Nuit de bakélite
Naomi Goodsir
Coup de cœur
- Marque : Naomi Goodsir
- Année : 2017
- Créé par : Isabelle Doyen
- Genre : Féminin
- Famille : Chypre
- Style : Élégant - Opulent - Pointu
The VVitch
par Alexis Toublanc, le 10 août 2017
Alors que le monde précieux et délicat qu’elle avait construit chez Annick Goutal s’étiole à petit feu, Isabelle Doyen ne perd pas la finesse qui est la sienne et signe pour Naomi Goodsir un de ses parfums les plus fascinants.
Souffles verts, squelettes de fleurs désarticulés, pantins solaires aux yeux loucheurs : l’univers olfactif de Nuit de Bakélite est une force poétique et monstrueuse sans précédent. Jamais vous n’aurez gouté à une tubéreuse aussi folle, aux cris et aux os aussi captivants. Une haleine verte, pinçante, gazeuse renvoie aux contes et légendes d’outre-espace que proposait The Unicorn Spell, liée ici aux facettes végétales et médicinales de la fleur blanche ainsi qu’aux ongles racinaires de l’iris et de sa sœur de l’ouest, la carotte. Ce sortilège de vie verte donne un élan aigu, déformé, à la perspective incroyable.
La tubéreuse se pare de dentelle gothique, étend ses doigts expressionnistes, nous saisit le nez et séduit sans une ombre d’hésitation. Les monstres sont les créatures ultimes de la création. Humains, artificiels, symboliques, terrifiants et pleins de joie, les monstres respirent la puissance créatrice de la nuit. La nuit romantique noire, la nuit des arbres effeuillés et des fleurs empoisonnées, la nuit des fantômes et des lycanthropes, la nuit des squelettes et des elfes. Nuit de Bakélite est l’invitation ultime à ce monde plein de choix forts et hors des jus aseptisés et sans âme. Une fleur, une couleur et un bois de feu : Isabelle Doyen broie les herbes folles, concocte les élixirs floraux et transforme son métier au service d’une vision enflammée du monde et des odeurs qui le composent.
Vous n’avez jamais senti quelque chose comme Nuit de Bakélite. Choisir de le porter c’est faire le choix d’une autre voie. Au diable les ourlets à cheville apparente, les talons aiguilles assourdissants et les costumes mortifères. Mordez à pleine dent cette fleur de braise, goutez sa salive de poivron, palpez le gras de sa texture nocturne, laissez ses facettes miroiter vos idées les plus folles.
Nuit de Bakélite est un acte de création pur qui en laissera sûrement quelques-uns éloignés de ses chaudrons. Mais qui sera touché par sa folie, sa finesse et ses atours désarticulés, vivra une des expériences olfactives les plus excitantes de ces dernières années. Naomi Goodsir et Isabelle Doyen ont fait renaître des morts la parfumerie de niche qui nous a tant fait vibrer.
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par rose de nuit , le 16 avril 2018 à 07:08
Pas trop de rapport avec cet article mais toute cette semaine France Culture consacre son émission La Fabrique de l’Histoire au parfum
par Farnesiano, le 15 avril 2018 à 21:03
En fait Loblue a résumé en un seul mot tout ce que je pourrais dire à propos de Nuit de B. : " De l’émotion." Ce parfum m’a ému, et il continue de m’émouvoir. C’est assez rare pour être souligné. L’émotion est personnelle, c’est vrai, mais combien de personnes ne sont-elles pas émues, en même temps, par le même film en sortant d’une même salle de cinéma ?! Je repense aux émotions ressenties lors de la sortie de Féminité du Bois, des premiers Lutens, Goutal, Laporte, Giacobetti, Duchaufour... ces artisans, ces artistes dont les créations comme le dit Jicky " qui nous ont tant fait vibrer ".
par Jicky, le 11 avril 2018 à 20:40
YEEEEEESSSS !!! Isabelle Doyen et Naomi Goodsir remportent le Fifi Awards du meilleur parfum d’une marque de niche indépendante ce soir !
Magnifique victoire pour la parfumerie indépendante, évidemment, et pour la parfumerie de manière générale.
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par Galate, le 12 avril 2018 à 14:36
Cher Jicky, je ne crois pas qu’à 250 euros les 100 ml ce soit une victoire. Je pense que c’est plutôt un foutage de gueule .
Prenons un peu de distance :ça fait 1625 francs les 100 ml..... ^^ et rappelons que le Smic net est à 1188 euros, soit 4 flacons....
Le temps des parfums de grande qualité à prix bien positionnés semble être révolu.
On est de plus en plus dans le bling bling marketing où l’on paie du pipeau au lieu de payer des ingrédients et un savoir-faire.
Fondamentalement, aussi beau que soit ce jus, il ne vaut certainement pas le quart du prix affiché.
On atteint vraiment un positionnement qui se rapproche d’une grosse arnaque et prend les clients pour des neuneus.
C’est l’incarnation des travers de notre époque, le règne de la fatuité, de cet abominable désir de se faire remarquer, par un voile ou une Rollex, qui plombe notre époque, l’humilité et la normalité étant desormais des gros mots.
Regrettable. Et regrettable que cette vanité ait donné lieu à une théorie économique bien connue du luxe : l’effet Velben.
"Effet de Veblen est un phénomène par lequel la demande d’un bien augmente en même temps que son prix (élasticité prix positive).
Ce phénomène s’explique généralement par un facteur psychologique lié au signe social que constitue l’achat d’un bien au prix élevé ou par un effet de qualité perçue."
Citation de du brillant homme :
"Pour s’attirer et conserver l’estime des hommes, il ne suffit pas de posséder richesse ou pouvoir ; il faut encore les mettre en évidence, car c’est à l’évidence seule que va l’estime. En mettant sa richesse bien en vue, non seulement on fait sentir son importance aux autres, non seulement on aiguise et tient en éveil le sentiment qu’ils ont de cette importance, mais encore, chose à peine moins utile, on affermit et préserve toutes raisons d’être satisfait de soi."
Thorstein Veblen - 1857-1929 - Théorie de la classe de loisir, 1899".
A méditer.
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par rose de nuit , le 12 avril 2018 à 14:48
Belle analyse Galate
Je vous rejoins quant aux prix exorbitants atteints par les parfums. Ou est passé le temps où je pouvais avec l’argent de mes gardes d’enfants m’offrir de beaux parfums ? Je n’achète plus de parfums de niche car trop chers. Les parfums proposés dans la box sont tous dans les 100. 150 euros si ce n’est plus ... pour des contenances parfois de 50 ml . je n’ai plus les moyens malheureusement....
Il existe une rubrique sur ce site parfums à petits prix, il serait d’y retourner faire un tour. Vous pourrez faire votre petit effet quand on vous demandera : " hum tu sens bon, c’est quoi ? et vous répondrez le dernier parfum de Madonna (Truth or Dare, bien réussi)
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par DOMfromBE, le 12 avril 2018 à 16:16
Bonsoir,
Je suis bien de votre avis.
Monsieur Guerlain a mis sur son blog en évidence l’inflation qui a sévi depuis 1997 sur la marque aux abeilles... C’est effrayant.
Les marques de niche ne me séduisent plus.
Lutens atteint des sommets ridicules pour des parfums dilués et fugaces...
Malle repris par Lauder lisse les prix vers le haut alors qu’à l’origine ils devaient refléter le prix de la formuler et de la libre expression du parfumeur...
Alors, je traque essentiellement sur le net grâce à fragrancex et allbeauty... Au vu de la qualité actuellement proposée, je refuse de payer plein pot.
Et quand on me complimente sur un Rêve indien de Fragonard à 40€ les 200 ml en EDT, qui tient admirablement bien la comparaison avec son cousin Shalimar (EDP), je souris. Idem pour le discret Voile d’ambre d’Yves Rocher... Un petit "feel good" automnal. Et là, j’attends avec impatience un Coriandre EDP...
;-)
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par Farnesiano, le 12 avril 2018 à 19:55
*Voile d’Ambre est magnifique, à la fois stylé et facile d’accès, doux et profond, souriant, voluptueux et sensuel, sans l’ombre d’aucune vulgarité (gel douche également conseillé).
* En alternative à Féminité du Bois, je conseille Ardent des Parfums de la Bastide, en 100 ml à prix plus que raisonnable (dépêchez-vous, je me suis laissé dire que la maison allait fermer...)
* Quant à Nuit de Bakélite, vendu heureusement en 50 ml, je ne peux que m’incliner devant la beauté de cette création. Stimulé par le dernier post de Jicky, je l’ai re-porté aujourd’hui tout l’après-midi : cette verdeur végétale, comme cueillie dans une prairie neuve, dans un sous-bois d’exception, nous transporte dans un monde poétique qui semble aller au-delà de la parfumerie traditionnelle (et bien au-delà de bon nombre de niches prétentieuses et souvent importables), cette verdeur, paradoxalement aussi légère que profonde, s’épanouit, sans jamais totalement nous quitter, dans des notes que je qualifierais d’intimes mais essentielles. En fait, ce parfum nous fait passer du jour à la nuit, de la nature extérieure à l’intimité d’un salon privé, ou d’une chambre, ou d’une personne, et plus si affinités. Le porter la première fois, c’est vivre un choc ! Une fois familiarisé avec son univers inédit, rare, hautement singulier, le porter encore, c’est vivre et prolonger une expérience inoubliable, sans heurt, sans chichis, et j’ose le dire " en toute humilité", comme la rencontre d’une autre peau que la sienne, et qui devient vôtre. Ce luxe-là n’a pas de prix, il ne se vit pas au quotidien, on se l’offre, on se le réserve pour des moments choisis. Tant attendue puisque annoncée il y a longtemps, avant même L’Or du Sérail si je me le rappelle bien, cette Nuit de Bakélite est plus qu’un parfum, c’est une œuvre d’art. Rien à ajouter :)
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par Tamango, le 13 avril 2018 à 08:19
Bonjour Farnesiano,
Merci pour l’info concernant les Parfums de la Bastide. Si cette maison aixoise ferme, il est fort probable que nous retrouvions prochainement leurs créations -et surtout Ardent, que j’affectionne tout comme vous- en ventes privées. Si tel est le cas, je vous en tiendrai en courant, cela va de soi.
Vivement que le printemps s’installe enfin afin d’avoir le plaisir de porter de nouveau Aire de Loewe qui , de mémoire, vous est si familier.
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par Farnesiano, le 16 avril 2018 à 17:37
Bonsoir Tamango. Oui, le bel Aire me tient particulièrement à cœur parce que c’est le parfum préféré de ma mère. J’essaie de temps à autre de lui faire découvrir autre chose (Hiris, Eau des Merveilles, L’Instant...) mais toujours elle veut revenir à son Loewe chéri - que pour ma part je ne pourrais jamais porter : trop d’aldéhydes pour moi !
par Habanita, le 12 avril 2018 à 15:22
Bonsoir Galate,
Merci pour votre commentaire car en effet c’est du foutage de gueule ! Ras le bol des jus hors de prix !
Bien cordialement,
Habanita
par Galate, le 12 avril 2018 à 23:17
(suite)
Merci à tous pour votre soutien salvateur à ce coup de gueule :).
Je précise que la critique olfactive de Jicky n’est bien sûr pas en cause , il est tout entier à sa passion et c’est tout à son honneur.
