Parfum signé, sillage unique
par Jeanne Doré, le 26 avril 2015
Ça nous est tous déjà arrivé, dans la rue, de croiser un sillage parfumé, et de nous dire en une demi-seconde : « Ah... Angel... » (que ce soit par ailleurs un "Ah" de plaisir ou d’écœurement...)
Certains parfums ont une signature unique, ils laissent derrière eux un sillage qui ne peut se confondre avec aucun autre et qui est immédiatement identifiable.
Bien sûr, il y a des parfums qui nous sont familiers et donc facilement identifiables car associés à une personne, ou une époque de notre vie.
Pourtant, je suis persuadée que certains parfums portent intrinsèquement en eux une identité tellement forte, singulière et une telle présence qu’ils ressortent du flot même saturé d’un métro ou d’une salle de théâtre, peu importe la personne qui le porte ou l’environnement.
Pour ma part, jamais je n’émettrai d’hésitation devant, par exemple, les effluves d’une Eau Sauvage, d’une Eau des Merveilles, d’un Samsara ou encore de L’Eau d’Issey....
Ce qui est drôle, c’est que toute l’industrie du parfum a toujours fantasmé sur ce statut de “parfum signé”, tout en faisant exactement le contraire de ce qu’il faudrait pour en générer, puisque les tests consommateurs qui sont désormais l’outil standard pour la sélection des parfums, rejettent par définition tout ce qui est singulier, pour ne conserver que les parfums les plus lisses, consensuels, familiers, et donc manquant cruellement de cette fameuse "signature"...
Et vous, quels sont les parfums à sillage unique que vous reconnaissez immédiatement dans la rue ?
par Danette, le 10 janvier 2022 à 11:14
Les parfums à sillage unique que je reconnais immédiatement dans la rue sont bien évidemment Miss Dior et Montale Paris.
par Oriande, le 4 janvier 2021 à 03:27
La lecture de ce fil m’a fait réaliser que les sillages sont devenus rares dans la ville où je vis (Montréal). Je me rends compte aussi que peu de mes amis ou collègues portent de parfum au quotidien, certains n’en portent d’ailleurs jamais. Même dans le métro, ce n’est vraiment plus fréquent qu’un parfum vienne me titiller les narines. Je ne sais si les Canadiens sont nettement plus intimidés par les parfums que les Européens ou les Américains. Pourtant, il y a au moins deux décennies de cela, on y sentait CK One partout (malheureusement pour moi car je détestais ce parfum). Qui sait, une nouvelle étiquette à tendance puritaine décourage peut-être les gens à porter du parfum au travail. Si c’est le cas, je préfère l’ignorer car je ne me sens pas complètement vêtue sans parfum, même si j’évite de porter les jus capiteux de ma collection lorsque je vais travailler pour ne pas incommoder les chastes nez de mes collègues.
par nezquick, le 2 janvier 2021 à 20:47
Ô de lancôme, dolce vita, chanel 5, chanel 19, opium, classique, egoïste, patchouli réminiscence, habit rouge, timbuktu, l’heure bleue, angel, alien..
Mais je ne sent plus ses parfums nuls part depuis assez longtemps.
par laure, le 2 janvier 2021 à 08:42
Bonjour à tous,
Je poste mon message ici, ne connaissant pas encore très bien le fonctionnement du forum.
Ma maman me parle souvent avec nostalgie du parfum de sa jeunesse : J’ai Osé de Guy Laroche.
D’après mes recherches, c’était une création de Max Gavarry, avec des notes aldéhydes, coriandre, pêche, santal, patchouli, vetiver, cèdre, jasmin, rose, benjoin et musc.
Ce parfum n’est plus disponible à la vente. On en trouve sur Amazon mais j’ai l’impression qu’il s’agit de contrefaçons... :(
Est-ce que vous connaissez ce parfum ? Une idée de fragrance dans le même esprit qui pourrait rappeler à ma maman les notes de sa jeunesse ?
