Chanel N°5
Chanel
Les Classiques
- Marque : Chanel
- Année : 1921
- Créé par : Ernest Beaux
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique - Opulent
Mythe & légende
par Jeanne Doré, le 19 mai 2007
Une vieille légende circule souvent pour expliquer que la surdose d’aldéhydes dans N°5 serait due à une erreur de pesée de la laborantine d’Ernest Beaux.
Cette rumeur est démentie par la plupart des spécialistes, qui justifient plutôt cette innovation par la volonté de Coco Chanel de créer un parfum nouveau, inimitable et inégalable.
Ayant à l’origine sélectionné un accord original de rose, d’ylang-ylang et de jasmin, elle demanda à Ernest Beaux comment rendre le parfum impossible à copier.
Il décida donc de le rendre le plus cher possible en augmentant tous les ingrédients les plus coûteux, ce qui l’amena à devoir ré-équilibrer toute sa formule, les notes florales ayant complètement pris le dessus.
C’est à ce moment qu’il essaya d’augmenter le mélange des aldéhydes, déjà présents dans la formule, qu’il porta à 1%, dosage encore jamais utilisé dans un parfum à cette époque, ce qui constitua une révolution, et alimenta la légende qui voulait qu’il soit le résultat d’une erreur….
Ceci étant dit, il est réducteur d’attribuer le succès du N°5 aux uniques aldéhydes, et il serait toujours le N°5 sans les aldéhydes, qui servent surtout à mettre en valeur l’extrême qualité des ingrédients floraux, qui sont cultivés et traités de manière exclusive pour Chanel.
L’ylang-ylang et le jasmin sont dominants, accompagnés de rose de mai, d’iris, de néroli, et s’étendent lentement sur une note de fond qui ne finit jamais, constituée essentiellement de vetiver, de musc, de santal et de vanille.
L’accord du N°5 a été maintes fois copié, repris, transformé, et galvaudé dans toutes sortes de produits de grande consommation (la laque Elnett en est l’exemple le plus parlant), ce qui l’a quelque peu banalisé, mais je reconnais toujours son sillage dans la rue, même s’il a toujours une facette différente suivant la femme qui le porte.
Coco Chanel voulait un parfum unique, il est devenu un mythe.
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par S9, le 29 septembre 2007 à 14:05
Ce parfum ne peut pas laisser indifférent. Et je comprends qu’il rebute certains. Il a été avant -gardiste à sa sortie en 1921, il est maintenant un symbole de la parfumerie française, avec Shalimar.
Mais contrairement à Shalimar qui pour moi est la quintessence du parfum hypnotique, addictif, féminin, comment expliquer le succès du n°5 ?
Je lui trouve certes un côté "vieillot", et l’allusion à l’odeur du renfermé d’un intérieur bourgeois, lue dans une critique ici, est bien vue.
Mais on peut aimer cette odeur, comme on peut apprécier l’odeur d’un vieux livre jauni.
Et c’est ça qui fait toute la magie de ce parfum.
Il peut nous interpeller dans nos souvenirs les plus intimes, et ce ne sont pas ici les odeurs de sucreries. Pour moi c’est l’odeur de la nostalgie, d’un temps qui n’est plus.
Je l’imagine quand même plus sur une femme d’au moins 30 ans que sur une jeune fille. Peut être parce que la nostalgie nous guette à partir de cet âge ?
En tout cas j’aime son côté poudré, et son fond splendide.
Côté campagnes de pub, celle avec Carole Bouquet il y a une quinzaines d’années correspondait bien à la fragrance, à mon avis, alors que celle, plus récente, avec Estella Warren en petit chaperon rouge ( publicité grandiose, soit dit en passant, et avec une musique très "burtonnienne" ) ne lui va pas...
par NathalieB, le 28 septembre 2007 à 13:34
Un véritable monument national pour la France ! Je comprends que l’on puisse ne pas l’aimer, c’est normal nous avons tous des goûts différents mais de là à dire qu’il « daube » c’est un peu exagéré peut être ? Personnellement il ne fait pas partie de mes préférés mais j’admire sa texture sur la peau : très soyeuse et brillante. Il a quelque chose de solaire. S’il avait une voix cela serait celle d’une soprano. C’est un chef de file incontesté, un archétype, et les parfums de ce genre ne sont pas nombreux, ne serait ce que pour ça, il mérite bien quatre étoiles.
