Diorella
Dior
Les Classiques
- Marque : Dior
- Année : 1972
- Créé par : Edmond Roudnitska
- Genre : Féminin
- Famille : Hespéridée
- Style : Chic - Classique - Frais
Miss Eau Sauvage
par Jeanne Doré, le 7 septembre 2007
Diorella, qui est basiquement le pendant féminin d’Eau Sauvage, lui-même beaucoup porté par des femmes, a pour inspiration le “blue jean”, icône féministe libertaire d’une certaine époque, et se veut construit « comme une aquarelle », en deux couleurs, très simplement.
On y retrouve comme dans son double masculin une tête cologne, verte, petit grain, bergamote, citron, et un fond chypré patchouli, mousse de chêne. A cet accord de base s’ajoute un accord fruité pêche lactonique et une note florale jasmin. S’il a, selon moi, un peu moins bien vieilli que son homologue masculin, il n’en reste pas moins un grand classique élégant, discret, mais peut-être un peu trop signé de son époque.
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par Passacaille, le 17 mars 2015 à 10:19
Bonjour L’incendiaire,
la formule actuelle est un reflet en 2D de ce qu’Edmond avait composé et donc le propos est perdu donc semble daté. Ce que j’ai senti à la séance Vintage est ma foi plutôt moderne ! Les notes et la claire structuration ne sont plus conformes aux canons commerciaux actuels, mais quel grand parfum est conforme à quoi que ce soit ? :-)
@Yohan, si je pars en quête d’un vintage de Diorella, je ferai appel à vos/tes lumières si cela ne vous/te dérange pas ? (pardon mais je tutoie facilement)
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par L’incendiaire, le 17 mars 2015 à 13:09
Bonjour Pascuale,
Je connais bien la version ancienne que j’ai eu à un moment donné, c’était moderne à l’époque car construit comme un chypre de tous les jours, un chypre sport, mais il y a ce fond boisé champignon noisette qui lui confère un caractère très vintage aujourd’hui, oui que je trouve daté. C’est un grand classique mais malheureusement pas intemporel.
par L’incendiaire, le 17 mars 2015 à 13:11
Passacaille, pardon.
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par Passacaille, le 17 mars 2015 à 13:29
ce n’est rien :)
je comprends bien ton propos, c’est peut être que n’ayant que peu connaissance de l’histoire de la parfumerie dans son développement chronologique je découvre les compositions avec une impression de nouveauté, qui n’est vraie que pour moi.
En tout cas sa structure particulière ravie mon esprit scientifique et appréciateur d’une certaine rigueur, assouplie tout de même, comme on la trouve dans les natures mortes de Chardin.
par Newyorker, le 17 mars 2015 à 13:43
Passacaille, aucun problème pour le tutoiement.
Si tu n’as pas déjà mon adresse mail, tu peux la demander via la rubrique contact (en bas de la page).
Je suis d’accord avec L’Incendière, Diorella n’est pas vraiment un parfum intemporel, mais une création moderne pour les années 70. Mais bon, le plus important, c’est que ce soit beau, non ?
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par Passacaille, le 17 mars 2015 à 17:09
Cette question de l’intemporalité d’une œuvre me taraude. Pour faire un parallèle avec la peinture, devant un Kandinsky (au hasard "Jaune-rouge-bleu, 1925" que je trouve stupéfiant) on peut dire qu’il est magnifique, qu’il a été révolutionnaire à cette période de l’entre-deux guerres mais qu’un peintre qui ferait ça en 2015 serait taxé de passéisme, à juste titre.
Avec une casquette d’amateur d’art je dit : quelle œuvre géniale, (sa beauté me parle toujours aujourd’hui)
Avec celle d’un peintre contemporain ce serait : superbe, très 1920 ! (sa technique est datée)
Si je décortique, lorsque tu dis qu’il n’est pas intemporel, tu indiques que sa structure, sa composition est l’aboutissement d’une technique qui ne peut aller plus loin ? un sommet qui n’a plus lieu d’être explorer ?