Bonne journée,
Laure
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par Oriande, le 3 janvier 2021 à 18:48
Bonjour Laure,
J’ai Osé était mon parfum adoré lorsque j’étais jeune. Je suis longtemps restée désespérée de ne plus le trouver nulle part, jusqu’à ce que je le découvre sur un site américain de parfumerie en ligne bien connu, à un prix très raisonnable. Je l’ai commandé avec la crainte de tomber sur une imitation ou une reformulation "cheap", mais pas du tout, c’est bien l’odeur de mes souvenirs que j’ai retrouvé avec délices.
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par laure, le 3 janvier 2021 à 19:36
Merci beaucoup Oriande ! Je vais le commander pour ma maman :)
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par Jean-Sté, le 1er janvier 2021 à 18:22
« Macassar », de Rochas.
je ne connais rien qui s’en rapproche...pour l’instant.
par Melanie Fischbach, le 21 septembre 2020 à 18:09
Pour ma part, Flower de Kenzo, Jungle également, et Samsara ....pour un homme de Caron ..
par Rokabarr, le 18 septembre 2020 à 20:49
Bonjour à tous. Ne sachant pas encore très bien comment le forum s’articule, je poste ce message ici. Libre aux modérateurs de le déplacer ensuite dans la rubrique idoine.
Voilà, cela fait deux ans que je m’intéresse plus profondément aux parfums et j’ai notamment parcouru les vidéos des quelques youtubeurs spécialisés dans la question. La plupart du temps il s’agit de reviewers anglo-saxons qui prônent un type de parfumerie qui ne m’intéresse pas (les énièmes flankers de la Nuit de l’Homme, Acqua di Gio, Le Mâle et tutti quanti). Mais tous, hommes comme femme parlent de Aventus de Creed. Il revient en permanence comme une des grosses références actuelles, au point de générer de nombreux clones plus ou moins aboutis. A ma connaissance, ce parfum n’a pas été critiqué ici ni abordé sur le forum. Pour tout vous dire, j’ai l’impression de commettre un sacrilège en évoquant ce nom, comme s’il ne fallait pas le prononcer, à l’image d’Invictus ou 1 Million.
Honnêtement, je n’ai pas l’intention d’acquérir ce parfum, la marque n’étant de toute façon pas dans ma gamme de prix. Mais je voudrais savoir ce qu’il a de si extraordinaire pour faire à ce point du baroufle sur le net. Je voulais donc savoir ce que vous en pensiez, par curiosité. Pardonnez-moi si j’ai blasphémé en l’évoquant dans ces colonnes.
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par Duolog, le 19 septembre 2020 à 01:08
En effet le parfum que vous évoquez n’est jamais mentionné sur ce site car un bébé chat meurt à chaque fois que A. de C. est cité sur la toile. Beaucoup tiennent donc à garder le silence, question d’éthique.
Plus sérieusement je m’étais fait la même remarque, et je trouve ça plutôt drôle. Et certainement pas inquiétant, car d’autres parfums ne sont pas (encore) critiqués ici, et manquent aussi, voire plus. J’avoue pourtant tirer un plaisir un peu honteux parfois à disséquer ce genre de fragrances, car chaque accord semble y être pensé pour affirmer un cliché préconçu et répondre à un cahier des charges précis. Il y a des parfums qui font naître à l’esprit des paysages, des mondes, des climats, et d’autres des diagrammes et des plans comptables ; c’est un peu comme visiter les ruines de la poésie, ça peut avoir une touche romantique.
Bref, ce qu’il y a d’extraordinaire avec A. de C., comme vous l’avez noté, c’est ce buzz sans fin (au sein d’une population anglo-saxonne bien identifiée tout de même) dont les auteurs peuvent être fiers. Pour le reste, j’ai bien rigolé quand j’ai enfin pu le sentir après avoir entendu tant et tant. Dans mes souvenirs, c’est une fougère un peu fruitée à l’aspect synthétique assumé, sur une charpente de bois ambrés. Pas de quoi se réveiller la nuit, à part si vous avez une passion pour les odeurs de voitures neuves. On reconnaît clairement le "style" Creed, aqueux et propret.
