Vanille
Réminiscence
- Marque : Réminiscence
- Année : 2012
- Créé par : Fabrice Pellegrin
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Gourmand - Opulent
VaNiHé, c’est gonflé !
par Thomas Dominguès (Opium), le 4 décembre 2012
Après avoir été convié pour auparfum, l’an passé, à célébrer les quarante ans du mythe Patchouli de Réminiscence, Jeanne m’a proposé d’assister à leur lancement de Vanille , soliflore d’une matière qui cartonne toujours.
Cette vanille m’a été présentée comme "ni gourmande ni alimentaire", "fruitée - florale - ambrée - boisée", à partir d’une extraction CO2 de trois qualités de vanilles différentes (comme lors de la présentation de Vanille Noire par Yves Rocher [1], soutenues par une ossature de Paradisone (rien que ça !)... [2]
De la même façon que la présentation des matières surprenantes composant Batucada m’avait laissé un peu perplexe l’an passé, avec le sentiment que la somme de tous les composants offrait un résultat global inférieur à la somme des parties, je n’ai, tout d’abord, senti avec Vanille rien d’autre... qu’une "vanille". Et, plutôt "sucrée" et "alimentaire" qui plus est. Un peu décevante pour résumer.
Ainsi, les inflexions cuirées, tabacées, animalisées, boisées et fumées des vanilles d’Ouganda et Bourbon, qui composent cette création, pouvaient laisser espérer une composition sombre dans l’esprit de la Vanille de Mona di Orio, qui me semblait davantage correspondre au descriptif fourni initialement, et qui parvient à associer une gousse boisée et fumée à une vanille corsetée d’un doux cuir qu’un Shalimar vintage pourrait envier. En lieu et place, une vanille crémeuse que nous connaissons bien, celle des sachets alimentaires de la vanille de Tahiti.
Les attentes suscitées par les effets d’annonces passées, cette vanille a révélé plus de relief que lors de notre premier rendez-vous.
Si, effectivement, je ne sens presque pas le cœur floral et fruité de jasmin, bergamote et osmanthus abricoté, et si la richesse des matériaux qui composent cette fragrance sont peu sensibles dans l’unité du tout formé, une certaine fraîcheur et beaucoup de souplesse peuvent être attribuées à cette vanille qui ne colle pas (trop) à la peau.
Fabrice Pellegrin a construit une agréable vanille, pas révolutionnaire de prime abord, mais qui, par sa légèreté et sa transparence, est confortable pour les amatrices/teurs de douceurs régressives. Un poil caramel mais pas barbe à papa, ce qui, en cette période où la parfumerie devient un stand à friandises de rue, ou une franchise de "La Cure Gourmande", relèverait presque de l’exploit. Et, plus couture qu’on ne pourrait le penser.
La Lolita de Lempicka a enfilé La Petite Robe Noire d’une réglisse fruitée par une fève tonka amandée et sucrée ajustée sur des gambettes qui crapahutent dans les bottines et le blouson gainés des cuirs goudronneux de la collection "Black" de Bulgari sur l’asphalte, entre les stands de la fête foraine, alors que les notes d’amande amère de Do Ré se font entendre dans les hauts-parleurs.
Assez rapidement, se développe une note saline et une senteur grasse d’huile d’olive, lorsque Vanille décide de faire un stop pour grignoter un peu. Cette note, détectée par Juliette du blog PoivreBleu que je remercie, si elle est surprenante, est aussi étonnamment jolie et harmonieuse.
Après toutes ces tentations gustatives, le moment "... On passe au dessert !" arrive enfin : si Shalimar est la "crème brûlée" des parfums, nous avons ici sa "crème aux œufs", onctueuse mais pas trop épaisse, caramélisée mais pas brûlée, tiède et molle plutôt que craquante et chaude en couverture. La crème à l’héliotrope à odeur d’amande se fond en benjoin praliné.
