Sables
Goutal Paris
- Marque : Goutal Paris
- Année : 1985
- Créé par : Annick Goutal - Henri Sorsana
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Chic - Pointu - Sensuel
Terrain émouvant
par eh-andy, le 13 septembre 2010
Avez-vous déjà fait la rencontre de cet étrange parfum qu’est Sables ?
Avez-vous déjà pris le risque d’y revenir, après le brusque rejet qu’on a tendance à ressentir après l’avoir senti une toute première fois ? Sables est de ces parfums dits “polarisants”, sans aucun doute.
“Chef-d’œuvre”, diront certains. “Importable”, diront d’autres.
Et on ne blâmera personne, chacun fait avec ce qu’il est et avec ce qu’il aime. Mais finalement cet aspect un peu importable à première vue ne coïncide-t-il pas assez bien avec la notion de chef-d’œuvre ?
On peut rejoindre, à sa rencontre, la position des partisans de l’art des parfums, et adopter Sables de temps à autre, parce qu’il est unique, pour faire l’épreuve d’une expérience esthétique relativement particulière (voire inoubliable !).
Par ailleurs, on peut également adopter ce parfum quotidiennement, si on a connu le coup de foudre à son égard, et qu’on lui trouve une poésie totalement addictive (ce qui est mon cas !).
Car ce parfum est réellement poétique. Comme beaucoup d’autres créations de Goutal, me direz-vous. Oui, mais celui-ci est pour le moins déroutant pour la maison. Déroutant, car il présente cette fleur d’immortelle dans une composition jamais vue, tout à fait audacieuse, si ce n’est provocante. En même temps, il est tout à fait en phase avec l’esprit Goutal : poétique, et surtout réaliste. Il reproduit à la perfection cette odeur familière et vacancière des dunes, du sable chaud. Oui, Sables porte bien son nom, et il aurait même pu se nommer Sables Torrides, tant il peut paraître “olfactivement brûlant”, si je puis me permettre cette expression. Sec, fumé, rien de vraiment doux, ce parfum est un parti pris, une déclaration de guerre à tous les insipides ou sans caractère.
Masculin, féminin ? Sables peut être les deux, ou aucun. Même si Annick Goutal l’avait créé pour son mari, en souvenir de vacances sur l’île de Beauté, et qu’il est donc classé dans la gamme masculine, son originalité prononcée le rend tout à fait unisexe. Peu d’évolution dans le temps, mais une longue tenue, et une assez bonne diffusion sont également à noter, pour ce cocktail d’immortelle, de thé fumé, de santal, d’ambre, d’épices (presque de curry ?) et de cuir, saupoudré d’une imperceptible vanille, qui aurait pu être classé dans les eaux de parfum tant sa puissance se fait sentir après vaporisation et pendant plusieurs heures avec persistance...
Sables n’évolue pas, il s’atténue simplement avec le temps. Complexe, riche, détonnant.
Seul hic : il ne plaira pas à tout le monde, vraiment ! Il faut assumer de porter Sables. Et finalement, tant mieux ! Si vous cherchiez un parfum qui vous rappelle l’été, mais qui se marie très bien avec la peau pendant l’hiver, un parfum solaire mais pas tropical, chaud mais non sucré, non consensuel mais réellement poétique, hommes ou femmes, jetez-vous à l’eau, ou plutôt, dans les Sables mouvants. Attention toutefois : vous pourriez restés prisonniers !
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par Demian, le 31 juillet 2017 à 19:31
Partie quinze jours à Saint-Malo. Dans ma valise, j’ai emporté Nuit étoilée et Sables. J’ai porté Sables hier. Au cours d’une ballade sur les remparts, le vent s’est levé, et avec les odeurs d’embruns, de sel, de mer, des effluves d’immortelles assaisonnées de cumin et agrémentées de résine sec, se sont mises à tourbillonner autour de moi : l’extase !
par eh-andy, le 28 avril 2017 à 15:25
Dommage que dans le magazine "Nez" d’auparfum, Alexis T. signe de ses initiales un article sur "sables" (parmi les parfums à sentir avant de mourir") un article dont la structure , plusieurs lignes sont exactement les mêmes. Certes il peaufine, mais c’est un peu moche de pas se fatiguer à écrire un nouvel article pour ce joli Parfum, et dommage que l’équipe de auparfum laisse passer cela .. c’était mes mots, et non les siens ... pas tres tres classe ....
