Nuit Etoilée
Goutal Paris
- Marque : Goutal Paris
- Année : 2012
- Créé par : Isabelle Doyen
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Discret - Frais
Pinèdes et grands espaces
par Youggo, le 17 mars 2014
Certains parfums semblent se jouer de nous. On pourrait même parfois penser qu’ils prennent un malin plaisir à nous échapper, à ne pas se laisser saisir et apprivoiser facilement. Et malgré toute la bonne volonté, la curiosité et l’ouverture d’esprit que nous pouvons leur accorder lors de nombreux tests répétés, ils nous échappent encore et toujours. Jusqu’à ce que…
Nuit Étoilée, création 2012 de la maison Goutal signée Isabelle Doyen, peut produire cet effet. J’en témoigne.
Ce parfum raconte une balade romantique dans une forêt de pin une nuit d’été. Le clair de lune filtre entre les branchages des rayons bleutés qui font briller les racines et les aiguilles de pin au sol. La promenade se termine, au son des insectes nocturnes, sur les rives d’un lac pour y admirer le reflet de la lune pleine sur l’eau calme. Et soudain, dans une lumière blafarde, fantomatique, apparait sur la rive opposée une vision surréaliste : une licorne, d’un blanc laiteux immaculé, qui se fraye lentement un passage entre les roseaux et vient se désaltérer dans l’eau du lac.
Cette histoire, ce visuel, ce flacon bleu nuit, cette composition, tout semble si cohérent sur le papier que ce parfum ne peut qu’attiser la curiosité. Mais au moment de poser le nez dessus, je dois admettre avoir éprouvé une certaine déception, ou au moins une incompréhension.
Le parfum semble brouillon, indécis, mélange surprenant de notes aromatiques, hespéridées, épicées et boisées. Un choc chaud/froid vibrant entre immortelle solaire et menthe glaciale. J’y voyais un lien évident avec Ninfeo Mio, mais quand ce dernier, liant notes hespéridées, fruitées, laiteuses, vertes et boisées, parvenait à figurer un instantané réaliste d’un figuier dans un jardin italien, Nuit Étoilée m’a paru trop incohérent pour figurer quoi que ce soit. Pas de forêt, pas de pin, pas de lac, pas de licorne. Et ainsi ce parfum m’a échappé pendant plusieurs mois.
Il aura finalement fallut l’imaginer dans un autre contexte, une escapade dans la nature norvégienne, pour qu’il se révèle enfin.
En bon perfumista, j’achète avant chaque voyage un parfum qui sera représentatif de la destination, dont j’abuserai sur place, et qui me rappellera ensuite les bons moments vécus. Il fallait donc pour l’occasion un parfum qui réussisse le tour de force de réunir (au moins symboliquement) l’odeur des forêts de pin, des fjords, des cascades et des lacs, des hauts plateaux herbeux balayés par le vent, de l’air froid des glaciers, de la nature sauvage...
Immédiatement, cette Nuit Étoilée m’est apparue comme une évidence, me révélant finalement toute sa simplicité naturaliste à travers son évolution. La menthe se fait douce, verte, et se mêle à des aiguilles de pin tendres et fraiches. L’angélique apporte une verdeur aqueuse arrondie par des muscs. Puis, en se réchauffant, le parfum soulève des notes épicées et boisées d’immortelle qui donnent l’impression d’une écorce de pin sèche sous le soleil. Finalement le brouillon s’éclaircit, devient limpide, les notes s’ajustent et trouvent leur place, et tout ça devient particulièrement confortable et aérien. Ce parfum a besoin d’air et de grands espaces pour se déployer et se révéler.
La forêt et le lac de l’histoire étaient en fait nichés dans le creux d’un fjord, et de licorne il n’y avait pas. C’était vraisemblablement Hrímfaxi, le cheval lunaire de la déesse nordique de la nuit, Nótt, et dont la bave devient la rosée du matin.
à lire également
par Thelittlebox, le 21 août 2014 à 19:20
Bonsoir,
Cette Nuit Étoilée est mon premier rendez-vous avec la parfumerie de niche. C’est mon premier choc olfactif. Un de mes parfums favoris.