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par L’incendiaire, le 17 mars 2015 à 18:05
Je ne parle pas d’art, pour moi la parfumerie elle est artisanale ou commerciale. Maintenant oui je sais que Roudnistka considérait la parfumerie comme un art, Jean-Claude Ellena de même, mais bon le parfum a une fonctionnalité, et même si par exemple certains Lutens pourraient se porter comme un tableau, il ne se considère pas comme un artiste, au plus il imagine ses parfums comme une bijou que l’on porte haut sur soi.
Diorella a réactualisé le style chypre dans les années 70, mais quarante ans après, il est ancré dans son temps, comme prisonnier de cette décennie maudite dans la mode par exemple, alors que Mitsouko, créé en 1919, donc bientôt centenaire, reste encore un vrai chypre intemporel.
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par Passacaille, le 17 mars 2015 à 19:55
c’est la distinction éternellement débattable :-)
L’artisanat qui produit des objets qui remplissent des fonctions, et l’art qui produit du sens. Depuis le Bauhaus les deux sont indissolublement liés et les designers par exemple ont un pied dans chaque domaine. Pardon de mettre un peu cette question de coté car pour moi c’est juste une question de statut que le créateur se donne, et que la société lui assigne. Et fondamentalement cela n’’influence pas mon jugement sur la création à laquelle je me confronte. Certaines personnes ont besoin d’une caution collective pour pleinement apprécier une œuvre (le bourgeois que Roland Barthes fustige à longueur de pages dans Mythologies).
Personnellement je suis sensible à la poésie, d’où qu’elle émane. Musique, peinture, photo, cinéma, un poème, une fragrance.... C’est à dire quand un mode d’expression, avec ses moyens propres, arrive à toucher la réalité qu’il se propose de convoyer.
Ronsard qui capture le sentiment amoureux, Miyazaki qui libère l’énergie de l’enfance, Bach qui explore la perception du Temps, Proust qui fait de même avec ses moyens à lui...
Avec cette idée j’ai encore du mal à saisir ce qui te (si tu permets également le tutoiement) fait distinguer un "vieux" chypre, d’un chypre "intemporel"
Je vous houspille tous les deux mais c’est que je veux saisir ce qui est à la base de ce jugement :-)
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par L’incendiaire, le 17 mars 2015 à 20:50
C’est juste une question de perception et de jugement. Je viens du milieu de la mode, donc très à l’aise pour apprécier ce qui marche ou ne marche pas. Dans ces cas là je m’en remets à ce qu’en penserait Mademoiselle Chanel, qui avait un point de vue, une vision moderne et intemporelle de la femme, et qui fait qu’aujourd’hui quand on demande aux gens du monde entier de nommer une marque française, ils répondent Chanel à plus de 60%, ce qui est vraiment extraordinaire. Une jeune fille aujourd’hui peut porter une veste Chanel vintage ou le 2.55 avec un jean, non seulement ce sera superbe mais ce sera un look classique intemporel. Il existe un documentaire où l’on voit Yves Saint Laurent travailler juste avant son départ, il se pose des questions à ce sujet, à un moment donné il fixe une de ses robes sur un mannequin et demande qu’on retire tout ça en s’exclamant que ça fait vieux, ça va pas du tout. Bon voilà, c’est un jugement critique sur une pièce, est ce que c’est de l’art, de la philo ou de la poésie, j’en sais absolument rien et Mademoiselle Chanel vous répondrait exactement la même chose, enfin je pense. D’ailleurs, elle disait que dès une collection vient être présentée, elle est déjà démodée, et qu’il faut penser à la prochaine.
Cela dit je reconnais que la parfumerie ne fonctionne pas comme les collections de haute couture, mais je ne pense pas que ce soit de l’art non plus, et prétendre que Mitsouko est plus intemporel que Diorella c’est un jugement de couturier en quelques sortes.
