Sycomore
Chanel - Les Exclusifs de Chanel
- Marque : Chanel
- Année : 2008
- Créé par : Ernest Beaux - Jacques Polge
- Genre : Féminin
- Famille : Boisée
- Style : Chic - Élégant
Vétiver sculpté
par Jeanne Doré, le 6 juillet 2008
La collection des Exclusifs, qui fait revivre l’esprit de Mademoiselle Chanel depuis 1 an, s’enrichit d’un nouveau bois, dont le nom mystérieux (celui d’un grand érable majestueux) résonne comme celui d’une île grecque : Sycomore.
Jacques Polge a travaillé autour d’une matière centrale, le vétiver, comme on sculpte du bois, de manière brute, incisive et vibrante. Le résultat est un parfum qui, s’il semble linéaire au premier abord, dévoile une complexité chaude, lancinante et qui semble se prolonger à l’infini lorsqu’on le porte.
L’odeur verte, fumée, épicée et terreuse naturelle du vétiver est ici mise en exergue, comme portée par des effluves invisibles qui en font ressortir la chaleur profonde et torride. Les facettes de feuilles vertes et de mousse évoquent une promenade dans les sous-bois, à l’automne, avec une impression d’atmosphère moite et terreuse. Des notes de résines, d’encens et une touche de santal renforcent l’impression de fumée sucrée et balsamique, qui contraste avec la rigueur sèche et poivrée du vétiver.
Magnifique travail d’orfèvre sur une matière difficile à renouveler, mais qui, lorsqu’elle est traitée avec talent (voir aussi Encre Noire), fait des miracles.
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par Adina76, le 14 juin 2019 à 10:42
J’avoue : je ne connaissais guère que Misia et le 22 parmi les Exclusifs de Chanel. Je viens de découvrir l’eau de parfum Sycomore et à l’aveugle, j’aurais juré qu’Encre noire avait désormais son eau de parfum. Quand on voit la différence de prix entre les deux, il n’y a pas photo ...
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par Farnesiano, le 14 juin 2019 à 15:10
Chère Adina, vous avez raison, hélas, car si vous aviez senti Sycomore en eau de toilette, vous auriez craqué pour cette dernière qui était à mes yeux sans nul doute le plus beau des vétivers, subtil, poétique, envoûtant. Je dis hélas car moi-même je regrette de ne l’avoir pas acheté à l’époque. Je me console aujourd’hui avec Encre Noire, Vétiver Extraordinaire (en 50 ml, 1ère édition), Eau de Vétiver bleu de Cartier et l’élégant quoique un peu désuet Vétiver de Guerlain (d’avant les reformulations). Bon weekend.
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par Petrichor, le 14 juin 2019 à 16:10
+1 Farnesiano :
Tout à fait d’accord !
Dans Sycomore l’original, il y a un effet de ravissement. On jette toute analyse rationnelle aux orties.
"Eau de vétiver bleu" était une jolie surprise. Il y a un joli vetiver anisé, mais il ne tient pas beaucoup je trouve.
Le Vétiver vintage de Guerlain est génial. Pour le coup la formule a vraiment été mise à sac depuis 20 ans et personne n’en parle (ils ne mettent plus que du vetiver synthétique ou quoi ?). J’ai un vintage, il est très huileux, très racine comme "vétiver extraordinaire", le fond est anguleux, presque réglisse, et l’encens blanc est présent. Bref il a du caractère, alors que l’actuel c’est de la soupe, et j’aurais honte à la place de Guerlain. (ils maintiennent leurs autres classiques à un bien meilleur niveau)
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par héspéridés, le 20 août 2022 à 15:27
Bonjour les amis,
J’ai découvert Sycomore il y a quelques mois, en EDP du coup, mais ça m’a plu.
Je n’ai plus aucun vétiver dans ma collection et j’en cherche un nouveau. Le chanel me plait, j’ai porté Vétiver Tonka par le passé.
