Ambre Russe
Parfum d’empire
Coup de cœur
- Marque : Parfum d’empire
- Année : 2005
- Créé par : Marc-Antoine Corticchiato
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Discret - Sensuel
Nasdarovie !
par Thomas Dominguès (Opium), le 3 janvier 2015
Quel est le rapport entre Burger King, Beethoven, Britney Spears, Lady Gaga, Pepsi, France 2, Orangina... ? "Où veut en venir Opium ?", êtes-vous probablement en train de vous demander...
Ce sont des éternels seconds qui, parfois, atteignent et obtiennent davantage de célébrité ou, au moins, de reconnaissance ou de légitimité que les leaders que sont par exemple Mac Donald’s, Mozart, Madonna, Coca Cola, TF1, Fanta et bien d’autres...
Il en est également ainsi d’Ambre Russe, éternel challenger d’Ambre Sultan, fondateur de toute une lignée de parfums ambrés contemporains, qui parvient parfois (voire souvent) à lui être préféré. Qu’est-ce qui, selon certain(e)s, rend le premier aussi addictif que le second ?
Telle une rasade de vodka (rendue brûlante après avoir été glaciale), l’impression d’une gorgée d’alcool fort surprend et explose au nez comme elle prendrait à la gorge.
Pour jouer le chaud-froid entre sensation brûlante après-coup et première impression glacée, un accord oriental à peine résineux, chaleureux et doux-amer, semble incendier à la fois la gorge et le corps, comme on peut se brûler en posant la peau à même la glace. L’étrangeté de cette amertume qui réchauffe n’est pas sans évoquer la coriandre, les baies de genièvre du Gin et un fond de tasse de vin chaud épicé à la cannelle ou encore les thés noirs fumés épicés, "russes" justement.
L’ambre, à la manière d’une douce et chaude chapka, "slave" donc, se fait plus moelleux. Gagnant en délicatesse, il révèle même quelques inflexions vertes et végétales, rappelant la vanille en gousse, tout en transparence et qui lui permettent de mieux respirer. Ronronnant, après le choc du début, Ambre Russe devient tendre et discret au fur et à mesure qu’il est plus vanillé, boisé et confituré ; voire, un poil trop discret, seul reproche qu’on pourrait lui trouver. S’éteignant lentement, il continue à vibrer de manière lancinante grâce à une trace d’encens, à même la peau, dans un accord si équilibré que rien en dépasse, à la manière dont une braise incandescente continue à rougeoyer alors qu’elle s’éteint peu à peu.
Je ne sais si cet accord seul, s’il n’était qualifié (de "Russe"), évoquerait réellement la Russie, l’âme slave et ses fastes ou même la vodka. Mais, il convoque bel et bien à l’esprit l’imagerie fantasmée d’un certain décorum festif où l’alcool coulerait à flots dans des coupes disposées en pyramides lors d’une soirée rendue plus agréable par les verres de shots vidés.
Si l’interprétation de Serge Lutens est bien un "Sultan" oriental, Ambre Russe révèle la grandeur des tsars.
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par ginie, le 11 mars 2015 à 14:24
Bonjour à tous ! Nouvelle inscrite sur ce site que, depuis la découverte d’un monde du parfum bien loin des marion***, sepho** et autres Noci**(merci l’Artisan parfumeur de Nancy), je visite de plus en plus souvent, et totalement novice, profane voire inculte en la matière, je viens finalement céder à cette pulsion : m’inscrire sur ce site. Wouah quel pas de géant ! ALors je n’y connais vraiment rien et les mots vont me manquer. Je suis incapable de décrypter un parfum comme la plupart d’entre vous le font, incapable de mettre un mot sur une fragrance, une note de tête, de coeur ou de fond et incapable d’en analyser les subtilités... Peut-être un jour, à force de vous lire et de sentir toujours et encore des jus différents... J’espère avoir droit à votre tolérance car ce que je me risquerai à dire sera certainement en deçà de la majorité des commentaires éclairés que j’ai pu lire. Qu’à cela ne tienne, je vous livre non pas mon analyse mais l’émotion pure que me procure ce parfum dont il est question ici : Ambre Russe.