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par Passacaille, le 17 mars 2015 à 21:15
Je vois bien ce que tu veux dire, je viens de relire l’Allure de Chanel du pétillant Paul Morand. C’est donc une question de gout ! arbitraire, changeante, un peu rosse aussi parfois, cyclothymique, cassante à l’occasion, mais légère et toujours en mouvement, comme la mère Gabrielle :-)
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par L’incendiaire, le 17 mars 2015 à 21:30
Oui, oui, oui et oui mais aussi en sentant les choses, c’est ça être visionnaire, c’est pas d’être artiste, c’est de sentir ce qui se passe, ce qui marchera aujourd’hui et demain.
Enfin, qui achète Diorella en 2015, je me pose sérieusement la question, et sera-t-il toujours commercialisé dans vingt ans, possible que je me trompe mais j’en doute énormément.
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par fragrances, le 5 novembre 2021 à 17:10
Et bien Moi, et pas en 2015, c’est du passé, mais en
2021. Et oui, je le portais dans les années 70, et depuis j’ai renoué deux fois avec Diorella. Pour sa joie, pour sa rondeur, pour ses harmonies. Je ne saurai pas vous détailler ses composantes, mais je m’aperçois que plusieurs d’entre elles reviennent dans mes choix successifs . Et moi, je suis fidèle par hasard, à un créateur, à travers First, Eau de campagne, jardin après la mousson, je retrouve JC Ellena, sans savoir qu’il est à l’origine de ces créations. Mais j’aime aussi Vent Vert ( introuvable !), Diorissimo, et Vol de nuit. Mais chacun de ces parfums je peux les porter aujourd’hui, je ne me parfume donc pas dans l’air du temps ! Si nous devons tous porter la vie est belle pour être dans l’air du temps, ou d’autre jus plus obscurs ???
par 2Guermantes, le 19 mai 2019 à 09:44
Bonjour,
Echange ancien mais qui m’intéresse. Pourriez-vous détailler davantage, olfactivement, ce que Diorella a de daté selon vous ? Par contraste avec Mitsouko éventuellement, comme vous avez commencé à le faire ? Merci.
par euskalpyth, le 16 mars 2015 à 12:11
J’ai aussi été immédiatement frappé par la filiation entre Noir épice et les créations de Roudnitska père, la première fois que j’ai découvert les parfums des EPFM.
D’ailleurs, je me rappelle avoir dit à la vendeuse que le Noir épice m’évoquait plus le grand Edmond que son propre Parfum de Thérèse...
Bon, avec le recul, ça n’est pas si vrai, parce qu’effectivement le Parfum de Thérèse se rapproche de Diorella (bien qu’il ait été conçu des années auparavant), mais Noir épice me renvoie davantage à toutes les eaux épicées d’Edmond : l’Eau d’Hermès, bien sûr (hommage du fils à son père ? Délibéré ? Inconscient ? Je ne sais, mais on est en plein dedans quoi qu’il arrive), et aussi, dans une moindre mesure, Moustache et l’Eau sauvage.
Je n’arrive pas à porter Diorella ni le Parfum de Thérèse qui sont trop "costauds" pour moi, mais il est évident que ce sont deux chefs d’oeuvre !
(comme l’Eau d’Hermès, comme Moustache, comme l’Eau sauvage, comme l’Eau fraîche de Dior... Quoi, monomaniaque ? ;-p
par Passacaille, le 9 mars 2015 à 16:25
Entre autres merveilles (je reste soufflé par Après l’Ondée, Narcisse Noir et Tabac Blond.... pour la jeunesse que je leur découvre en vintage à coté des rides qu’ils portent en versions actuelles) Yohan a eu l’heureuse idée de nous faire découvrir le vintage de Diorella.
Ce n’est pas tant les notes qui le constitue qui m’enchante que la façon dont elles sont coordonnées ensemble. Il y a un équilibre et un sens de l’arrangement que je ne retrouve que dans les compositions de fruits de Chardin. La position exactement calculée de chaque élément donne une impression de simplicité, d’aération, qui laisse le loisir de porter son attention sur tel ou tel détail alternativement et sans (trop d’) effort.