Si vous avez l’occasion de le sentir, c’est une curiosité, avec son papa Green Irish Tweed.
L’ironie du sort est qu’on trouve aujourd’hui facilement des fougères merveilleuses comme Moustache pour 5 fois moins cher, qui en plus ne promettent pas de faire de vous un homme, un vrai.
par Tobacco, le 19 septembre 2020 à 05:44
Ah ce fameux Aventus. J’ai jamais compris non plus qu’on en dise pas un mot ici. En fait on peut dire que Jeanne Doré en parle indirectement avec la critique de Musc Impérial d’Atelier Cologne qui lui ressemble beaucoup.
Quand j’ai lu toutes ces légendes sur Creed Aventus j’ai acheté un échantillon. Rien à dire ça sent hyper bon mais j’ai pas eu la claque attendue vu les différents commentaires.
C’est de l’ananas fumé et boisé. Pour imager en gros, enlevez la violette de Fahrenheit et mettez de l’ananas à la place. C’est un peu comme ça que je décrirais Aventus. J’aime beaucoup ce parfum passe partout mais le prix est trop élevé. Ca tombe bien, Montblanc vient de sortir un excellent clone avec Explorer dont on verra pourquoi pas la critique ici... mais ça m’étonnerait beaucoup.
par Petrichor, le 19 septembre 2020 à 08:36
Creed a servi de marche-pied vers la parfumerie de niche pour bon nombre d’anglo-saxons, surtout des hommes.
Dans les années 2000, il y avait une flopée de doux dingues pour en faire le prosélytisme.
La marque prône une long passé de parfumeur, la priorité aux matières premières, mais c’est du blabla, en dépit d’un placement prix élevé.
(En comparaison, on avait du L’artisan parfumeur et du Goutal abordable autour des années 2000.)
Aventus est bon. La tête est une belle cologne à la baie de genévrier. (Et c’est une des exceptions de la gamme)
En gros, le genévrier apporte un côté poivré épicé, la bergamote est vive, prolongée genre de galbanum et de cédrat.
Mais le coeur et le fond ont quelque chose d’une personnalité générique.
Il me rappelle les couloirs des grandes surfaces, quand on y sentait l’odeur s’échappant des salons de coiffures pour homme, dans les années 90.
After shave ? gomina ? cendrier froid ? imitation de Cool water avec le dihydromyrcenol ?
Aventus est un choix assez impersonnel, pour un passionné de parfum. Je ne me sentirais pas à l’aise de le porter. (Alors que Kouros, si, alors qu’il est plus fécal)
Néanmoins, il fonctionne pour séduire. Il conjure un cliché d’homme confiant : propre, apprêté, prêt à charmer.
Et le choix de bonnes colognes est si vaste. (celles de "l’institut très bien", l’exclusive de Chanel et même les mainstream, pas mal de Goutal dont "Ninfeo meo", "l’eau d’hermès", "l’eau de Guerlain"...)
P.S. : Il y a beaucoup de contrefaçons, comme pour les Tom Ford, les marques à oud exclusifs, etc. Il ne faut pas essayer d’en acheter d’occasion.
P.P.S. : Alerte hétérophobie, j’ai failli utilisé le terme "hétéro beauf" :D
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par Tobacco, le 19 septembre 2020 à 09:25
Le coté poivré épicé et cendrier froid c’est le bouleau. L’odeur de l’ananas aussi à un leger coté fumé. Genevrier ? Galbanum ? On parle du même parfum ?
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par Rokabarr, le 20 septembre 2020 à 18:12
Merci pour vos précisions et pour ne pas m’avoir excommunié d’office !
Beaucoup de bruit pour pas grand chose donc, comme je m’y attendais.
