L’Innommable
Serge Lutens
- Marque : Serge Lutens
- Année : 2018
- Créé par : Christopher Sheldrake
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Opulent - Sensuel
Réflexion d’un héritage
par Margaux Le Paih Guérin, le 15 janvier 2019
Dans le catalogue des lancements ultra attendus en parfumerie, Serge Lutens est parvenu à imposer ses nouveautés grâce à son audace et à sa patte. Composés quasiment en exclusivité avec l’illustre Christopher Sheldrake, ses parfums racés sont devenus des symboles, bien au-delà de la parfumerie confidentielle, tels que Féminité du bois ou Ambre sultan. Dans une entrée fracassante, L’Innommable s’invite aux côtés du Participe passé dans un sillage sensuel, oriental et puissant, terriblement « lutensien ».
L’Innommable s’inscrit dans la collection Gratte-ciel, dont les hauts flacons au style art déco, inspirés du film Métropolis, reflètent un design total black à la fois minimaliste et sophistiqué. Pour ce nouvel OVNI, et comme toujours, la marque reste peu loquace quant à sa composition : « Ce que tu tairas parlera pour toi. Mon benjoin est Siamois mais le nerf de sa guerre est un cumin. »
Tant de mystère avait forcément de quoi attiser ma curiosité.
Et je ne suis pas déçue. En prémices, un souffle d’aldéhydes et de bergamote se laisse aussitôt devancer par un mariage parfaitement maîtrisé entre un accord café et une fleur d’oranger légèrement caoutchouteuse. Ce siamois évoqué par Lutens, un benjoin vanillé et épicé arrive triomphalement, et continue discrètement à exprimer son caractère sur la durée, avec une facette vineuse aux accents de fraise. C’est ensuite un cumin animal, presque agressif qui vient concurrencer les notes balsamiques du benjoin. Balayant la tête, une belle immortelle habillée de foin s’impose royalement, tandis qu’un miel suave coule le long d’une fleur d’osmanthus qui se vante de son teint d’abricot.
À ce jeu de complexité, vient se joindre une note de patchouli, créant une dualité avec les notes épicées, alors que résine et ambre se glissent entre ces accords et désaccords.
Ce paradoxe olfactif à l’aura charnelle, chargé de toute l’influence orientale de Serge Lutens nous attire, nous emporte et nous échappe à la fois, pour mieux nous surprendre et nous captiver.
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par Duolog, le 31 juillet 2019 à 16:32
A mon grand dam (étant donné son prix), je trouve que ce parfum est une réussite, et j’adore le porter. En le sentant, je pense aussi à El Attarine, mais dans une version moins santal, plus finement travaillée, avec le relief que confère à ce parfum l’encens et une immortelle apprivoisée, devenue gourmande. Je me reconnais assez dans la description proposée plus bas par Calygo ; ce parfum est un peu comme une rencontre entre El Attarine et Bourreau des fleurs, tout en étant peut-être plus séduisant.
par ., le 18 janvier 2019 à 15:58
J’avoue avoir un peu tiqué en lisant cette critique.
Cela fait maintenant plusieurs semaines que j’ai cet Innommable et je ne le perçois pas ou peu comme il est décrit ici.
Pour moi c’est une sorte de El Attarine boosté aux hormones, avec un joli effet fruits secs et confits qui rappelle franchement Coco extrait vintage.
C’est une énorme boule douce et poudrée de benjoin qui évolue peu, très miellée, fruits secs avec une immortelle très légèrement curry, beaucoup plus chaude et un peu pollen.
Par dessus tout ça vous ajoutez un peu d’animalité avec le cumin et un peu de contraste avec quelques épices douces et vous avez l’Innommable.
Le souffle d’aldéhydes je le perçois dans Le Participe Passé par exemple, de même que j’effet café un peu vineux.
Tandis que la fraise me fait indéniablement penser à Fille en Aiguilles et sa compotée de fraise résineuse, sombe et balsamique.
Comme quoi les images et les perceptions sont propres à chacun :p
Je suis ravi de voir enfin une review de ce parfum, qui malgré le prix (il suffit de l’acheter en seconde main, comme tout maintenant), est pour une fois plus qu’une redite et mérite une certaine attention.
par magie_nocturne, le 17 janvier 2019 à 21:16
Pecunia non olet...
Commentaires déplacés d’une Innommable...
par Ewandé, le 17 janvier 2019 à 15:45
Je n’ai pas été conquise par ce parfum, il est très beau mais trop masculin pour moi.
Par contre les flacons gratte-ciels laqués noirs sont magnifiques !
Il était temps de moderniser et réactualiser le packaging avec une collection noire plus restreinte autour des best-sellers de la marque - Nuit de Cellophane, La Religieuse, Fleurs d’Oranger, Clair de musc, etc. - et une collection exclusive dite gratte-ciel destinée aux parfums légendaires tels - Muscs Koublaï Khan, Bornéo, LOUVE, Fille en aiguilles -.
