Azemour
Parfum d’empire
- Marque : Parfum d’empire
- Année : 2011
- Créé par : Marc-Antoine Corticchiato
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Chypre
- Style : Classique - Discret - Frais
Millefeuille à l’orange
par Jeanne Doré, le 13 février 2012
Marc-Antoine Corticchiato aime travailler ses parfums en accord avec sa propre histoire et ses souvenirs. Il signe ainsi cet Azemour en mémoire des orangers de la ville d’Azemmour au Maroc, en faisant défiler par fines couches odorantes, tel un mille feuilles olfactif, l’ecorce, la pulpe, les feuilles, le bois et même quasiment les racines de l’arbre méditerranéen.
Azemour débute donc par une explosion d’agrumes, dans un registre plutôt classique, mais hautement coloré et vibrant : mandarine, orange, pamplemousse, citron, avec une pincée d’épices bien placées qui viennent peu à peu plus leur donner plus de relief et de personnalité : coriandre , cumin et poivre.
Puis une note très particulière, légèrement grinçante de bourgeon de cassis, se dégage, enrobée d’un miel intense, et vient apporter cette dimension animale, presque dérangeante, mais qui personnellement m’enchante. En fond, Azemour devient une re-écriture en version intensive de l’Eau d’Orange Verte, avec sa mousse de chêne duveteuse et sa note de foin tiède, sèche et dense.
Un bel exemple de Cologne qui tient, taillée dans le roc, et qui sous son ouverture tout en fraîcheur innocente, dévoile sous son écorce une belle cuisse charnue et séduisante.
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par Marquis de Docte, le 31 octobre 2017 à 21:38
Cet Azemour est sublime, un côté Eau d’Orange Verte d’Hermès en mieux. Cet amertume de la feuille est un délice. Sans compter cette note salée, qui pourrait faire penser à la peau réchauffée.
Sensuel, addictif, croquant. Parfait ! Je l’ai porté tout cet été, et finalement même à l’aube de l’hiver je le reporte ! J’en suis à mon troisième flacon !
Un bonheur !
par hangten, le 8 juin 2014 à 18:48
Bonjour,
Sur le point de commander Azemour, j’ai lu qu’il avait été reformulé, et pas en bien... Quelqu’un en sait-il davantage ?
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par Bella, le 7 octobre 2014 à 19:14
Bonjour hangten,
Je voudrais vous demander si vous avez essayé le Musc Tonkin ? Qu’en pensez vous ?
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par hangten, le 8 octobre 2014 à 16:11
Bonjour Bella,
Je ne l’ai malheureusement pas encore testé, mais je vais m’y employer ! Le dernier essayé et acheté est Corsica Furiosa, que je trouve assez atypique pour cette marque, sans doute en raison de son aspect très vert, que j’attendais plus chaleureux sur le fond... Mais il est parfait pour le printemps, l’été et cet automne aux accents estivaux...
Pour revenir à Musc Tonkin, je connais peu de musc, si ce n’est celui de Kiehl, Ambre musc santal de La Sultane de Sabat, et le très populaire Jovan (aux usa). Je possède les trois, et les porte assez rarement, mais avec bonheur lorsque mon humeur me les impose !
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par Bella, le 8 octobre 2014 à 18:14
Bonjour hangten,
Testé aujourd’hui, ce matin avec le nez reposé :-)))) Voici mon commentaire sur "quel parfum portez vous aujourd’hui"
Musc Tonkin de Parfum d’Empire, échantillon.
Premières impressions : Vert vif et brun avec des éclats de bleu, jasmin animal, fourrure, aldéhydes, notes fumées et boisées (santal et encens ?).
Hypnotique, addictif, élégant, unique, sexy.
Je pense que Musc Tonkin fait partie des parfums qu’on adore ou on déteste tout de suite, pas de demi-mesure.
Diffusion est importante sur ma peau avec un pschitt sur le poignet. Je pense que les matières premières sont de très bonne qualité et la concentration est haute. C’est une eau de parfum qui se rapproche d’extrait à mon avis.
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par lordvoldemort, le 16 février 2012 à 11:13
Puisqu’on parle de cette excellente composition, je cherche aussi des avis sur Ambre Russe (du même parfumeur). Que pensez-vous de ce parfum ?
