Sables
Goutal Paris
- Marque : Goutal Paris
- Année : 1985
- Créé par : Annick Goutal - Henri Sorsana
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Chic - Pointu - Sensuel
Terrain émouvant
par eh-andy, le 13 septembre 2010
Avez-vous déjà fait la rencontre de cet étrange parfum qu’est Sables ?
Avez-vous déjà pris le risque d’y revenir, après le brusque rejet qu’on a tendance à ressentir après l’avoir senti une toute première fois ? Sables est de ces parfums dits “polarisants”, sans aucun doute.
“Chef-d’œuvre”, diront certains. “Importable”, diront d’autres.
Et on ne blâmera personne, chacun fait avec ce qu’il est et avec ce qu’il aime. Mais finalement cet aspect un peu importable à première vue ne coïncide-t-il pas assez bien avec la notion de chef-d’œuvre ?
On peut rejoindre, à sa rencontre, la position des partisans de l’art des parfums, et adopter Sables de temps à autre, parce qu’il est unique, pour faire l’épreuve d’une expérience esthétique relativement particulière (voire inoubliable !).
Par ailleurs, on peut également adopter ce parfum quotidiennement, si on a connu le coup de foudre à son égard, et qu’on lui trouve une poésie totalement addictive (ce qui est mon cas !).
Car ce parfum est réellement poétique. Comme beaucoup d’autres créations de Goutal, me direz-vous. Oui, mais celui-ci est pour le moins déroutant pour la maison. Déroutant, car il présente cette fleur d’immortelle dans une composition jamais vue, tout à fait audacieuse, si ce n’est provocante. En même temps, il est tout à fait en phase avec l’esprit Goutal : poétique, et surtout réaliste. Il reproduit à la perfection cette odeur familière et vacancière des dunes, du sable chaud. Oui, Sables porte bien son nom, et il aurait même pu se nommer Sables Torrides, tant il peut paraître “olfactivement brûlant”, si je puis me permettre cette expression. Sec, fumé, rien de vraiment doux, ce parfum est un parti pris, une déclaration de guerre à tous les insipides ou sans caractère.
Masculin, féminin ? Sables peut être les deux, ou aucun. Même si Annick Goutal l’avait créé pour son mari, en souvenir de vacances sur l’île de Beauté, et qu’il est donc classé dans la gamme masculine, son originalité prononcée le rend tout à fait unisexe. Peu d’évolution dans le temps, mais une longue tenue, et une assez bonne diffusion sont également à noter, pour ce cocktail d’immortelle, de thé fumé, de santal, d’ambre, d’épices (presque de curry ?) et de cuir, saupoudré d’une imperceptible vanille, qui aurait pu être classé dans les eaux de parfum tant sa puissance se fait sentir après vaporisation et pendant plusieurs heures avec persistance...
Sables n’évolue pas, il s’atténue simplement avec le temps. Complexe, riche, détonnant.
Seul hic : il ne plaira pas à tout le monde, vraiment ! Il faut assumer de porter Sables. Et finalement, tant mieux ! Si vous cherchiez un parfum qui vous rappelle l’été, mais qui se marie très bien avec la peau pendant l’hiver, un parfum solaire mais pas tropical, chaud mais non sucré, non consensuel mais réellement poétique, hommes ou femmes, jetez-vous à l’eau, ou plutôt, dans les Sables mouvants. Attention toutefois : vous pourriez restés prisonniers !
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par Feriel, le 28 octobre 2014 à 11:15
Bonjour à tous !
Depuis le temps que je lis ce forum, je me dis que vous seriez les mieux placés pour répondre à ma question ! Alors voilà, connaitriez-vous un site de vente d’occasion dédié au parfums ? J’ai un flacon de SABLES quasi plein qui date d’il y a deux ans ( avant reformulation ), et que j’aimerais revendre, mais il ne part pas sur des sites comme Ebay ou Videdressing, et je n’ai aucune envie de le brader non plus...
Merci d’avance et merci infiniment aux passionnés qui font vivre ce site !
Feriel.
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par cuiretmusc, le 29 octobre 2014 à 15:45
Bonjour Feriel, je vois que votre Sables vintage a trouvé preneur(se) sur la Baie. Dommage, je cherchais justement un flacon, mais plutôt au prix sur Videdressing :)
Bonne fin de journée !
par ancien membre, le 18 août 2014 à 17:05
peut-être difficilement portable tous les jours, et peu "office friendly" ? Qu’en pensent les sympathiques adeptes ?