Après ça, c’est de la mauvaise foi de parler de marque "attrape touristes". Tout le monde n’est pas perfumista, les gens qui aiment Serge Lutens ou Frédéric Malle n’achètent pas toute la collection et n’ont pas une centaine de flacons de parfums chez eux ! Moi même, j’ai acheté les flacons gratte-ciel de Louve et Fille en a iguilles, voilà ça me suffit, je ne me suis pas ruinée non plus. J’ai dépensé nettement plus hier après-midi chez Chanel en m’offrant une paire de boucles d’oreilles à 1250 dollars que je voulais absolument. Au passage, si vous visitez la boutique Chanel entièrement rénovée de la 57ème Rue à New York, demandez Olivier, un français. Il est adorable et vous aurez le droit à une coupe de champagne !
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par rose de nuit , le 17 janvier 2019 à 16:24
waou des boucles d’oreille à 1250 dollars, c’est vraiment une super affaire ! j(y vais de ce pas
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par Fraudeuse , le 17 janvier 2019 à 17:09
Disons un bon investissement, car les éditions limitées de Chanel, sacs, bijouterie etc., c’est la meilleure valeur de revente de toute l’industrie de la mode. Rien n’est comparable, il y a des vidéos YouTube consacrées à ce sujet. J’ai un sac Chanel 2.55 jumbo peau d’agneau rouge 2016 avec la chaîne dorée, très rare, acheté 5000 je peux le revendre tout de suite entre 6 et 8000.
La seule exception c’est les sacs Birkin de chez Hermès.
Les boucles d’oreilles ne sont pas sur le site officiel, ce sont une editon limitée. Mon sac rouge il y en avait qu’un seul sur tous les États-Unis et j’ai eu de la chance que ce soit pour mon anniversaire et que j’étais déjà répertoriée en tant que cliente. J’ai du attendre 45 minutes ce jour-là à la boutique Chanel avant d’avoir une réponse définitive.
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par rose de nuit , le 17 janvier 2019 à 17:19
Et sinon à part ça, ; je viens de dénicher Agent provocateur à 35 euros sur f... x ... Dégoutant ces parfums si bon marché..
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par DOMfromBE, le 17 janvier 2019 à 18:26
rose de nuit, vous risquez la Bastille ou la guillotine pour un tel crime !
;-)
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par Fraudeuse , le 17 janvier 2019 à 18:48
rose de nuit, je suis très heureuse pour vous, bravo ! Au passage le luxe et ses marques que vous qualifiez d’attrape-touristes est un fleuron de l’industrie française qui se répercute avec des centaines de milliers d’emplois directs en France et des millions d’emplois indirects, en premier lieu le tourisme. Les touristes asiatiques viennent en France avant tout pour le luxe ; traîner sur les terrasses de café parisiennes ne les intéresse pas. En plus ils ont peur de se faire attaquer, les chinois ne se sentent pas en sécurité à Paris. Ils ont désormais leur propre annexe Galeries Lafayette réservée uniquement pour la clientèle chinoise qui débarque de l’hôtel en bus avant de repartir à l’aéroport.
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par Duolog, le 17 janvier 2019 à 19:23
Il faut le dire vite... D’une part, Lutens appartient à Shiseido, on a vu plus franchouillard comme "industrie". D’autre part, le culte du "tourisme" est à tempérer par la réalité socio-économique de ce secteur : ce n’est pas un horizon souhaitable pour un pays de vivre du tourisme, et si le but de la culture du parfum c’est de faire venir des cars de chinois en France, il me semble qu’on a loupé une marche. J’ai vu en effet des cars de chinois débarquer au milieux des eaux sucrées insipides vendues à prix d’or ici et là : ce n’est ni le tourisme que j’aime, ni la parfumerie que j’aime.
par Duolog, le 17 janvier 2019 à 19:14
Quand le prix d’un parfum double à la faveur d’une campagne de promotion d’une marque... On ne peut ni parler de philanthropie ni d’esthétisme, d’élan créatif, de réinvention de sa matière. C’est juste chercher à faire beaucoup plus de fric avec ce qu’on a toujours vendu, auprès d’une audience qui a les moyens de se laisser séduire. Donc je ne vois pas où est la mauvaise foi dans cette pique qu’est la mention d’un "attrape touriste". Les boutiques Serge Lutens sont le lieu de pèlerinages, la marque suscite beaucoup de fantasmes, Shiseido veut monnayer cela, ok, de mon côté c’est noté. Je ne suis pas (plus ?) le "public cible". Je ne collectionne pas les Lutens, je me fous des tendances, et certes les nouveaux flacons sont jolis (la collection noire par contre le design est affreux, faut quand même le dire - bon, et moi je me balade pas mal alors les flacons 100 ml ça m’ennuie), c’est juste que 290 € pour 100 ml de parfum, eh bien ma foi si, c’est la ruine, Fraudeuse ; je sais bien que ce message était du troll mais je vais quand même rester assez premier degré là dessus. Ce prix qui prête vraiment à rire quand on connaît l’historique de la marque et le reste de l’offre dans ce secteur.
