H24
Hermès
Nouveau parfum
- Marque : Hermès
- Année : 2021
- Créé par : Christine Nagel
- Genre : Masculin
- Famille : Fougère
- Style : Frais - Propre
Cycle végétal
par Olivier R.P. David, le 19 mai 2021
Les parfums verts ont toujours été attachés à un souffle impertinent ou à une aspiration vers la nature. H24 se propose de joindre les deux, dans l’univers masculin qui plus est : le pari est osé.
L’allure générale est celle d’une fougère aquatique ébouriffée par la sève d’une tige de narcisse que l’on casse, et rendue tour à tour métallique par le sclarène, amère par la sauge et toute humide de bois de rose. Le suc végétal est baigné de notes marines et mouillé de fruits juteux, quelques touches anisées et salines ancrent la composition dans la signature Hermès, avec un clin d’œil à l’Eau des merveilles. Le fond ambré minéral est griffé de bois secs, allusion aux succès commerciaux du rayon homme.
En équilibre entre une verdeur audacieuse et un rappel aux codes masculins actuels, H24 s’adresse à un homme connecté mais avide de naturalité. Espérons qu’il trouvera son public.
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par Sancto Stephano, le 18 février 2022 à 23:38
Je dois faire mon mea culpa pour avoir (mal) jugé un peu trop rapidement ce parfum à sa sortie. Senti sur le poignet, il m’avait semblé alors n’être qu’un boisé frais de plus. De plus, la note de tête, fruitée, qui me rappelait l’ouverture d’un des flankers de Chance de Chanel, m’apparaissait facile et peu qualitative.
C’est à la lecture des avis en sa faveur et aussi, il faut bien le dire, parce que c’est un Hermès, que je suis revenu plusieurs fois vers lui jusqu’à le porter en réel pour finalement l’adopter !
Christine Nagel a en fait réalisé un travail plein de finesse et de délicatesse sur ce parfum, elle parvient à apporter une touche moderne, susceptible de séduire une cible plus jeune comme elle l’avait déjà fait avec Twilly au rayon des féminins, tout en maintenant le haut niveau d’exigence attendu d’une maison comme Hermès. Ce qui se traduit par une composition maitrisée de bout en bout, de belles matières, une utilisation mieux dosée des bois ambrés par rapport à l’Eau de citron noir ou à TdH Eau intense vetiver (sur lequels Christine Nagel s’était peut-être fait la main). Même la note métallique chaude de sclarène est à sa place : loin d’être criante ou en rupture, elle apporte une touche de sensualité de façon plus originale que par l’utilisation plus convenu de cuir, de baume ou de fève tonka.
Cerise sur la gâteau, H24 tient bien sur ma peau, et encore davantage sur les vêtements, même s’il aime parfois se cacher pour mieux réapparaitre ensuite.
Enfin, dernière remarque sur le flacon que je trouve, à l’inverse de la plupart, très sympa. Sa forme facilite même la prise en main. Mais il est vrai que le rendu fait moins luxe que pour d’autres, peut-être est-ce dû à l’emploi d’un verre plus fin, moins massif, et cela est raccord tant avec le concept, qu’avec des préoccupations écologiques, d’où également un packaging à l’économie.
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par neovand, le 19 février 2022 à 10:06
Pour ma part, j’aurais bien du mal à en dire du bien ou du mal. Quand j’ai vu le flacon du testeur, je ne l’ai pas touché, ayant peur de le faire tomber. J’avais déjà failli me faire avoir avec l’Eau des Merveilles bleue. Mais je suis assez tentée de demander un échantillon au vu des avis, j’ai d’ailleurs l’impression qu’Hermès en fournit beaucoup aux parfumeries.
par Farnesiano, le 18 octobre 2021 à 17:18
Quatrième essai cet après-midi du dernier masculin de l’excellente et attachante maison Hermès. Je ne sais qu’en penser. Aux notes de tête fusantes, exaltantes, réellement excitantes, succède un cœur élégant, racé, dont j’aime la verdeur humide et rafraîchissante : on s’imagine alors dans un nouveau Jardin d’Hermès qui serait exclusivement réservé à la clientèle masculine, celle des hommes dynamiques, et plutôt jeunes. Le parfum (se) tient sans faiblir durant quelques heures avant d’échouer, hélas, sur des notes nettement moins originales, quoique sans vulgarité, qui me laissent sur ma faim. Problème de peau ? Dommage pour moi.
