Matières animales : mythes & vérités
par Romain B, le 2 mai 2011
- Matières animales : mythes & vérités
- Oud, ami ou ennemi ?
- Iris, avec ou sans sucre ?
- Le lys : fleur muette, fleur esthète
- La vanille : épice aux mille visages
- La tubéreuse : pécheresse en blanc
- L’œillet : lost in carnation
- La fleur d’oranger : innocente en vert et blanc
- La grande histoire des aldéhydes : du N°5 de Chanel à la parfumerie contemporaine
Par RomainB, élève à l’Isipca.
Depuis l’origine de la parfumerie, les produits animaux ont été intimement mêlés à son histoire. Les quatre produits phare, ambre, musc, civette et castoréum, ont fait autant le bonheur des créateurs de “pommes de senteur” à l’époque médiévale, que des gantiers-parfumeurs du Grand Siècle ou encore des parfumeurs modernes qui trouvaient le moyen d’exalter les matières végétales en leur procurant un supplément de profondeur et de sillage.
L’ambre
L’ambre, ou ambregris, est un cadeau de la mer, âprement recherché dès la période médiévale pour ses qualités aromathérapiques. Ballottée en surface au gré des vents et des courants, elle finit par s’échouer sur les rivages. On la ramasse sur les plages de l’Océan Pacifique et Indien.
Longtemps son origine a été entourée de mystère et beaucoup de légendes ont existé quant à sa provenance. Selon le célèbre médecin arabe Avicenne qui vivait au XIème siècle, l’ambre surgit de fontaines sous-marines et dans Les Mille et Une Nuits, Simbad le marin découvre « une île où l’ambre jaillit d’une fontaine et s’écoule jusqu’à la mer où il est avalé par des monstres venant des profondeurs ». Il est en réalité produit par un cachalot. Dans l’intestin de l’animal se forme une concrétion pathologique causée par les blessures des becs des calamars et autres céphalopodes.
Ce géant serait capable de rejeter pendant quarante ans la précieuse matière. Mais cette hypothèse qui emporte l’adhésion de la majorité des scientifiques est parfois contestée. On a objecté, notamment, qu’« il s’avère impossible que des blocs de plusieurs centaines de kilos (en 1942, un bloc de 340 kilos a été trouvé sur une plage de Madère) et de plus d’un mètre de diamètre puissent séjourner à l’intérieur du cachalot et encore plus incroyable qu’ils puissent être expulsés par la voie normale ». Une certaine part de mystère persiste donc encore…
Le musc
Cette sécrétion odorante provient d’une glande abdominale, située sous la peau, entre le nombril et les organes sexuels du chevrotin porte-musc mâle. Particulièrement apprécié pour conférer force et sensualité aux parfums, le Musc est aussi depuis des siècles, présent dans la pharmacopée.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction, connue par le sigle CITES ou encore sous le nom de Convention de Washington, s’efforce de les protéger. Il est quasiment toujours remplacé par des muscs de synthèse (comme la muscenone, présente naturellement dans le musc Tonkin) mais n’est officiellement pas banni de la parfumerie comme on peut souvent le lire.
La CITES protège le chevrotin porte-musc en limitant sa chasse dans certains cadres très particuliers, mais l’utilisation de musc Tonkin (la matière première) est elle autorisée et ne subit aucune interdiction d’utilisation (si ce n’est sans doute par limitation de législation pour des raisons de santé ou d’environnement..)
Le commerce de musc naturel n’est donc pas interdit, des élevages existent même s’ils ne couvrent pas la demande mondiale, mais les exportations sont soumises à des quotas bien précis. Des études seraient toujours en cours sur le chevrotin porte-musc et sur la façon de le protéger tout en permettant de continuer à l’utiliser. Il serait donc possible encore aujourd’hui d’acheter du musc Tonkin par des voie légales.
La Civette
Petit quadrupède de la taille d’un renard, la civette ou chat-civette (animale assez agressif qui peut tuer pour le plaisir), sécrète une pâte molle, beige ou brune qui, à l’état pur, « a pour presque tout le monde une odeur répugnante ». Mais, mélangée à d’autres matières premières de parfumerie, elle perd son caractère agressif et devient puissante, animale, sensuelle.
De nombreux paysans éthiopiens élevaient naguère des chat-civettes. Placés dans des cages de bois étroites, ils étaient curetés tous les dix jours. Une corne de zébu contenait la pâte recueillie. L’influence des écologistes, défenseurs de la nature et de la faune, a joué un rôle déterminant dans l’abandon de ce produit.
Il y a plus de vingt ans, un écologiste anglais a fait paraître un article révélant que le N°5 contenait de la civette et que les chat-civettes qui vivaient enfermés dans des élevages étaient battus pour augmenter leur capacité de production. C’était complètement faux selon Jean-Pierre Petitdidier, spécialiste des produits animaux. « Ces chats sont, au contraire, pouponnés comme une poule qui pondrait des œufs d’or. On ne va pas leur taper dessus. Ils sont entourés des plus grands soins. »
Mais ces allégations ont fait considérablement baisser les ventes de Chanel sur le marché anglais. La marque a mis trois ans à s’en remettre. Les écologistes étant de plus en plus influents et la tendance générale allant dans le sens de parfums faits avec des substances parfumantes de moins en moins chères, pour laisser plus d’argent à la pub et au marketing, il est probable que les produits animaux vont complètement disparaître. C’est regrettable pour la qualité de la parfumerie française.