J’ai dépensé nettement moins aujourd’hui chez mon petit traiteur iranien en m’offrant pour 12,50 euros de nourriture, dont un riz au lait à la cardamome que je voulais absolument. C’est hypnotique, ça donne l’impression de littéralement manger un flanker de Déclaration. Une expérience dont on ne devrait pas se priver quand on s’intéresse à l’olfaction, même si j’entends déjà la rumeur gronder sur auparfum : ces petits plaisirs ont un prix :/
par Calygo, le 18 janvier 2019 à 15:32
Hey Emma,
assied-toi sur une chaise avant de lire ma réponse, j’ai eu l’Innommable à 50€ sur Vinted.
par Farnesiano, le 15 janvier 2019 à 20:05
Quand je pense que j’ai acheté il y a à peu près deux ans, en boutique généraliste, un 50ml de Cuir Mauresque à moins de 80 euros... ;-) C’était un excellent plan pour tester un parfum sur la longueur, n’est-ce pas ?
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par DOMfromBE, le 16 janvier 2019 à 07:14
Bonjour,
En effet, le flacon "export" était très intéressant. J’ai ravitaillé le mien avec un flacon cloche pour bien moins que les 190 actuels. Et j’ai du mal avec le format unique à 290€.
Une intervenante sur auparfum m’a donné son avis et il n’y aurait pas eu de reformulation, mais j’ai du mal à me dire que je risque une amère déception.
Pour rappel, l’an passé, j’avais racheté un Ambre sultan pour le comparer à Ambré lumière (certes plus vanillé) et AS est passé inaperçu au boulot (alors que je vaporise très généreusement et que mes collègues-cobayes sont très réactives) tandis que AL a eu (et a toujours) un joli succès.
A un certain stade d’élitisme et de baratin, je décroche totalement.
Le parfum reste un produit de consommation répliqué en nombre et masse.
Sans un minimum de valeur ajoutée ou de sens, ça me laisse indifférent.
C’est ce à quoi sont parvenues certaines marques, comme F. Malle et Lutens.
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par Beer luc, le 16 janvier 2019 à 10:06
Bonjour,je partage vos avis.
On dit généralement que lorsqu’on aime on ne compte pas,l’argent est fait pour être dépenser,nous sommes bien d’accord,quelle que soit la somme que l’on dispose pour se faire plaisir.
Mais quand je vois cette politique appliquée comme vous le soulignez,j’ai l’impression qu’un nouveau langage olfactif se met en place.
A la question : quel est ce parfum que vous portez, réponse : c’est un Lutens,ou un F.Malle.
Ce n’est plus une fragrance que l’on partage mais un nom,symbol d’un très bon standing financier.
Il donc prévoir un coffre à la banque et une assurance tant qu’à faire pour préserver son flacon,pourquoi pas.....
Cela dit,je ne porte pas de jugement sur la personne qui sent tel ou tel parfum issu de ces marques citées,c’est son droit le plus stricte de porter ce qu’elle veut,à conditions qu’elle en parle avec élégance,mais dans ce domaine,l’élégance ne fait pas partie du dialogue.
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par Farnesiano, le 16 janvier 2019 à 13:14
La politique commerciale de la maison Lutens " qui consiste à faire voyager certains parfums d’une collection à l’autre avec, à la clé, des prix qui font le yo-yo mais toujours vers le haut de la manière la plus fantasque et la plus intéressée, m’insupporte au plus haut point. Des marques séculaires, Guerlain pour la citer, s’autorisent les mêmes pratiques (mes Coriolan et Mahora chéris devenus respectivement L’Âme d’un Héros et Mayotte à des prix trop élevés.) Et c’est avec un plaisir évident et sain que je me tourne de plus en plus souvent vers un Soir de Paris, un Voile d’Ambre ou un joli Berdoues tel qu’Amande & Tonka...
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par DOMfromBE, le 16 janvier 2019 à 14:11
Bonjour Farnesiano,
De mon côté, je privilégie les achats en ligne pour certains parfums auxquels je suis attaché et pour lesquels le niveau de qualité actuellement pratiqué ne justifie plus les prix. On peut trouver les vieux Guerlain à moitié prix via les USA sans trop de difficulté ou Angel aussi via les sites hollandais.
L’explosion des marques de niche me laisse indifférent.
Et c’est vrai que Voile d’Ambre est plutôt réussi. Heureux qu’Yves Rocher le maintienne sur son site à défaut de le proposer en magasin en Belgique.
;-)
par Duolog, le 16 janvier 2019 à 15:21
Tout à fait d’accord. Ces marques se sont tournées vers une politique d’attrape-touriste, et comme je ne suis pas touriste et que je n’ai aucune envie de me faire attraper, c’est aussi avec beaucoup de plaisir que je vais voir ailleurs si j’y suis. Désarmant de la Parfumerie moderne aujourd’hui, je ne sais pas ce qui m’a pris. Le soleil sans doute. 290 euros pour Louve, la petite robe noire de Lutens, dont j’ai encore un flacon que j’avais payé plus de deux fois moins cher (au cl), là par contre il fallait oser...
