Musc ravageur
Éditions de parfums Frédéric Malle
- Marque : Éditions de parfums Frédéric Malle
- Année : 2003
- Créé par : Maurice Roucel
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Chic - Classique
Néo-guerlinade
par Jeanne Doré, le 26 juillet 2007
Le concept des éditions de parfum de Frédéric Malle est de laisser carte blanche à une poignée de parfumeurs renommés, qui sont bien sûr habituellement contraints d’obéir docilement aux ordres intransigeants d’un marketing dictatorial. Le parfumeur libéré de ce carcan doit alors pouvoir laisser libre cours au génie débridé de son esprit créatif, pour le plus grand bonheur des chanceux clients de Monsieur Malle.
Le résultat est, qu’avec les parfumeurs dont il s’entoure, même s’il le voulait, Fréderic Malle aurait bien du mal à commercialiser de mauvais parfums.
Cependant, quoique toujours très raffinés, qualitatifs, texturés et riches en belles matières, ces parfums ne sont pas pour autant toujours les plus novateurs et inventifs.
Eh oui, même les plus grands parfumeurs aiment bien, parfois, quand on leur laisse le choix, refaire ce qu’ils –ou d’autres- ont déjà fait !
Musc ravageur s’ouvre sur des notes hespéridées de bergamote et de mandarine, qui laissent peu à peu la place à un accord ambré, vanillé, épicé et balsamique qui nous rappelle sans ambiguïté le célèbre accord oriental ambré de Shalimar. Le Guerlain serait ici dans une version plus masculinisée, un peu à la manière d’un Habit Rouge qui aurait été malmené avec quelques épices, des muscs, renforcé en ambre, avec un effet benjoin comme dans le papier d’Arménie, un aspect légèrement médicinal, et animal.
Maurice Roucel démontre ici son goût pour cet accord mythique qu’il a réussi à ré-interpréter sans pour autant le plagier, et qu’il reprendra d’ailleurs dans L - Lolita Lempicka, le deuxième parfum de Lolita Lempicka, qui, pour certains, a beaucoup de points communs avec ce Musc ravageur, qui aurait pu aussi bien se nommer Ambre ravageur…
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par Nezenmoins, le 21 août 2014 à 00:15
Je l’ai testé chez Senteurs d’ailleurs en Belgique et il m’était impossible aprés d’enlever mon nez de mon poignet. Un souvenir me hantait , une odeur familière mais impossible de me souvenir. J’hésite avec Ambre Précieux de MPG. Je repars avec l’Ambre et un échantillon de Musc Ravageur. Je suis cavalier, j’arrive aux écuries, ouvre la porte du box de mon cheval , je m’appproche de lui et je me rends compte qu’il sent Musc ravageur. Il faisait chaud, je le douche et sur le chemin du retour je sens mes doigts : musc ravageur au bout de doigts.
Ambre Précieux est trés beau mais Musc Ravageur a pris le dessus sur l ’ensemble des parfums que je connaissais. Le rapport avec les chevaux est parfois trés fort mais je n’aurais jamais pensé qu’il m’inspirait dans le choix d’un parfum.
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par effluves, le 21 août 2014 à 12:05
Bonjour Nezenmoins,
SI vous êtes cavalier, vous la connaissez peut-être, essayez l’Heure Fougueuse chez Cartier, vous vous retrouverez dans vos écuries. On y retrouve l’odeur du foin et de la crinière de cheval.
Dans tous las cas ce sont de superbes parfums tous les deux.
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par Nezenmoins, le 21 août 2014 à 14:43
Merci pour le coneil, je vais tester. Rien que le nom est évocateur, merci.
par ghost7sam, le 19 juin 2013 à 15:30
Je l’ai testé sur peau hier, un peu trop vite à mon goût, le magasin était en train de fermer, mais bon...
Je livre ici mes impressions, très faibles techniquement, mais peut-être utiles à certains d’entre vous.
Premier snif dudit liquide, je distingue une odeur vaguement sucrée ou hespéridée ; mais 10 secondes plus tard, avant même de l’avoir mémorisé, pfuiit elle s’est volatilisée !
je sors du magasin pour ne pas y passer la nuit. je refourre mon nez sur poignet. 1 minute grand max s’est écoulée. Là tout de suite, je crois percevoir le coté animal que j’ai lu. Pas vraiment sauvage ou fécal comme par exemple Dzing ! (dans son chapitre ménagerie du cirque), mais autre chose, plus sombre et sucré à la fois.