Je n’ai jamais rien senti de tel, il est unique par son alchimie - frais - aromatique - boisé - hespéridé.
Il ne doit pas être envisagé à la manière d’un Ninfeo Mio qui nous emmène dans un jardin ultra-réaliste.
Nuit Étoilée EDT est pour moi un parfum spirituel, je l’envisage sous un angle mystique. Si je l’avais composé, voila ce que j’aurais voulu retranscrire :
Ce parfum, c’est une de ces nuits sans sommeil à la campagne, lorsque vous êtes ni vraiment endormi, ni vraiment éveillé, pendant laquelle vous tournez en rond sous la couette.
C’est aller faire un tour dehors, en pleine nuit à la recherche d’un sommeil absent, à la recherche de fraicheur et de tranquillité. Une sensation de fatigue, ne se sentir ni bien ni mal, un léger spleen vaporeux, une envie de méditer, un besoin d’harmonie.
La journée était chaude, cette nuit d’été est fraiche et ventée.
Légèrement vêtu, debout dans cette nature sous la lune éclatante, seul au monde, entouré d’arbres, les fraîches rafales du vent vous saisissent par moment la peau, procurant cette étrange sensation de se sentir vivant. Sur la peau, le frisson.
Aucun bruit, seul se fait entendre le souffle du vent qui fouette les herbes vertes et fait craquer les branches des arbres dont les ombres ténébreuses s’affolent sous la lumière de la lune.
Rester là, hypnotiser par la blancheur immaculée de la pleine lune. Envisager la Lune comme autre chose qu’un caillou reflétant la lumière du soleil, suggérer qu’elle à quelque chose de mystique sans y croire vraiment.
Être là, contemplatif au cœur de cette nature sauvage, se sentir vivre, sans vraiment réfléchir, profiter de l’instant, être apaiser, trouver l’équilibre.
Telle la Lune, l’immortelle ronde, rayonnante, enveloppante, chaleureuse apaise de sa douce lumière et réchauffe l’écorce sèche des arbres.
Tel le souffle du vent, la menthe rafraichie l’air emportant avec elle les gouttes de rosées posées là, sur les herbes virevoltantes, avant de faire vibrer les aiguilles des pins.
Le terme « parfum sauvage » qui a été employé dans les commentaires lui va comme un gant.
C’est un parfum qui m’émeut. Il accompagne mon humeur, d’ailleurs je porte plutôt les parfums en continuité de mon état d’esprit plutôt qu’en fonction des saisons.
Thelittlebox sous champignon ^_-
Bonne soirée
(Désolé pour l’orthographe)
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Anna, le 21 août 2014 à 21:28
Votre joli mot me donne envie de vous embrasser sur le front et vous faire un câlin.
Je sais qu’il y a des parfums qui nous plongent dans l’état contemplatif. Et cette Nuit Étoilé à l’air encore plus délicieuse que jamais.
Merci Thelittlebox
Anna
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Thelittlebox, le 22 août 2014 à 08:25
Bonjour Anna,
Je vous remercie pour votre petit mot.
J’espère que vous avez passé une belle nuit dans les bras de l’heure bleue :)
Thelittlebox
par Jicky, le 22 août 2014 à 00:18
Bonsoir Thelittlebox !
Bravo pour votre avis très touchant sur ce parfum.
ce qui est drôle c’est que d’un côté, ça m’arrive très souvent, lors des vacances d’été, de sortir en pleine nuit (sans faire de bruit pour ne réveiller personne). L’été dernier, j’étais parti lire sur la plage à 5h du matin, profiter de l’air et du bruit de l’eau calme, cet été pour avoir les pieds mouillés dans l’herbe pleine de rosées. Et je comprends vraiment cette sensation pour Nuit Étoilée mais paradoxalement... Je trouve toujours ce parfum assez moyen sur moi. Je n’arrive pas à être touché. J’ai adoré les récits de Youggo sur ce parfum, d’autres commentaires enthousiastes, puis le votre. Rien à faire, avec ce parfum je perds un peu l’innocence de mes débuts de perfumista, je reste bloqué aux problèmes d’ordres techniques, qui m’empêchent d’apprécier pleinement une forme olfactive que je perçois mieux avec le temps mais qui ne m’emballe pas pour autant.