Ma rencontre avec Ambre Russe est née d’un deuil. Partie à l’aventure avec mon amoureux dans cette jolie ville de Nancy, nous découvrons une boutique de parfums qui serait l’antithèse des magasins habituellement fréquentés. Je cherchais un parfum pour moi, qui adorais Insolence (mais que ma mère porte), Madly (avec tout de même un brin de lassitude) et Flower. Cette caverne d’Ali Baba, avec son propriétaire haut en couleur, nous invita au voyage et la journée de visite de la ville initialement prévue s’est vue pratiquement réduite à cette unique boutique tant nous y avons passé du temps. Un passionné, un extravagant qui nous disait : "portez le, sortez, allez fumer, marchez, puis revenez plus tard !". Je n’ai pas rencontré de parfum pour moi, mais ai découvert Aziyadé... Ahhhhhhhh.... celui-là m’a hantée un certain temps, jusqu’à ce que chéri, qui l’avait dans un premier temps détesté, me dise : "Je le veux". Depuis, c’est SON parfum, dans lequel je me noie à chaque fois que je m’approche de lui. Il est son odeur, sa peau, son identité. MAis voilà : interdiction formelle d’y toucher, c’est le sien à lui tout seul (l’égoïste !). C’est là le deuil...
Et puis voilà Ambre Russe... Et fin de la frustration (chéri a son parfum... et moi ? snif...)
Alors Ambre Russe est pour moi la première bouchée de mon chocolat préféré dont j’aurais été privée trop longtemps, qui descend dans la gorge en réveillant mes sens, voilà ce qu’est Ambre Russe : un soulagement. J’identifie très nettement la vodka ou le Champagne, un alcool puissant, réconfortant, qui se répand dans la gorge, les entrailles et qui embrume le cerveau... un myorelaxant, un antidepresseur face à la grisaille hivernale... Un coup de fouet ! Puis un peu plus tard, je le trouve un peu rêche, piquant presque lorsque le champagne a été bu, presque décevant. Mais cela ne dure pas car plus tard encore, je le sens radouci comme une odeur réconfortante qui émanerait de mon enfance, pleine d’opulence et de générosité, de gourmandise. Peut-être comme de l’encens Nag champa dont on dit qu’il conduirait à un état méditatif. Bref, C’est un cocon, une bulle qui m’isole du reste du monde. Le matin, j’en mets une goutte au creux de mon coude et lorsque je suis au travail, parfois un peu énervée, submergée, stressée (et tout un tas de trucs en -ssée), je relève ma manche et sens le creux de mon coude... Et vous savez quoi ? Il me parle... Il me dit : voilà ce que tu es ma chérie, tu es riche, opulente et généreuse comme moi !C’est mon "un Mars... et ça repart" !
Depuis cette boutique, j’ai pu découvrir les Lutens, dont certains que j’adore (Féminité du bois dont j’aime sentir sur d’autres le sillage exceptionnel, mais que je ne me sens pas encore prête à porter), Datura Noire, que j’ai porté et adoré avant Ambre Russe (mais que je n’arrive pas à sentir sur ma peau, que c’est frustrant !) et Clair de Musc beaucoup plus discret...
Au final , je vous raconte un bout de ma vie, mon commentaire n’apporte pas grand chose à l’analyse de ce parfum, mais tant pis, je le sens là tout de suite, et il me dit : "fais le ! Envoie le ton commentaire" ! Alors voilà, je clique....
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par Jicky, le 11 mars 2015 à 17:24
Bonjour Ginie et bienvenue sur auparfum !
Ne vous faites aucun soucis, comme vous le dites, c’est en sentant tous les jours que le nez s’affine. Mais vous vous en sortez déjà très bien, quand vous parlez d’une texture alcoolisée, rêche, piquante etc.
Bonnes lectures et bon sniffages intensifs ;)
par nathalie, le 12 mars 2015 à 09:14
Bonjour Ginie,
Vous parlez sans aucun doute de la parfumerie du passage des Dominicains !
l’original et passionné maître des lieux nous y a fait découvrir, à mon mari et moi, des trésors parfumés (Blenheim Bouquet, Douro, Méchant Loup ...) et nous en gardons un souvenir amusé !