Là tout de suite, mon cerveau -tout seul- m’envoie un souvenir olfactif de Muscs Koublaï Khan,et de Shalimar. Ce qui est très curieux, parce que consciemment, pas moyen pour moi d’avoir un souvenir précis de Shalimar.
Je perçois donc cette odeur animale, mais avec un petit quelque chose en plus de sucré ou poudré, j’en sais trop rien bon saaaaannng !
Les minutes passent, il est vrai que le parfum trouve une cohérence avec la peau. Je veux dire qu’il ne fait pas véritablement parfum -comme lorsqu’on se parfume avec des agrumes, menthe ou autres choses vraiment étrangers à la peau-.
Ce musc ravageur, ba il est là, il s’incruste sur l’épiderme, il m’embête aussi parce que je lui trouve quelque chose de dérangeant, mais sans parvenir à mettre le doigt dessus (M/Mink par exemple, j’arrivais à cibler ce truc métallique glacial qui m’embête.)
Je me sens nul, le parfum ne trouve pas vraiment grâce à mes yeux, mais alors pourquoi je refiche le nez dessus toutes les 2 minutes ??
En fin de soirée le sillage est bel et bien là ; pourtant je n’ai pas l’impression d’avoir senti d’évolution dans les notes. On dirait que sur ma peau, il a été quelque peu linéaire.
Alors bon je suis mi-figue mi-raisin. Je ne vais pas le noter aujourd’hui.
Il m’a dérangé et interpellé quand il était su mon poignet, pourtant au fur et à mesure que j’écris, j’ai envie de le sentir à nouveau.
Sur mon autre poignet, Baudelaire de Byredo que j’avais apprécié sur touche seulement.
Une fragrance boisée et cuirée selon moi, assez prononcée, qui m’évoque la couleur marron. un peu nordique, forestier et qui m’évoque la première strophe des "correspondances" de Baudelaire ("la nature est un temple" etc.... c’est la seule que je connaisse mais je l’adore)
Par contre en fin de soirée, alors que le musc de Mr Roucel fait des ravages sur le poignet gauche et sr ma montre, Baudelaire s’éteint plus vite que prévu, comme en 1867.
Un peu déçu aussi.
Puis dans mes rêves, des chroniques et des commentaires auperfumistes se mélangent. Etrange.
Peace
par ghost7sam, le 17 juin 2013 à 17:35
Je ne sais plus du tout où je l’ai lu - peut-être sur le forum d’auparfum mais dans un autre article- mais il paraît que lors du travail de Maurice Roucel sur Musc ravageur, une des assistantes portait un essai dans le métro, et s’est faite agressée (par un ravagé)
C’est dire l’hypnotisme qu’il dégage !
par François, le 6 décembre 2012 à 23:22
Musc Ravageur est tout simplement merveilleux (j’attends de l’essayer sur ma peau avant de l’adopter) car dès la première inspiration sur le papier cartonné, j’ai reconnu la filiation avec Shalimar mais en bien plus masculin/viril. Mon coup de coeur de l’année probablement !
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par Frédéric, le 7 décembre 2012 à 13:20
oui ce parfum est bluffant n’es pas ! Il est pas incroyablement composé, même simple, mais quand on aime cette famille il est addictif. Normalement dans quelques mois d’évolution de votre nez vous allez passer à la grosse artillerie musquée comme MuscKoublaiKhan de Lutens et réessayer l’Absolu pour le Soir (ou alors en vanille virile : Coeur de Vanille de Visconti) .
par Fred, le 1er octobre 2011 à 10:37
Quel dommage que mon métier m’amène à fréquenter Pseudomonas aeruginosa (une bactérie) car musc ravageur me rappelle, dans sa première demi-heure, l’odeur de seringa que produit cette souche... non, décidément pour moi ça sera "French Lover" chez Frédéric Malle, même si je cherche encore mon parfum.