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par hangten, le 19 août 2014 à 00:45
Sables au quotidien ? Ah non ! Impossible ! Comment le noyer dans une routine ? D’ailleurs il s’y refuserait.
Sables est exceptionnel, de l’or en fiole, un suc délectable un peu fumé, plein de soleil.
Sables n’est pas reposant, il est là comme la rumeur sans fin de l’océan qui vient lécher les dunes.
Sables, mon favori parmi mes favoris, ne souffre pas les habitudes. Il est rare. Et précieux.
je ne le porte que lorsque je m’en estime digne, et que j’ai la force pour le faire.
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par corto maltese, le 19 août 2014 à 09:03
Comme c’est joliment dit. Je vous rejoins, il est plus pour un instant particulier que pour une signature. Merci :)
par ancien membre, le 7 août 2014 à 11:09
Je l’ai ressenti récemment, et, étonnamment, la note de "cumin" que je percevais tonitruante, ne me dérange plus. Peut-être est-ce dû à mon évolution parfumée ? A ressentir pour confirmer un futur coup de coeur :)
par ancien membre, le 1er mai 2014 à 10:18
Testé récemment, avec un petit flacon au bhv...quelle tenue ! La note cumin est trop présente à mon goût..je la perçois plusieurs jours après ! et ce n’est pas faute savonner ; si vous avez des conseils pour les parfums persistants ! :p
Dans un autre genre, j’ai voulu retenter Musc Ravageur, et je voulais demander aux experts s’il a été retouché également ; je le trouvais plus puissant il y a quelques temps, mes souvenirs sont un peu confus je l’avoue. Je le trouve étonnamment plus "vanillé" sur ma peau que Shalimar en edp, qui reste cuiré animal.
par Frédéric, le 30 avril 2014 à 16:59
si vous avez un peu de nostalgie face au côté plus fade du Sables actuel je vous conseille de jeter une narine du côté de la Tubéreuse3 Animal de Histoires de Parfums. Je les trouve fort semblable.
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par hangten, le 26 avril 2014 à 11:26
Abomination et désespoir ! Sables aurait été reformulé... De projection, plus rien... De longévité, plus aucune. Avant de hurler contre la marque et de porter le deuil, quelqu’un aurait-il des infos ?
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par effluves, le 26 avril 2014 à 12:17
Bonjour hangten,
Pas au courant mais je n’ai pas cherché à l’être. je suis rentré chez Annick Goutal le week end dernier et rien n’avait changé. Sur touche Sables sent toujours autant au bout d’une semaine et j’en ai pris plein les narines. Aspergé sur l’avant bras, 2 jours après je le sentais encore et je me lave !!!! par contre si la reformulation est récente elle ne doit pas être en magasin. Les stocks……. Dommage ce parfum était un ovni de la parfumerie.
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par hangten, le 26 avril 2014 à 12:39
Bonjour !
J’ai lu l’info sur un site anglais... La personne venait de se le procurer dans une boutique de la marque, et venait de constater le changement... Je vais devoir stocker si cela est exact...Quelle pitié !
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par effluves, le 26 avril 2014 à 13:11
J’ai vérifié sur Beauté Test dans les discussions et vous avez raison. Je connais Sables que depuis 2/3 mois. La reformulation était déjà peut-être en vigueur. Alors l’ancien jus ça devait être quelque chose.
par ERIC, le 4 mai 2014 à 23:34
Bonsoir,
sans avoir eu la possibilité de tester la nouvelle version de Sables, je ne vais pas m’aventurer ni à applaudir, ni à dénigrer cette reformulation que je pensais impossible. Je sais que j’aime ce parfum-presque-pas portable pour sa force et sa tenue. Donc j’ai fait des stocks : sur le site www.shopping-premiereavenue.com, on trouve des recharges de 125 ml, qu’on se le dise. Le paquet est arrivé aujourd’hui, c’est bien le même que mon premier achat en 2012. Je respire. Je vais pouvoir aller tester la nouvelle version...l’esprit tranquille.
