Auparfum

Oud, ami ou ennemi ?

par Jeanne Doré, le 17 janvier 2014

Le oud en parfumerie n’est-il qu’une mode opportuniste ou va-t-il devenir un « nouveau genre global » ?

Depuis quelques années maintenant, à chaque fois que j’ai lu le mot oud dans le nom d’un nouveau parfum, j’ai soupiré en roulant des yeux.

Le oud me sort par les trous de nez, je n’y ai toujours vu qu’un total opportunisme à peine masqué de la part des marques pour gagner des parts de marché sur le fructueux marché qu’est le Moyen-Orient, et je n’ai jamais éprouvé la moindre once d’intérêt pour ce bois tout moisi contaminé exprès avec un méchant champignon pour aller parfumer le cou des émirs multimilliardaires dans leur palaces dorés.

Et puis récemment, j’ai entendu de plusieurs sources différentes que le oud était considéré comme un nouvel « ingrédient phare de la parfumerie actuelle », qu’il ne s’agirait pas juste d’une mode passagère, purement marketing, mais d’un véritable engouement partout dans le monde et d’une vraie tendance de fond incontournable qui ne serait pas prête de s’arrêter...

Serais-je passée à côté de quelque chose, aveuglée par mon esprit critique peut-être trop acéré ?

Et si les marques lançaient du oud parce qu’elles savent que c’est vraiment l’ingrédient du futur que tout le monde va un jour aimer autant que la praline dans les parfums féminins ou la pomme dans les shampooings ?

Et puis en sentant quelques ouds (pas tous, hein, mon appartement ne serait sans doute pas assez grand pour contenir toutes les boites de parfums qui portent ce nom dans le monde...) et notamment ceux plus ou moins "adaptés" pour mieux coller au marché occidental, je me suis soudain fait la réflexion : et si le oud allait, en s’imposant petit à petit comme un nouveau genre global, servir à nous sortir de l’éternel floral fruité et du sempiternel aromatique frais ?

Dans un marché mondial de la parfumerie sombrant chaque jour un peu plus dans la médiocrité, le oud enverrait-il un message particulier auprès de consommateurs en recherche d’âme et d’émotions, là où l’industrie de la parfumerie leur imposent des codes dont ils ne veulent plus car ils ne s’y reconnaissent pas ?

Le oud nous ramènerait-il à des valeurs mystiques, mystérieuses, secrètes et donc forcément attirantes ?

Même s’il n’appartient pas à notre culture occidentale, il n’en est pas moins dénué de symboles expressifs : l’arbre et ses racines, le champignon et son pouvoir de transformation, de destruction, et au final de sublimation (l’arbre ne donne aucune essence sans sa moisissure), en gros, il nous parle de vie et de mort, et ce n’est pas son odeur, mélange puissant de résine, de cuir animal et de bois fumé, qui viendra dire le contraire.

Le bois produisant le oud pour se défendre du champignon, on est à deux doigts de dire que le oud est l’"essence de vie" de l’arbre, qui lorsqu’on se l’approprie, nous re-connecterait donc à notre propre vie ?

Bref, je ne développerai pas plus longuement cette partie philosophique, mais je me suis vraiment demandé si finalement, plutôt que de considérer le oud comme un ennemi à bannir, je ne pourrais pas le voir comme un nouvel ami, un allié qui aiderait le consommateur en détresse à aller petit à petit vers une parfumerie où l’on "ressent" davantage que l’on sent, et qui le rapprocherait davantage de sa vraie nature, de ses odeurs corporelles, et de ses racines (imaginaires ou réelles).

Franchement, si le oud parvient un jour à faire virer des étagères tous les patchoufruits en overdose de praline et les floraux saturés de cocktails de fruits au sirop, moi, je dirai, merci le oud !

Et si ce n’est vraiment qu’une grosse arnaque marketing qui remplit les caisses des marques de parfum sur le secteur Moyen-Orient, et bien au moins, j’aurai essayé de comprendre...

Et selon vous : quels sont les meilleurs ouds qui valent la peine d’être découverts ? Et quels sont ceux que vous considérez comme inutiles ?

