Cinnabar
Estée Lauder
Les Classiques
- Marque : Estée Lauder
- Année : 1978
- Créé par : Bernard Chant
- Genre : Féminin
- Famille : Ambrée
- Style : Classique - Opulent
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par Aurélien Caillault (PoisonFlower), le 4 juin 2013
Ca n’aura échappé à personne, Cinnabar ressemble beaucoup à Youth-Dew, le parfum emblématique et fondateur de la lignée olfactive signée Estée Lauder. Il est vrai que tous deux partagent la même trame orientale aux accents fleuris, épicés et balsamiques, ainsi que les mêmes notes dominantes. L’effet final est toutefois légèrement différent, mais n’allons pas trop vite, nous aurons l’occasion de reparler de cela plus en détail…
Est-ce à dire que la marque était à court d’inspiration au moment de la sortie de Cinnabar pour oser dupliquer son best-seller et présenter ensuite cette resucée comme une nouveauté à part entière ? Pas exactement, car l’histoire de la création de Cinnabar est plus alambiquée : pour faire court, il descend en fait directement d’un flanker de Youth-Dew !
Je m’explique. En 1977, sort Soft Youth-Dew que Lauder présente dans la publicité comme une déclinaison de l’original à la fois très proche et... plus douce : "Everything that made Estée Lauder’s original fragrance so unforgettable is still here. It is all just a little s-o-f-t-e-r."
L’histoire aurait pu s’arrêter là, sauf qu’un certain parfum baptisé Opium voit le jour la même année. Le fait qu’il remporte rapidement un très grand succès agace prodigieusement Mme Lauder en personne, qui trouve en effet que cette création parfumée venue de France lorgne olfactivement un peu trop du côté de son Youth-Dew. Disons même qu’elle envisage cette nouveauté comme une provocation à son encontre, ce qui va l’encourager à vouloir mettre sur pied aussi vite que possible un nouveau lancement de grande envergure avec pour principal but (le seul ?) de contrer par tous les moyens ce "Youth-Dew à gland" ! Cette démarche aboutit à la naissance de Cinnabar en 1978, qui est comme par hasard l’année où Yves Saint Laurent prépare la sortie événementielle d’Opium sur le sol américain [1].
Opium reprend la même recette orientale épicée que Youth-Dew ? Qu’à cela ne tienne, elle ne se privera donc pas d’adopter elle aussi un concept oriental pour mettre en scène Cinnabar. Ainsi, son nom désigne un minéral dont est tiré un pigment vermillon jadis utilisé par les Chinois pour les poteries ou comme encre, le cinabre, qui était aussi employé par les Taoïstes comme… drogue ! L’emballage du parfum quant à lui, ainsi que le bouchon des flacon et vaporisateur, se pare d’un rouge/ocre laqué qui est bien sûr en rapport avec son nom et rappelle étrangement la teinte des boîte et flacon d’Opium.
Et le parfum dans tout ça, me demanderez-vous ? Par manque de temps autant que pour se réapproprier la formule orientale usurpée par Saint Laurent, la marque se contente de retravailler la formule de son récent Soft Youth-Dew, comme l’explique sans détour le texte accompagnant la première publicité américaine de Cinnabar : "CINNABAR is the new 1980’s version of Soft YOUTH-DEW, Estée Lauder’s great fragrance classic. She warms it with deep spice-notes and wraps it in rich Cinnabar Red. Discover this new opulence now." En gros donc, il ne s’agit finalement que d’une nouvelle version (habillée de rouge !) de Soft Youth-Dew, qui disparaît dès lors purement et simplement de la circulation ! Pour l’anecdote, les premières publicités américaines présentaient des flacons portant encore l’appellation Soft Youth-Dew, ce qui révèle bien le caractère précipité de ce lancement.
Je ne saurais dire à quel point la formule de Soft Youth-Dew a été modifiée pour aboutir à celle de Cinnabar, étant donné que je n’ai jamais senti le premier. Quoi qu’il en soit, le parfumeur Bernard Chant (à qui l’on doit Cabochard, Aramis, Aromatics Elixir...) semble avoir voulu avec Cinnabar exprimer sa propre vision de Youth-Dew, une vision fidèle mais avec çà et là des ajustements.
