Terre et lumière
par Jeanne Doré, le 29 mai 2017
Comme une fleur d’oranger qui se dérobe, planquée dans un sous-bois ombragé, le dernier parfum de Dear Rose est pourtant bien plus qu’une simple fleur, comme son nom innocent pourrait le laisser croire.
Un patchouli architectural, qui n’a pas honte de dévoiler ses facette humides, terreuses et moisies, s’élève dès les premières secondes. Ses nuances sombres s’opposent à l’amertume fraiche, acidulée et juteuse d’un agrume indéfini, entre mandarine et limette, amplifiée par la verdeur diaphane et vaporeuse du petitgrain.
Comme une fleur, ou plutôt comme un chypre vert tout droit sorti des seventies qui avaient insufflé sur les compositions parfumées un vent de liberté, leur donnant légèreté, émancipation et androgynité.
Réinterprétant la sensation de clair-obscur des premiers chypres, Comme une fleur joue avec des images de terre et de lumière, entre vert sombre et doré scintillant, brun d’écorce et blanc éclatant.
Cette fleur porte en elle l’héritage et l’empreinte de l’Eau d’orange verte et d’Aromatics Elixir, une allure chic et désinvolte, teintée de nature, mais aux lignes soigneusement dessinées comme une jolie robe vaporeuse et mouvante, élégante, mais pas guindée.
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par Adina76, le 13 juin 2017 à 17:33
Bonjour à tous,
J’ai pu tester une fois - sur mon avant-bras -Comme une Fleur. J’adore tout particulièrement la fleur d’oranger et toutes les facettes dont elle peut se parer. L’alliance avec le patchouli est intéressante mais je suis aussi frappée par une note médicinale assez prononcée qui s’en dégage. C’est curieux. J’ai l’impression d’être la seule à la percevoir. Très joli parfum presque confit mais cette note étrange m’a un peu dérangée. Il faudra que je renouvelle l’essai. Moi qui d’habitude adore les chypres, ça me chagrine de rester sur cette impression.
par anna29s, le 13 juin 2017 à 14:49
Bonjour Au Parfum,
Premièrement,je vous remercie de m’avoir selectionné et offert l’échantillon du parfum Comme une fleur, de Dear Rose.
Je suis ravie, car j’avais hâte de découvrir et humer les parfums de cette marque, suite à un article élogieux de Grain de Musc sur leur parfum Mentha Religiosa, et suite à votre article.
Quand mon conjoint après passage à la boîte aux lettre m’a donné la fameuse enveloppe, j’étais la ravie de la crèche.
Je l’ai senti tout de suite, et mes impressions, les voici :
une fleur d’oranger douce et boisée, un brin masculine je trouve,le patchouli sans doute ! (bon c’est mixte) mais fraîche quand même, et effectivement, je sens bien la moiteur décrite par vous.
un parfum très agréable, au nom très joli, une fleur d’oranger unique, pas comme les autres, qui ne sont souvent que fraiches et sucrées. Le côté chypré est très original aussi, car ne se retrouve pas dans les autres parfums à la fleur d’oranger, non plus.
Bref, une réussite pour moi qui adore la fleur d’oranger, c’est ma senteur préférée.
d’ailleurs, je ne suis pas étonnée de la qualité de ce parfum car je crois savoir que le (grand) nez de Dear Rose, c’est Fabrice Pellegrin qui a déjà créé de magnifiques parfums, pour Dyptique entre autres, dont j’apprécie l’Eau Duelle.
c’est sûr ! Je me le fais offir pour mon anniversaire, bientôt.
par Babette, le 7 juin 2017 à 13:10
Bonjour,
Je tiens à remercier toute l’équipe pour l’envoi de l’échantillon du Parfum Dear Rose "Comme une Fleur"
Le week-end au Touquet terminé, je rentre à la maison, tête basse ! j’ouvre
mon courrier, oh moi l’Amoureuse des Parfums ! hors du commun ... je parfume mes poignets, la nuque, et laisse un moment, en sentant constamment !! mes narines réveillent mon esprit , oh la ! c’est gagné !
quelle bonne odeur !! humm ...
