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Yuzu de Caron, et encore des mondanités

Caron

Flacon de Yuzu de Caron, et encore des mondanités - Caron
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par Alexis Toublanc, le 26 mars 2011

Par notre fidèle envoyé spécial, Jicky, envoyé en mission le 1er mars au Salon des Lumière dans le 9ème arrondissement, pour le lancement du dernier masculin de chez Caron...

En fait, je crois désormais avoir trouvé l’utilité d’Azzaro pour homme : se pointer à « une soirée d’la haute », arriver en criant dans la salle et mettre une paire de mains sur la première mamie-fourrure venue…

J’en ai un peu rêvé, je l’avoue, mais ce jour-là, j’avais mis Dans tes Bras et une chemise (oui oui, je suis d’humeur au zeugma aujourd’hui), et j’avais décidé de conserver mon honneur en temps qu’envoyé spécial pour Auparfum.

C’était un mardi soir, et j’étais donc venu pour découvrir, comme tous les invités, la future création masculine Caron. Ah Caron ! Les petites poudres parfumées, Royal Bain, Montaigne, En Avion, Pour un homme… Un raffinement toujours élégant !

Entre une dissert’ de français, et une version latine, un lancement Caron ne pouvait qu’être le bienvenu !

Eh bah ça a pas loupé…

19 heures, j’arrive dans un salon vraiment très beau, en mode galerie des glaces de Versailles, avec une musique d’ascenseur pas désagréable, et une ambiance posée vraiment sympa. Et là, j’ai senti le « truc » : grosse ignorance de la part des dames Caron. Ah bah oui ! Forcément ! Un jeune ! Puis c’est vrai que j’avais une tête de casseur ! J’avais une chemise pourtant... Je dépose mes affaires au vestiaire (ou comment un vieux sac de cours lambda fait tache au milieu des Louis Vuitton…), et voilà. Je peux confirmer que la poussière avait été faite. Que le parquet était ciré et que le fauteuil était confortable. Un moment je demande à une dame en pleine conversation avec une madame toute de fourrure vêtue, pour lui demander vers quelle heure ça commençait et finissait. Discours de lancement à 20h et fin de la soirée à 23h (c’est mort ! J’ai Plaute qui m’attend à la maison !). Puis je demande s’il y aurait des bloggeurs de parfums, pour parler avec des gens intéressés… Là ça a été le remake des 12 travaux d’Astérix : « Alors demandez à Nadia, qui saura si Nicole a eu le contact presse de la part de Natacha et peut être qu’alors elle aura le coup de fil de Vincent pour le contact avec Mathilde ». Merci madame !

Donc j’attends, seul, à voir des personnes arrivant, avec des yeux plus proches du « Hum, yes y’a buffet gratuit » que du « J’espère que le parfum sera bon ! D’ailleurs où est ce parfumeur ? ». En attendant, je fais un remake du petit journal, à me moquer des gens intérieurement. J’aurais vu un guépard en liberté, un moine franciscain déguisé en Madame Irma, Voltaire, et une perle baroque… (toute ressemblance avec un quelconque tiers n’est que pure coïncidence… Vive la fashion week !). Je commençais à me tâter sur un départ anticipé, quand quelqu’un dont je ne soupçonnais pas la venue est arrivé pour me saluer ! Sylvaine Delacourte herself, toujours aussi gentille, m’a dit bonjour, et on a parlé un peu, comme quoi ! Mais bon, après je ne voulais pas la déranger… Alors je suis retourné voir une dame Caron pour lui demander s’il y avait le parfumeur. Ah ça oui, il y était.

Nous nous sommes frayé un chemin jusqu’à lui, une petite coupe de champagne à la main, et discutant posément avec d’autres personnes. On a attendu qu’il finisse et on me l’a présenté. Alors oui, je suis un gros délinquant de l’avoir dérangé ! Mea Culpa ! En tout cas, il avait pas l’air réjoui de me voir. Je suis si antipathique que ça ? Parce que bon, j’ai juste dit que j’étais là pour Auparfum, et qu’en plus, plus tard je voulais être parfumeur… J’ai eu le droit à un « ok c’est bien ça », traduction du « cool ta vie », et d’un « j’espère que le parfum va vous plaire », ce à quoi j’ai failli répondre « ah bah mon vieux, c’est bien parti ! ».

