Traversée du Bosphore

Amalia, essayez aussi Dzongkha, c’est un des parfums les plus intrigants que je connaisse, par contre, on aime ou on déteste de suite, attention au choc olfactif !

Je vous recommande aussi la serie des épices : Piment Brûlant, Poivre Piquant et Safran Troublant, s’il vous reste encore un peu de place dans vos narines ;)

Bon, en résumé :
Patchouli Patch et Voleur de Roses.
Traversée du Bosphore et Bois Farine.
Premier Figuier.
J’ai juste un peu peur pour l’encens de Passage d’Enfer mais pourquoi pas, qu’il soit défini comme le parfum de peau par excellence c’est quand même intéressant.
Lorsque j’ai senti Fille En Aiguilles, je n’ai pas spécialement accroché.
Je n’ai pas été rebutée non plus attention. Quoiqu’en y réfléchissant c’était plus le pin que l’encens qui ne me convenait pas.
Bon en plus ce jour là, la jacinthe et l’iris de Bas de Soie avaient pris toute la place dans mon cœur (et mes narines).
Merci, merci !

Bon et bien, je vais me faire une petite découverte des parfums de l’Artisan dans deux registres.
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D’abord celui du patchouli, je réclamerai à sentir Patchouli Patch et Voleur de Roses.
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Ensuite dans le gourmand avec Traversée du Bosphore et Bois Farine.
Je verrai bien ce qu’on me suggère autour.
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Comme je ne sais pas dans quel état d’esprit je serai jeudi prochain, je ne peux pas imaginer vers quoi la balance penchera et je suis impatiente de le savoir.
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Soit je me le ferai dans le style femme patchouli/rose/chocolat noir, soit femme rose/loukoum/chocolat....
Quel bonheur ce site !

Sont-elles difficiles ces perfumistas !
Pour ma part, j’adore cette Traversée gourmande et douce à la fois,
je remercie le Nez qui nous offre ce bijou
et je dis "bouh" à ces vilaines critiques (vous avez vu ? j’ai même pas peur)

Je l’ai senti avec beaucoup d’a priori négatifs, suite à vos interventions Eh-andy et Dau (vous avez des avis pertinents que je rejoins souvent). Et j’ai réellement été surprise et plutôt agréablement. Pour moi, ce parfum est dans la lignée de Bois Farine avec son sucre impalpable et son côté un peu pâtisserie poussiéreuse... qui ne dure finalement qu’un instant. Et la déception se trouve bien là entre un départ enhivrant et une note de fond de vanille élégante mais pas originale, la note de coeur est totalement creuse, sans intérêt, confuse comme disait Jicky.
Mais il m’a séduite ; cette note de tête est addictive (sans doute un effet de la rose), je ne suis pas certaine de pouvoir résister longtemps (il finira dans mon armoire).

Je reprends l’adjectif de l’intro, ça évoque le cosmétic. Je ne sais pas si c’est moi mais je n’ai pas trouvé ce parfum ni ostentatoire genre qui embaume toute la salle, ni discret. C’est dans le milieu. Je donne 4 étoiles parce que je ne connais pas beaucoup de Eau de Parfum destinés aux hommes. Je trouve ce parfum oriental à mon goût ...

Je vous trouve assez sévère... mais justes !

J’ai pas réellement envie de m’étendre sur ce parfum, simplement parce qu’il ne m’en donne pas vraiment envie. La première fois que je l’ai senti, j’étais vraiment emballé : une originilatié, une évocation, une tenue...

Bref, un beau parfum.

Je l’ai aimé, je l’ai ressenti. Puis, plus je le sens, plus je lui trouve des petites binouches qui ne le rendent pas stable à mes yeux.

Il manque un truc... mais quoi ? Vous le saurez après cette courte page de desciption personnelle !

Alors, petit racontage de life.

J’habite dans une ville, comme tout le monde, dans un manoir du XVIIème le dimanche (blague -> humour -> on rit -> on se détend -> on continue sa lecture -> et on dit m*rd* à la psychanalyse de "la détente d’atmosphère).

Comprendre : dans un immeuble (tous les matins, le RDC sent les aldéhydes bon marché je précise). Et au 6ème, il y a une famille qui avait une fille qui gardait ma "petite copine" de l’époque où j’étais en CE1 (une histoire d’amour qui a duré trèèèès longtemps et qui s’est tragiquement finie par une séparation géographique... quelle fidélité !).

