de fruits pas de toute première fraîcheur en l’occurrence).
Et vous, quels sont les parfums que vous trouvez mal nommés, dont le nom vous tape sur les nerfs en comparaison de ce que vous avez senti ? Et, si vous avez des exemples positifs, de noms étranges pour des choses plus intéressantes qu’on pourrait le croire à la seule lecture de leur intitulé, n’hésitez pas. Montrez-nous que, parfois, la parfumerie, ce n’est pas juste un attrape-nigauds...
par PARFAN, le 14 mars 2015 à 21:06
FELINE FRAGRANCE : comme son auteur, un joyau !
Si, dans l’histoire des maisons, certaines reprises de noms pour de nouveaux jus sont plus ou moins des idées qu’il aurait été souhaitable de laisser dans les cartons (je pense à ivoire de Balmain ou bien encore plus ancien Lumière de Rochas), il est à souligner la nouvelle tentative de Cartier... Certes pour le néophyte le flacon peut être placé immédiatement parmi les plus belles réussites du moment, même s’il est largement inspiré des autres créations de la maison (je pense notamment à baisé volé).
Pour les plus puristes, voir un parfum reprendre, au sein de la même maison, un nom d’une fragrance sortie des années 80 peut laisser poindre une reprise marketing sans effet réel sur la création olfactive... Il n’en est rien ! Car si l’on s’attarde sur le nom, on observe en tout premier lieu que le "Panthère" des années 80 est devenu "La" panthère en 2014... Je me suis rendu en parfumerie, le jour de son lancement le 15 mars, pour découvrir cette nouvelle création du joaillier... Un seul mot pris à notre ami jean de la fontaine : le ramage vaut le plumage : flacon exceptionnel (même si à mon sens il est à regretter que le traitement du verre profilant la tête du félin ne soit pas assez prononcée), jus extraordinaire (pêche, poire, gardénia, rose...)... En quelques mots et en guise de conclusion, un "jus" dans la grande lignée de la parfumerie française, pensé, réfléchi pour faire naître une émotion et non pour répondre à un diktat marketing de tendance...
Félicitations pour cette belle création, héritière de feu "Jolie Madame" dans la famille olfactive qui, à ce que j’ai pu apprendre, ne sera plus jamais proposé... C’est ainsi dans la parfumerie, on ne connaît pas le phœnix qui renait de ses cendres : on assassine en double sens... En supprimant tout simplement ou en revisitant sans se soucier qu’en adoptant une telle attitude on encourage très vite la désaffection pour une marque. Des aléas pour les maisons mais parfois et pour le plus grand désespoir des utilisatrices (mais aussi des utilisateurs, souvenez vous du sublime Sagamore de Lancôme) une histoire qui se résume in fine par des "alea jacta est...".
par Marcel Proust, le 20 février 2015 à 22:34
Chères toutes, chers tous,
je soumets à votre humeur rieuse et néanmoins sarcastique une liste de titres alla "Canard Enchainé" qu’un critique un peu bilieux pourrait donner à ses articles.
En espérant que quelque-uns susciterons un sourire amusé par cette soirée pluvieuse.
Acqua di Parma, Iris Debole
Annick Goutal, Mon Parfum Périt
Byredo, M/Mince
Cartier, La Par Terre
Cartier, L’Heuse Foireuse
Caron, Narcisse Poire/Narcisse Chiant
Chanel, Coco Mandale
Chanel, Bois Désir
Christian Dior, Poisson
Christian Dior, Miss Dort
François Coty, L’Orignal
Estée Lauder, Do You… ?
Etat Libre d’Orange, Expressions Mirifiques
Fréderic Malle, Bigarade Consternée
Fréderic Malle, Lipstick Rosse
Guerlain, Cruel, Gardez-La !