Je me trouve dans un immense parc bordé de Fleurs d’orangers , un parfum
doux mais bien présent, élégant, pour employer le terme, chic, mais moderne, des reflets aux couleurs pourpres s’offrent à moi ! de multiples facettes , le patchouli, permettant la bonne tenue, l’ambre gris qui réchauffe le parfum, et le bois de cashmere qui donne douceur et piquant à ce délice ... très bonne tenue et sillage de rêve !
Un Parfum à porter pour être en accord avec soi-même (disons moi-même) un Parfum chaud, piquant, un Parfum de Femme ! je l’accompagne
de ma longue robe bohême pour aller danser ! c’est pour moi un Parfum à ne pas comparer ! il est lui même ! Unique, le flacon est sublime, à la hauteur de son "jus" !
Comme vous êtes "belle" ma fleur ....
par cabochabanita, le 7 juin 2017 à 08:32
Bonjour,
Tout d’abord merci auparfum et Dear Rose pour cet échantillon qui m’a permis de tester un parfum vers lequel je n’aurais peut-être pas été spontanément.
J’ai pris du temps à écrire mon commentaire car je désirais le tester un peu longuement et surtout le faire tester. Ce double test a été vraiment très probant : ce parfum change réellement du tout au tout en fonction de la personne qui le porte. Sur deux personnes qui l’ont testé, il sent très bon sur l’une et affreusement sur l’autre.
Je commencerai donc par le test "raté" : sur ma maman ce parfum a une odeur très forte et surtout très "chimique" ; l’odeur est de plus en plus forte et désagréable (odeur de plastique très étrange) au point qu’il a fallu lui laver les poignées à plusieurs reprises.
Par contre, sur moi, c’est un tout autre parfum : certes au début il est un peu agressif, très loin du parfum doux auquel je m’attendais en lisant son nom ou du parfum vert auquel je m’attendais en lisant le petit texte accompagnant l’échantillon. Au bout de 2 minutes il change totalement et se révèle totalement ! Il a beaucoup de caractère et m’a émue : je sens une odeur de vieux livre un peu poussiéreux avec au loin, très vague, un parfum de fleur (comme une fleur séchée dans un livre sans qu’on ne sache vraiment de quelle fleur il s’agit). Il est doux et réconfortant : je retrouve également une note de thé. Mon entourage a cette même impression de "vieux livre" et de poussière. Alors ça ne fait pas l’unanimité (l’odeur de poussière dérange certains, personnellement j’adore) mais tous reconnaissent qu’il est très spécial et me va bien. Je le trouve très poétique, un peu mélancolique, beau.
Après ces deux tests je me pose quand-même la question du nom... Ce nom biaise sans doute le consommateur. Un nom plus abstrait aurait surement éviter des préjugés qui risquent de le desservir mais je suppose que tout a été déjà calculé par le service marketing.
Je conseille donc fortement à tous ceux qui en ont l’occasion de tester ce parfum, ne serait-ce que par curiosité de voir comment il va évoluer sur vous.
par emi.vnn, le 5 juin 2017 à 21:53
Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Auparfum qui, en organisant ces opérations découvertes, nous donne l’opportunité de découvrir de nouveaux parfums et surtout nous encourage véritablement à mettre des mots sur les nombreuses sensations provoquées par un jus. Je me risque ainsi pour la première fois à retranscrire par écrit mes impressions olfactives, un exercice pas si facile mais très constructif. En effet, à l’heure où les parfums, la plupart du temps, ne sont jugés qu’en quelques secondes dans l’ambiance saturée des chaînes de beauté, il me paraît important et intéressant de prendre le temps de sentir le parfum évoluer au fil des heures sur sa peau, d’analyser ses sensations et émotions au cours de cette évolution pour enfin pouvoir développer un avis construit sur cette fragrance. C’est seulement ainsi que le travail de l’artiste parfumeur peut être apprécié à sa juste valeur.