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par Géraldine, le 2 octobre 2011 à 13:32
Incroyable, j’ignorais que les bactéries produisaient des odeurs !
Et dommage en effet pour MR. C’est une de mes drogues.
par cellist, le 16 avril 2011 à 11:33
Certes L de Lolita Lempicka ressemble à Musc Ravageur, néanmoins, là où L ne laisse sur ma peau qu’une vanille gourmande, Musc Ravageur est à la fois crémeux mousseux vanillé ET crépitant d’éclats d’ambre/caramel. Le tout sans sucres ajoutés. Deux textures qui se superposent sur ma peau, j’y suis totalement addict comme à une bonne crème brûlée :)
par Vivi Snow, le 6 février 2011 à 19:05
Bonjour à tous,
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Dimanche fougueux,
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Comme pour un couple, il ne faut jamais se décourager ! Donner encore et encore une chance au parfum, qu’on a choisi, de se révéler et enfin d’être en harmonie avec lui.
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J’avais très envie de connaître cet envoûtant Musc Ravageur, encensé la plupart du temps. Ayant reçu les échantillons tant attendus des Editions Parfum F. Malle, j’ai tout de suite voulu essayer. D’abord de loin, sur un tissu, pour ne pas être intimidée. Sa présence est électrique. J’ai envie de l’approcher d’un peu plus près mais quelle présence, quel charme, limite arrogant, beau parleur.
J’avance un peu plus, intéressée et intriguée. Je sais qu’on ne peut pas se fier à la première impression. Je l’invite à prendre un verre sur mon poignet afin de faire un peu mieux connaissance. Bilan de l’apéritif, vraiment mitigé. C’est un personnage charismatique et intelligent mais c’est "Monsieur Moi-Je" qui ne m’a pas laissé la parole et a fini par me saouler.
Je l’ai quitté en me disant que malgré tout son charme, il n’était pas fait pour moi.
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Puis, un jour, le souvenir négatif que j’en avais eu c’était effacé, je décidais de ne pas m’arrêter à une seule rencontre. Nous sommes sortis toute une soirée, comme deux amis, juste liés par les poignets. C’était agréable, je commençais à l’apprécier un peu plus et à trouver un certain charme à ce côté exubérant qui ne le quittait pas.
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Même pas peur, je l’ai invité à manger un repas dans l’intimité de mon chez-moi par ce dimanche hivernal. J’avais envie d’être entourée et réchauffée. je l’ai laissé glisser sur moi. Un peu derrière les oreilles, dans la minuscule coupe à la base du cou, puis plus bas, là où dépasse une fine dentelle de lingerie féminine. Ce fut un moment agréable mais bien trop sensuel à mon goût pour une première fois dans la chaleur de mon intimité. Bien qu’il soit devenu plus doux, il m’agaçait encore un peu.
J’avais beaucoup de difficulté à l’apprivoiser et à harmoniser mes goûts de sensualité avec les siens. J’ai calmé ses ardeurs en allant prendre un bon bain.
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Je ne voulais vraiment pas gâcher mon dimanche en dressant un bilan négatif en fin de journée. Sortie du bain, j’ai adouci ma peau en la massant avec l’ "Huile Sublime Bois d’Orange" de Roger et Gallet. Je souhaitais vraiment lui faire honneur. J’étais prête à l’accepter tel qu’il était, ce grand fougueux exubérant.
Et puis là, miracle, il a harmonisé sa fragrance avec celle de l’huile. Il est devenu tendre et doux même s’il avait gardé toute son intensité. Enfin on pouvait se comprendre et se fondre l’un en l’autre. Une belle histoire, une belle rencontre, toutefois laborieuse. Ce bel amant n’est décidément pas fait pour moi, et je ne suis pas faite pour lui. On s’est dit au revoir dans un sourire. J’en garderai quand même un merveilleux souvenir.
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Pour terminer ce dimanche en beauté, je vais de ce pas atténuer cette légère déception en allant faire des crêpes. Des odeurs de miel, de vanille, de sucre, de sirop d’érable, de chocolat,... Hum, rien de tel pour effacer une légère contrariété.