Pour finir, la suédine, posée sur un patchouli (tiens, le voici, mais, discrètement ici), se fait daim caramélisé enveloppant. Le tout hésite entre des versions plus aérées de Tonka Impériale de la collection L’Art et La Matière et, surtout, de Cuir Béluga, sorte de sœur jumelle potelée et ronde de Vanille ; on connaît pires références gourmandes ! [Encore merci à Juliette et Jicky pour leurs idées, ça, c’est eux... ^^]
A ce stade, ultime référence à la guerlinade, la tonka, fil conducteur sensible dès le départ, apporte sa facette d’amande poudrée de poupée Corolle et offre une aura un peu "à l’ancienne" à cette friandise vanillée. Mais, là où les créations de Guerlain collent littéralement à la peau, le traitement anti-capitons aux extractions CO2 et la cure amaigrissante "paradisone" permettent de ne pas "rester sur l’estomac" et créent un cocon assez onctueux et aérien autour de soi.
Compléter la gamme des soliflores constituant la "réminiscençade", que l’on trouve dans la base de tous les classiques de la marque (Ambre, Musc et Patchouli), par Vanille, est logique et malin. Une Tonka ou une Dragée pourrai(en)t suivre...
Les "Notes Parfumées" et d’autres créations rappellent que Réminiscence est une marque qui a su jouer souvent intelligemment sur des tentations régressives. Ainsi, si cette crème est sucrée, elle n’est pas noyée sous le saupoudrage et propose un arôme fin et délicat.
"Alimentaire" et "gourmande" ? Selon moi, clairement, et assez peu florale ou boisée au ressenti. Mais, ce joli dessert artisanal "maison" est plus sympa qu’une simple Danette et vous tient au corps, tels certains desserts contemporains plus légers, mais riches malgré tout, toute la journée. #slurp
[2] L’extraction CO2 a été présentée avec comme avantages, par rapport à une extraction plus "traditionnelle" aux solvants volatiles, un gain en aération et en légèreté des matières obtenues, ainsi moins "collantes" et "grasses".
La paradisone, présentée comme l’ossature de cette vanille, est une matière de synthèse, plus puissante que l’Hedione (dihydrojasmonate de méthyle si vous n’aimez pas la poésie et préférez jouer au petit chimiste) utilisée pour la première fois dans Eau Sauvage. L’Hedione est une matière à effets. Traduction : Quand on la sent, ça ne sent, en fait, pas grand chose, si ce n’est une fleur blanche, entre jasmin et lys détrempé transparent lointain. Mais, dans une composition, ce "Guronsan" fait "décoller" l’ensemble du bouquet floral et en amplifie l’effet. La paradisone, dont le nom nous promet un aller simple au 7ème ciel, produit le même effet que l’Hedione, mais, le nombre de chevaux dans le moteur a été augmenté.
Ces deux éléments expliquent la légèreté aérée de la création de Réminiscence, relative mais réelle, comparée à Cuir Béluga.
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par Charlotte Joséphine, le 3 juin 2015 à 12:42
un très bon vanille tout simplement, plein de tendresse.
par Enyleve, le 13 novembre 2014 à 15:32
Bonjour à tous,
Lors de sa sortie en 2012 j’ai eu l’occasion de le tester et il ne m’avait pas plu.
Mais récemment, en achetant un autre parfum, je l’ai à nouveau testé et là il m’a plu... au bout de quelques heures !
Je me le suis finalement offert hier, grace à une remise de fidélité.
A la première vaporisation je me suis demandée pourquoi je l’avais acheté finalement, car la vanille de départ paraît très chimique et un peu simplette. C’est pour ça que je ne l’ai jamais apprécié sur testeur d’ailleurs.
Mais au bout d’une bonne demi-heure j’ai changé d’avis.
La vanille se fait plus douce, j’ai l’impression de ressentir une petite odeur de thé Ceylan, un peu fumé. Vient s’ajouter, selon moi, un soupçon de tabac frais et aromatique et en note de fond peut être une pâtisserie, genre Mille-feuilles, fourré d’ une bonne crème pâtissière avec gousses de vanille.
Le tout dégage peut être une odeur alimentaire, mais cela se rapproche plus d’une pâtisserie fine ou d’un entremet plutôt que d’une confiserie. Et au final je trouve cette eau de toilette bien réussie et assez raffinée. Il faut juste lui laisser le temps de s’épanouir pleinement.