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par Jeanne Doré, le 28 avril 2017 à 17:08
Bonjour Eh-andy,
Je prends connaissance de votre remarque et de votre mécontentement, je vous comprends et j’en suis profondément désolée.
Cet incident confirme que la maîtrise parfaite de la réalisation d’un livre est loin d’être une chose aisée, surtout la première fois, et je suis sincèrement désolée que vous fassiez les frais de cet incident bien involontaire.
Je vous propose de poursuivre cet échange par mail, je vous contacte.
Jeanne
par Jeanne Doré, le 2 mai 2017 à 19:57
Bonsoir à tous,
Nous avons pu finalement discuter avec Eh-andy et lui exposer les malencontreuses circonstances de cet incident, qu’ils a parfaitement comprises, de même que nous avons compris sa réaction !
Pour résumer, nous avions convenu de réécrire cette critique, mais Alexis ne savait pas qu’Eh-andy ne serait pas du tout crédité, et de mon côté je n’ai pas cherché à vérifier qu’Alexis n’avait pas repris des passages...
Bref, mis à part ce cas isolé et bien involontaire suite à un malentendu, aucun autre texte, ou extrait, n’a été repris sans avoir crédité le rédacteur et lui avoir adressé un contrat d’auteur.
Vous pouvez donc continuer de feuilleter votre exemplaire des 111 parfums qu’il faut sentir avant de mourir, sans crainte de contribuer à une vaste escroquerie !
Merci d’ailleurs à tous pour votre nombreuses commandes.
par baya, le 15 janvier 2016 à 13:40
Je viens d’essayer Sables sur mon poignet ce matin. Au départ, j’ai trouvé l’odeur très forte, et déroutante, voire désagréable. Je ne pouvais néanmoins m’empêcher de sentir mon poignet régulièrement. J’ai tout de suite reconnu le parfum des Immortelles. Puis au fur et à mesure, l’odeur s’estompant, j’ai commencé à l’apprécier.Je ne m’y connais pas beaucoup en parfums, je commence à vraiment m’y intéresser depuis peu, mais j’ai l’impression qu’il faut s’habituer, apprivoiser les grands parfums, qui ne sont pas l’évidence au premier essai, contrairement aux parfums plus commerciaux qui sont accessibles tout de suite. Cela m’avait fait la même chose pour Datura Noire de Lutens, que j’avais adoré porter mais auquel j’ai du d’abord m’habituer.
Je suis par contre très surprise, quand j’ai fait sentir Sables sur ma peau à mon père et mon mari. Mon père me dit que ça sent bon, c’est un peu doux, sucré (?!). Mon mari m’a dit : oui c’est un peu doux, ça fait fille de 18 ans, manque de caractère !! Je lui ai dit que c’était à peu près l’exact opposé de la description donné pour ce parfum !! Alors soit je suis entourée de personnes n’ayant aucun odorat, soit sur ma peau, il semble doux.
Pour ma part, je le trouve tout sauf sucré, doux peut être dans le sens où je reconnais la vanille en fond.