•
Sentez bon avec fougue ;-)
par guetappens, le 10 septembre 2010 à 11:06
Le parfum que j’alterne avec Shalimar. Il me rend dingue comme son aîné ! La différence c’est que Musc Ravageur ne contient aucune fleur, il est plus épicé, plus corsé, plus chaud, plus extrême dans le style super sensuel. La tenue est incroyable : il faut y aller piano piano ! Parfois mon mec me l’emprunte et ça va très bien sur un homme aussi.
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par clochette, le 10 septembre 2010 à 15:29
Ah, vous avez changé d’avis, alors finalement ?
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par guetappens, le 12 septembre 2010 à 12:28
Bonjour clochette, mais non ! J’ai adoré ce parfum dès les premières secondes, un vrai coup de foudre. Et puis c’est la première fois que je m’exprime sur mes parfums préférés !
par Phoebus, le 27 août 2010 à 20:10
En une respiration, mon coeur a chaviré pour Musc Ravageur. C’est vraiment the love at first snif.
Ca me transporte dans le monde des bisounours....Je plonge dans un énorme nuage blanc, comme de la crême fouettée saupoudrée de sucre vanillé...On a envie de s’y perdre, c’est dingue ! Tout est si blanc, si pur (d’ailleur il aurait très bien pu s’appeler Pure Poison).
Un truc me turlupine cependant. J’ai déjà sentit un parfum qui sentait exactement comme ça, j’en suis certain. Mais ce n’est ni shallimar, ni habit rouge, ni L comme le suggère Jeanne. J’ai une vague impression des notes de fond de Anaïs Anaïs (le côté blanc et scintillant...), il faut que je vérifie...
En tout cas, il mérite vraiment 4 étoiles. AU MOINS, 4 étoiles.
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par Phoebus, le 27 août 2010 à 20:11
Je suis tellement fébrile que j’ai oublié de le noter !
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par Absinthe, le 12 juillet 2011 à 14:05
Perso il me rappelle un peu le disparu Mystères de Rochas, mais aussi et surtout Must de Cartier... mais peut-être que je délire !
par Jicky, le 27 août 2010 à 20:12
Je peux pas être objectif sur ce parfum étant donné qu’il sent mon père. C’est incroyable, c’est son odeur à lui sans parfum. J’ai toujours eu ce sentiment.
D’ailleurs, il pense se l’offrir (je lui ai passé un échantillon, c’est magique).
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par Phoebus, le 27 août 2010 à 20:26
Wow, attends si mon père à moi sentait ça, je crois qu’il y aurait de grande chances pour que j’éprouve des tendances incestueuses !! (mais je comprends ce que tu veux dire, je me suis déjà fait la réflexion que mon frère sentais "au naturel" le Al Oudh de l’artisan parfumeur.
(ca peut déboucher sur un sujet, ou un dossier "l’odeur naturelle de vos proches et les parfums"...non ? Y’a tellement de chose à dire sur l’odeur naturelle de nos proches. Ca ne sent jamais ni bon, ni mauvais, c’est juste au dessus de tout ça, ça nous donne envie de sourire ou de fuir selon ce qu’on pense de la personne...)
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par Cornelius, le 8 décembre 2016 à 13:50
Ahahah Bonjour Phoebus, je suis en train de lire les avis sur Musc ravageur en le testant (encore) sur poignet et ton commentaire m’a fait bien rire :
Quand j’ai testé Al Oudh Au bon marché, j’ai sorti au vendeur qu’il sentait la transpiration de mon oncle
par moujik4, le 27 août 2010 à 22:22
ça me fait plaisir ce que tu dis Phoebus, car c’est exactement ce que j’ai ressenti quand je l’ai découvert, une sorte de douce chaleur au creux de l’estomac, c’est vraiment une sensation bizarre mais très agréable. On ne peut pas dire qu’il excite les papilles comme peut le faire " Musc Maori " chez PG qui donne littéralement l’eau à la bouche. C’est une sensation beaucoup plus charnelle, j’allais dire érotique.
Je l’ai déjà porté bien sûr et le reporterai un jour c’est certain.
par HUMBERTO, le 23 juin 2010 à 15:06
Maurice Roucel is a genius !! MUSC RAVAGEUR was my first perfume from EDITIONS DE PARFUMS, and always i wear it i got lots of compliments.It has its place in my wardrobe, always :)
Demian
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