Très bonne adresse ;)
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par ginie, le 12 mars 2015 à 11:03
Bonjour Nathalie,
Impossible de vous confirmer l’adresse mais, effectivement, cette boutique se trouvait dans une petite galerie. Nul doute que c’est la même. J’ai, depuis, pu trouver à Reims deux boutiques ( qui sont également des instituts de beauté) qui proposent des choix assez pointus, avec des commerçants tout aussi passionnés, mais je garde tout de même un souvenir curieux et amusé de ce Monsieur dont le tempérament nous a séduits tous les deux, tout autant que l’ambiance surannée de la boutique. Dommage qu’il n’y ait pas, chez moi, de boutique au caractère aussi trempé !
Bonne journée !
par Solance, le 7 mars 2015 à 16:01
Bonjour billieH,
Voilà, ton petit envoi m’est arrivé, merci 1000 fois (et toi as-tu recu Corsica F. et Fou d’absinthe ou pas encore ?).
Je teste donc aujourd’hui Ambre Russe que je trouve surprenant... sur ma peau, je lui trouve en fait tres peu de similitudes avec Ambre Sultan, bcp plus résineux et aromatique et finalement je ne le classerais meme pas dans les ambrés...
Il ressort tres fort "patchouli" sur moi... Un côté Coromandel... un côté Horizon de Oriza L. Legrand aussi... et ce qui est étonnant, c’est que cette note que je ressens vraiment comme prédominante, n’apparaît pas du tout dans la pyramide olfactive officielle..
A la vaporisation, j’ai resenti un effet gourmand alcoolisé et frais, un peu comme si je m’approchais de pres d’une omelette norvégienne et c’était tres agréable en terme de senteur et un peu festif aussi comme certains l’évoquent (or en terme de notes alcoolisées, avec moi, ca passe ou ca casse... autant je déteste celles de Mon Parfum chéri, autant je trouve sublimes celle d’ Une Voix Noire...) et vite apres, ce patchouli qui ressort... Un effet fumé aussi...j’attends de voire l’évolution mais pour l’instant je le trouve plaisant meme si different de ce à quoi je m’attendais ... ;)
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par billieH, le 7 mars 2015 à 16:11
Bonjour Solance, ravie que ma lettre soit arrivée ! Oui AR est surprenant, j’aime beaucoup le côté aromatique et les notes alcoolisées. Je pense l’acheter cet automne avec Cuir de Russie. Pour l’instant j’ai d’autres envies plus printanières.
J’espère que tu porteras Bas de Soie avec plaisir...
J’attends encore tes échantillons mais ils vont arriver lundi je pense, avec ceux de chez Malle.
Bon week end
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par billieH, le 7 mars 2015 à 16:13
Je précise que je n’ai pas rebondi sur les parfums que tu cites car je ne connais qu’Ambre Sultan ! J’ai encore du travail à faire lol
par Belle du seigneur, le 5 mars 2015 à 23:16
Je me demandais ce qu’était l’ambre gris, voyant qu’Ambre russe en contient, tout comme ma bougie Curiosités de Diptyque. Classe, du vomi de cachalot (et pas n’importe lequel s’il-vous-plaît !)... Et l’apparemment très célèbre histoire du gosse qui devient riche en en trouvant sur la plage. Bon la prochaine fois que je rentre chez moi, je ferai un peu plus attention aux cailloux du bord de l’eau !
Trêve de plaisanterie (on se bidonne avec moi), y a-t-il un moyen de le sentir en "solinote" ?
Et Ambre Russe, testé sur plusieurs jours, me plait beaucoup. Le côté alcoolisé me gênait un peu au début, non en soi mais à porter. Et puis je me suis retrouvée à vouloir le porter à répétition... Assez étonnemment il est très remarqué et plaît beaucoup. La tenue et le sillage sont impressionnants.
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par Jicky, le 5 mars 2015 à 23:42
Bonsoir Belle du Seigneur,
L’ambre gris n’est pas vraiment du vomi de cachalot mais plutôt une "concrétion stomacchale" qui sert à guérir les plaies des intestins de l’animal friand en crabes et autres bébêtes qui lui abîment l’intérieur. Cette substance finit par être rejetée dans la mer, où elle capte ses propriétés olfactives.