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par magie_nocturne, le 16 janvier 2019 à 18:02
Bonsoir !
Pourriez-vous svp décrire Amande et Tonka,est-il très amande amère ou sucrée ?
Je cherche avec désespoir une amande amère,chez The House of Oud il y a une amande,la connaissez-vous ?Et chez House of Sillage il y a Benevolence mais il y a de l’anis comme chez Mandorla di Sicilia et ça m’embête.
Il y a Louve que j’adore au début...mais après il m’ennuie.
Une amande amère comme pour la cuisine,voilà mon souhait !
Belle soirée parfumée !
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par Farnesiano, le 16 janvier 2019 à 21:42
Bonsoir, magie_nocturne. Amande & Tonka n’est ni sucrée, ni amère : elle est simplement douce et plutôt fleurie (mimosa en tête), une amande plus chaleureuse que réellement gourmande. Elle a la douceur, le charme d’un parfum d’intérieur qui sentirait l’amande et elle offre le confort d’une écharpe en mohair. Je connais mal les parfums " amande " mais je garde en tête Castelbajac, très colle de notre enfance, Frangipane de Chantecaille, d’un raffinement inouï, et Kiss me de Nicolaï, senti à la hâte il y a deux ou trois ans. Il y a l’Infusion à l’amande de chez Prada mais je ne l’ai jamais sentie. Mais il va vous falloir opérer un tri entre tant d’amandes... celles à la vanille, à la fève tonka, les amandes juteuses et fruitées et des centaines d’autres parfums que je connais pas. il serait souhaitable qu’un autre internaute vienne à votre secours ! Belle soirée à vous.
héspéridés
a porté L’Innommable le 24 septembre 2020
Duolog
a porté L’Innommable le 31 juillet 2019
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par Petrichor, le 3 septembre 2020 à 21:10
En traînant sur le site de Lutens, je viens de remarquer que la liste d’allergène de L’innomable traduit la présence d’absolu narcisse. Quelqu’un peut-il me confirmer la sensation du narcisse ?
.
(...) BENZYL BENZOATE, (...) BENZYL ALCOHOL, (...), BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE, ETHYLHEXYL METHOXYCINNAMATE, COUMARIN, (...)
La description parle de miel, de foin, qui en plus des fleurs et du fond résineux est tout à fait compatible avec le narcisse.
Ca m’a mis la puce à l’oreille, car je suis en train de retester des parfums au narcisse, les extrait de Vol de nuit, Chamade, et Jicky, tout en relisant leur liste d’allergène et une fiche de site à matière naturelle.
.
J’irais le re-sentir en mettant la dose. (Je ne me suis pas penché assez dessus, en raison de la sensation de redite, et du prix des gratte-ciel). Il arrive que le narcisse atteigne sont apogée que 2h dans l’évolution d’un parfum.
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par Duolog, le 4 septembre 2020 à 03:32
Dans mes souvenirs il y a un petit effet narcisse oui ! Cela fait déjà quelques temps que je veux le réessayer, ce sera l’occasion.
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par poivre rose, le 4 septembre 2020 à 11:23
Comment ça sent le narcisse en fait, si tant est qu’on puisse le décrire avec des mots ? ça se rapproche de quoi ? je connais très bien l’eau de narcisse bleue, mais je ne sais pas y reconnaître ce fameux narcisse. De même, dans Mont de narcisse de l’artisan parfumeur, quelle facette correspond au narcisse ? merci beaucoup !!
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par Duolog, le 4 septembre 2020 à 15:03
Bon, question pas facile mais passionnante, je n’ai pas tous les éléments de réponse... ce serait parfait d’invoquer un Jicky intempestif à ce moment de l’aventure.
Pour moi, le parfum où l’on sent bien le narcisse c’est Tabac tabou, j’y retrouve son odeur de foin terreuse mais un peu verte, profonde, un peu grasse et un peu miellée. Dans l’Eau de narcisse bleu, j’avoue que ce n’est pas le narcisse qui me saute au nez, mais si je le cherche, j’ai l’impression de pouvoir le trouver dans l’épaisseur un peu grasse du parfum, dans la boucle qui fait le lien entre le vert et le poudré. Cependant, je n’exclue pas que ce soit là de l’auto persuasion.
Je n’ai malheureusement pas Mont de narcisse sous la main, mais si je me souviens bien, le narcisse appuyait l’effet cuiré doux. En reprenant l’Innomable, j’ai l’impression que le narcisse pourrait être dans le côté plus vif du parfum, pour donner de la profondeur, du crémeux au benjoin et aussi lui donner une texture plus végétale. Je parle là d’un "effet" narcisse qui m’apparaît en comparant les trois parfums et le souvenir que j’ai des narcisses et de l’absolu narcisse, et non pas vraiment de l’usage technique de l’absolu narcisse, qui est sans doute encore différent et qui m’échappe.