En tout cas, ça reste un plaisir pour moi de voir que ce parfum ravit tant de personnes, je le considérais comme un Goutal vraiment moyen mais finalement il parle (et il parle bien !) à beaucoup de gens. Bref, bravo à vous.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Thelittlebox, le 22 août 2014 à 09:08
Coucou Jicky,
Je comprends ce que vous voulez dire lorsque vous raconter lire sur la plage à l’aurore, et toutes ces sensations que vous devais probablement trouver devant l’océan, ces sont des moments d’allégresse.
Haha je ne suis pas si perché que ça.. à moins que vous le soyez autant que moi ^^’
Ne vous forcez pas à l’aimer ! Pour moi c’est un de ses parfum "juste beau" sans avoir besoin d’aller plus loin, c’est ce genre de ressentit très personnel loin de l’objectivité et du rationnel, je suis sûr que vous connaissez cela sur d’autre jus !
Et puis il a tout pour me séduire : sa menthe, ses bois, ses agrumes, il est peu porté. Et son nom également.
Ce parfum reste d’une construction atypique, le fond est présent dés le départ, il évolue peu, avec le temps les quelques agrumes s’évaporent, la menthe se poivre et se sèche. hormis cela, il ne change pas trop.
Son aspect brouillon qui est parfois évoqué, c’est pour moi ce qui lui donne son son coté sauvage.
Et je ne sais pas pourquoi çà me fait penser aux Lutens, lorsque vous évoquiez son caractère "inachevé".
Excellente journée
Thelittlebox.
par Thelittlebox, le 12 avril 2014 à 15:38
Je lui trouve une note fumée, suis-je à coté de la plaque ?
par Biloute, le 23 mars 2014 à 00:00
Merci pour cette critique qui m’a permis de découvrir ce parfum un peu pudique et mystérieux. Je suis tombée aussi sous son charme onirique. Son jeu de contrastes est très poétique, et avec son mauve profond tacheté de vert et de menthe, je le ressens comme un parfum de grandeur et de liberté. Contrairement à son nom, il ne me plonge pas directement dans la force de la nuit, mais plutôt dans la douceur et l’harmonie du soir, un peu comme l’Heure bleue. Ce moment où la pénombre avance peu à peu et met tous nos sens en éveil, pour nous rendre très présent au monde qui nous entoure, aux contrastes des lumières, aux bruits de la nature et aux odeurs qui se mélangent. Mais là où l’Heure bleue me conduit ensuite vers les eaux plus souterraines de la nuit, j’ai l’impression que Nuit Etoilée me laisse au contraire dans cet entre-deux, dans la fraîcheur sombre du crépuscule.
Sur ma peau, son doux-piquant initial se fond progressivement en un ressenti sapin-réglisse, dans une forme de baume aromatique et miellé, qui m’évoque d’ailleurs le rendu de l’Eau noire de chez Dior.
Comme beaucoup d’intervenants, j’ai une petite préférence pour l’eau de toilette, pour le côté plus libéré et presque désordonné de ses notes, mais aussi je dois l’avouer pour son flacon plus sobre et rectangulaire. Alors que l’eau de parfum m’a été présentée dans le petit flacon romantique avec le petit noeud… peut-être trop soigné et travaillé pour cette évocation de solitude et de grands espaces…
par Fleur do, le 20 mars 2014 à 23:17
Oh je l’aime beaucoup.. ! Respirée dès sa sortie et portée aussitôt. La menthe glaciale mariée au pin me transportent illico dans une forêt mystérieuse, envoûtante à la fraicheur presque inquiétante et renvoyant spontanément à la nuit.. étoilée. Une forêt secrète, dans laquelle on avancerait pieds nus, guidé par les étoiles, prudemment mais irrésistiblement, pour peut-être découvrir au bout du chemin, une licorne par exemple... On s’assiérait pour la regarder, puis on s’endormirait à même le sol, dans les feuilles, la terre, la résine.. Je n’y trouve pas de côté médicamenteux comme j’avais pu le lire quelque part, pour moi c’est plutôt un effet infusion magique. Je la trouve très cohérente et je préfère l’eau de toilette à l’eau de parfum, beaucoup moins troublante selon moi, la tenue sur ma peau est assez bonne. Une heureuse surprise lorsque je l’ai découverte !