Image : carnetdevoyageolfactif.com

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Boxeuse de Daturas

par Boxeuse de Daturas, le 25 mars 2015 à 10:23

Bonjour à tous,
Je ranime ce sujet plus d’un an plus tard car j’aurais une question pour les vrais connaisseurs. Une amie qui travaille pour un magazine et se fait toujours offrir tout un tas de truc (la garce !), m’avait refilé, l’année dernière un flacon du parfum Valentina mais en version toute noire. Je l’ai stocké dans un coin de ma salle de bain, parce que je le trouvais trop lourd, et que dans un certain snobisme je ne voulais pas porter de flanker trop mainstream (je sais c’est petit).

J’ai découvert plus tard que ce flanker s’appelait OUD absolu, et comme tout le monde se mettait à parler de OUD partout, j’ai daigné le sentir sur peau. Et alors j’avoue que je ne sens pas grand chose de boisé, encore moins de cuiré (le cuir je l’aime rugueux, goudronné, un peu à l’image de celui de Mona di Orio, sans concession)..

Ici, mon nez de novice ne sent que des grosses fleurs liquoreuses et un jasmin même pas très réaliste. Est ce que quelqu’un de connaisseur l’aurait senti, par hasard, et aurait un avis plus documenté sur la question ? en gros, est ce que c’est ça, un OUD ?

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par Jicky, le 25 mars 2015 à 23:12

Bonsoir Boxeuse de Daturas,

Je l’ai senti quand il est sorti (je ne m’en souviens absolument pas d’ailleurs), mais tout ce que je peux vous dire, c’est que ce n’est pas absolument pas un oud. Mais genre absolument pas ! Votre descrption dans le dernier paragraphe me semble très pertinente.

Je ne sais pas où vous habitez, mais si vous avez accès aux parfums Frédéric Malle, demandez à sentir The Night. Ca c’est un vrai oud (j’en profite pour annoncer un article bientôt =) )

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par Boxeuse de Daturas, le 26 mars 2015 à 10:31

Merci beaucoup Jicky pour cette réponse qui me rassure bien !

J’ai essayé de porter ce Valentino hier mais j’ai bien cru devoir m’écorcher les poignets.. pire que les première notes de fleurs lourdes et sucrées, le coeur et le fond son vaguement vanillés plastiqués, et m’évoquent une drôle d’odeur de poupée barbie. En gros, j’avais l’impression d’empester la pouf, (excuse my french !). :-)

Je vais aller sentir rapidement The Night, pour découvrir cette fameuse résine, et je me réjouis de l’arrivée imminente de votre article.

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par capitainemilou, le 14 novembre 2014 à 12:59

bonjour ma dernière acquisition Oud est OUD ISPAHAN de Dior,un Oud assez synthétique mais d’une longévité absolue,en plus la vendeuse de dior des galerie lafayette était très gentille elle ma même offert les miniature de GRIS MONTAIGNE,PATCHOULI IMPÉRIALE et bien sure celle de OUD ISPAHAN pou ma collection,prochain DIOR exclu ça sera Cuir Cannage un must.

- Jeanne,Jicky, Opium (enfin ce lui qui peut)une critique de Oud Ispahan,j’aimerais bien avoir votre avis sur lui.

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par Attar, le 25 septembre 2017 à 10:02

Bonjour, il est bon de savoir que chez Dior il n’utilise pas de vrai Oud mais des accords de Oud. c’est a dire un assemblage de plusieurs notes qui meneront à une odeur équivalente. Même leurs Pur oud à 285 euro les 3ml sont des accords de Oud. Faites attention car beaucoup de maison dites de luxe utilise ce procédé derrière le mot Oud mais ne baisse pas pour autant le prix. Et quand vous leurs demandés si c’est du oud ou la provenance, la réponse est souvent évasive.

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par flofiori, le 2 novembre 2014 à 16:43

Bonsoir,

Je suis étonnée que vous considériez le oud seulement comme un allié contre les tartes à la crème dégoulinantes de fruits rouges.... J’ai découvert récemment Prima di San Carlo, d’un parfumeur de Capri, Carthusia, à base de oud justement, et franchement, ça a du caractère, de la tenue et un cachet extraordinaire... Lorsque je le porte (très rarement il est vrai, point trop n’en faut...) j’ai en image l’instrument précieux et ses notes orientales, et le dépaysement chaleureux du sud de la Méditerranée. Bien à vous. Merci pour ce superbe site.