Je compte m’acheter prochainement "Un Bois de Vanille" de Serge Lutens. Mais peut être est-il plus difficile à porter car très concentré, très prenant, dirais-je.
En tout cas chaque parfum Vanille est différent d’un autre et c’est ça qui est intéressant.
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par Opium, le 14 novembre 2014 à 15:44
Bonjour Enyleve.
Je suis content que la rencontre avec Vanille se soit faite, même si c’est à retardement. ;-)
Profitez bien de votre nouvelle acquisition.
A bientôt.
Opium
par Lilavalentine, le 18 août 2013 à 18:29
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis toute nouvelle sur ce site qui est un trésor de connaissances. J’adore les odeurs, les parfums et je pars souvent en aventure dans des parfumeries, juste pour me remplir les narines.
Je vais un peu ternir l’image de Vanille de Réminiscence et j’en suis désolée pour les adeptes.
Eh bien moi, cette vanille m’a un peu déçue. Enthousiasmée par les éloges lues sur maintes sites, je l’ai commandé en ligne sans l’avoir senti. Ma foi, ce n’est pas une catastrophe mais j’ai été désapointée par la toute première note chimique. Oui, pour moi ça sent la vanille synthétique. Aux premiers spchitts, se sont des images de mon enfance qui surgissent. Je me sens assaillie par une Charlotte aux fraises mais à la vanille...
Ensuite, quand on attend un peu, l’odeur est moins agressive et plus tolérable mais j’ai quand même l’impression de sentir la poupée amie de Charlotte (existait-elle ? sinon je l’appelerai bien Camille à la vanille).
Bref, un sillage plus poudré, plus délicat, plus subtil fait cruellement défaut selon moi. Mais peut-être s’agit-il d’une réaction particulière avec ma peau.
Je suis donc toujours à la recherche de cette vanille magnifique qui me transportera en enfance sans me transformer pour autant en poupée de célulloide.
Avez-vous des suggestions ?
Il y a quelques années (avant que je ne devienne une "polygame parfumesque") j’étais envoûtée par Honey lemon de l’Occitane mais depuis qu’ils ont en arrêté la production, j’erre les narines et l’âme en peine à la recherche d’un substitut. J’aime beaucoup l’Heure bleue de Guerlain mais mon homme trouve que ça beaucoup les fleurs (et oui, c’est notre moitié qu’il faut aussi conquérir et pas seulement soi-même...pas facile).
Bonne soirée,
Lilavalentine
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par Opium, le 19 août 2013 à 22:38
Bonsoir et Bienvenue Lilavalentine.
Je vous remercie, au nom des contributeurs de ce site, pour les mots et qualités tels "trésor de connaissances" que vous avez bien voulu nous attribuer. ;-)
Synthétique en tête à propos de Vanille de Réminiscence dîtes vous : la magie de la rencontre n’a pas lieu à chaque fois, il m’a fallu du temps pour distinguer autre chose qu’une simple vanille ici. Moi, c’est l’Eau Duelle qui me laisse assez indifférent. Alors que d’autres l’apprécient vraiment beaucoup. Histoire de goûts personnels probablement.
Alors, je vous rassure, aucun adepte de Vanille ne sera trop dépité de votre rencontre avec "Charlotte aux Fraises Sans Fraises" et "Camille sa copine à la Vanille" qui vous a, (in)justement, fait rater votre rencontre avec cette Vanille-ci.
Un "sillage plus poudré, plus délicat, plus subtil", cela est très dépendant de chacun(e). L’Heure Bleue est cité, par vous, mais, trop floral pour votre partenaire. Alors, pourquoi pas Shalimar ? Ou Cuir Beluga et certains parfums de la collection L’Art et La Matière comme Tonka Impériale. Pas plus délicats ni subtils, mais, poudrés pour sûr ! Il est dommage qu’Iris Ganache ne soit plus disponible, avec son iris chocolaté crémeux et poudré, il avait certains avantages en sa faveur...
Vanisia de Creed, dans la lignée de Shalimar, n’est pas franchement délicate, fine ni trop subtile ; mais, rétro et poudrée, elle pourrait plaire malgré tout...
Alba chez Profumum Roma allie des notes amandées et vanillées ambrées à des notes poudrées crémeuses par iris et santal. Il pourrait être intéressant de le découvrir.
