Auparfum

Épisode Pilote - Le cas Shalimar

par Alexis Toublanc - Thomas Dominguès (Opium), le 18 juin 2014

(Cet article fait partie de notre Saga Guerlain)

Le cas Shalimar s’est déroulé comme un grand procès médiatique. La tension dans la salle était palpable quand défilèrent à la barre des nez de nos juges, trois mouillettes de trois Shalimar différents.

Etaient réprésentés : un extrait de 2014, témoin de l’état actuel du parfum créé par Jacques Guerlain ; un extrait repesé en frais par Frédéric Sacone et Thierry Wasser d’après la formule originelle (et donc sans suivre la législation européenne) et un extrait de 1925, c’est-à-dire un Shalimar ayant passé près de 89 ans dans son flacon Art Déco à voir le monde évoluer, et sa formule par la même occasion.

Aaah, la note fumée de cuir qui donnait du mordant à Shalimar depuis 1925 et lui évitait d’être une simple crème dessert...

Ce parfum pose donc un problème majeur. Mais qui n’est pas forcément celui auquel vous pensez... Si on remonte aussi loin dans le passé, bien avant les extraits et parfums de toilette des années 80-90, le souci principal n’est pas seulement cette note cuir (apportée par le bouleau) que beaucoup réclament. Ce n’est pas seulement le final du parfum qui est moins théâtral, mais bel et bien son prologue : la bergamote. Bergamote qui n’est, d’ailleurs, apparemment vraiment pas le seul tracas. Thierry Wasser glisse alors à l’assemblée, avec un sourire en coin : « Il y a des évidences évidentes et des évidences qui le sont un peu moins... ». Sur ces mots, les jurés que nous formions entamèrent l’une des premières délibérations.

Matières incriminées

Thierry et Frédéric témoignent : ce sont la bergamote donc, mais également les muscs, les notes animales (par le costus et le traitement de la civette) qui auront notamment été les grands récalcitrants de ces reconstitutions ; ainsi que la note de cuir (évidente mais pas seule) dans le cas du mythique parfum de 1925. La touche de la version de Shalimar de 2014 sous le nez, on constate que s’occuper des reformulations et du patrimoine est un défi pour un parfumeur : à lui de savoir quelles matières doivent être conservées et lesquelles peuvent être éliminées. En fonction de la législation, il faut parfois revenir en arrière en "bricolant" selon ce qui est encore disponible, selon comment tel ou tel matériau est produit et où... A défaut, il faut parfois trouver l’effet perdu d’une matière par le traitement d’une autre, quitte à s’éloigner de la formule d’origine. (A la manière dont, à partir d’un point de départ A on peut découvrir des voies qui sont impraticables lorsque l’on chemine qui nous contraignent à modifier notre trajectoire pour parvenir à un lieu d’arrivée B.)

Du vieillissement de nos vintages : dépositions des accusés

Au tour du Shalimar de 89 ans de passer à la barre. Porté aux nues par les puristes, l’accusé permet subtilement de comprendre une variable souvent mise de côté : les matières changent avec le temps. Comment évaluer un parfum ayant vieilli alors ? A la différence de la science des pigments pour la peinture, nous ne connaissons pas d’études permettant de voir comment les odeurs se dégradent ou s’accentuent avec l’âge. Que certaines notes remontent alors que d’autres perdent en puissance était quelque chose d’évident pour l’assemblée que nous formions. Mais de manière aussi flagrante... La surprise était de taille.