Et c’est ainsi qu’à 20h, j’ai enfin rencontré la fameuse madame qui s’occupait « de la presse » (la seule personne charmante et honnête au demeurant, de l’équipe Caron ce soir-là). On a parlé un peu et tout, puis j’ai parlé avec deux autres damoiselles. Quant le lancement a commencé !

Je m’attendais à une explication pertinente de la part de l’équipe. Hum… On a eu le droit à une vidéo de 3 minutes avec des taches d’encre de Chine, qui formaient des montagnes, de l’herbe, des papillons, et qui d’un coup se transformaient en mer et en Golden Gate de San Francisco. Avec à la fin une confusion entre building et montagnes. C’était joli, certes, mais c’était grillé que ce parfum n’était pas qualifié pour notre marché… Oh non !

Et donc le monsieur est venu et nous a présenté cette nouveauté : Yuzu Man.

Il a parlé 5 minutes, en parlant de ce parfum dans une prose poétique (en rentrant chez moi, je me suis aperçu qu’il avait juste lu le dossier… wahou !), parlant de l’hespéridé-aromatique-boisé qui manquait à la gamme Caron (bah oui, c’est vrai ! Le 3ème homme est un oriental épicé ! C’est bien connu !). J’ai eu un petit sursaut quand il a parlé de figue et de santal.

Mais bon, à défaut d’avoir pu en parler lors de la présentation (en 10 minutes c’étai bouclé et le DJ a commencé sa douce mélodie dans la salle bondée), parlons-en ici ! Commençons par le positif ! Hum… Yuzu Man sent bon (J’Adore aussi après tout). Plus sérieusement, disons que je le trouve équilibré. Car pour un hespéridé, il ne pique pas le nez une fois, et c’est sur ce niveau-là que je suis assez étonné. Il me semble qu’il y avait du yuzu (un petit citron japonais pour la petite histoire) dans l’Eau de Cartier, mais dans le Caron, je trouve que toutes les facettes Paic Citron ont été gommées, et allégées par de délicates petites feuilles aromatiques (du laurier surtout je trouve), et… la note de figue ? Ne vous attendez pas à la figue charnue de Womanity, où à la belle et éclatante figue de Ninfeo Mio. Non. Disons que sans rien savoir, j’aurais dit une note lessivielle douce et fruitée, mais avec un esprit plein d’imagination comme le mien, c’est effectivement une toute petite note de figue lactée qui vient contrebalancer l’acidité hespéridée. Alors, sur la plume sur laquelle on l’a humé, on ne sentait que dalle, mais sur peau, c’est vraiment une note musquée de lessive qui ressort. Cela dit, je préfère cette lessive là à celle de L’Eau Lutens beaucoup plus acide.

C’était la pause poétique (« Ô toi chemise blanche flottant dans l’immensité aérienne ! »). Parce qu’après, le parfum ne sent plus vraiment. Voila, tout est parti dans les notes de têtes ! Aucune tenue ! Bon, je suis mauvaise langue, parce qu’on sent bien le fond qui sent plus le reste d’un taille-crayon que le santal, avec toujours cette note aromatique-lessiviel Fraicheur d’Eté. C’est vraiment, mais alors là, vraiment décevant ! Surtout quand on sait que le dernier lancement Caron remontait à 2002 avec L’Anarchiste (à redécouvrir soit dit en passant, il est trop souvent oublié !) Et bien, je pense que le parfumeur n’a pas mis 9 ans à nous créer Yuzu Man, qui selon moi a été voulu pour conquérir un marché américain et d’Extrême-Orient. Après tout, on a nos Yatagan et Pour un homme

Se dire qu’on pouvait considérer Caron comme une marque de niche, j’ai juste envie de faire mon Anarchiste, et de partir En Avion (chose que, pour la petite histoire, j’ai faite assez vite cette soirée-là, sauf que c’était en métro, et qu’en plus, j’ai très bien réussi ma version latine !) .