Vous me conseilleriez lesquels aujourd’hui en bon état ? Le Vétiver oriental de Lutens est-il joli ?
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par Petrichor, le 21 août 2022 à 15:53
Coucou,
Peut-être que je suis quelqu’un qui n’aime pas le vétiver, et ne peux pas bien te conseiller.
J’aime beaucoup les vétivers minéraux.
On raconte que "Sycomore" est un peu le vétiver pour les gens qui ne l’aime pas. (Tout comme "Coromandel" est un peu le patchouli pour les gens qui ne l’aime pas, avec son absolu cacao et son benjoin, et ses fleurs d’oranger zestées).
Il doit s’agit de l’effet de la distillation moléculaire qu’on trouve aussi dans "Vétiver extraordinaire" de Malle, et de l’ex "Turtle vétiver" de LesNez, et peut-être un peu "Encre noire" de Lalique (il a peut-être un peu baissé, et je le trouve un peu lourd en iso-E-super, mais on le trouve facilement d’occasion).
Au fait, vivement que l’extait de "Sycomore" soit disponible en dehors de son coffret d’exception en 20 exemplaires.
J’ai négligé d’essayer le "Vétivéryo" de Diptyque en version EDP. Et ça fait longtemps que je n’ai pas essayé "Sel de vétiver" de The different company. Ce seront probablement les meilleurs rapports qualité / prix de la niche.
https://auparfum.bynez.com/vetyverio-eau-de-parfum-le-vetiver-durable,3829
Pour la déconne, essaie "Beauté du diable" de Liquides imaginaires.
Sous le poivre et le piment du début, pus sous la menthe du mojito, je sens un bel absolu jasmin avec une pointe ... d’aïl ? (le diable sent le souffre mais repousserait les vampires ?) Et surtout il y a une grosse dominante de vétiver à distillation moléculaire qui me rappelle "Sycomore" ou "Vétiver extraordinaire" de Malle, en plus d’une possible pointe d’absolue myrrhe et d’encens blanc. ("Pour la déconne", car c’est aussi l’un de leurs parfums les plus coûteux, 250€ les 100ml. Mais il a beaucoup de qualité ! (originalité, évolution, richesse du ressenti et des matériaux).)
Je comprends le défis à se trouver un bon vétiver.
Les vétivers standards ont tendance à n’être pas assez "signé" à mon nez, et me rappellent parfois une virile odeur de sueur d’aisselle, propre.
Celui de Guerlain est encore bien, à condition de choisir l’EDT. Et on le trouve partout. J’ai testé la version en flacon cubique récemment, mais je n’ai pas vérifié l’année exacte.
Les critiques vante le "Vétiver" d’Etro, l’ex "Vétyver" de Givenchy. Patricia de Nicolaï en a un aussi. Et je n’en ai aucune mémoire.
Les version plus tonka ou vanille.
"Vétiver tonka" m’a paru à la fois trop fin, et trop lourd sur l’ambre vanillé.
Néanmoins ça me permet de conseiller en tonka similaire "Fourreau noir" de Lutens, ou "Marquetry" de Etro, même si le vétiver n’est pas dans leurs pyramides olfactives. Un "Shalimar millésime tonka" semble arriver en mainstream. (Un flacon s’est paumé sur Vinted).
Dans "Habanita" -de Molinard-, en dépit du côté agressif du tabac au début, et du patchouli bien visible, c’est l’accord "vétiver et vanille" qui fait l’axe de compréhension du parfum.
Les différentes provenances signées : haïti, bourbon, java...
Je ne m’y connais pas assez. Celui d’haïti aurait de meilleures facettes fraîche, un peu pamplemousse.
Y’en a un avec des facettes fumées et encens, peut-être le bourbon. C’est l’effet vaudou que j’attribue à l’ex "manoumalia", peut-être "habanita"....