Ainsi, si la mousse de chêne, l’opoponax ou le patchouli apparaissent plus amples, la note cuir, elle, semble moins sensible bien que présente, signe d’une perte de puissance dans le temps. En résulte un Shalimar beaucoup plus sec, avec des baumes chauds qui viennent donner plus d’épanouissement aux notes terreuses que dans la version repesée, où les notes aromatiques, hespéridées ainsi que l’animalité apportent beaucoup d’éclat et de montant. A noter aussi que dans la repesée, les notes rosées sont plus scintillantes, rehaussées de vert par la bergamote et plus grasses par l’animalité de la civette et du costus. Le tout forme un ensemble harmonieux de notes complexes qui signeront par la suite, auprès de la fameuse guerlinade, un fil conducteur formant comme un air de famille entre plusieurs créations, entre autres avec Jicky de manière flagrante.
Ce cœur floral n’était que peu perceptible dans l’extrait de 89 ans : il faut, donc, être vigilant avant de tirer certaines conclusions hâtives. Ce que l’on comprend à ce stade de la matinée, c’est la nécessité de bien maîtriser son sujet avant de pointer du doigt tel ou tel problème.

La Bergamote au pressoir

Est appelée pour le procès une bergamote dite « brute ». Déclinant son identité, on apprend que cette bergamote (témoin inratable avec son jaune vif presque fluorescent) est tout simplement non-traitée. Car en nous racontant son histoire, on constate que la bergamote a été essentiellement revue deux fois par la législation : la première dans les années 60 pour des raisons de toxicité et de photosensibilité et la deuxième fois plus récemment, du fait des problèmes d’allergènes, en l’occurrence les furocoumarines présents dans son extraction.

En comparant le Shalimar d’aujourd’hui avec la version de 1925 restaurée en frais, les propos de Thierry Wasser deviennent évidents : la bergamote brute change considérablement la donne. S’il faut à nouveau reformuler Shalimar, obtenir une bergamote aux qualités identiques est une priorité, tout en restant dans les clous des réglementations actuelles (produit "non-photosensibilsant", sans bergaptènes et "défurocoumarinisé"). "Comparaison !"

Bergamote actuelle de Reggio VS bergamote "brute"

« J’accuse ! la bergamote brute de Reggio d’être beaucoup plus orangée, plus amère, très mandarine en fait. D’être beaucoup plus ronde, moins caricaturale, moins pointue, moins verte. Très zeste, je l’accuse d’être un peu confite au point de faire penser à de la confiture d’oranges amères, d’être beaucoup moins "thé Earl Grey" que ce que nous connaissons aujourd’hui. »

Trouver un équivalent aujourd’hui est un vrai défi. En outre, elle se révélerait beaucoup plus enveloppante, plus dense, plus saillante et à la ténacité bien plus importante que la bergamote que nous connaissons aujourd’hui. C’est grâce à elle que les notes animales se fondent et donnent beaucoup de relief et de structure aux parfums de Jacques Guerlain, ce dernier étant un fervent partisan de la bergamote. Pour Frédéric Sacone, aller chercher la vraie matière première (utilisée à l’époque) a été une des nécessités pour ces reconstitutions. Avec cet exemple, on en comprend très vite l’intérêt effectivement.

Le costus crache le morceau

Le dernier témoin est peut-être le moins médiatisé de l’affaire. Pas étonnant quand on sait que le costus est banni d’Europe depuis un certain nombre d’années. Cela dit, ce n’est pas pour autant qu’il n’existe pas ailleurs. Il a fallu aller en Inde chercher cette plante dont les racines diffusent une odeur animale, proche de celle du sébum de la peau. Cette matière entre dans un certain nombre de formules de Jacques Guerlain, comme le Chypre de Paris ou bien le fameux Shalimar, où il apporte une moiteur aux notes florales. Avec lui, le Shalimar semble frémir, un peu comme notre assemblée alors que, de la touche, surgit une note animale rendue ronronnante par le foisonnement des matières qu’elle réchauffe.

Shalimar 2014 : non-lieu

Malgré toutes les réserves observées par le jury, quel étonnement lorsque, à l’issue de ce premier procès, tombe l’évidence : le Shalimar d’aujourd’hui s’en tire plutôt bien...

La semaine prochaine, vous apprendrez que le Portugal n’est pas que le nom d’un pays, que le parfumeur peut parfois être anthropologue, doit savoir traduire les hiéroglyphes et que des tiroirs peuvent surgir des parfums de légendes !