Mais ayant presque 50 printemps j’ai sans doute bcp de points de comparaison et de références qui me font dire qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du parfum.
N’est ce pas paradoxal :plus les parfums sont chimiques, moins il y a de matières naturelles rares et chères, plus les coûts de production baissent, et plus les parfums sont chers.
Ce délire des prix m interroge beaucoup sur la transmission des valeurs, le goût de l’authentique, la rationalité, et plus généralement sur la perte du bon sens.
Vais-je dépenser 250 euros sans sourciller sous prétexte que je le peux ? Non. Ce n’est pas comme ça que j’élève mes fils. Solide bon sens de Normande, la tête sur les épaules et les pieds sur terre.
Mais 2500 euros le litre : cela m’interpelle.
Je ne peux que féliciter Cartier pour sa belle panthère abordable, qui prouve ainsi qu’on peut faire du beau à prix raisonnable et que le mauvais goût de la masse n’est bien souvent qu’un choix relatif conditionné par une contrainte budgétaire.
Et quant à Yves Rocher, en Avril un Soir était sublime :)
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par Jeanne Doré, le 13 avril 2018 à 07:22
Bonjour Galate, bonjour à tous,
Je me permets une petite intrusion ici, tout d’abord pour signaler que d’une part, je suis bien d’accord avec vous pour affirmer que oui, les parfums sont devenus dans l’ensemble beaucoup trop chers pour des "gens normaux", et que cela devient presque de l’ordre du sacrifice que de pouvoir s’offrir un flacon désiré.
Mais il n’y a pas que les parfums, hélas, et quand je vois en vitrine un pull Maje en acrylique made in China ou des baskets en plastique vendus le prix d’un Naomi Goodsir, je trouve cela bien plus obscène (mais je ne me sens pas concernée, donc j’oublie aussitôt...)
En parfumerie, pour moi le vrai "foutage de gueule" concerne plutôt les marques des grands groupes qui vendent une centaine d’euros quelque chose qui ne le vaut pas, fait à la va-vite, avec des marges confortables (parfumeur maison, pas d’intermédiare, de sous-traitant, de distributeur..) et des égéries ridicules. Ou des marques de niche laides et creuses, créées par des financiers uniquement pour déverser leur flot de bois ambrés à Dubaï. Là il y a un réel "effet Veblen", je vous l’accorde.
Mais pour Naomi Goodsir, je ressens ici le besoin, non pas de les "excuser", mais juste de rappeler ce qu’est une marque indépendante, et que compte tenu de la conception particulière de cette Nuit de Bakélite, elle mérite selon moi amplement ses louanges et ses récompenses : trois années de travail acharné entre Naomi Goodsir, Renaud Coutaudier et Isabelle Doyen, pas de limite de prix, pas de limite de dosage, du naturel hors de prix, des jours et des nuits passées à sentir, modifier, douter, se décourager, oser, continuer... Et au final, même si je ne peux avancer aucun chiffre, je peux vous assurer que la marge faite sur une telle formule (très, très chère) est bien mince, car une marque indépendante doit acheter le concentré, le faire produire, faire conditionner les flacons, payer un distributeur, et vu le volume de flacons produits, c’est loin d’être rentable.
Ce parfum n’est pas le fruit du hasard, c’est le fruit d’un long travail, d’un grand talent partagé entre trois personnes, et de matières premières au coût incompressible, et qui pourrait donc difficilement être viable à un prix inférieur.
Après, évidemment, ça reste très cher et à la portée de peu d’entre nous, je ne le remets pas en question, c’est une évidence.
Mais ça me fait un peu penser au vin, personne ne râle par ce qu’il y existe des Cheval Blanc ou des Puligny Montrachet à plus de 200 euros ? On essaie d’acheter du bon rapport qualité-prix à 10, parfois 20 euros (soyons fous), mais on accepte que d’autres vins existent à d’autres prix, en espérant pouvoir les goûter un jour... Mais jamais personne ne dira :"c’est honteux de faire du vin aussi bon !"
Bref, tout cela pour dire que je comprends tout à fait votre point de vue, et je le partage en grande partie, mais il est important tout de même de distinguer les grands groupes qui abusent vraiment, parfois, et les sociétés indépendantes derrière lesquelles il y a des personnes passionnées,talentueuses et désireuses de produire du beau, qui fournissent une énergie et un travail considérables pour permettre à ce genre de parfumerie d’exister. Sans elles, on nagerait dans les bois ambrés, l’oud et l’ethyl maltol.
Et que d’autres parviennent, avec parfois des modèles économiques et des choix un peu différents à offrir des bons rapports qualité-prix (comme en vin) ne peut que nous réjouir, et nous ne manquerons jamais de les mettre en valeur et de les remercier !
Bonne journée et bon week -end à tous.
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par rose de nuit , le 13 avril 2018 à 07:32
Merci pour cette petite mise au point Jeanne.
Je vous rejoins quant aux vêtements hors de prix et moches que certains s’empressent de vouloir posséder. Quant aux vins, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Une bouteille à 200 euros fera rêver les russes, les chinois, mais croyez moi que l’on peut trouver des vins bien en dessous de ce prix et que je ne trouve pas normal un prix si élevé. Souvent, le vin avec le temps peut très mal vieillir et quelle déception à l’ouverture de la bouteille jalousement gardée ... On pourrait à mon avis classer ce parfum que je n’ai pas senti comme une œuvre d’art d’après ce que vous en dites. Mais effectivement, l’art n’est pas forcément accessible au plus grand nombre...
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par Jeanne Doré, le 13 avril 2018 à 07:38
Merci Rose de nuit,
Ah zut, moi qui croyais que le vin à 200 euros était 20 fois meilleur que celui à 10 :) Mais vous avez tout à fait raison, comme partout, il y a aussi des abus et des "positionnements", et comme dans tout autre domaine, il faut s’informer, essayer, s’y connaitre un minimum pour viser le juste prix !
Bonne journée
J
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par Kouros, le 16 octobre 2020 à 10:12
Un Gin à 11 euros vendu dans un supermarché discount a gagner le prix de meilleur Gin dans un concours à l’aveugle :)
par Galate, le 13 avril 2018 à 12:36
Bonjour Jeanne et bon week-end à vous également :).
Je ne doute pas que ce parfum soit olfactivement une grande réussite, mais il n’en reste pas moins que le flaconnage est ce qui coûte le plus cher dans un parfum et ce, dans toute la parfumerie, et que le prix de revient (et non de vente) d’un parfum se décompose en 30% flaconnage et 10% très très très grand maximum pour les ingrédients. Ce n’est d’ailleurs pas le parfum en lui même (flacon, jus, fabrication) qui coûte le plus cher, mais la distribution et le marketing qui représentent 50% et plus. La marge quant à elle tourne autour de 15%,ultra confortable
Et s’il y a bien une chose dont je sois sûre, c’est qu’il ne s’agit pas d un projet qui ait nécessité 3 années à temps plein de travail. Que le projet se soit étalé sur 3 ans, peut être, mais juste à titre de comparaison il faut 10 ans de recherche pour trouver une molécule à intérêt thérapeutique dans l’industrie pharmaceutique et 4 années supplémentaires pour la mise sur le marché, avec des investissements énormissimes (scanner de molécules, test in vitro, études toxicologiques sur la faune et la flore etc....).
Et si nous appliquions aux médicaments le même multiplicateur que celui de la parfumerie, nous serions déjà tous morts faute de pouvoir nous offrir un Doliprane à 10 000 euros.
Cette stratégie d’un prix de vente totalement déconnecté du prix de revient est d’ailleurs pleinement assumée dans la presse par des marques comme Lutens.
Certes, les parfumeurs indépendants ne bénéficient pas des économies d’échelle et de la force de négociation des grands groupes, mais alors comment expliquer que les Guerlain aient ainsi augmenté depuis qu’ils sont devenus LVMH ?
Dominique Ropion et Anne Flipo dans un article du Nouvel observateur reconnaissaient ainsi que pour 100 euros de parfum de prestige, le jus ne représentait que 1.5 euros et la fabrication usine 1 euro. Le reste c’est de la pub.
Rappelons que la TVA de 33% sur les extraits a été supprimée depuis belle lurette.
Moins il y a d’ingrédients naturels, moins il y a de TVA, plus les prix augmentent. Rien ne saurait justifier les prix pratiqués, ils sont déraisonnables.
Très bien résumé par Ubiconseil en 2015 : "Ainsi, certaines marques de parfums affirment leur dimension luxueuse à travers une hausse des prix des flacons : les parfums Serge Lutens (hors gamme Palais Royal) ont ainsi connu une hausse de prix de l’ordre de 14% depuis 2007. Les parfums de la collection privée Dior auraient vu leur prix multiplié par cinq depuis leur lancement. Certes, la hausse du coût des matières premières est à prendre en considération, mais, comparativement, l’inflation sur la période se situe à 7.4%."
Multipliés par 5......et ce n’est sûrement pas dû aux salaires des ouvriers qui produisent ces jus !
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par Le Nez Bavard, le 13 avril 2018 à 22:05
Bonjour Galate,
Je comprends votre point de vue, et je me joint aussi à vous pour dire que bien souvent, les prix pratiqués sont totalement déconnectés de la réalité.
Pourtant, je ne comprends pas pourquoi vous mettez sur le même plan d’analyse Guerlain ou Dior, deux marques détenues par un énorme groupe de luxe, et une marque totalement indépendante comme Naomi Goodsir. Les pourcentages que vous annoncez ne sont pas valables pour une maison de cette envergure. Et le fait que la marque ne puisse pas faire des économies d’échelles et négocier le prix du concentré n’est pas le seul élément à prendre en compte. Comme le mentionne Jeanne, le nombre d’intermédiaires n’est pas du tout le même, le temps de développement n’est pas le même et oui, le prix de la formule n’est pas le même !
Si vous dénoncez à juste titre une inflation des prix anormale et injustifiée de la part des plus puissants qui eux, font bien attention à préserver jalousement leurs marges, il est dommage de mettre tout le monde dans le même sac lorsque la situation réelle est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Le paysage de la parfumerie confidentielle ne peut plus s’appréhender sous un seul regard et un seul angle.
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par Galate, le 14 avril 2018 à 10:42
Bonjour Nezbavard,
Le fait d’être indépendant ne justifie pas ces prix, je rappelle qu’avant le grand big bang des rachats, Guerlain, Dior, Yves Saint Laurent etc... étaient indépendants et que Chanel et Hermès le sont toujours. La parfumerie traditionnelle jusque dans les années 80 n’était composée que et uniquement d’indépendants, avec plus ou moins de notoriété et d’assise financière mais indépendants tout de même : Courrèges, Grès, Lanvin, Balmain, Jacomo, Schiaparelli, Cacharel etc...
Et beaucoup étaient des couturiers ayant lancé leur parfum.
La comparaison avec Naomi Goodsir est donc à mon sens tout à fait pertinente :).
Car oui, la parfumerie a atteint son apogée grâce à une myriade d’indépendants, et non grâce à des groupes puissants.
Qu’on me sorte le compte de résultats et nous pourrons utilement deviser :’)
par Belami, le 9 mai 2018 à 09:30
On est dans le milieu de l’art (enfin pour certains parfums non). Les pinceaux et les tubes de peinture de Picasso ne lui coutaient rien par rapport à ce que valent ses tableaux aujourd’hui. Je vois les choses un peu pareil en parfumerie. Peu de gens savent créer les parfums, le talent a un prix.