C’est une odeur à la fois très sombre, terreuse, chevaline, légèrement iodée voire un peu "chlorée". Pour moi une de ses plus belles représentations est... Curiosités, le cierge de diptyque ! Il est très iris par rapport à un ambré gris naturel, mais les autres notes appuient encore plus l’aspect ambre gris (le cèdre, l’angélique, des notes terreuses, etc). Comme quoi... En revanche, si Ambre russe en contient peut être un peu, il n’est pas vraiment représentatif de la matière en soi.
En parfum, c’est délicat de vous orienter. Il y a bien L’Eau des merveilles chez hermès qui traitait cette note en lui donnant un aspect cireux, un peu miellé et doucement salé, mais dans un registre tout de même très lumineux et moins animal que la matière seule.
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par Belle du seigneur, le 6 mars 2015 à 00:02
Bonsoir Jicky et merci de m’apporter vos lumières.
Alors je comprends mieux pourquoi j’avais "un peu de mal" à rapprocher Curiosités d’Ambre Russe.
Du coup je crois que l’ambre gris, je le sens lorsque la bougie brûle (éteinte, je sens plus l’iris), et c’est une merveille. En attendant le jour de ma rencontre avec la matière première, s’il se présente ! Votre description fait envie.
Je retournerai sentir L’Eau des Merveilles tout de même.
Merci et bonne soirée à vous !
par _Freyia_, le 6 janvier 2015 à 12:17
Je trouve ce parfum magnifique ! Les notes alcool, pour moi, évoquent presque un champagne !
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par Aryse, le 6 janvier 2015 à 12:32
Je partage votre impression sur ce (grand) parfum Freyia, et surtout sur le fait qu’une partie des notes alcoolisées rappelle le champagne.
C’est d’ailleurs l’association champagne/vodka que j’avais d’abord notée dans cette fragrance.Et, elle incarne la joie de vivre et le sens de la fête tels qu’ils ressortent de l’âme slave lorsque le moment est au romantisme joyeux.
par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:48
Bonjour _Freyia_ et Aryse.
Je dois admettre que, si j’ai bien des notes alcoolisées, ce ne sont pas des notes précises : de champagne, peut-être, je crois que Jeanne les a elle également, à moins que ce ne soit un autre alcool.
Ce qui est certain, c’est qu’il ressort bien une impression festive de cet Ambre Russe, une impression chaleureuse et chatoyante. Moins aromatique que Ambre Sultan, l’esprit festif et joyeux en émerge peut-être mieux encore. ;-)
Bonne journée à vous deux.
Thomas
par Jean-David, le 6 janvier 2015 à 08:10
Très belle et bonne année, cher Opium ! Une année d’inspiration, et de respiration.
Quant à ton article sur Ambre Russe : voilà qui est bien senti, et la comparaison de ce parfum symphonique, et héroïque, avec Beethoven est assez juste. Lequel Beethoven n’est certes pas l’éternel second d’un Mozart ! (Il lui est même supérieur, mais nous n’allons pas dresser le hit-parade des génies.)
La comparaison avec Burger King est une plaisanterie sur laquelle il n’est pas besoin d’insister !
Je me rappelle mon premier contact avec Ambre Russe. Je l’ai trouvé tellement fort, tourbé, fumé, bouillant, baroque, si débordant d’un peuple bigarré et noctambule, que je n’ai pu le garder : j’ai tenté d’en dissiper la trace sur ma peau, en m’arrosant d’eau... Sans grand succès d’ailleurs. Ce premier choc passé, j’y suis revenu, avec cette fois plaisir et émotion, comme toujours avec les créations de Marc-Antoine Corticchiato, qui est un vrai grand artiste. C’est aussi l’un des parfums favoris de mon père.
M. Corticchiato parle de la genèse de ce parfum dans l’interview qu’il m’a acordée, sur le présent site. J’invite les lecteurs à aller y voir.
Bravo pour ton article et encore tous mes vœux.
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par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:47
Bonjour Jean-David.
Merci pour ton compliment.
Je trouvais intéressant d’aborder ce parfum sous l’angle de l’éternel second qui dépasse souvent le leader.