(Cet article fait partie de notre Saga Guerlain)

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 16 juillet 2014 à 14:04

Bonjour à tous,

Petite question peut-être un peu idiote et peu pertinente mais tant pis.
Pour vous, qui avez senti plusieurs cuvées Shalimar, quelle est la plus belle version de Shalimar, et quelle serait celle que vous pourriez porter ?

Je louche depuis un moment sur un Shalimar vintage, j’hésite... version 1925, 1950, 1980 ect...
(ayant bien noté que 2010, 11 et 12 doivent être évité)

Thelittlebox

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Louve

par Louve, le 20 juin 2014 à 19:21

Bonsoir,
Je donnerais beaucoup pour la sentir cette version repesée...Quelle superbe initiative de la part de Guerlain...Bien sûr je vous envie, je vous jalouse (énormément) mais je vous dis surtout merci pour le partage et la clarté de vos descriptions, j’attends la suite avec impatience.

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:56

Bonsoir Louve.
Merci beaucoup à vous pour vos gentils mots.
J’espère que la suite vous plaira autant. ;-)
C’est que, comme toute saga, cela va vraiment durer tout l’été... ^^
L’idée était, justement, à toutes celles et ceux qui n’auront pas tout de suite ou pas du tout l’occasion de sentir ces merveilles, de tenter, avec nos maigres moyens, de raccourcir un peu les frontières et de rendre ce qui restera virtuel un poil plus concret malgré tout. ;-)
Encore merci.
Bonne soirée.
Opium

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Nymphomaniac

par Nymphomaniac, le 19 juin 2014 à 22:46

Comme les versions ancestrales conservées au frais ou les potions reconstituées in situ sans tenir compte des "préceptes IFRA" sont réservées à quelques happy few (non, je ne suis pas jaloux !), je ne peux pas vraiment imaginer les aspects ratés ou perfectibles du Shalimar actuel, dont je n’apprécie au final que la version "Ode à la Vanille", détournée donc, et dispensable, puisque Musc Ravageur, même ravagé, me comble bien plus dans un genre pas si éloigné.

En revanche, pour la bergamote, je peux assez bien comprendre, du moins imaginer, pour Jicky. Départ un peu métallique, plat, peu expressif. Pour la base, il manque certainement quelque chose aussi, puisque l’EdP ne tient pas vraiment, et ne se développe quasiment pas. J’ai acheté "en aveugle" 2 recharges d’EdP en 2013 (car j’avais lu ici que c’était réussi...) et parce que j’avais porté l’EdT il y a une vingtaine d’années et que j’aimais bien... Grosse déception, pour ne pas dire plus.

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par Jicky, le 19 juin 2014 à 23:27

Jicky aussi aura le droit à son procès dans deux semaines normalement. Et c’est vrai que pour le coup, pour moi la moins belle version actuelle d’un parfum Guerlain se trouve bien chez Jicky... Je ne vais pas trop m’étendre ici, mais je comprends. L’EDP actuelle gagne un beau travail sur la texture et sur la chaleur, mais n’est pas nuancé comme le doit être un vrai Jicky (il perd en plus sa structure fougère pour être plus axé oriental). Cela dit, comparé à une EDT de 2010 que je possède, c’est un autre monde. Mon EDT est CATASTROPHIQUE : la tête est exactement comme vous le dite, plate, inexistante, sans aucun envol. Subsiste juste une vague cannelle un peu naze... Du coup il a quand même beaucoup gagné en texture. Mais par rapport à l’origine... Doux Jésus...

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Opium

par Opium, le 19 juin 2014 à 22:10

Bonsoir à tou(te)s et à tous.
Je repasserai demain pour répondre plus longuement et plus précisément à chacun(e).
Je crois que Jicky et moi sommes ravis que cela interroge, fasse réagir, etc.
Comme il l’a précisé, effectivement, la semaine prochaine sera probablement celle de l’épisode le plus technique, qui devrait répondre à certaines interrogations ici...