Guerlain, Habit de Bouge
Guerlain, Sale Criard
Hermès, Kelly Allèche (ou pire encore… Kelly La Lè…)
Hermès, Un Jardin Après La Boisson
Jean-Paul Gaultier, Chieur du Bal
Juliette Has A Gun, Not a Perfume... Indeed !!!
Kate Moss, Hate Perfume
Lancôme, La Vie Est Belle $$$
Le Labo, Ethanol 01
Maître Parfumeur et Gantier, Ambre Spécieux
Narciso Rodriguez, for Air
Paco Rabanne, Flasque XS
Prada, Infusion d’Homme (!!!!!)
Serge Lutens, Iris Sévère - Mixte
Serge Lutens, Santal de Misère
Serge Lutens, Turbineuse Criminelle
Thierry Mugler, Aliène
Tom Ford, Santal Bluff
Vero Profumo, Mytho
Viktor & Rolf, FlowerTomb
Yves Saint Laurent, Opium... Zzzzzz
Votre Marcel
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par S9, le 21 février 2015 à 07:10
Mon Dieu, mais que vous arrive-t-il Marcel ? :x
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par Marcel Proust, le 21 février 2015 à 08:00
très bonne matinée à vous chère S9,
une forme d’explication tient dans la découverte de vos appareils de télévisionnage, et de la transmission sur le quatrième canal d’une cérémonie étrange, laissant l’esprit hébété et donc propice aux égarements de vocabulaire.
En vous souhaitant une douce matinée.
Bien affectueusement, votre Marcel
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par S9, le 21 février 2015 à 11:08
Hé hé cher Marcel, ces titres revisités donnent à sourire en cette triste matinée pluvieuse et froide !
Bien à vous.
par Tamango, le 21 février 2015 à 09:44
Un peu d’humour, cela fait du bien... Merci Marcel ... Bonne journée !
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par Marcel Proust, le 21 février 2015 à 13:39
Merci très chère Tamango, que votre journée soit riche et joyeuse.
Votre Marcel
par Opaline, le 21 février 2015 à 09:48
Très bon, Marcel. Les voici pour la plupart fort bien renommés. Je ne me remets pas du Juliette has a Gun !
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par billieH, le 21 février 2015 à 10:16
Turbineuse criminelle est bien trouvé aussi ! C’est tout à fait cela ! Bon je le porte de temps en temps...
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par Marcel Proust, le 21 février 2015 à 13:48
Merci BillieH,
la taquinerie avec les choses et les gens que l’on aime profondément fait bien partie de l’amour !
Votre Marcel
par Marcel Proust, le 21 février 2015 à 13:43
Chère Opaline,
avec ce "parfum" la marque était au moins coupablement consciente de ce qu’elle livrait au marché, nous acquiesçons donc :-)
Que votre journée soit joliment parfumée.
Bien amicalement,
Marcel
par Solance, le 21 février 2015 à 10:50
Vous m’avez fait sourire Marcel... L’Heure foireuse avant un rendez-vous capital, je pense que ca peut le faire ;)....
Perso, j’avoue que ce sont les noms de bapteme Goutal qui me donnent le plus envie de repasser derriere ! Style Grand Humour ou Plutôt jamais que ce soir alors ;)
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par Marcel Proust, le 21 février 2015 à 13:52
Bonjour chère Solance,
mon bonheur est complet, suscité le sourire en jouant l’irrévérence avec les œuvres d’art.
La contagion est bien difficile à juguler une fois que l’esprit de gauchissement à commencé son ouvrage :-))
En vous souhaitant une journée délicieusement parfumée.
Affectueusement votre Marcel
par Passacaille, le 22 février 2015 à 20:16
Bonsoir Marcel !
merci pour ce billet d’humeur. Personnellement cela me fait penser à ces fameuses Eaux de Torgnoles que méritent les pauvres vendeuses qui vous infligent le "c’est très frais".
