Serge noire

Hallelujah !

En tant qu’internaute masculin, je confirme :
Pour un amateur d’encens, ce parfum est une véritable bénédiction ! Enfin quelque chose de profond, authentique, différent. Merci à tous les forumeurs d’ici et d’ailleurs qui m’ont donné envie d’aller juqu’au galeries Lafayette.

Superbe mais également si facile à porter ; je ne pensais même pas que c’était possible.

Bravo.

Je vais essayer ça aussi alors ! Merci !

Il n’a rien de particulièrement féminin, donc tout à fait adapté à un homme avec ses notes sombres d’encens et d’épices, il devrait vous plaire. D’ailleurs, 3 internautes masculins n’en disent que du bien ci-dessus !

Que donnerai-il sur un homme ?

Un lutens comme on les aime : sans concession. Un oeuvre abrupte qui plaiera ou non, peu importe, gothique à souhait et paradoxallement, tellement lumineuse ! Un encens taillé au noir qui évolue doucement vers une rédemption chaleureuse, transparente et réconfortante. Un voyage mystique et initiatique. Bravo, Monsieur Lutens !

Le départ est peut-être un peu abrupt, comme un onguent camphré/baumé d’aromathérapeute, mais la composition se rechauffe et s’arrondi dans une évolution tranquille, sans volte-face à grand spectacle, tout en subtilité.

J’y vois de l’encens, pas si austère que ça ; un patchouli franc et massif mais bien dompté ; une note cinnamique (je soupçonne du baume de tolu ou du pérou) et du clou de girofle lui apportent une facette épicée qui le rendrait presque gourmand. Toute ces essences, assez lourdes de nature, continuent leur petit bonhomme de chemin vers un final ambré de plus en plus sensuel.

Un parfum compact, dense, avec un rendu très naturel : une vraie réussite.

Au premier contact, Serge Noire m’avait évoqué (de mémoire) le très seventies Patchouli de Réminiscence, en moins vanillé.

J’étais moi aussi déçue des dernières créations Lutens (Editions du Palais Royal comme gamme export), mis à part Five O’Clock Gingembre qui, s’il n’était pas à la hauteur de ses glorieux aînés, avait le mérite de traiter le gingembre d’une manière plus sensuelle et épicée que d’habitude (ah, les gingembres citronnés... beurk !).
Pour Serge Noire, que j’ai pu essayer au Palais Royal, j’avoue que je ne sais pas quoi dire... je n’ai rien senti ! Une fois posé sur ma peau, il a juste dit "bonjour" et est parti illico presto voir ailleurs si la vie était plus belle. Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé... lire et relire la composition globale d’un parfum, se dire qu’il est fait pour nous, l’imaginer, le sentir presque sur la peau. Et une fois l’elixir déposé au creux du poignet... rien... muet. Un vrai choc émotionnel, comme si l’on venait d’être plaquée sans explications.
De lire tous vos commentaires ne me donne qu’une envie : le redécouvrir très vite, pas juste en test... et à toute vitesse, mais en prenant bien mon temps car je ne peux croire ce que je n’ai pas senti...
J’espère vous poster très vite un commentaire qui fêtera ces retrouvailles.

J’ai eu peur comme beaucoup, que Monsieur Lutens ne se perde
dans des créations quelque peu commerciales ! Que nenni ! Et c’est extrèmement rassurant ...
En tout cas chapeau pour ce chef d’oeuvre !

J’ai eu le coup de foudre pour Serge Noire, qui semble en effet être à la fois un parfum-somme, évocateur d’autres créations de Serge Lutens et Chris Sheldrake, et un retour à des compositions pointues, polarisantes, à cause de ces notes de tête puissantes et médicinales. Mais l’effet arrondi du benjoin le tire vers quelque chose de beaucoup moins austère que les autres parfums à l’encens que j’ai pu essayer : sur la fin, c’est carrément sensuel...

Serge Noire m ’a tout de suite rappele l ’encens de Gris Clair, (le meme encens, la meme base) ainsi que les notes poivrees fauves et "sales" de La Myrrhe. Les notes fruitees sont celles de Rousse mais adoucies, plus subtiles. En fond le patchouli prend le relais des notes fruitees qui s ’estompent en venant arrondir l ’austerite de l ’encens et l ’animalite des poivres, un procede qui ressemble a la construction de Givenchy III (le vintage/ancien) ou le patchouli apporte sensualite et profondeur au chypre vert.
Serge Noire est un des plus beaux parfums de Serge Lutens, a mon sens le plus interessant depuis Tubereuse Criminelle.