Certaines réactions font super plaisir à lire ! ;-)
Donc, merci !
A demain.
Bonne fin de soirée.
Opium

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par Troudujol, le 18 juin 2014 à 22:30

Question technique que je me pose depuis cette ouverture du "musée" Guerlain, concernant les versions repesées dans leur formule originale. Certains composants ne peuvent plus être utilisés dans les parfums actuels, mais ne sont pas des produits interdits en tant que tels (c’est le cas du costus ou de la bergamote brute, visiblement). Mais certains ingrédients, comme la civette, sont complètement interdits à la vente, non ? Comment ont-ils pu recréer les formules originales, dès lors, si ces matières premières sont complètement bannies et introuvables en théorie ?

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par Patrice, le 18 juin 2014 à 22:36

La civette n’est pas interdite, et heureusement ! Elle n’en est pas moins introuvable, d’ailleurs. Il y a de magnifiques absolus de civettes encore produits de nos jours. Simplement, certaines marques ou groupe (dont LVMH) font le choix de les bannir de leurs catalogues, par souci déontologique.
Le musc tonkin, quant à lui, est complètement interdit. Le chevrotin est menacé d’extinction et est protégé par la convention de Washington. Mais ce sont de véritables teintures de musc qui ont été utilisées ici : des stocks issus des greniers de la maison Guerlain !

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par Troudujol, le 18 juin 2014 à 22:38

OK ! Merci pour ces explications et précisions !

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par Jicky, le 19 juin 2014 à 01:47

Salut Troudujol !

Bonne question que celle ci ;)
Opium viendra probablement compléter et faire quelques précisions, en tout cas, sache aussi que cela sera abordé la semaine prochaine normalement ! (Une semaine qui sera plus "théorique" et à certain moment technique).

Néanmoins, il est important d’insister que le travail sur les matières a été primordial, très important et que c’est une tâche difficile, sur laquelle a sué à grosses gouttes Frédéric Sacone. Il fallait déchiffrer, comprendre, remettre dans le contexte de l’époque toutes ces matières.

Ainsi, si la bergamote n’est pas interdite, la brute ne peut pas être utilisée dans un parfum commercialisable, ce qui n’est pas le cas de ces repesées ! Ainsi, Guerlain a relancé une petite production de bergamote brute, en prenant soin à ce que l’origine géographique, la méthode d’extraction mais aussi le matériel d’extraction soit le même que celui du début du XXème siècle.
Ce n’est pas le cas du musc animale et ses dérivés en teinture, où il n’a pas fallu créer de nouvelles quantités. Comme le dit Patrice, ce musc provient du simplement des stocks que la maison avait pris soin de conserver (dieu merci). Cela pose le souci suivant : qu’adviendra t-il quand il n’y aura plus de réserve ? Ma foi, la production de ces parfums ne sera plus possible :)

Enfin, si certaines matières sont interdites en Europe, elles continuent d’être produites ailleurs dans le monde. Le costus vient d’Inde et il peut encore être produit. C’est son utilisation à usage commercial qui est interdit. Donc pour ces repesées, comme elles ne peuvent être que senties, le problème est évité ;)

Voila, je crois qu’on a vu les trois cas de figure. Enfin non, il y en a un quatrième : c’est la matière que l’on produit encore et dans les mêmes conditions, genre l’absolu de rose par exemple.

donc pour résumer, quatre cas : la matière dont il a fallu revoir le traitement (bergamote), la matière stockée (le musc), celle qu’il a fallu récupérer en douce (le costus) et la matière normale (la rose par exemple). Je pense qu’avec ça, on fait le tour des grandes catégories de matières...

(sachant qu’après il y a différents traitement de matières : les teintures, les infusions, les absolus et plein d’autres... On reviendra dessus plus tard dans la saga normalement).

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par Troudujol, le 19 juin 2014 à 21:01

J’ai tout tout tout compris ! :-D

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par Aaricia, le 20 juin 2014 à 15:24

Pourquoi le costus est-il interdit ? Si je vous lis bien il ne s’agit pas d’une matière animale...