Enfin, autosuggestion ? fantasme olfactif ? mais hier ce que je vais décrire avec mon amateurisme comme une note prune-mandarine un peu sombre faisait partie du tableau de Diorella du père Edmond, note qui est au cœur de ce que j’aime dans le Noir Épice (Epice Noire, que je lui préfère au final, semble être le nom initial donné par Michel) du fiston. Ma palette de notes reconnaissables n’étant pas bien grande, peut-être n’ai-je fait que rapprocher deux notes similaires mais sans lien. Mais si lien il y a, quel bel hommage du fils au papa ! en mettant sur le devant de la scène une note leitmotiv du grand Roudnitska (est-ce elle, cette prune abstraite, que l’on perçoit dans le Parfum de Thérèse ?)
encore une fois mille mercis Yohan pour ce partage
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par Newyorker, le 15 mars 2015 à 22:28
Merci pour votre retour enthousiaste, Passacaille.
Je rejoins complètement votre description de Diorella. C’est un parfum parfaitement équilibré, abouti et maîtrisé. Moins simple qu’il n’y paraît et assez difficile à comprendre, malgré sa limpidité.
Diorella était un parfum très vendu dans les années 70, très jeune, vif, sportif. C’est l’aboutissement de l’œuvre d’Edmond Roudnitska, dans sa recherche d’épure dans la sophistication. Il symbolise la quintessence de son style, avec ses notes de fruits jaunes, son cœur jasminé, légèrement épicé, et son fond chypré très présent. Il s’agissait également de sa création favorite. La filiation avec Le Parfum de Thérèse est évidente, et celle, plus originale, avec Noir Epices, me parle également, même si le traitement des notes fruitées est bien différent. Je ne sais pas dans quelle mesure le fils a souhaité rendre hommage à son père, mais il est évident que sa "patte" s’inscrit dans une tradition olfactive familiale.
PS : ravi que ces créations anciennes vous aient plu !
par Tamango, le 7 mars 2015 à 15:05
Malgré une reformulation qui prête à débat, porter Diorella me procure toujours le même plaisir.
par idepont, le 11 janvier 2013 à 19:27
J’ai beaucoup porté Diorella dans les années 80, quand j’étais jeune fille. Il me correspondait vraiment, c’était un parfum qui n’avait rien de tapageur, mais dénotait, trouvais-je alors, une réelle indépendance d’esprit et me correspondait bien (je suis toujours passée pour un peu originale dans mon entourage). Puis je l’ai abandonné, ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais toujours rien. J’ai juste rencontré d’autres merveilleux flacons. Puis je l’ai oublié. Puis je l’ai un jour senti à nouveau en parfumerie. Je l’ai immédiatement acheté pour ma fille de 16 ans, il y a 2 ans. Elle l’a instantanément adoré, en est à son 3ème flacon, et le porte avec un brio inouï, tout le monde le remarque, où qu’elle aille. C’est la seule fois que j’ai acheté un parfum pour quelqu’un d’autre sans avoir consulté le destinataire, mais j’étais tellement sûre de ne pas me tromper... C’est simple, en le sentant à nouveau, j’ai *vu* ma fille, encore plus que je ne me suis vue à son âge. A part ça, elle m’a définitivement piqué ma Violette de Goutal, et vient d’avoir un coup de coeur pour Sublime Balkiss, qui lui va à ravir aussi. Elle est à la fois discrète et très indépendante, très têtue, très imaginative (elle est en école d’art), bref une très forte personnalité silencieuse. Anaïs Anaïs ou un quelconque patchoufruit n’ont aucune chance de lui plaire... :-)
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par poupinette, le 12 janvier 2013 à 16:34
Merci merci merci !!!!
Je me trouvais en plein désarois olfactif, ne sachant que porter en ce moment, et depuis un bon moment d’ailleurs...
point de niche dans ma province montagnueuse, alors hormis les sopmarinocib.... Et les conseils de leurs vendeuses pas toujours très formées...
En lisant votre post, je me suis souvenue de DIORELLA, porté il y a longtemps...