Voici quelques suggestions "au débotté". Il y a foultitude d’autres propositions possibles j’imagine. ;-)
Choisir un parfum pour soi est déjà difficile alors qui plaise à deux, c’est encore un peu plus complexe...
N’ayant pas connu Honey Lemon / Miel & Citron, je ne peux pas vous être d’une grande aide dans la recherche de son substitut. Juste une chose peut-être : Rechercher un substitut, c’est focaliser et agrandir à la loupe les différences qui deviennent des défauts. Le bonheur, souvent, est ailleurs, hors des sentiers battus et prévus à l’origine. ;-)
Bonnes recherches à vous. N’hésitez pas à nous tenir au courant de ce qui aura fonctionné ou non.
A bientôt.
Opium
par Chamade, le 19 août 2013 à 23:03
Bonsoir et bienvenue, Lilavalentine !
Un bois vanille de Serge lutens est une tres belle vanille. Vanille absolument de l’Artisan parfumeur allie rhum et vanille intense (fragrance qui convient bien a un homme) une douce crème anglaise au rhum. Ou l’odeur des glaces rhum raisins avec de la vanille...
Testez un bois vanille ! J’ai Ete emballée ! Une vanille azteque incomparable.
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par Chamade, le 19 août 2013 à 23:17
J’ai oublié 2 belles vanilles : l’Instant de guerlain (pas l’instant magic) ne pas confondre. Une vanille exquise - beaucoup lui trouvent une odeur de chocolat blanc. Et hypnotic poison de dior (vanille amande amère).
L’instant est tres travaillé, complexe mais au finish ca sent une odeur de vanille intense ! On me le dit souvent.
Kenzo amour est vanillé (flacon fushia) eau de parfum avec encens. Un riz au lait a la vanille.
par Lilavalentine, le 20 août 2013 à 18:54
Mille merci Opium et Chamade pour vos précieux conseils.
Opium, vous citez des parfums que je ne connais pas et que j’irai renifler très bientôt, ma liste en main. L’aventure continue !
Je suis bien consciente qu’il est impossible de trouver un substitut d’un parfum dont on était amoureuse il y a 10 ans. Il est vrai que l’on change, avec les années nos attentes et nos exigences sont plus aiguisées. Il se trouve même que s’il prenait à L’Occitane de ressortir Miel et Citron, je ne l’aimerai plus tout comme je ne supporte plus Lolita Lempicka ou Loulou de Cacharel que j’ai porté pendant mon adolescence.
En parlant d’amours olfactives déchues, il en est de même pour l’Instant de Guerlain que j’aimais intensément mais que je ne veux plus porter car il me rappelle une période triste de ma vie. Et oui, les parfums ont cet effet de "machine à remonter le temps" qui nous projette à des moments de notre histoire qu’on est heureux ou malheureux de retrouver. Quant à Un bois vanille de Serges Lutens, je l’ai déjà senti mais il ne m’a pas séduit bien que je reconnaisse qu’il soit intéressant. C’est un beau parfum mais selon moi, sec, trop boisé et masculin qui ne correspond pas au petit nuage poudré que je recherche. Je m’excuse pour le language approximatif que j’utilise pour la description des odeurs. J’interprète les odeurs telles que je les ressens mais j’éspère m’imprégner au fil des lectures de vos messages de ce vocabulaire pointu et précis qui m’aidera mieux à habiller les odeurs de mots.
Je vous souhaite une belle soirée et au plaisir de vous lire.
Lilavalentine
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par Lilavalentine, le 21 août 2013 à 21:58
Bonjour à tous,
Je suis partie en aventure perfumesque aujourdh’hui. Selon les conseils de Opium, je suis allée renifler Cuir beluga. Quelle ne fut pas ma surprise d’y retrouver Vanille Exquise de Annick Goutal. Vanille exquise est une vanille intéressante mais pas assez volatile selon moi. Je la qualifierai de crémeuse et de stagnante (elle n’évolue pas).
Quant à Spiritueuse double vanille, parfum hautement vanillé, il en va de soi, mais l’odeur est trop sèche à mon goût. C’est un parfum de peau presque masculin sans sillage. Il ne m’a donc pas convaincu.