Bien entendu, Beethoven n’est pas cet éternel second pour qui s’intéresse sérieusement à la musique, mais, pour beaucoup, c’est la vision qui est partagée. Il en est de même, par ailleurs, pour chacun des exemples cités de ma part avec une certain humour. Beaucoup préfèrent Burger King à Mc Donald’s et Lady Gaga à Madonna (pauvres fous ! #pesteetcholéra #enferetdamnation ^^).
Et, je pense qu’il en est de même avec Ambre Russe. Pour l’avoir comparé, pour les besoins de quelques-uns de mes derniers articles, à Fumerie Turque, en comparaison, Ambre Russe paraît plus harmonieux et équilibré, plus en retrait et délicat également. Au final, et contrairement à ce que j’ai pu lire, sur Fragrantica par exemple, ils se révèlent très différents et alors que l’un est beau de par sa sagesse, l’autre l’est par son exagération baroque permanente.
Je te souhaite ce qu’il peut y avoir de meilleur en cette année qui débute de manière assez épouvantable il faut le reconnaître. Bref. Que cette année soit belle malgré tout et apaisée.
À bientôt.
Opium
par Farnesiano, le 5 janvier 2015 à 15:54
Sans doute l’un de mes ambres préférés. Ce parfum fait l’unanimité quand on le porte ! On en mangerait... Quand j’ai découvert la marque Parfum d’Empire, j’ai cru à l’oeuvre d’un émule de Serge Lutens ou d’un créateur complexé volant copier le maître (Cuir ottoman après Cuir Mauresque, Ambre russe après Ambre Sultan, Aziyadé après Arabie, etc.) Mais non, avec le temps et après une fréquentation régulière des créations de Marc-Antoine Corticchiato, je me suis rendu compte que leurs univers sont bien différents : si Lutens raconte des histoires (en interview, il est d’ailleurs intarissable... Par ex. sur L’Orpheline), Corticchiato, lui, nous plonge à chaque fois dans un moment, un moment privilégié, un peu comme le fait Annick Goutal dans ses meilleurs opus(Heure exquise, Grand Amour, Eau du Ciel, Nuit étoilée, Sables...) Et ces moments rares et éminemment poétiques (aux départs souvent intenses sinon brutaux), il faut s’y noyer pour pouvoir les savourer.
Merci, Opium, pour cette belle et si juste évaluation d’un chef-d’oeuvre du XXIe siècle.
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par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:45
Bonjour Farnesiano.
Avec grand plaisir !
Je suis tout à fait d’accord, Ambre Russe a largement de quoi séduire.
Je n’avais jamais réfléchi à cette distinction entre le travail de Serge Lutens et celui de Parfum d’Empire. J’acquiesce à cette distinction au travers du dernier qui, comme quelques autres, serait un instantané d’un moment donné plutôt qu’une narration plus longue.
Merci encore pour ce commentaire qui, comme toujours, est d’une grande justesse. ;-)
Opium
Ps : Parmi les parfums cités, pas un qui ne soit séduisant... ;-)
par potra, le 4 janvier 2015 à 21:51
Salut Opium,
J’aime beaucoup la description que tu fais d’Ambre Russe, qui correspond bien à ce que je sens. J’ai tendance à le "classer" à part de la famille d’Ambre Sultan, des ambres très résineux. Pour moi Ambre Sultan c’est un soleil de plomb, et Ambre Russe la chaleur du foyer alors qu’il gèle dehors (un verre d’alcool devant la cheminée, puis le thé avec quelques douceurs). En fait dans l’esprit je le rapproche plus d’Ambre Narguilé, même si ce dernier n’est pas vraiment un ambre à mon nez, pour le côté réconfortant, et assez alimentaire (j’aime les deux, mais je sais que je ne dois pas faire d’excès avec sous peine de me retrouver à la limite de la nausée).
Merci pour ce bel article, Ambre Russe le méritait bien ! (j’ai bien aimé ta petite liste, même si j’ai du la relire deux fois pour trouver le point commun ^^)
Bonne semaine :-)
Potra
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par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:44
Bonjour Potra.
Merci beaucoup pour ton message.