Images : onauratoutvu.tv

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par Cédric, le 9 juillet 2016 à 19:07

Caron quelle belle Maison de haute Parfumerie. Je vais aller à contre courant mais moi j’aime Pour Un Homme il est intemporel. Revenons à Yuzu Man... Je crois que beaucoup de personnes passent complètement à côté de cette eau de toilette. Sur moi il est parfait et j’ai très souvent des compliments sur ce parfum : " Hum tu sens très bon c’est quoi ?" C’est un parfum différent il faut l’assumer et arrêter de le descendre svp.

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Koimynose

par Koimynose, le 16 mars 2013 à 17:17

Bon c’est la "Cologne de Caron". Étant donné sa tenue famélique, je vous conseille de vous en servir comme brumisateur !
Et encore, il y a des colognes avec bien plus de charme et de caractère !
Perso, je reste avec mon flacon de 300ml de "Eau Universelle" - décidément, on va croire que je suis un agent infiltré de cette respectable maison ;)

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ChrisB

par ChrisB, le 1er mai 2011 à 08:50

Après L’Homme d’YSL, après Guerlain Homme, après Bleu de Chanel, voici Yuzu de Caron, qui a le grand privilège, le sublime honneur de faire...pire que les autres. Et ça, il fallait déjà oser. Lancer un parfum qui sent le propre, certes. Lancer un parfum discret pour une clientèle bien ciblée, soite ! Mais lancer un parfum...que l’on ne sent pas, quel est l’intérêt ? Non, Jicky, je ne vous trouve pas mauvaise langue. Déjà qu’il faut s’y prendre à deux fois pour humer le premier jet, mais alors la tenue ! Nullissime. Rien. Juste après j’ai essayé le sublime Patchouli de Molinard (que j’ai commandé) je ne vous explique pas la transition. Là où malgré tout les 3 premiers que j’ai cité gardent une certaine tenue, voire une certaine distiction pour Guerlain et YSL, Yuzu n’a aucune classe, aucun caractère, aucune complexité. Et ce au prix fort. J’ajoute que le flacon est laid, le nom ridicule. Que nous font les grandes maisons ? Quand je vois à côté de ça l’audace des dernières créations hommes de Paul Smith ou Marc Jacobs, je suis pantois. Ne restent que Dior, Hermès ou Cartier pour sauver l’honneur.

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Phoebus

par Phoebus, le 2 avril 2011 à 20:01

Je n’ai encore accroché à aucun parfum de chez Caron (et j’attends encore de comprendre pourquoi tout le monde adore Pour un Homme d’ailleurs... Mais je risque d’attendre longtemps vu qu’à chaque fois que je me dis "teste-le sur peau", au final j’ai la flemme, et puis..et puis..oh..tiens...Allure homme edition blanche.....). Donc ce Yuzu Man ne risque pas de m’introduire à la marque, vu ce que vous en dites...

 

(mais, quand même, est ce que je suis le seul à trouver le nom ridicule ? Je m’attends presque à ce que ça devienne la nouvelle mode pour se saluer de façon cool dans la rue, "yuzuu, man, gimme five !". Cela dit ce sera toujours mieux que la mode actuelle qui consiste à se faire la bise non pas avec les joues, mais avec...les tempes).

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par Jicky, le 2 avril 2011 à 23:06

Moi je l’aime bien Pour Un Homme ^^ Ceci dit, le récent avis de jle m’a fait beaucoup rire "je viens de prendre 20 ans d’un coup" XD ! "Pour un vieux Monsieur..."

Bizarrement, je le trouve assez moderne !

 

Par contre j’ai du mal avec leurs flacons et tout les trucs légérement "cucu"... Par contre, j’adoooooore En Avion !!! Oh mon Dieu !!! Il est génialissime !!

 

Yuzu Man... Gimme Five XD ! Tellement ! La langue française... une langue qui respire le naturel et la joie de vivre ! Mouah aha ah !!