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par Galate, le 9 mai 2018 à 10:26
Ah... Parce que vous aimeriez avoir un Picasso dans votre salon Belami ??
La parfumerie n’a rien à voir avec l’art bien qu’elle essaie d’en adopter le fonctionnement , pour la bonne raison :
qu’en peinture il s’agit d’une pièce unique alors que le parfum est une production de grande ou moyenne série,
qu’une toile dure des siècles alors qu’un parfum est un consommable,
qu’une toile n’est pas destinée à être diffusée contrairement à un parfum,
et pour finir une toile est un élément patrimonial dont les enfants peuvent hériter , ce que n’est pas un parfum.
Au mieux, le parfum ce compare à une litho, ou à un livre à la rigueur pour l’aspect création /reproduction en série et diffusion.
Mais le parfum relève bien d’un process industriel ou semi-artisanal. Et donc, comme tout produit reproductible, non unique et consommable, il a un prix de revient. Et on ne saurait appliquer à ce prix les codes d’une oeuvre originale.
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par Belami, le 9 mai 2018 à 10:55
C’est vrai que le parfum est une peinture n’ont rien à voir mais c’était pour l’image. Les choses ont le prix que les gens leurs donnent.
Et pourquoi s’étonner du prix de ce parfum de cette marque particulièrement ? Tous les parfums sont vendu trop chers par rapport à la fabrication. Mettre 80 e dans 100 ml d’Invictus ça ne choque personne. Et pourtant...
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par Galate, le 9 mai 2018 à 17:18
Je suis d accord Belami. Je n’ai rien pour ou contre ce parfum, c’est juste que la discussion sur le prix s’est engagée lors de cet article.
Je rappelle que Jean-Claude Ellena, en 2009 dans un article de l’institut Français de la Mode, écrivait qu’il ne revenait pas plus cher pour une marque de développer 5 parfums plutôt qu’un. Mais que les choix de flaconnage et d’image que la marque souhaite projeter via un prix donné determinaient bcp plus le prix que les ingrédients.
Utile aussi de se souvenir que le coeur de cible des parfums de niche à 150 euros sont les ménagères de plus de 50 ans Csp +.
par Belle du seigneur, le 10 mai 2018 à 10:39
Bonjour Galate,
Je trouve que c’est un peu rapide de dire que "la parfumerie n’a rien à voir avec l’art". C’est une question qu’on peut se poser, bien sûr, et avec intérêt ; mais il faut garder à l’esprit que la définition de l’art fait - et a toujours fait- l’objet de nombreux débats, à la fois entre les philosophes, les historiens, et les critiques (et les spectateurs).
Concernant la production d’une œuvre : vous différenciez le parfum de la peinture parce qu’il est reproductible. Mais vous notez vous-même ensuite que l’on peut le rapprocher du livre. Et en effet ! mais que signifie votre "à la limite" ? La littérature, la poésie ne sont-ils que des arts amoindris ? Certes, la question de la reproductibilité peut poser problème (elle fait perdre à l’œuvre son "aura", selon Walter Benjamin). Mais si l’on admet que la littérature est un art, ne faudrait-il tout de même pas intégrer la possibilité d’une reproductibilité dans sa définition ?
Concernant la diffusion : une toile n’est pas destinée à être diffusée... Et pourtant on ne voudrait pas d’un Picasso dans son salon. Il y a tout de même une certaine diffusion de la toile, puisqu’elle est au musée pour permettre cela. Certes, ce n’est pas de l’ordre de la possession, et on peut se demander ce que la possession effective d’un objet change à son statut d’œuvre d’art ; mais on peut ici comparer au cinéma par exemple, qui a volonté à être diffusé (dans les salles et par des supports), et qui est lié à des enjeux économiques forts. Est-ce ou n’est -ce pas le 7e art ? Je comprends que l’on puisse lui refuser cette place, mais ça n’a rien d’évident. En outre, on peut avoir un Picasso dans son salon, c’est la cas de quelques personnes encore ; ça reste une œuvre d’art, il me semble.
Concernant la réception : le parfum est effectivement un consommable. C’est ce qui, chez Kant, le retire définitivement des œuvres d’art, puisqu’on ne peut pas en partager la jouissance - alors que c’est le cas des arts visuels et auditifs. L’odorat, comme le goût, impliqueraient la destruction de l’objet pour en jouir, ce qui empêche une appréciation partageable de l’œuvre, et donc sa considération comme œuvre d’art (puisque l’art devrait pouvoir répondre, toujours selon Kant, et en simplifiant les choses, à un jugement à vocation universelle : quand je dis qu’un Picasso est de l’art, je ne dis pas seulement qu’il me plait à moi personnellement). Alors, bon, d’une part ce n’est pas une théorie avec laquelle je suis formellement d’accord, mais je vous passe ma justification personnelle. Reste qu’il faut garder en tête que ce n’est qu’une théorie parmi d’autres. Mais, d’une part, je crois, c’est ce que les "performances" artistiques tentent de contredire par le fait.
Mais d’autre part et surtout, n’est-ce pas justement la reproductibilité qui vient parer à ce problème de partage ? Bref, ne pourrait-on pas considérer que le parfum a pallié à un potentiel défaut du point de vue de la théorisation artistique par ce moyen ?
Malgré tout, reste que comme vous le soulignez, le parfum pose un problème parce qu’il est aussi (et peut-être d’abord) un objet à vendre. Mais c’est déjà le cas dans la peinture contemporaine, pour ne reprendre qu’un exemple admis. Est-ce que dire que la parfumerie est un art signifie que tous les parfums sont des œuvres d’art ? Certainement pas. La difficulté reste de trouver des critères de distinction entre les parfums artistiques et les parfums purement et simplement commerciaux. Et c’est je crois ce que l’on tente de faire ici, par la critique, malgré le gros problème d’un défaut de vocabulaire pour parler de la création olfactive.
Créer un parfum, ce n’est pas seulement mélanger quelques matières premières et reproduire ce mélange indéfiniment ; c’est aussi, parfois, construire quelque chose d’absolument nouveau (et c’est ce que défend Jicky ici même), et je ne vois pas ce que ce processus a à voir avec l’industriel. La création du parfum, a minima, est d’abord une "chose mentale", et j’ai vraiment du mal à voir ici une différence axiologique avec la création musicale, par exemple.
Un dernier point à ce trop long message : je ne cherche pas du tout à trancher le débat, ni à vous prouver que vous avez tort, ou que quelqu’un pourrait avoir raison. Je veux juste montrer qu’il y a matière à débat, et c’est une bonne chose, parce que c’est un tel débat qui nous permettra de déterminer des critères d’appréciation du parfum, même si ceux-ci ne sont pas figés ou absolus.
Et la question du positionnement marketing est en effet aussi un problème à garder à l’esprit quand on réfléchit à ces problèmes. Opium était notamment un des premiers parfums ouvertement positionné dans un prix bien au-delà de sa valeur marchande. C’est le cas de nombreux tableaux, notamment dans le marché de l’art actuel, mais déjà au début du Cinquecento qui constitue un tournant (Filippino Lippi s’enrichit par l’art alors même que son père, Filippo Lippi, vit dans l’indigence seulement quelques décennies auparavant). Est-ce que cela enlève à leur valeur artistique ? Je ne crois pas, mais on peut y réfléchir. Est-ce que le marché pose un problème supplémentaire de discrimination de l’œuvre d’art ? Certainement.
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par Galate, le 10 mai 2018 à 12:15
Chère Belle du Seigneur, le débat sur l’art est toujours touffu, néanmoins Kant me semble avoir répondu depuis bien longtemps à la question. Et pour répondre à votre interrogation, non, la littérature n’est pas du tout un art et ne l’a jamais été, Zola, Morand ou Proust ne sont pas des artistes, sauf dans le langage courant . Il leur manque la dimension esthétique de l’art.
Et si j’ai ajouté "à la rigueur" c’est parce qu’outre le fait que le Droit ne reconnaisse pas la qualité d’œuvre d’art à un parfum, il lui dénie aussi la protection dont bénéficient les auteurs grâce à la propriété intellectuelle :
"Mais, s’agissant des "œuvres olfactives", la Cour précise que "la fragrance d’un parfum, qui, hors son procédé d’élaboration, lequel n’est pas lui-même une œuvre de l’esprit, ne revêt pas une forme présentant cette caractéristique, ne peut dès lors bénéficier de la protection par le droit d’auteur."
« La fragrance d’un parfum, qui procède de la simple mise en œuvre d’un savoir-faire ne constitue pas la création d’une forme d’expression pouvant bénéficier de la protection des œuvres de l’esprit par le droit d’auteur". Confirmé d’ailleurs par la CJCE.
Le parfum n’est donc ni une œuvre d’art, ni même une œuvre de l’esprit :).
Absence d’esthétique, de matérialité, non reproductibilité etc..
Paradoxalement le flacon est mieux protégé que l’effluve.
Raison pour laquelle j’ai utilisé le mot "semi-artisanal" car l’artisanat, qui consiste en la mise en œuvre d’un savoir-faire, me semble mieux correspondre à la parfumerie.
Le parfum est une oeuvre, oui, mais pas d’art.
Considérer le parfum comme un art reviendrait à considérer les recettes de cuisine également comme de l’art. Un chef associant la saveur du yuzu à celle de la sole deviendrait donc un artiste, nous privant ainsi du droit de déguster cette association de saveurs en la reproduisant chez nous. Pareil pour le kebab, un pavlova, une blanquette... Et le Droit a jugé qu’une recette ne pouvait être considérée comme une oeuvre malgré sa matérialité et sa forme plastique.
Le parfum est une formule chimique,donc tout comme les formules mathématiques, aucune protection juridique.
Il n’en reste pas moins que les nez sont comme les chefs : de très grands associateurs pour le plus grand plaisir de nos sens.
La philosophie et le droit étant convergents, sans doute peut-on leur accorder néanmoins d’être des artisans d’art :’).
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par Belle du seigneur, le 10 mai 2018 à 14:13
Ah. La littérature n’est pas de l’art. Comment justifiez-vous ceci...? Vous dites "il leur manque la dimension esthétique" : que signifie esthétique pour vous ?
Si la littérature n’est pas de l’art, alors la musique est-elle un art ? Qu’est-ce qui est un art mis à part la peinture ?
Quant à Kant, s’il avait "réglé" la question, il y a beaucoup de personnes (philosophes compris) depuis lors qui trouvent que ça n’est pas satisfaisant. Mais on peut juste dire qu’ils sont idiots, qu’ils n’ont visiblement rien compris. La philosophie esthétique n’est donc pas (et heureusement !) la philosophie kantienne. Les philosophes ne convergent pas du tout entre eux. Alors je ne vois pas comment ils pourraient converger avec le droit.
Et donc, la question du droit. Les mœurs évoluent, le jugement avec, et le droit finit par changer (ou pas, d’ailleurs). Pour ne prendre que l’art que vous semblez avoir admis comme tel, la peinture, avant la période que j’ai évoquée dans mon précédant message (au tournant du Quattrocento), le peintre n’était lui-même qu’un artisan. Platon aurait dit : un pâle copieur d’une copie de l’artisan. Platon et le droit convergeaient donc. Et pourtant la peinture est maintenant considéré comme un art. Il aura fallu, pour cela, une longue et complexe évolution de réflexion, un développement des discours des peintres eux-mêmes (Alberti, de Vinci...) puis la création d’institutions.