Nos sensations se recoupent. Tu poses des mots différents sur ce que je ressens tout en ayant une vision très juste en comparant Ambre Sultan, Ambre Narguilé et Ambre Russe, le deuxième étant plutôt un tabac tirant sur le presque gourmand.
Merci encore pour ton commentaire et ta pertinence. ;-)
À très bientôt.
Opium
par ana, le 4 janvier 2015 à 16:23
Cher Opium, tu m’as donné l’envie de commander cet Ambre sur le champ ! Et je n’aime pas l’ambre ! Un bonheur à lire. Merci.
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par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:42
Salut encore Anna.
Il ne faut JAMAIS faire d’achat à l’aveugle... ;-)
Quand bien même la critique serait tentante et "inspirante".
Bon, cela posé, je ne crois pas que tu coures un grand risque avec Ambre Russe, il ne déplaît presque jamais. ;-)
À bientôt.
Opium
par billieH, le 20 janvier 2015 à 13:51
Anna, je viens de commander 4 échantillons d’Ambre Russe, il y en a un pour toi si tu veux...bonne journée
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par Anna, le 20 janvier 2015 à 16:55
J’hésitais...s’est un ambre, tu vois. Merci, je veux bien ; [email protected]
par billieH, le 4 janvier 2015 à 01:33
Bonsoir. À sentir de toute urgence pour moi qui cherche un parfum à l’âme slave pour changer de mon Maroussia. Merci pour cette future découverte...
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par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:41
Bonjour à nouveau BillieH.
Je ne sais pas si Ambre Russe satisfera votre quête d’un parfum à l’âme slave, mais ce qui est à peu près certain est que vous découvrirez un parfum aussi chaleureux que Maroussia, un parfum beau et intéressant en tous les cas, c’est certain... ;-)
Opium
par Nymphomaniac, le 3 janvier 2015 à 23:46
Je n’ai testé qu’une seule fois... sur carton, et rapidement. J’y ai pensé, car cela me semble vraiment très beau, de mémoire... mais je viens de renouveller mon stock d’Ambre Sultan ! À suivre...
D’ailleurs, y a-t-il une différence entre la version ancienne (encore disponible en... demi-litre !) et la nouvelle – comme j’ai pu le lire à propos de Cuir Ottoman, que je ne connais pas ?
Je profite de ce message pour souhaiter la bonne année ! Moi, elle commence bien, on m’a offert Phi, Une Rose de Kandahar d’Andy Tauer ;-)
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par Grenouille, le 3 janvier 2015 à 23:58
Bonsoir Nymphomaniac,
Une amie à qui je parlais de Rose Cut m’a dit le détester et lui préférer les roses suivantes : Phi (tauer) et Lyric (amouage). Je ne connais aucun des 2. Du coup je me demandais si vous pouviez me décrire Phi ne serait-ce que brièvement.
Bonne soirée,
Grenouille.
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par Nymphomaniac, le 4 janvier 2015 à 00:27
Avec plaisir !
Déjà, il faut aimer ce qu’on appelle la "tauerade" : grosso modo L’air du désert marocain sans les notes florales (jasmin, ...). Son premier parfum, et un fondement génial. Moi, j’aime beaucoup LDDM, mais ce n’est pas mon préféré, en fait. Je préfère Incense Rosé ou Lonestar Memories (que je n’ai pas, hélas...). Seul Incense Extreme me provoque des hérissements de poils (et me donne mal à la tête).
Et il y a deux petites merveilles :
Une Rose Chyprée : une rose omniprésente, et comme son nom l’indique, "chyprée", avec la tauerade en sus ; il est magnifique, mais je ne suis pas certain d’aimer le porter souvent. Je crois qu’Andy Tauer parle lui-même d’un parfum "vintage moderne" à son sujet...
Une Rose de Kandahar : la rose est également là, mais nettement moins présente olfactivement que dans Une Rose Chyprée – mais un peu plus que dans Incense Rosé, en revanche. En réalité, sur moi, c’est un quasi-gourmand (ce n’est pas du tout mon style en principe...). Il me fait l’effet de la meilleure tarte aux abricots au beurre non ranci disponible sur le marché de la pâtisserie haut de gamme, sortie du four, parsemée de vraies amandes concassées et vanillées (pas d’un proxi aux relents de synthèse), très épicée, soutenue par la rose, agrémenté de notes de "tabac" (non puantes), ainsi que de la traditionnelle tauerade en filigrane... Mais rien à voir avec les "gourmands" au sens traditionnel du terme.