... et à "Onda"
voilà le second OVNI olfactif, signé à l’extrême, avec du vétiver
(gingembre et coriandre, miel animal, macis de muscade à effet de boue, vétiver à effet d’encens)
Les vero kern / vero profumo sont à nouveau dispo depuis 1 an, réédités chez son distributeur italien. Je n’ai pas testé, mais la nouvelle est déjà enthousiasmante !!!
https://shop.campomarzio70.it/collections/vero-profumo/products/rozy-vero-profumo?variant=38312506163351
Certains aiment "Vétiver oriental", mais je n’ai jamais trouvé aucun intérêt à ce parfum. Encore une fois, c’est une question de préférence personnelle. D’ailleurs, je le confonds un peu avec "Un bois sépia", qui en contient aussi. Comme Lutens ne dévoile pas ses pyramides olfactives, c’est difficile de me prononcer. Y’en a peut-être un tout petit peu derrière la minéralité de "Serge noir" "Chêne" et, qui sait, par conséquent dans le futur "Poivre noir", ou parmi la richesse de "Bourreau des fleurs" (section d’or) ou "La proie pour l’ombre". Le site web Lutens a tendance à faire une promo de rentrée certaines années, donc il y aura peut-être du -20% en septembre, de quoi ramener les flacon jar (190€ les 75ml) à environ 150€.
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par héspéridés, le 22 août 2022 à 11:08
Bonjour Pétrichor,
merci pour ce commentaire : j’irai donc sentir Vetiveryo de Dyptique (je connais encore très mal cette marque), ainsi que Beauté du diable (cette marque je ne la connais vraiment que de nom, comme elle est chère, je n’ai encore pas pris le temps de mettre le nez dedans).
Sur Fourreau noir, je pensais que c’était principalement un accord lavande - tonka donc je n’y aurais pas pensé en cherchant un Vetyver.
Je suis surpris de ce que tu dis sur le Guerlain, en edt. J’avais lu dans tes précédents commentaires que tu trouvais que le guerlain avait été bien saccagé depuis 20 ans. Du coup, je ne suis même pas allé le sentir. Il aurait été amélioré récemment peut être ?
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par Petrichor, le 22 août 2022 à 15:12
Tu as raison, Hespéridés, mes avis sont contradictoires.
(D’ailleurs ils sont sur cet article de "Sycomore", juste plus bas). Je réévalue l’EDT du "Vétiver" de Guerlain à la hausse. Il suffit de s’en mettre une vaporisation de plus, et peut-être sur les tissus, et on a un bon parfum.
Mon avis vient probablement du fait que, il y a 3 ans, je n’avais pas testé l’EDT à nouveau. Et peut-être que j’étais plus ronchon que d’habitude.
Je testais toujours la version extrême -l’EDP-, et je mettais probablement l’EDT, à tort, dans le même sac. C’est toujours contre-intuitif quand l’EDP d’un classique est moins bonne que l’EDT. L’EDT me procure un déclic de plaisir, je la trouve plus cohérente. Car il y a un peu de fraîcheur au début, il y a la mise en scène d’un contraste entre sale et propre dans le coeur. J’en ai une perception plus huileuse, donc je le trouve mieux centré sur du vrai vétiver que mon souvenir de l’EDP. Et on retrouve la touche d’encens, la rémanence et l’inflexion minérale dans le fond. Il me rappelle quand même un peu la sueur, mais je trouve ça bien qu’il ait du caractère. (Le vétiver fut le 1er parfum crée par JPG, son prédécesseur lui avait commandé une cologne d’été pour homme, pour l’Amérique du sud)
Mon fond de flacon, qui date des années 70, reste meilleur.
Il est plus fauve. (verdeur sèche, âpre et cuirée à la bandit -mais pas désagréable- et sa facette d’herbe séchée) (verdeur arrondi par un coeur très huileux, très vétiver) (et le fond de fumée verte, une sorte de facette d’encens, qui tire plus vers la viande fumée au bois de hêtre, et pas vers l’habituel odeur de vieille pierre des églises)
"Liquides imaginaires", je l’ai aussi pris à tort pour une marque de "fausse niche". J’ai été bien décontenancé en découvrant "Île pourpre" et "Beauté du diable". C’était un coup de coeur. (Tellement de marques apparues après 2010, avec le boom de la niche, frôlaient l’imposture artistique et l’arnaque. Elles avaient / ont un placement de prix élevé. Ces marques-là, je préfère ne pas les citer).