Ensuite, un petit coup d’odeur de grains de café pour se purifier les narines et j’ai mis mon nez dans L’Heure de nuit. Ah, quel beau parfum ! C’est doux comme une plume de duvet, c’est tendre, très féminin et romantique. On se sent enveloppé de poudre de talc et de fleurs délicates.
Mais quand j’ai senti Mon Précieux Nectar, il m’est arrivé quelque chose d’exraordinaire : le coup de foudre ! Ah, ce nuage de miel, de vanille, de fleurs blanches... Tout simplement magnifique à mes yeux et plutôt à mon nez. J’ai demandé le prix, et oups, mine déconfite. Ce sera donc un cadeau d’anniversaire et de Noel combiné. Ce n’est pas grave : l’attente n’en sera que plus trépidante.
Bonne soirée à tous
Lilavalentine
par Opium, le 22 août 2013 à 11:55
Bonjour Lilavalentine.
Les quelques brefs conseils qui ont été donnés l’ont été avec plaisir.
Se trouver un substitut parfait à l’objet qui manque est, effectivement, souvent peine perdue pour les raisons que vous évoquez. Le souvenir de l’objet peut l’avoir modifié, nos attentes ne sont plus les mêmes. Ajoutez à cela les modifications réelles que cet objet particulier qu’est le parfum a pu subir et les attentes que l’on projette et nous font exagérer les différences au détriment des similitudes et vous avez là de bien nombreuses raisons de ne pas pouvoir substituer un objet par un autre.
A propos des "amours olfactives déchues" (de bien jolis mots pour les amours passées), je suis bien content, souvent, de ne pas avoir vécu de relation fusionnelle unique avec un seul et unique parfum dans le passé au même moment. Ainsi, pas de mise en relation entre certains événements ou certaines personnes et un parfum. Enfin, si, il y a bien eu Drakkar Noir quand j’étais très jeune (comme tous les garçons jeunes des années 80-90 en fait, il était encore plus omniprésent que 1 Million aujourd’hui, c’est dire !), mais, il ne me manque pas vraiment... ^^
Avoir été toujours infidèle me permet d’être fidèle à tous ceux qui me plaisent dans la durée. ;-p
Ne pas avoir connu certaines beautés à l’adolescence de près me permet d’en profiter aujourd’hui. Quel bonheur de retrouver Loulou, que j’aimais sentir sur une de mes cousines. Il n’est plus, me semble-t-il, tout à faut pareil... Souvenir ou modification ? Peu importe dans mon cas, il fait encore illusion.
En fait, pour prévenir les aléas des associations négatives, en dehors de l’oubli, le seul moment où je ne me parfume pas est quand j’anticipe un moment difficile. En ne portant pas de parfum, j’évite l’association par équation qui pourrait me faire me dire : tel parfum = tel moment pénible.
A propos de votre recherche d’une vanille, mais poudrée, vous avez tout à fait raison, Cuir Beluga est un parfum assez statique/"stagnant", il ne bouge que peu. Et, probablement, proche de Vanille de Réminiscence, lui manque-t-il un tit quelque chose. (Plus précisément, c’est Vanille qui est proche de Cuir Beluga).
Finalement, c’est, comme je le disais, souvent à côté des sentiers battus, pas au loin mais pas non plus sur le chemin exact déjà tout tracé, que l’on trouve son bonheur. C’est dans les idées proches mais pas répliquées que se trouve souvent la réponse. Je vous souhaite de bien profiter de Mon Précieux Nectar. Il est assez cher, mais, il me semble que dans cette référence, il n’existait que l’extrait et que c’est cette version qui a été mise dans les flacons abeille. En tous les cas, tel était le cas l’an passé lors de la re-sortie dans cette collection de cette référence déjà existante. Quoi qu’il en soit, re-testez-le encore et encore afin d’obtenir un avis ferme et définitif.
Pas étonnant que ce soit un Guerlain qui ait su vous séduire avec les notes poudrées et vanillées caractéristiques de la maison. ;-)
Vous n’avez, absolument en aucun cas, à présenter des excuses pour votre langage approximatif. D’une part, vos mots sont loin d’être approximatifs. D’autre part, quand bien même le seraient-ils, il n’y a pas d’excuses à faire. Tout est question d’apprentissages et de ressentis.