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par LOLA, le 20 mai 2014 à 04:58

personnellement je suis passé completement a coté, lors d’une precedente commande sur un site, j’avais dmandé un echantillon de parfum "oud" pour me faire une idée,la promese me semblait pile poil coller a ce que j’aime, le coté cuir,fumée,boisé,j’adore ! et les parfums orientaux me ravissent....j’ai donc reçue un echantillon,de shams : un oud dans la maison du soleil moi qui m’attendait a un puissant parfum eapis et sec, j’ai été tres, tres décue ! je n’ai rien retrouver de l’animal que je cherchais, juste une liqueur excessivement sucrée qui ne m’a pas du tout touché, alors peut etre es ce parceque je n’ai pas le nez fait sur ce type de parfum ? mais je ne pourrais dire si j’aime le oud ou non, quelqun connait celui ci ? qu’en pensez vous ?

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par Jicky, le 20 mai 2014 à 16:51

Bonjour Lola, oui vous êtes plutôt mal tombée pour juger le oud en tant que tel avec Shams. Memo a tendance à faire surtout de gros sucres cuirés qui balancent bien fort ces dernières années en promettant la huitième merveille du monde...

Réduire la matière "oud" à un parfum me semble plutôt compliqué étant donné que c’est une matière très facettée et assez complexe. Néanmoins, pour un parfum qui rende bien compte de la puissante tonalité de ce bois, je pense à Oud Caravan de La via del profumo dont j’avais écrit une critique ici. C’est un parfum que l’on ne trouve pas dans le commerce il me semble, mais peut être qu’un échantillon est trouvable sur internet. Sinon, avec la description peut être que vous aurez une idée plus précise de la matière.

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par LOLA, le 21 mai 2014 à 08:04

ceci explique donc cela ! votre description fait tres envie....ayant grandi dans un pays d’afrique noire,j’ai été assez marqué par les odeurs tres fortes, a la limite du supportable,les maroquins, epices et fleurs se melangeant sur les marchés en un joyeux tumulte gastrique...ça m’interpelle donc...si je le peut j’essayerais de sentir celui ci.merci !

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par Frédéric, le 20 mai 2014 à 17:47

un aoud aussi plus accessible c’est Aoud Cuir d’Arabie de Montale, ils ont un site internet très facile à consulté et leurs échantillons livré rapidemment ne sont pas trop chers, à la différence de la Via del profumo (même si j’adore cette marque, il faut savoir que la qualité à son prix). Vous aurez le meilleur rendu brut de cette matière caractérisé par un côté animal pour un investissement bien moindre.

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par Anna, le 21 mai 2014 à 01:26

Des beaux jours sont la et je me permet a dire que l’Essence de Bois de Cartier est vraiment sympa. Facile a trouver et a porter. Ma peau l’aime bien et je me suis bien amusé avec pendant un moment. Ce n’est pas vraiment un OUD, plutôt un beau bois fleuri et sans prétention. Pour des débutants, quoi...et sans sucre.

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par LOLA, le 21 mai 2014 à 07:59

j’adore les boisés,mais je ne suis pas sure d’aimer les cartiers...j’aime enormement les boisés de l’artisan parfumeur bois farine quelle odeur !et encore plus ceux de serge lutens,le bois vanille, le fille en aiguille, le santal de mysore (magnifique),le bois sepia !
et les encens....splendides....
j’essayerai de le sentir au detour d’une parfumerie.

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par LOLA, le 21 mai 2014 à 08:09

merci frederic ça sera peut etre plus accessible,et comme j’adore decouvrir des nouveaux parfumeurs,c’est parfait,il faut dire que dans mon coin en terme de diversité c’est un peu compliqué, il n’y a qu’une parfumerie qui fait des marques de niche,et encore elle n’est pas trop fournie...

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par Asquali, le 5 mars 2014 à 10:59

Bonjour, Le oud a surtout fait son apparition partout parce que l’on peut trouver des formulations de synthèse.
Ce qui permet à l’industrie de la parfumerie de ne plus avoir besoin des petits producteurs du Laos ou du Cambodge.
Le marché japonais qui demande du bois pour la cérémonie du Ko-Doh reste axée sur le naturel, mais le marché de la péninsule arabique s’en moque.
De fait, même si de vraies huiles essentielles pénètrent ce marché, en provenance de l’Asie du Sud-Est, ce qui en ressort est largement frelaté.
C’est d’autant plus dommage que le véritable produit est véritablement fascinant. On peut aussi évoquer le classement des Aquilaria à l’annexe 2 de la CITES (convention régulant le commerce des espèces protégées) qui demande aux négociants de prouver la conformité de leurs achats. Ce qui n’est pas pour leur plaire.
Vous avez du nez sur ce blog, et vous aviez repéré l’arnaque ! Mais ne désespérons pas. La mise en culture de ces arbres mystérieux permettra la fourniture de produits éthiquement correct et la survie de communautés locales qui ontbien besoin de respect et de travail.