Cela dit, la note d’ananas fumée sur fond boisé m’interpelle. Est-ce qu’on peut la retrouver dans un autre parfum plus abordable ? J’ai déjà senti Explorer mais pas du tout retrouvé cette note d’ananas qui apparemment fait toute la "saveur" de A. de C.
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par Duolog, le 20 septembre 2020 à 18:48
"Ananas", il faut le dire vite, ne vous attendez pas à un fruit juteux et naturaliste, dans mes souvenirs la note est assez chimique et abstraite. Malheureusement sur le net on a tôt fait de prendre les vessies des pyramides olfactives pour des lanternes de vérité. Les discours des "influenceurs" qui répètent avec autorité le discours des marques font circuler des discours assez faussés sur certains parfums. Bref, je serais ravi de pouvoir sentir une belle composition d’ananas fumé, mais vraiment ce n’est pas là que j’irais la chercher.
L’accord ananas n’est pas particulièrement couru, il est vrai, et c’est de toute façon toujours une récréation à partir de molécules qui peuvent donner un effet fruit exotique, fruit jaune, tirer par exemple du côté de la mangue ou de l’ananas suivant l’acidité, la verdeur, etc., si mes souvenirs sont bons...
On retrouve une belle note ananas dans le classique Colony de Jean Patou, et dans des parfums que je trouve moins marquants, notamment Batucada, ainsi qu’un Frapin mais je ne sais plus lequel, désolé ! Et Angel bien sûr, ainsi que son petit frère Angel Muse.
Vilhelm parfumerie devrait sortir prochainement un parfum présentant un accord ananas et un fond fumé qui semble assez prometteur.
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par Rokabarr, le 20 septembre 2020 à 19:46
Merci pour vos conseils. C’est notamment grâce à des gens comme vous que je peux développer ma culture olfactive en dehors des coups de boutoirs du marketing et des influenceurs internet (en ce qui concerne les hommes, des parodies d’homme mûr et viril, c’est triste à en pleurer). Il n’y avait aucune chance que je tombe dans le panneau de Creed de toute façon.
Mais aimant d’un côté certains fruits tel la poire dont je trouve l’odeur charnelle et apaisante et de l’autre côté les boisés épicés/fumés/cuirés il m’arrive de faire tilt spontanément lorsque certaines pyramides olfactives sont évoquées.
Je vais donc attendre ce jus de Vilhelm, maison que je ne connaissais et que je découvre grâce à vous !
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par Petrichor, le 21 septembre 2020 à 03:48
Une poire qui pourrait vous plaire, c’est Dolce Vita de Dior. (en distribution élargie, chez les femmes)
C’est le même nez qui a fait Féminité du bois et la série des bois chez Serge Lutens, et ça se sent. (Pierre Bourdon)
La poire est en filigrane dans la transition de la rose vers les épices, le fond boisé de cèdre, et la vanille.
.
Pour le plaisir d’essayer : (car moins mixte, mais en distribution élargie)
. On trouve aussi les Goutal aux Gallerie lafayette, dont l’EDP de "Petite chérie". C’est un accord de rose naturelle et de poire, sur un fond "biscuit beurré", et vanillé. (vraiment mieux que l’EDT)
. Dans Alien de Mugler, EDP, il y a une facette poire une fois que la tête de jasmin disparait -trop vite-, et que le parfum se met à graviter lentement vers son côté futuriste et artificiel de cashmeran. (et de vanille, aussi.)
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par Thaleee, le 2 janvier 2021 à 19:49
Le dernier jus qui m’a fait craquer présente une poire entourée de cacao (et tubéreuse), il s’agit de Petit Fracas de Robert Piguet
Son sillage est atomique et les questions sur ce que je porte plus que régulières !
par Farnesiano, le 20 septembre 2020 à 19:54
Le Frapin à dominante ananas est « 1270 », sans doute l’une des deux ou trois premières créations de cette marque attachante, sincère et à l’excellent rapport qualité/prix qui mérite d’être rappelé. Personnellement Terre de Sarment, 1697, Speakeasy et Nevermore et le superbe Passion Boisée m’ont plus troublé. Mais Colony étant supprimé, l’amateur de fruits, de fruits secs et... d’ananas sera assurément comblé par ce « 1270 ».