Pour la description des odeurs, nul besoin de vocabulaire pointu et précis pour "habiller les odeurs de mots". Rien de plus ronflant que quand on s’amuse à tenter de se prouver et de montrer aux autres que l’on maîtrise. Ici, c’est un lieu d’échanges qui se veulent instructifs, mais aussi et surtout passionnés et animés. Et vos mots à vous sont très très bien. ;-)
Bonne journée.
Opium
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par Lilavalentine, le 22 août 2013 à 21:40
Bonjour Opium,
Je vous remercie pour vos encouragements et je tiens à vous dire que c’est un vrai plaisir de vous lire. Votre style et votre rhétorique sont très agréables.
Pour en revenir à Mon Précieux nectar, il est certain que je vais lui tourner autour un bon moment tel un prédateur autour de sa proie avant de m’en accaparer ...ou pas. Hier, au magasin, la vendeuse m’a gentiment aspergé de Cuir Beluga sur le bras droit et de Mon précieux nectar sur le bras gauche et assez désappointée, j’ai constaté que mon bras gauche ne sentait plus au bout de deux heures. Indulgente, je me suis dit que peut-être la vendeuse avait visé à côté et que je n’ai pu réceptionner qu’une maigre parcelle de ce délicieux nectar. Par contre, Cuir Beluga était toujours délicieusement et délicatement présent tel une crème pour le corps. Cette persistance ne m’a néanmoins pas converti car il reste trop discret.
Vous avez de la chance de ne pas associer les odeurs à des moments où à des personnes. Pour ma part, c’est un talent ou un handicap, auquel je ne peux échapper. Bien que n’ayant jamais été hautement fidèle, j’ai eu des périodes d’assiduité qui les identifient à tel ou tel parfum avant que je me laisse corrompre par la lassitude. C’est ainsi que mon exploration perfumesque a commencé par le Chanel N°5 de ma mère, dont je chipais quelques pschitts durant ma jeune adolescence. C’est un parfum chaleureux, enveloppant et tenace que j’aime encore sentir mais que je me refuse d’acheter pour son manque de rareté. J’ai en effet une collègue qui le porte déjà...
De temps en temps, par pêché de gourmandise je succombais au losange ou à l’isocèle bleu opaque (la géométrie n’a jamais été mon fort tout comme le goût ne l’était pas aux concepteurs de ce flacon). Je fais référence bien sûr au jus sirupeux à éviter si on est sujet à l’hyperglycémie : le fameux Loulou de Cacharel. Dans la même lignée des jus sucrés se trouvait Lolita Lempicka dont la forme féerique du flacon m’avait attiré avant même d’en sentir le contenu. Je l’ai senti à nouveau pas plus tard qu’hier sur une jeune vendeuse. C’est un parfum reconnaissable entre mille : sirupeux et irradiant tel une barrière de protection. Je l’aimais mais à présent c’est une odeur que je trouve envahissante.
Ensuite, j’ai succombé à l’Air du temps de Nina Ricci. Je le ressens à nouveau avec émotion mais mon nez s’est lassé de ses notes prédominantes hautement sucrées. D’autre part, même s’il reste un joli parfum, je ne lui reconnais plus une grande originalité olfactive. Un parfum néanmoins qui convient à de jeunes filles gaies et romantiques.
Ensuite, l’université s’est associé à ce beau Poême de Lancôme. Quel beau jus : élégant tel un satin chatoyant qui glisse sur la peau…mais absolument importable en été tant il peut s’avérer capiteux et entêtant. Et pourtant, je le portais dans un pays chaud et humide 365 jours sur 365 jours. Je ne sais pas comment j’ai pu faire. A présent, je le respire avec émotion mais je ne souhaite plus revivre mes laborieuses années de fac.
Je m’arrêterai là pour le moment bien que nous soyons encore loin de la fin de mon parcours olfactif.
Bonne soirée,
PS : Je suis navrée pour l’aspect paquet de mon "article". Pourtant, je vais bien à la ligne et je saute même deux lignes entre chaque paragraphe mais rien à faire...