Le droit signifie quelque chose par rapport à l’histoire des mœurs, mais il ne doit pas être un argument d’autorité pour la réflexion. Pour être un peu plus choquante, l’esclavage a longtemps été autorisé par le droit. Le droit n’est pas le fin mot de l’histoire.
Le parfum est une formule chimique. La peinture c’est une association de couleurs. La musique, des notes écrites sur un papier.
Peut-être les nez sont-ils comme de grands chefs, et peut-être sont-ils simplement des artisans. Et peu d’ailleurs se décrètent eux-mêmes artistes. Néanmoins, ce n’est pas le droit, ni un philosophe, ni vous, ni moi, qui allons régler la question.
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par Galate, le 10 mai 2018 à 18:49
Belle du Seigneur ce n’est pas parce que le Droit n’abonde pas dans votre sens qu’il suffit de l’écarter d’un revers de main ^^. Je ne comprends pas bien votre argument concernant l’esclavage , car au contraire le droit a défini l’esclavage, d’abord pour l’autoriser, puis pour l’interdire, comme il l’a fait pour le servage, et comme il continue de la faire pour l’esclavage moderne. Le droit n’a pas modifié la définition de l’esclavage, il en a simplement modifié la sanction.
Aucun pays n’ayant appliqué la protection des droits d’auteur ou même celle des brevets au parfum, il y a une réelle unanimité mondiale pour ne pas considérer le parfum comme une œuvre d’art. Dont acte.
Mais cela n’exclut bien sûr pas qu’un jour on crée une législation particulière pour protéger un parfum.
Quant à la peinture, c’est bien l’évolution des techniques picturales ainsi que la découverte de la perspective qui lui donnèrent ses lettres de noblesse et non des réflexions philosophiques ou le développement d’institutions. Les peintures antiques relevaient plus du peintre en bâtiment (proportions approximatives, aucune perspective, coups de pinceaux enfantins etc....), la Renaissance a bouleversé tout cela grâce à une maîtrise technique totalement inédite auparavant.
A l’inverse , la sculpture a toujours été considérée comme un art depuis les Grecs et ce sans discontinuer. Socrate était d’ailleurs fils de sculpteur, et ce n’est pas un hasard si les noms des sculpteurs antiques sont parvenus jusqu’à nous, mais pas ceux des peintres. Question de complexité, de technicité, de beauté, d’intemporalité, de perfection, d universalité.
Quant à la convergence que vous avancez entre Platon et le Droit de son époque , je doute que le Droit grec antique ait traité de l’art ^^. Et je vous invite à relire attentivement Platon:il a parfaitement défini l’art, comme une émotion esthétique flattant les sens et trompant les Hommes dans leur recherche du Beau, lequel ne peut être que vérité philosophique alors que l’art est trompeur. Cette définition est assez juste. L’art est un sophisme et Platon n’aimait pas les sophistes.
Et les Beaux Arts sont les beaux arts :dessin peinture, sculpture, musique, poésie etc... Mais pas la littérature, c’est étonnant d’ailleurs que vous la considériez comme un art. Je ne pense pas que les écrivains se soient jamais considérés comme des artistes.
Sauf si l’art est pris dans sa définition du langage commun, auquel cas la littérature rejoint les arts de la table, les arts décoratifs, les arts appliqués, l’art de la rhétorique, l’art du tricot, etc. Car il paraît que tout est art de nos jours : d’un vagin géant dans les jardins de Versailles à une bite dessinée sur un mur belge, en passant par un neuneu qui s’enferme d’un caillou. Et j’en passe.
Voilà, les 3 heures de dissertation sont écoulées, posez vos stylos, il est temps de ramasser les copies !
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par Belle du seigneur, le 10 mai 2018 à 20:46
Merci pour cette dernière phrase, c’est vraiment agréable de me laisser répondre.
Je n’écarte pas du tout le droit d’un revers de la main : je dis juste que vous l’avez utilisé un peu comme un argument d’autorité ("si le droit dit ça, c’est que c’est vrai"). Le droit n’a peut-être pas modifié la définition de l’esclavage, je n’en sais rien à vrai dire. Par contre, le droit a bien modifié la reconnaissance du peintre au cours du temps. On ne peut donc pas dire que le droit soit un argument pour déterminer si telle ou telle chose est un art, parce que la reconnaissance des arts a évolué dans le temps. Mais effectivement le fait que le droit ne considère pas que le parfum soit un art signifie quelque chose dans les mentalités en général.
Ce que je veux dire, même si ce n’est visiblement pas du tout clair, c’est que donner une définition de l’art n’est pas si facile que vous semblez inlassablement le répéter. Je vous ai demandé votre définition de l’esthétique, pour clarifier les choses, parce que je ne comprends pas votre critère.
Par ailleurs je n’ai nulle part affirmé que la littérature était un art dans cette conversation car qui suis-je pour le faire ? Ni pour la parfumerie, ni pour quoi que ce soit d’autre en fait.
Donc l’art est selon vous les Beaux Arts. Bon, déjà, ce n’est pas la définition de tout le monde à présent. Ce n’est pas si évident que ça.
Et c’est par ailleurs une tromperie (je vous remercie pour votre conseil de relecture, il me semble que ce que j’ai dit sur Platon était plutôt juste, et effectivement il donne une définition de l’art comme tromperie basée justement sur le fait, comme je l’écrivais, qu’il s’agit de la copie d’une copie de l’Idée. Et vous, vous y croyez donc, au ciel des Idées ? Chouette. Tout ce que je souligne, c’est que la définition de l’art a changé avec les philosophes, alors pourquoi choisir la définition de Platon plutôt que celle d’un autre ?
Enfin, je ne parlais pas de Platon et du droit de son époque, mais de la philosophie platonicienne et du droit antérieur à la Renaissance.)
Voilà ce que j’essaye de savoir, en fait, pour pouvoir discuter avec vous sur le premier message auquel j’ai répondu, où vous avanciez des thèses pour justifier que la parfumerie ne saurait être considérée comme un art, et j’aurais vraiment aimé que ça puisse être une vraie dissertation en fait, où l’on se demanderait : qu’est-ce que la beauté ? La perfection ? Au lieu de faire comme si ces notions étaient évidentes et anhistoriques.
Par exemple, si le problème du parfum est d’être trop fuyant, volatil, que dire du jazz et de ses improvisations ? De même, vous dites que le parfum ne peut pas être un art parce qu’il est reproductible et susceptible d’être diffusé, or la poésie et la musique (qui sont donc selon vous des arts, faisant partie des Beaux Arts)sont eux-mêmes reproductibles (CD, concerts, livres) et par conséquent susceptibles d’une diffusion. Pourrait-on donc affiner les critères ?
Aussi je crois (mais peut-être me trompé-je) que la "poésie" des Beaux-Arts ne se limite pas à la seule poésie mais s’élargit au théâtre et au roman, par exemple (je pense à Kundera ici, L’Art du Roman). Mais certes pas forcément toujours. Je pense juste que c’est pas mal d’en discuter. Encore une fois, je n’affirme pas que ce sont des arts.
Je ne savais pas que la peinture antique était équivalente à de la peinture en bâtiment. Par contre, a priori, ce n’est pas seulement le développement technique qui a permis à la peinture de devenir reconnue comme art. C’est aussi les discours des peintres eux-mêmes et l’évolution des idées. Mais la technique a en effet un rôle déterminant, parce que se basant sur la géométrie, le peintre peut asseoir son autorité sur une base solide. Du moins c’est ce que j’ai compris en lisant Marc Jimenez, Qu’est-ce que l’esthétique ? On peut en tout cas en retenir qu’il s’agit là d’une affaire complexe, un peu plus que d’une simple affaire technique. Enfin, ce n’est pas tellement le sujet ici, je suppose. Mais si la peinture a pu se développer pour atteindre le statut d’art, on peut imaginer que la parfumerie aussi. L’imaginer.
Ce n’est pas parce que l’art contemporain n’abonde dans votre sens que vous pouvez l’écarter d’un revers de main. Je n’aime pas non plus ce dont vous parlez, mais j’aime savoir pourquoi on peut les considérer comme des œuvres d’art. Je ne comprends pas pourquoi vous ne pouvez pas en discuter, et mettant vos certitudes en suspens. Discuter de ce qui fait l’art, le beau, etc. Et je ne comprends pas non plus où est le besoin ici de devenir vulgaire.
Mais visiblement discuter ne vous intéresse pas, ou bien je suis incompréhensible. Alors, désolée d’avoir repris un stylo confisqué.
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par Galate, le 11 mai 2018 à 01:36
La vulgarité n’est pas d’écrire qu’une bite décore un mur belge, c’est de prétendre que c’est de l’art comme le fait cet "artiste"sous prétexte que cela choque la ménagère. Et c’est là que la définition contemporaine de l’art dérape, lorsqu elle n’est plus une recherche de perfection et d’élévation mais qu’elle se vautre dans le sensationnalisme en se résumant à choquer. La superficialité de ce qu’on dénomme art aujourd’hui a été dénoncée par Banksy lui même lors d’une petite mise en scène qui démontrait parfaitement l’artificialité du statut d’art attribuée par des "experts" à des "oeuvres". Les usurpations artistiques de certaines manifestations ou performances font déjà suffisamment l’objet de moult littératures pour qu’il ne soit pas besoin de s’étendre sur le sujet de l’art contemporain. Je doute que la chatte de Robertis, lorsqu’elle s’expose au Louvre, soit de l’art.
Quant au Droit régissant les arts, sous Platon comme avant la Renaissance, je ne vois toujours pas de quoi vous parlez.
S’agissant des philosophes, Platon, Kant, Hegel, Schoppenhauer et bien d’autres ont donné des définitions assez concordantes de l’art malgré les siècles qui les séparent pour que la persistance de leurs critères l’emporte sur les cogitations d’intellectuels contemporains et leur redéfinition très opportuniste de l’art.
C’est d’ailleurs un sujet du bac philo plus qu’éculé, et la réponse bateau en 3 parties thèse /antithèse /synthèse, typique de l’enseignement à la Française reste un exercice purement scolaire qui ne donne qu’une seule conclusion , elle aussi bateau, depuis des générations : 1) la notion d’art est subjective, 2) le beau est subjectif . Je plains au passage les profs de philo qui chaque année et sur le même sujet lisent les mêmes conclusions formatées lors des épreuves du bac.
Et je ne vois pas très bien pourquoi ce type de raisonnement, très franco-français , aurait plus de pertinence qu’une analyse juridique pleinement partagée par tous les pays.
Il y a 2 acceptions du mot "art", l’une classique et intemporelle , peu ou prou les 9 muses grecques, le Grec ayant aussi donné le mot "esthétique", et l’autre, qui appartient au langage commun.
Dans cette dernière acception les arts sont pléthore : art de l’équitation, art de la guerre, art de vivre, art de ceci, art de cela. On y trouve donc des chanteurs qualifiés d’artistes quand bien même ils ne sont qu’interprètes et n’ont jamais créé le moindre texte ou la moindre mélodie. Et un tas d’arts qualifiés comme tels au cours des siècles ont disparu de la circulation.
Raison pour laquelle je préfère m’abstraire de toute définition qui ne serait pas classique.