Cordialement
Eric
par Jicky, le 26 avril 2014 à 20:38
Hangten, sois sans crainte :) oui le parfum est bien changé mais je pense que c’est plus une affaire de dilution que de reformulation, la formule est bien intègre.
je l’avais testé avec Opium et on est même presque d’accord pour dire qu’en fait... Le parfum gagnerait en "joliesse" et comme le faisait remarquer sa Sainteté des Opiacées il est même plus dans le sujet du sable. Plus doux, plus caressant, plus fin, plus ciselé mais ne t’inquiète pas pour autant, il est toujours très diffusif et accrocheur. Je retesterais bien mais personnellement, je trouve ça très beau (et je suis un porteur très adepte du Sables d’origine !).
Pour l’eau du sud, Newyorker t’en parlera mieux que moi mais c’est clairement moins positif :(
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par corto maltese, le 27 avril 2014 à 20:44
Gardons un peu d’espoir ! J’attends vos impressions avec impatience. Moi qui pensais avoir trouvé un équivalent à l’Eau Sauvage..
par ERIC, le 27 avril 2014 à 19:49
Hangten, vous l’avez testé ? Deux avis sur Fragantica confirment cette perte de puissance et de longévité. Je ne l’ai pas encore testé pour ma part dans ces nouveaux flacons et je lis avec horreur vos avis. Jicky, vos propos ne me rassurent pas ! Je n’ai qu’un flacon d’avance. J’irai voir ma boutique espagnole si elle a encore des anciens flacons.
Cordialemet
Eric
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par Newyorker, le 27 avril 2014 à 22:00
Bonsoir à tous,
Je vais essayer de reprendre progressivement mes articles après plusieurs mois d’absence. Et je suis en train de boucler l’Eau du Sud notamment, donc je reviendrai sur cette reformulation le moment venu :).
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par Farnesiano, le 28 avril 2014 à 11:07
Ah, le plaisir de retrouver Newyorker, et pour un grand Goutal de surcroît !
Sables est l’exemple type du parfum qu’on n’osait pas imaginer possible, comme le dit si bien Sun Jae. Sa reformulation m’effraie un peu mais Jicky nous rassure en nous le décrivant comme presque soyeux.Je le redis une fois de plus : encore plus beau à porter à la belle saison que par temps froid. Sables sur une terrasse à la fin d’un beau jour d’été augmente au cube votre bonheur. Le porter vous singularise à jamais. Un parfum qu’il faut expliquer à votre entourage, un parfum à analyser entre amis et à décortiquer avec ses détracteurs. Il ouvre tant d’horizons !
par Arpège, le 28 avril 2014 à 15:40
Ah ca, c’est une super nouvelle ! Newyorker nous a vraiment manque.
On a hate !
par Opium, le 29 avril 2014 à 21:20
Bonsoir Hangten.
Pour ne pas être systématiquement celui qui annonce les mauvaises nouvelles, j’ai préféré ne pas intervenir auparavant.
Mais, oui, je te confirme bien que depuis plusieurs mois Sables a, au moins, changé de dilution.
Jicky a parfaitement explicité mon ressenti.
Je vais approfondir un peu.
Actuellement, dans sa nouvelle mouture, le problème a lieu surtout lors de la vaporisation.
Durant quelques instants, c’est comme si on avait rien vaporisé. A deux ou trois reprises, j’ai vérifié que la touche était bien humectée. Alors que, auparavant, on avait aucun problème à savoir si la touche avait été vaporisée ou non... ^^ Ici, on croirait L’Antimatière, qui est un parfum culte, mais totalement à l’opposé en termes de ressenti de ce qu’a été Sables.
Puis, après quelques instants, le parfum s’élève, mais clairement moins puissamment que par le passé.
Je crains que, à l’image du Vétiver devenu plus "poli" et moins expérimental dans sa nouvelle mouture "Cologne", Sables ait été lissé pour une "mise à jour" qui le rende moins vitupérant. Il faisait partie de ces quelques parfums très difficiles à "placer" chez Annick Goutal.
Moi aussi j’ai eu envie de hurler contre cela.
Comme on en a discuté avec Newyorker, s’il nous faut maintenant aller piocher des vintage rarissimes (puisque les productions sont moindres) des parfums de niche, on ne s’en sort plus.
La niche existe, ou plutôt, s’est forgée en partie avec l’idée d’un discours plus "vrai" et "sincère" dans lequel il ne devait y avoir que peu de place aux reformulations, sensibles de manière trop patente tout au moins.