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par Jean-David, le 16 février 2012 à 15:15
Je viens de l’offrir à mon Papa pour son anniversaire, il avait beaucoup aimé l’échantillon. C’est un ambre fort, qui possède beaucoup de caractère, qui évoque le thé et l’alcool. La première fois que je l’ai senti, ce fut un choc. Je ne me croyais pas capable de le porter. Depuis, il a réussi à m’apprivoiser ; quant à mon père, ç’a été le coup de foudre.
Marc-Antoine Corticchiato, créateur de cette fragrance comme de l’ensemble de celles de la marque Parfum d’Empire, parle assez longuement d’Ambre russe et de sa genèse dans l’interview que je lui consacre sur le présent site. Je t’invite à lire, c’est une interview très émouvante, et ce passage l’est en particulier.
par Koimynose, le 16 février 2012 à 15:58
Ambre Russe ? Ce fut le coup de foudre pour moi. Je n’étais pas particulièrement habitué à ce genre de fragrance dite de niche, et je n’étais pas encore saisi par cette fièvre qu’est la passion du parfum. Mais au premier snif, cette note de tête de vodka (moi qui n’aime pas l’alcool), la présence réconfortante de cet ambre si bien entouré... Que dire, dans ma petite collection, c’est le parfum que je préserve jalousement. Je pense qu’il faut être patient avec AR - même si vous n’êtes pas à l’abris du coup de massue comme ce fut mon cas... et celui du papa de Jean-David.
par Ambre Oisive, le 18 février 2012 à 20:42
Ambre russe est asse déroutant par son ambivalence. Son côté fumé, sec et rêche s’oppose en effet aux notes alcoolisées tout en les soulignant.
C’est en raison de cet aspect liquoreux, trop entêtant, que je n’ai pas succombé. Pourtant la formule ambre/fumé est empreinte d’une noirceur intrigante, mais qui sied mieux aux hommes selon moi.
En revanche, j’aime infiniment Cuir ottoman, plus opulent mais aussi plus moelleux : un daim souple et velouté, arrondi par l’iris et la fève tonka. Caliente !
par lordvoldemort, le 6 mars 2012 à 21:55
Je viens de tester l’échantillon. C’est un vrai dépaysement, un voyage dans la grande Russie des tsars. En fait, il a tout ce qui manque aux nouvelles formules de grands classiques comme Habit Rouge.
par Jeanne Doré, le 13 février 2012 à 18:34
Chère Amalia, vous avez tout à fait raison, la structure d’Azemour peut évoquer celle de Mûre et Musc, dans laquelle la mûre aurait laissé sa place à l’orange, mais attention, on est ici dans la quasi brutalité, tout est vif et tranché !
Jle, le meilleur endroit il me semble pour aller tester la gamme, outre le Printemps, est sans doute la parfumerie Aroma Parfum, rue Etienne Marcel, la discussion avec son hôte vaut le détour.
par jle, le 13 février 2012 à 17:36
Non, stop, j’en peux plus, y’a trop de bons trucs entre les vieilleries, les mainstream pas dégueu, les nicheries, les mix...
Prochaine grande snifferie pour moi, la gamme de Parfum d’Empire, c’est décidé.
par amalia, le 13 février 2012 à 16:37
Voilà qui donne envie encore une fois !
Lorsqu’il fait bien froid, comme en ce moment, j’aime porter des colognes ou de fausses colognes devrais-je dire.
En principe j’investis dans un flacon d’Eau de Rochas ou d’Eau d’Orange Verte mais cette année le hasard en a voulu autrement. C’est avec Mûre et Musc en extrait que je calme les ardeurs de l’hiver en quelque sorte.
La façon dont vous évoquez Azemour, Jeanne, me renvoie un peu à M&M :
un départ hespéridé associé à des notes aromatiques et piquantes, un coeur floral délicat, un joli fond chypré où la mousse de chêne et le patchouli sont ponctués par une pointe de vanille et la mûre bien sûr à chaque étape.
Je suis aux anges. Je ne me lasse pas de cette sensation, lorsqu’un parfum répond tout à fait à votre attente du moment et vous laisse dans un état de quasi béatitude...
Azemour devrait me procurer cette même extase, il va falloir que j’aille vérifier et vite avant que la température ne remonte !
