Auparfum

Les parfums de la honte

par Jeanne Doré, le 12 juillet 2012

Vous, oui vous, le perfumista en puissance, qui vous pâmez devant le dernier Lutens, ou le prochain Frédéric Malle, et tournez de l’oeil à la première effluve d’un Paco Rabanne ou d’un Diesel, vous qui êtes la référence même du bon goût olfactif et un véritable rat de parfumeries de niche... je sais que vous avez au fond de votre mémoire un parfum inavouable que vous chérissez, que ce soit une vieillerie ringardisée à jamais associée à une love story romantique (Drakkar Noir ?), ou simplement parce que contrairement à l’avis général, vous trouvez très réussi le dernier lancement que tout le monde déteste (Belle d’Opium ?)

Allez-y, lâchez-vous, c’est maintenant ou jamais, vous avez le droit de prendre un nouveau pseudo si vraiment la honte est insurmontable, mais dites nous tout sur ces parfums que jamais vous n’oserez porter, mais que vous respirez avec émoi dans les rayons des Sephoras, en cachette, lorsque vous êtes seul, et que personne ne vous regarde...

Quels sont vos parfums de la honte ?

 

image : jean-barak.fr

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

par , le 21 août 2012 à 21:44

moi, mon parfum "honteux" c’est boss bottled, parce que porté par beaucoup de lycéens, et que j’ai 40 ans, mais rien à faire je l’aime toujours

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Troudujol, le 21 août 2012 à 10:46

Alors... Je ne sais pas si c’est à proprement parler un "parfum de la honte", mais il m’arrive de drôles de choses... Je suis amateur de parfums depuis plus de quinze ans maintenant. J’ai essayé un nombre incalculable de parfums, dépensé un montant que je ne préfère même pas calculer en coups de coeur vite avortés, goûté aux exclusifs et aux marques de niche (Guerlain, Hermès, Chanel, Xerjoff, Artisan Parfumeur, Serge Lutens, Frédéric Malle, Nez à Nez, Maître Parfumeur et Gantier, Maison Francis Kurkdjian, Olfactive Studio, The Different Company, Xerjoff, Huitième Art, Parfumerie Générale, Martine Micaleff...). Et finalement, après tout cela, je constate non sans effroi que le parfum qui, tout bien considéré, me procure le plus de plaisir et me fait me sentir "moi", cest Rochas Man Intense, de Rochas... Créé par Maurice Roussel, il faisait partie de la sélection proposée à Rochas pour le lancement de leur nouveau masculin, en 1999. A l’époque, Rochas, contre l’avis de Maurice Roussel, avait préféré lancer une autre version, plus sage, qui est sortie sous le nom de Rochas Man. La version intense, que j’adore, est finalement sortie en 2002.
Ce parfum me procure des émotions intenses ; pour moi, il est tout à la fois érotique, rassurant, familier... Après un succès satisfaisant au début des années 2000, et notamment en Espagne où il était encore dans le Top20 il y a deux ou trois ans, Rochas Man et Rochas Man Intense se sont retrouvés relégués en France dans les "bas étages" de nos parfumeries. La version intense, notamment, est progressivement retirée des ventes dans certaines pays. Je me dis qu’un jour, forcément, Procter & Gamble, qui possède la marque, décidera que cette version n’est plus suffisamment rentable et la retirera des ventes. Alors j’ouvre une tribune pour le maintien de Rochas Man Intense !!!
Je suis sûr que s’il était remis en avant de temps en temps par la marque, il pourrait renouer avec le succès... Mais les lois du marketing sont impénétrables !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par zab63, le 21 août 2012 à 16:49

Bon, j’irai sniffer ce Rochas Man Intense, si je le trouve, et, s’il me plaît, je m’exclamerai : "Mais il est gé-nial ce parfum !" ou alors : "Ouah, il est trop dare (prononcer "dar")" selon le public. Car,quand on veut sauver un parfum, il faut viser tous azimuts !
Maintenant, je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais là, je risque de me faire huer... bon, allez : JE PREFERE NIRMALA A ANGEL ! Voyez, Troudujol, il y a pire qu’adorer un parfum en voie de disparition... adorer une copie ! Bon, en fait, je pense que Molinard a modifié la formule et que c’est la nouvelle qui me plaît ; mais cela peut paraître choquant, quand même !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Troudujol, le 21 août 2012 à 17:08

C’est sympa ! On le trouve encore très facilement en France ! Par contre, fréquemment, seule la version classique dispose d’un testeur ; dommage parce que la version Intense de Rochas Man (le jus est rose, et non pas bleuté) est ’achement mieux !!!

