L’Eau des Merveilles

C’est la masculinité de l’Eau des Merveilles qui m’a séduite, une vraie bouffée de nouveauté dans les rayons féminins. Je cherchais a l’époque une alternative estivale a mon 24, Faubourg (la version Eau Délicate de 24, Faubourg ne me plaisais pas du tout), et j’ai craque sur l’Eau des Merveilles des sa sortie. Ca m’a rappelé une époque de mon adolescence quand je piquais les pulls et le parfum de mon papa !
Surtout l’Eau des Merveilles est encore une belle expression de l’élégance a la Hermès, une élégance pas toujours strictement classique mais indéniable. Malheureusement pour moi, ma mère et ma belle-mère m’ont suivi dans le choix de ce parfum, et j’ai arrêté de le porter. En plus, bizarrement, des que j’utilise For Her je n’ai plus été capable de revenir sur l’Eau des Merveilles. Dommage. Je pourrais refaire un essai cet été…

Et vue que on parle d’Hermès, a quand une critique de Hiris, que j’aime aussi énormément ?

Je connais mieux la version Elixir, que j’aime beaucoup ; pour celles qui sont presque séduites mais le trouvent un peu masculin, essayez Rose Praline chez les parfums de Rosine. Certes plus floral et avec une note thé très agréable, ce qui le rend plus féminin, il a en commun avec l’elixir le cacao, la bergamote (orange pour Hermès), et le santal.

un beau parfum en effet, un des rares dans le paysage actuel que je trouve innovant, intéressant ; il y a ce truc magique des beaux parfums qui évoluent au fil des heures sur la peau, une première impression qui laisse place à une autre. Sur ma peau, un début peu agréable et dur à définir, peut-être un peu vert, mais ensuite des notes ambrées, fines, subtiles, un peu épicées. Bravo à ses créateurs.

Pour me raconter un peu, le parfum de ma maman, c’était l’ambre gris. En effet, lorsque j’étais garçonnet, ma mère avait l’habitude de porter un collier avec des perles d’ambre gris. Ces perles n’avaient aucun effet décoratif, elles étaient d’un gris sale et terne, comme des grains d’asphalte, mais quel parfum ! Un parfum qui se décrit conventionnellement comme un complexe mousse/baume/musc/tabac/marin/fécal avec un rendu cireux voire poudré. Inimitable et inaltérable.

Inutile de vous dire qu’avec ça, je suis un ayatollah de l’ambre gris ;-)

Alors, est-ce-que la "colonne vétébrale" d’ambre gris (ou plutôt sa reconstitution) de l’Eau des Merveilles m’a convaincu ?
A mon avis, Hermes a éludé certaines facettes dans sa reconstitution de l’ambre gris, les aspects les plus lourds et dérangeants (musc/marin/fécal) sont quasiment absents ; sans doute pour laisser à la composition une certaine pétillance et pour éviter de pencher du coté d’un oriental capiteux manquant de légéreté. Du coup, je ne retrouve pas le parfum de ma maman !

Ceci dit, L’eau des Merveilles est une composition originale à bien des égards, surtout si on prend en compte qu’elle figure au rayon féminin. Je vois dans l’évolution du parfum comme des allez-retour entre un visage hespéridé frais et pétillant et ce visage "ambre gris" évoquant des bois balsamiques et du tabac un peu cuiré.

Le nom du parfum et son flacon pseudo-bancal sont aussi des réussites !

Chère Jeanne Doré, je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dîtes que les bons parfums n’ont pas de sexe.

Je pense au contraire que les parfumeurs des grandes marques composent leurs mélanges avec une idée très précise, très typée, et pourquoi pas en y projetant leurs fantasmes. Ils ne sont pas sexués à la base comme pourrait l’être, d’une manière purement morphologique, une jupe, un cardigan, un soutien-gorge ou bien un pantalon, une chemise, une cravate. Ils sont sexués parce que leurs créateurs ont voulu qu’ils le soient. Et ils le sont parce que entrent dans leurs compositions des notes féminines ou masculines. Ces notes ne sont pas sexuées, à mon avis, du fait de conventions arbitraires et culturelles. En effet, je pense que l’ "orientation sexuelle" de ces notes est induite par l’inclination de chaque sexe à être attiré par des fragrances très précises et qui correspondent aux différentitions génétiques des hommes et des femmes.

Ainsi, et je pense aux travaux de Françoise Dolto en disant celà, tout comme le petit garçon joue à faire la guerre avec un pistolet en bois parce qu’il a un zizi et que la petite fille joue avec des boîtes en carton et promène sa poupée parce qu’elle est a un vagin et un utérus , et bien l’homme, de la même façon est plus attiré par les notes acides, acidulées, fraîches, toniques, animales de la conquête, de la possession , de la domination, alors que la femme est plus attirées par les odeurs douces, chaudes, enivrantes, végétales, de l’offrande, de l’abandon, de la volupté de la sensualité.

Alors, concernant, certains parfums féminins, comment expliquer, que des hommes puissent len adopter certains ?