Le castoréum
Il s’agit d’une substance cireuse-huileuse, à l’odeur cuirée, chaude et douce, sécrétée par deux glandes internes du castor. Cette sécrétion lui sert à graisser son poil en permanence. L’animal qui vit aujourd’hui aux Etats-Unis, au Canada et en Russie est chassé en janvier quand son poil est le plus beau.
Comme tous les autres produits animaux, il peut être employé en parfumerie sous forme de teinture alcoolique, à partir des poches broyées ou directement dans les compositions sous forme de résinoïde ou d’absolue.
En raison de l’abondance de castors dans le monde (les Canadiens doivent chaque année en tuer un certain nombre pour éviter la surpopulation), le castoréum, comparativement au musc, à l’ambre et à la civette, est peu coûteux (environs 500 à 700 € le kilo contre plusieurs milliers d’euros pour les autres).
Deux autres matières animales sont aussi utilisées mais restent cependant moins connues du grand public :
L’absolue de cire d’abeille
L’absolue de cire d’abeille est utilisé pour donner un effet naturel dans des notes florales, tubéreuse et jasmin, rose et œillet. On l’emploie également pour des notes tabac et fruits secs. On récupère parfois la cire de vieilles ruches pour obtenir une odeur plus puissante.
L’hyraceum
L’hyraceum ou pierre d’Afrique est produit par le Daman du Cap (sorte de gros rongeur). Il s’agit de l’urine cristallisée de l’animal, les damans vivant en colonie et urinant tous au même endroit, avec le temps se forme une pierre de couleur sombre. Cette matière est assez peu utilisée en parfumerie.
Aujourd’hui aucune législation n’interdit l’utilisation de toutes ces matières. Seul le chevrotin porte-musc est protégé par la CITES mais l’utilisation du musc Tonkin est toujours autorisée. Si Guerlain, Serge Lutens ou je-ne-sais-qui souhaitait utiliser du musc Tonkin, de l’ambregris, de la civette, du castoréum, de l’hyraceum ou de la cire d’abeille, ils en auraient parfaitement le droit (mais le revendiqueraient-ils ?...) D’ailleurs, la marque Creed serait a priori la seule à le faire, ou du moins à le communiquer.
L’abandon de ces matières résulte plutôt de leur coût élevé, de leur rareté mais surtout d’un code tacite de déontologie exigé par les écologistes. Pourtant beaucoup de fausses accusations ont été portées contre ces matières, la plus aberrante étant que l’on tuait les cachalots pour récupérer l’ambre dans leur estomac, alors que l’ambre flotté a besoin de passer plusieurs années en mer pour avoir cette odeur extraordinaire, sinon son odeur “fraîche” est plutôt désagréable et évoque le poisson. Mais au lieu de vouloir les interdire, pourquoi ne pas s’interroger sur une meilleure façon de les produire ?
En Ethiopie des milliers de personnes vivaient de la production de civette, elle leur permettait un meilleur confort de vie, le fait de l’avoir discréditée à tort a appauvri des paysans et donc dégradé leurs conditions de vie. Il aurait été plus intéressant et plus intelligent de réfléchir à une meilleure méthode de production pour permettre à un pays déjà pauvre de poursuivre une activité enrichissante et de maintenir ainsi un certain confort.
La castor cause lui des ravages au Canada où il est présent en trop grand nombre, pour protéger l’environnement, nous sommes obligés d’en abattre tout les ans. Alors avant de crier au scandale, « pauvres petites bêtes », il faudrait s’intéresser à l’ensemble des choses mais également faire attention à ce que l’on peut entendre ou lire, les associations écologistes (je ne remets pas en cause leur but qui est primordial sur bien d’autres aspects) devraient parfois nuancer leur propos avant d’accuser à tort et à travers telle entreprise ou telle matière d’être responsable de massacres ou d’être dangereuse pour la santé.
Mais une fois que le mal est fait, il est trop tard pour changer la façon de penser des consommateurs. Bien triste sort !
par Vivi Snow, le 10 mai 2011 à 23:20
Je viens d’en apprendre un maximum grâce à cet article (merci Romain B) et à toutes vos interventions avisées et renseignées (merci à tous).
Dire que je verse tous les mois une petite somme à WWF, ainsi qu’à MSF...
Bref, je me dis qu’en veillant chacun chez soi à respecter la terre et ce qu’elle nous offre en faisant des achats avisés, on finira bien par devenir le grain de sable qui bloque les grands rouages de productions excessives, de rendements sans limite et de consommations surabondantes...
par baron.de.la.brède, le 8 mai 2011 à 23:49
C’est intéressant ces articles. Edifiant également. En passant, ici c’est vachement chaleureux. J’aime beaucoup le fait que Jeanne met à l’honneur principalement les parfums niches et mainstream. Je suppose que beaucoup de personnes ici sont des maniacs de propreté. À quand la liste des meilleures ventes 2010 ?