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par Duolog, le 20 septembre 2020 à 20:55
Merci pour cette précision sur le Frapin ! Curieusement les deux dernières sorties de Vilhelm parfumerie sont des compositions autour de la poire et de l’ananas. La poire (Body paint) m’avait un peu rebuté au premier abord, et finalement elle s’est avérée très agréable à porter.
par Petrichor, le 21 septembre 2020 à 04:03
Merci Duolog : ton résumé sur l’ananas est super ! :)
Il me reste en tête les mots de Luca Turin. La signature de l’ananas est un ester butyric, et boutyron veut dire beurre en grec. La note ananas est une note fruitée beurrée.
On la retrouve parfois sous une note pamplemousse, par exemple dans certains parfum au vétiver.
A côté de la brique "ananas", la palette du parfumeur contient aussi des notes florales et onctueuses qui sentent le pied, (ou les fromages bleus), et qui servent à booster les parfums floraux. (J’aime bien "Si" de Armani, pour ça, sur le papier. Et je n’aime pas le Diorissimo actuel pour la même raison.)
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par Tobacco, le 21 septembre 2020 à 06:46
Je voyais vraiment pas comme ça mentalement le coté beurre de l’ananas, je viens alors de sentir mon flacon d’huile essentiel d’ananas et... c’est fou ce que ça sent le beurre effectivement !! On en découvre tous les jours...
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par Rokabarr, le 21 septembre 2020 à 11:37
Le bonheur de ce forum : on part d’une "référence" lambda et on rebondit d’évocations passionnantes en suggestions délicieuses.
Merci d’avoir signalé l’existence de Frapin. Leurs jus ont en effet l’air très intéressants et sont tout à fait dans ma gamme de prix. Je suis en train de tester des fragrances de Parfums d’empire et de A Different Company pour m’offrir un beau parfum à la fin de l’année mais je vais commander des échantillons de cette marque sur Jovoy et découvrir. Vous allez rendre mon choix de plus en plus cornélien avec vos suggestions toutes plus séduisantes les unes que les autres, arrêtez ce supplice !
Concernant la poire en tant que telle (sans l’addition du côté boisé/épicé/cuiré), mon expérience personnelle se limite à Higher de Dior, un des rares aromatiques que j’aime, 1932 de Chanel (à travers un échantillon, très plaisant) et, hum, oserais-je l’avouer ? Poire Santal d’Adopt’. C’est rudimentaire et synthétique, mais réconfortant les week-ends pluvieux.
par Jeanne Doré, le 21 septembre 2020 à 11:56
Bonjour Rokabarr,
Tout d’abord, je vous rassure, il n’y a point de comité de censure sur Auparfum vis à vis de certaines marques, on a le droit de parler de tout, à condition que cela reste dans le respect des autres, c’est tout !
Concernant Creed, j’avoue qu’à chaque fois que j’ai senti leurs parfums, je les ai trouvés ennuyeux (surtout pour leur prix), et je n’ai donc jamais éprouvé l’envie d’en parler (ni aucun des nombreux rédacteurs de ce site, d’ailleurs). Je pense en effet que la marque est surtout représentée au sein d’une certaine communauté de passionnés anglo-saxons, et tant mieux s’ils y trouvent leur bonheur. Quoiqu’il en soit, ce type de sur-représentation ne m’a jamais incitée à devoir parler d’une marque en particulier.
En espérant que les autres lecteurs sauront mieux que moi répondre à vos interrogations olfactives concernant Aventus !