Et pour conclure sur le parfum :
> Aucun philosophe n’a jamais considéré le parfum comme un art, et ce alors que les effluves faisaient pourtant pleinement parti de l’exercice d’un culte sacré. Il y a sans doute une raison.
>Aucun classique n’a jamais considéré le parfum comme un art,
> Aucune loi ne protège le parfum comme un art.
Il est donc rationnel de penser que le parfum n’est pas un art.
Bonne nuit à tous :)
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par narcissenoirendeuillée, le 11 mai 2018 à 05:47
Si c’est tout ce que vous avez trouvé pour "revitaliser" les forums, ça ne va pas le faire comme vous dites si bien en "franco-français" d’aujourd’hui : votre échange est trop ennuyeux et Galate fait preuve de bien trop de mauvaise foi. Pour démontrer quoi ? Que les parfums de niche sont trop chers ? S’il n’y avait que les parfums de niche pour ètre trop chers en France, la vie de tous les jours serait idyllique ! Allez, sus aux colognes du Mont St Michel ! Bonne journée à tous.
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par Galate, le 11 mai 2018 à 08:38
Vous n’êtes pas obligé de lire de nos échanges Narcissenoire s’ils vous incommodent.
Et si le site était moribond peut-être est-ce en raison du ton compassé, poussiéreux , voire lénifiant de certains intervenants, d’un parisianisme échevelé, et d’une incapacité totale à argumenter dès qu’il s’agit de chiffres et d’économie.
Vous me trouvez de mauvaise foi ? Soit, mais alors argumentez.
par nezzen, le 21 mai 2018 à 20:01
hello,
un petit lien en passant https://www.youtube.com/watch?v=e2yHlSGo9cE
"...la composition des parfums est l’art abstrait par excellence d’où sa difficile intelligence mais c’est aussi par excellence l’art des proportions heureuses d’où extrême jouissance intellectuelle qu’il procure à tous ceux qui savent ainsi l’apprécier mais combien aussi à celui qui a appris à le pratiquer ...".
retour aux sources pour moi, tchin-tchin Michel
bisous parfumés à toutes & tous
peace
par Celine Ellena, le 13 avril 2018 à 16:34
Bonjour a tous et bonjour a toi Jeanne. Je viens musarder ici en tant que nez et collaboratrice de la super revue NEZ ...ah ! Le prix d’un parfum....a partir de quel moment il depasse les bornes ???
Nous sommes au coeur dun debat de societe qui reflète les preocupation du CONSOMMATEUR .... et qui se resume a son besoin et a sa recherche de la performance ! Performance que l’on voit partout dans les chiffres et les messages quotidiens vehiculés par la publicité : ma voiture, mes vacances , ma vie, mon maquillage et mon parfum doivent etre performant ....on en oublierait presque l’emotion !...qui n’ a pas de prix ?? Je plaisante sur ce dernier point. Mais en meme temps nous regardons les parfums à travers ce miroir deformant de la performance, et dont le moyen d’analyse, d’evaluation et de jugement est l’argent : combien ça coûte, chaque morceau, chaque partie du tout ? Des chiffres concret pour apprecier une histoire éphemère, invisible et abstraite qu’est le parfum... et dans ce cas tous les malentendus sont possibles et les abus aussi !!! Je comprends la difficultés de juger si un parfum vaut ou pas tout cet argent....mais finalement je ne suis pas certaine que cela soit si important...le temps fait son oeuvre et l’exprerience m’a souvent montré que les parfums trop chers et crées sur du vent ont une vie tres tres courte !!! :-) ....jai toujours fait davantage confiance au public et aux amateurs éclairés qu’aux marketeurs et aux oportunistes avides de gains rapides....belle soiree et merci Jeanne pour ce texte magnifique sur le beau parfum d’Isabelle :-)))
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par Galate, le 13 avril 2018 à 19:01
Le client jugera effectivement, mais tellement de beaux parfums sont tombés dans l’oubli au profit de choses transparentes, tellement de parfums sortent maintenant chaque année à une cadence jamais vue avant d’être aussitôt discontinués, surtout dans les niches, qu’on ne peut que constater l’emprise du marketing, et donc celle du vide, sur l’art.
On a vraiment l’impression que ce sont les marques qui génèrent un consumérisme effréné à grand renfort d’études marketing et de dissection du client, de ses pulsions, de ses frustrations, de son besoin de représentation (moi, moi, moi) .
Entre la propulsion artificielle de niches au rang de "haut de gamme" par des créateurs surtout pressés d’empocher le pactole à la revente, et le lavage de cerveau publicitaire qui martèle que oui, cette daube est faite pour toi la femme sensuelle, libre et sûre d’elle qui brise les codes en mode rebelle (mais qui veut quand même séduire le mâle en mode tradi hein^^), il est assez sain de se demander ce que l’on paie vraiment : un savoir-faire, un art, ou l’image qu’on voudrait avoir de soi ?
Et la question de ne se posait pas avec Ernest Beaux ou Jacques Polge.
C’est assez étrange d’ailleurs car le même phénomène s’applique à l’art pictural : thésaurisation, blabla des médias pour faire monter la cote.
Des constructions artificielles.
Mais les arbres ne montent pas jusqu’à ciel.
(Désolée mais je crois que les grèves Sncf ont un impact désastreux sur mon équilibre mental :’). Vivement les vacances.)
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par narcissenoirendeuillée, le 20 avril 2018 à 03:07
Bonne nuit ! Je suis tout à fait d’accord avec Galate et son allusion aux còtes manipulées à outrance des oeuvres picturales est pertinente. Et croyez bien que vos efforts pour faire connaìtre et apprécier la parfumerie de niche qui vous plait concourent à promouvoir la "niche opportuniste" et mème tout le mainstream que vous détestez tant.
par Le Nez Bavard, le 7 mai 2018 à 20:51
Bonsoir Galate,
Pardon, mais vous persistez à vouloir tout mélanger. À ma connaissance, Naomi Goodsir n’est pas encore une maison centenaire comme c’est déjà le cas pour Guerlain, bientôt pour Chanel et dans quelques temps pour Dior. Trois maisons qui, comme vous le rappelez bien justement, étaient indépendantes, au début. Je crois pouvoir dire, sans trop prendre de risques, que "les débuts" de ces petits joueurs sont désormais bien passés et que la notoriété, la taille et les moyens de ceux-ci n’ont donc absolument plus rien à voir avec une petite maison australienne qui a sorti son premier parfum en 2012.
Si votre emportement sur les prétentions financières de la niche et des grandes marques est justifié, votre entêtement à ne pas vouloir faire la nuance entre différents acteurs discrédite votre propos.
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par Galate, le 8 mai 2018 à 18:29
Bonsoir Nezbavard, rien ne justifie un tel prix venant d’une obscure maison sans renommée et c’est dommage que vous n’ayez pas plus d’esprit critique, qui plus est sans avancer d’arguments chiffrés ^^.
Ce genre de marques surfent sur les analyses marketing, toutes convergentes depuis des années, qui décrivent le même phénomène : une baisse globale du volume des ventes, mais une progression vertigineuse des ventes de parfums à plus de 100 euros le flacon pour conforter la vanité d’une clientèle qui veut se différencier.
Je ne vais pas rappeler l’effet Velben, mais juste les données économiques de base :
"Plus c’est cher, mieux ça se vend. Comme si le prix contribuait à légitimer le produit. C’est en effet le segment des parfums à plus de 100 euros qui connait la plus forte croissance : au premier semestre 2015, les jus achetés plus de 100 euros représentaient 6% des unités vendues sur les féminins (c’était seulement 1% en 2011) et progressent de 16% en unité et même 26% pour les masculins !" Magazine Challenges décembre 2015.
" Le marché reste cependant en fort repli en volume, avec un recul de 4,2% tandis qu’il est parvenu à se maintenir en valeur grâce à des hausses de prix (+3,8% en moyenne) ainsi qu’à une évolution du "mix" vers des parfums très haut de gamme.
"Les flacons vendus à plus de 100 euros la bouteille et qui représentent environ 8% des ventes du circuit sélectif, ont ainsi vu leurs ventes grimper de 35% l’an dernier, en valeur comme en volume." Les Echos janvier 2015.
Mais peut être pourriez vous étayer votre point de vue de manière rationnelle, avec des données fiables et autre chose que votre sentiment ?
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par Loblue, le 8 mai 2018 à 19:15
Bonsoir Galate,
Mais êtes vous au moins allée sentir les parfums que proposent "cette obscure marque" comme vous le dites de manière si obligeante ? Car on peut parler prix, marché comme vous le faites si bien...mais ce sentiment, cette émotion, ou même ce rejet !, que procure une flagrance et dont parlait précisément la critique concernant Nuit de Bakélite, et à laquelle vous ne répondez que par votre analyse personnelle sur les manipulations marketings dont nous serions les victimes aveugles et mal informées ? Vous en pensez quoi ? Car c’est également le propos non ?
A cet égard, je suis également curieuse de savoir ce que vous pensez de la marque de niche Parfum d’Empire qui vend ses flacons de Tabac Tabou et Musk Tonkin de 50 ml à 160 euros... Pour eux aussi rien ne justifient un tel prix selon vous ?
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par Galate, le 8 mai 2018 à 22:01
Loblue, d’une part le début de la conversation ne portait pas sur l effluve mais sur son prix donc évitons de nous égarer , d’autre part vous avez sans doute mal compris car il ne s’agit pas de mon analyse personnelle mais de celle des professionnels du secteur dont j’ai mis les références pour qu’elles soient lues.
En matière de prix de revient le sentiment n’a pas sa place,ce n’est rien de plus qu’un tableau excel à 2 colonnes.
Quand bien même les ingrédients représenteraient 20% du prix de revient, ça fait cher du flaconnage.
Bref, je conçois qu’on ne soit pas d’accord avec moi, mais encore faut-il argumenter avec des éléments probants.
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par Loblue, le 10 mai 2018 à 22:30
Bonsoir Galate,
Mon propos était précisément et volontairement de revenir sur le chemin de la qualité du parfum, de la démarche créative ayant abouti à proposer cette flagrance. Je ne m’égarais donc pas. Je trouve en effet artificiel de ne parler que de prix sans parler de la qualité de l’objet lui-même, du processus intellectuel et sensible, des essais, des échanges créatifs et esthétiques qui ont présidé au choix final et qui se sentent au nez. Passer sous silence cet élément ou l’écarter d’un revers de main me paraît être un manque dans l’analyse. C’est un peu comme juger un restaurant sur la base des seuls prix affichés en faisant uniquement l’analyse du prix des matières premières, des ingrédient utilisés, de l’apparat des tables et des décorations sans avoir goûter aux plats, au savoir-faire et au génie du chef ! La critique sur la base du seul prix de revient me paraît tronquée et réductrice pour rendre compte de manière complète de la valeur de l’objet dont on parle et pouvoir ensuite affirmer que l’on se moque du monde. Par ailleurs, quel que soit les qualités d’une analyse des professionnels du secteur, et que la plupart des lecteurs d’auparfum connaissaient, elles restent une synthèse, une vue globale. On ne peut donc la plaquer sans nuances aux prix pratiqués par une maison de parfum, qui est d’ailleurs loin d’être la plus chère du marché ! Je ne nie pas l’existence d’un positionnement et la cherté du flacon. Toutefois, un certain nombre de contributeurs ont je crois essayé d’expliquer que les petites maisons n’ont pas le même accès aux marchés que les grands groupes, que leurs coûts d’achat, de fabrication, de distribution sont beaucoup plus élevés, à chaque niveau, avec la nécessité de faire un minimum de marge pour vivre et envisager les projets futurs compte tenu de leur clientèle réelle. Mais solliciter la production du bilan, tout en sachant que nous ne sommes pas en mesure de l’obtenir, pour que vous consentiez seulement un peu à nuancer vos propos ou à accorder du crédit aux propos des autres me paraît intellectuellement excessif. Enfin, oui, le parfum est éminemment sentiment, ressenti, choc esthétique et sensation, et le jugement d’un jus comme Nuit de Bakélite ne me paraît pas pouvoir être réduit à un prix de revient.