par Farnesiano, le 19 mars 2014 à 22:22
Merci, Youggo, de défendre ce Goutal dont je ne cesse de vanter autour de moi les qualités et son petit côté sauvage. Il m’a fallu plusieurs essais avant de l’acheter. Mais quand est sortie l’EDP, j’ai craqué. L’iris bien presént dans l’EDP, l’immortelle rayonnante (je craque pour toutes les immortelles !) et l’ambre-tonka qui arrondit le tout, auraient-ils eu raison de l’EDT ? C’est après avoir cédé à l’EDP que j’ai pu mieux comprendre l’EDT qui réalise à mes yeux une belle synthèse de ce que cette maison a fait de mieux ces dernières années (avant les sympathiques Cologne). Je trouve en effet que Mandragore Pourpre et Ninfeo Mio ne sont pas loin, avec des notes bien différentes, mais le propos demeure identique : la promenade au jardin, dans le parc, dans le bois ou la forêt, la belle et simple nature, très odorante, qui selon l’heure du jour ou de la nuit, selon la température, l’humidité, l’orientation et les ondulations du vent, ne cesse de me surprendre. Pourquoi préférer l’une à l’autre ? L’EDT me plaît à tout moment. Le soir, j’opte plus volontiers pour l’EDP, moins imprévisible, moi sauvageonne mais tellement harmonieuse, et si douce en fin de course, presque chaleureuse.
par dau, le 19 mars 2014 à 09:40
Ce parfum, je l’ai moi aussi vraiment découvert en voyage... Il ne me parlait pas, je trouvais qu’il manquait d’harmonie et puis un beau jour, après un long trajet en voiture, je l’ai porté. Cette bouffée de menthe fut une révélation à ce moment, le coup de frais, le remède parfumé souverain contre la fatigue du trajet. Du coup, je l’ai testé en le portant vraiment et je l’ai adopté, parce qu’en dépit de cette transition un peu étrange entre l’effet menthe et le fond, ce parfum est juste un vrai plaisir à porter par tout les temps, mais surtout quand il fait beau et que le fond de l’air est frais. Alors, oui, il y a plus beau, plus fin, mais le plaisir qu’il donne, pour moi, c’est ce qui compte le plus. Et je parle de l’eau de toilette, l’eau de parfum est plus jolie, plus belle, plus harmonieuse, mais je m’y ennuie un peu.
L’eau de toilette m’évoque au départ un souvenir : la tortue qui traverse le jardin (en écrasant tout sur son passage comme un petit bulldozer, si vous avez eu une tortue, vous voyez ce que je veux dire)et passe à travers le plant de menthe et le secoue. Voila, c’est exactement cette odeur-là. Ensuite, il y a la promenade en foret de sapin. Objectivement, ce n’est pas une merveille ou un parfum très abouti mais quand je le porte, je me sens bien, j’adore chacune des bouffées qui vient à moi en cours de journée. Parce que je lui trouve une belle tenue dans la catégorie frais...
HS:Les réflexions sur les parfums qui ne tiennent pas m’amusent souvent car j’ai assez peu de problème de ce côté. Je me demande si ce n’est pas une question de nez plutôt que de parfum... (Oui, les gens, je suis en train de vous soupçonner.) Vous me direz qu’il y a la peau, certes, et je suis peut-être très gâté par la nature puisque no-ride + fixe bien les parfums, mais quand on passe aux tissus... Ne venez pas me dire que le coton de mes t-shirt n’est pas le même que le vôtre et qu’il faut commencer à faire des comparatifs par marques et années de production du vêtement, là, je crois que je vais juste vous rire au nez !
par hangten, le 18 mars 2014 à 19:07
Bonjour,
Pour moi cette nuit étoilée est magnifique et m’accompagne très souvent sans que j’y décèle aucune dissonance ou dysharmonie.