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par macis, le 5 mars 2014 à 19:30

Bonsoir Asquali,
Je partage largement votre opinion quant à l’aspect éthique du oud, et de nombreuses autres matières premières d’ailleurs. L’idéal serait bien sur de développer une économie locale viable et de permettre une utilisation puriste de ce produit.

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macis

par macis, le 4 mars 2014 à 13:16

Bonjour,
Je passe mon tour concernant l’actualité du jour. Honey ? No comment ! Je pars dégotter cet après midi une fragrance du côté obsur. Côté oud ou wood. Selon vous, çà sentirait le champignon moisi ? Magnifique ! Burtonnien !
Je sollicite une fois de plus vos précieux avis, pour découvrir un oud qui ne soit ni galvaudé ni maltraité et qui soit largement diffusé sur l’hexagone. J’ai pensé à oud chez réminiscence. Bon plan ou F.B.I ? Merci.

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par ghost7sam, le 4 mars 2014 à 18:57

Bonjour Macis
Je ne vais probablement pas être le seul à vous conseiller simplement M7 de Yves Saint Laurent.
Il n’est plus disponible sous sa forme initiale -que je n’ai pas connu. Il a été relancé en 2011 sous le nom de M7 Oud Absolu.
Ici c’est la mandarine qui sert le discours d’ouverture, peut-être pour couvrir les notes rondes et chaudes du coeur et du fond : labdanum, accord oud. Je trouve d’ailleurs que cette association de l’agrume en tête avec le labdanum qui arrive en bourrin derrière donne un effet cuiré.
Le fond s’épanouit voluptueusement en notes rondes, douces, sensuelles, un peu vanillées.
Si vous voulez de l’obscur, je crois que vous allez être servi(e).


peace.

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par macis, le 4 mars 2014 à 19:42

Bonsoir Ghost7sam,
Merci de votre réponse. Hélas, point de oud, ni de M7 en cette fin de journée. La conseillère ne connaissait pas cette matière, et elle n’avait que tonka ou vanille chez réminiscence. Déçue de ne pas humer le fameux bois infesté de champignons, j’ai musardé loin des eaux " saumâtres" et cherché l’eau de gentiane blanche. Introuvable dans cette boutique aussi. Je vais quand même tenter le concentré d’orange verte de chez Hermes via un échantillon. Mon nez ne sentant quasi pas l’eau de pamplemousse rose.
Sinon côté obscur, la conseillère m’ a fait découvrir black orchid de Tom Ford. Celui -là au moins mon nez le perçoit. Je suis repartie avec un échantillon aussi. Il me semble intéressant. Les critiques sur le site ne sont pas dithyrambiques... Selon la conseillère, c’est un parfum de peau , à essayer sur peau , donc.
L’oud et l ’ étoile noire seront pour une prochaine fois.

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Alexandre Thiry

par Alexandre Thiry, le 19 février 2014 à 17:18

"notamment ceux plus ou moins "adaptés" pour mieux coller au marché occidental"/ "Même s’il n’appartient pas à notre culture occidentale"

Quelle vision étriquée et ethnocentriste... J’aimerais voir des critiques de parfums venants d’Orient sur auparfum que je lis maintenant depuis des années.

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par Patrice, le 19 février 2014 à 17:30

Quel intérêt si personne n’y a accès pour débattre ensuite ? C’est facile de parler d’ethnocentrisme, mais il y a déjà beaucoup (trop ?) a traité ici pour avoir le temps d’aller chercher des parfums à sentir à l’autre bout du monde.
Mais si vous le souhaitez, proposez un article à Jeanne sur les parfums que vous avez découvert en Orient, ça pourrait être intéressant comme dossier, pour ceux qui voyagent par exemple, et même simplement pour découvrir.