Bonne soirée Marcel, ne prenez pas froid :)
par Marcel Proust, le 30 août 2015 à 21:59
Il est légitime, semble-t-il, d’allonger la liste avec le dernier opus de la maison CD :
Christian Dior, So Vague
qui peut également se décliner plus largement en une adresse aux divers acteurs de l’illustre maison :
Christian Dior, Sauvages !!!
Votre Marcel
par Aberystwyth, le 7 juillet 2017 à 08:52
Je dois dire, Bigarade Consternée, et Lipstick Rosse m’ont bien eu ! Mention spéciale pour Kelly Allèche, Flasque XS, et FlowerTomb...
par MargauxM, le 12 février 2015 à 14:42
Moi aussi je trouve Black Opium mal choisi, je me demande comment les marketeurs choississent ces noms.
par billieH, le 15 janvier 2015 à 22:39
Black Opium porte très mal son nom. Je m’attendais, naïve que je suis, à un parfum avec un vrai côté Black épicé voire un peu agressif. J’ai senti une pauvre bluette sans intérêt, qui évoque pour moi plus le rose que le noir ! Dommage
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par Noctulia, le 2 octobre 2015 à 13:14
complètement ça pour moi aussi... surtout après avoir dit à une vendeuse de sépho de me faire sentir quelque chose dans la veine de la féminité du bois ou soir de lune, et qu’elle me mette ça sous les narines -pas tout compris la dame-. Ni black, ni Opium... un jus gnangnan et hypra commercial pour jeunes filles, d’ailleurs, on donne on nom dark avec une odeur doucerette, et un flacon noir, mais avec des paillettes...
par Anne, le 3 janvier 2015 à 10:55
Samsara. Drôle d’appellation pour un parfum car le samsara, dans la philosophie bouddhiste, désigne le cycle des renaissances soumises à la souffrance, à l’attachement et à l’ignorance.
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par Duolog, le 6 septembre 2019 à 00:23
Quand on sent la reformulation de ce parfum, en vente actuellement, ce nom fait tout à fait sens !
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par Iridescente, le 6 septembre 2019 à 00:48
Oui, mais lui, au moins, il tient encore, sur tissu. On ne peut pas en dire autant du reste du catalogue. La flotte devient chère chez Guerlain.
Dites, Nez Inexpert et moi discutions layering à l’instant, vous croyez que je peux recréer un Samsara potable avec, disons, Santal Blanc et deux ou trois gouttes d’essence d’ylang ? Ça ferait l’essentiel, non ?
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par Duolog, le 6 septembre 2019 à 11:45
Je ne sais pas si le nouveau Samsara tient sur tissu, j’avoue que je préférerais peut-être que ce ne soit pas le cas. Et j’adorerai avoir la réponse à votre question. En fait je viens d’essayer et malheureusement je n’ai pas de Samsara vintage pour comparer ! Mais le résultat est déjà peut-être plus charmant que le Samsara actuel. Je passe mon temps à sniffer cette petite touche, c’est un bonheur d’onctuosité. Attention par contre, l’huile essentielle d’ylang ylang est irritante et s’utilise grandement diluée sur peau (20 % maximum).
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par Iridescente, le 6 septembre 2019 à 18:04
Je viens de faire quelques essais et c’est vraiment l’ylang qui s’en sort le mieux auprès du santal. Il faut dire que cette essence a quelque chose de si onctueux, si charnel qu’elle est complétée de façon troublante par le crémeux du bois. C’est doux, et pourtant plein de personnalité. Effectivement, on enfonce Samsara.
J’avoue tout : je m’en suis racheté un tout petit flacon pas cher pour l’été. Un flacon abeilles, hélas ! qui me déprime. Je me suis dit que c’était très piscinable, après tout. Je... n’ai jamais vénéré Samsara, mais même moi suis mal à l’aise devant ce qu’il est devenu. Soit dit sans condescendance aucune, il aura davantage sa place dans un rayon de supermarché à un prix abordable. Quand je le compare au très synthétique Maroussia, désormais vendu entre deux lessives mais si particulier et insolent encore qu’il a conservé tout son charme, et si peu cher, je suis encore plus estomaquée par le jeu de massacre auquel se livre GuerLVMH.
par Petrichor, le 6 septembre 2019 à 18:51
J’intercède pour défendre Guerlain : Dans les Sephorionnaud, la disparition des testeurs d’EDP nuit aux Guerlain.