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par venuscha, le 10 mai 2011 à 18:48
L’article de Romain est très interessant et m’a donné envie d’aller plus loin avec la lecture du livre d’Annick Le guerrier (pour le coup je ne suis plus très sure du nom) ; mais aussi les interventions qui ont suivi sur le bien etre animal.
par grand’ourse, le 4 mai 2011 à 10:31
bonjour !
merci à RomainB pour son aricle bien documenté et instructif... et pour sa réponse tout en zen et en humilité quand aux remarques qui lui ont été faites !
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Miroulette, je suis tellement désolée pour vous si votre intime conviction est que l’amélioration des conditions de vie reste une utopie. Je dois dire qu’à vous voir habituellement si rayonnante ici, j’ai été un peu remuée de vous lire désabusée...
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Même si ce n’est pas aussi rapide qu’on le souhaite, j’ai la conviction que globalement, la société va vers davantage de sensibilité. En particulier, pour la condition animale. le débat est à présent sur la place publique, alors que dans mon enfance j’étais bien la seule à hurler de terreur quand, dans ma champêtre famille, on arrachait au choix l’oeil des lapins ou la langue des poules pour les saigner...
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par Jean-David, le 4 mai 2011 à 12:58
Ben... Quand on lit Faut-il manger les animaux de Jonathan Safran Foer, il y a de quoi éprouver beaucoup de rage et d’indignation. Pendant que nous devisons, les abattoirs tournent à plein régime, dans des conditions généralement affreuses. Il est difficile de rester serein.
par grand’ourse, le 4 mai 2011 à 14:42
Oui, c’est aussi au débat suscité à la sortie de ce bouquin je fais allusion.
Ce que je voulais dire, c’est que ok la situation actuelle reste dramatique pour bien des aspects. Mais le fait même que cela fasse débat est une avancée : dans mon enfance, cela même n’aurait pas été envisageable.
Débattre, c’est aussi "donner la température" à nos élus et leur montrer que la société est mûre pour avancer vers une meilleure prise en compte de la souffrance animale, avec les efforts que cela suppose.
Et l’expression voter avec son porte-monnaie est tout bonnement géniale ! (Poivre Bleu, j’en userai et abuserai à l’occasion)
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par Youggo, le 4 mai 2011 à 14:50
En 2012, je vote Poivre Bleu !
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par Jean-David, le 4 mai 2011 à 15:51
Je conseille aussi à ceux qui ne les auraient pas vus les reportages Le Monde selon Monsanto, Notre Poison quotidien et Le Cauchemar de Darwin. Tout est visible sur YouTube.
par Poivrebleu, le 4 mai 2011 à 20:20
Merci grand’ourse et Youggo pour votre soutien ! Finalement peut-être qu’être chef de l’Etat ça m’irait bien ! On fonde le PAP ? Le Parti des Amoureux du Parfum ? On fait fermer l’IFRA ? DSK et le Nain Sarkozy n’ont qu’à bien se tenir !
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Bon et sinon pour la version sérieuse, je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes, mais il me semble que c’est le système en général qu’il faut changer (tout le monde était déjà au courant je sais). Personnellement, je crois en une amélioration des choses (sinon à quoi bon), et je pense qu’il faut parler le même langage de ceux qui tiennent les rennes en attendant que les choses évoluent et changent réellement. Il faut donc parler la langue du porte-monnaie autant que faire se peut et agir à son niveau lorsque c’est possible. Mais je crois aussi qu’il faut arrêter de porter toute la misère du monde sur son dos. Il y a tout simplement des choses sur lesquels on ne peut pas peser, ou alors, il faut militer dans une association, mais ça c’est un autre problème. Le système tel qu’il est arrive à saturation.
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L’un des gros soucis de la parfumerie, et d’autres secteur, c’est la surproduction. Il y a trop d’offre et pas assez de demande, d’où la nécessité de trouver des moyens pour l’écouler, et ça passe évidemment par le marketing. Si nous étions moins poussés par les entreprises à consommer toujours plus chaque année (le mythe de la croissance éternelle), les choses iraient peut-être déjà un peu mieux.
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Et je suis vraiment pour une transparence vis à vis des consommateurs, que ce soit en parfumerie ou ailleurs, parce que franchement :
Le consommateur est assez grand pour faire ses choix tout seul, en connaissance de cause et avec sa conscience
Le consommateur, il en a marre qu’on le prenne pour un con. Vraiment.
En attendant, même si je ne suis pas satisfaite des conditions d’élevage des civettes, je ne souhaitent pas pour autant voir la matière disparaître de la parfumerie.
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par Jicky, le 4 mai 2011 à 21:05
Je veux être Ministre de la Synesthésie !!!!
Avec pleins d’iris partout !!! Et pleins de Malle, de Guerlain et de Vintage !!!
Je voterai pour toi si tu te présentes =)
(et non, je ne rentre pas dans le débat, mouah ah ah ah !!! -> Vivi, désolé, jamais vu monstre et alien, c’est juste un rire sadique !)
<3
par miroulette, le 4 mai 2011 à 09:12
Dau, faut pas se voiler la face, des élevages respectueux du bien-être animal, c’est le miroir aux alouettes ! Le seul critère des éleveurs c’est la compression des coûts de production et cela n’est pas prêt de changer. Il existait une alternative, pour les mangeurs de viande : le bio, qui prescrit des conditions d’élevage un peu meilleures et puis surtout parce que de fait, les éleveurs bio étaient plus sensibles à cet aspect-là. Mais maintenant avec le bio industriel, ce dernier argument n’est plus à l’ordre du jour (sensibilité de l’éleveur). Donc il faut s’approvisionner en bio mais chez des petits producteurs locaux et non en grande surface.