En tête, les notes orangées, vertes et aldéhydées paraissent moins acides et stridentes. Quant au patchouli liquoreux et incandescent qui rayonne depuis le fond, il semble tempéré par des vapeurs d’encens qui rendent l’entrée en matière un peu moins tonitruante.
Le cœur est toujours aussi opulent avec le trio épicé œillet/clou de girofle/cannelle, le côté floral s’impose toutefois plus nettement grâce à une rose qui, si elle lutte pour se faire entendre, est bien présente et confère au parfum une note miellée.
On distingue également toujours l’effet Coca, mais il est adouci, car les bulles ont disparu.
Là où se démarque véritablement Cinnabar, c’est avec les notes de fond. L’aspect chypré paraît ainsi atténué au profit des baumes, résines et la présence de l’encens porte à son paroxysme cette facette que je nomme fumée de cigarette, la fumée émanant ici d’une cigarette exotique parfumée aux bois précieux et à la vanille.
Au final, Cinnabar est-il vraiment une version soft de Youth-Dew ? Je ne dirais pas ça, car il a autant de caractère et de puissance, peut-être même est-il encore plus tenace ! Ceux qui n’aiment pas Youth-Dew risquent donc de ne pas apprécier beaucoup plus Cinnabar, même si ce dernier possède une certaine subtilité que le premier n’a pas ou tout du moins un côté plus mystérieux et voluptueux, moins rentre-dedans : davantage mesuré et harmonieux, il crie moins fort.
Si Youth-Dew m’évoque une star hollywoodienne dans toute sa splendeur, coquette au-delà de ce qui est permis et caractérielle, Cinnabar me fait, lui, entrevoir une femme plus jeune : la trentaine expérimentée, cheveux crantés, elle passe ses journées à déambuler dans son appartement de Chinatown en robe de chambre de satin rouge, porte-cigarette à la main. Il paraît qu’elle est cartomancienne, que son mari, qui était lié à la mafia chinoise, a été retrouvé mort chez elle dans d’étranges circonstances… Elle reçoit beaucoup d’hommes chez elle, des amants selon certains, des clients selon d’autres. Bref, j’imagine plus volontiers une femme fatale de film noir que cette bourgeoise new-yorkaise bien propre sur elle que Lauder présentait en robe du soir et prête à se rendre à l’opéra ! En même temps, cette représentation de l’archétype de la New-Yorkaise des beaux quartiers, une constante dans la communication de la marque, a son charme et se révèle intéressante dans la mesure où elle permet de mieux appréhender les critères du bon goût et de l’élégance à l’américaine.
[1]Note : Le passage que je consacre aux origines de la création de Cinnabar est fondé sur des recoupements, déductions, suppositions faits à partir des premières publicités américaines et de certains points développés dans l’article suivant : http://ismellthereforeiam.blogspot.fr/2013/04/youth-dew-gets-face-lift.html. Il s’agit donc avant tout d’une théorie sur la genèse de ce parfum, théorie qui n’engage que moi : je ne prétends aucunement détenir la vérité. J’ai simplement tenté de rétablir une possible chronologie des événements ayant conduit à la création de ce qui est un peu le jumeau de Youth-Dew.
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par lorelei, le 18 novembre 2015 à 22:57
Bonsoir,
J’ai fait le tour des parfumeries à l’affût de quelques cadeaux pour Noël et j’ai été stupéfaite par la nouvelle présentation de Cinnabar. Non seulement il a été complètement relooke mais sa fragrance m’a semblée très différente, plus fleurie et beaucoup moins épicée et orientale. Je n’ai même pas détecté la cannelle si représentative de ce parfum ! Mon odorat est-il en péril ou est ce Cinnabar qui a été complètement MASSACRÉ ?
Et qu’arrive t’il à Youth Dew ? Je ne le trouve plus dans aucune des parfumeries de ma région.
Que fait la maison Estee Lauder de ses classiques ? Quelqu’un aurait il connu la même mésaventure que moi ?
par citrouille63, le 2 septembre 2015 à 15:23
Bonjour,
j’ai testé sur ma peau aujourd’hui-même Cinnabar : j’ai l’impression d’avoir mis Coco Chanel !!!
