L - Lolita Lempicka

Le second parfum de Lolita Lempicka m’aura bien fait languir, des mois que j’attendais de pouvoir enfin savoir si ce deuxième opus allait être aussi détonnant que le premier, le presque culte Lolita de 1998, incroyable et audacieux mariage de réglisse, violette et praline.

Je lis que ce "L" (comme "elle", et L comme Lolita) s’inspire d’une sirène, et finis par comprendre au bout d’un moment l’allusion à l’héroïne du conte d’Anderson, qui fait écho à l’univers déjà très Grimmo-Perraultien du premier Lolita, sa belle endormie dans les bois et son flacon en forme de pomme.

Première forte impression de ce L : il y a du Shalimar dans cette note de tête extrêmement hespéridée, orange, mandarine, bergamote, néroli, qui donne un effet eau de Cologne, assez classique, frais, pimpant, plutôt réjouissant. Et puis la vanille arrive au galop, et c’est là que ça commence à se gâter sensiblement... ça sent bon, c’est extrêmement crémeux, baumé, confortable, très gourmand, il y a un petit côté caramel au beurre, dulce de leche, mais la présence de cette note patchouli, boisée et ambrée nous fait retomber immédiatement dans la série "oriental-chic" déjà over-sentie ces dernières années, et c’est vraiment ça qui déçoit.

Globalement c’est beau, élégant et très féminin, mais j’attendais quand même un peu plus de courage et d’audace pour ce lancement qui aura mis 9 années à suivre son aîné, et qui ne l’égale pas dans son originalité.

Mais je l’aime bien quand même, au fond, dans le fond...