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par héspéridés, le 22 août 2022 à 16:24
Je te remercie pour toutes ces précisions.
jetais dans un sephoriaunaud cet après-midi pour sentir moustache (décidément j’aime bien (l’edp le nouveau)), et j’ai senti vétiver de Guerlain mais au final je préfère vraiment sycomore :)
par Léa, le 21 août 2022 à 16:48
Bonjour Hespéridés, si vous avez porté Vétiver Tonka, peut-être aimerez-vous Bois Farine de l’Artisan, aussi de JCE, qui a cette même douceur sans sucre, avec un brin plus de complexité, et de beaux bois secs.
Mais bon, je prêche pour ma paroisse...
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par héspéridés, le 22 août 2022 à 11:11
Merci du conseil, j’irai sentir ça :) ça fait longtemps qu’il est sur ma liste vu que j’aime beaucoup Elena
par Petrichor, le 14 juin 2019 à 16:02
Aujourd’hui oui, question prix, Sycomore est cher, et Encre noire se trouve facilement chez les discounters.
En 2008, quand Sycomore est sorti, il était à 1€ le millilitre. Certes il fallait en acheter 200ml... Et Encre noire ne se trouvait pas facilement chez les discounter. On restait proche du 1€ le millilitre, et il fallait payer les frais de port.
Avec mon vieux flacon de Sycomore j’ai pris des goûts de luxe, car tout y est un peu mieux. Il a plus de virtuosité dans les notes de tête, il est plus classieux avec sa touche d’iris dans le coeur et de santal dans le fond, et il évolue.
Dans Encre noire, il y a énormément d’isoEsuper, et une fois qu’on sait le détecter c’est un peu foutu pour vous. Par contre il a un effet "sirop de canne à sucre" au début que j’aime bien chez lui. D’une façon générale, les parfums qui utilisent une surdose d’isoEsuper et/ou d’ambroxan pour se projeter en avant me séduisent quand je les découvre, puis m’insupportent. (L’iris millésimé de L’artisan parfumeur avait ce problème)
(Une fois sur Ebay j’ai vu trainé la version EDP d’Encre noire dans le flacon Baccarat. (cher) Comme Lalique a tendance à mieux réussir ses flacons que ses parfums, je ne m’y suis pas risqué. Mais je reste rongé par la curiosité.)
Sycomore a subi une reformulation, je suppose. On radote, mais Chanel nous a quand même fait un sale coup, en passant les EDT en EDP, en baissant la qualité, et en gonflant le prix. Donc l’actuel est peut-être aplati.
Misia
Au fait, j’ai senti le Misia d’origine ! Je suis tombé des nues, il est incomparable. C’est un peu ce que j’attendais du cri de la lumière, en fait.
Très baumé, une violette très forte, presque glycine, un iris très présent, dans un accord très langoureux, tenace/attachant, et cosmétique. Ce que moi j’avais senti en boutique c’est une tambouille rose iris sans grand intérêt.
(A y repenser, tous les parfums inspiré de l’odeur des vieux rouges à lèvre ont varié horriblement en formulation, si je mets mes tests bout à bout.
Il y a "drôle de rose" qui est comme passé de "fait naturel" à "totalement synthétique, "lipstick rose" qui semble lissé et avoir perdu sons sens de la provocation, "Misia" c’est le jour est la nuit, "Cri de la lumière" où ce que j’en lis n’est pas du tout ce que j’ai senti. (Et depuis Parfum d’empire a des ruptures de stock donc éventuellement des soucis d’approvisionnement en matières premières.)
Pourtant ce sont des marques qui ont ma confiance !!!
Le n°22 tourne mal aussi.