Bien à vous,
Jeanne
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par Jicky, le 21 septembre 2020 à 15:53
(Je reviens sur la question de l’ananas)
(désolé ^^)
C’est vrai que sur le papier c’est assez original car c’est une facette assez peu revendiquée. Mais alors j’ai appris pendant mes études que les matières premières ananas étaient très marquées "parfumerie masculine des années 80".
Une de ces notes marquantes - et qui est très probablement en grosses doses dans Aventus - est l’allyl amyl glycolate (dans l’accord ananas, cette molécule est accompagnée par différents esters fruités). Isabelle Doyen nous expliquait que c’était une note qui avait été travaillée dans l’accord vert du Alliage d’Estée Lauder, et que cet accord avait été repris notamment dans Drakkar Noir (le fameux).
C’est une note qui a eu énormément de succès dans ces années là, et les fougères aromatiques avec une note assez importante d’AAG se sont multipliées. C’est aujourd’hui une note connotée, qui a pas mal vieilli, comme un certain nombre d’éléments des années 80. Mais ça explique pas mal de choses sur la présence de l’ananas dans les fougères aromatiques masculines.
Aujourd’hui, les masculins sont très très fruités, ce sont des accords qui plaisent beaucoup sans que cela soit particulièrement revendiqués. Mais ce sont des notes qui ont plu ou moins toujours été là. Je connais assez mal Aventus qui est d’une banalité à toute épreuve, mais c’est typiquement ce genre d’accord fougère fruitée avec un fond boisé ambré musqué qui pulse bien. Mais c’est vrai que c’est assez drôle de le voir si peu mentionné en France, c’est vraiment une référence anglo-saxonne.
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par Farnesiano, le 21 septembre 2020 à 17:30
L’ananas faisait-il fureur dans la France et la Belgique des années 70 grâce à la chanson du film Les Vacanciers ? Comédie loufoque dans laquelle, aux côtés de Galabru et Préboist, Alice Sapritch chantait « Bananes, ananas et noix de coco, ça se mange, ça se boit... » C’était l’époque où de beaux et gros ananas débarquaient dans les supermarchés dès la fin de l’automne : on découvrait l’ananas frais, si différent de l’« emboîté »...
Découverte étonnante ! Et je m’en vais de ce pas porter une narine sur mon cher Alliage d’Estée Lauder.
par Duolog, le 21 septembre 2020 à 18:43
Merci Jicky pour toutes ces précisions étonnantes, je m’en vais de ce pas re-sentir toutes ces références avec un nez nouveau !
par PetiteLionneCorse, le 8 novembre 2019 à 14:10
Bonjour à tous ...
Ce sujet me touche particulièrement car j’ai porté pendant presque 20 ans un parfum avec un sillage reconnaissable entre mille, Hypnotic Poison, et depuis quelques années il est défiguré, méconnaissable.... Je suis depuis lors dans une errance identitaire mais après plusieurs essais (Samsara, Obsession, Alien..) je n’arrive pas à le remplacer.... Dernièrement j’ai cru avoir un coup de foudre olfactif pour Bronze Goddess mais finalement non... J’ai l’impression ( peut être fausse) que c’est un mix entre Trésor et Addict !!! Voilà... (soupirs)
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par Petrichor, le 10 novembre 2019 à 20:55
Oui, c’est triste.
L’actuel :
Je trouve que l’EDT est plus fidèle que l’EDP, qui fait caramel. Il faut en mettre une tonne (10 pschitt) sur les vêtements, et laisser évoluer. Et même, on ne retrouve pas le soliflore jasmin, et le côté "lait chaud sucré", la transition anisé (carvi), et le fond bois de santal. Il faut plissé les yeux pour se donner l’illusion de retrouver l’original, et son accord de fond.
Proposition de remplacement en Séphorionaud :
Narciso Rodriguez "narciso poudrée EDP" (le cube rose)
Le soliflore jasmin n’est pas retrouvé, pas tout le reste du parfum est plus cohérent, intense, et riche, que ce que procure hypnotic poison EDT.