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par Galate, le 11 mai 2018 à 00:46
Bonsoir Lolblue, des faits, des chiffres, et rien d’autre.
La comparaison avec la cuisine est pertinente, mais votre conclusion ne l’est pas.
Un plat est une somme d’ingrédients, qui se chiffrent, c’est un élément objectif , aimer ce plat ou ne pas l’aimer en revanche reste une affaire de goût et demeure totalement subjectif. Vous considérez ce parfum comme une réussite. Très bien. Nous voilà bien avancés^^
Quant aux personne qui tentent de justifier ce prix , je note qu’elles ne mentionnent pas de taux de marge, restent dans des considérations vagues et elliptiques mais se gardent bien d’avancer des éléments chiffrés pour étayer leur propos, ce qui rend ce dernier inaudible. "Le coût de la distribution est plus élevé" : ok, mais de combien ? Le double ? Le triple ? Quel ordre de grandeur ?
Quelqu’un a une idée de la structure de coûts et de la décomposition du prix d’un parfum de niche ? Si oui, pourquoi ne se déclare-t-il pas ? Si non, comment défendre légitimement un tel prix, sur la base de quoi ?
Le discours des directrices artistiques et des directeurs de la communication autour du parfum est rarement celui des directeurs financiers :).
Un parfum c’est un coût et un espoir bien légitime de profit.
Que les petites maisons de parfum ne bénéficient pas des économies d’échelle et de la capacité de négociation d’une grande maison est une évidence et je ne l’ai jamais contesté. C’est l’ampleur de la différence entre le prix de revient et le prix de vente que je conteste.
Et vu qu’aucune analyse économique ne montre le bout de son nez sur le sujet, non seulement on n’avance pas mais c’est presque suspect.
par Le Nez Bavard, le 11 mai 2018 à 15:04
Bonjour Galate,
Je ne crois pas avoir donné un "sentiment" dans mon précédent commentaire, mais bien des faits : Guerlain est centenaire, n’est plus indépendante (puisque détenue en majorité par le groupe LVMH), est largement plus connue que Naomi Goodsir. Vos arguments chiffrés (de 2015) sont donc très intéressants, mais je ne vois pas en quoi ils viennent remettre en question les éléments établis ci-dessus.
En revanche, votre analyse de Naomi Goodsir comme celle "d’une obscure maison sans renommée" apparaît en regard comme toute subjective.
"Rien ne justifie un tel prix" : Qu’en savez-vous ? N’est-ce pas très subjectif comme affirmation ?
"Ce genre de marque surfent sur les analyses marketing" : Vous ne travaillez pas chez Naomi Goodsir, et moi non plus au passage. Donc vous n’en savez rien.
Je peux en revanche vous répéter un certain nombre de choses qui ont déjà été dites. Je m’excuse par avance, je n’aurais pas beaucoup de chiffres de 2015 à vous citer, je préfère construire des phrases par moi-même sans les sortir de leur contexte.
Naomi Goodsir est une marque indépendante. N’ayant pas de réseau de distribution ultra-développé, elle ne fait pas produire les quantités de concentrés qui lui permettent d’accéder à des économies d’échelles importantes. 1kg de concentré lui coûte donc globalement plus cher à fabriquer qu’une marque grand public.
Ce point est valable pour le concentré mais aussi pour le packaging, le conditionnement du parfum ou encore l’échantillonnage
L’absence de dépenses pour une égérie ou un service marketing ne permettent pas de compenser les coûts auxquels doivent faire face les marques indépendantes, d’autant plus que des dépenses de communication et les activités commerciales doivent être assurées quoi qu’il arrive pour donner une chance à l’entreprise de vendre ses produits !
J’avance ces faits par expérience et pour avoir eu l’occasion de discuter avec plusieurs marques du secteur. Vous êtes libre de ne pas me croire sur parole, ce que je peux comprendre. En revanche, peut-être pourriez-vous respecter un peu plus vos interlocuteurs en évitant de leur expliquer comment fonctionne un secteur qu’ils connaissent au moins aussi bien que vous.
par Patrice, le 12 mai 2018 à 10:23
Bonjour Galate,
Je vous trouve très péremptoire avec vos arguments chiffrés et vos données qui diluent le propos contrairement à ce que vous supposez (car selon vous, ces chiffres sont des données irréfutables et fiables).
Commençons par la fin si vous le voulez bien. Par la fin de votre commentaire je veux dire : "peut être pourriez vous étayer votre point de vue de manière rationnelle, avec des données fiables et autre chose que votre sentiment ?"
Tout d’abord, sur Auparfum on ne juge pas le prix et tout le reste autour d’un parfum, mais avant-tout son "jus". Sa conception olfactive intrinsèque. C’est pourquoi c’est un site de passionnés et non d’économistes ou de vente en ligne. Mais si débat sur le prix il y a, alors soit ! Décortiquons, essayons de comprendre, analysons... et surtout de façon rationnelle. Je ne dis pas que le prix de vente des parfums n’a jamais été abordé sur Auparfum, car il nous est déjà arrivés de dénoncer des Dior à 300€ les 3mL ou d’autres dérives. Seulement, à chaque fois cela est fait lorsque c’est légitime, et jamais dans l’excès et l’acharnement comme vous le faites ici. Car au final, on sait pertinemment que ces parfums ne nous sont pas destinés (je parle de personnes aux revenus dans la moyenne disons) et ce ne sont pas nos commentaires ici qui changeront quelque chose : il y aura toujours des gens pour acheter des choses hors de prix en pensant que c’est le nombre de zéros sur l’étiquette qui reflète la préciosité et la qualité du produit. De toute façon, la plupart du temps, ces produits sont sans intérêt olfactif majeur. D’ailleurs, à ce prix là, pourquoi prendre des risques ? Ce serait bête !
Et puis à côté de ça, il y a les marques qui affichent des prix certes plus élevés que la moyenne, ou du moins plus élevés que les prix auxquels on a été habitués, mais qui sont pourtant bien plus justifiés. Nezbavard l’explique très bien plus bas ! Prise de risque, développements longs et coûteux, matières onéreuses employées en grandes quantités... Tout cela pour proposer un produit novateur, artistique, qui ne va pas dans le sens de la parfumerie de consommation mais plutôt dans le sens de la parfumerie d’auteur que nous défendons tous ici. Alors si ne vous êtes pas sensible à cette approche plus intellectuelle et artisanale, plus humaine en somme, de la parfumerie ce n’est pas un mal et je ne vous le reprocherai pas. Mais cessez de vous acharner sur cette marque qui laisse apparaitre comme une forme d’espoir dans le paysage bien malmené de la parfumerie actuelle. Enfin, ne prenez pas vos airs d’économistes pour avancer vos "rien ne justifie un tel prix" car, même si vous l’êtes (admettons, je n’en sait rien après tout !) sachez qu’à moins que vous soyez consultant financier dans l’industrie du parfum, il vous sera difficile d’affirmer de telles suppositions. Le domaine du parfum est très disparate et inégale, comme bien d’autres évidemment. Donc revoyez quelque peu ce que vous avancez, car c’est tout de même gonflé de vous voir écrire que " c’est dommage que vous n’ayez pas plus d’esprit critique" en parlant de Nezbavard, qui est sans doute l’une des personnes les mieux placées sur Auparfum pour expliquer que oui, vous avez vos raisons de râler, mais non, vous avez tort lorsque vous dites que "RIEN ne justifie un tel prix" car énormément de critères propre à la parfumerie, mais en plus propres à la parfumerie de niche, et je dirais même plus : propres aux petites marques de niche indépendantes, entrent en compte et que des principes d’économie de base généraux et des chiffres de 2015 sortis d’un magazine ne peuvent rien expliquer.
Et puis je viens de retourner voir le prix du flacon, on parle de 125€ les 50mL. Donc franchement... Il y a tellement d’autres marques qui vont plus loin et de façon plus sournoise encore. Car, cher Galate, vous devriez bien plus vous interroger sur le prix et la valeur de votre flacon de grande marque à 110€ les 100mL que sur celui de Nuit de Bakélite à 125€ les 50mL !
J’ai beaucoup trop écrit d’un coup, vous m’excuserez pour les fautes d’rthographe mais je n’ai pas le courage de relire et de réorganiser ma pensée. Moi aussi les grèves de train ça m’atteint physicomentalement !
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par Galate, le 12 mai 2018 à 13:54
Cher Patrice, je ne me pose aucune question pour Vol de nuit, Mitsouko ou le numéro 19.
Mais puisqu’effectivement la finance ne semble pas être le fort du site, et pour en finir avec ce débat où je suis la seule à avancer des chiffres (désolée mais j’ai un esprit très très abscisse/ordonnée), je rappelle juste que le New York intense de Nicolaï en 100 ml se vend 165 euros et sa vanille tonka edp en 100 ml se vend 148 euros. Et non 250 euros les 100 ml. Peut-être fait-elle de la daube avec des ingrédients de seconde zone.
Mais moi je crois qu’elle respecte le client et sait positionner ses parfums au juste prix sans tomber dans l’imposture du designer qui a besoin des profits juteux du parfum pour financer sa mode.
Et pour ceux qui maîtrisent un peu les bases du fonctionnement d’une entreprise je les invite a regarder les bilans de Diptyque ou Francis Kurdidjian avant rachat : ce sont des taux de rentabilité de 20 à plus de 30%..... sachant qu’un taux de rentabilité de 7% est déjà très bien dans le monde normal :).
Je vous mets le lien, on ne sait jamais, peut-être que quelqu’un le lira avant de blablater que "oui mais non c’est pas comparable" etc... ^^
https://www.societe.com/bilan/diptyque-612043331201612311.html
https://www.societe.com/bilan/parfum-francis-kurkdjian-508343886201612311.html.
Vous m’excuserez ne de pas avoir celui de Naomi Goodsir, mais sa société n’est pas basée en France bien qu’elle en fasse les poches. (En plus d’avoir un tableur Excel à la place du cerveau, je suis cruelle, c’est moche hein ?).
Que des marques de parfums de niche s’écroulent, c’est normal, au niveau national 50% des entreprises créées disparaissent après 5 ans. Rien de spécifique à des difficultés qui seraient inhérentes au métier de parfumeur. Bien au contraire car celui-ci est plus porteur et plus juteux que le textile ou les hauts fourneaux par exemple, comme en témoigne le foisonnement des niches et des lancements multipliés par 20 en quelques années.
Les raisons de l’échec en sont toujours les mêmes : mauvais positionnement, mauvaise analyse du marché, et incompétence de gestion.