Le vrai a un très bel accord de fleur blanche une fois que les aldéhydes se retirent, sur un fond très sec avec de l’encens. L’actuel a chopé l’ylang-ylang bonbon pénible, que je sens dans "vanille galante" et une douzaine d’autres parfum. En gros Chanel a effacé l’avalanche d’aldéhyde qui effrayaient les clientes. Désormais le n°22 séduit d’emblée, mais ce changement nuit à la structure du parfum.
La formule "glisse", comme ça arrive souvent chez Chanel. C’est mon impression : chez Chanel, il me semble que les reformulation sont planifiées, et qu’on fait volontairement une formulation intermédiaire "moitié l’ancienne-moitié la nouvelle" pour habituer la clientèle en deux ans. Je trouve ça très faux-cul de leur part, je trouve plus honnête les reformulations "franches". J’espère que le n°22 va retomber sur sa bonne moitié, si je peux dire.
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par Farnesiano, le 15 juin 2019 à 10:51
Merci beaucoup, Petrichor, pour toutes ces analyses en profondeur.
Tout à fait d’accord sur le 22. Je voulais me l’offrir il y a
longtemps mais je n’en n’avais pas les moyens à l’époque et ma timidité en matière de parfums dits féminins ne m’encourageait pas... Ce parfum pourtant m’éblouissait, plus que le n°5, et me touchait au plus profond. D’une classe folle et d’une grâce incroyable. Il reste beau mais plus plat, moins profond, moins mystérieusement lumineux. Comme vous le dites si justement : la formule "glisse". C’est exactement cela que je ressens. Si beaucoup de reformulations ne massacrent pas les parfums que nous avons aimés (Hermès, par ex.), elles les banalisent, elles leur ôtent leur singularité, l’intensité de leur "vibration", le caractère particulier de leur évolution et de leur sillage, en plus de certaines de leurs couleurs. En bref, la matière n’est plus la même. Dior en tête bien évidemment, Chanel parfois et Guerlain. Ainsi, comment l’actuelle version du Vétiver peut-elle encore trouver des acheteurs. De vieux messieurs fumeurs sans plus aucun odorat ?
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par Petrichor, le 18 juin 2019 à 08:19
J’aime parler du "message" d’un parfum.
Parce que ça regroupe les ingrédients d’un côté, l’ effets des accords sur vous de l’autre, et une certaines subjectivité quelque soit la personne qui le porte ou le sent. Et puis, comme une écriture manuscrite, les compositions sont lisibles et précises à certains endroit, mais indéchiffrable et volontairement abstraite à d’autres -il faut se laisser porter-.
(C’est aussi la façon qu’a mon cerveau de cartographier un parfum : le rationnel des ingrédients perçus, l’accès au ressenti inconscient des multiples effets, et la mémoire accumulée des différentes facettes et différents portés)
Maintenir l’intégrité de ce message est un effort constant pour les maison de parfum. Beaucoup de classiques ne disent absolument plus la même chose. L’ingrédient le plus important et le plus rare en parfumerie, c’est le temps *. Or les reformulations ont souvent été faites dans l’urgence, et avec un budget formule très bas.
* (puis le budget, le talent)
Dior massacre son catalogue, en effet, et compense en dopant ses ventes par la pub. En dépit de circonstances atténuantes -pas facile de reformuler des chypres-, le critère accablant c’est leur cynisme. Une marque peut se rater mais être bien évalué sur l’échelle de la sincérité (ex : serge lutens).
Le gâchis avec Dior, c’est qu’en plus des classiques, ils avaient un des plus beau catalogues des années 90 2000, et tout ça va dans la boue (dolce vita, hypnotic poison, dune, j’adore par Calice Becker). Le cynisme tient dans la radinerie sur le prix des formules des anciens parfums, redoublé par le fait qu’ils ont rapatrié la production des parfums au lieu de se faire fournir en concentré, au détriment des formules originales et des nez. Et puis cette façon d’utiliser des bases rose et bases jasmins rapprochent dangereusement tout ce qu’ils font des shampoings.