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:52

Bonsoir Aaricia.
Pour vous répondre, le costus est interdit d’utilisation car, bien que s’agissant d’une plante et non d’un animal à protéger, la batterie de tests (allergènes et tutti quanti) en ont fait l’une des matières proscrites dans l’usage des parfums (cette matière est fortement allergisante). On peut donc récolter la plante sans problèmes, mais, pas l’utiliser dans un produit à la vente. Il a fallu aux marques, quand elles conservaient l’usage de cette matière animale dans une composition (assez peu utilisée car ce n’est plus d’actualité), trouver un substitut synthétique, ce qui a été fait. Toutefois, si la culture de cette plante est toujours possible en théorie, l’arrêt de son utilisation a rendu son exploitation quasiment inexistante, comme c’est toujours le cas des matières tombées en désuétude ; rendues encore plus démodées, non par le seul goût du jour, mais par le fait de leur moindre utilisation, on aboutit à leur quasi-disparition petit à petit, les producteurs ne trouvant plus d’acheteurs..
En espérant ne pas raconter trop de bêtises et être le plus clair possible.
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:53

Bonsoir Troudujol.
Patrice et Jicky ont parfaitement répondu.
Je vais simplement approfondir un point que ce dernier sous-entend dans son message. S’il avait fallu se lancer dans cette initiative dans 50 ans, il est probable que différentes matières ne seraient/ront plus disponibles.
De plus, un acteur clé a été essentiel pour tout cela. Sans lui, une part de l’authenticité de la démarche n’aurait pas pu être atteinte. (Il s’agit d’une personne controversée, mais, là n’est pas le sujet présentement ; cette personne aura servi de maillon entre des écrits, des "on dit" et ce qu’elle a eu l’occasion d’apprendre dans un lointain passé. Je n’en dis pas plus, on en saura davantage la semaine prochaine. #teasing ^^)
Fort heureusement, cette initiative de restauration a eu lieu à un moment où elle était encore possible. ;-)
Bon week-end.
Opium

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 18 juin 2014 à 22:07

/repose ses mouillettes de Shalimar

Arrêtez tout de suite les teasings dégoulinants de suspense. L’attente jusqu’à la semaine prochaine vas être insoutenable.

Merci :)

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par Jicky, le 19 juin 2014 à 01:57

Mon cher Littlebox, dans une série de l’été tout peut arriver et il faut garder du suspens ! Comptez sur nous pour vous faire des noces pourpres quand ne viendra pas l’Heure Bleue ;)

Merci à vous ! Et merci aussi Eric et Arpège : to be continued comme dit Opium !

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:50

Bonsoir Thelittlebox.
Le teasing n’est pas énorme, nân... Ce n’est pas comme si vous attendiez de savoir si Brenda va "avoir une relation" (comprendre "intime") avec le petit ami de Tiffany, sa meilleure amie et cousine, alors qu’elle même est engagée avec le frère de la nièce du cousin de la mère de... ^^
Ou, plutôt, ce n’est pas comme si on vous disait que l’on sait, oui, que l’on connaît LE personnage qui va mourir la semaine prochaine dans Game of Thrones ! Là, ça ferait mal. Z’avez de la chance, la diffusion vient de finir pour cette saison. ^^
Promis, aucun spoil ici ! On restera anglés sur Guerlain, aborder GOT est extrêmement périlleux tant cela déchaîne de passions... ;-)
A bientôt.
Opium

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par ERIC, le 18 juin 2014 à 22:00

Bonsoir,

ah, quel régal de lire tout cela ! Je me contente d’apprendre (costus d’Inde, bergamote de Calabre...). Vous êtes lus, vous êtes lus...
Cordialement
ERIC

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:47

Bonsoir Eric.
Tant mieux, tant mieux ! ;-)
Super si c’est un "régal". ;-)
Nous avons, nous aussi, beaucoup appris durant ces 3-4 heures. Il nous a paru logique et légitime de tenter de faire partager ce moment auprès du plus grand nombre ici avec vous.
Tant mieux si cela suscite un peu d’intérêt. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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Arpège

par Arpège, le 18 juin 2014 à 21:41

Ravie de cette analyse et passionnee par les evolutions du temps (parfum de 89 ans) ainsi que la version repesee et l’actuelle de 2014.