Je l’ai resenti, et hummmmm, je suis repartie avec le flacon sous l’oeil hébérlué de la vendeuse du Seph...
J’ai fait un bon dans le passé, et pourtant je trouve qu’il me va toujours bien..
C’est rare.
Jamais je ne reportrai Anais Anais ou autre du style... MAis là, Dorella, c’est comme une seconde peau...
Merci !!
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par Mado33, le 12 janvier 2013 à 19:50
Hello,
Il y a le Diorella d’avant et ( hélas ) le Diorella d’après. La version avant reformulation était absolument magnifique, celle de maintenant est tellement dénaturée que je n’ai pas acheté depuis des années. C’était un parfum piquant, espiègle et audacieux. Je ne sais pas pourquoi il m’évoque une jeune femme sûre d’elle, classy et pimpante sur une belle avenue de Paris, Montaigne peut être mais pas nécessairement, en tout cas à Paris.
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par Jicky, le 13 janvier 2013 à 02:46
Pour celles qui regrettent l’esprit de Diorella, il y a bien Le Parfum de Thérèse chez Frédéric Malle...
Quant au Diorella actuel, c’est drôle on l’a senti y’a pas longtemps avec Opium ! Il est toujours joli. Perso, il m’a quand même fait une impression de "mur" derrière le parfum. Genre un peu comme si on était des papillons de nuit et que Diorella était une lumière. Direct on est attirés et... PAF on se prend un mur !
(j’ai eu beaucoup de mal à l’expliquer à Opium en vrai alors bon... c’est pas grave si vous comprenez pas ^^)
Ca doit faire rêver sur une jeune personne <3
par Opium, le 17 janvier 2013 à 21:20
Bonsoir Idepont, Poupinette, Mado33 et Jicky.
Idepont, merci pour ces belles évocations et cette histoire de "transmission familiale". Votre fille sent (très) bon et a bon gout. ;)
Poupinette, bon choix. Mado a bien raison, il est vrai que Diorella a beaucoup changé. Mais, tant que l’on y trouve du plaisir, il ne faut pas se priver. Et, entre ce parfum qui conserve, malgré tout, de beaux restes, et pas mal de nouveautés indigestes qui pèsent sur l’estomac... Après tout ! ;)
N’ayant pas été familier avec "l’ancien", je ne peux point trop avoir motif à regrets en théorie. Mais, un test effectué récemment d’un vintage, que j’ai pu comparer avec un échantillon personnel donné par un ami, me fait, malgré tout, regretter la perte de subtilité et du maintien d’origine, qu’apportait la mousse de chêne probablement.
Les parfums de Edmond Roudnitska jouent subtilement des partitions qui semblent éthérérées, mais ont, finalement, plus de corps qu’on ne l’imagine de prime abord.
Pour moi, pas de "sensation de mur" comme c’est le cas pour Jicky. Plutôt, une perte en finesse, en couleurs et en moments. Des chapitres en moins et plus flous.
Dans les versions anciennes, l’évolution d’une eau chaude épicée, me rappelle, personnellement, l’Eau d’Hermès et son bouillon d’épices qui influencera tant Jean-Claude Ellena, au départ.
Femme, son fruit et son cumin, ne sont pas loin.
Puis, Le Parfum de Thérèse et son melon d’eau, très humide et presque blet apparaît. Ce n’est pas le moment que je préfère tant le melon et moi nous ne sommes pas en très bonne entente.
Enfin, étonnamment, jouant le jeu des saisons à l’envers, le melon blet devient pêche croquante, juteuse, mais, verte, à la peau ferme. Et, en cela, rappelle à nouveau Femme et Mitsouko par leur fruité, mais, reste tout simplement Diorella par sa verdeur croquante, presque acide et éternellement "jeune".
Un très très beau parfum. En fait, plus que cela, une très très belle histoire.
J’en profite pour voter pour ce chef d’œuvre (du passé, et, j’en profite pour oublier sa reformulation afin de lui octroyer la note qu’il mérite/tait).
Bonne soirée.