Pour moi c’est l’Eau des Merveilles. Pour d’autres, c’est semble t-il, Opium (pour femme) ou Dune.

J’ai essayé, comme le conseillait Troudujol, l’Elixir des Merveilles. Il est différent en fait, plus fort, mais se rapproche effectivement de l’association que je fais de l’Eau des Merveilles et de Ruban d’Orange de l’Occitane en les mélangeant dans un flacon. Je n’ai pas encore trouvé les bonnes proportions : J’en suis à 6 volumes de Ruban pour 4 volumes d’Eau. Mais je préfère utiliser mon Eau seule. Celà dépend des circonstances et du contexte : je suis hétéro, compte bien le rester et ne souhaite pas trop encaisser des réflexions qu’il est aisé d’imaginer.

Quoi qu’il en soit je suis heureux de constater que mes considérations n’engendrent pas sur ce forum de désaprobation quant l’adoption que j’ai faîte de l’Eau des Merveilles, bien que..., bien que les réactions soient très peu nombreuses.

Merci de m’avoir lu.

Je vais paraître bien peu cultivé en la matière, mais que signifie une marque "niche" ?

Merci jerryb pour cet avis mais ma question ne portait pas seulement sur une fragrance de figuier ou de thé vert, fragrance qu’on peut rerrouver dans bon nombre de parfum pour homme, mais bien sur l’opportunité de retrouver des fragrances féminines sur une peau d’homme, comme celles de l’Eau des Merveilles. Ce parfum a effectivement une "colonne vertébrale d’ambre gris" un peu masculine, mais ne nous trompons pas, le reste est franchement féminin... mais curieusement il passe bien sur moi et ma femme aime bien le sentir sur moi.
Comment, vous les femmes, réagiriez vous ?
Vos réponses m’interessent car, transmises à Hermès, elles pourraient bien entamer une réflexion chez eux à propos de l’opportunité ou pas de développer une "variante" homme.
En tout cas, ils savent que nous sommes nombreux a utiliser ce parfum.

Bonjour, il existe un parfum mixte de Celine Ellena dont le style olfactif, bien que marqué par le vétiver, se rapproche de l’Eau des merveilles : Sel de Vétiver de The Different Company. Il ne serait pas étonnant que JC Ellena ait échangé quelques mots sur la formule avec sa fille ! Si vous le pouvez, allez le sentir pour voir : quelques différences, mais aussi de grandes similitudes. Quant aux "jardins", ils font partie des familles olfactives parfaitement mixtes, difficile à "séxuer", ne vous fiez donc pas à leur catégorisation dans les rayons ou sur internet, mais à votre propre goût ! J’ai lu un jour
qu’Olivia Giacobetti trouvait intéressant et agréablement surprenant qu’une peau d’homme sente le figuier ou le thé vert, je ne peu que rejoindre cet avis !

Question donc de la part d’un homme aux lectrices de ces avis : trouvez-vous déplacé le fait qu’un homme mette un parfum de femme en petite touche bien entendu ? Je ne parle pas de 5 de Chanel mais de parfums plus subtils, plus ambigus.
Après tout, on a bien eu CK One, CK Be, etc
Comment réagiriez-voussi vous sentiez sur la peau de votre homme un soupcon d’Eau des Merveilles, par exemple ?

Ne soyez pas étonnées, Mesdames, de lire la réaction d’un homme ici à propos d’un parfum féminin comme l’”Eau des Merveilles”. A vrai dire, j’ai craqué pour “Un jardin sur le Nil” dont j’use et abuse quotidiennement. En l’achetant, la vendeuse de Sephora avait glissé dans l’emballage un échatillon de l’Eau des Merveiiles”…que j’ai bien entendu ouvert et senti !!!.

J’ai été très agréablement surpris…et intrigué. Je me suis dis qu’il n’étais pas forcément si féminin que çà et j’en ai mis sur le dos de ma main afin d’en savoir plus. Effectivement, je me suis aperçu que ce parfum avait quelquechose d’étrange un peu masculin. C’était très subtil mais très présent. J’ai fait sentir le dos de ma main à ma femme quelques heures après (elle ne le connaissait pas encore à ce moment-là), elle a bien aimé et m’a demandé ce que c’était.

Elle fut très surprise et bien qu’elle le trouvât un peu capiteux, elle me dit qu’il pouvait “très bien passer” sur une peau d’homme, à condition de ne pas en mettre beaucoup…ce que je fais désormais car je l’ai adopté. Je l’aasocie parfois avec “Ruban d’Orange” de l’Occitanne, avec lequel, selon moi, il fait un mélange heureux.

Depuis, j’ai eu un écho de quelqu’un de chez Hermès qui m’a confirmé que beaucoup d’hommes en mettaient...un peu !

Je n’hésite plus a le mettre, mais en petite quantité quand même. En petites touches, il garde son côté masculin. En touches plus prononcées, sa nature féminine ressort et prend le dessus, ce qui est normal après tout, vu son orientation.