par naninana, le 28 septembre 2007 à 02:50
bouh qu’il empeste ce parfum !! comment maryline a t’elle pu fermer un oeil en dormant avec quelques gouttes de celui-ci ! C’est vrai qu’il daube, il en a dans le ventre pour en mettre plein les narines, ça !! moi un pchiit m’a suffit pour la vie entière !!...J’avoue ne pas comprendre un tel succès..mais bon j’ai surement encore à apprendre lol
par Auteur non enregistré, le 22 août 2007 à 01:19
Je ne comprends pas une telle agressivité et il me semble vous reconnaitre ... mais passons !! Certe non, Chanel n’est pas le seul à revoir ses formules N. Rodrigez for her, comme le mentionne Poivrebleu en est un exemple flagrant, mais il le revendique et communique sur ses formulations. Et non, tous ne fonctionnent pas comme cela, le plus souvent, en masse-market ou sur les parfums plus récents, il ne s’agit que de concentrations différentes souvent même dans le but de dégager "marges" meilleures sur l’edp. Je disais cela simplement à titre informatif.
par Auteur non enregistré, le 21 août 2007 à 01:11
jerryb a ecrit : "Chanel a la particularité de faire des formules différentes selon qu’il s’agit d’extrait, d’eau de parfum ou d’eau de toilette."
— > il en va de meme pour toutes les maisons de parfums ! les differentes versions ne correspondent pas uniquement a differentes concentrations, Luca Turin avait fait un tres topo la-dessus, les differentes concentrations d ’un meme parfum sont aussi differentes compositions et executions. les extraits de parfum de toutes les grandes marques beneficient pratiquement tous d ’ingredients haut de gamme qu ’evidemment l ’on ne retrouve pas dans les edt et edp. on trouve le tres precieux jasmin de Grasse uniquement dans les extraits de JOY, 1000 et du No 5. chez Guerlain la version eau de toilette de Mitsouko met a l ’honneur le vetiver, l ’eau de parfum renforce les notes fruitees alors que le patchouli et l ’ambre gris apportent a l ’extrait de parfum a la fois un superbe caratere tenebreux et radiant.
par Auteur non enregistré, le 20 août 2007 à 23:53
Chanel a la particularité de faire des formules différentes selon qu’il s’agit d’extrait, d’eau de parfum ou d’eau de toilette. Cela se vérifie encore aujourd’hui entre Chance et Chance Eau fraiche. Pour N°5, la note générale reste la même, mais les matières utilisées sont plus nobles, plus chères et plus finement choisies et dosées pour l’extrait et l’edp. Ainsi, ils font chic et harmonieux, alors que l’edt semble moins structurée, plus creuse, presque "sale". Je partage ainsi les différences de perceptions évoquées.
par Jeanne Doré, le 20 août 2007 à 12:36
Plutôt d’accord pour la dernière pub et l’overdose d’égéries actrices américaines... Nous verrons bien qui sera la prochaine pour Chanel N°5 Eau Première, la version rajeunie du N°5 !
par Le Nez Bavard, le 19 août 2007 à 14:06
Un parfum que j’ai mis vraiment longtemps à apprécier, tant la note des aldhéydes me dérangais au début. Ce n’est qu’a partir du jour où je l’ai essayé sur la peau que je me suis rendu compte à quel point il était intéressant. J’ai alors compris tout le mythe qui s’est construit autour de ce parfum. Il est à mon sens toujours d’une grande modernité, même si j’entends beaucoup de monde dire qu’il est vieillot et que je ne connais à ce jour aucune jeune femme de moins de 25 ans qui le porte. Il me fait vraiment l’effet du "Chic en bouteille", et il faut avouer que seul un classique peut véhiculer une impression comme celle-ci.
La récente campagne de pub ne m’a pas plu des masses, surtout parce que j’en ai vraiment assez de voir des actrices américaines (aussi jolies soient-elle) prendre la pose pour des pubs de parfums... La plus belle et la plus ravissante des égéries du numéro 5 reste pour moi Carole Bouquet. Je suis d’avis que la prochaine fois, on fasse poser une inconnue.
par Auteur non enregistré, le 12 août 2007 à 05:41
Oui, c’est un parfum unique, même s’il a été plusieurs fois copié. Il ne m’a jamais transmis rien de vieilli ou dépassé, même si je suis d’une autre génération (je suis née en 1971). Pour moi, Chanel n.5 passe une féminilité très fragile, vulnérable à un très haut degré, presque intouchable, mais pleine d’élégance et de dignité. Aucun parfum me fait sentir comme cela. Merci, Mlle Chanel !
par Auteur non enregistré, le 9 août 2007 à 12:34
un parfum lourd, atroce, qui me donne toujours un haut le coeur. Mon cauchemar au théatre ? etre proched’une femme qui le porte. la soiré sera gachée.
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