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Mado33

par Mado33, le 14 août 2012 à 21:06

Ce flacon-éventail ( associé à Karl Lagerfeld, mais interdit pour moi car je n’avais pas l’autorisation de me parfumer... ) reste flou, le parfum était très corsé et particulièrement entêtant. Pour autant, il ne m’évoque pas du tout l’univers de Serge Lutens, KL ne ressemblait qu’à lui même, j’aimerais bien le sentir à nouveau aujourd’hui car il n’avait rien d’un parfum édulcoré comme Coco Noir que j’ai eu en échantillon enfin ou tout autre d’ailleurs dû même acabit. A cette époque, je ne faisais que bondir d’un stand à l’autre, souvent émerveillée par des senteurs à présent entérrées hélas pour la parfumerie, hélas pour notre nez !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

zab63

par zab63, le 14 août 2012 à 17:23

Je me souviens moi-aussi de ce KL. En fait, à l’époque, tout le monde connaissait le flacon, et moi, je n’osais pas porter ce parfum très épicé qui devait certainement battre des records de tenue.Oui, c’était bien Karl Lagerfeld.Dans la catégorie orientaux-chyprés-fruités- épicés années 80, il existe encore DIVA d’Ungaro, et peut-être aussi MON PARFUM de Paloma Picasso ; ils ont certainement été reformulés, mais ils valent la peine d’être redécouverts.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Mado33

par Mado33, le 13 août 2012 à 21:26

Hello,
KL oui avec ce très beau flacon en éventail ! Je m’en souviens, je l’ai sans doute eu en échantillon. Karl Lagerfeld non ? En tout cas ce parfum avait un sacré caractère. Merci à ma mémoire olfactive sur ce coup là, je viens tout juste de faire le rapprochement ! C’est loin dans mon souvenir, c’était une époque où les parfums dits mainstream étaient encore passionnants !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par aladin, le 13 août 2012 à 18:46

