Les parfums de la honte

Quand j’étais gamine, je portais le parfum de mon père :D Azzaro 9

Eh bien, j’aime beaucoup la Rose du Maroc de Body Shop et son côté épicé, plus complexe que les autres parfums récents de la marque, malgré son évolution discrète (ça sent la rose de bout en bout, seules quelques notes évoluent doucement)... Tandis que Love, Etc, créé pourtant par Dominique Ropion, me laisse froide parce que j’aime moyennement la poire.

De quoi puis-je avoir honte ?

Au début de mon parcours, j’ai porté Kouros, Cacharel pour Homme (j’adore le clou de girofle), les anciens Lanvin pour homme, Ted Lapidus pour homme, Oscar de la Renta, Santos (à 18 ans, je me serais prostitué pour les vaporisateurs rechargeables en écrins rouges !), Photo de Lagerfeld (un vrai flop).

Ensuite, grand virage à 180° : Mitsouko, Cristalle, N°5 (la partie "honteuse" serait d’aimer l’EDP), 1OOO et j’en passe.

Mais la vraie honte à l’heure actuelle, car il me semble avoir énormément perdu en subtilité, c’est d’avoir vidé une bonne dizaine de flacons de Dune de Dior (le féminin) dont je raffolais, vers 20-25 ans, par une dimension "cocooning" que je lui trouvais.

Depuis, les senteurs sucrées me restent sur l’estomac, il me faut plus sec et plus épicé, dans d’autres domaines aussi ! ;-))

Oh non, mais dans ceux qui m’ont permis de laisser libre cours à mon sens critique, tout en admettant que la lavande et la vanille poudrée de ce parfums sont très bons, mais le tout assez décousu.

Pas de honte non, éventuellement une certaine aversion à sentir dans le meilleur des cas comme de la bonne andouille de Guéméné ;0)

Xxerus...Si j’étais un mec lourd (c’est ce qu’affirme ma femme) j’insisterais sur la question finale résumant bien le topic de Jeanne et qui est : "quels sont vos parfums de la honte".

J’insisterais en disant que tous m’ont plu au moment où je les ai achetés et/ou portés grâce au flacon d’un/d’une autre. Aucune honte ne peut donc m’habiter ou alors ce serait brûler ce qu’on a tant aimé et se transformer en girouette. J’aime trop voler pour accepter de vivre attaché au sommet d’un toit soumis aux caprices du vent ;0)

Mais comme je ne suis pas un mec lourd je vous renvoie à mon méchant post sur Pour un homme de Caron où je me suis un peu lâché. Il faut dire que ma soeur me bassine depuis des années avec ce parfum en m’affirmant que c’est ainsi qu’elle veut que chaque homme sente...

Bin, pas moi !!

Pas d’accord avec vous toutes et tous...

Evidemment certains parfums sont assez terribles pour un nez averti, d’autres sont carrément de mauvais goût par l’étrange association de fragrances qui ne s’aiment pas, quelques-uns enfin sont tellement dans l’air du temps que ce dernier aura raison d’eux très vite et votre poubelle fera le reste, mais que voulez-vous, il faut de tout pour faire un monde et ce qui nous rebute aujourd’hui a pu nous plaire et plaira toujours à quelqu’un.

Qui peut se prévaloir d’être né avec un nez, une culture olfactive et surtout un goût sûr et abouti ?? Personne. On est tous passé par l’errance de la découverte, de l’apprentissage et de l’affirmation de soi et de son goût propre. Rares sont devenus des nez, quelques uns sont des accros comme nous, l’infinie majorité enfin s’en fout complètement et achète un parfum par habitude, râle sur son prix et n’y prête pas plus attention qu’à sa mousse à raser ou sa crème épilatoire.

De la même manière qu’on s’est délecté de crêpes au jambon, de bâtonnets de poisson au ketchup ou de coquillettes au Viandox, quelques années après, on ne jure plus que par le futur pèlerinage à Vonnas chez Georges Blanc. On a toutes et tous commencé par aimer des odeurs simples voire mauvaises. On a appris et on s’est forgé notre base référentielle et notre culture olfactive en sniffant tout et n’importe quoi.