L’économie et la finance n’ont pas d’importance car on est dans le domaine du beau, de l’aaaaart ? Vraiment ?
De mémoire les parfums Annick Goutal ont licencié 80 salariés par manque de volume sur les chaînes de production. Baccarat vient d’être racheté par des Chinois. La parfumerie n’est pas hors-sol.
Un prix aussi élevé serait donc le fruit de l’innovation, de la créativité ...
Isabelle Michaud de Monsillage a innové avec les graines de céleri de son Eau de céleri, qui a reçu une récompense et qui a réitéré cette distinction avec Pays Dogon. Elle est son propre nez et n’a pas besoin de recourir à une maison de composition, c’est une jeune et vraie passionnée. Elle est vraiment en mode artisanne. Pourtant ses prix sont très raisonnables même avec les frais de port. Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Ses prix sont trop bas ? Ou parce qu’elle est québécoise lol ? Pourtant elle a fait l’ISIPCA contrairement à.... bref vous voyez quoi.
Pourquoi se concentrer toujours sur les mêmes nez, au point de justifier des prix injustifiables ?
Le parfum est un business très très très juteux, n’en déplaise à ceux qui le considèrent comme une activité éthérée, hors norme, et qui aurait ses lois propres.
Et puisque la finance, un bon positionnement prix, et une saine gestion sont sans importance, ne vous étonnez pas de voir une superbe niche avec un créateur talentueux être actuellement en liquidation. Prix trop hauts, manque de volume. Ça tue.
par Le Nez Bavard, le 12 mai 2018 à 11:54
Bon, et puisqu’on en est aux corrections et à l’exactitude des propos avancés, l’économiste que vous citer s’écrit Veblen et son effet s’écrit donc aussi Veblen (Vous l’avez écrit 2 fois Velben, dans 2 commentaires différents).
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par Galate, le 12 mai 2018 à 12:33
Je crois que "vous citer" prend un Z à la fin.
:’)
Mais c’est bien, vous avez au moins appris un concept économique. Vous progressez.
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par Patrice, le 12 mai 2018 à 12:43
Ahhh... quand on en vient à lancer des piques sur l’orthographe... ! C’est bien que c’est la fin. Allez, sans rancunes !
par Le Nez Bavard, le 12 mai 2018 à 12:56
Merci Galate, vous avez raison, j’ai fait une faute. Et vous aussi, nous sommes quittes. Je reviendrais vers vous si j’ai besoin de comprendre Smith ou Weber.
par Farnesiano, le 12 décembre 2017 à 21:02
Une fois de plus dans ma vie de perfumista, je reçois un flacon dont l’étiquette est collée légèrement de travers. C’est d’un chic ! D’un chic typique de la niche... C’est du fait maison, on va dire. Fragile, la bakélite, surtout collée la nuit ;-)
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par Vesper, le 12 décembre 2017 à 21:32
Ca doit être la dernière tendance, j’ai eu le cas avec un flacon des Exceptions de Mugler.
Un retour de flamme du grunge, j’imagine.
J’espère que ça leur passera. Je comprends que la niche doit se démarquer du mainstream, mais l’art pauvre ne m’a jamais vraiment parlé.
par FloraGardenia, le 13 septembre 2017 à 15:13
Enfin senti aujourd’hui au "Nez Insurgé" :) En tant que fana de tubéreuse, je l’attendais depuis août^^
Quelle étrangeté toute verte ! La première image qui s’est imposée à moi au départ c’est celle d’une belle salade verte croquante et humide^^ Oui, je sais, bizarre. Déception : impossible de reconnaître la tubéreuse. (La faute à celle de Lutens sans doute, qui aujourd’hui siège d’ailleurs à mon poignet) Juste beaucoup de verdeur. Après la "salade", surtout l’iris mais pas d’iris cosmétique comme j’aime : de la tige verte et un peu suave.
Naomi Goodsir ne m’aura pas ensorcelée avec cette création néanmoins étonnante. Et là où l’auteur de cette belle critique voit une sorcière gothique, j’y ai vu se dessiner un malicieux petit lutin vert, qui aura eu le mérite de me faire sourire à défaut de vouloir l’adopter :)
par simba, le 20 août 2017 à 09:53
Il faut espérer que le commentaire de ce monsieur soit bien définitif, comme il semble le sous-entendre : c’est la seconde fois depuis l’affaire de Mon Guerlain, en février dernier. J’avoue que les commentaires aigris gratuits me fatiguent.
Néanmoins, ces derniers mois, j’ai aussi pu avoir le sentiment que les connexions des auparfumistes se contentent, effectivement, d’indiquer le parfum porté du jour, sans aucune autre plus-value. Bien des fois, après avoir consulté mon magazine préféré, il m’ est arrivée de ressentir une légère frustration. Ce n’est sans-doute qu’une impression, mais au regard des années précédentes, je regrette le foisonnement des avis, des échanges qui animaient le site. C’est pourquoi, après vous avoir lu quotidiennement depuis plus de deux ans, j’ai décidé de surmonter ma timidité, pour tenter de préserver la flamme, comme le font si bien, avec tant de finesse, des auparfumistes tels que Euskalpyth, Anna, Adina76...
Je trouve que la grande valeur d’auparfum tient, entre autre, à ces échanges continus entre passionnés. Bon, je vous laisse, je m’en vais réfléchir à un avis à poster sur Bruise Violet !
Bon dimanche à tous
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par Tevic, le 6 octobre 2017 à 11:58
Bonjour Simba, moi j’ai l’impression que ces derniers temps, le site ressucite, les commentaires et échanges s’accumulent (après deux années de calme relatif), là aujourd’hui c’est comme si je retrouvais Auparfum de 2014. Super !
Quant aux commentaires négatifs laconiques, je pense que d’une certaine façon c’est naturel, il ne faut surtout pas les prendre personellement. Les gouts et les couleurs... Si cette personne trouve que ça sent les WC, c’est son ressenti. Moi par exemple je n’aime pas du tout "Terre" d’Hermès qui manque de finesse et est beaucoup trop ambré (depuis lors "Sauvage" l’a dépassé sur ce point), alors que l’équipe d’Auparfum adore Terre. Voilà, nos avis divergent c’est pas la fin du monde. Mais je ne me priverai pas de dire que Terre ne sent pas très bon.
D’un autre côté, un commentaire négatif est préférable à pas de commentaire du tout. Au moins ça peut amorcer des débats et in fine mener à des échanges constructifs.
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par ChrisB, le 15 octobre 2017 à 17:43
Bonsoir,
Je saisi la balle au vol pour donner mon sentiment sur le pourquoi du "calme relatif" concernant les échanges. Je fais partie de ceux qui ont découvert ce site il y a quelques années, mais n’y vient plus beaucoup depuis plusieurs mois. Pourquoi ? Quel intérêt de parler de parfums qu’on ne connait pas, et que l’on n’aura jamais l’occasion de sentir ? Je m’explique : regardez les dernières critiques. 90% de parfums ultra-confidentiels, que, à moins d’être ultra connaisseur et...parisien, il est impossible de tester. Je n’ai pas suivi l’affaire Mon Guerlain, reste que le nombre de commentaires a explosé.
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par simba, le 15 octobre 2017 à 19:50
Merci ChrisB,
Vous avez parfaitement raison de rappeler que tout le monde n’est pas Parisien ni ne possède une situation financière permettant l’accès aux prix très souvent exorbitants des parfums de niche.
En fait, ma remarque initiale s’adressait, en partie, aux commentateurs enthousiastes, lorsque la Box auparfumistes à été annoncée. Je m’attendais naïvement à une multiplication d’avis sur les sélections et, donc, à une redynamisation du site. J’ avais aussi oublié que tous n’ont pas forcément souscrit au concept.
Mais, au final, que reste-t-il ? Dans le mainstream, des parfums disparus, ou reformules, donc très souvent "enlaidis". Ou encore des clones de La bile est verte ? Il m’arrive assez souvent de me rendre dans des sépho ou autres, cherchant désespérément des parfums petits prix, oubliés, mais qui seraient des pépites bonnes à partager avec les auparfumistes. Mais c’est dur à trouver, y compris dans les nouveautés. Jeanne Doré l’a rappelé récemment : il semblerait qu’aujourd’hui la niche tende à présenter une créativité plus grande que la parfumerie qui se veut la plus accessible. C’ est dommage pour tout le monde, en fait. C’est pourquoi je comprends votre frustration. Mais je fais confiance aux autres auparfumistes pour leurs trouvailles et leurs connaissances pour accroître les miennes. Bonne soirée.
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par ChrisB, le 15 octobre 2017 à 20:26
En ce qui me concerne, il y a bien longtemps que j’ai cessé d’espérer trouver une pépite chez Sépho and co. Mes trouvailles se font sur internet, et malheureusement, toujours sur des sites étrangers. Quand je pense qu’il est impossible de trouver en France des pépites comme les parfums Jacques Bogart, Salvador Dali, Geoffrey Beene, Carolina Herrera.... Que de nombreux parfums oubliés sont disponibles à l’étranger mais introuvables ici. Je peux citer en vrac Moustache ou Globe de Rochas, Pour Homme de Balenciaga, Tumulte de Christian Lacroix, Horizon de Guy Laroche, le 3ème homme de Caron... J’ai reçu aujourd’hui le sublime Ungaro III pour.... 16 € le flacon de 100 ml !!!!!
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par Tamango, le 16 octobre 2017 à 17:19
Bonsoir ChrisB,
Pouvez-vous me citer quelques sites étrangers de vente de parfums sur internet que vous jugez vraiment fiables ? Je n’ai pas encore osé franchir le pas et votre avis pourrait franchement me guider dans mes choix.
Belle soirée.
Tamango
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par ChrisB, le 16 octobre 2017 à 21:24
Bonsoir,
Je commande depuis de nombreuses années sur FragranceX. J’en suis plus que satisfait. Des dizaines de commandes sans le moindre problème. Eu égard à des critiques lues ici et là, il faut savoir que ce n’est pas livré par La Poste ni en point relais (il faut donc être présent ou se faire livrer ailleurs...mes parents sont retraités lol), que la livraison est gratuite si on utilise le code FREE69, que le prix indiqué avant "mise au panier" ne tient pas compte des frais de douane ni de la réduction accordée au bons clients (sur votre panier vous aurez donc environ 30% en plus). Pour le reste, les prix sont vraiment intéressants, et surtout ce site est une mine en terme de parfums introuvables.
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par ChrisB, le 16 octobre 2017 à 21:25
Il y a aussi le site anglais Allbeauty. Un peu plus cher, moins de parfums oubliés, et surtout je n’ai pas commandé depuis plus d’un an.
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par DOMfromBE, le 17 octobre 2017 à 16:41
Je viens d’être livré en trois jours ouvrables par allbeauty chez qui j’ai commandé, samedi, Rose Turkia et Ambré Lumière de Molinard. La livraison était gratuite et ils m’ont coûté 185€, ce qui est bien plus intéressant que les 348€ du tarif "officiel"...
Je vois déjà quel usage je vais faire de ces deux nouveaux coups de coeur... La belle anglaise a croqué dans une pâtisserie et elle va se faire trousser par un féroce ottoman au creux de mon cou, pour un effet GGGRRRR......