Bonjour à vous toutes et tous
Ma première participation à ce blog que je lis et scrute depuis de longs mois et qui m’a permis d’affiner mes goûts. Voila je me lance...
Avant j’étais fidèle (ou mais ça c’était avant !! )..... maintenant je suis voyageuse de senteurs.
Depuis quelques mois je fais des parcours transverses grâce à vous. Et des parfums de la honte j’en ai surement eu beaucoup, mais je ne les renie pas encore..... faute de moyens peut être et de pouvoir m’offrir tous les trésors que je respire en ce moment.
Voyager c’est aussi se perdre.
D’abord Poème. Un parfum doux et fort à la fois, . Ma fille était folle de Poème, elle m’a avoué 10 ans après, être aller le sentir en cachette lorsque je m’absentais de la maison et le verser sur un mouchoir.... Parfum maternelle. Oh les beaux jours !!!!
Il y eu aussi 24 Faubourg ; Un choc olfactif et le début d’une histoire d’amour ... A la fin de cette histoire, j’ai peu à peu délaissé ce Faubourg ; Ma fille (toujours elle :-)) m’a dit "ne plus pouvoir le sentir" (le parfum mais pas que...)
Celui que je ne renierai jamais KL. Un épicé, vif, avec une tenue inoubliable. parfum de peau, charnel, sensuel et pas sucré pour un sous : un pré-Lutens sans le sucre et avec de la tenue.. entre Chypre Rouge et Féminité du Bois.Je ne le portais que le soir ou lors d’occasions spéciales. Le délice des délices. Lorsque je ne l’ai plus trouvé dans les rayons, une gentille parfumerie (devenu Marionaud plus tard) a continué à le commander en Allemagne. Et puis après la vente de la marque Lagerfeld..... Plus rien , nada que tchi.
Si j’avoue, l’avoir acheté un jour sur e-bay..... Même si le flacon et l’emballage n’avait pas changé, ce nétait plus qu’une pale copie de lui même .... Dilution d’un essence de bonheur dans de l’eau froide...
Alors, là , ma recherche a démarré
D’abord vers de nouvelles senteurs, j’ai aimé l’eau de shalimar deux étés,puis un jardin après la mousson pour son côté aqueux et son humidité. Je l’ai trouvé trop fugace et là aussi j’ai recherché un autre parfum lui ressemblant avec plus de tenue.... Pas trouvé, ou trop salé (iodé diriez-vous), ou trop sucré.
j’ai aimé et j’aime encore..... et là je sens que vous n’allez plus me lire... ou me bannir dès ma première parution : Womanity dans sa version chutney de figues ; Audace, bonne humeur... A utiliser certes avec parcimonie, car vite entêtant.
Bien évidement mes recherches m’ont amenée sur le net... et j’ai découvert votre site et quelques autres, qui m’ont raconté des histoires de passion des sens, et enfin, je ne me suis plus sentie seule, dans mes recherches olfactives.
Depuis, je sais que je ne recherche plus "le parfum" qui colle à mon image, mais bien des senteurs qui répondent à une envie d’un moment, en correspondance, et parfois même, en décalage total. Petite chérie et Louanges profanes à contre temps....
je me délecte des deux figues :Goutal et de Diptique, je les superposent avec Sable parfois. Sable... Quand ma fille me le subtilise, combien j’aime sentir le sillage âpre, cinglant et douX...
Santal blanc m’enveloppe, Fleurs de citronier me fait rire ; J’essaie d’adopter Intrigant patchouli, acheté à l’aveugle et qui me résiste encore.
Je n’ai pas vos mots de perfumista, ni encore la capacité de décortiquer les odeurs, mais déjà je ressens mes nouvelles amours pour la tubéreuse d’un matin d’orage, de noix de tubéreuse.
Aujourd’hui, je rêve d’un parfum raide, comme une tige de tulipe, chypré et doux ; la structure et l’évanescence. Le Yin et le Yang mais pas le gnangnan... On peut rêver... Avant un autre songe.
Et encore tant d expériences olfactives que je voudrais tenter....
et partgager
Bien à vous

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jicky, le 13 août 2012 à 19:57

Vous avez un joli parcours et superbe avenir de perfumista devant vous !!
Je ne connais pas ce KL, mais si vous aimez les chyprés fruités il y a de jolis classiques comme Mitsouko, Femme de Rochas, ou dans des parfums plus récents le Jubilation 25 pour femme chez Amouage !
J’aime beaucoup le Womanity CdF, il est d’une texture, d’une puissance et d’une construction hors du commun !
Et puis Ninfeo, Sables, Premier Figuier aaaaaaah !!!
Bienvenu sur auparfum !!!

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par aladin, le 13 août 2012 à 21:17

Merci Jicky
Votre réponse me ravit, votre pseudo aussi puisque c’était le parfum avec Mitsouka de que ma mère portait.
j’ai ressenti Mitsouko récement, malheureusement seule l’EDT était disponible dans les différentes parfumeries lyonnaises où je me suis rendue, et il a déçu mes narines et je ne l’ai pas trouvé convainquant (peut-être que mes souvenirs olfactifs n’étaient plus au rendez-vous). Je vais donc rechercher l’EDP.
Créé en 1982, KL était puissant,"classé" parmi les "oriental épicé" sa composition était à la hauteur : Bergamote, orange, note épicée, piment, ylang ylang, clou de girofle, cannelle, vanille, patchouli, civette.
Le dernier élément était la civette..... Ayant lu ce qui se passe actuellement avec les réglementations, je comprends donc qu’il ne sera plus possible de retrouver cette fragrance envoûtante.
je vais donc faire un tour d’Amouage, en pensant à vos conseils
Dans les figues ce n’est pas Premier Figuier qui accompagne mon Ninféo, mais PHYLOSYKOS, dont j’attends ave impatience la version eau de parfum.
Comme il est si bien dit ici "vive l’odorat"