Voilà donc un bel hommage aux fougères d’antan, celles qui ont accompagné ma jeunesse mais justement, je ne retrouve ni la verve des citronnés YSL Pour Homme et Monsieur Balmain, ni la fraîcheur aérienne de Signoricci 2, ni la splendeur, la complexité, la magie, la profondeur de Boucheron pour Homme (attention, chef-d’œuvre !)
Pour un aromatique moderne et détonnant, pour une réelle découverte, je me tournerai vers Bracken Man d’Amouage (hélas, très cher) ou Copper de Comme des Garçons, étonnant parfum vert et métallique plongeant progressivement vers un ambre cuivré bien intéressant.
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par JimmyFD, le 16 décembre 2021 à 01:12
Ah mon Dieu, ce Boucheron Homme, oui un vrai chef d’œuvre ! Une merveille.
Je ne pensais pas pourvoir aimer ce genre de parfum (je serais plutôt Jaïpur que J’adore) et au final je le préfère à ce dernier.
D’une classe, d’une classe !
par héspéridés, le 17 octobre 2021 à 19:51
Bonjour à tous,
Je dois dire que ce nouvel opus masculin d’Hermès par Mme Nagel est plutôt une bonne surprise. Une fougère classique voulue comme moderne, qui, selon moi, évite le piège de la masculinité caricaturale. C’est frais, vert et humide, parfois métallique (mais sans effet fer à repasser sur ma peau, comme certains ont pu le dire ici), et ça devient très confortable au bout d’une heure.
Je ne sais pas pourquoi, mais dans l’esprit végétal / minéral, il me fait légèrement penser à Paris Edimbourg de chez Chanel, en étant différent évidemment. il faudrait que je le ressente d’ailleurs.
La tenue d’H24 est excellente et n’a pas l’air d’être réussie grâce à des bois artificiels et lourds comme chez d’autres blockbusters. Merci de ne pas avoir refait la même erreur que dans l’Eau de citron noir.
Quant au flacon, c’est vrai qu’il ne semble pas d’une très grande qualité mais bon ... passons.
par Guillaume83, le 19 juillet 2021 à 02:19
Bonjour à tous, j’avais déjà donné mon ressenti dans la rubrique actualité a sa Sortie :https://auparfum.bynez.com/h24-le-nouveau-masculin-d-hermes-fait-le-tour-du-cadran,4970?debut_avis=@76745#forum76745
Je n’ai pas changé d’avis par contre s’il est magnifique et rayonnant au printemps comme en automne ou en hiver certainement il ne convient absolument pas aux fortes températures de l’été pour ma peau donc abandonné pour mieux le retrouver après les fortes chaleurs estivales du sud ... ce n’est peut être pas du coup le bon moment pour le tester pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore et s’en feraient un avis négatif
par Kouros, le 24 juin 2021 à 08:10
Tres beau parfum vert aquatique. Un air de deja senti tout en ayant son propre caractere. Rien d’extraordinaire mais c’est tres bien par rapport à ce qui se fait ailleurs en aquatiques/marins. En plus la tenue est infinie (il reste sur la peau le soir apres la douche) et le sillage assez fort même si parfois le parfum se fait oublier, il est toujours bien la.
par Adina76, le 24 mai 2021 à 09:56
Bonjour à tous,
Et bien, moi je maintiens mon émerveillement devant ce H24 qui rencontre une telle incompréhension, un tel désamour vraiment immérités. Ma tendre moitié n’est pas le mec branchouille tatoué décrit. Nous ne sommes pas en quête forcenée de modernité urbaine à tout va. On aime bêtement les jolies choses qui sentent bon. Et ce H24, cette belle fougère qui ne renie pas ses origines années 50-60, avec ses aldéhydes, sa fraîcheur et sa lumière fusantes (oui, je me répète), et bien on adore !! Question de peau, je ne sais pas, mais cette belle création qui apporte un coup de fraîcheur dans le paysage olfactif chez Hermès tout en rendant hommage à la tradition, continue de nous transporter avec bonheur.