Et, voilà que les maisons que nous préférons comme Goutal, Malle, Lutens et bien d’autres, sortent elles aussi les guillotines ! C’est lassant.
Mais, le souci que j’ai est la réflexion suivante : tout à fait personnellement, et cela ne peut bien entendu pas être généralisé, c’est que bien que possédant un flacon depuis trois ans, je ne le porte quasiment jamais car je ne me sens pas d’humeur à supporter Sables une journée complète. Voilà un parfum que j’admire dans son format passé, outrancier et exagéré, déséquilibré même, mais que je ne peux de ce fait pas porter.
En me faisant cette réflexion, j’ai été plus indulgent avec la nouvelle forme diluée de ce parfum maximaliste.
Il a gagné en harmonie, en équilibre. Et, il me paraît mieux se placer dans son sujet des dunes ensablées chargées d’immortelles. Auparavant, avec cette overdose de ces fleurs qu’on lui connaissait, il sentait plutôt la liqueur, les gâteaux grillés, la réglisse et le curry plutôt que les seules plages. ;-)
Mais, celles et ceux qui ont apprécié Sables, l’aimaient-il pour une tentative d’harmonie d’écriture ? Non, bien entendu, donc, comme pour Vétiver, je comprends tout à fait que certains soient (très) déçus...
J’en suis navré.
Mais, donc, je confirme bien la (malheureuse) réduction sonore importante de ce parfum.
Bonne soirée (malgré tout).
Opium
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par Jicky, le 29 avril 2014 à 22:21
Hangten, j’ai retesté aujourd’hui la version actuelle de Sables en comparant avec l’ancienne. Puis je suis allé au cinéma pour bien comparer les deux.
Je ne suis pas d’accord avec Opium (rare !) quand il dit qu’on ne sent pas Sables à la vaporisation (!) il est bien perceptible. Néanmoins, je le rejoins : ce n’est plus une claque. Ce qui était le cas avant. Après, entre le Sables actuel et l’antimatière il y a un monde. Voire deux ou trois...
Sinon, je pense qu’un changement de dilution et une baisse des notes épicées a eu lieu. Conséquences : le parfum s’illumine plus et dévoile ses notes avec une réelle harmonie (ce qui n’était pas le cas avant). La baisse de notes épicées aide (je trouve) à diminuer la dimension culinaire de ce parfum. Ça me saoulait de sentir les épices pour la bouffe et surtout que les gens ne voient que ça. Ça me gonfle. Du coup on rentre encore plus dans le sujet du Sables.
N’ayez pas peur pour la tenue, j’ai vaporisé à 15h, j’ai pris ma douche à 19h et mes deux poignets sentent encore bien ! (Il est actuellement 22h18). Les fonds sont identiques.
Honnêtement, je préfère la version actuelle en fait, on profite mieux du parfum, notre entourage le comprends mieux, il est tout aussi beau et rayonnant en sillage, il gagne en harmonie... Bref, allez le tester le cœur léger ;)
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par Opium, le 29 avril 2014 à 23:30
Re...
Effectivement, surtout pour quelqu’un(e) qui découvrirait Sables aujourd’hui, la manière dont j’énonce ses débuts peut surprendre.
Mais, pour qui l’a connu auparavant, il y a quand même une belle réduction du niveau sonore, comme une sorte de respiration en lieu et place du mur sonore qu’il y avait auparavant, un temps de pause avant l’orchestration.
Pas L’Antimatière quand même bien entendu, mais, je voulais un petit clin d’œil étant donné qu’on les doit à la même parfumeure. ;-)
Jicky a raison : il faut découvrir la nouvelle mouture moins "Ta Gueule !" sereinement, le parfum est devenu plus serein...
En espérant que cela passe. ;-)
Bonne fin de soirée.
Opium
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par Jean-David, le 30 avril 2014 à 06:20
Parfumeure ?!! J’invoque Balzac, Offenbach, Dumézil, Lévi-Strauss, Annick Goutal, Robert, Grévisse, voire Maître Capello à l’appui de parfumeuse. C’est tout de même mieux que Jospin 99, non ?
[Bises non reformulées]
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par Jicky, le 30 avril 2014 à 11:57
Je suis aussi un 300% pro-parfumeuse ! (D’ailleurs il me semble qu’en grammaire, c’est ce qui serait juste, les trucs en "meur" deviennent "meuse")
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par Arpège, le 30 avril 2014 à 15:57
Ah merci pour ces mots !
