Burberry Body
Burberry
Grand corps banal
par Jeanne Doré, le 5 décembre 2011
Lorsque je lis : « Nous avons voulu créer quelque chose de très anglais, féminin, intemporel, original et naturellement sensuel, au cœur duquel on retrouve l’attitude et l’énergie de notre trench coat emblématique », je n’arrive pas à décider si ce que je sens sur mon poignet correspond vraiment à ces mots.
Si l’on entend par « très anglais » l’évocation quasi imposée d’une rose poudrée, fraiche et innocente, alors oui, la case “anglais” est bien cochée.
Si par « féminin », on doit comprendre qu’un homme ne pourrait absolument pas porter un tel parfum, encore une fois, je suis plutôt d’accord.
Si « intemporel » signifie que le parfum aurait pu être lancé il y a 5, 10 ou même 20 ans, encore gagné.
C’est lorsqu’on arrive à « original » que je commencerais à sourciller. Non, Body, tu n’es pas TRÈS original : tu sens une jolie rose, comme Sophia Grojsman en a déjà fait plein depuis les années 80 (Trésor, Paris, Eternity...) ou comme plus récemment, celui qui t’a sans doute servi de modèle : Chloé (et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le même parfumeur a été briefé..).
Avec une touche d’épices discrètes en tête, un puissant fond boisé santal et musqué bien propre, entre shampooing et assouplissant, et la petite touche fruitée indispensable pour remporter le test consommateur, tu ne trompes personne, tu as été calibré pour être un winner.
Quant à être « naturellement sensuel », si Rosie Huntington-Whiteley, nue sous son trench, incarne indéniablement cette dernière proposition, j’ai encore une fois un gros doute sur le pouvoir sensuel intrinsèque d’un parfum de gel douche du type “fraîcheur des cerisiers en fleurs”.
Body, tu sens très bon, ce n’est pas le problème, mais je ne te choisirais pas si je t’avais dans mon placard pour, un beau jour, me sentir « ultra sensuelle ». Non, j’aurais plutôt envie de t’offrir à ma petite nièce, qui, je l’espère, t’aimerait beaucoup, et ne me poserait pas de question embarrassante sur la forme du flacon...
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par Peauline, le 17 juin 2018 à 16:49
Une rose métallique qui me fait penser à celle de Chloé, à la différence que Burberry Body est impersonnel, fade et même un peu triste.
Je lui trouve une légère acidité que je ne m’explique pas (l’absinthe ?).
Il faudrait qu’on m’explique le "Body" dans le nom : il ne m’évoque pas une peau et n’invite vraiment pas au rapprochement, il est trop artificiel pour cela. Toutefois, pour certaines occasions il est préférable de sentir le propre, le convenu et le bien élevé. Parfait pour un entretien d’embauche, un premier jour de travail ou... un enterrement.
par zouzou, le 24 janvier 2012 à 23:07
Très déçue par ce "parfum", moi qui adore London, qui apprécie Week_End, je n’avais jusqu’à présent pas vraiment flashé sur les dernières nouveautés de la marque. Puis face à la médiatisation de ce parfum et à la description qui en été faite ( qui me semblais être dans la même veine que Chloé que j’aime beaucoup) je me suis dis "pourquoi pas". Je me suis donc rendue dans le sepho’ le plus près pour tester cette nouveauté de mon propre nez et sans hésitation je me suis copieusement aspergé le poignet ... Terrible Erreur ! Un Floral Fruité Poudré hyper lourd, a mon sens, sans finesse qui m’a rendue vraiment...malade...physiquement je veux dire ! Depuis cette soirée partagée entre migraine et nausées, je fuis Body comme la peste et hésite légèrement à passer devant le rayon Burberry en parfumerie.
par plumedecharme, le 19 janvier 2012 à 15:23
Je suis parfaitement en phase avec tous les commentaires ci-dessus : ma déception a juste été proportionnelle au battage médiatique dément pour un parfum d’une banalité affligeante, dénué de tout caractère, tout au plus un "sent-bon", et qui n’aura certainement pas une très longue vie ...
par sherapop, le 6 janvier 2012 à 19:14
Selon moi, Burberry Body est un parmi des centaines de parfums médiocres de ce même genre et donc tout à fait oubliable. J’aimais l’idée de l’absinthe verte, mais malheureusement je ne le trouve pas ici.
par Circé, le 23 décembre 2011 à 22:44
Il y a déjà un petit moment que j’ai senti l’EDT. J’ai dit sans hésiter à mon compagnon d’expériences olfactives que c’était typiquement le genre de parfums que je ne supportais pas. J’ai surtout senti les fruits, d’abord : écœurants. La suite était tout aussi douceâtre, poisseuse même. Le fruité en soi ne me dérange pas ; je ne rechigne même pas au sucré de certains orientaux voire de certains parfums pour jeunes filles en fleur. Le problème était ici tout autre : c’est celui des gels douche bas de gamme genre Fa, en fait. Aussi, je ne peux que plussoyer cet article qui pointe rapidement et justement la vilaine tare de Burberry Body, c’est-à-dire sa parenté avec des produits vaguement nettoyants. En ce qui me concerne et en ce qui concerne le zéro pointé que je lui attribue et qui n’engage que moi, tout est là.
par jle, le 11 décembre 2011 à 12:24
Illisible, improbable, affligeant de "passe-partoutisme" ce parfum ne fait ni honneur à la marque, ni à son concept fumeux ni enfin aux femmes auxquelles il est destiné. Il sent banalement bon dans un flacon banalement joli.