Quelqu’un a-t-il eu la même sensation que moi ? Y a-t-il une explication "rationnelle" ou suis-je complètement à côté de la plaque ? (il faut dire que je sens et teste de nombreux parfums en ce moment, peut-être mon nez est-il perturbé par tout ça ...).
Merci de vos réponses.
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par lorelei, le 18 novembre 2015 à 23:52
Bonsoir citrouille,
Je vous rassure, je suis dans la même situation que vous. Je ne reconnais plus Cinnabar. J’ai une composition beaucoup plus fleurs blanches et surtout l’absence de l’emblématique cannelle. Il a été totalement reformulé, c’est évident.
par sigisbée, le 29 août 2015 à 16:39
Bonjour mes jolis nez,
C’est avec joie que je post aujourd’hui, oui, c’est une belle journée ensoleillée et j’ai reçu mon Cinnabar.
J’ai une parfumerie renommée juste au coin de ma rue, mais bon le plan internet était plus attractif.
Bref, passons.
émotion devant le nouveau packaging, la boîte est magnifique avec un côté vintage très classe, le flacon m’emballe moins (c’est le cas de le dire), je préférais l’ancien.
L’essentiel : le parfum (EDP), grosse angoisse au premier "pchitttt" et puis le bonheur : une envolée fleurie, puis les épices apparaissent délicatement pour laisser la place à un fond doux, crémeux et délicieusement "opiumé". Le parfum est tenace, j’adooooore, mon appartement est empli de ce premier "pschitt".
Voilà pour mes impressions retrouvées après des années.
Dans la boîte il y a un petit livret expliquant la nouvelle déclinaison "house of Estée Lauder" et qui assure que tout les aspects des parfums sont préservés ; peut-être pour rassurer les névrosés dont je fais partie ^^.
Je retrouve enfin le goût de me parfumer depuis ma mésaventure avec Jungle.
Très belle fin d’après midi,
Sigisbée
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par PoisonFlower, le 29 août 2015 à 23:34
C’est une bonne nouvelle si le nouveau flacon n’est pas synonyme d’appauvrissement de la formule !
C’est vrai que Cinnabar est particulièrement tenace et je ne l’utilise pas encore au maximum de son potentiel, comprendre que je ne me lâche pas encore trop sur le nombre de pschitts !
Il me paraît en tout cas tenir bien mieux que le Youth-Dew que j’ai acheté l’an dernier... J’imgagine que le parfum est plus "dilué" qu’il ne l’était par le passé. Ca me donne du coup encore plus envie de craquer pour l’huile, qui a, elle, apparemment une belle longévité sur la peau. D’autant que j’ai peut-être enfin trouvé un plan pour me la procurer, à suivre ! ;-)
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par sigisbée, le 31 août 2015 à 16:28
il ne m’a pas semblé "allégé", mais, le flacon était neuf, je verrai bien s’il est stable dans le temps, je l’espère.
J’ai acheté Youth Dew il y a peu, je ne suis pas déçu de la tenue, bien sur je pense que nous devons faire notre deuil de la tenue des parfums au temps des "vintage".
En tout cas Cinnabar est très "classe" et presque un peu trop masculin sur une dame ; ceci m’arrange bien ^^.
Au plaisir
par sigisbée, le 20 août 2015 à 11:16
Bonjour chers nez,
Ce matin en allant consulter le site N....é,
surprise : le packaging est changé (je le savais), en revanche quand il s’agit de la description du parfum : "super cologne spray", de plus ils sous entendent une reformulation...
Pourriez-vous m’éclairer ?
Merci,
Très bonne journée
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par PoisonFlower, le 20 août 2015 à 11:55
Pas de panique, ils se sont juste emmêlés les pinceaux chez Nocibé et attribué le texte d’Estée à Cinnabar ! ;-)
Au passage, ce serait bien que Lauder corrige le texte d’Estée : en France, la seule version disponible est la Super Eau de Parfum, appelée ici Pure Fragrance. Dès qu’il s’agit des appellations des différentes concentrations, c’est toujours très compliqué chez Lauder...
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par sigisbée, le 20 août 2015 à 13:36
Merci pour cet éclaircissement !
Je me perds à force de tous ces changements...
On change la boîte, la couleur, le flacon... Au final que devient l’essentiel : le parfum !