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jicky, le 13 août 2012 à 21:39

Ah ça devait être un power house des années 80. Je vous aurais bien conseillé Opium mais il a tellement perdu à cause des réformations, comme vous le constatez pour l’eau de toilette de Mitsouko ! Eh oui, votre nez n’est pas atteint !
Par contre je vous orienterais bien chez Estée Lauder : entre Cinnabar, Youth Dew et les autres références, vous pouvez trouver votre bonheur ;)
Et pardon pour Philosykos, j’étais resté à L’artisan Parfumeur et non Diptyque (j’ai Ninfeo et Philosykos)
J’ai senti l’eau de parfum aussi. C’est moins joli que l’eau de toilette : moins fin, moins subtil, plus boisé mais pas un joli boisé de figuier non...
Vive l’odorat ! ;)

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jicky, le 13 août 2012 à 21:41

Notre Opium local (le membre d’auparfum) est un spécialiste des power house des années 80 ! Je pense qu’il vous aidera plus que moi ;)

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par hangten, le 14 août 2012 à 14:59

Hello, pour ma part j’ai possédé kl pour homme quand j’étais étudiant, et je l’ai beaucoup aimé, avec si je me souviens bien un aspect vanille... En tout cas, bien au-dessus des créations suivantes de Karl. Genau !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jasmine, le 17 février 2013 à 21:44

Bonoir perfumiste !

je ne sais si sur Mitsouko vous avez toujours le même avis mais il y’a bien une bouteille pour tester l’eau de parfum au rdc des galeries de la part-dieu.
Dans les autres parfumeries maheureusement les rares bouteilles sont reservées aux rares cleintes(ils ne gaspilleront pas une bouteille pour qq achats, pas rentable !)

Le marrionnaud de la rue edouard herriot les a aussi en testeur et a même après l’ondée ! de plus la vendeuse est vraiment très qualifiée et passionnée de parfums (elle m’a donné 5 fois plus d’échantillons que la normale car elle était "tellement contente de vendre l’heure bleue")

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Opium, le 15 août 2012 à 22:58

Bonsoir Aladin et à vous tou(te)s.
Bienvenue.
 
Je vous remercie pour vos compliments qui nous sont adressés.
Vous avez un très joli "parcours olfactif" qui vous accompagne depuis des années et de jolis mots (peut-être pas des mots de "perfumistas", des mots émouvants, pudiques parfois, mais, intéressants quoi qu’il en soit) pour vous raconter vous et vos coups de coeur.
Je vous cite : "Depuis, je sais que je ne recherche plus "le parfum" qui colle à mon image, mais bien des senteurs qui répondent à une envie d’un moment, en correspondance, et parfois même, en décalage total." C’est un très bon résumé des envies des passionné(e)s de parfums. Dont les miennes souvent : Le ton sur ton, le décalé, l’amplification du moi, l’inversion radicale... Bravo !
Je ne vois pas de parfums de la honte. Et puis, de toutes façons, qu’il est bon, parfois, d’avoir honte... Même pas Womanity : Tout dépend de la manière dont on le porte. Et, surtout pas avoir "honte" la version "chutney de figues", sa plus jolie interprétation. Tant pis si certain(e)s le vomissent. Quelques phsitts lui rendent hommage. Mais, il est vrai qu’une ’indigestion" peut vous envoyer rendre tout votre repas (avec des figues grasses, sucrées et sirupeuses, des huîtres etc, ce n’est pas vraiment étonnant... comme à Noël, il faut savoir ne pas abuser des bonnes choses...). Je crois qu’il n’a rien de "régurgitatif" sur moi non plus. A moins que tous mes proches ne soient trop polis. Mais, je ne crois pas. Quand ils n’aiment pas, ils le disent assez haut et fort ! J’ai dû juste apprendre à manipuler mes Mugler assez précautionneusement. :p
 
Concernant votre recherche, Jicky m’ayant mentionné, je vais tenter de vous proposer quelques jolies choses. Et, en allant les découvrir, probablement en testerez vous d’autres encore et encore jusqu’à ce qu’un nouveau compagnon, qui vous traduise, vous contredise, vous déguise, vous transmute, ou vous transporte... soit à portée de main et de nez (c’est selon notre humeur du jour bien souvent, vous l’avez très bien écrit).
 
