Diorissimo

En version EDP, Diorissimo agit sur moi comme un booster. Je ne sais comment l’expliquer mais il m’apporte énergie , c’est un véritable coup de fouet (comme une cure de Berocca).

Apres avoir testé un bijou comme celui-ci, je regrette de snober Dior depuis un moment déjà. Dans le temps, quand j’étais plus clémente avec cette maison et elle avec nous, j’étais trop jeune pour apprécier la simplicité et la pureté. Avoir une grande tante adepte à la savonnette au muguet n’arrange pas des choses.
C’est n’est pas seulement un muguet, c’est un muguet à l’aube d’un matin particulièrement frisquet pour la saison couvert de rosée dans les sous bois pendant une promenade contemplative. Un moment de solitude volontaire.
Il est tellement adorable ce petit muguet, comme un chaton au un enfant endormi. Il est parfait tel quel.
C’était edt.
Si je ne me trompe pas edt reste assez fidèle à la composition originale de Roudnitska. Mais comme c’est une réédition M Demarchy est forcement passé par la.

Hum, je m’étais bien promis de ne plus dépenser un cent pour un produit Dior, mais j’ai littéralement ramassé dans une parfumerie un flacon d’EdT dont la note m’a réellement interpellé. J’y suis retourné et je m’avoue séduit par l’idée que je me fait de ce que devrait être ce parfum (on est chez Dior, quand même...).

Je déterre donc cet article pour poser la question : que valent les version actuelles de l’EdP, et surtout de l’extrait ?
Est-il utile que j’envisage de faire une entorse à mes principes ou vaut-il mieux que je me dégote une bonne version de l’Air du Temps (J’ai acheté un très bel exemplaire du flacon Lalique aux deux colombes, et ça me frustre de ne pas pouvoir l’ouvrir, sachant que je vais être déçu) ?

"Diorissimo est comme un parfum qui colore les choses, qui confère une sorte d’éternité à un chapeau fleuri abandonné sur une chaise de jardin, à une robe légère qui passe, à un rire clair, à une sorte de couleur du temps". Je ne sais plus de quel écrivain est cette phrase et pourtant je m’en souviens parfaitement. Je la trouve très jolie.

Diorissimo m’évoque aussi irrésistiblement un poème de Théophile Gautier.
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Villanelle
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Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet aux bois ;
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Sous nos pieds égrenant les perles,
Que l’on voit au matin trembler,
Nous irons écouter les merles
Nous irons écouter les merles siffler.
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Le printemps est, venu ma belle,
C’est le mois des amants béni,
Et l’oiseau, satinant son aile,
Dit des vers au rebord du nid.
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Oh ! viens, donc, sur ce banc de mousse
Pour parler de nos beaux amours,
Et dis-moi de ta voix si douce,
Et dis-moi de ta voix si douce : "Toujours".
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Loin, bien loin, égarant nos courses,
Faisant fuir le lapin caché,
Et le daim au miroir des sources
Admirant son grand bois penché ;
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Puis chez nous, tout heureux, tout aises,
En panier enlaçant nos doigts,
Revenons rapportant des fraises
Revenons rapportant des fraises des bois.
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Quoi de plus évocateur ? Quelle meilleure publicité pour accompagner ce parfum ?

Quel joli parfum que ce Diorissimo ! Il nous emmène en ballade dans les sous-bois cueillir le muguet. Et pourtant les premières notes peuvent étonner, je perçois tout comme amalia une très nette note de vernis à ongles. Mais très vite, cette note s’efface progressivement pour laisser s’épanouir la fraicheur verte et croquante du muguet. Diorissimo est désaltérant, je trouve.
Il ne sera pas pour moi cependant. Alors qu’il exhale une divine fragance sur touche, il ne se plait pas sur ma peau. Au bout d’une heure, il ne reste qu’un vague fantome sur ma peau que je n’arrive à percevoir qu’en me concentrant dessus, le nez collé au poignet. Ce bel intrigant me snobe. Comme tant d’autres. Misère !

J’ai investi dans Diorissimo, envie d’un petit coup de fraicheur.

Je dois vous confier ma façon de procéder pour faire mes choix.
Je consulte l’avis de Jeanne, tout d’abord, qui reste ma référence en matière de bon goût.

Ensuite j’ai "mes spécialistes" que j’ai élus comme tels lorsque mon avis ou mes goûts rejoignent les leurs. (On apprends beaucoup en lisant les messages).