On va trouver les testeurs d’EDP pour Shalimar, LPRN, Insolence, Samsara, mais c’est tout. L’heure bleue et Mitsouko fond bien de la peine en EDT, pour qui connait les originaux. Je suppose que l’EDP de "Jicky" et "Chamade" se défendent mieux aussi.
L’extrait de Chamade et Jicky sont bien plus beau depuis la repesée, donc l’espoir est permis. Et je prie les Dieux du parfum qu’on puisse ravoir du "Après l’ondée" dans une concentration supérieure, avec ses facettes romarin jasmin mimosa.
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par Duolog, le 6 septembre 2019 à 21:06
Tout à fait. Objectivement, les Guerlains sont pour la plupart de bons parfums dont le problème est qu’ils ne savent pas se faire respecter. Même le Samsara actuel n’est pas horrible, mais sous l’étiquette "Samsara" il ressemble à une trahison. Jicky, Shalimar, Insolence et compagnie sont des bijoux face à la concurrence.
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par Iridescente, le 6 septembre 2019 à 21:43
Je n’ai pas mis les pieds depuis des lustres en Sephorionnaucibé car j’achète mon maquillage en ligne et je vais sniffer mes Guerlain au Printemps – non pas par snobisme mais parce que le Printemps de Lyon est sur ma route au retour de plusieurs musées, dont les gardiens m’ont immanquablement chassée à coups de pied à la fermeture. J’aime le coin parfum du Printemps le soir, quand les vendeuses fatiguées papotent entre elles au lieu de vous faire l’article du dernier flanker infâme et que je peux me perdre entre les testeurs de Frédéric-Malle et ceux de Diptyque.
Sauf chez Guerlain, en réalité, où des stakhanovistes du placement de produit me courent après entre les allées avec La Petite Robe noire bleue à moustaches tigrées vertes à paillettes dans une main et un porte-voix de l’autre. J’exagère à peine. Pourtant, je persiste, avec courage et abnégation, pour aller sentir ce que je ne possède pas, et le tout bel et bien en eau de parfum. En revanche, ces testeurs sont rangés dans des tiroirs surchauffés au néon blanc aveuglant, ce qui a pour effet d’étêter, ce me semble, certaines notes. Par exemple, Nahéma ne me donne pas l’impression, comme mon propre flacon, de vouloir me passer les narines au fer graisseux. J’en ai habilement déduit que les aldéhydes devaient mal résister à la chaleur et j’ai flanqué sauvagement mon flacon abeilles moche sur le dessus de mon armoire cet été.
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par Farnesiano, le 7 septembre 2019 à 13:08
Bonjour à tous,
Pour ma part (fan de Guerlain depuis l’adolescence) je déplore la disparition de l’extrait de Nahéma qui était une pure splendeur. Quant à l’edt de Chamade, je garde une triste impression de mes tout derniers tests tant l’acidité était au rendez-vous. Vivons avec les belles choses encore proposées et faisons une croix définitive nos chers disparus, dont l’inoubliable Parure...
par ernestouille, le 2 septembre 2014 à 17:09
Bonjour,
Concernant cette discussion ce qui me vient tout de suite à l’esprit c’est "Portrait of a Lady". Je trouve ce nom lourd, pompeux, voire ringard (malgré la référence littéraire).
A chaque fois que je le porte, il est tellement incroyable qu’on me demande systématiquement le nom de mon parfum. Lorsque je réponds (les fois où je réponds), je perçois très nettement l’étonnement et l’incompréhension sur le visage de mes interlocuteurs.