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par sniff, le 24 mai 2021 à 11:30
Bonjour.
Si vous trouvez votre bonheur avec ce H24 j’en suis heureux pour vous. Ma peau ne m’a pas permis cela.
Ce qui est bien c’est qu’il y ait débat, cela réveille dans une parfumerie masculine un peu terne ces derniers temps me semble-t-il.
Moi aussi j’ai trouvé ma “belle fougère qui ne renie pas ses origines années 50-60”... c’est la Colonia Futura d’Acqua di Parma. Quel bonheur avec sa sauge (comme H24) et ses agrumes juteux !
Et pas de fer à repasser qu’il faut débrancher à la fin ; )
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par Adina76, le 24 mai 2021 à 13:07
Bonjour sniff, ah il faudra que j’aille la sentir cette Colonia Futura. J’avoue avoir été fâchée ces derniers temps avec Aqua di Parma qui a supprimé de son catalogue des merveilles (l’Assoluta) et un chef-d’oeuvre (Profumo) pour y faire entrer des nouveautés anecdotiques (la précédente création dont le nom m’échappe).
Pour en revenir à H24, je me demande dans le fond si l’erreur n’en revient pas au marketing qui nous "fourgue" un discours tout formaté, bien dans l’air du temps, pour vendre un parfum magnifique mais qui parle et s’adresse sans doute beaucoup plus à une clientèle "mature" (certains diront "les vieux") qui a grandi dans les parfums des années 60 et d’avant et garde la nostalgie des aldéhydes qui - force est de le constater - ne sont pas au goût du jour, même si je rêve - probablement en vain - de les voir revenir. A considérer bon nombre de réactions à H24, c’est pas gagné ...
par Farnesiano, le 24 mai 2021 à 17:07
Bonsoir sniff,
Merci pour cette évocation du numéro d’une marque somme toute assez peu citée sur Auparfum. Si vous souhaitez croiser le chemin d’une belle fougère qui ne renie pas ses origines années 50-60 - j’ajouterais les années 70-, penchez-vous, juste pour le fun, sur Bracken Man d’Amouage. Agressive mais fascinante, cette fougère épicée renouvelle le genre de bien étrange façon. Bracken Man, ça décoiffe ! Voir article sur ce site :
https://auparfum.bynez.com/entre-lilas-et-fougere-les-nouveaux-joyaux-d-amouage,3412
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par Petrichor, le 24 mai 2021 à 18:07
Bracken man : Je m’en étais détourné. Son mystère repose sur l’utilisation de la feuille de tomate en notes de tête. (À moins que je me trompe d’amouage).
Je ne l’ai pas testé plus sérieusement, je trouvais qu’il perdait vite ce charme pour devenir lourd. Quitte à sentir cet ingrédient naturel, je préfère porter directement un vieux "Jolie madame" de Balmain.
D’autre de mes chouchous en contiennent, mais ils ne me reviennent pas en méoire. (Il y en a dans "Un jardin en méditerranée". Je n’ai jamais senti "Eau de Campagne" de Sisley, je devrais).
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par Farnesiano, le 25 mai 2021 à 17:07
Bonsoir Petrichor,
L’effet métallique et très vert des notes de tête de Bracken Man pourrait peut-être évoquer la feuille de tomate, je n’y ai jamais songé. J’y sens plutôt une fougère traditionnelle qu’on aurait balancée dans une grande avalanche d’épices, clous de girofle et cannelle en tête, avec un effet chaud / froid aussi rebutant qu’excitant comme celui qu’on ressent dans certains parfums pour homme de la marque Jacques Bogaert.