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par Jeanne Doré, le 19 février 2014 à 19:39

Bonjour Piston, bienvenue chez nous !
Et oui, je suis géographiquement très "Paris-centrée", et je n’ai malheureusement pas le loisir de voyager comme je l’aimerais...
Mais si vous avez des parfums "d’ailleurs" à nous faire découvrir par l’intermédiaire d’un article, d’un dossier, d’une discussion, d’une actu, n’hésitez pas à nous contacter.
auparfum, malgré son gros défaut d’“ethnocentrisme” est cependant très ouvert à la "mixité olfactive" !
Au plaisir de vous lire,
Jeanne

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par Jicky, le 19 février 2014 à 19:57

Bonjour Piston et bienvenue !

J’ai l’impression de faire la promotion de la blogosphère entière mais si vous souhaitez des textes moins axé sur la culture occidentale, je vous conseille ce blog ci : http://carnetdevoyageolfactif.com

C’est délicat d’axer les textes sur une culture olfactive qui n’est pas la notre. Le parfum est un phénomène très ancré culturellement, socialement, historiquement. Mais nous en sommes conscients, et nous le relevons quand c’est intéressant. Mais, dans mon cas en tout cas, je préfère éviter de déblatérer des raccourcis sans véritable intérêt à la fois pour les orientaux ou les occidentaux ^^.

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par Patrice, le 19 février 2014 à 20:17

#ImWatchingYou #ImJudgingYou

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par Jicky, le 19 février 2014 à 20:32

 ?? Qu’est ce que j’ai fait encore ??

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par Piston, le 20 février 2014 à 02:21

Merci pour vos réponses ! Je n’ai pas grand chose à partager et par ailleurs je n’ai pas votre plume, mais je comptais justement sur un site comme auparfum pour m’en faire découvrir de temps en temps et je trouvais dommage de se mettre des barrières culturelles. Sans voyager bien loin, je pense qu’il est tout à fait possible de se faire livrer des parfums orientaux chez nous.

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par Jicky, le 21 février 2014 à 02:02

En fait la question ne concerne pas tant la capacité à trouver un parfum à sentir, mais plutôt la capacité à en parler. Sachant qu’il faut voir plus en amont avant l’écriture : quasiment aucun lecteur ne pourra accéder au parfum en question, le débat sera très pauvre, voire nul. Et surtout la barrière culturelle fera qu’on l’abordera d’une manière forcément occidentale (même si on voudrait essayer de s’en défaire un maximum).

Du coup, plutôt que des faire des textes sans suite, on fait des dossiers sur ce genre de parfums là (comme ce texte de Jeanne). Il permet de débattre, de montrer les limites de notre discours sur le parfum, etc.

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par Farnesiano, le 27 février 2014 à 15:50

- Bonjour, Piston. Il n’est pas nécessaire d’avoir une plume pour intervenir sur AP :-) Que nenni ! En effet, si tout le monde n’écrit pas comme Jeanne, Jicky, Opium, Newyorker, Poivrebleu, Arpège, AdRem, Dau et tant DAU-tres, rien ne vous empêche de simplement d’évoquer vos impressions, vos émotions, vos découvertes, vos souvenirs olfactifs... Aimer le parfum, aimer apprendre à le connaître mieux, aimer s’enivrer de cet art si unique, si différent de tous les autres, et parfois tellement mystérieux, voilà les conditions ! Et quoi de plus agréable qu’un apprentissage partagé ! Laissez-vous guider par l’un ou l’autre parfum analysé. Et ne cessez jamais de sentir, dans un magasin spécialisé comme en grande surface. Sniffez, et recommencez ! Jusqu’à retrouver quelques notes familières.
- Je ne connais pas hélas les parfums venus d’Orient. Connais très mal aussi la majorité des créations américaines telles que la marque Bond N° 9, peu traîtée sur AP (Ici je réponds également à Brit). Italie, allemagne, Espagne peuvent sans doute nous offrir aussi de bien jolies petites marques. Mais comment les dénicher ? Et comment deviner les arnaqueurs prétentieux qui se cachent derrière les prix exorbitants de certaines niches ? Mais c’est un autre débat.
- On a tous quelque chose à partager ! J’attends vos coups de coeur ;-) A bientôt. Farnesiano

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par Mayishtar, le 13 février 2014 à 01:27

http://www.laboutiquejaponaise.fr/CultureJaponaise_Encens.asp une petite histoire d’une autre façon de voir l"oud / jinkho. Et pour travailler souvent sur les encens / parfums ; c’est d’une richesses qu’on ne croise pas dans nos contrées

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par Mayishtar, le 13 février 2014 à 01:23

Le oud, je l’ai decouvert non pas en passant par la branche orientale, mais par la branche asiatique ; grosso modo en 96 (donc presque 20 ans) ? Au japon, il prend le nom de jinkho (considéré comme la matière a bruler la plus cher). Et au final, commencer l’initiation au oud par le jinkho (que ce soit le copeau de bois a bruler sur la plaque de mica ou plus humblement en batonnets venant de marque centenaires) permet d’en découvrire réellement la richesse.