Lilavalentine
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par Opium, le 27 août 2013 à 10:17
Bonjour Lilavalentine.
Comme je vous le précisais, il semble qu’une règle (qui accepte fort heureusement quelques rares exceptions) veut que les parfums qui plaisent tiennent rarement et vice versa, ceux qu’on n’apprécie pas s’incrustent (hyperosmie et anosmie psychologiques ? notes plus tenaces ? parfums qu’on sent qui, en étant plus perceptibles, courent le risque plus fréquent d’incommoder ? ... il y a bien des possibilités d’explication...). Bon, en même temps, les notes plus "lourdes" de Cuir Beluga expliquent en même temps son excellente tenue et son sillage, lui, plus discret. En effet, les notes restent présentes mais, apesanties, elles sont assez sourdes.
Votre passage concernant votre histoire personnelle ponctuée du Numéro 5, de Loulou, Lolita Lempicka, L’Air du Temps et Poême est très jolie, chacun d’entre eux ayant marqué en la suivant une étape ou un moment de votre vie. ;-)
Le "truc" pour permettre au texte d’être "aéré" par des paragraphes est de sauter une ligne, d’insérer un signe "tilde" (l’accent en double vague sur le "n" en espagnol) puis de sauter une nouvelle ligne. L’interface du site ne prenant pas en charge ce signe, cela devient un espace.
(Il faudrait, si on ne parvient pas à sauter une ligne plus simplement, qu’on insère ces quelques instructions dans le corps du message de saisie, ça pourrait être plus simple.) ;-)
J’espère que cela vous sera utile.
Bonne journée.
Opium
par Troudujol, le 5 décembre 2012 à 11:56
C’est vraiment le clone de Cuir Béluga, je trouve ça vraiment frappant. Tout comme l’Eau des Missions du Couvent des Minimes est le clone de Spiritueuse Double Vanille. Les créations exclusives Guerlain semblent sources d’inspiration...
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par Frédéric, le 7 décembre 2012 à 13:06
Je dois vous remercier, j’ai été sentir ce parfums après votre commentaire et c’est une vanille magnifique pour un prix ridicule !
Achat immédiat !
Pour les amateurs de vanille je conseille vivement d’essayer Coeur de Vanille de la marque Visconti....c’est juste la meilleure à mon sens.
par Opium, le 14 décembre 2012 à 19:49
Bonsoir Troudujol.
Il me semble que je trouve Cuir Béluga un peu plus lourdaud. Un petit régime ne lui ferait pas de mal selon moi. Ah, bah, justement, ça donne cette "Vanille", à peine "amincie"... ^^
A propos de l’Eau des Missions du Couvent des Minimes, il faut que je me replonge dedans car je suis en train "d’achever" Spiritueuse Double Vanille, si une option à "tarif réduit" existe, je suis preneur. Sur ma peau, l’Eau des Missions s’est surtout révélée, il y a quelques mois, être un benjoin et une vanille sucrés. Mais, il faut que je la re-teste plus attentivement car beaucoup y voient une parenté avec le parfum de Guerlain. Et, à ce prix-là, ça ne se rate pas...
Troudujol : Merci pour le conseil à propos du "clone". ;)
A bientôt.
Bonne soirée.
Opium
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par Babouboba, le 17 décembre 2012 à 14:35
Pour moi l’eau des missions, c’est vanille et rhum, beaucoup de rhum !
Envelloppant, limite un peu étouffante cette vanille ... Je dois aller sentir celle de reminiscence pour m’en faire une idée, quand aux guerlains, je ne suis pas prête d’y avoir accès, mais je les "devinerais" via ces clônes imparfaits ...
par Vol de Nuit, le 11 juin 2013 à 11:36
Je vais aller sentir cette Vanille. Histoire d’avoir un apercu de Cuir Beluga (le nom me fait penser a cette petite baleine blanche qui ressemble tant a un dauphin !) Ce Guerlain m’attire, c’est dingue.
J’ai senti l’eau des Missions et j’ai ete etonnee par son sillage malgre le terme "cologne". C’est dans le meme esprit que Havana Vanille (Vanille absolument) mais avec une touche de rhum, la ou Monsieur Duchaufour a verse la flasque entiere dans VA.