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par charlie, le 3 avril 2011 à 16:13

Cou cou Jicky,

J’ai sur mon poignet Yuzu Man. Ce parfum est une déception. Comme tu sais j’ai un faible pour les parfums Caron. Mais ce derniére masculin ne me séduire. Je le truve banal, une eau fraiche avec une note de citron (le yuzu), puis ume note aromatique de verveine et basilic. Le coeur n’est pas rien de spécial, le figue (que j’aime pas) et le lentisque. Après un fond boisé avec le santal et le cèdre...non, non, non...pas ma tasse de thé. Nous sommes loin des petits trésors comme : Pour un Homme, Yatagan, le 3Homme ou même L’Anarchiste. Caron m’a deçu beaucoup. De toute façon tu as raison quand tu dis que n’est pas trop acide. Mais il n’a rien à voir avec Haute parfumerie.
C’est vrai que En Avion est un parfum magnifique, j’ai l’extrait dans ma collection. J’aime aussi Farnesiana, Tabac Blond, Nuit de Noel et Pour une Femme. Ce derniére une rose boisée...sublime.

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 1er avril 2011 à 21:50

Bonsoir à tous, et merci Patrice pour cette analyse & description dont vous ne devez pas avoir honte, au contraire... sachez que j’étais soulagée de ne pas avoir à écrire cette critique car j’aurais moi aussi, évoqué sans aucun doute l’odeur d’un lave-vitres !

C’était vraiment la première impression que m’a donné ce Yuzu Man, et meme si je sais que c’est le yuzu lui-meme qui dégage cette note à la fois citronnée, rosée et amère, un peu citronnelle, gingembre, comme les pshitt-pshitt anti-traces pour carreaux à l’isopropanol, j’ai du mal à penser à autre chose, et je peux donc difficilement me laisser transporter dans un monde féérique.

Bon en même temps, je ne suis pas un jeune Chinois de 30 ans pour qui ce Yuzu a manifestement été calibré, avec sa fraicheur propre citronnée, sa note marine un peu iodée et son fond de cèdre blanc discret. La meilleure vente en Chine est Allure Homme Sport (citron+calone+cèdre) et parmi les grands succès on compte Aqua di Gio, Bulgari Aqua, Bulgari Aqua Marine, Dior Homme Sport... donc ne vous inquiétez pas si ce parfum ne semble pas vous être destiné, c’est normal ! Il est bel et bien construit pour répondre à ce genre de succès, et s’il y a un pays que les marques visent en ce moment, c’est bien la Chine.

Quant au nom, il y avait peut-etre d’autres manières de parler de Yuzu et de plaire en Asie... une Eau de Yuzu, ou Yuzu pour Homme, tout simplement, cela n’aurait-il pas été pas plus élégant ?

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par Patrice, le 1er avril 2011 à 22:35

Merci Jeanne, ca me fait plaisir !
Oui j’ai pensé au cèdre, mais je n’étais pas sûr. En fait, le fond me faisait quelque peu penser à mon fidèle Pi Neo (en plus soft !) qui en contient aussi.
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Il est clair que ce parfum est voué à l’export comme vous le dite, déjà rien qu’en voyant toute la pub construite autour de l’influence asiatique. Même le nom est clairement évocateur. Une fragrance légère, aseptisée, sans rien qui dépasse, sans "folie", ca file droit ! Tout à fait l’idée que je me fait d’un parfum qui plairait aux japonais.
De plus, je suis tout à fait d’accords avec vous lorsque vous dites qu’un simple "pour homme" à la place de "man" aurait suffit à donner une autre perspective au nom !