Et j’allais souvent voir ma copine (on jouait plus à La Bonne Paye qu’autre chose, c’était vraiment la belle époque !). Et sa gardienne donc avait des parents qui sentaient trèèès fort... Je me souviens encore de la dame : une grosse mama au sourire aussi large que ses hanches, et qui s’habillait de pleins d’écharpes et tout.

Et bien son odeur c’était La Traversée du Bosphore ! Une odeur très sucrée, très poudrée, très forte, à l’odeur d’une femme opulente, avec quelques fruits confits en plus. Bref, vraiment la caractérisation complète de l’opulence olfactive.

Sauf que ce parfum ne dure pas vraiment. Si, il y a bien ce fond entre iris très mauvaise selon moi, car trop enveloppé de sucre et de froufrous et cette pseudo note cuirée, qui je toruve juste légérement boisée sèche et farineuse.

Le truc dont je parlais tout à l’heure qu’il manque il est là : le fond. Or le fond, c’est l’âme de parfum. Et je trouve que la traversée du bosphore manque un peu d’âme, dans tous les sens du terme. En fait, c’est un bon parfum. Mais je ne le trouve pas spontané. Juste là "pour faire une sortie". Bertrand Duchaufour a fait un travail très interessant en tête, mais je pense qu’il a pas eu assez de temps pour peaufiner le fond et résultat des courses : le parfum est flou.

Je trouve les autres avis un peu sévère, mais avec une part de justesse. Tout comme je trouve les avis plus positifs comme chez Poivre Bleu, tout à fait justes, mais là ce sont les gouts personnels qui jouent.

Pour paraphraser Dau ici, On taverse le bosphore ? Ou pas

Autant de constaster que les marques de niche bidons comme By Kilian, Tom Ford et Armani Prive ne savent rien faire d’autre que de copier et surexploiter le concept de Serge Lutens dans tous les sens, c’est tout de meme plus desolant de la part d’une marque avec une histoire comme L’Artisan Parfumeur qui elle aussi se vautre dans le registre "gourmand oriental". L’Artisan Parfumeur c’etait Mure et Musc (pre-reformulation), Drole de Rose...pas forcement ce qui m’excite le plus en parfumerie mais c’etait un point de vue avec une identite propre. Idem pour Annick Goutal, de son vivant il y avait une vraie signature Annick Goutal - Folavril, Hadrien, Passion, hors dix ans apres son deces, la marque fait comme tout le monde ; puisque Ambre Sultan a ete un grand succes alors on sort Ambre Fetiche, un parfum qui n’a rien a voir avec l’esprit Goutal.
De toutes facons que ces parfumeurs poursuivent leur pietre decouverte des orientaux gourmands, Lutens lui est deja ailleurs ! J’attends avec impatience la sortie de Jeux de Peau qui me rappellera des souvenirs d’enfance "non-vanilles" de boulangeries-patisseries ; la baguette de pain encore toute chaude, finalement il n’y a rien de plus beau et de plus francais !

Eh-andy, Dau, je comprends votre deception et votre position.

Je ne suis pas non plus une adepte des parfums gourmands, quoiqu’ils évoquent, mais remis dans son contexte et son paysage, La Traversée du Bosphore constitue tout de même une création de qualité au milieu de tous les patchoulis fruités à la vanille surdosés en sucre. J’aime beaucoup le départ, et cet iris cuiré, légèrement fumé.

Mais après quelques heures, tout retombe et il ne reste plus que la vanille poudrée, un peu plate et quelconque, c’est ça que je trouve dommage.

Je ne l’ai pas trouvé intéressant : bien fait, mais confus, agréable mais n’apportant rien, étant même franchement décevant pour cette marque que j’aime, il me fait un peu le même effet que Bleu : le monde ne serait pas porter plus mal sans lui, et la marque qui le vend aurait même gagné à le passer sous silence.

Effectivement, comme eh-andy, je n’ai pas non plus fait le lien avec Istanbul et il ne m’a pas fait bouger de mon fauteuil, même si j’ai bien aimé ce coté gourmandise ni trop grasse, ni trop sucrée qu’on trouvais déjà dans d’autres créations signées l’Artisan en plus réussi : c’était novateur, si ça devient un tic, c’est ennuyeux. Pour évoquer l’Empire Ottoman, je préfère quand même Fumerie Turque ou Rahat Loukoum de Lutens qui ne sont absolument pas mon genre mais m’enchantent sur les autres.