Vraiment etonnant !
Et un prix ridicule pour un clone de Spiritueuse Double Vanille.
J’aime un Bois Vanille qui a moins de facettes recherchees je trouve. Belle vanille soliflore comme je les aime mais la construction est moins complexe que VA ou l’eau des Missions. Neanmoins je l’aime.
Les vendeuses de Sepho m’ont demande si j’ouvrais une parfumerie (vu le nombre de flacons que j’achete !). Mon Dieu ! Je vais manger des patates pendant des semaines. Arf !
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par Aaricia, le 11 juin 2013 à 14:13
Pour votre info, j’ai vu l’eau des missions en promo la semaine dernière dans un Nocibé. Je ne sais pas si c’est partout pareil...
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par Troudujol, le 11 juin 2013 à 15:21
Ah bon ? Il me semblait que la marque était vendue en exclusivité par Marionnaud ?
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par Aaricia, le 11 juin 2013 à 16:02
ALors, c’est peut-être Marionnaud ;-) Je les confonds, ces deux-là ;-)
En tous cas ils étaient à -20% qui se cumulait à un autre -20 lié à la fête des pères... moins de 30 euros pour le petit flacon.
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par Vol de Nuit, le 11 juin 2013 à 20:30
Oh merci pr l’info ! Je deviens dingue avec mes parfums, moi ! Je fais fumer la carte bleue...
C’est toujours quand j’essaye d’etre raisonnable que je recois des promos ! Avant hier, un cheque de reduction de 45 euro chez marionn... (Evidemment, j’ai tellement achete ces derniers temps !) Aaaaaaaarrrrggghhh !
Cette eau des missions n’est pas une eau de cologne mais une infusion de vanille intense.
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par Opium, le 15 juin 2013 à 21:26
Bonsoir Vol de Nuit.
Bonne découverte de la Vanille de Réminiscence. Effectivement, c’est une sorte de version émulsionnée, aérée en somme, de Cuir Beluga, cela vous donnera une idée de celui-ci si un espace Guerlain n’est pas disponible.
En revanche, rien à voir avec l’Eau des Missions du Couvent des Minimes qui, effectivement, est à un prix imbattable. J’avoue ne pas la savourer pleinement par trop plein de sucre, mais, elle a beaucoup d’adeptes. Je dois être insensible au charme de cette "Eau" qui allie les avantages d’être très tenace et pas chère du tout du tout. Surtout pas avec les soldes et promotions diverses... ;-)
Les ressentis, comme toujours, sont très variables. L’Eau des Missions, pour moi, est plaisante probablement, mais très simple : du benjoin vanillé, du sucre et un trait de rhum. Alors qu’Un Bois Vanille me paraît plus complexe avec ses notes boisées, fumées et réglissées posées autour de la vanille. Comme quoi, les ressentis varient énormément.
Vol de Nuit : Profitez bien de l’Eau des Missions et de tous vos craquages. ;-)
A bientôt.
Opium
par ancien membre, le 5 décembre 2012 à 03:08
En matière de vanille, je préfère toujours Comptoir Sud Pacifique...
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par Frédéric, le 5 décembre 2012 à 11:16
ha bien j’ai été tres agreablement surpris de leur Ambre Vanille, c’était très joli et bien au-dessus des autres odeurs pas très fines de la gamme.
par Opium, le 14 décembre 2012 à 19:41
Salut Bruno.
J’irai tester à nouveau, de manière un peu plus approfondie, certains parfums de la gamme Comptoir Sud Pacifique, dont "Vanille Abricot (qui serait pas si mal) et les autres "vanilles". J’avoue ne pas avoir conservé un souvenir impérissable de la gamme. Mais, parfois, mon avis varie (rarement, mais, cela arrive).
Bonne soirée.
Opium
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Réminiscence me fait penser à la famille des Kenzo dans le sens où leurs parfums sont bien reconnaissables et bien identifiables. Cette vanille vous laisse de beaux accords sur la peau.Une belle promo en ce moment sur le site sur cette belle vanille.Une belle occasion de la découvrir.
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