A la première effluve du précieux jus, une note boisée, résineuse, corsée très puissante s’impose de façon autoritaire à mes narines. Le départ est fusant. Surprise, je ne peux m’empêcher un mouvement de recul ; mes sens ne s’attendaient pas à une telle explosion olfactive. En effet, le nom de la fragrance ainsi que le flacon noir et rosé, orné d’une fleur à cinq pétales, me laissaient naïvement imaginer un jus floral, doux, fruité, vert, reposant peut-être sur l’accord classique rose-jasmin rappelant la sensualité au féminin du mythique J’adore Dior. Je fus donc assez épatée de trouver, sous ce nom assez classique à la connotation très féminine, un jus unisexe qui s’annonce plein d’audace et de mystère. Passé l’effet de surprise, mon nez est de nouveau irrémédiablement attiré par la mouillette et par cette note boisée enivrante. Je m’imagine déjà, en balade en forêt un après-midi de printemps, atteinte de ce sentiment à la fois agréable et agaçant en m’apercevant que mes mains, après avoir frôlé un grand arbre dont les bourgeons sont à peine éclos, sont recouvertes de sa sève juteuse et collante. Quelques secondes plus tard, mon nez est submergé tout entier par une note sucrée presque vanillée, orientale. La grâce du patchouli, plein de sensualité et de volupté, s’impose à moi et m’envahit lentement jusqu’à m’enveloppée toute entière de ses bras protecteur. Cette impression est rassurante, chaleureuse, à la fois douce et intense, contrastant totalement avec l’ardeur de la résine. J’imagine alors des contrées chaudes, exotiques où le vent tiède et parfumé viendrait frôler doucement mon visage. Les rondeurs sensuelles du patchouli sont rejointes, quelques minutes, plus tard par une note acidulée, douce et sucrée. Mon nez frémit et mon ventre se manifeste, attiré par cette odeur familière. Il me faut alors un gros effort pour ne pas croquer à pleine dent dans la mouillette matérialisée sous mon nez en pain d’épice rempli d’écorce d’orange. Le temps passe, l’intensité du parfum diminue enfin, mais le sillage reste et garde de sa surprise. J’entrevis alors l’effluve de la fleur d’oranger, très discrète, timide, cachée derrière l’envahissant patchouli comme si elle avait peur d’imposer sa douceur dans cette intensité entêtante. La naïveté de la fleur est enfin représentée dans cette note très douce sucrée, presque miellée et si subtile. Sa candeur vient adoucir la ténacité du patchouli.
Ce parfum si mystérieux, m’aura fait passée par tous les états et voyagée dans les quatre coins du monde, projetée tout d’abord en forêt ardennaise, puis en terre orientale en passant par l’atmosphère festive d’un marché de noël alsacien parmi les vendeurs de pain d’épice. Les fameux vers de Baudelaire extraits de « L’invitation au voyage » me viennent alors à l’esprit : « Luxe, calme et volupté » semblent en effet parfaitement illustrer ce parfum « aux multiples facettes » : Le luxe d’un jus raffiné faisant référence aux chypres anciens, le calme d’une pyramide olfactive harmonieuse entre sensualité et candeur à la fois fascinante et rassurante et enfin la « volupté » d’un parfum au sillage tenace et obsessionnel. Splendide.
par Akako, le 5 juin 2017 à 19:57
Je remercie toute votre équipe pour l’envoi de cet échantillon de "Comme une fleur".
Ce parfum m’évoque un patchouli déguisé dans un curry clous de girofle et adoucit par la douceur sucré d’une rose berlingot cependant épineuse, qui têtue, émerge de son bain en dégageant une tendre vapeur d’abricots caramélisés.
Je ne qualifierai pas ce parfum de frais, du tout ; il a du caractère, un parfum de peau entier, musqué, même épicé, assez intriguant surtout lorsque l’on cherche à le décrire...
par Nemeo, le 3 juin 2017 à 15:00
Merci à Auparfum & Dear rose de m’avoir donné l’opportunité de le tester !
Sur mouillette, la première impression est puissante, sucrée, caramélisée (ethylmaltol ?), et un peu "cuir plastique". C’est fort, violent, pas forcément agréable. Petit à petit cependant, le sucre fait une petite place à de l’ambre et des fleurs séchées.
À porter, le parfum s’est fait plus agréable. Le sucre est présent, gourmand, un peu lourd mais pas aussi écoeurant que sur mouillette. Il rend le parfum tenace, si bien que j’ai pris plaisir à en sentir les effluves douces-épicées jusqu’à la fin de la journée. Je reste assez étonné du nom de ce parfum, qui pour moi ne représente pas ce que j’en sens !
Ce n’est clairement pas mon type de parfum. Cependant, il pourrait peut-être plaire à une clientèle appréciant les accords gourmands. De mon propre avis, on est cependant loin de la finesse et l’originalité de Menta Religiosa !
par Aberystwyth, le 3 juin 2017 à 13:38
Merci Farnesiano pour cette description... disons... magistrale ? C’est très facile d’écrire son avis après ;)
Mais bon !