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Pour ce qui est de la chasse aux phoques, il me semble que tu confondes deux problématiques.
les Inuits vivent de la chasse aux phoques adultes et celle-ci n’est pas interdite ou limitée, il me semble. Si les phoques prolifèrent dans certaines régions, c’est parce que leurs ennemis naturels (morses, éléphants de mer et orques) sont chassés ou disparaissent. Pour ce qui est de la justification de la chasse comme quoi l’homme serait un régulateur des populations, cela ne tient pas car ici aussi l’homme n’est pas un régulateur mais un dé-régulateur (c’est lui qui exerce une pression anormale sur les ennemis naturels du phoque).
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Quant à la chasse des bébés phoques, elle s’est développée à partir de 1950 pour satisfaire la vanité des femmes occidentales et c’est contre celle-là que les environnementalistes et les défenseurs du bien-être animal ont lutté.
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Quant aux multinationales qui délocalisent, c’est vrai que l’on peut rêver et souhaiter que les conditions de travail s’améliorent. Mais cela va coûter plus cher or l’objectif des délocalisations c’est de compresser les coûts. Donc, in fine les usines ferment pour s’installer dans d’autres pays où les coûts de production sont faibles jusqu’à ce qu’il y ai des tentatives pour légiférer en matière de conditions de travail et puis re-déménagement etc...Enfin, on ne va pas faire tout un débat sur les délocalisations. Heureusement qu’il y a quelques labels pour s’y retrouver dans cette jungle d’exploiteurs.
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par dau, le 4 mai 2011 à 09:42
On est bien d’accord : la rentabilité est le but suprême de la plupart des producteurs. Et je ne suis même pas certain qu’ils soient le plus à blâmer. Notre acceptation est bien pire puisque nous nous voilons la face en nous vautrant dans notre confort. Le moyen dont nous disposons est notre porte-monnaie et les labels sont une bonne chose quand ils nous aident à nous y retrouver dans l’offre mais je regrette que ce soit à ce point compliqué. Et c’est là que le politique devrait intervenir en premier : rendre les choses claires. Parce qu’avec le nombre de labels existant, on ne s’y retrouve pas, d’autant que les critères retenus ne sont jamais évidents pour le public. Bio, équitable, respectueux de l’environnement etc, c’est très bien mais ça veut dire quoi exactement ? En posant la question à une personne qui fait ses courses et achète du labélisé pour telle ou telle raison, on s’aperçoit que cette personne se trompe généralement et achète des choses en contradiction avec ce qu’elle recherche. (Comme ça m’arrive régulièrement. Lire une étiquette est un véritable jeu de piste.)
On rejoint le chapitre des recommandations IFFRA etc. L’industrie du parfum préfère probablement se soumettre à toutes les restrictions plutôt qu’arborer des labels parce que ça pourrait tuer le mythe et le glamour. Une étiquette « respectueux du bien être animal » c’est comme une étiquette « attention, contient X ou Y potentiellement allergisant » ça casse le rêve. Et ça n’arrivera pas. Et c’est dommage parce que les interdictions pure et simple ne mettent pas le consommateur face à ses responsabilités. Elles le laissent baigner dans une bienheureuse innocence et ne font pas avancer les choses. (Ce qui certes est mieux que massacrer ou torturer des petites bêtes, faut pas me faire dire ce que j’ai pas dit. Ou brûler les gens au 3ème degré)
par Youggo, le 4 mai 2011 à 10:24
Juste une petite réaction un peu hors-sujet sur la chasse au phoques. C’est un sujet sur lequel j’ai fait énormément de recherches, qui m’a longtemps passionné puis écoeuré, et qui s’avère être une des grandes arnaques écologiques récentes.
L’histoire commence par des vidéos de pauvres bébés phoques laminés à coup de piolets sur la banquise canadienne. Si cette pratique barbare a en effet été pratiquée, elle reste extrêmement marginale et a été pratiquée un moment par des gens qui n’étaient souvent même pas chasseurs de phoques (souvent des pêcheurs au chalut qui arrondissaient leur fin de mois).
De plus cette chasse cruelle servant à fournir l’industrie de la fourrure a vite été critiquée par les professionnels même de la filière pour des raisons bien simples : la fourrure de phoque restait très peu utilisée de toute façon, et une fourrure de bébé phoque est constitué d’un duvet qui se détache de la peau en séchant, donc totalement inexploitable (et d’autant plus si la peau est perforée par des coups de piolets ou tachée de sang). Cette chasse cruelle à grande échelle a dont été vite stoppée pour des raisons purement économique (d’avantage qu’éthiques), mais les images sont restées, et certains abrutis ont continué à jouer à trucider des bêtes, pour le sport (hum...).
Mais le mal était fait, et les ong écologiques ont vite trouvé un nouveau créneau intéressant (quitte à débarquer après la bataille) et y sont allés à grands coups d’images choc et de manifs à poil pour solliciter l’indignation de l’opinion publique et les dons massifs qui vont avec (ça se voit que je ne les tiens pas dans mon coeur là ? ^^).