C’est un parfum auquel on s’attache au fur et à mesure des heures, et qui nous raconte une vraie histoire. Je sens malgré tout qu’il ne me correspond pas totalement, mais il est magnifique. Je crois que je vais laisser de côté ma petite robe noire de Guerlain du moment, qui du coup me semble bien banale et me replonger à la recherche d’un parfum digne de ce nom !...
par Marco, le 30 décembre 2015 à 14:24
Bonjour , passionné depuis peux par les "beaux" parfums qui transportent ... je suis heureux qu’un site comme celui existe. Ainsi c’est avec plaisir que je vous rejoins. Ayant déjà parcouru avec grand plaisir vos belles et nombreuses interventions ,je poste ici pour la 1ere fois sur le parfum "sables" car celui ci est ma plus belle découverte et claque olfactive parmi mes 7 derniers parfums acquis.Je n’ai pas le temps maintenant , mais ayant adopté 2 semaines auparavant "Ambre Sultan" de Lutens , je trouverais intéressant vos commentaires sur la comparaison entre "Ambre Sultan" et "Sables" . Pour ma part, je note de fortes similitudes comme certaines différences qui font que je penche peut être pour "Sables" , pour des raisons que j’évoquerais avec plaisir lors d’un prochain poste. Au plaisir. Marco.
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par Jeanne Doré, le 31 décembre 2015 à 10:58
Bonjour Marco, bienvenue dans le monde des beaux parfums !
Vous avez parfaitement raison, le Lutens et le Goutal partagent des notes ambrées et résineuses, même si elles sont "enrobées" différemment, elles sont bel et bien présentes dans les deux.
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par Marco, le 2 janvier 2016 à 20:58
Merci Jeanne pour votre accueil.
C’est bien dit , le Sables de Goutal enrobe l’ambre différemment du Lutens.
L’ambre de Goutal est plus aérée je trouve , moins dense , peut être parce qu’elle mêle un léger côté floral quand le Lutens reste concentré sur l’épicé.
J’ai commencé a apprécier l’odeur ambré avec le Sultan , qui a été mon premier parfum non "mainstream" ; celui qui m’a conduit à cette passion récente pour les parfums "intéressants" ,avec de la personnalité , sortant des parfums "clichés".
Je ne suis pas du tout enfermé dans une famille olfactive , je change de parfum suivant mes envies et circonstances du moment. Impossible pour moi de me dire que je vais porter le même est unique parfum toute l’année pour avoir une signature olfactive. Je dirais même que j’ai la "changite" aigue , j’aime tellement découvrir les belles choses que je vais de coup de cœur en coup de cœur ; mais tout en gardant de côté les valeurs sûres que je garde et sur lesquelles je reviens.
Prochainement , ce sont les parfums Frédéric Malle que je vais explorer en les portant pour savoir lequel ou lesquelles je garderais . Merci à toute l’équipe pour toutes ces merveilleuses expériences partagées .Au passage j’en profite pour vous demander si il est prévu un de ces 4 de faire entrer les parfums Creed parmi les tests car leur absence me laisse interrogatif. Excellente année à vous . Marco.
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par Tibo, le 13 février 2017 à 08:36
Idem je trouve étrange qu’un parfum comme Aventus de Creed n’est pas été testé ici... Il est tellement simple et inexplicable à la fois. Et rien que pour la légende qui entoure ses éventuelles différences entre tel et tel batch codes, tantôt plus sucré, tantôt plus fumé, cuiré... Je crois pas avoir vu un parfum plus commenté que celui la ! Mais pas de trace ici...
par zapakh, le 28 août 2015 à 09:58
Puissant parfum. J’ai demandé une touche cartonnée en début de semaine dernière. Posée au pied de mon écran d’ordinateur, elle déploie ses effluves avec autant d’intensité depuis 10 jours. Des notes résolument "earthy", liquoreuses, épicées, très tenaces (dans le bon sens du terme). Reste à découvrir ce parfum sur peau pour une vraie rencontre.
par Sehnsucht nach dem Duft..., le 25 juillet 2015 à 21:32
À l’heure actuelle en vacances dans les Cyclades, je porte Sables... J’ai l’impression d’avoir la même odeur que ces îles, l’impression d’être imprégné de leur odeur ! Incroyable ! Plus vrai que nature... Je prends des fleurs d’immortelles dans les mains que je frotte, je me parfume les poignets de Sables : pas de différence ! Incroyable... Je me confonds complètement dans le décor ! Incroyable !