Je lis « Accord aux multiples facettes petit grain essence et absolu de fleur d’oranger sur un fond patchouli cœur, effet ambre gris et bois de cachemire », et comme Bianca, je pense à une Cologne légère, avec peut-être un effet floral pour s’accorder avec le nom... Eh bien non !
Le parfum est tout sauf léger, il est compact, terreux, ample, riche, mais certainement pas aérien... Un départ effectivement assez punchy, puis très vite le corps musclé, comme un buste sculpté dans la glaise. Je perçois aussi comme une orange confite (ou peut-être juste son écorce, ça n’a rien de sucré, mais c’est surtout un peu amer), et très étonnamment des effluves de thé (ou est-ce moi qui délire ?).
Il dure assez longtemps, ce qui me pose un léger souci... Il me donne (malheureusement) légèrement mal à la tête. C’est ce qui me retient de le tester plus avant, mais ça ne devrait pas trop durer avant que je craque :)
Verdict final (encore que provisoire) ? Un peu déçu, mais pas de la qualité ou de la recherche du parfum, plutôt une attente déplacée (je suis un grand fan de Colognes et d’agrumes, en particulier tout ce qui est oranger), mais une belle expérience, ça c’est sûr ! Merci beaucoup :)
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par Farnesiano, le 6 juin 2017 à 17:44
Merci, Aberystwyth, pour votre retour auquel je réponds tardivement au terme d’un long et beau week-end riche en découvertes, non parfumées cette fois. Comme Une Fleur m’a charmé dès le départ, puis conquis et enfin carrément envoûté : c’est un peu le parfum que je cherchais depuis quelque temps et/ou que j’aurais aimé créer si j’avais été " nez ". J’aime son caractère affirmé, sa densité, son sillage un peu froid, même assez fier, qui garde à mes yeux quelque chose de vaporeux dans le sens où l’humidité du patchouli, quoique réchauffée par une manière de traînée d’épices ou de bois chauds, circule divinement en l’emportant sur les autres notes. Parfum pas vraiment léger, certes, ni aérien, plutôt riche et assez texturé mais pour moi absolument pas compact : le parfum vit librement, il ondoie au gré du vent ou des variations de température. Et s’il me fallait dresser la liste de couleurs que cet opus de Dear Rose évoque pour moi (c’est ma première découverte au sein de la marque), ce serait un vert sombre, profond, presque bronze, un brun-pourpre presque automnal, du gris vaguement argenté et ... un vieux rose, très doux, comme délavé par la plus fraîche des pluies.
PS : Je n’ai reçu le parfum qu’assez tard et n’en avais lu aucun commentaire, sauf celui d’Auparfum.
Autre chose. Je serais très curieux de découvrir vos colognes préférées. De mon côté, et en y ajoutant les " Eaux ", j’ai un grand faible pour L’Eau du Coq et la Cologne du 68 de Guerlain, L’Eau d’Hermès, L’Eau d’Orange verte, L’Eau de Gentiane blanche, L’Eau de Narcisse bleu, toujours d’Hermès, L’Eau de Cartier, L’Infusion d’Homme et L’Infusion d’iris de Prada, L’Eau de Campagne de Sisley, Bois blonds de L’Atelier Cologne, etc., et l’incomparable Cologne de Roger & Gallet sortie il y 10 ou 15 ans mais mille fois hélas disparue (dont Bois d’Orange s’est assez facilement inspiré.)
À bientôt.
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par Aberystwyth, le 7 juin 2017 à 09:27
Bonjour Farnesiano, merci pour votre gentille réponse ! C’est effectivement un très beau parfum, très intriguant que Comme une fleur... Pour ma part, je l’ai beaucoup apprécié, même si j’ai été assez dérouté au premier abord !