Le vétiver de Guerlain peut se vendre : en sephorionaud les gens sont anosmiques après plusieurs essais. Le vetiver est dans la moyenne de ce qui est proposé chez les hommes, il est potable. C’est une vague odeur de frais et de sueur d’aisselle propre qui ne dure pas (dénominateur commun des odeurs de vetiver pour moi). Si le client est aventureux il prendra "vetiver extrême". Le mec pensera avoir un parfum à lui, il aura l’impression d’avoir l’expérience complète -la boutique, le choix, le joli flacon, un prix significatif-, tout sauf le parfum, un vrai. C’est un peu comme les tomates qu’on achète même si elle n’ont plus de goût, quand on y repense. On a beau se déplacer, comparer l’aspect, et parfois acheter des coeurs de boeuf, on a la texture mais très rarement le goût d’avant.
par makhila92 , le 7 mars 2018 à 18:32
Bonsoir, si quelqu’un est intéressé j’ai un flacon de 200ml (reste 190 ml ) en eau de parfum .
par Nez inexpert, le 23 novembre 2017 à 01:58
L’eau de toilette Sycomore déclencha ma passion pour la parfumerie et reste, pour l’amoureux de vétyver que je suis, le chef-d’œuvre de Jacques Polge et le plus beau des parfums.
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par Nez inexpert, le 22 novembre 2018 à 22:06
L’eau de parfum, en revanche, c’est plutôt Sycoless. Mon ultimatum : Chanel, jusqu’à ce que vous nous ayez rendue la merveille originale au prix original, je déclare un boycott universel de tous vos produits - même les horribles lunettes de soleil géantes "face de mouche". La balle est dans votre camp.
par Nymphomaniac, le 25 août 2015 à 23:02
Proposition d’un soir
J’échange 200 ml. de Sycomore (enfin, 190 ml. environ) contre 100 ml. de Vétyver de Mona di Orio
...
par Attar, le 3 août 2015 à 22:34
Je le porte uniquement en cologne en sortant de la douche puisque depuis les reformulions de 2013 il a perdu toute sa puissance et son caractère. Il ne tiens plus.
il n’est que l’ombre de lui même tout comme tout les autres exclusifs du reste.
En cologne il est parfait.
par Egoïste !, le 25 juin 2015 à 14:50
Pour moi c’est LE Vétiver. Comme beaucoup l’ont remarqué il est très proche d’Encre Noire (que je possède également), néanmoins il m’apparaît plus profond et rond ; sa tenue est meilleure et son sillage plus puissant. Vous me direz alors qu’il n’y a aucune raison de posséder également Encre Noire. Et bien si, il y en a une : le prix ! Ca peut paraître mesquin de le faire remarquer mais si la différence olfactive entre ces deux grands parfums n’est pas énorme... en revanche la différence de prix l’est ! (133€ les 75ml pour l’un contre 32€ les 100ml pour l’autre sur le net...). Pour ma part cela a été un ENORME dilemme : satisfaire pleinement mon odorat et mes émotions ou mon compte en banque ? J’ai tranché : j’ai acheté les deux !! Il s’agit là d’une stratégie économique de long terme. Oui, oui ;-) En effet, J’associe et superpose volontiers les deux selon la très savante équation : 1 à 2 pulvérisation(s) de Sycomore + 2 à 3 d’EN = Sycomore Noir ! Chef d’oeuvre ultime à prix raisonnable :-)
par Belle du seigneur, le 27 janvier 2015 à 23:33
"J’entre dans une pièce sombre, éclairée à la bougie. Atelier d’écrivain... Qui a quitté son fauteuil de cuir pour aller prendre l’air, laissant étalés sur la table les brouillons noircis, salis, recouverts de pelures de crayon gris. Dehors il fait sûrement doux, et j’hésite à aller le rejoindre : Sera-t-il accueillant ou bourru ? Je m’approche de ses livres poussiéreux pour y trouver des indices. Tolstoï, Dostoïevski, un certain goût pour la Russie, mais non, ribambelle d’auteurs antiques, et Rousseau, et Cohen... Je me sens si bien ici, dans cette douce chaleur, vagabondant à travers les siècles, tournant les pages. Même la lumière semble croître...