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par Grenouille, le 4 janvier 2015 à 21:05
Merci Nymphomaniac pour cette très belle réponse qui m’a donné envie de découvrir cette gamme de parfums.
J’ai vu qu’il était possible de commander un set d’échantillons sur leur site. En bon élève je vais demander LDDM pour la découverte de la "TAUERADE".
A priori, "PHI ..." et "LONESTAR MEMORIES" devraient être mes deux autres choix. Pour le reste j’hésite encore. J’ai maintenant un peu peur des parfums où la rose occupe le devant de la scène car ils m’incommodent assez vite. Je finis par ne plus aimer l’odeur que je renvoie aux autres : souvent imposante, pas assez nuancée, trop "remarquable", trop... pas moi je crois. Et selon les premiers avis que j’ai lus (y compris les vôtres) "PHI..." pourrait être un compagnon idéal.
En tout cas, moi qui étais sur le point de craquer sur un flacon de ROSE CUT, j’attendrai un peu.
Bonne journée et encore merci pour ces très jolies descriptions,
Grenouille.
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par Nymphomaniac, le 5 janvier 2015 à 20:39
Malgré son nom, la rose n’occupe pas le "devant de la scène" dans Phi, Une Rose de Kandahar. Elle l’est bien davantage dans Une Rose chyprée, mais cette dernière est alors très épicée, très "nuancée". Moi, je prendrais les deux en échantillon ; il n’en reste donc qu’un à trouver (L’Eau d’épices ?) ;-)
par Opium, le 15 janvier 2015 à 11:40
Bonjour Nymphomaniac et Grenouille.
Que l’année, qui débute "assez" mal, soit la meilleure pour vous également malgré tout...
Je n’ai pas d’informations à propos de la nouvelle version d’Ambre Russe qu’il faut (absolument) découvrir si vous appréciez les parfums ambrés.
Si quelqu’un possède de plus amples informations à propos de la nouvelle version de ce parfum, qu’il n’hésite pas à s’exprimer.
Merci beaucoup pour vos descriptions des parfums d’Andy Tauer, cela me donne envie d’aller coller mon nez dessus à nouveau.
J’apprécie énormément Lonestar Memories et L’Air du Désert Marocain, il faudra que je consacre encore un peu de temps à Une Rose Chyprée.
Bonne journée.
Opium
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par Grenouille, le 3 février 2015 à 09:14
Bonjour Nymphomaniac, Bonjour Opium,
Je sais que ce n’est pas l’endroit mais je voulais informer Nymphomaniac de mes essais suite à ces conseils. J’espère que vous ne m’en voudrez pas de polluer le post sur Ambre Russe...
J’ai été sage et n’ai commandé que 2 échantillons : une Rose Chyprée et PHI . Les 2 sont effectivement très beaux et assez singuliers dans leur genre je trouve.
"Nez en moins", ma préférence est allée à... une Rose Chyprée. En effet, je n’avais jamais senti quelque chose qui m’évoque la fraîcheur avec ces "ingrédients" c’est à dire grâce aux épices. Pendant toute sa (longue) évolution, j’ai eu l’impression qu’une Rose Chyprée était un hymne à la verdeur.
De la Rose en fait, je n’ai senti (et visualisé) que la tige. Une tige étêtée, gorgée de sève, bien verte me rappelant furieusement l’odeur de l’écorce de cannelier fraîchement arrachée. Cette fleur est une écorCEE vive.
Je me suis laissé quelques gouttes de côté à réappliquer quand le soleil dardera à nouveau ses rayons.
Merci pour ces belles découvertes.
Grenouille.
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par Opium, le 12 février 2015 à 21:47
Bonsoir Grenouille.
Merci à vous pour vos impressions.
Pas de soucis pour la "pollution", tant que cela est intéressant, ce qui est le cas présentement, le "floodonnement" est autorisé. ;-)
Bonne soirée.
Opium
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