En tout cas c’est assez amusant de mettre Tabac tabou, L’Innomable et l’Eau de narcisse bleu côte-à-côte, je suis content d’avoir retrouvé des échantillons de ces trois là, c’est un exercice inattendu pour le cerveau.
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par poivre rose, le 4 septembre 2020 à 15:20
Duolog un grand merci pour votre réponse détaillée, c’est fascinant l’idée de cet ’effet narcisse’ et effectivement c’est un réel exercice pour le cerveau ! Je pense discerner la note un peu grasse qui fait le lien entre le vert et le poudré dans l’eau de narcisse bleue ; je vais m’y exercer ce soir en rentrant. Il me semble reconnaître aussi une note un peu grasse-foin dans Mont de narcisse, cela doit être lui alors !! Tabac tabou est sur ma liste des parfums inconnus encore et à aller sentir absolument, je garderai en tête votre description lorsque je le découvrirai. Il y a des notes comme cela un peu mystérieuses et particulièrement intéressantes dans la construction des parfums, à la fois difficiles à travailler et à assembler avec les autres mais qui, lorsque c’est réussi, ont un potentiel incroyable ! J’ai une fascination pour l’iris pour ces raisons, je vais aller voir un peu du côté du narcisse !
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par Duolog, le 4 septembre 2020 à 22:39
Merci. Sentir précisément tout cela n’est pas facile, et le décrire par écrit complique encore l’affaire ! Mes indications manquent cruellement de précision. Le mieux est de procéder par comparaison pour commencer, poser l’Eau de narcisse bleu à côté de Mont de narcisse est une expérience à laquelle je vais tâcher de me prêter. Si vous vous intéressez au narcisse, Le Narcisse en parfumerie est un ouvrage passionnant, et France Inter avait fait un documentaire sur le sujet, Narcisse, la quête de l’absolu(e), qui est disponible en replay.
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par Adina76, le 5 septembre 2020 à 10:39
Bonjour Duolog et poivre rose, bonjour à tous,
Je vous recommande de mettre également le nez sur Narcisse émoi de Thierry Blondeau. J’ai été étonnée de ne pas le voir cité dans l’excellent ouvrage que vous mentionnez et pourtant c’est le plus beau Narcisse qui soit. On peut acheter le kit d’échantillons Thierry Blondeau sur le site web du même nom. De magnifiques parfums qui mériteraient davantage d’être mis en lumière.
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par poivre rose, le 6 septembre 2020 à 08:53
Formidable ! Je m’en vais de ce pas suivre vos conseils à tous les deux et écouter le documentaire sur le Narcisse sur France Inter et commander le kit d’échantillons des parfums de Thierry Blondeau. Cela fait d’ailleurs un moment que j’avais envie de les découvrir mais je n’ai pas bien compris si on les trouve en boutique quelque part. j’avais cru comprendre un temps qu’ils étaient chez Jovoy mais ils ne sont plus référencés sur leur site. Bon dimanche !
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par Jicky, le 8 septembre 2020 à 21:38
Bonsoir à vous,
(Parfois, comme pour Beetlejuice, il suffit de dire 3 fois mon nom et de balancer de la poudre d’iris en l’air pour que j’apparaisse :p)
Je dois admettre que je n’ai plus trop dans le nez ni L’innommable, ni Mont de narcisse ni Narcisse émoi.
Sur L’innommable, je n’y aurais pas du tout pensé et je ne suis pas sûr que la liste d’ingrédient certifie la présence d’absolu narcisse ? Après, c’est vrai que les facettes miellées et foin évoquer peuvent évoquer le narcisse. Des quelques fois où j’ai senti L’innommable, je me suis arrêté à son boisé épicé immortelle, fumé, torréfié et très montant. Mais je ne l’ai jamais essayé sur peau, ni en profondeur sur touche.
Sur l’absolu narcisse, voici mes notes : "Vert, gras, fleur blanc, animal, équin, granuleux, méthylé, un peu fumé, légèrement cinnamique, viande, billet/jeux de carte, foin, camomille, café vert, fruité, cornichon, vieux fleuri aldéhydé un peu limite"
==> dans les facettes plus classiques, j’avais réduit à ceci : Vert gras cireux, paillé foin, cinnamique cuiré
L’absolu narcisse est assez différent de l’odeur de la fleur dans la nature, moins grasse, épicée et sombre, plus plastique et solaire.
L’eau de narcisse bleu n’est pas très représentative de l’absolu. Mais c’est une belle vision abstraite de certaines de ses facettes et de ses textures, en plus d’une belle réécriture d’un Vol de nuit.
Je n’ai plus le narcisse de Thierry dans le nez non plus, mais je m’en souviens que je l’avais trouvé très joli ! Il faut que j’aille le ressentir !