;-)
par DOMfromBE, le 17 octobre 2017 à 05:50
Je suis aussi régulièrement client de fragrancex et je trouve que c’est d’autant mieux depuis qu’ils indiquent une TVA. On n’est plus exposés à l’arbitraire des taxes d’importation comme elles étaient encore pratiquées il y a deux ans environ.
En matière de code promo sur ce site, il y a aussi FSW (free shipping worldwide : quel que soit le montant, livraison gratuite, car free69 c’est pour un minimum de 69$).
On y trouve de très bonnes affaires à 50% des prix pratiqués en France et en Belgique, et parfois encore moins.
par rose de nuit , le 17 octobre 2017 à 05:28
Bonjour Tamango
J’ai déjà commandé sur allbeauty sans problème et la livraison est très rapide.
je ne connais pas fragrancex.. Par contre il existe également cosmétiques on Line. Je crois que ce site est basé en Espagne et les prix sont très attractifs. Je n’ai jamais eu aucun problème avec eux.
par nanachronique, le 24 septembre 2018 à 00:42
Coucou.
Pouvez vous me donner le nom de ces sites étrangers ? Merci d’avance
par DOMfromBE, le 17 octobre 2017 à 06:59
Là, je dois dire que c’est dans le mille !
Je suis arrivé vers 2011 et à l’époque les échanges étaient très fournis.
Auparfum a grandi, muri, évolué, mais l’ultraconfidentiel ne nécessite pas de forum, juste une table pour 4 personnes chez Ladurée... N’en déplaise aux parisiens, le commun des mortels doit se contenter du mainstream et de la vente en ligne, si on peut d’abord tester des échantillons ou des décantages. Les achats à l’aveugle étant trop dangereux.
;-)
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par Tamango, le 17 octobre 2017 à 17:49
Merci à toutes et tous pour vos suggestions. Je vais me laisser tenter par J’ai Osé de Guy Laroche, une vieille connaissance introuvable en France et dénichée sur fragrancex. Ce site est d’une tentation redoutable mais il doit être victime de son succès car beaucoup de parfums qui y sont référencés-notamment chez Estée Lauder- sont pour l’instant indisponibles. Affaire à suivre pour la provinciale non fortunée que je suis.
Belle soirée.
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par DOMfromBE, le 17 octobre 2017 à 18:19
Bonsoir Tamango,
Nous, comme vous le dites, les campagnards non fortunés, sommes bien plus nombreux que les bobos et les touristes... Je suis convaincu que nous sommes des utilisateurs très pointus et curieux. Et nous n’avons certainement pas à rougir devant les parisiens, qui ont tout au coin de leur rue, mais se contentent de suivre les "influences digitales", les moutons !
C’était ma perfidie du soir, dans un nuage savonneux de Rose Turkia... Un vrai doudou nouvellement découvert.
;-)
par S9, le 19 octobre 2017 à 07:51
Bonjour ChrisB Tamango et DOMfromBE
Je rejoins vos remarques sur le calme du site en lien avec le positionnement / mise en avant de marques confidentielles et/ou difficilement trouvables en province. D’autant plus que leur prix est trop souvent un frein pour beaucoup d’entre nous.
Je crois être une des plus anciennes à écrire des commentaires sur auparfum (depuis 2007) et c’est vrai que la disparition des piliers de ce site, notamment Opium et Jicky, nous manquent !
Dès que je suis de passage dans la capitale j’essaie de découvrir certaines fragrances présentées ici, mais franchement je suis rarement en extase devant un 100ml de parfumerie de niche vendu 250€ ... (dernière expérience : les Louis Vuitton).
Ca a même plutôt tendance à m’agacer, ce snobisme olfactif ...
Il y a effectivement des splendeurs jadis vendues en mainstream mais à présent délaissées, facilement trouvables sur le net, et souvent à des prix fort attractifs, qui mériteraient leur critique ici, et relancerait le débat et les avis !
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par rose de nuit , le 19 octobre 2017 à 08:46
Bonjour S9
Comme vous campagnarde et rarement dans notre belle capitale ! J’ai souvent suivi les avis donnés sur AU PARFUM qui m’ont permis de découvrir de beaux parfums. pas forcément hors de prix. Je suis d’accord avec votre idée de redécouverte de parfums oubliés ou alors de parfums peu chers et de qualité. Sur le site Fragrantica, je suis tombée sur un article intitulé Bargain Fragrances qui mérite d’être lu.
Affaire à suivre !
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par DOMfromBE, le 19 octobre 2017 à 09:28
C’est vrai que les échanges sur fragrantica sont assez nourris, surtout dans la version anglophone... J’en ai fait une habitude. La page en français est plus... Monotone. Mais de nombreux articles valent la peine. Et en matière d’actualités, c’est très à jour.
par euskalpyth, le 19 octobre 2017 à 10:35
Et pour ceux qui veulent découvrir les parfums de niche sans (trop) se ruiner, sans devoir acheter à l’aveugle et sans quitter leur province, voici deux forums à suivre avec attention, sur BT -
Quoi ? Vous ne connaissez pas BT ? Z’êtes mal barrés... ;-p
http://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=371599&start=0
http://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=334436&start=0
par Tevic, le 6 octobre 2017 à 12:03
Pour revenir sur l’affaire "Mon Guerlain", remarquez que ça a généré des pages et des pages de commentaires, réponses, contre-réponses etc. Moi j’ai trouvé que ça ramenait de la vie sur un site qui à se moment apparaissait être en voie de désertification. Donc, de la négativité et des polémiques, in fine, ce n’est pas nécessairement purement négatif. Moi personnellement ça a ravivé mon intérêt pour Auparfum, de lire tous ces commentaires, c’était un peu comme un jour de fête. Lol.
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par S9, le 19 octobre 2017 à 07:59
Bonjour Tevic
Désolée j’ai oublié de mentionner votre pseudo dans mon précédent post... car je suis entièrement d’accord avec ce que vous dites, vivement le retour d’échanges un peu musclés (ou pas ?) sur auparfum, mais au moins la possibilité de pouvoir débattre sur des parfums plus accessibles à nos nez provinciaux !
Bonne journée parfumée :-)
par Tibo, le 19 août 2017 à 11:00
J’ai voulu tester ce parfum "fascinant"... c’est chose faite aujourd’hui. Perso je vois pas ce qu’il y a de fascinant dans un parfum qui dans l’ensemble rappelle l’odeur de produit nettoyant au pin pour les WC... Tout ça pour ça...
Allez bonne continuation à "Quel Parfum Portez Vous".
par simba, le 10 août 2017 à 17:22
J’ai pu obtenir un échantillon chez Nose.
A mon nez, le départ me fait penser à une Cologne. Des notes fusantes qui me semblent hesperidees, fraîches. Très vite, la verdeur intense s’impose. C’est très végétal, on a l’impression d’humer une grosse tige verte, que l’on vient de craquer et dont la sève jaillit à petites bulles. Puis, la tubereuse s’impose. Je reconnais son aspect camphre et, très légèrement, la petite touche de coco qui habille parfois cette fleur. La tubereuse reste assez longtemps. Puis, je perçois des notes de fruits (?). Sur la touche de papier, surviennent, à la fin une sensation de fumée, très légère. En revanche , sur ma peau, cette note n’apparaît pas. Il ne subsiste qu’une sensation semblable au Chypre.
Au final, ce parfum est très beau, mais il m’a fait moins d’effets que Bois d’ascese, dont j’ai pris également un échantillon.
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par Tibo, le 15 août 2017 à 07:33
Merci. Un descriptif rapide et clair pour ceux qui veulent savoir à quoi ressemble ce parfum, loin d’images incohérentes de fleurs osseuses désarticulées à l’haleine de Perrier menthe qui sont potes avec des carottes et qui s’habillent en dentelle noir dans la nuit noir et obscure ou on voit rien...
par euskalpyth, le 16 août 2017 à 07:37
Simba, je rebondis sur votre dernière ligne : si Bois d’ascèse vous séduit, partez à la recherche du Cuir de Mona di Orio si vous ne le connaissez pas (même esprit, même qualité) -
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par simba, le 16 août 2017 à 17:31
Bonjour Euskalpyth,
Bois d’Ascese m’ a effectivement séduite sur touche. Il me reste à le tester sur peau. Les parfums Mona di Orio sont sur ma liste. Je penserai à Cuir en particulier quand j’y viendrai. Tant de merveilles à découvrir en perspective. Bonne soirée.
par StellaDiverFlynn, le 5 septembre 2017 à 11:01
Très belle description ! Je partage vos impressions sur la tige verte et le fond de chypre fruité. Mais étrangement, je ne perçois pas de tubéreuse classique (camphré, coco, solaire, etc). C’était assez étonnant pour moi car j’ai l’habitude de sentir la tubéreuse comme La Star d’un parfum, alors qu’ici, elle est en mode caméléon et tisse les autres éléments ensemble.
par Demian, le 10 août 2017 à 15:53
Je ne suis pas "tubéreuse" mais là vous m’avez carrément donné envie de faire une exception. Dès que je rentre à Paris, je vais aller le sentir...
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Voilà, c’est fait ! J’ai enfin réussi à mettre le nez sur cette fameuse Nuit de Bakélite dont le descriptif haut en couleurs - et la mention de son évolution chyprée me faisaient bien rêver. Moi qui aime tant les chypres verts, j’attendais cette découverte avec impatience. Un saut chez Nose m’a permis d’exaucer mon voeu ... et de retomber sur terre ! Une belle bouffée d’herbes folles et d’aromates me titille les narines. J’ai vaporisé le jus directement sur mon poignet pour un meilleur rendu. Et je guette avec curiosité l’évolution. Des notes légèrement épicées et boisées font leur apparition et apportent leur profondeur. L’impression dure, dure. Mais trois heures plus tard, j’ai toujours l’impression de trimbaler mon pot d’herbes folles sans jamais voir ses notes se fondre vraiment sur ma peau comme le font les grands chypres, les vrais (comprenez : les anciens). Ça dure, ça chante haut et clair mais cela reste un pot d’herbes hirsutes qui jamais ne s’arrondit. Je suis déçue. Dans le genre aromatique, Grimoire était infiniment plus poétique. Et je me mets à rêver.... de Givenchy III ! Je n’ai découvert ce dernier qu’il y a deux ans seulement, dans sa version actuelle, c’est-à-dire très remaniée mais même probablement amoindri, moins chypré et davantage floral vert, Givenchy III est plus rond, plus charnel, plus beau à mon nez que la Nuit de Bakélite. Pour finir sur une note bien plus prosaïque, 100ml de Givenchy III coûtent quelque 70 euros. 50 ml de la Nuit de Bakélite plus de 160 euros. Je ne remets pas en cause le niveau de prix plus élevé d’un parfum de niche, mais en ce qui me concerne, et tant que l’entreprise infernale de démolition chez Givenchy ne s’est pas encore attaquée au dernier des féminins historiques encore commercialisés, je suis fort tentée d’en racheter un flacon. Avis aux amateurs : la nouveauté de niche, c’est bien, mais il est des trésors oubliés qui valent parfois bien mieux ...
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par Kouros, le 16 octobre 2020 à 10:20
J’ai acheté un échantillon de ce parfum après avoir lu les commentaires sur lui. Je l’ai mis à chaque fois sur le poignet. Les notes vertes laissent place à des notes plus fumées/cuir... enfin je ne suis pas un spécialiste pour décrire les différentes notes/effets mais sur moi en tout cas il évolue bien.
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