Ne manquez pas de porter une narine vers l’Eau de Campagne de Sisley, un must pour découvrir le charme râpeux et envoûtant de la feuille de tomate. Une fraîcheur qui par temps chaud vaut bien des hespéridés. Mon petit flacon qui a 20 ans demeure intact. Quant à la version actuelle, je ne peux rien vous en dire.
par kismi, le 24 mai 2021 à 08:01
L’ouverture est plutôt agréable, fruitée et juteuse, marine aussi, à la Acqua di Gio. Mais on tombe ensuite sur le gloubiboulgapourlemecdumoment. Quand un affreux tatouage qui dépasse du col de la chemise devient source d’inspiration on obtient ce parfum aux influences multiples. Pour Hermès, ce serait « un parfum masculin entre Nature et Technologie ». Je ne comprends pas comment un parfum pourrait servir de pont entre les deux. Je ne comprends même pas l’idée. Je ne comprends pas ce qu’on nous raconte. Personnellement je trouve le flacon à la mesure du jus qu’il contient : passe partout. Le nom, loin de faire rêver, nous emmène dans le langage des marseillais à Dubaï. En soit rien de méchant et je suis sûr que ça va plaire aumecbranchouilledumoment. Tout ça pour ça... Reviens ici au galop Hermès ! Bises !
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par PetitMusk, le 16 décembre 2021 à 00:31
Assez d’accord avec ce commentaire. Il y a quelque chose dans H24 que je trouve un peu vulgaire et très masculin. Je ne comprends pas pourquoi il est dit partout qu’il s’affranchit des codes de la masculinité. Et le pire : c’est qu’il tient ! Deux pulvérisations à l’aube et son odeur quelque peu désagréable me suit encore à une heure du matin. Pas sûr de finir l’échantillon qui m’a été envoyé.
Pour la peine, je mets beaucoup de parfums de la marque Le Couvent ces temps-ci (Aqua Millefolia, Theria et Smyrna), en ce moment. JC Ellena, revenez !
par sniff, le 21 mai 2021 à 21:09
Ce lancement est assez osé (kamikaze ?).
Un flacon très beau qui prend bien la lumière. On admire.
Puis on teste le jus : Une ouverture moderne, verte, fraîche. Je sens comme une note de mangue. Le départ est même assez fort mais assez délicieux et désaltérant.
Puis, patatras !
La note métallique de sclarene reste seule, et dure, dure. L’effet est bien celui de l’odeur dégagée lorsqu’on repasse du linge. Mais il ne s’agit pas de l’odeur de lessive mais celle du métal chaud.
Qui a envie d’exhaler une odeur de fer chaud pendant des heures ????
C’est étouffant et même gênant. J’avais l’impression au bureau qu’une prise ou un ordinateur était en train de trop chauffer.
Je regrette et je suis dans l’incompréhension de ce parfum.
par Frédéric, le 19 mai 2021 à 13:56
Je ne sens que les bois ambrés à la Bleu de Chanel qui me vrillent les narines, importable (mais peut-être pas aussi insupportable si porté par la bonne peau).
Nez inexpert
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Comme L’envol de Cartier, H24 commença par me laisser de marbre : bien mais flou, pusillanime, une déclinaison du grand Terre qui tendrait vers l’effacement propre à une Hermessence d’Ellena. Néanmoins, sa première grande qualité est de taille : ce n’est pas un "masculin" de la trempe de tous ces Y et consorts qui sentent exactement ce que la clientèle en attend, à longueur d’étal et d’année. H24 présente une fraîcheur bien plus convaincante et moins agressive.
L’eau de parfum est moins claire, plus chaude et fruitée.
Le flacon est bien, surtout pour les propriétaires d’une Renault.
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