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Patrice

par Patrice, le 1er avril 2011 à 17:25

Alors alors, à moi de donner mon avis !
Tout d’abord un grand merci à "Jicky Live Report" pour cet échantillon (et pour tout le reste ;) ) !
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Je dois avouer que j’ai un peu peur de publier mon analyse, car, un peu moins expérimenté, je donne souvent mon avis sur des parfums sortis depuis plusieurs années, moult fois discutés. J’essaye d’être discret et passe donc plutôt inaperçu (poule mouillée ? ^^). Je trouve également les jugements des autres toujours biens écrits. Bref, c’est pas grave, il faut se lancer alors j’y vais et vous demande beaucoup d’indulgence !
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Je savais que Yuzu Man était un hespèridé, donc pas de surprise. Cependant, je n’avais lu aucune description à son sujet.
Donc aucune surprise de retrouver citron en tête, plutôt vert et zesté, mais pas acide, pas piquant. Ce n’est pas vraiment un citron juteux et fruité, je le vois plutôt sec et rabougrit. Vous savez, comme ceux oublié dans le frigo et dont on ne peut tirer finalement que quelques gouttes du précieux jus, mais contre toute attente concentré en arôme. Eh bien là c’est pareil !
Lors de la lecture de l’article de Jicky (après mon test perso), j’ai vu que mon point de vue à propos de ce citron était différent du sien : je le trouve assez proche d’un pschitt-à-vitre, d’un produit d’entretien ou d’un désodorisant ! Plutôt synthétique (mais pas trop quand même ^^).
Donc premièrement, cet agrume vert est vraiment présent, et attire presque toute mon attention. Cependant, je discerne quelque chose de tiède en fond, contrastant avec la fraicheur du citron. Des notes légèrement fumées, poussièreuses. Un vétiver léger ? Et puis il y a un soupçon aromatique, comme des feuilles de thé fraîches et croquantes, une résine légère et limpide...
Puis la facette hespéridées semble s’évanouir sur ma peau, le parfum se poudre. Il semble presque avoir disparu ! Ah non il va pas la jouer à la Calvin Klein quand même ?!?!
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Que reste-t-il ? Une poussière d’agrume, sèche et légère. Et c’est tout ?
...Suspens !
Ah non, attendez... quelque chose semble pointer... oui oui... le revoilà ! Le citron semble maintenant ressurgir de ma peau ! plus léger certes, mais présent. Il se fait plus sec, entremêlée à la facette aromatique. Sec, oui, mais il y a tout de même une pointe de fraîcheur ! Je ne sais plus ou j’en suis. Frais/Sec mais que penser.
Ce que je vois à ce moment là ? Une planche de bois fraîchement sciée, l’odeur des suc ligneux qui s’évaporent. Une main qui passe sur la matière rappeuse et qui chasse les copeaux en un nuages blanc.
Oui, je sens du bois. Un bois blanc. En lisant Jicky, je m’aperçois qu’une figue se perd la dedans. Serait-ce donc ça ?
Notes lactées + aromatiques + hespéridées = bois ???
Vraiment, je ne sais plus par quel bout le prendre ce Yuzu !
.
En tout cas une chose est sûr, il n’est pas fait pour avoir un sillage imposant, ou pour durer une journée entière ! Au bout de 30min, c’est avec le nez à même la peau que j’apprécie les derniers zestes séchés et les dernières notes aromatiques légères. Pas désagréable cette fin, mais vraiment trop léger !
.
Pour synthétiser tout cela, je dirais que ce parfum frais est certes agréable, mais décevant côté tenue. Quant à la fragrance en elle même, c’est un parfum hespéridé agréable car non piquant, dévoilant un citron audacieux, qui se prolonge tout le long avec plus ou moins d’intensité, et qui joue avec des notes plaisantes.
Mais en est-il pour autant surprenant ? Non !
.
PS : Bonne chance à ceux qui voudront me lire, et désolé si vous trouvez des fautes d’orthographe !

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par robotronic, le 28 mars 2011 à 20:17

Une copine journaliste me l’a fait sentir : vraiment pas grand intérêt en effet. Ca m’a fait penser à Acqua di Gio d’Armani : très citronné, passe partout et propre. Le nom est à mourir de rire aussi : ça fait "super héros" mais si Caron compte sur celui là pour sauver leur peau ils sont mal barrés ! Dommage, j’aimais bien "Le 3ème Homme" chez eux mais il a été défiguré par plusieurs reformulations de mauvaise qualité.

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Jicky

par Jicky, le 28 mars 2011 à 19:27

Waladou, encore avec Pour Un Homme, la bouteille passe bien (le vert et tout), mais alors, le vieux verre dépoli, avec la barre blanche au milieu, c’est vraiment moche, je suis d’accord !

Quant à l’Anarchiste, ouais la bouteille était... baroque... mais bon, je l’aime bien (mais en fait, je trouve que presque tous les flacons Caron sont moches... mais c’est personnel ^^)

 

Jean-David, je suis totalement d’accord ! Guerlain, même actuellement, c’est dans le haut du panier du mainstream (c’est mon avis, ne me tuez pas !) avec d’autres maisons aussi (Hermès, Chanel & Co)...