Si vous êtes à Paris, un petit tour chez Jovoy à la découverte de leurs parfums pourrait être utile. Des Amouage et MDCI entre autres...
- Pour satisfaire votre désir de chypres un peu raides mais sensibles, je ne peux que confirmer les conseils de Jicky : Jubilation XXV de Amouage (et bien d’autres...), l’hommage aux parfums Femme et Mitsouko de l’époque où ils n’avaient pas encore été liftés. C’est un chypre légèrement fruité avec une note de cumin qui lui donne une sensation de peau (de pêche et de prune) un peu transpirante (mais de sueur "propre" et "fraîche") qui est un ravissement total.
- Chez MDCI, Chypre Palatin est un chypre maximal. Du jamais senti. Un mille-feuilles chypré - baumé - fruité - vanillé. Tout simplement grandiose. Enlèvement au Sérail et La Belle Hélène avec sa note de poire, pour une fois ni synthétique ni écoeurante, peuvent être des options également intéressantes.
Outre la disponibilité qui est réduite, l’autre grand désavantage de ces parfums est, simplement, le prix, TRES élevé au ml... De ce fait, je vais, ne sachant pas où vous résidez, vous proposer d’autres choses...
- Figue Amère de Miller Harris pourrait avoir cet aspect doux, lacté, fruité de la figue tout en vous plaisant par sa structure boisée, assez rêche et âpre ensuite...
 
Si les Editions de Parfums Frédéric Malle sont disponibles près de chez vous, je ne peux que vous conseiller deux ou trois petites choses :
- Pour le rappel des orientaux passés vanillés que vous avez portés (24 Faubourg et l’Eau de Shalimar), Musc Ravageur qui a juste ce qu’il faut d’animalité pour ne pas être banal, est issu tout droit de Shalimar et a pour papa Maurice Roucel, le bien-heureux père également du parfum Hermès...
- Noir Epices rappelle à certains Opium dans sa grandeur d’âge par sa mandarine à la cannelle. Pour moi, il est trop simple pour en être un frère en ligné directe, mais, ce qui ne convient pas à certain(e)s peut faire le bonheur des autres ( je "confis éternellement" la mandarine malheureusement).
Une Fleur de Cassie a ce qu’il faut de maintien et de vibration rétro, de froideur poudrée pour être une belle option également.
Le Parfum de Thérèse lui, est un bel hommage d’un homme à sa femme, et d’un parfumeur à la parfumerie. Diorella n’est pas tout à fait mort grâce à celui-ci... Sur moi, c’est un melon blet, sur d’autres, une merveille vintage ! Il devrait remplir les conditions d’une envie d’un "parfum raide, comme une tige de tulipe, chypré et doux" et rappeler un peu l’humidité du Jardin après la Mousson porté par vous.
 