100% d’accord.
Auteure, Procureure, je supporte pas. Ca me choque.
par Jean-David, le 30 avril 2014 à 19:32
Je crois que les terminaisons en eur, plus généralement, donnent au féminin -euse, -eresse, -rice, ou encore -oresse. Fumeuse, défenderesse, éditrice, doctoresse, ce qu’une même femme peut être tout à la fois.
Conséquemment, les hommes meurent d’envie de s’offrir un nouveau parfum, tandis que les femmes en meusent , en messent, en micent, voire en moressent (respectivement pour Cartier, Santa Maria Novella, Dior et Lutens, vous me suivez ?)
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par Farnesiano, le 30 avril 2014 à 23:07
Et en iste, comme artiste, perfumiste, fumiste, impressionniste... Mais ça, c’est masculin ET féminin, Madame LE juge ! ;-) Il y a aussi triste, et son pendnant féminin tristesse *. Divagons un peu, cher Arquiste ! Mais les parfums eux non plus n’ont pas de sexe, n’est-ce pas ?
* Ce serait joli un parfum intitulé " Bonjour tristesse ". Alors, sa terminaison serait en esque, comme saganesque, livresque, caravagesque, etc. Mon Dieu, que d’arabesques !
Mais quelle belle langue que la nôtre, décidément.
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par Jean-David, le 1er mai 2014 à 10:59
Françoise Sagan avait le génie des titres. Bonjour tristesse serait un nom superbe pour un parfum, mais qui osera ainsi défier l’optimisme béat qui entoure le cosmétique : tout n’est que joy, love, millions, extases, sublime et compagnie. On pourrait rêver aussi de fragrances intitulées Aimez-vous Brahms ?, Avec mon meilleur souvenir, Des bleus à l’âme, Dans un mois dans un an, Un certain sourire... La Chamade, c’est déjà pris.
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par Farnesiano, le 1er mai 2014 à 11:58
Un peu de soleil dans l’eau froide : le nouveau Lutens ?
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par Jean-David, le 1er mai 2014 à 15:21
On aurait souhaité, en effet, que Lutens mette un peu de soleil dans son Eau froide, et un peu plus d’âme dans son Eau (tiède).
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par Newyorker, le 2 mai 2014 à 09:59
Oh mon Dieu, je plussoie tellement. Sagan ❤. Aimes tu "Les Merveilleux nuages", Jean David ?
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par Farnesiano, le 2 mai 2014 à 13:59
Je m’intercale dans votre échange, Newyorker et Jean-David, pour réévoquer ici la figure tellement attachante de Françoise Sagan dont je garde précieusement les vieux volumes Poche que ma grande cousine l’avait offert jeune adoslescent, volumes aux délicieuses couvertures rétros dont les baudelairiens Merveilleux Nuages. Encore un beau nom de parfum... Kenzo Air ? De la même manière, Un château en Suède offrirait au parfumeur tout un univers d’harmonies olfactives : l’eau froide et pure des grands lacs, le pin des forêts qui les bordent, les lambris de hautes pièces ancestrales, le velours des fauteuils de style, un thé fumant sur plateau d’argent dans un boudoir au plancher blond bien ciré... Rêvons un peu !
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par Newyorker, le 2 mai 2014 à 14:08
C’est drôle, Farnesiano, car lorsque je lis Les Merveilleux Nuages, je pense systématiquement au regretté Kenzo Air. Nous en parlions encore hier soir avec Patrice, Jicky et Opium. C’était un beau parfum aérien,intimiste, basé sur un accord vetiver-anis tout simple mais rudement bien ficelé. La version intense mettait davantage en avant l’angélique au côté du cumin, avec fond vetiver plus fumé. J’aimais beaucoup le flacon, très poétique, qui représentait une fenêtre ouverte sur un grand ciel bleu, bercé de nuages blancs.
Sagan oisive, insouciante, généreuse, attachante, vivant/brûlant sa vie à toute vitesse...Son personnage ne cesse de me fasciner et de m’attendrir.
par Jean-David, le 2 mai 2014 à 16:54
Je ne l’ai pas lu, mais c’est aussi "a great title". Elle a dû être parfumeuse dans une autre vie. Cela dit, elle avait une sensibilité olfactive indéniable (sans doute portée vers des composants quelque peu toxiques).