Par contre, on parle bien de Guerlain Homme ;) C’est un bijou mal compris !!!

Quant aux Elixirs Charnels, Oriental Brûlant est magnifique. Les autres, un peu moins selon moi ^^ (Gourmand Coquin est dégueulasse je trouve... puis alors le nom !)

 

Insolence, un des meilleurs parfum qu’il soit !

Et dont la facette "gourmande" ne l’est pas tant que ça selon moi : elle dure vraiment pas longtemps ces fruits rouges, et en plus je les trouve très beaux !

Puis ce fond poudré d’iris et de violette... je craque !!!

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par Jean-David, le 29 mars 2011 à 09:36

Il me semble que la division que nous opérons entre mainstream et niches a ses limites. Mainstream a une connotation péjorative (même si ce n’est pas dans ce sens que vous employez l’expression) : courrant principal ; les anglais disent aussi M0R (Middle of the road), ce qui fait un peu penser à la variété en musique, ou à tous ces groupes américains qui produisent des tubes sans grande personnalité, destinés aux quadragénaires (j’en suis) qui écoutent la FM dans leur voiture (je n’en suis pas).

 

Guerlain est une grande maison historique, peut-être la plus grande maison française à défaut d’être la plus ancienne. Quand on a cette ancienneté, ce prestige et ce volume d’affaires, bien entendu, on n’est pas dans les niches. Est-on mainstream pour autant ? Je veux dire... One million et son pendant féminin, Parisienne, Miss Dior Chérie, Azzaro Duo, CK Free ou Only the brave sont mainstream, conçus pour un bénéfice immédiat mais sans ambition de faire oeuvre artistique. Mais Cuir Beluga et Oriental Brûlant de Guerlain sont des oeuvres d’art, non moins que ce que font l’Artisan Parfumeur ou Annick Goutal. Quel sens cela aurait-il, dès lors, de les cataloguer dans une catégorie qui se définit essentiellement par son mercantilisme, sa volonté de se tenir "au milieu de la route", milieu défini lui-même par des enquêtes marketing, une volonté de "ne déranger personne" ?

 

C’est pourquoi, ne serait-il pas plus juste de classer les parfums par... parfums, plutôt que par marques ? Au sein d’une même maison hors-niches, tel parfum sera consensuel, tel autre polarisant. Même chose en musique : Elvis Costello, Squeeze, XTC, ne sont pas des groupes de "rock alternatif". Sont-ils pour autant mainstream ? Non : il s’agit de grande musique créative pop-rock. Il faudrait trouver un nom pour cela dans le domaine du parfum. Mais je sais bien que, dans votre bouche, le mot mainstream appliqué à Guerlain ne pouvait être péjoratif, de même que chez beaucoup de mélomanes, le mot variété est pris dans son acception première. Quant à Guerlain Homme, il m’a laissé, je l’avoue, l’impression de manquer de personnalité, d’identité olfactive. Pour le coup, je l’ai trouvé mainstream. Vous me dites que c’est un chef-d’oeuvre incompris. Je ne demande qu’à le croire, et je l’essaierai de nouveau !

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par Patrice, le 29 mars 2011 à 15:49

Je suis assez d’accords avec vous J-D, bien que je ne connaisse presque pas les marques de "niche" !
Quand je suis arrivé sur le site, ce terme que je connaissais que très peu m’a tout de suite gêné.

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waladou

par waladou, le 28 mars 2011 à 16:05

Je n’ai pas sentis le parfum mais je trouve quand même que les flacons Caron ne valorisnte pas beaucoup le produit non plus.
Qu’ils jouent la carte du flacon unique dont on change juste le nom n’est pas forcement un problème ( et c’ets même a encouragé plutôt que de sortir un truc aussi abominable que le flacon d’Anarchiste qui est une atrocité de plastoc ) mais au moins qu’ils utilisent un flacon luxueux et emblématique et pas de cette petite bouteille un peu pauvre et sans âme.