Pour continuer sur votre lancée dans les métaphores, ce parfum est pour moi plutôt brun doré. En fait, pour être plus précis, en le sentant hier, une connexion (que j’attendais depuis un moment !) s’est enfin faite : pour moi, il évoque la senteur d’une bougie à la cire d’abeille. J’en avais reçu une il y a longtemps, et elle est restée pendant longtemps sur ma table de nuit, où je me suis fait un plaisir de le sentir régulièrement, avant d’aller me coucher. Comme une fleur a cette même richesse, combinée à une finesse de la senteur, bien qu’étant évidemment très différent. Je retrouve la même impression, chaleureuse et accueillante, assez lourde néanmoins, mais avec des notes effectivement bien plus légères, et très évocatrices de la fleur, qui transparaît en filigrane dans le parfum, de la même manière qu’elle a imprimé sa senteur dans la cire, par le biais du pollen.
Je pense que nous pensons à deux choses différentes en parlant de "compacité" : je crois comprendre que pour vous un parfum compact est assez peu évolutif ? Pour moi, un parfum compact est plutôt un parfum qui se caractérise par une densité et une intensité spéciale de senteurs, ce qui n’empêche certainement pas l’évolution.
Concernant mes colognes préférées ! Malheureusement, je suis loin d’avoir pu expérimenter assez en parfums pour pouvoir vous donner des références aussi complètes ! En fait, j’apprécie les colognes en général, parce que j’aime les agrumes, la fraîcheur, et l’élégance. J’aime aussi le fait qu’une cologne est généralement sans prise de tête et "sent bon", sans trop en faire. Et même si je n’ai pas encore trouvé "ma" cologne, j’ai en tout cas beaucoup apprécié L’Eau de Pamplemousse Rose de la Maison Hermès, l’Aqua Allegoria Mandarine Basilic de Guerlain. J’aime aussi beaucoup Atelier Cologne, notamment leur Oolang Infini (même si elle est peut-être trop éloignée d’un cologne habituelle...) et comme vous, Bois Blonds. Enfin, je pense que je peux citer la Cologne de Mugler, et aussi Flying de Replica, par la Maison Margiela, avec un côté vaporeux et nuageux que je trouve ironique, comme une satire de la cologne classique.
En fait, je suis le genre d’amateur de parfums qui, même s’il est sensible à l’histoire que raconte le parfum, reste surtout attaché à un parfum parce que la fragrance "sent bon". Peut-être est-ce mon nez encore débutant, qui n’arrive pas à capter tous les traits, même les plus fins d’un parfum ? Certains de ces choix seront donc peut-être un peu pauvres en variations et en éloquence, mais je trouve que chacun d’eux frappe juste. En tout cas ils me plaisent :)
Merci beaucoup de m’avoir répondu ! Je ne m’y attendais pas. Et désolé pour le pavé ^^’ quand on aime on oublie de compter ses mots...
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par Farnesiano, le 7 juin 2017 à 10:50
Merci à vous ! En suivant vos appréciations, et sur votre conseil implicite (on a toujours envie de partager ou de faire découvrir à l’autre ses coups de cœur), je vais me pencher à nouveau sur Oolang Infini que j’avais oublié, sur la Cologne de Mugler, tant vantée et que je ne suis jamais parvenu à adopter (shame on me !) et sur la série Replica de La Maison Margiela. Ma peau claire et plutôt sèche rejette bon nombre d’hespéridés. Ninfeo Mio d’Annick Goutal s’avère sur moi une véritable catastrophe quand l’Eau du Sud, l’Eau du Ciel, le Néroli (première version) de la même maison font merveille.
Vous avez raison de rappeler qu’un parfum doit essentiellement sentir bon, du " sent-bon " comme on me disait quand j’étais enfant alors que je voulais m’asperger de 4711 - qu’a supplanté par la suite l’Extra-vieille de JM Farina. C’est une grande question : sentir bon pour soi ou pour les autres ? Des parfums costauds auxquels je suis venu tardivement, mettant en avant le patchouli, l’ambre, le cuir, les roses opulentes, l’encens, la tubéreuse... ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais je connais par ailleurs des allergiques aux agrumes, ils sont rares, Dieu merci. Rassurez-vous, sur l’île déserte, j’emporterais non pas Mitsouko, Jubilation, Tabac blond, Aromatics Elixir, Profumo, Mon parfum chéri ou Bel Ami mais une authentique cologne.
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par Aberystwyth, le 9 juin 2017 à 11:49
Pour ma part, j’ai entendu vos préférences aussi, et je me suis régalé à tester L’eau de narcisse bleu d’Hermès... mais je n’ai pas trouvé la Cologne du 68 de Guerlain, est-elle disponible uniquement en distribution limitée ?