Vous m’excuserez à mon tour pour tant de banalités. J’aurais du faire mienne la maxime qui dit que quand on n’a rien à dire, le mieux encore est de ne rien dire mais j’ai pas résisté à la tentation, un peu comme Burberry. Enfin, moi ça ne m’aura coûté que 10 minutes de mon temps, pour cette maison en revanche ça va être moins indolore, y’a tant et tant de belles choses à porter et de lancements en cette période...
Next ??
par 980ttkbr, le 11 décembre 2011 à 11:05
Pour moi Body est un ajout supplémentaire à un catalogue Burberry décidément très surprenant (et pas en bien).
D’abord je trouve que Burberry n’est pas une marque dont l’univers s’associe naturellement à la parfumerie : à l’origine, c’est quand même un fabricant de vêtements de pluie, de vêtements "sport", et même si le designer Christopher Bailey en a fait quelque chose de plus pointu ces dernières années, l’esprit outdoor reste là.
Alors je ne comprends pas très bien les choix pour les lancements de parfum. Outre le fait qu’ils ne sont pas particulièrement originaux, leur tendance à verser dans cette sensualité contemporaine (= des boisés creux pour les hommes, des fleurs ambrées pour les femmes) va vraiment à l’encontre de l’univers de la marque. Vous me direz qu’on n’est plus à une aberration près (Miss Dior Chérie, Insolence, Bleu, Elle et j’en passe), mais dans le cas de Burberry il me semble qu’il y avait un magnifique terrain à exploiter dans le mainstream car presque exclusivement réservé à des marques plus confidentielles pour l’instant : des fleuris-verts simples, en aquarelle, qui évoquent des impressions de jardin ou de balade par mauvais temps. Un brief remis à Olivia Giacobetti par exemple ou à Olivier Polge, pour une version 2010s de l’Eau de Campagne ou de Cabotine, ou bien un jus sur fond de tourbe écossaise... Je n’ai pas l’impression d’aller chercher très loin avec ces idées en vrac, et ce serait à la fois plus chouette et plus cohérent ! Mais bon, je suppose que Body va gentiment remplir sa mission aux côtés de ses soeurs jumelles Idole d’Armani, Valentina et tous les autres jus rose-beige qui envahissent les étagères...
En fait il n’y a guère que le timide mais candide Weekend avec son caractère dilué et naturel pour sauver la gamme.
par Absinthe, le 10 décembre 2011 à 23:27
Facile, mais pourtant véridique : ma meilleure amie raffole des lessives qui sentent bon, et qui laissent un parfum tenace sur son linge. Elle a enfin trouvé la perle rare, aux huiles essentielles de je-ne-sais-plus-quoi-mais-qui-sent-trotrobon. Hier elle me rend visite, je lui fais la bise et en effet, elle sent bon sa lessive, elle sent le propre parfumé, subtil et tenace on va dire... la lessive haut de gamme quoi.
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Sauf que ce n’était pas sa lessive. Argh. Pour une fois que je la complimentais sur son parfum !
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Bon en même temps, quand je vois la grande haridelle toute en bouche et en os qui sert d’égérie à ce parfum, je me dis que Burberry’s et moi n’avons pas la même conception de la sensualité. Je lui mets une étoile juste parce que dans le genre, il est tout de même largement moins insupportable que Chloé. Enfin, c’est juste mon avis ;-)
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par Lychee, le 15 décembre 2011 à 14:05
J’ai découvert ce site il y a peu et là, je me suis dis que je devais poster !
En effet, ce parfum sent clairement la lessive, c’est la première réaction que j’ai eu en le sentant pour la première fois.
Autant dire que je n’ai pas du tout aimé : acheter du parfum de marque pour sentir la lessive, non merci !
par Parfumette, le 9 décembre 2011 à 10:41
Jeanne,
votre article bien senti nous a fait énormément rire...quelle jolie plume !
Nous sommes une petite équipe de filles, amoureuses du parfum...et n’avons pas résisté à l’expérience du "cas pratique"= votre article et des mouillettes sous nos petits nez de parfumettes !
Quel est, selon-vous, le lancement olfactivement le plus intéressant de cette fin 2011 homme & femme ?
Quel est pour vous LE parfum ultime, le plus magnifique, votre préféré ?
A contrario, quel est le plus inintéressant des parfums d’un point de vue olfactif et pourtant gros succès commercial, selon vous ?
Merci beaucoup et à bientot !
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Alors oui Body n’est peut être pas le meilleur des Burberry mais il reste charmant et possède une tenue irréprochable.
Il est chic et réconfortant. Une jolie rose poudrée, délicatement vanillée.
Une valeur sûre qui peut être conseillée aux amatrices de Trésor ou Paris.
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