Petite info au passage : le WWF et la fondation Brigitte Bardot ont été jugés pour diffamation car une grande majorité de leurs photos et vidéos de massacre de phoques se sont avérés être des faux, des montages.
Quand ils ont estimé avoir suffisamment profité du filon, les lobis écologique se sont enfin décidé à agir politiquement auprès des instances de régulation de la chasse et de la pèche.
Il aurait été simple d’interdire toute chasse et vente de fourrures de phoques de moins de tel âge/tant de kilos (comme c’est pratiqué pour toutes les autres chasses/pêches), seulement, la décision a été d’appliquer des quotas stupides et inutiles.
Résultat : les quotas de chasse sont très vite atteints par les grands pêcheurs/chasseurs industriels (qui ne pratiquent pas la chasse au piolet), ne laissant aucune place pour les pêcheurs inuits et leurs méthodes traditionnelles, mettant ainsi toute la population dans une misère totale puisque c’était leur principale source de revenu.
Et en plus des bébés phoques sont toujours tués par des connards qui s’amusent, vu que ce n’est pas interdit.
Mais entre temps les écologiques ont sauté sur le filon des pandas trop mignons qui pullulent sur Youtube, histoire de profiter du phénomène... et les bébés phoques, on en parle plus.
Voilà donc ma petite explication sur ce grand combat écologique qui s’avère être une supercherie sans nom. Et j’ai encore beaucoup d’autres exemple de l’inutilité, voir de la malfaisance, des grandes ong écologiques fonctionnant elles aussi sur le principe de la rentabilité financière plutôt que sur des combats idéologiques sincères (aussi bien sur des grandes causes mondiales, qu’à l’échelle d’une minuscule commune rurale).
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par miroulette, le 4 mai 2011 à 13:31
youggo, je peux entendre tes arguments factuels qui me semblent sensés mais je m’inscrit en faux lorsque :
tu condamne vite et sans appel les personnes qui luttent pour la cause animale contre les machines à fric,
tu fait des raccourcis et des procès d’intention aux sociétés de protection animale,
que tu mettent tout le monde dans le même panier que tu étiquette avec dédain "écologistes".
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par Youggo, le 4 mai 2011 à 13:52
Ce n’est pourtant absolument pas ce que j’ai dis. :)
J’ai bien parlé des grandes ONG écologistes dont je critique les méthodes et leur communication (Green Peace ou WWF en tête), mais absolument pas des écologistes en général. Et je me suis montré bien plus sévère dans mes propos envers les cons qui ont participé à ces chasses au piolet.
Donc non, je m’insurge, je n’ai absolument pas :
condamné sans appel les personnes qui luttent pour la cause animale
mis tout le monde dans le même panier
parlé avec dédain des écologistes en général
C’est fou ça ! Dès qu’on ose critiquer les méthodes des grosses ONG on passe limite (j’ai bien dis limite) pour un vilain profiteur capitaliste au service des "machines à fric".
Je ne suis absolument pas favorable au pratiques barbares envers les animaux (ça me semblait pourtant parfaitement clair dans mes propos), et je ne suis vraiment pas un vilain anti-écologiste, bien au contraire. Mais il faut comprendre qu’on peut être écolo, agir efficacement à son niveau pour défendre la nature, sans pour autant adhérer aux idées et méthodes de Green Peace ou d’autres organisations qui se disent à tort "sans but lucratif".
Et si je tiens ces propos sur ces organisations, c’est que j’ai des preuves et des faits concrets de leurs abus et de leurs méthodes parfois scandaleuses.
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par miroulette, le 5 mai 2011 à 08:49
Youggo je comprends tes arguments. Les méthodes de récoltes de fonds du WWF et de Green Peace sont parfois limites et critiquables et beaucoup d’argent est dépensé en frais de fonctionnement. Il se passe la même chose du côté des organisations humanitaires. La Croix rouge, par exemple, consacre plus des deux tiers de ses dons à payer des frais de fonctionnement et seul un petit tiers de ce que l’on donne va finalement servir la cause sur le terrain. Nous sommes donc bien d’accord.
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Tu connais Sea Shepherd et Tom Watson ? Hier, j’ai été à la soirée de lancement de l’antenne belge. C’est une alternative efficace à Green peace.Cet homme, Paul Watson, n’a pas peur de mouiller sa chemise et de mettre sa vie en danger pour défendre... l’Homme in fine au travers de la préservation des océans.
Un exemple qu’il cite souvent c’est que "l’homme a besoin des vers de terre mais que les vers de terre n’ont absolument pas besoin de l’homme". L’homme au sommet de la chaine alimentaire à besoin de tous les maillons en dessous de lui, mais les maillons en dessous n’ont pas besoin de l’homme. L’homme est parfaitement inutile dans les écosystèmes, au contraire c’est un agent de dérégulation.Nous avons donc une grande responsabilité envers la terre et les écosystème qui la compose.