Heureusement pour moi, ma peau n’est pas dérangée par les hespéridés, et je m’en réjouis ! Je n’ai pas autant de chance avec les boisés, mais bon...
Sinon, je vous recommande vraiment la collection Replica, pas forcément pour son raffinement ou sa recherche, mais pour l’expérience, car elle est très évocatrice, et avec quelques traits simples, elle trace des instants magiques, des émotions... Je recommande surtout By the Fireplace, une évocation saisissante d’un feu de cheminée dans un chalet d’alpage !
Personnellement, je me parfume surtout pour moi-même, mais j’essaie dans la mesure du possible de ne pas incommoder les autres... Ce qui est au final assez facile, puisque j’ai une préférence pour les parfums légers. Ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas les autres loin de là ! Ça ne me dérangerait pas d’ailleurs de me retrouver sur une île déserte avec un fanatique de Kenzo Jungle :D
Mais je ne sais pas par contre s’il faut se parfumer uniquement avec du "sent-bon"... Il y a probablement des moments où on préfère porter un parfum difficile, qui doit être dompté, quitte à y investir une certaine énergie, mais pour au final finir par le décrypter un peu plus... ou simplement ne pas le comprendre et l’admirer d’autant plus ! Alors que d’autres moments (plus fréquents probablement) appellent une fragrance qui nous plaît, tout simplement, avec laquelle on apprécie de passer du temps, l’oublier peut-être, avant qu’elle ne vienne doucement nous rappeler sa présence, comme une bonne surprise "Oh ! Tu es là, toi ?"...
Pour moi, Comme une fleur fait sans hésitation partie de la première catégorie. Il ne m’est pas aussi accessible qu’à vous, et je dois me battre avec lui pour le comprendre et l’apprécier. Mais cela n’enlève rien à sa valeur, et ce n’est que parce que je suis un "pacifiste" parmi les perfumistas que ce parfum ne s’adresse pas à moi, en tout cas moins que d’autres plus évidents... comme les colognes :)
par cabochabanita, le 8 juin 2017 à 12:57
Il dégage une note de thé sur moi également mais c’est très doux, presque caché par une odeur de fleur séchée et de poussière (de vieux livre) ; par contre pas d’orange sucrée ou amère à l’horizon...
Plus je lis les commentaires et plus je me dis que ce parfum est fascinant tant il change d’une personne à l’autre !
par Farnesiano, le 3 juin 2017 à 08:40
Tout commence par le patchouli, un patchouli superbe, qui s’impose, en majesté, au-delà des agrumes pourtant vifs et séducteurs, ceux-ci ne semblant pas vouloir s’effacer tout au long de l’évolution. On est conquis par cette entrée en matière, franche, volontaire, sans l’ombre cependant d’aucune agressivité. Le ton est donné : c’est parfum stylé, racé même, qui semble faire référence aux chypres anciens, l’épaisseur en moins peut-être, et la complexité ? On hésite entre les mots fraîcheur et froideur tant l’humidité du sous-bois évoqué monte à nos narines et les fait irrémédiablement frissonner... mais c’est beau, profond, sincère et sans détour. L’ensemble accroche et on veut aller plus loin dans l’exploration de ce patchouli qui a si fière allure. La blancheur d’une fleur familière s’immisce dans ce vert-brun-gris sombre et presque mystérieux. Serait-ce la fleur d’oranger ? Peut-être, mais une fleur si finement dessinée qu’elle en devient abstraite, symbolique, mais rassurante. Ou plus exactement s’entrevoit comme un fil lumineux, vibrant, qui serait tendu entre le sol mousseux du sous-bois humide et la clairière vive du ciel, si brillant en cette fin d’après-midi de printemps, après une fine pluie, quand on se doit de porter encore une veste de fin velours ou un manteau léger. Mais ce sous-bois évoqué nous semble hautement civilisé : ce n’est pas la forêt profonde, obscure et menaçante des contes, c’est simplement le grand massif ombragé, et rarement exposé au soleil, d’un vaste parc urbain, le Parc Monceau en l’occurrence, que traverserait d’un pas souple mais décidé, la silhouette élancée d’une femme élégante, à l’allure libre, et à l’imperceptible sourire. Nous la suivons, nous l’observons savourer, humer la nature autour d’elle où toutefois elle ne s’attardera pas : un rendez-vous galant l’attend, que son parfum va sans nul doute auréoler de charme et de grâce, car s’y profile, suave et tout en douceur, le halo d’un grand chypre boisé où perce comme le souvenir de la reine des fleurs, la rose. Madame acceptera-t-elle la déclaration d’un soir qui lui sera faite tout à l’heure ? Nous l’ignorons mais nous nous réjouissons déjà du beau nuage parfumé qui enveloppera la conversation. S’est donc dessiné dans cette belle composition, comme une fleur, le spectre de la rose.