Merci pour vos ressentis que j’attendais avec grand interet !

En attendant les hieroglyphes ....
:D

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:46

Bonsoir Arpège.
Merci pour votre message.
Les hiéroglyphes devraient, en principe, être traduits pour la semaine prochaine, histoire que l’on soit compréhensibles. ;-)
A bientôt.
Opium

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Frédéric

par Frédéric, le 18 juin 2014 à 21:25

Bravo, j’applaudis des deux narines cette analyse. Le problème quand on est du même avis c’est qu’on a rien à dire, mais je tenais à vous le faire savoir.

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par Jicky, le 19 juin 2014 à 01:54

Merci beaucoup Frédéric, vous êtes bien mignon :)
Neanmoins, comme vous avez vous aussi senti ces parfums, n’hésitez pas à faire part de vos observations. Les commentaires sont là pour ça ! On a essayé de suffisamment laisser de portes ouvertes dans le texte pour qu’il y ait débat dans le fil de discussion. (Et aussi parce qu’il ne fallait pas non plus être trop long et imbuvable !)

Merci encore :)

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par Babouboba, le 19 juin 2014 à 08:18

Ayant également pu sentir la repesée il y a quelques jours, je vais juste appuyer la partie de votre récit qui traite de la bergamote, qui est d’une vigueur et d’une lumière éclatante dans cette version. Je n’ai que peu d’expérience comparée à d’autres ici en ce qui concerne l’analyse des parfums, je fais avec mes petites impressions, mais celle-ci m’a apparue terriblement vibrante, c le mot pour moi, presque éléctrique. Alors que la version pré actuelle de Shalimar me faisait froncer le nez, et bien que je trouve l’actuelle plus agréable en comparaison, celle-ci m’a surtout donner envie de profiter des notes de têtes tant et plus... Celles ci passées, j’ai trouvé le coeur très beau, mais un peu moins impressionnant en comparaison que ce tsunami de bergamote... Ben voila, je ne m’en suis pas encore remise on dirait ;-).

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:44

Bonsoir Babouboba.
Vous vous exprimez parfaitement. Je crois que chaque personne qui a (eu) l’occasion de sentir cette bergamote brute s’en souvient bien.
On comprend encore mieux que c’est le cas actuellement l’intérêt qu’elle pouvait avoir. Surtout que, "brute", elle évoluait durant un laps de temps bien plus long. Non seulement elle s’est révélée plus épaisse, permettant ainsi de fondre les autres notes, dont les animales, dans les compositions ; mais, en sus, elle évolue au-delà de la tête des parfums, permettant donc de les structurer, mais durablement aussi, et pas juste au début. La bergamote brute est plus riche, mais aussi plus tenace et, en cela, elle modifie une bonne part de l’évolution des parfums desquels elle fait partie ;-)
Et voilà comment la production / l’extraction / le traitement d’une même matière peut avoir un impact considérable sur un parfum. Pourtant, sur le papier, il s’agit toujours de bergamote. Mais, il y a assez peu de choses en commun. Un peu de rudesse, en l’occurence ici, peut avoir parfois du bon... ^^
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 20 juin 2014 à 21:42

Bonsoir Frédéric.
Comme vous l’a écrit Jicky, c’est super sympa de nous écrire que vous êtes d’accord et applaudissez des deux narines. Nous sommes, lui et moi, ravis que cela vous plaise. J’avoue que ce projet, assez "gros", en sus de filer pas mal de boulot en soi, en donne encore un peu plus car, ensuite, il faut habiller le gros bébé pour le rendre (encore) plus joli. L’idée, c’est que le partage soit utile et agréable, donc "absorbable" au mieux comme le dit Jicky dans son message de réponse.
Merci beaucoup pour ce premier message après publication.
C’était mon message un peu niais à moi ; mais, un peu de satisfaction béate a du bon parfois. ;-)
Merci encore, j’espère que la suite vous plaira également.
Bon début de weekend.
Opium

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