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par miroulette, le 9 mai 2011 à 10:00
Il s’agit de Paul Watson et non de Tom, comme je l’ai écrit plus haut.
par dau, le 4 mai 2011 à 08:08
Je rejoins Poivre Bleu : je ne suis pas indifférent à la souffrance animale. Bien sûr qu’il faut réfléchir à des élevages respectueux du bien-être animal. Bien sur qu’il ne faut pas tuer une bête juste pour sentir bon. Mais interdire purement et simplement n’est pas forcément une bonne solution : il vaut mieux réglementer et le faire intelligemment. Ça me fait penser au cas des phoques et des Inuit. Bien sûr qu’il fallait faire quelque chose et que ce qui se passait ne pouvait durer : le massacre des phoques était abominable, nous sommes bien d’accord. Mais ce qu’on a oublié de faire, c’est penser aux conséquences : humaines, la population Inuit s’est vue réduite à la misère, ses conditions de vie se sont terriblement dégradées alors que ce n’était pas si brillant avant, et écologiques, tout l’écosystème a été perturbé par l’absence de cette « régulation » qu’était la chasse aux phoques, donc il y a eu trop de phoques et les poissons ont commencé à manquer etc…
Pour ce qui est du parallèle avec l’industrie du vêtement dans le tiers-monde : bien sûr que c’est affreux et que des populations entières sont dans la misère, exploitées pour le confort de l’occident. Mais je préfère que sous la pression des consommateurs des sociétés comme H&M maintiennent leurs usines et améliorent les conditions de vie en versant un salaire plus juste aux ouvriers et en accompagnant les populations avec des programmes d’éducation, plutôt que fermer les usines en privant une région de ce qui est parfois son seul revenu. Sans oublier que le Made in chez nous (une vaste hypocrisie en soi grâce à une législation très généreuse, mais passons…) rime parfois avec ateliers clandestins et traite d’une main d’œuvre très bon marché.
par MitsoukaDe, le 4 mai 2011 à 00:01
Bonsoir toutes et tous,
Ben...je serais un brin tentée de rejoindre l’avis de Miroulette...J’ajoute que cela m’est d’autant plus facile que c’est l’aspect animal de certains parfums (..?) qui m’écoeure , me rebute...sauf à n’avoir rien compris.. ;
J’aurais davantage la nostalgie de la mousse de chêne je crois...Pauvre chêne...!! :))
par RomainB, le 3 mai 2011 à 23:09
bon alors mes sources :
pour le descriptif des matières : Le Parfum des origines à nos jours d’Annick le Guérer, je vous recommandes d’ailleurs ce bouquin, si vous en avez un à acheter pour en apprendre sur la parfumerie c’est bien celui là. il balais plus du 4000 ans d’histoires et fais un point sur la parfumerie de nos jours.
ensuite mes autres sources sont ma prof d’olfaction Patty Canac, l’équipe de l’Osmothèque en particulier Laëtitia Navaro qui m’a été d’une grande aide, mais également certains des parfumeurs qui animent les conférences.
le site internet de la CITES (en ce qui concerne la protections du chevrotin porte-musc)
le bouquin sert de base pour les infos générales après, le reste résulte d’échanges que j’ai eu avec les différentes personnes qui je cite plus haut et de mon opinion personnelle.
voilà, j’espère que je n’ai rien oublié. et je vous pris de m’excuser pour cette oublie.
par Le Nez Bavard, le 3 mai 2011 à 21:21
Bonsoir Romain (et tout le monde),
Merci pour cet article très intéressant en effet, qui a le mérite de repositionner certaines choses et de les remettre dans le bon ordre.
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Je me permettrais cependant d’apporter une précision sur l’ambre gris :
S’il est vrai qu’il est parfaitement absurde de tuer un cachalot pour récolter les concrétions directement à l’intérieur de son estomac, puisque c’est l’action naturelle des éléments qui lui donne son odeur, je ne suis en revanche pas aussi sûre du fait que l’on ai pas tué l’animal en partie pour cette raison. Cet ambre ne présentant aucun intérêt olfactif et ne se vendant pas, son commerce sous forme "jeune" n’a en effet pas pu naître.
En ce qui concerne les parfums, le problème de l’ambre gris, de son utilisation et de son relatif abandon en parfumerie tient beaucoup plus au fait que son approvisionnement est totalement aléatoire, puisqu’il faut attendre que les blocs veuillent bien s’échouer sur la plage, ou qu’il faut savoir les ramasser ! Si certaines années peuvent être bonnes, comment présager des suivantes ? : Et de la matière le prix flamber et fluctuer...
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Miroulette, je rejoins votre avis en grande partie, mais il me semble que la question de l’élevage des animaux, ici (et ailleurs), est un faux débat. Je m’explique :
Je suis pour ma part carnivore (comme beaucoup de monde), et des animaux sont tués pour que je puisse les manger. Et même pire, certains sont élevés dans des conditions désastreuses, sur lesquelles nous ne reviendront pas. Autant je suis d’accord pour me battre afin que les conditions d’élevage et d’abattage des êtres vivants soient dignes, autant je ne souhaite pas la disparition des poulets de mon assiette, ni de la civette de mes parfums. Il faut être cohérent. Je mange de la viande, je porte des chaussures en cuir, j’aime le musc ou la civette dans les parfums. Le problème ne vient pas de l’utilisation ou de la consommation, mais bien des conditions de productions. Je rejoins sur ce point tout à fait Romain lorsqu’il s’interroge à la fin de l’article sur ce point précis.