J’va l’lire, cré nom d’une pipe en bois !
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par Arpège, le 2 mai 2014 à 23:08
Récemment j’ai vu une tres belle émission qui lui était consacrée.
Histoire de mieux comprendre cette personnalité complexe et attachante qui a tout fait pour ne jamais laisser la douleur, la tristesse, obscurcir sa vie, quitte a aller plus loin, la ou personne ne se risque.
Elle a eu des périodes de chance immenses alternant avec des événements tragiques.
Toujours elle a fait en sorte de demeurer dans un monde qui était le sien, protecteur du malheur présent ... mais destructeur a long terme.
Quand on souffre physiquement dans sa chair comme cela a eté son cas, et qu’on fait n’importe quoi pour ne plus jamais ressentir cette souffrance, cela fait accéder a un monde ou les autres ne peuvent pas vous suivre. Elle n’a jamais voulu ni accepte une vie tiede, tranquille.
Grande Dame, j’ai adoré sa liberte de ton, son " j’en foutisme" des conventions. Elle a joué selon toutes les formes possibles, y compris avec sa vie pour ne pas souffrir et ressentir de detresse.
Elle a beaucoup gagne et finalement tout perdu mais au moins a t’elle vecu sa vie d’une facon originale et festive.
par hangten, le 7 août 2014 à 14:14
Merci pour tous vos commentaires que je n’avais pas vus...
Dans l’ensemble ils me rassurent, et je vois que Jicky est plus optimiste qu’Opium ! En fait, en vous lisant, je partage vos deux points de vue : J’adore la puissance du Sables original, sans concession. Ça, c’est pour moi ! En revanche, civiliser un peu son ouverture, l’adoucir, le rendra surement moins polarisant, et me permettra de le porter plus souvent, à de plus nombreuses occasions.
En attendant, il me reste le "vintage".
la question qui me taraude maintenant est de savoir si je dois l’utiliser ou le mettre sous cloche comme le dernier des Mohicans, et me procurer pour l’usage son dernier avatar !
Compliquée la vie d’amateur de parfums !
par Biloute, le 19 février 2014 à 10:04
Sables, c’est un parfum qui me fascine par sa cohérence absolue. Je l’ai aimé d’emblée pour son nom. Je me suis dit quel génie d’avoir mis un pluriel à sables, d’éviter le sable sec, presque triste, pour évoquer le mouvement et l’humidité de larges étendues de sables... mouvants. Je l’ai senti, en espérant secrètement aimer le parfum tant j’aimais son nom. Et là le choc, j’ai presque été dérangée, c’est pas possible ça sent vraiment le sable ! Comment peut-on reconstituer cette odeur ? Je n’ai su que plus tard la composition, ce qui a guéri les petites turpitudes de mon esprit rationnel, mais c’était trop tard. Je me sens devant une oeuvre d’art "parfaite", où le nom résonne délicieusement au parfum, et le parfum au flacon. Je me demande dans quelle mesure je ne suis pas influencée dans mon interprétation par ce fameux nom, mais tant pis, je viens souvent au parfum pour leur nom, ou je m’en sépare pour la même raison. C’est devenu un de mes parfums les plus intimes, que je porte de préférence le soir, ou alors la journée quand je veux avoir un peu plus de "chien" :)
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par hangten, le 19 février 2014 à 14:00
Sables, que je porte en ce moment ! Vous avez tout dit : une œuvre d’art parfaite.
Ma seule crainte : qu’il soit touché et défiguré par les reformulations en vogue... Je vais allumer un cierge à la chapelle du petit port de la meule, sur l’île d’Yeu... ou bien sur l’île de ré,à Ars,non loin du Fiers...
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par ERIC, le 19 février 2014 à 16:14
Bonjour,
Voyant que les discussions retournent vers sables, je ne peux que m’y joindre. Sables est mon premier coup de cœur et celui qui m’a fait découvrir, avec mon premier post, Auparfum. J’en ai un flacon d’avance, tremblant comme Hangten d’une possible reformulation. Froid sec, soleil et tramontane lui vont à merveille. C’est ma signature, mais j’aime l’oublier quelques jours pour des choses plus douces. A ce jour, il m’accompagnerait avec peu d’autres sur une île déserte. J’avais écrit à la Maison AG pour un échantillon de Songes et de la Violette il y a quelque semaines. Elle a été généreuse : j’ai reçu de quoi tester ceux que je ne connaissais pas encore. Leur politique commerciale reste identique à ma première expérience il y a deux ans. Que du bonheur. Hangten, je participe à l’allumage du cierge en pensée !