Comment détecter le vintage :
lien vers une archive du regretté blog d’Ambregris
https://web.archive.org/web/20150924010316/http://www.ambregris.fr/2010/02/avis-hypnotic-poison-christian-dior-eau.html
Annick Ménardo a sorti nouveau parfum, mais il est cher :
Le nez d’hypnotic poison a sorti "Portrayal woman" chez Amouage. C’est environ 180€ les 100ml. C’est un intense soliflore jasmin, si ce n’est le plus intense des jasmin actuellement disponible, qui évolue vers des notes "tabac"... mais je dois le tester encore. Mais pour l’instant j’adore. On peut le sentir sur Paris, à Jovoy par exemple.
par Laurent3131, le 20 mai 2019 à 18:23
Bonjour à toutes et à tous , parlons sillage , je recherche pendant des années un parfum avec un sillage exceptionnel ( pour moi) je n arrive pas à y mettre un nom , je le sens sur différentes personnes sans oser demander . Il ressemble fortement à kenzo jungle pour homme et J ai retrouvé cette odeur à l’identique sur une ligne de shampoing gel douche dans un grand hôtel de New York c est les shampoing de la marque THANN .. une odeur de propre boisee aromatique ’zestes d orange.... aidez moi svp à trouver le Graal merci
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par Nez inexpert, le 20 mai 2019 à 20:00
Un truc que j’ai appris au turbin en observant les quotidiens déboires de communication, c’est le théorème de la ligne droite : quand on veut savoir quelque chose, il faut demander à celui qui sait. En posant votre question ici (ou sur un autre forum, ou à J.C. Ellena, ou ce gros plouc suffisant de Luca Turin) vous vous assurez de n’en jamais connaître la réponse. Abordez un passant qui porte cette fragrance et n’a l’air ni trop rustre ni trop collet-monté, et vous saurez. Je fais cela souvent, on ne m’a jamais mordu la tête. Il est vrai, cependant, que la réponse est fréquemment "ah ben, chépa" ou "le Chanel".
par Guillaume83, le 20 mai 2019 à 21:52
Pour moi celui qui ressemble a jungle de Kenzo mais en mieux c Bulgari Black
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Tout à fait, cette expérience de reconnaître un parfum en passant est vraiment fascinante et courante. Pour ma part, le parfum que je reconnais instantanément est Madawi. Ce parfum, avec son sillage distinctif et mémorable, se distingue clairement dans la foule. Ce qu’il le rend si reconnaissable, c’est sa combinaison unique d’arômes qui crée une empreinte olfactive presque emblématique. Que ce soit grâce à ses notes boisées ou à son accent oriental. Il est toujours intéressant de voir comment certains parfums, comme Madawi, peuvent devenir si emblématiques et facilement identifiables.
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par Adina76, le 5 février 2024 à 10:04
Bonjour Marie692,
Bienvenue sur Auparfum. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, réflexions sur les sujets qui y sont abordés et qui peuvent vous inspirer. Ils pourront ainsi nous rassurer sur le fait que vous n’êtes pas simplement venue pour faire la publicité d’un parfum que pour ma part je ne connaissais pas et dont vous nous faites l’éloge et un descriptif assez vagues. Vive l’odorat.
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par Nez inexpert, le 6 février 2024 à 02:54
Adina est d’une telle diplomatie ! On devrait l’envoyer résoudre le conflit israélo-palestinien.
Pour ce qui est des sillages uniques, on a parfois des surprises : par exemple, j’échoue à reconnaître l’Eau d’orange verte, il faut le faire. Quand on manque d’expérience, on peut déjà s’estimer heureux d’identifier certains parfums du fait de les avoir si souvent flairés : Angel, bien sûr, qui me rappelle la salle de bains de ma belle-sœur (je critique pas, là !), et Coco mademoiselle, exagérément porté par les agriculteurs en colère.
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