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Le Nez Bavard

par Le Nez Bavard, le 26 mars 2011 à 23:18

Ah ah Jicky ! Bien dis tout ça ! Je l’ai senti aussi... Et je ne dirais pas mieux, alors je vais plutôt continuer à me marrer comme une baleine à cause du nom : YuZu MaN ! Le nouveau super-héros de votre salle de bain, venu direct du bac de lessive japonais !!
J’ai l’air un peu aigrie là non ? Sans rire, Caron, c’est un peu comme Guerlain : c’était mieux avant !! ;-)

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par Jicky, le 26 mars 2011 à 23:26

Mais... mais... mais... Monsieur !!! (non, là c’est un délire avec un ami ^^)... Comment ça Guerlain c’était mieux avant ??? Si Insolence n’eut point été créé, je serais encore un porteur de, je sais pas moi, euh... Hugo ? (plutôt mourir !)

 

Vieille aigrie ? Nan sincérement ça va... Puis au pire, si tu te fais voler ton petit sac à main et que t’as oublié ta canne en alu plombé, sache que... Yuzu Man viendra à ta rescousse ! ;)

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 01:08

En parlant d’Insolence et en suivant tes conseils, je l’ai testé sur peau (sur poignet).
Franchement, pour moi qui n’aime pas du tout les "fructoglucosirupégoulinants", celui-là incroyable, j’ai aimé un peu, puis même beaucoup finalement.
En fin de journée, il était devenu la douceur des effluves que dégagent les échoppes ouvertes sur les trottoirs de gaufres de Liège chaudes (une institution en Belgique, ça sent la gaufre chaude à tous les coins de rue). En hiver, ça doit être un vrai régal.
Quelle tenue sur peau et dans mon sac, juste avec une mouillette ! Le sillage, n’en parlons même pas. ;-)
Peut-être le prochain cadeau pour ma fille aînée (si les points suivent) ^_^ J’irai lui en chiper de temps en temps ;-)

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par Patrice, le 28 mars 2011 à 16:24

C’est vrai qu’il est très gourmand,je trouve même que ca fait "tache" dans le monde Guerlain - mais pas tache au sens dévalorisant, je veux dire qu’il contraste beaucoup avec les autres !
.
Je le trouve terriblement sensuel et élégant. En le sentant sur mouillette, j’ai été un peu rebuté par son intensité !!! En fait je pense que je l’ai senti trop vite et trop fort, je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi fort (justement !). Ca me prenait la gorge et je sentais quelque chose comme du savon gras en gros copeaux mélangé à un bouquet de violettes et des fruits écrasés.
C’est le genre de parfum qu’il faut utiliser avec beaucoup de parcimonie selon moi.
.
Mais le sillage... rolala... qu’est-ce que j’aimerais en croiser tous les jours des comme ça !

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 16:52

C’est vrai qu’il fait l’exception dans l’univers de Guerlain, tout comme Après l’Ondée (une vraie brume de bonheur où pointe un soleil tout en légèreté) et les Aqua (je n’en connais que Pamplelune depuis peu, fraîcheur zestée) ^_^

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par Patrice, le 28 mars 2011 à 17:27

Quel délice Pamplelune ! Avec Jicky on en a parlé et on a découvert que chacun de notre côté on lui avait trouvé une odeur d’huile de moteur et de cambouis en tête.
Par la suite il me fait penser à un grand verre glacé de Schweppes Agrumes que l’on sirote en plein été lorsque le soleil commence à redescendre à l’horizon ! ^^

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par Vivi Snow, le 28 mars 2011 à 17:33

Par temps chaud, un vrai délice de fraîcheur. Quant à moi, je me suis vue plonger mon nez dans une herbe aromatique du jardin que j’adore et dont je froisse les feuilles de temps en temps : la mélisse ! Ensuite, j’ai pensé à un mojito bien frais mais sans menthe : glace pillée, lime, sirop de canne et rhum ;-)

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par Patrice, le 28 mars 2011 à 18:05

On est d’accords pour la glace pilée ! ;D

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par Jean-David, le 28 mars 2011 à 15:13

Il me semble au contraire que Guerlain se comporte très bien : toute la série de l’Art et la matière est inoubliable ; les Elixirs charnels aussi. Depuis Idylle, il y a une ligne, une vision. Seul Guerlain Homme demeure inexpliqué, je trouve.

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