Voici quelques idées encore disponibles dans les nociphorarionnauds, plus faciles d’accès. Je ne fais le choix que de me porter que sur des choix qui, à ce jour et à ma connaissance, ne soient pas défigurés, délavés, allégés, ou odieusement transformés... Je ne vous proposerai pas Obsession du fait de la dernière opération de lavage - rinçage - essorage qu’il a subi. Je vais vous faire des propositions qui suivront le fil de pensée suivant : des moins intéressantes à celles qui me semblent correspondre le plus.
- Pour votre envie de parfums surpuissants à forte personnalité, je ne peux que vous recommander Cinnabar le jumeau maléfique très épicé (cannelle) de Opium et Youth Dew, la marâtre hystérique des deux premiers, datant des années 50. Ils sont, tous deux, de Estée Lauder. Ils ont été reformulés très récemment, mais, pour qui ne les a pas connus avant, ils doivent encore avoir du coffre. Youth Dew était un bouillon floral aldéhydé qui se finissait dans des baumes épicés ultra denses. La marâtre a perdu sa tête aldéhydée pour la voir remplacée par une coiffe plus seyante pour la mode 2010 et quelques, soit, de la lavande. Mais, malgré tout, pour qui n’a pas eu affaire avec auparavant, il doit sembler plus que surpuissant et intéressant.
- Toujours au cas où vous auriez envie d’une vanille moins facile qu’elle n’en a l’air et, toujours de Maurice Roucel également, L de Lolita Lempicka, très proche et de Shalimar et de Musc Ravageur (mais, un parfum plus facile d’accès, moins animalisé, avec plus de sillage et, peut-être, moins cher que ce dernier).
- Femme de Rochas est devenu moins chypre et plus cumin que par le passé. Il a perdu en subtilité mais reste très beau. Comme Mitsouko EdP qui, lui, a perdu un peu de ses épices et de son aspect chypre, ce qui en fait une belle peau de pêche malgré tout encore aujourd’hui, je rejoins Jicky, mais, en EDP comme lui, car, sinon, c’est l’eau sirupeuse résultant de la macération des pêches seulement que vous aurez aujourd’hui comme vous l’avez remarqué ! ;-)
- Eau du Soir de Sisley : Un chypre composé comme à l’ancienne, avec toute la raideur nécessaire... très beau, mais, les Sisley sont chers (car contenant de très beaux matériaux, ça se sent facilement).
- Aromatics Elixir de Clinique tout simplement : Vous le connaissez sûrement déjà. Mais, pourquoi ne pas faire plus ample connaissance. Estée Lauder semble tenter de réaliser ses reformulations avec le souci du respect de la forme olfactive originelle. S’il est un peu réduit en puissance et en tenue, on est loin de la catastrophe que sont certains parfums.
- Paloma Picasso : Il est dans la lignée des deux précédents, à la fois fourrure et assez âpre et raide comme le sont tous les chypres, Zab63 a eu bien raison de vous le conseiller, "il envoie du lourd", comme le suivant...
- C’est à dire Diva de Ungaro que Zab63 vous a conseillé également. Même topo que les précédents. Fiez vous au nom de cette fragrance. A l’époque, la pub, le flacon souvent, l’intitulé et le jus étaient en accord, pas comme aujourd’hui. Avec Diva, impossible de passer inaperçu. Encore moins aujourd’hui parmi les eaux de sirops de fruits et eaux de fleurs de vases actuelles... ^^
- Afin de satisfaire vos envies de quelque chose de "raide, comme une tige de tulipe, chypré et doux", il me vient à l’esprit, à défaut de pouvoir accéder aux parfums Malle, un autre parfum, des années 70, où on savait allier les contraires. Il s’agit de Alliage, encore de Estée Lauder, une tête de Coca Cola - Schweppes étonnante qui se poursuit dans un chypre vert infinissable... On adore ou déteste.
- Répondant aux mêmes critères, moins "déviant" en tête, et plus doux ensuite, je pense aussi à Cristalle de Chanel. Là encore, le chypre vert à la fois transparent et, pourtant, texturé, humide, moite mais pas trempé, pourrait être une belle option. Les puristes ne jurent que par l’EdT. Mais, faites ce qu’il vous plaît. Testez les 3 versions : EdT, EdP, EdT Eau Verte (plus fruitée, douce et musquée ; plus moderne en somme...).
- Enfin, ce n’est pas un chypre par sa composition, mais, il y renvoie souvent par son identité olfactive, par son odeur : Chanel N° 19... Idem, testez toutes les concentrations. Seul votre nez sera le maître !
 
J’arrête là, j’ai déjà donné "quelques" idées... Plusieurs des propositions ont leurs critiques ici, sur auparfum.
Tous ces conseils ne sont donnés qu’à titre indicatif, il est possible et, même, probable, qu’au final, votre choix se porte(ra) sur autre chose finalement. ;-)
Bonnes (re)découvertes...
 
