Lady million

Mon dieu que c’est sucré ! Limite ça donne la nausée... Bon, pour avoir jugé l’habit avant le moine, je maintiens le fait que ce flacon est une horreur. Mais intéressons nous au moine : l’ouverture est sucrée, mais alors on dirait une bombe calorifique, genre un gâteau pur beurre qui vous plombe l’estomac. Alors on attend... Pour arriver sur un final qui n’est pas trop mal, mais qui n’a rien d’original car il rappelle un bon nombre d’autres parfums. Et c’est ce final qui me fait penser à une une fille aux cheveux lisses, pas tant le début qu’on croirait plutôt être un parfum pour enfant/ado.

Un succès masculin qui accouche de son pendant féminin, je me suis dis que ça valait le coup d’essayer, même si c’est Paco Rabanne, même si c’est 1 million. Et du courage, il en faut lorsqu’on se retrouve devant cet espèce de flacon de pacotille logé dans un coffre-fort en plastique doré clinquant. Réussir à faire plus kitch et plus bling-bling que le lingot il fallait le faire (et oser...). Mais on est plus à ça près chez Paco Rabanne. Venons en au jus. La première impression : "ça sent bon". Et après ? Pas grand chose. Lady Million est tout le contraire du parfum polarisant. Celui que la dame ou la demoiselle achetera dans son Séphora préféré, certaine d’avoir trouvé là son coup de coeur, "tellement y sent trop bon", mais qui très vite sera lassée, si elle ne regrette pas son achat dès le lendemain, et à qui on ne fera pas le coup deux fois. Car oui, Lady Million sent bon, et c’est là sa seule qualité. Ah si la tenue. Dans le genre opulent, voire "lourding", Lady Million est bien loti. Un peu de brutalité dans un monde de finesse. Je vois très bien Lady Million sur une bodybuildeuse. Ou pire sur une femme bien crasseuse qui porte juste son parfum cher le dimanche pour faire riche, genre cache misère. Le genre de parfum qui cocotte sur la sueur (désolé pour l’image). Une espèce de bouquet de fleurs synthétiques gonflées aux hormones de croissance, noyé dans une corbeille de fruits exotiques confits. Je n’ose imaginer mon estomac debout à côté d’une femme portant ce parfum dopé dans le métro en plein mois d’août le soir à 18h00. Au final, après cet essais, que reste-il ? Un "ça sent bon", et un bon mal de crâne.

Encore un clone de clone… mon dieu, j’ai eu la chance (ironie) de l’avoir sous le nez plusieurs jours car les vendeuses Paco Rabanne avait eu la bonne idée de monter au premier étage du printemps avec le testeur et leur touches !! catastrophe, le pire dans ce parfum c’est qu’il reflète la société d’aujourd’hui, tout doit être clean, propre, sentir bon, comme si le commun des mortels avait peur, peur de vivre, d’être soi même et de s’affirmer, à l’heure du battage médiatique sur les virus qui devait faire une hécatombe, les menaces de pandémie et j’en passe, le malaise se ressent jusque dans le parfum. Mais ou sont donc ces notes de civettes, de castoréum, du musc animal, qui rendaient les parfums magiques et sensuels, ou est passé l’âme du parfum ? C’est un bien triste constat, tout le monde sent le propre, le frais et rentre dans le moule quel dommage pour une chose aussi belle et mystérieuse, à la beauté évanescente qu’est le parfum.
Et le pire dans tout ça c’est qu’il aura du succès…

c’est un parfum tres "low class"...tres midinette et pour moi, repulsif...mais je crois qu’il aura un grand succes...

Ben voilà, c’est ça le truc : Qui aurait envie ?
Moi j’ai personnellement pas envie du tout.
Non mais vous avez vu le flacon ? Plus bling bling tu meurs. Et puis la pub, mazette ! La première fois, j’ai éclaté de rire. J’en croyais pas mes yeux, vu le message : attention parfum conçu pour nana ultra-méga superficielle, vénale et avec un QI au ras des paquerettes. Je me suis dit pas possible qu’une pub associe cette image là à ces futures clientes , qui voudrait adhérer à ça ?
Et puis j’ai eu l’occasion d’en voir un ou deux spécimens, ressemblant étrangement à ce que décrit Dau.
Oh my god !

À la question "qui aurait envie ?"de Rebel Gardener, j’ai la réponse.
Cheveux bien lissé (au fer) et soigneusement teint et reteint, énorme sac Guess avec la boucle dorée et strassée au bras, en face de moi dans le bus, elle a ouvert le dit sac : petite séance maquillage bis, alors que le bon goût aurait imposer un sacré démaquillage (" Vraiment, à la truelle, c’est pas possible, va acheter un pinceau, tu sais, c’est mieux, mais bon, je sais, mon avis tu t’en fiches.") et pour finir, sortie du diam bling bling et un petit pshitt probablement parce que "c’est trop classe et que ça sent trop bon."
Beurk.

Merci à tous pour vos commentaires, en particulier pour le flacon, que je n’ai même pas évoqué. Cependent, on avait bien rigolé pour 1 Million à sa sortie, et voilà le résutat... Plus c’est énorme, mieux ça marche , c’est ça le pire !

Et pour répondre à Miroulette, oui, j’ai senti Beauty, mais je ne me souviens pas de ce Nasomato, même si j’ai du mal à imaginer qu’il sente exactement comme un Calvin Klein de cet acabit ?...

J’aime beaucoup votre allusion à Lady Gaga. En ce qui me concerne, rien que l’horrible flacon me donne envie de fuir à grandes enjambées...

J’ai reçu un échantillon et je me suis dit que ça allait être plus facile que Bleu.

Pour le Chanel, j’ai fait jurer à tous mes collègues de ne jamais en acheter et jamais en porter, là, même pas la peine, personne ne va être tenté. (Parfois, je suis content de ne plus avoir 15 ans !)

Heureusement pour moi (???), tous les testeurs que j’ai pu croiser depuis deux mois étaient vide : pas encore pu le tester. Mais en même temps, qui en aurait envie ?