Opium
Ps : A celles et ceux qui regrettent la "disparition" de Diorella, je ne peux que chaudement recommander de découvrir Mito de Vero Kern à celles/ceux qui le peuvent. Pas de "mur" ici, juste une très belle évocation d’un jardin idéalisé (et un beau moment en perspective). ;)
par _pascale, le 5 juin 2011 à 22:04
Un parfum vert comme je les aime, un vert chypré qui vous enveloppe d’un nuage de fraîcheur et sent délicieusement bon. Si je n’étais pas si accro au 19, je pourrais bien craquer pour Diorella.
par DOMfromBE, le 3 avril 2011 à 15:34
Oui, malgré toutes les abominations commises par les têtes "pensantes" de LVMH, il est heureux que ce parfum perdure et ne soit pas difficile à trouver. Dans un tout autre style, patchouli-géranium-cannelle, le "parfum barbare" de Dior, Dioressence est à recommander pour les amateurs.
par Jeanne Doré, le 31 octobre 2009 à 12:39
Oui, c’est sûr, il est moins bon qu’avant, mais il sera toujours meilleur qu’une Escale à Pondichéry ! La dernière fois que je l’avais senti à un stand Dior, il fallait le réclamer tellement il était caché, à côté des Diorissimo, Diorama, etc.... C’est donc une bonne nouvelle s’il est remis en avant !
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Merveilleux Diorella, cette eau n’est pas qu’une eau, je la vois, la sens comme un nuage dans lequel on plonge, une nature dans laquelle on nage, on flotte plus exactement, le sourire aux lèvres.
Je ne connais que la version actuelle qui, ma foi, est drôlement jolie... et si agréable, si facile à porter. Parfumé ce matin, mon bras diffuse ce soir une odeur douce, à la fois jaune pâle et vert sombre, à la fois légère et absolument enivrante. Moins dense que Le parfum de Thérèse, plus fleurie que L’Eau sauvage, cette eau, je la qualifierais volontiers de « sauvageonne ». On imagine sans peine une héroïne des romans de Colette aimer la porter souvent.
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par Petrichor, le 7 septembre 2022 à 12:24
C’est vrai que la version actuelle est encore belle, et dispo dans la plupart des parfumeries.
Luca Turin décrit "Diorella" comme un "Eau sauvage" amélioré, et je suis assez d’accord ! Je n’ai jamais senti de "Eau sauvage" vintage, mais si je devais porté un des deux ce serait "Diorella". Il n’y a pas photo.
L’EDT vintage est encore mieux, il y a des touches de jasmin naturel et de tubéreuse bien senties. (comme un sous-courant de gardénia vert, à la n°19). Mon flacon de 240ml des années 80 me sert peu, mais je suis bien content de l’avoir. Les extrait vintage que j’ai pu tester était moins plaisant que cette EDT.
(Cette touche de jasmin et de tubéreuse -côté cireux, floral, crémeux, narcotique-, ça me fait toujours songer que le Dior de LVMH n’est pas juste en bute avec les allergènes -ce sont des chypres-, mais la marque radine également. C’est encore le cas sur la concentration "extrait" actuelle, ce qui est assez pathétique. J’ai pu sentir à loisir ceux de Diorissimo et Miss dior il y a 5 ans, c’était particulièrement nase. Je ne cherche pas à remuer le couteau dans la plaie, juste à faire le constat à l’instant T.).
Tania Sanchez décrit ici la pâte de Roudnitska comme une tonalité aigre-douce, façon salade de bœuf à la vietnamienne.
Outre "Le parfum de Thérèse", on peut aussi essayer "Eau du sud" de goutal dans la même logique (proche de Diorella, et plus riche en extraits naturels que la version actuelle). DelRae, pour qui créa Michel Roudnitska (le fils), avait "Début". Il avait un côté plus déséquilibré, plus citronné et argenté (?cédrat ?), plus masculin, intense et presque marin. C’était intéressant à tester.
C’est une structure qui a inspiré beaucoup de créations, mais pour l’instant il n’y a pas d’autre noms qui me reviennent.
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