Me concernant j’ai adoré les livres avec des images (la colle, l’encre) les bougies, les savonnettes, les truffes, les fleurs, les jardins abandonnées plein d’orties et rôtis par le soleil, la viande crue, le cou des chats, les épices, l’essence en faisant le plein, les voitures neuves, les premiers vins que je ne pouvais boire mais que je reniflais avec délectation, l’odeur des autres, de sa propre mère sans parler de l’oncle qui semblait embaumer l’été et les cigales même en plein hiver...

Je crois que le premier "parfum" a s’être imprégné de manière fugace sur ma peau a été une touche d’après rasage que mon père m’a mise telle une bénédiction au milieu des années 60. Je l’ai encore dans le nez 40 ans après.

Bien des années plus tard j’ai justement acheté entre autres jus moins passionnants Drakkar Noir et vous savez quoi ?? Je ne le regrette absolument pas et garde encore un vieux flacon de ce formidable nanard dans ma collection pour le sentir de temps à autre. Je connais même des gens de mon entourage qui le portent et en sont ravis.

Je ne listerai donc pas ce que je n’aime pas ou plus, ce qui est démodé ou sans doute mal né (mal nez devrais-je dire) mais si quelqu’un est intéressé par Drakkar je veux bien lui offrir ma bouteille, je ne garderai qu’un testeur ;0)

Je souligne les dires de Mitsouko !

Aujourd’hui, on ne s’ennnuie pas sur Auparfum

Merci à tous :D !

(tant qu’on y est, ma grand-mère a un pschit pour toilette réellement exquis !! à la menthe et tout : très réaliste, naturel et tout... je l’adore :D !)

Chère Jeanne : après un sujet aussi ludique que "Les parfums de la honte", ne pourrait-on pas en ouvrir un autre sur "La honte des parfums" ?? ^^
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Nominés : Jimmy Chou-rave, Moche d’Opium, Bleu de méthylène, Parlez-moi diabète...

Bon et finalement si j’en parlais de mon parfum de la honte.
Enfin, c’est pas MON, c’est plutôt SON, mais je suis impliquée jusqu’au cou.

C’est pas un parfum que j’aime porter, c’est tout l’inverse, je ne l’aime pas, mais pas, et c’est le parfum préféré de mon homme.
Bien sûr, il me l’offre régulièrement, j’arrive à grand peine à le porter quelques jours et puis je le range, je le cache même.

Alors de temps en temps, comme je n’en mets plus et qu’il ne le voit pas (normal je l’ai caché, je sais ça sert à rien mais inconsciemment je pense qu’ainsi il va l’oublier) donc il ne le voit plus et.... il m’en rachète un autre flacon.
J’en pleurerais.

Pour dire à quel point il y est sensible, lorsqu’on va courir tous les deux, pour le détail, c’est presque l’histoire du lièvre et de la tortue (devinez qui est la tortue).
On part ensemble, puis très vite, il file devant et comme le circuit est une boucle il finit pas me doubler.
Il dit sentir ce parfum bien avant de m’apercevoir devant lui, alors qu’on est au beau milieu de la nature, avec plein de choses odorantes autour.
D’ailleurs je soupçonne que ça le fasse courir plus vite encore...

A oui, il faut quand même que je le nomme : Amarige de Givenchy.

Je n’ai pas encore vu ici mention des parfums lessiviels, mais je pense que c’est la bonne discussion pour tout avouer de mon petit travers lamentable.
Pour situer, je déteste la plupart des odeurs de lessive/détergents/lingettes, voire je me sens mal physiquement dans les rayons concernés.
Et bien depuis que j’ai acheté en dépannage un produit vaisselle de marque de distributeur (genre bio sans allergène qui ne pique pas les mains), je sniffe/kiffe pendant que je l’utilise. Je vais dans cette enseigne juste pour l’acheter. Mieux, je fais la vaisselle, tâche auparavant dévolue à l’homme à la maison. Et si la fragrance existait en parfum, je crois bien que je l’achèterais. C’est grave ?