L’ancien packaging de Cinnabar m’allait très bien, mais bon bref.
Encore merci et belle journée à vous PoisonFlower.
au plaisir de vous lire !
Sigisbée
par sigisbée, le 28 août 2015 à 15:39
Bonjour PoisonFlower,
J’ai donc commandé, rassuré par votre réponse.
J’espère que le changement de flacon ne rimera pas avec reformulation massacrante.
Joli nez à vous,
Sigisbée
par sigisbée, le 28 août 2015 à 15:40
Bonjour PoisonFlower,
J’ai donc commandé, rassuré par votre réponse.
J’espère que le changement de flacon ne rimera pas avec reformulation massacrante.
Joli nez à vous,
Sigisbée
par ., le 26 juin 2015 à 21:45
Alors actuellement Cinnabar ressemble beaucoup plus à Opium vintage que l’Opium EDP (pas l’extrait qui lui est le plus ressemblant) d’en ce moment. J’ai trouvé ça assez drôle.
par PoisonFlower, le 5 juin 2013 à 21:46
Merci pour les compliments ! ;-)
C’est vrai que la marque pratiquait une certaine forme de recyclage, mais avec créativité et intelligence, puisque si Youth-Dew, Cinnabar et J.H.L se ressemblent, chacun apporte néanmoins une modulation intéressante à la structure orientale épicée de base (d’ailleurs, le dernier est peut-être celui qui altère le plus la formule avec une ouverture fruitée un peu soufrée plus accessible, et une base moins complexe, langoureuse, donc fatalement moins fascinante, plus boisée et un poil plus masculine). Et je reste à jamais fan de l’idée de refourguer aux hommes, ni vu, ni connu, des formules à la base hyper sensuelles et féminines ! ^^
Pour ce qui est des publicités, je voulais poster la première plublicité US de Cinnabar qui comporte la référence explicite à Soft Youth-Dew, mais le site ne permet pas d’enregistrer les images... Du coup, je me suis rabattu sur une pub trouvée sur ebay. Le site en question est celui-ci (je mets en lien la fameuse première pub US) : http://www.paperpursuits.com/advault/adcompanies.cfm?Company=Estee%20Lauder
Sinon, j’ai découvert récemment (grâce à un message de quelqu’un sur auparfum d’ailleurs !) parfumedia.fr, qui a l’air super complet !
par Vol de Nuit, le 5 juin 2013 à 20:42
Bravo Poison flower, pour cet article sur Cinnabar et ces belles photos.
Je ne savais pas que le même nez avait cree aussi Aromatic Elixir, en autre.
J’ai une amie qui porte Opium, cinnabar, Youth Dew et elle se dit tres decue de leur tenue a present (elle a 80 ans et les a connu a leur lancement). Je lui ai fais connaitre Mitsouko et Aromatic Elixir justement. Elle cherche un parfum ancien dans la même famille (mitsouko lui a plu même s’il est un chypre). Je ne sais quoi lui dire. Elle n’aime pas Shalimar et Obsession n’est pas ancien selon ses criteres.
Vous avez des idees ?
3 etoiles pr Cinnabar. Mon prefere chez Lauder est Knowing
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par marina54, le 5 juin 2013 à 21:38
Bonsoir à tous
Voilà, c’est décidé, aujourd’hui je me lance et participe à votre échange au sujet de Cinnabar(jusqu’alors je n’étais qu’une lectrice assidue et j’en profite pour tous vous féliciter pour ces jolis textes que vous nous offrez, chacun à votre tour).
Ce qui déclenche mon intervention ce soir, c’est la découverte du nom du créateur de 3 parfums que j’ai portés et que je porte encore pour 2 d’entre eux.
J’ai en effet commencer à me parfumer (il y a fort longtemps) avec Aramis qui était classé comme masculin mais qui me convenait bien mieux que les féminins du début de la décennie 70 , puis il y eu Opium jusqu’à la découverte de Cinnabar qui ne m’a plus quittée puisque ,même lorsque je lui suis infidèle (pour Aromatics Elixir ou Shalimar principalement) et bien j’y reviens toujours avec grand plaisir.