Merci à la Maison Delrae ainsi qu’à Auparfum pour cette magnifique découverte.
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par Farnesiano, le 3 juin 2017 à 10:20
Oups, la distraction ! Maison Dear Rose bien entendu, et non DelRae...
anna29s
a porté Comme une fleur le 31 août 2017
Nemeo
a porté Comme une fleur le 3 juin 2017
Farnesiano
a porté Comme une fleur le 3 juin 2017
Santo Baumo
a porté Comme une fleur le 1er juin 2017
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par Aberystwyth, le 12 juillet 2017 à 19:34
Bonjour bonjour !
Je reviens à ce parfum pour une chose à laquelle je ne m’attendais pas !
Aujourd’hui, je vais à un Marionnaud (Suisse), et je vois, dans les nouveautés, Narciso Rodriguez for him bleu noir. Évidemment, je ne peux m’empêcher de le sentir sur touche. Et là, surprise absolue ! J’ai l’impression de sentir le jumeau de Comme Une Fleur ! Je le teste sur peau pour en avoir le cœur net, et effectivement, la ressemblance est là.
Peut-être des agrumes sont un peu plus présents, tout au long de l’évolution, mais le cœur me semble le même. Comme une Fleur est peut-être un peu plus riche dans ses notes, mais for him bleu noir n’a rien à lui envier côté tenue (depuis 10h ce matin, il sent encore, après une journée caniculaire).
Je n’ai pas encore eu l’occasion de les sentir côte à côte, la surprise était tellement grande que je me devais de la partager ici... Mais peut-être bientôt ?
En attendant, je suis curieux de savoir ce que vous en pensez !
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par Farnesiano, le 13 juillet 2017 à 08:04
Bonjour Aberystwyth. La comparaison est intéressante. J’avais senti For Him Bleu Noir à sa sortie et lui avais trouvé un petit air de Terre d’Hermès et même de Déclaration d’un Soir, tous deux de fabuleux classiques. Bien exécuté, le parfum m’avait séduit mais je ne l’avais pas acheté malgré son départ très cardamome (j’adore) et sa belle évolution vers une douce chaleur " cèdrée ". Je viens d’en retrouver un échantillon, qui peut-être a vieilli mais je reconnais une certaine parenté avec Comme une Fleur. Cependant, justement dans FHBN, je ne retrouve pas vraiment la petite rose qui m’avait enchanté récemment. Mon nez sans doute fort affaibli par les allergies saisonnières ne va pas assez loin ;-) Le Dear Rose me paraît foncièrement mixte quand le NR revendique haut et fort, quoique plutôt élégamment, sa masculinité. À bientôt.
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par Garance, le 18 juillet 2017 à 14:58
Je trouve effectivement ce parfum parfaitement mixte.
J’ai commandé le set d’échantillons, et j’ai particulièrement aimé "Mentha religiosa" et "White song".
En revanche, "Comme une fleur" ne m’a pas vraiment plu : il reste très "raide", son patchouli me fait penser un peu à celui de "Portrait of a lady" : même impression d’âpreté sans concession. Ce qui en soi n’est pas forcément un défaut, je reconnais aisément la beauté de "Portrait of a lady". Mais là, il y a un fond piquant qui me déplaît, je n’arrive pas à passer par-dessus.
En revanche, comme je l’ai précisé sur la critique de "Mentha religiosa", j’ai adoré ce parfum, et "White song" m’a fait songer par ses fleurs blanches épicées addictives à "Poison", mais "Poison" non reformulé, tel qu’il était quand ma mère le portait dans les années 80.
C’est vraiment une maison à suivre, avec une vraie unité, et plusieurs parfums extrêmement qualitatifs.
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