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Romain, pour continuer sur la civette, le fait de faire vivre des familles ou des populations d’Afrique grâce à la production de civette, puis les rendre pauvres parce que les écologistes tapent dessus, c’est un peu comme dire que Nike et H&M font vivre des familles entières au Bangladesh grâce au travail des enfants : ça ne justifie absolument rien. On en revient ici au problème des conditions de production que vous évoquez à la fin de votre article. La cruauté et l’inhumanité ne seront jamais des prétextes valables pour faire "subsister" des populations.
Dernier détail, il serait en effet plus élégant et respectueux de citer vos sources, surtout lorsqu’il s’agit presque d’un mot à mot : voir P.263 et suivantes dans Le Parfum, d’Annick Le Guérer.
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Désolée pour ce pavé bien long...
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par Jean-David, le 3 mai 2011 à 21:44
Je pense que l’on ne peut pas demander exclusivement l’amélioration des modes de production, qu’il s’agisse de la viande ou des composants de parfums, et laisser de côté la responsabilité du consommateur. La consommation est elle-même un acte politique. Si l’on se sent concerné par la souffrance animale, il faut être cohérent et acheter uniquement des produits dotés d’un label garantissant l’éthique de la production. Cela ne signifie pas nécessairement être végétarien ou vegan, mais être exigeant sur la provenance des viandes, des cuirs, des composants animaux. Ce n’est pas toujours simple, mais avec un peu de recherche, on peut obtenir de l’information, et si l’on aime le poulet, par exemple, certains réseaux proposent de véritables poulets fermiers (qui ont l’avantage d’avoir un goût de poulet).
En ce qui concerne le végétarisme, celui-ci ne répond pas seulement à une préoccupation "humanitaire" à l’égard des animaux, mais aussi à une préoccupation écologique globale (disparition de certaines espèces de poissons, et au contraire surpopulation animale contribuant massivement au réchauffement climatique), ainsi qu’à des considérations diététiques, voire spirituelles. Personnellement, je milite pour que les non-végétariens considèrent la possibilité d’une réduction massive de leur consommation carnée, laquelle n’est en fait pas si nécessaire. Passer à un régime majoritairement végétal modifie entièrement le rapport à la nourriture, rééduque le goût, et procure une merveilleuse sensation de santé, de force et de bien-être.
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par Jicky, le 3 mai 2011 à 21:48
En parlant de poulet... Vous trouvez pas que ça pue ?
Je ne supporte pas l’odeur du poulet à manger ! Surtout les pilons ! C’est immonde !!!! Ca me fait gerber l’odeur ! Alors en plus, j’aime pas ça...
Berk !
(je suis hors sujet là ? non ?)
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par Patrice, le 3 mai 2011 à 21:57
Roooooo le pauv’ Jickounet !!! ^^
Ben si t’aimes pas l’odeur du poulat, vaut mieux pas que tu viennes à la campagne ! xD
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par Jicky, le 3 mai 2011 à 22:06
Je parle du poulet que l’on cuisine, pas le poulet en pleine nature.
(figure toi que j’ai quand même de la famille à la campagne, j’suis pas un inculte ^^)
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par Patrice, le 3 mai 2011 à 22:17
Tu n’aimes pas l’odeur d’un bon poulet rôti ?
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par Jicky, le 3 mai 2011 à 22:19
Ah non. Encore moins les cuisses, les pillons, la peau, le blanc. Presque pire que la jacinthe ^^
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par Patrice, le 3 mai 2011 à 22:26
Intéressant... je note !
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Je le rajoute au vélo, au "pédoncule, cuticule, et autres cules" ainsi qu’au reste !!! xP
par Poivrebleu, le 3 mai 2011 à 22:21
Jean-David, je vous rejoins parfaitement sur le fait qu’il ne faille pas laisser de côté l’éthique et la responsabilité du consommateur ! Mais le problème central reste bien celui des conditions de productions, puisque c’est sur cet élément que le consommateur peut agir, en votant avec son porte-monnaie comme je me plais à le dire bien souvent. Encore une fois, il faut être cohérent, on ne peut pas crier au scandale et continuer par ailleurs à consommer des produits pour lesquels les conditions de productions sont les même ou pire.
Je ne suis personnellement pas éleveur de civette, et aurait du mal à proposer des solutions concrètes sur ce point précis. Il peut en effet être facile de donner des leçons avant de se les appliquer à soi-même (d’autant que je les applique au maximum dans la mesure du possible), mais je trouve personnellement regrettable que la civette et le musc (notamment) aient été abandonnés sous prétexte que les animaux devaient être tués ou élevés pour la production des matières. Cela arrive tous les jours dans d’autres domaines et personne ne s’en offusque.
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par RomainB, le 3 mai 2011 à 22:55
alors je vais essayer de rien oublier, pour l’ambre gris comme pour toute matière naturel d’ailleurs mais en particulier pour celle là nous sommes tributaire du bon vouloir de la nature.
pour ce qui est des élevages de civettes c’est la raison pour laquelle je pause la question de "pourquoi ne pas réfléchir à un meilleur moyen de productions plutôt qu’à l’interdiction ?"
pour mes sources je les ai oublier grosse erreur de ma part je l’avoue, en ce moment je suis plutôt charger en travail et j’ai zappé celui là, je vous fournirais la liste de mes sources dans la semaine sans aucun soucis.