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par anece, le 4 septembre 2019 à 19:40
C’est fou, Vous venez de mettre des mots que je cherchais depuis des années sur ce parfum si mal nommé. LE parfum est si noble, le nom est fait cheap et oui vous l’avez dit pompeux...
par Ankalogon, le 26 février 2014 à 22:31
Quel frelon a piqué Chanel pour changer Bois Noir en Egoïste... PFFFF !
par Nymphomaniac, le 24 décembre 2013 à 15:11
Dans la rubrique "les mal nommés", je prendrais tout d’abord l’exemple de Fréderic Malle. Dans mon "top 5" figurent en effet Portrait of a Lady et Musc Ravageur.
Or, je suis un homme : malgré la référence littéraire, j’aurais préféré un autre titre pour Portrait ! Ce parfum ne fait pas femme mûre entre deux âges ni cougar en promenade. De même, Musc ravageur n’a rien de spécialement "ravageur" au bout d’une heure ou deux, ni de caractère vraiment "musqué" non plus !
Dans mon top 5, figurent également Oud Cashmere Mood et Oud Velvet Mood de MFK. Là encore, rien de très "cashmere" ni "velvet"...
Voici mes propositions de renommage pour mes 4 parfums préférés :
Portrait of a lady : Nymphomaniac
Musc ravageur : Hereafter
Oud Cashmere Mood : Industrial Vibes I
Oud Velvet Mood : Industrial Vibes II
;-))
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par zab63, le 25 décembre 2013 à 15:07
Je suis entièrement d’accord pour les deux Malle : Portrait est vraiment très sombre, étrange et unisexe, quant à Musc Ravageur, il l’est moins que Shalimar et me semble plus "cocon".
par Opium, le 26 décembre 2013 à 22:00
Bonsoir Nymphomaniac, re-bonsoir Zab63.
Nymphomaniac : à propos des "Oud" de Francis Kurkdjian, je dois bien admettre que je vous rejoins. S’il y a bien des effets de matière, il ne s’agit pas tant de "velours" ni de "cachemire" que de laine ou de tweed selon moi. ;-)
Je vais revenir surtout sur Portrait "of a Lady" car Musc Ravageur, s’il lui arrive bien de permettre de commettre des "ravages", intrigue certains de mes amis qui trouvent le nom, allez, disons-le, un peu "tarte". Moi, je l’aime bien. :-p Et, il serait issu, d’après ce que l’on m’a dit, d’une anecdote qui raconte qu’une proche de Frédéric Malle, testant le parfum avant qu’il sorte, aurait déclaré qu’à chaque fois qu’elle le mettait, elle avait un succès ravageur ! ^^ (A propos des moindres ravages dans le temps actuels, disons que les contraintes réglementaires, toujours elles, ont contraint à moins de dégats, pour le malheur de certain(e)s, dont je suis...)
Je sais que d’autres ont un problème avec Vétiver Extraordinaire qui a la chance, pour ne pas sembler juste prétentieux, de mériter son qualificatif, et d’être bien mieux que juste "pas trop mal", mais bien assez "extra-ordinaire". ;-)
S’agissant de "Portrait", bien que ses notes animales en overdose ré-équilibrent et assombrissent le parfum pour l’extraire de sa seule aura de rose chyprée dont beaucoup ont en tête Coriandre ou, surtout, Aromatics Elixir, il paraît vraiment assez "douairière" pour certains.
Je connais un jeune vendeur chez Frédéric Malle qui considère Portrait, comme Mitsouko et autres chyprés d’ailleurs, comme "l’un de mes parfums de cougar". LOL
Mais, il est jeune. Je pense que nous projetons nos images dans tout cela. Et, ce qui paraît asexué pour les uns peut être très sexué et gendrifié pour d’autres.
Les parfums "ultra-vanillo-coumarinés" masculins actuels sont souvent identifiés par les jeunes comme très virils alors qu’ils auraient semblé très féminins avec leurs overdoses de baumes doucereux il y a encore tout juste dix ans. ;-)
Je vais me permettre une petite digression.