Et lorsque je l’entends marcher dans le couloir, je me retourne vers le bureau : La cire de la bougie a coulé sur le cuir du fauteuil, et les brouillons brûlent, crépitent doucement, les cendres dansent presqu’invisibles ; et longtemps nous regarderons ces jeux d’ombre et de lumière, tous deux enfermés dans le silence du soir."
Voilà ce que j’ai pensé en découvrant ce parfum cet après-midi auprès d’un adorable vendeur des Galeries Lafayette. Or je n’aurais jamais approché Sycomore sans auparfum, découvert il y a deux mois, et sans tous ceux qui y participent.
Alors je voudrais vous remercier, parce que si j’ai toujours aimé la parfumerie, j’avais du mal à accéder à autre chose qu’à mes sempiternels orientaux avant de vous lire. Et puis en deux mois je me suis constituée, malgré mon "salaire" d’étudiante, ma propre petite bibliothèque olfactive à côté de ma plus grosse bibliothèque encyclopédique ;)
Vous êtes vraiment mon petit rayon de soleil chaque jour. Alors, mille fois merci de m’aider à découvrir ce monde d’effluves merveilleux !
Pour citer Jicky, "Vive l’odorat !"
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par Borras, le 5 mars 2018 à 20:58
Bonsoir,
oui, deux ans ce sont passés et je lis votre magnifique description sur ce parfum.
Vous m’avez transporté !!!
Et en 2018 c’est bon de rêver......
Merci
par Compte supprimé, le 22 octobre 2014 à 17:57
Le plus beau vétiver ; franc, suave et séducteur. Une signature très élégante.
(Encore Noire me paraît monobloc, presque artificiel)
par AdRem, le 2 mars 2014 à 16:20
Découvrir un spot où vous seul seriez habilité à surfer sur cette splendide houle...
Ecouter en boucle ce mouvement musical qui n’a pu être écrit que pour vous...
Poser ce livre sur votre chevet sa lecture finit, le reprendre dans la minute pour le relire une nième fois dans la solitude de votre chambre et rêver qu’ il ne soit jamais publier, qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains...
Respirer Sycomore et ne rien vouloir écrire sur lui sur "au parfum", dire qu’Encre Noire est si proche que Chanel se moque de nous et que votre quète doit s’arrêter aux portes de Lalique, garder pour soi ce bijou de parfumerie, sa lumière, son envol, que personne d’autre que vous n’embrasse ce champ/chant de Vétiver sous Aldehydes, remercier Jacques et Christopher pour ce parfum exclusivement créé pour vous, vous conseiller d’aller vivre loin, très loin de lui, de vous...
Nous laissez seuls ma vague, ma symphonie, ma bible et mon parfum sur mon île...
Partez !!! Sauf toi...qui a le nez collé contre mon cou...Vendredi !!!
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il y a 18 heures
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Feu sacré - Réserve en Afrique
Désert brûlant
par Zean, le 12 juillet 2020 à 12:47
Sycomore aurait certainement pu s’appeler différemment et venir nourrir la légion des parfums de niche qui jouent et surjouent les atmosphères obscures et diaboliques. Le mal est ici assez froid, sans la luxure ni la chaleur, et j’y reconnais toute la part la plus sombre de Chanel. Le côté parfois effrayant d’un imaginaire dur, volontiers condescendant et directif et dont l’élégance atemporelle devient ici spectrale et terreuse... en sentant sycomore et en regardant le logo de la marque, un frisson me parcoure. Que l’élégance de Chanel est belle quand elle est solaire, que l’élégance de Chanel est effrayante quand elle s’aventure sur ces chemins-là.
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