Et je n’ai plus Mont de narcisse en tête (décidément !) que je n’ai hélas senti qu’une fois rapidement. A l’époque il m’avait quand même rappelé le Fleur de narcisse que L’artisan avait sorti en 2006 et qui pour le coup met bien en valeur certaines facettes du narcisse : son aspect gras et cireux, sa note solaire, son animalité équine, sa verdeur... On retrouve bien ces facettes aussi dans Tabac Tabou mais ce dernier est bien chargé en notes tabac qui rendent l’ensemble moins "lisible" niveau matières premières car il cherche plutôt le fondu et l’équilibre entre les notes.
En tout cas, je recommande très fortement la lecture enrichissante du livre sur le Narcisse écrit autour de l’extrait LMR ! C’est vraiment hyper complet et sur plein d’angles différents, de manière générale c’est vraiment une excellente collection tant pour les professionnels que les amateurs éclairés. Vous y trouverez des commentaires plus pertinents que les miens, de parfumeurs, de cultivateurs ou encore de techniciens spécialistes de la fleur.
Bonne soirée à vous !
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par Petrichor, le 9 septembre 2020 à 08:06
Tes notes sont vraiment super, Jicky ! Je te les chipe.
Si-si, les fleurs se rapprochent de l’effet des parfums, particulièrement les bouquets qui fânent.
C’est ma seule expérience. J’en ai acheté une fois sur un marché (2-3€, pas cher). On a la fleur blanche narcotique à certains moments de la journée. A mesure que les pétales jaunissent avec les jours, le côté fauve, cireux et autrement décadent prend le pas.
Si vous aussi, vous voulez jouer au détective, il s’agit de repérer 5 ingrédients.
Le site (1), que j’avais trouvé, parle de 5 allergènes. (2)
Mais on ne les retrouve pas tels quels sur les boîtes. Je me raconte l’histoire que c’est peut-être propre à la méthode d’extraction, qui modifierait certaines molécules. (3)
Je retiens donc 5 allergènes à compter sur ses doigts en lisant les boîtes (en anglais).
. benzyl benzoate
. benzyl salicylate
. butyl methoxydibenzoylmethane (au lieu de l’alcool benzylique, étrangement)
. n’importe quoi qui dit "cannelle", cinnamon en anglais (cinna-quelque chose) (souvent : ethylhexyl methoxyCINNAMate) (ex : cinnamyl alcohol)
. coumarin, ou parfois un truc approchant
_
_
Je ne cherche pas à jouer les voyants. Je joue à affiner mon nez. Ça fait 30 ans que les nez jouent avec cet approvisionnement de narcisse, d’osmanthus, de bourgeons de cassis, de feuille de magnolia. Or les nez n’en font pas forcément un traitement "niche", solinote. Je me suis rendu compte par exemple que le bourgeon de cassis et l’osmanthus était utilisé dans bien plus de parfum que je ne le pensais.
Pour l’osmanthus, la liste d’allergène n’aide pas. Pour le narcisse, si. Et ça fait des trucs drôle chez Lutens. (Il préfère qu’on apprécie le parfum, plutôt qu’on le décortique).
Par exemple :
. "Iris silver mist" a du narcisse dans son accord iris. Euréka !
. "Rose de nuit" en aurait.
Et quasi tous les blogueurs du monde ont oublié d’en parler :/
Et y’a plein de petite trouvailles. Des faisceaux d’indices se constituent.
Certains parfums utilisent joliment l’effet narcisse sans en mettre.
Certaines marques sont généreuses avec leur vrai narcisse, et d’autres son radines et n’en mettent pas.
Pas de narcisse confirmé par le listing, mais joli : "Bois d’iris" TDC Ellena -j’aurais dit oui, pourtant"-, "Miss dior original, essence de parfum", "Boucheron boucheron" (j’ai un doute), "First", "XII l’heure mystérieuse", etc.
Généreux : les cartiers (XIII, IV), les guerlain (vol de nuit, jicky, chamade), "eau de narcisse bleu"
Radin : pas de narcisse dans les extrait dior selon le listing, alors que je le sens dans mes vintage de Diorissimo et compagnie.
Eau de narcisse bleu c’est un gros accord de musc blanc cottoneux, avec du narcisse en dessous. C’est plus l’odeur que j’attendrais d’un déodorant d’ultra-luxe.
Fleur de narcisse, l’ancien narcisse de l’artisan parfumeur, avait aussi de l’iris et du bourgeon de cassis. La lisibilité était troublé, il était presque vinaigré au début, et il fallait en mettre beaucoup et sur le tissu pour sentir le coeur de fleur blanche 2H après.
Mont de narcisse est joli, mais le nom est trompeur. Le listing confirme qu’il y en a dedans. Le narcisse n’est pas mis à l’honneur, c’est une facette parmi 8 autres. Quoique... enfin si... on sent le narcisse dans le côté hyper diffusif du parfum au début, ce côté un peu soupe (positivement), sa façon de remplir lentement l’espace d’une pièce de sa texture (poivre, cardamone, blablabla). Si je remets la main sur du narcisse 10%, je m’amuserais à en mettre dans du Mont de narcisse, pour l’amplifier, et voire si ça rétablit une vérité de la création originale.