Merci pour vos partages d’histoires, de moments de vie... Et, de m’avoir fait un peu connaître ce KL étonnant que je n’ai jamais senti et que j’ai un peu l’impression de connaître grâce à vous. ;-)
Encore une fois, que de jolis choix dont il n’y a pas de quoi avoir honte. ^^
 
Bonne poursuite dans la recherche du "Yin et de Yang [sans trop de] gnangnan"... ;-)
A bientôt.
Opium - "80’s powerhouse" specialist [... LOL]

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Mado33

par Mado33, le 6 août 2012 à 17:46

Réalisme - cruel - oblige, il me semble qu’on a 1 chance sur 12 millions de gagner.. Solution - cruelle aussi mais pas tant que ça - faire payer 1 € symbolique à toutes celles et ceux qui se parfument à l’air wick. Je pense qu’on parviendrait à collecter une jolie somme et puisque tous les impôts sont injustes, celui-là aurait au moins des vertus !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Mado33

par Mado33, le 5 août 2012 à 19:32

Je ne connais pas la fidélité en matière de parfums. C’est bien le seul domaine où cette notion m’échappe complètement ( enfin avec l’univers beauté en général ). Les parfums de la honte je pourrais en citer beaucoup, ce n’est pas dérangeant dans la mesure où mes Guerlain passent avant tout, de même certains parfums qui ne m’ont jamais quittée ( c’est l’inverse j’ai fauté avec d’autres ! ). Assez récemment ( 2011 ), j’ai acheté "Dreams Unlimited", avant un Marc Jacobs " Rain " qui ne m’allait pas du tout, cette année il y a eu " Diane ", le tout mêlé à "Diorissimo ", " Mandarine " ou " 24, Faubourg " ! Très franchement, si je pouvais je crois que j’achèterai tous les Frédéric Malle et parallèlement tous les Chanel ou les Durance. Evidemment seul un beau parfum me laisse interdite au point que même le tram ne parvient pas à me distraire quand je sniffe en pleine rue, seul un beau parfum m’absorbe comme nous tous ici, mais clairement pour moi le parfum est une véritable addiction sans distinction de marque, de nez ou de prix.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jicky, le 5 août 2012 à 21:25

Franchement je comprends pas pourquoi le gouvernement français et la française des jeux ne nous font pas gagner aux loto. Au diable austérité ou croissance ou je ne sais quoi : pour résorber la crise, vous nous faites gagner au loto et le domaine de la parfumerie ne se portera jamais mieux !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par zab63, le 6 août 2012 à 15:07

J’avoue... mais pour gagner, il faudrait jouer, et j’aurais tendance à calculer le nombre de bouteilles perdues au fil des ans, puisque la plupart du temps, on perd !

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

par Jicky, le 6 août 2012 à 17:43

Nan mais ils nous font pas passer par cette case là ^^ ils nous donnent juste le gros et voilà :D

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Frédéric

par Frédéric, le 5 août 2012 à 18:27

A chaque fois que je fais un tour dans un grand magasin j’ai tendance à vite me perdre du côté de Angel de Mugler et c’est évidemment toujours au moment ou je me parfume le poignet en me demandant si j’oserais porter ça un jour, qu’une vendeuse en embuscade, ou pire une collègue de bureau, surgit en demandant :"Oooh je vois que vous cherchez un parfum pour votre amie non ?". Je me transforme alors en Saint-Pierre avant le chant du coq :"Oui c’est ça, j’essaye un peu au hasard en fait".

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

Ankalogon

par Ankalogon, le 16 avril 2012 à 19:50

L’Atelier Flou avec Katana, à l’air de c’être inspiré de Drakkar Noir.
A Paris chez Jovoy, vous pouvez flairer Katana revêtu de son manteau noir mat.

Répondre à ce commentaire | Signaler un abus

à la une

Smell Talks : Céline Ellena – L'illusion de l'olfaction

Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction

Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.

en ce moment

Arpege* a commenté Alien

il y a 2 heures

Toujours si intéressant de vous lire, Petrichor ! Merci pr tous ces conseils. En fait je(…)

Clau a commenté Prada Amber

il y a 10 heures

Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)

Garance a commenté Prada Amber

hier

Je vous conseille également L’Instant pour homme, un patchouli élégant, gourmand qui est assez(…)

Dernières critiques

L’Eau pâle - Courrèges

Lavande délavée

Mortel noir - Trudon

Église en flammes

Infusion de gingembre - Prada

Fraîcheur souterraine

Avec le soutien de nos grands partenaires