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par Calygo, le 25 juillet 2015 à 21:49
Incroyable ! :D
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par Walkyrie, le 26 juillet 2015 à 11:35
Ça ne me paraît pas incroyable : c’est justement pour ça que je l’ai acheté, l’odeur réussie de l’immortelle en Corse. C’est le parfum que je trouve le plus exceptionnel dans sa puissance évocatrice. Il réussit à capturer une odeur très réaliste, tout en étant portable sans faire "belle des champs".
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par Sehnsucht nach dem Duft..., le 1er août 2015 à 07:45
C’est justement pour ce que vous évoquez que je le trouve... Incroyable ! ;-)
par Jicky, le 12 juin 2015 à 19:03
J’ai beaucoup porté Sables ces derniers temps avec la sortie cinéma de Mad Max Fury Road. C’est vraiment un excellent parfum. Et un excellent film.
par Demian, le 12 juin 2015 à 08:04
Les grosses chaleurs reviennent, je vais pouvoir ressortir mon flacon de Sables, la canicule exalte tellement les effluves d’immortelles ! Comme Walkyrie, je suis une femme mais je me suis approprié des "masculins" comme Chêne. Dans la même famille, je viens de découvrir 1740 d’histoires de Parfums et je suis complètement accro.
Et puis je suis aussi une grande admiratrice de Parfums d’Empire, en particulier du fabuleux Wazamba, à la fois tribal et spirituel, avec ses magnifiques effluves d’encens.
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par Walkyrie, le 15 juillet 2015 à 17:56
Les parfums puissants donc, aux caractères bien trempés.
Sables, je le porte plutôt à l’automne, comme une capture de l’été...
Chez Parfum d’empire, j’adore Aziyadé. Mais par contre, pour le porter, il faut vraiment trouver l’occasion ! On retombe sur la réflexion autour de "un chef d’oeuvre est-il portable".
Comme j’apprécie les notes de cumin et d’immortelle, j’ai testé El Attarine de Lutens... je pense que ça deviendra mon prochain parfum d’hiver !
Mais si vous aimez l’immortelle, il faut tester l’Etre aimé chez Divine. il y a une version féminine et une masculine mais franchement, je les porterai volontiers toutes les 2 ! la version féminine est plus ambrée, celle pour homme plus sèche. Deux autres beaux hommages à l’immortelle.
par Walkyrie, le 11 mai 2015 à 09:39
Article très juste. Femme, j’adore néanmoins le porter, mais pas forcément à toutes les occasions... C’est effectivement une déclaration de guerre à la fadeur ! Etant d’origine corse, il me rappelle la force de cette terre, ses odeurs puissantes, qu’on retrouve aussi d’ailleurs dans la cuisine corse. Sables, c’est l’immortelle qu’on sent, non pas tant sur les dunes qu’en plein centre, dans les montagnes, quand le maquis est brûlé par le soleil et exhale ses parfums les plus forts... Je retrouve cette puissance dans les parfums de Marc-Antoine Corticchiatoqui (comme par hasard...), par des essences sans compromis. Je rêve de découvrir Corsica Furisosa ...
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par isabelle, le 24 mai 2015 à 18:40
Bonjour Walkyrie,
Vous pouvez commander les échantillons Parfum d’Empire sur le site Internet du même nom, et découvrir ainsi Corsica Furiosa, pour quelques euros seulement. Peut-être aurez vous aussi un coup de coeur pour les autres parfums de la marque, que je trouve très intéressants : Azemour, Azyiadé ou Iskander...
par korridwenn, le 2 avril 2015 à 23:31
"Polarisant"... Oui c’est exactement ça !
Je n’aurais jamais cru possible qu’un parfum évoque le sable en fin d’après midi, brûlant de soleil. C’est magique.
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