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par S9, le 20 septembre 2020 à 09:58
Je profite des dernières chaleurs pour porter les parfums qui selon moi s’épanouissent davantage quand le thermomètre monte ; Azemour en fait partie. Fan de la marque Parfums d’Empire, j’avoue avoir acheté presque toutes leurs créations à l’aveugle, faute d’habiter une ville suffisamment grande pour y trouver une parfumerie de niche.
De toutes façons je sais depuis longtemps qu’avec cette marque point de déceptions, mais des narines surprises, titillées par des accords étonnants et que je ne trouve ailleurs.
Azemour est le seul parfum de cette marque pour lequel j’ai du mal à déceler une note animale en fond ; c’est une orange amère et pimpante mais qui -malheureusement pour moi- s’assagit bien vite ; la suite est douceur orangée, je perçois en effet une légère note foin, mais pas la note cumin / sale qui est par exemple très présente dans la dissonante Eau de Gloire, ou encore dans Aziyadé.
Azemour est un parfum épuré et sa beauté vient de sa pureté simple, évidente. Il n’y a pas l’once d’un désir de séduction . Un parfum sans fioritures.
Je n’ai jamais porté l’Eau d’Orange Verte, mais porter Azemour aujourd’hui m’a donné envie de découvrir la fameuse cologne Hermès.
Azemour est une belle création, mais qui ne suscite pas en moi d’addiction particulière. Je ne l’ai que peu portée jusqu’à présent, peut être mon avis évoluera-t-il dans quelques temps ? A suivre ...
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par Farnesiano, le 20 septembre 2020 à 13:27
Bonjour. je n’ai plus senti la magnifique Eau d’Orange Verte dans ses récentes versions depuis longtemps, mon vieux flacon ne prenant pas une ride. Je me demande vraiment qui pourrait ne pas apprécier cet Hermès qui offre depuis si longtemps une fraîcheur incroyable, indémodable, c’est en fait une cologne soutenue, vivifiante, très classe aussi. Azémour développe des notes à la fois plus rondes, plus riches, plus profondes qui avec les heures deviennent presque chaleureuses, si ce n’était ici un contresens. C’est en tout cas comme toutes les créations de Marc-Antoine Corticchiato un excellent parfum, plus mixte, si j’ose dire, que la fière Eau de Gloire, très masculine, qui rappelle un peu Bel Ami de chez Hermès. On y revient...
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par Petrichor, le 21 septembre 2020 à 04:37
Comparer Azemour à la Cologne d’Hermès est un déclic pour moi.
La Cologne d’Hermès/eau d’orange verte arrive à sentir bon. Dans sa complexité, le côté joyeux l’emporte sur le côté confus. On y aime les notes de céleri et de menthe qui encadre l’orange, alors que personne ne se frictionnerait au céleri.
Après, sur la peau ne reste que l’aspect résineux de l’orange. (La version concentrée reste assez fidèle à l’original (à vérifier). L’original avait un effet agréablement aveuglant et métallique à la vaporisation. Quelque chose de bleu marine et de feuillu en plus du vert de l’écorce d’orange.)
Donc Azemour doit peut-être se comprendre comme un travail sur l’aspect résineux de l’orange ?
.
Je n’ai senti Azemour qu’en magasin. (Je n’arrive pas à faire "s’ouvrir" les parfums Parfum d’empire sur moi. Mais quand Jovoy a été réapprovisionné, c’était génial de les redécouvrir extra frais.) Peut-être que Azemour se comprend mieux comme un travail sur l’aspect résineux des notes "orange", qui traduise la fraîcheur qu’apporte l’ombre de l’arbre en zone aride. Zemmour veut dire olivier en berbère. A propos d’un autre parfum, Séville à l’aube suscitait le même décalage. Les gens pensait à la fleur d’oranger, gourmande ou narcotique, alors que c’est tout l’arbre qui était évoqué. Il y avait un côté cologne pour homme : sève verte (le pétillant du petitgrain citronnier, lavande portugaise miellée), un coeur mixte (fleur d’oranger, absolu miel), et un fond féminin : la douceur angélique de l’absolu fleur d’oranger et du benjoin bien sourcé.
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par Bois Brun, le 2 avril 2023 à 12:35
Ah cette Eau De Gloire !! Un Bel Ami à l’immortelle. Un délice !
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