Par exemple, sur Auparfum, j’ai un spécialiste des parfums verts, un autre des "classiques", un (une) des parfums que je qualifierais d’un peu extravagants, ou encore, un (une) spécialiste du ressenti, des images évoquées, dont je me dis, en les lisant, j’aurai pu écrire ça, je ressens ce parfum comme ça aussi.

Je fais donc un bout de chemin avec Diorissimo, j’ai opté pour l’eau de toilette puisqu’il semblerait que cette dernière se rapproche, malgré la reformulation, un peu plus de la version originale.
Pour l’extrait, je n’avais pas le budget cette fois ci, on verra plus tard.
Je la mettrais dés que possible également en balance avec l’eau de parfum que Phoebus a l’air d’apprécier beaucoup.

D’emblée, j’aime beaucoup, c’est nouveau pour moi ce soliflore tout en fraicheur et verdeur. J’ai, au départ, une note qui me rapelle le vernis à ongle.
Le fond devient délicatement poudré.
Je me sens bien avec. J’approfondirai d’ici peu.

Il y a des parfums qui ne servent à rien, genre Diorissimo Eau de Toilette...

Et à côté de ça il y a des parfums qui...Qui.....Qui servent à tout ! Genre Diorissimo Eau de Parfum !

C’est incroyable comme la version EDT peut être vide et sans âme, un peu acide. Limite produit ménager quoi...Et seulement deux centimètre à côté sur l’étagère, même flacon, même nom, même couleur du jus, et pourtant on a affaire à une eau de parfum radicalement différent, qui nous téléporte en mai, dans un sous-bois humide à la recherche de petites clochettes blanches pas évidentes à dénicher...

D’ailleurs j’aime beaucoup cette élégance que peut avoir Diorissimo dans son évocation, je veux dire, il ne nous met pas le nez dans le bouquet de muguet (et heureusement parce que ça pourrait vite devenir entêtant...et ennuyant !). Il fait partit des parfums qui nous transportent dans un lieux plutôt que chez le fleuriste. Les sous-bois pour D, la pinède pour Fille en aiguilles, le maquis pour Ninfeo Mio... J’aime j’aime j’aime !

Avant de découvrir Miss Dior, Dolce Vita et Diorissimo, j’avais vraiment du mal à croire que Dior puisse être considérée comme une grande maison de parfumerie française, au même titre que Chanel et Guerlain... Aujourd’hui je n’attends plus grand chose de cette maison, mais espèrons qu’elle sauve les meubles et ne fasse pas n’importe quoi avec les anciens parfums...

Maowel, THierry a entièrement raison, Dior (et les autres marques LVMH) "internalisent" les formules grâce au parfumeur maison, François Demachy, qu’on devrait plutôt appeler "super-reformultor", puisqu’il s’est desormais approprié la quasi totalité du catalogue en offrant des versions "flankers" des originaux, tout en restant assez proche olfactivement, mais la différence est que la formule appartient désormais à LVMH et comme dit Thierry, quand on achète directement les matières premières au lieu d’acheter un mélange, on y gagne financièrement ! Il semblerait toutefois que ce gain ne se reflète pas vraiment dans les prix de vente de ces nouvelles générations ....

Bonjour !
En me promenant sur le site aujourd’hui, je tombe sur votre bel article consacré à Diorissimo (que je crois n’avoir senti qu’une fois il y a bien longtemps). J’ouvre aussitôt un nouvel onglet pour accéder au site des parfums Dior et, ô stupeur :

http://www.dior.com/beauty/fra/fr/parfum/parfum-pour-femme/creations_dior/eau-de-parfum/py0874220.html

... le Diorissimo dont vous parlez semble avoir été remplacé par un tout nouveau jus sous le même nom (bien sûr, on le fait passer pour une eau de parfum histoire de noyer le poisson). Quelqu’un a-t-il eu l’occasion de le sentir depuis ?

(Il reste tout de même une version en extrait (à 145 euros les 15ml...) pour profiter de la formule d’Edmond Roudniska)

Diorissimo est un de mes parfums préféré !!! J’attend toujours le moi de mai pour sentir cette eau qui m’évoque de magnifiques souvenirs dans la nature et l’enfance. Ce parfum est d’une douceur incroyable. Il épouse notre chimie d’une manière envoutante. Une véritable drogue qui a tendance à se faire rare !

Un parfum jaune comme un tournesol qui tourne sa tête bienfaitrice vers notre petit cou !

J’aime tellement cette odeur de muguet alliée aux fleurs qui la compose.
A noter que Guerlain fait chaque année un "Muguet" aux alentours du 1er mai qui est vraiement réussi et atteint presque mon cher et tendre Diorissimo !!!
Je t’aime

Vive l’odorat