Le coté animal, cuir, presque humus certes mais aussi une note salée. Partant de là, beaucoup de parfums nommés "oud- ???" n’ont pas grand chose a voir avec cette odeur et sont assez decevant. Pour le moment, le plus proche que j’ai pu trouver (tout en restant quand même éloigné de la matière d’origine ) est Pur Oud de Kilian. Mais je pense qu’il y a pour les parfumeurs un truc a creuser en diluant de l’encens neriko* dans un solvant.

*l’encens neriko est un type d’encens qui a fêté ses 1000, composé d’oud/jinkho ; santal et divers bois et epices. Puis il est mit a macérer dans des jarres enterrée ; puis roulée en boulette qui ressemblent (même si ce c’est pas flatteur XD ) a des crottes de lapins : noire, molles, très odorantes. J’ignore si on peut poster des liens vers d’autre blogs, mais si c’est autorisé ; je vous posterai quelque chose a ce sujet une fois la rédaction finie.

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par Nymphomaniac, le 13 février 2014 à 02:12

J’ai parlé plus bas de "Pure Oud" de By Kilian : c’est assez bien fait, et dans la collection, c’est le "plus proche" de MFK Oud Velvet Mood (qui est néanmoins très supérieur : c’est juste dans la même "veine", et les notes communiquées sont d’ailleurs voisines voire similaires il me semble).
Malheureusement, By Kilian Pure Oud ne tient pas plus d’une heure sur ma peau (je n’ai jamais vu cela), contre au minimum 12 à 16 h pour le MFK ! C’est en cela que je disais que c’était une "arnaque". Bref, malgré le prix astronomique, je te conseille d’aller jeter un oeil (enfin, une narine...) sur "Oud Velvet Mood".
Assez proche au départ, Oud Cashmere Mood se révèle moins abstrait et plus animal que Oud Velvet Mood – mais c’est sublime également.

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par Mayishtar, le 13 février 2014 à 03:16

Je vais suivre ton conseil et aller renifler les deux. Pour Pure Oud, j’avoue ne pas avoir fait gaffe a la durée, vue que c’est un échantillon et que j’en ai mis que peu...mais effectivement je ne garde pas ce souvenir particulier... quand le soir on enlève le vêtement et qu’une dernière bouffée de parfum se dégage.

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Perfume Echoes

par Perfume Echoes, le 24 janvier 2014 à 13:46

Bonjour, je suis convaincue que malgré une certaine curiosité des occidentaux envers le oud cela reste une note très éloignée de notre background olfactif et des goûts d’aujourd’hui ( hier encore j’ai crié PITIÉ en lisant un communiqué sur le nouveau lancement de BONBON de Victor&Rolf).
Ce sont des parfums destinées aux marchés du Moyen Orient, la consommatrice qui aime sentir la barbe à papa (venez dans ma salle de sport, toutes les filles sentent les bonbons) même en quête de spiritualité (hmmm ?) ne laissera jamais tomber sa Vie est Belle pour un parfum qui sent l’église.

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par Anna, le 13 février 2014 à 02:11

J’adore des filles dans des salles de gym, celles en rose paillettes. Avec leurs coiffures parfaites et leur gloss qui ne coule jamais. Elles me fascinent au plus haut point ! Elles defient les lois de la nature ! Je transpire et je tache des vetements blancs, je suis humaine. Et oui, LVEB est pour elles, et elles vont acheter Infectus pour leurs Valentins....
Je ne pretende pas etre une connaiseuse, je suis seulement passionee du nez. J’aime generalement la famille boisee. On fait des chouettes trucs dedans.
C’est assez simple ; victime de la mode au pas ? Oser etre soi meme au pas ? Avoir une vraie opinion au pas ?

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