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par Poivrebleu, le 3 mai 2011 à 23:39
Merci Romain pour votre réponse, et bonne chance pour la suite des études à l’ISIPCA !
par miroulette, le 3 mai 2011 à 17:14
Romain,
Ce serait plus "éthique" de citer vos sources. En effet, la majorité de vos textes proviennent du livre "Le parfum des origines à nos jours" d’Annick Le Guérer chez Odile Jacob.
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Autre petite précision, la production de la Civette ne se fait pas chez le petit paysan éthiopien qui détient une civette chez lui comme un animal de compagnie mais bien de fermes d’élevage intensif où des centaines d’individus sont détenus dans des cages très étroites qui permettent d’avoir accès aux glandes facilement. Les conditions de détentions sont difficiles et il s’agit finalement plutôt de "camps de concentration" pour animaux tout comme les batteries d’élevage des poulets ou de porcs.
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Il n’y a aucune justification à la cruauté que ce soit envers des humains ou des animaux. Cruauté qui semble être atténuée à vos yeux car la Civette est un animal agressif : "(animale assez agressif qui peut tuer pour le plaisir)".
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Autant, je trouve les interdiction d’utilisation, en parfumerie, de certaines substances synthétique, absurde car uniquement justifiée par un pouvoir allergène potentiel (si on est allergique, on n’a qu’a changer de parfum, finalement), autant l’abandon de l’utilisation des substances animales nécessitant l’abattage ou la détention des animaux, me parais justifiée. Heureusement que l’économie et les épidémies de sras (imputées notamment aux élevages de civettes en chine)limitent le marché des substances animales.
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Voilà c’était le coup de gueule de l’"écolo" de service.
ps : je ne suis pas frustrée, bigleuse, moche ou arriérée mentale. On peut être bien dans sa peau, aimer sa planète et respecter les êtres qui la peuplent.
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par Jean-David, le 3 mai 2011 à 17:46
Chère Miroulette, j’en déduis que tu es ravissante, heureuse, pétillante d’esprit et que ta vue est perçante ! *^_^* Eh bien, la photo que tu affiches sur ta page semble le confirmer !
Au sujet des matières animales, on aimerait bien en effet avoir une diversité de sources pour se faire une opinion plus éclairée. Quels sont les arguments des écologistes, quels sont ceux des producteurs de ces matières ? Et encore une fois, quelle est la qualité réelle des alternatives proposées par la synthèse ?
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par RomainB, le 3 mai 2011 à 22:48
alors je respecte tout à fais votre point de vue.
oui grosse erreur de ma part, mes sources, je ferais une liste dans la semaine !
alors pour la civette, oui les conditions de détention ne ressemble pas à une chambre au Ritz ca c’est sûr, après a la civette est un animale dangereux et une morsure peut-être très grave pour les humains, ce qui explique en partie qu’elles soit détenue dans des cages étroites mais aussi pour faciliter le curetage des glandes anales de l’animal. Mais la civette ne passe pas toute sa vie dans la cage mais y reste 10 jours si ma mémoire est bonne. je pourrais vous apporter un complément d’info dans 2 semaines, je connais une personne qui à un livre sur la productions de la civette.
comme je l’ai dis plus haut les alternatives synthétique reste valable dans la mesure ou on ne cherche pas à obtenir exactement le même effet que le naturel. et cela est valable pour toute matières synthétiques du reste, elle copie l’odeur mais n’en on pas la richesse, la profondeur et le caractère.
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Bonjour à tous,
Je viens de découvrir votre site. Je suis tout à fait d’accord avec vous Romain B. Beaucoup de choses qui ont été dites au sujet des matières animales utilsées en parfumerie relève d’un sentimentalisme déplacé. Vous évoquiez dans votre article le cas de la civette. En effet, les paysans éthiopiens choyent leur petites bêtes car plus elles sont sereines et plus elles produisent en quantité et en qualité. Ayant des origines éthiopiennes, et ayant accès à de la civette de premier choix, je trouve assez basses les différentes accusations qui ont été portées contre les éleveurs de civette. Il est vrai que la civette est un animal qui peut être très agressif, il y a donc des précautions à prendre.
Etant un passionné de parfums, je n’utilise personnellement que des parfums "à l’ancienne" à base de compositions ancestrales et donc à forte teneur en matières animales, sans alcool ni éléments synthétiques. Personnellement, je trouve les parfums d’aujourd’hui fades et sans caractères.
La parfumerie moderne procède trop par voie analytique, elle isole atificiellement des molécules qu’elle remanie ensuite, le tout dilué dans dans de l’alcool et autre éléments du genre. La parfumerie d’antan (la seule qui vaille à mon goût) est quant à elle synthétique dans ce sens qu’elle procède via des produits bruts laissés intactes qui harmonieusement mélangés produisent des parfums au caractère inimitable, même de loin, par la parfumerie moderne, c’est à dire artificielle. Je ne parle même pas des aspects psycho-actifs des parfums vrais (dans ma bouche cela équivaut à parfums anciens) qui procurent de véritables effets sur l’âme et dont les parfums modernes sont totalement dénués.
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