Donc comprenez ma surprise : même créateur, donc je vois bien, maintenant pourquoi certains d’entre vous ne jure que par un, pardon LE CREATEUR, et bien pour moi, cela doit être Bernard CHANT sauf si le hasard me fait découvrir une autre senteur dans ce style.
Et encore merci pour toutes les informations que nous nous donner à lire
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par Jicky, le 6 juin 2013 à 00:12
Bonsoir Marina !!
Bienvenue sur auparfum :D !!! Puissiez vous vous y plaire et vous y épanouir ;)
Quel bonheur quand on s’accroche à un parfumeur ! On cherche sa patte, sa construction, sa logique, et on apprécie tout simplement !
Si vous souhaitez voir plus de choses sur Bernard Chant, voici la page Bernard Chant d’auparfum !
A très bientôt !!!
PoisonFlower, superbe l’article ! J’y reviendrai ;)
par PoisonFlower, le 10 juin 2013 à 21:15
Moi je serais tenté de lui faire découvrir Mon parfum chéri, qui n’est pas exactement ancien, mais possède une certaine aura vintage avec son duo terreux iris/patchouli qui souffle le chaud et le froid, et rappelle que les chypres de la grande époque avaient souvent en eux une certaine dureté.
Olfactivement, il est très différent de Youth-dew, mais je trouve que les deux possèdent une sensualité distante, pour ne pas dire hautaine.
Si l’on veut se rapprocher des notes orientales épicées du trio Youth-dew/Opium/Cinnabar, pourquoi ne pas lui suggérer Coco et Noir épices ? Là encore, ces deux parfums ne sont pas anciens, mais ils possèdent autant de caractère et de charisme que les trois parfums cités ci-dessus.
Mon préféré chez Lauder est sans doute Youth-dew, qui est quand même, encore aujourd’hui, un parfum sacrément culotté ! Mais j’ai aussi un faible pour Knowing, qui forme un tout admirable et très cohérent : une senteur à la fois moderne et classique, donc indémodable, abritée dans un flacon d’extrait aussi pur que luxueux et mise en scène dans des publicités élégantes (grosse préférence pour Paulina Porizkova, dont la beauté anguleuse et cérébrale sied bien à Knowing et à Lauder en général ; j’adore la campagne où elle apparaissait en smoking, ce qui lui conférait un sacré chien et un certain panache, et illustrait parfaitement le côté chic et autoritaire du parfum), on sent bien que rien n’avait été laissé au hasard pour ce lancement !
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par PoisonFlower, le 10 juin 2013 à 21:23
Rien que pour le plaisir des yeux, les différentes campagnes de pub pour Knowing : http://www.parfumedia.fr/gallery2/main.php?g2_itemId=7364
Elégantes, sobres : j’adore !
par Le Nez Bavard, le 5 juin 2013 à 16:09
Super avis Poison Flower ! Je vais me couvrir de honte, mais je connais mal Youth Dew et Cinnabar... Pourtant, l’aura qui entoure ces deux parfums m’attire depuis longtemps... Et ton article m’a définitivement donné envie de les resentir.
L’histoire de ce lancement est donc en partie révélée ! Je crois me souvenir avoir lu quelque part que la formule d’Opium aurait été d’abord réservée à Estée Lauder mais que Yves Saint Laurent l’avait remporté en premier car il aurait été plus rapide...
En tout cas, j’aime les parfums d’Estée Lauder pour ce qu’ils révèlent de l’élégance à l’américaine (d’avant) : des parfums séduisants, séducteurs et aguicheurs sous un aspect impeccable de femme soignée, élégante et réservée.
Je trouve ta vision sur Cinnabar un peu plus exotique et sympathique d’ailleurs ;)
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par PoisonFlower, le 6 juin 2013 à 22:11
Je profite de te répondre pour préciser que mon article est essentiellement fondé sur des recoupements et déductions faits à partir des publicités US et de la lecture de plusieurs sites/blogs (dont cet article qui soulève des points intéressants : http://ismellthereforeiam.blogspot.fr/2013/04/youth-dew-gets-face-lift.html). Je ne prétends absolument pas détenir la vérité sur la genèse de Cinnabar, j’ai juste voulu l’aborder en tentant de rétablir une possible chronologie des événements ayant pu conduire à et pouvant justifier la création de ce qui reste un peu comme un jumeau (plus ou moins) caché de Youth-Dew.