Cordialement
Eric
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par hangten, le 19 février 2014 à 21:20
Merci Eric !
Comme toi, je considère Sables comme ma signature, mais je le laisse se ressourcer dans son flacon parfois, pour de toujours merveilleuses retrouvailles. Curieusement, je me plais même à penser, en observant sa couleur miellée, qu’il se bonifie à l’abri du verre, comme un nectar qui se concentre... Et de fait, lorsqu’à nouveau il m’accompagne, il me semble que c’est avec plus de force... L’imagination, tout de même !
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par Biloute, le 19 février 2014 à 21:42
A Hangten et Eric, je vous envoie des pensées Sablées depuis le nord de la France où je suis en ce moment, vers vos contrées de soleil et de vent ! Et un cierge de ma part aussi !
par lucasdries, le 19 février 2014 à 22:35
Hangten, je ne crois pas qu’il s’agisse d’une illusion. J’ai plusieurs flacons (oui, c’est aussi celui que je garderais en dernier, je crois), et je validerais assez ta théorie de la maturation !
En revanche.. j’ai lu quelque part quelqu’un qui avait acheté un flacon récent et qui évoque la possibilité d’une reformulation, sans qu’il s’agisse d’une défiguration .. j’attends de voir
par Nezenmoins, le 4 janvier 2014 à 01:01
Première rencontre avec Sables, je le découvre depuis peu. Il est fort et très tenace mais franchement très bien. Présent, c’est le terme qui lui convient car il vous accompagne pendant des heures. Je ne cherche pas à le sentir , il se rappelle à moi tout seul. C ’est peu être ce qui fait la différence entre tel ou tel parfum, le parfum est sur vous et avec vous.
Mais cette odeur m’est familière, je l’ai déjà senti ou c’est une de ses notes qui me chatouille la mémoire. Mais je l’ai adopté et compte faire un bout de chemin, ou le reste avec lui.
par Sun Jae, le 22 août 2013 à 14:47
J’ai découvert Sables lors de ma première visite dans la boutique Goutal à Bruxelles, après avoir passé 2h en compagnie de la gérante, Linda, qui est un ange absolu, et avoir senti une bonne moitié de la collection. Après avoir jeté mon choix sur Nuit Etoilée en EDT et reçu un joli sac plein d’échantillons, voilà que je soulève le capuchon de Sables et que je le renifle vite fait, par curiosité. Coup de foudre et coup de coeur immédiat ! Woaw, ce n’est pas posible, un tel parfum ne peut exister. Mes yeux se sont fait tout ronds et ma bouche s’est ouverte en un "ho !" silencieux d’admiration. Ni une ni deux, v’là t’y pas que Linda me refile un échantillon de Sables. Chez moi, je me jète dessus. Je ferme les yeux, ce n’est pas réel, c’est trop beau. Je suis emportée dans une spirale de délices. J’ai même du mal à décrire ce que je ressens pour ce parfum ou ce qu’il m’évoque tant ce que je ressens est fort.
.
Sur moi, il devient chaud et sucré, un peu comme du sucre brun caramélisé, mais avec cette touche un peu piquante et presque suflureuse qui lui évite de sombrer dans le culinaire. Quand je le porte, je me renifle tout le temps. Est-ce vraiment moi qui sent si divinement bon ?
.
Je l’ai fait sentir et tester sur quelques amies, et de fait, la majorité rejette Sables assez vertement, alors que pour moi ce parfum est un rêve éveillé.
par _pascale, le 22 août 2013 à 03:57
Preuve qu’Auparfum est devenu une référence en matière de critique : sur le site de Fragantica j’ai retrouvé l’article sur Sables de eh-andy, traduit en anglais quasiment repris mot pour mot, dans une critique récente. C’est peut-être eh-andy lui-même, sinon le plagiat lui rend hommage...
Au passage, le maximum d’étoiles pour ce parfum extraordinaire.
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a porté Sables le 10 juin 2021
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