P.S. : J’ai découvert que Luca Turin avait publié gratuitement en août, 20 cours de 20mn, sur la chimie du parfum sur youtube.
Si vous êtes bon en anglais, sautez dessus, c’est passionnant.
https://www.youtube.com/user/lucaturin/videos
P.P.S. : J’irais voir le livre de la collection Les Nez sur le narcisse. Je n’ai encore rien acheté de "les nez", mon budget passe dans les flacons. Le design est si joli que si je prend un livre, je vais tous les vouloir :D
(1) Je n’ai pas vérifié le sérieux du site. J’ai pris le premier truc qui venait.
https://www.quosentis.com/302-narcisse-30-gr.html
(2) benzoate de benzyle, alcool benzylique, cinnamate de benzyle, alcool cinnamique, coumarin
(3) Comme presque tout le monde utilise le narcisse LMR (Laboratoires Monique Rémy), c’est -je crois- distillation avec alcool pour solvant, puis transformation de la cire obtenue en absolu pour parfum. Dans le livre de Süskind, le narcisse fait l’objet d’un enfleurage. Dans un reportage arte sur l’eau de cologne de Farina, le narcisse fait parti des ingrédients. Ca nous place au début de la parfumerie alcoolique, et pour mémoire elle coûtait méga la peau du cul.
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par Petrichor, le 9 septembre 2020 à 08:10
errata : ". benzyl alcohol" à détecter (ET PAS ". benzyl salicylate" (cette molécule n’a pas d’importance))
Quelle étourderie, c’était le coeur du message.
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par poivre rose, le 9 septembre 2020 à 09:12
Merci à Jicky et Pétrichor pour ces réponses incroyablement détaillées, mention spéciale pour la liste très complète des notes évoquées par l’absolu de narcisse !! Je suis bien tentée par l’expérience de laisser faner quelques fleurs et guetter leur ’décadence olfactive’ au fil des jours..
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par Petrichor, le 9 septembre 2020 à 11:19
Conseil : il faut vraiment choisir du narcisse, et pas des jonquilles blanches.
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Bon, déjà, l’évidence... ça sent, en toute circonstance.
Ensuite les narcissus poeticus ont vraiment des pétales ovales. Ce sont 6 pétales ovales blancs torsadés (et pas en forme de flèche).
Le rond au centre de la fleur est une petite crête à bord rouge (et pas une trompette).
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Variante : faire éclore des bulbes de "narcisse paperwhite", comme on le fait pour les jacinthes.
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J’ai vu ça sur 1-2 blog de perfumista.
Ce sont des bulbes qu’on peut faire pousser, apparemment même en intérieur.
Je n’ai pas la traduction en français (littéralement narcisse blanc-papier).
Je pense que c’est "narcissus papyraceus, Ziva".
https://www.gardenia.net/plant-variety/paperwhite-daffodils
https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2018/nov/10/how-to-grow-narcissus-paperwhite
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par poivre rose, le 9 septembre 2020 à 12:39
j’adore cette idée, je vais me renseigner.
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par Jicky, le 9 septembre 2020 à 13:26
Bonjour Petrichor,
Si je puix me permettre, j’insisterai sur la liste d’ingrédients qui n’est pas une piste de certitude pour les analyses de parfum. Les allergènes mentionnés peuvent provenir de plein d’éléments, parfois de plusieurs en même temps.
Je peux vous certifier de source sûr qu’Iris Silver Mist ou l’eau de narcisse bleu n’ont pas d’absolu narcisse dans leur formule (mais après, rien n’empêche d’y percevoir un effet narcisse !).
Tout comme je peux vous citer des parfums qui ont de l’absolu narcisse mais n’ont pas certains des éléments que vous citez dans leur liste INCI : Samsara, Cologne Indélébile, Tabac Tabou...
Les listes d’ingrédients peuvent donner des petits indices sur certaines choses mais jamais de confirmation. Il faut toujours garder un certain recul vis à vis d’elles.
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par Petrichor, le 10 septembre 2020 à 12:58
Ah zut, tant pis. Je pensais qu’on pouvait faire parler la liste des allergènes, pour une fois.
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Est-ce que tu peux apporter une minuscule précision, sur ta source sûre, s’il te plaît ? Ordi, personne, ou équipement ?
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(Dit autrement : base de donnée, confidences de quelqu’un qui expédie ou réception l’absolu, ou ton témoignage de 1ère main avec un chromatographie en phase gazeuse)
Car dans le milieu de la parfumerie, quand on dit "de source sûr", il faut vraiment être Saint Thomas. (celui qui a besoin de toucher Jésus pour y croire) Je me méfie des semi-vérités.
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La terre est plate, johnny n’est pas mort, et Iris silver mist a de l’absolu narcisse :p (Laisse-moi rêver :D )
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par Jeanne Doré, le 10 septembre 2020 à 10:10
Cher Petrichor, votre "enquête" m’impressionne beaucoup !