S’il y a bien des noms qui interpellent tant ils ne paraissent pas justes par rapport à ce que l’on sent, ce sont les parfums qui "techniquement" ne correspondent pas à une certaine forme d’objectivité réelle qui me gonflent le plus. (Je ne me remets toujours pas de cet affreux Honey, "salade de fruits" atroce dont vous devriez lire quelques lignes ici prochainement. Pourtant, un "Miel", cela aurait dû être inratable !) [Fin de la digression dans la digression.]
Les autres, je les trouve plutôt mignonnets, par leurs mauvais noms de baptême même qui leur attribuent quelques tares. Même les noms un peu tarte et fleu-fleur bleue qui content bluette ou la marâtre carnassière "Youth Dew" et ses 18 peelings et 3 liftings en guise de sérum anti-âge... ;-) [Fin de la digression simple.] ^^
Merci beaucoup à tous deux... et à tous d’ailleurs pour vos interventions. ;-)
Passez une agréable soirée.
Opium
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par Jicky, le 26 décembre 2013 à 23:17
Je suis une cougar <3
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par Opium, le 27 décembre 2013 à 20:14
LOL
Tu es un chaton déguisé (parfumé) en cougar...
Moi, suis un puma... Pas (encore) une hyène. ^^
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par Jicky, le 27 décembre 2013 à 21:02
Je suis un Pingouin, monsieur.
Et toi tu es Catwoman.
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par Opium, le 27 décembre 2013 à 21:07
Le "Pingouin" pour toi, ok.
Moi, c’est "Catwoman" souvent et un "Maine Coon" parfois. (Je te laisse aller voir le GROS chaton... ^^)
par zab63, le 24 décembre 2013 à 11:18
Retour dans les années 50 (1952 ou 1953, je ne sais plus) : YOUTH DEW ou "Rosée de Jeunesse" ... ce parfum ne correspond pas du tout à l’idée que l’on peut se faire de la rosée matinale ! De plus, il ne fait pas spécialement "jeune" non plus, même si on considère que les jeunes filles qui ont du goût s’abstiennent de s’inonder des sirops qui leur sont proposés.
Ce nom symbolise,selon moi, ce qu’une femme traditionnelle cédant à la pression du "jeunisme" souhaiterait en le vaporisant : rester jeune et sexy (la publicité ne disait-elle pas : "The sexiest perfume, ever." ?), et ce nom m’agace, par conséquent...ce qui ne m’empêche pas de porter (en version vintage) cet élixir épais et résineux à souhait, parfait quand la température est très basse. Personnellement, je trouvais Opium bien plus ravageur avec son oeillet, mais aujourd’hui...
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par dau, le 24 décembre 2013 à 12:22
Complètement d’accord pour ce qui est de Youth Dew et son odeur de vamp en fourreau noir et ses longs ongles (griffes) soigneusement vernis de jungle red là ou on s’attend à un floral innocent !
par Opium, le 26 décembre 2013 à 21:51
Bonsoir Zab63 et Dau.
Zab63 : Totalement d’accord à propos de "Youth Dew" ; "rosée de jeunesse", vraiment ? "Besoin de lifting, hyalurone et Botox" ouais ! ^^
Dau : comme toujours, ton évocation vise droit dans le mille. J’aime les parfums à ongles (griffes) rouge (sang)...
Opium ETAIT (*enrage*), effectivement, bien plus "ravageur" et harmonieux. Plus équilibré et impénétrable. Un peu plus élégant peut-être rétrospectivement. Bref.
Bonne soirée à tous deux.
Opium
par 5:55, le 17 décembre 2013 à 23:43
"La Vie est belle est laide " ! J’adore :)
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par Opium, le 18 décembre 2013 à 14:40
Re-Bonjour 5:55.
Merci. ;-))
Passez une agréable journée.
Opium
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