J’aime beaucoup ta vision des parfums de la marque : oui, la femme Lauder a une apparence policée, mais son sillage (à toute épreuve !) révèle une redoutable séductrice qui n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds !
La femme Cinnabar a en effet pour moi quelque chose d’un peu exotique, voire un peu louche ou dangereux. Elle m’évoquerait presque le personnage de Mlle Rose du Cluedo lorsqu’elle était représentée sous les traits d’une Asiatique mystérieuse ! ^^
par dau, le 5 juin 2013 à 11:07
Bravo !
Je dis souvent qu’il faut (re)découvrir les classiques Lauder qui sont souvent bien faits. (et pas trop refaits et pas trop mal) Il y a effectivement une vraie signature maison avec des citations que se retrouve d’un parfum à l’autre. Je ne sais pas pourquoi certains sont critique avec ça alors même qu’ils trouvent cela si bien chez Guerlain d’ailleurs.
Cinnabar, c’est pour moi l’orient extrême, mais aménagé pour un tourisme de luxe. Un exotisme adapté à nos critères, destiné à nous faire rêver, à nous faire voyager en comblant nos attentes et nos envies plus qu’en nous faisant découvrir la réalité. Et j’adore ça ! J’ai toujours eu un faible pour lui, trouvant qu’il n’avait pas à rougir de la comparaison avec Opium (et c’était bien l’un des seuls...) et il lui est franchement devenu supérieur depuis que le Saint Laurent à mis de l’eau dans son vin. Un parfum à faire connaître, à recommander chaudement !
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par PoisonFlower, le 5 juin 2013 à 22:32
De Youth-Dew à Pleasures, je dirais que c’est quasi un sans-faute. En tout cas, tous les parfums, dans des registres différents, me plaisent : ils ont quelque chose à dire et sont comme autant de facettes de la femme américaine permettant de se familiariser avec sa façon de vivre, son élégance... Dire que je ne connais pas encore Al(l)iage et Azurée (grrrrrr ! Un filon pour les découvrir, quand on habite un pays comme la France qui ne les distribue pas ?)...
Après 1995, les créations m’ont moins attiré... Des flacons moins réussis (un des points forts de la marque jusqu’à Pleasures, surtout pour les extraits, dommage d’ailleurs qu’elle ne semble plus les commercialiser, cela contribuerait à renforcer son prestige), des jus et une communication plus consensuels et davantage tournés vers l’international...
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par Mado33, le 5 juin 2013 à 22:44
J’aime beaucoup Bronze Goddess, le nouveau flacon + packaging aussi. Et je suis une inconditionnelle de Beyond Paradise et de beaucoup d’autres. Il faut aller les chercher sur le site ou aux Galeries Lafayette, Sephora ? Mais pour trouver Estee Lauder et bien pas si simple !
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par xxerus, le 5 juin 2013 à 23:01
Bonjour Mado,
Le net, le net, le net, et vous trouverez tout ce qu’il vous faut ! (même si je déplore fortement que l’on n’ait pas accès en boutique à ces pépites).
Xxerus
par xxerus, le 5 juin 2013 à 22:56
Bonjour Poison,
Pour Alliage et Azurée, tu peux facilement les commander sur le net (www.doug**s.fr).
Sinon tu peux te rabattre sur Devin d’Aramis/Alliage ou Bandit Piguet/Cabochard Grès/Azurée qui s’en rapprochent fortement.
...
Devin : moins aldéhydé qu’ Alliage mais le chypre vert est toujour là en un peu moins floral. Le coté "foin" et campagne est bien présent et le résultat est très proche d’Alliage.
...
Pour Azurée, si tu veux t’en faire une idée, il y a Bandit de Piguet, Cabochard de Grès ou Aramis version concentrée. Personnellement, je ne recommanderais pas Cabochard dans sa reformulation actuelle car elle manque de corones ! (je viens de l’acheter et suis déçu de sa tenue et son sillage ; Dau vient même de me conseiller d’acheter plutôt Azurée).
...
A très bientôt,
Xxerus
par moujik4, le 6 juin 2013 à 17:42
Ah Alliage ! Découvre-le sans tarder PoisonFlower, c’est un bijou ! La description qu’en avait faite Jeanne il y a quelques années m’avait donné l’envie de le trouver, et je n’ai pas été déçu.