Mais comme Jicky, j’aurais tendance à dire qu’il est quasiment impossible d’établir une correlation entre la liste des allergènes et la présence d’un naturel dans une formule.
Seul le parfumeur peut indiquer cette information.
Les molécules indiquées sur la liste INCI sont celles répertoriées comme allergisantes par l’IFRA et présentes à plus de 0,01% dans le produit final (si c’est en dessous, ça peut se sentir, mais ce ne sera pas indiqué). Elles peuvent tout à fait être ajoutées dans la formule en pur (molécules de synthèse), via une base (un mélange synthèse/naturel) ou un naturel (qui lui même peut avoir des variations de composition suivant sa provenance, sa qualité etc.), il n’y a pas de distinction.
Les molécules allergisantes du narcisse étiquetées sont ainsi présentes également dans de nombreux autres naturels, ou peuvent être apportées en pur.
Par ailleurs, la proportion d’une molécule dans une formule n’est pas toujours correlée à son impact olfactif, c’est très variable.
Donc si cela peut donner quelques indications, il n’y a à mon avis aucun moyen de confirmer la présence d’un naturel en lisant cette liste.
Enfin, je prêche évidemment pour ma paroisse, mais je ne peux que vous recommander chaleureusement la lecture du Narcisse en parfumerie dans la collection Les Cahiers des naturels, pour en apprendre encore davantage sur cet incroyable ingrédient !
Bonne journée,
Jeanne
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par Le Gnou, le 13 septembre 2020 à 19:38
Quelques précisions :
le butyl methoxydibenzoylmethane et l’ ethylhexyl methoxycinnamate (à vos souhaits !) sont des filtres UV, et non des matières parfumantes ; ils protègent le parfum des effets du soleil.
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par Petrichor, le 14 septembre 2020 à 15:37
ha-ha :D Et maintenant j’ai l’air vraiment con
Ils n’ont vraiment aucune odeur ?
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par Tobacco, le 26 septembre 2020 à 05:40
C’est un peu ça. Ca me fait un peu penser aux "connaisseurs" en vin, tu prends un grand vin et un vin bas de gamme, tu inverse les étiquettes, le "connaisseur" va trouver le vin bas de gamme superbe ! :D :D :D
Ah ces parigos qui savent sentir ce qui n’existe pas dans les parfums.. ils sont tellement plus olfactivement cultivés que ces abrutis d’anglo-saxon qui aiment Aventus de Creed !!!
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par Petrichor, le 26 septembre 2020 à 13:46
Bin... avec les parfums, c’est plutôt l’inverse : tu peux sentir les ingrédients supplémentaires.
Le vin est fait exclusivement de raisin, avec des assemblages de cépages. Et parfois des vendanges tardives. Et parfois des tonneaux neuf de chêne pour influencer le goût. Et... je digresse.
L’analogie intéressante, c’est l’idée qu’on paie parfois 10 fois plus cher pour avoir juste un peu mieux, et parfois 100 fois plus cher pour quelque chose d’exceptionnel. Mais le résultat n’est pas 10 ou 100 fois meilleur, c’est une question de passion.
Par exemple, je préfère acheter du Sekt à 7€ que du champagne. Le sekt est un mousseux allemand, c’est leur champagne à eux. Tu en prends un au hasard et il est bon -en tout cas en Rhénanie-Palatinat-. Si tu choisis un champagne sans t’y connaître, juste pour le prestige, le risque d’être déçu est plus élevé.
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Même un passionné reste victime de la hype sur les parfums, d’abord sur internet, puis en magasin. Mais une fois que tu as un échantillon ou un décant, tu peux vraiment apprécier le parfum pour ce qu’il est, chez toi, hors considération de prix. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé avec Aventus : je venais de racheter des flacons Goutal vide, et le vendeur m’a mis des échantillons).
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Je faisais mon faux naïf. Je veux bien qu’on me réponde sur la molécule anti-uv, si elle a une odeur ? Après tout, les salicylates des premières crèmes solaires servaient de filtres anti-uv. Depuis, on a trouvé mieux, mais on en a conservé l’usage pour l’odeur. Il s’est gravé dans l’inconscient collectif des images de plage, d’accord monoï, de piscine.
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Je ne suis pas parisien, et tous les parisiens ne sont pas chauvins. Aux états-unis, on trouve du bon vin, par exemple californien, et mêmes beaucoup de bon fromages au bleu. Je pense aux expérimentations fromagère des communauté écolo-bio du côté de l’Oregon.
Je pense que Creed n’est pas assez bon, c’est comme ça. Tends la main pour prendre n’importe quel flacon de chez Ormonde Jayne (UK), Cloon Keen atelier (IR), et même Lauder * (US), et tu auras plus de chance de trouver une gemme. (* Private collection tuberose gardenia, Private collection (original), Pleasure intense, Azurée, ...)
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