D’une manière générale j’aime bien les Estée Lauder, je trouve qu’ils ont tous quelque chose d’original, et ils ont de la tenue (les produits américains sont d’ailleurs souvent très costauds et surdosés). Azurée est très bon aussi, en effet il est très proche de Bandit, Aramis ou Cabochard.
C’est vrai aussi qu’ils sont aussi les rois du recyclage. Je te conseille de tester main gauche et main droite, Aromatics Elixir et Aramis 900, tu te diras "c’est le même". Idem pour Devin et Alliage.
Même Beyond Paradise for men, tant décrié,est assez original même s’il ne vaut pas à mon avis les 5***** données par Luca Turin.
j’ai été déçu en revanche par HAVANA for men, que je trouve beaucoup trop confus.
Quelqu’un pourrait-il me donner une idée de New West men et woman ? C’est un des rares que je ne connaisse pas, idem avec un qui a disparu et qui s’appelait Celadon , sorti en même temps que White Linen.
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par xxerus, le 6 juin 2013 à 18:17
Hello Moujik !
New West for Him : c’est un boisé aromatique avec des notes marines.
De mémoire et en gros :
notes de tête : hespéridés (bergamote & citron (?)) + notes aromatiques (lavande, armoise...) + notes marines
notes de coeur : notes aquatiques + épices chaudes + notes métalliques (genièvre, bay...) + notes florales (jasmin, géranium)
notes de fond : notes boisées (cèdre surtout) + muscs proprets + un fond très légèrement ambré.
...
Sillage : modéré 6/10
Tenue : bonne 7/10
De part ses notes aquatiques et marines il est agréable à porter surtout en été. Personnellement, j’ai fini mon flacon mais je n’en rachèterai pas car New West est très loin de mes gouts PowerHousesques que tu commences à bien connaitre !
Par contre, je ne connais pas la version féminine : je dirais un floral aquatique pour rester dans la logique...
par xxerus, le 5 juin 2013 à 10:17
Bravo, très bel article avec plein d’informations passionnantes !
Décidément, Estée Lauder était une vraie roublarde du marketing qui n’hésitait pas à faire du neuf avec du vieux ! Pour exemples : JHL de Aramis = Cinnabar + Youth Dew / Aramis 900 = Aromatic Elixir (tous deux créés par Bernard Chant d’ailleurs)...
Où avez vous retrouvé les publicités ?
Xxerus
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par PoisonFlower, le 5 juin 2013 à 21:51
Je me suis un peu planté pour poster ma réponse, qui ne se trouve du coup pas à la suite de ton (en 2013, j’ai décidé de tutoyer tout le monde sur auparfum ! ^^) post, mais plus haut !
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par sigisbée, le 25 mars 2015 à 11:25
Bonjour,
j’ai visité le site Lauder, le parfum est arrêté.
Afin d’en être certain, j’ai appelé, la personne qui m’a répondu m’a bien confirmé l’extinction de ce bijou...
Mille regrets
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par PoisonFlower, le 25 mars 2015 à 22:50
Sur le site français, il est pourtant toujours en vente, bizarre...
Ce qui est sûr, c’est que Cinnabar fait désormais partie, avec sept autres parfums de la marque (Estée, Azurée, Aliage, Spellbound, Tuscany per Donna, Intuition, Beyond Paradise), de la collection The House of Estée Lauder, qui a notamment pour but de faire des économies en proposant ces références dans un seul et même flacon.
Pour l’heure, cette nouvelle présentation n’est pas encore disponible en France. Peut-être que par la suite Cinnabar ne sera plus vendu en France (à l’instar de Spellbound depuis quelques années), mais dans tous les cas sa production n’est pas arrêtée !
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par dau, le 26 mars 2015 à 09:35
Ah, cette présentation, je viens de la voir débarquer en Belgique : elle a atterri cette semaine dans les grands magasins... Je suppose qu’en France, ça doit être à peu près synchro.
(Et Cinnabar est toujours disponible chez nous, mais difficile à trouver... Lauder se trouve plus facilement en Allemagne.)
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a porté Cinnabar le 4 mai 2020
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a porté Cinnabar le 17 août 2015
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