Il faut dire que je prise assez cette ouverture un peu fusante et fraiche, hespéridée et menthée, que l’odeur des pins s’intègre ensuite parfaitement à cette entrée en "matière", et que ma passion pour l’immortelle ne se dément pas (avec Sables, je suis à bonne école).
Pour moi, Nuit étoilée est très cohérente, sans fausse note et pas du tout ennuyeuse (pardonne-moi Jicky) ; je la respire avec bonheur et dans la durée (contrairement à ce que j’ai lu dans certains posts, elle m’accompagne toute la journée et imprègne mes vêtements longtemps après).
Ce bleu se déguste très nord - et je vois bien mes escapades écossaises - mais aussi bien plus sud, par exemple à Pâques au Portugal.
Une eau que j’alterne souvent avec Roadster. Bref, je l’aime !
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Jicky, le 19 mars 2014 à 00:24
Mais tu n’as pas à t’excuser pardi !! Tu as tout à fait raison dans ce que tu écris...
(je pense que c’est vraiment moi qui ait un problème avec ce parfum. Ou plutôt aucun déclic. Bref, je retesterai doucement mais sûrement !)
par François, le 19 mars 2014 à 02:02
Salut, c’est vraiment curieux cet amour pour ce parfum.
Moi je n’arrive à y sentir que l’odeur de la salle d’attente de mon dentiste... Autant dire que ça ne me donne absolument pas envie de le porter ;)
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par lucasdries, le 19 mars 2014 à 06:56
De mon côté aussi je n’arrive pas à l’apprécier. Il m’évoque furieusement le parfum pour voiture, en forme de sapin (j’ai oublié le nom précis), qui m’écoeure.
Mais ce n’est pas nécessairement le pin qui fait ça : j’adodre Fille en aiguilles..
Je crois que c’est l’effet menthe-agrumes mal collé, qui moi aussi, m’a gêné, alors que j’avais très envie de l’aimer ce Nuit étoilée
par lolo, le 18 mars 2014 à 17:12
Il est beau, mais...disparait très vite, comme Cendrillon à minuit ! ça pourrait être son parfum de princesse tiens !
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Youggo, le 18 mars 2014 à 17:44
Tenue à toute épreuve sur ma peau. Peut-être faut-il tester la version eau de parfum (même si je la trouve moins belle).
par Jicky, le 18 mars 2014 à 16:59
C’est un très bel article Youggo pour un parfum dont tu connais non mon désamour mais... un manque d’amour ? (Bien évidemment, je compte sur des vacances en Norvège avec tonton Youggo pour remédier à ça !).
En fait, je trouve tout ce que vous dites très juste et très pertinent. Et ton paragraphe sur la première approche de Nuit Étoilée correspond parfaitement à mon ressenti. Je trouve l’idée bonne, la forme globale et lointaine plus ou moins correcte, mais alors dès que je commence à l’approcher, il y a une fissure dans le parfum, d’un côté je vois le bloc froid et d’un autre l bloc chaud et des tentatives de raccorder tout ça que je trouve bien trop minces. Les deux facettes sont là, mais j’arrive pas à comprendre la construction du truc. Est ce qu’on est bien sur un parfum "hydre" (une tête à trois tête menthe / pin / immortelle qui tente de se rejoindre petit à petit), ou alors y a t’il un départ particulier mais qui est trop tôt rattrapé par les notes difficiles à dompter que sont l’immortelle et les baumes, les bois etc ? Je vois pas de ligne directrice, j’arrive pas à comprendre l’idée finale. Disons que j’imagine bien le truc, et sur le papier je trouve ça très touchant ce qu’inspire le parfum (et je comprends parfaitement !). Mais pour moi c’est un parfum dont j’ai du mal à trouver un véritable aboutissement. La version EDP n’a rien fait pour aider, rajouter une facette ambrée ne m’a pas aidé à recoller les morceaux...
Bref, je sais pas, j’aurais bien vu une belle violette pour venir colmater cette fissure entre les deux blocs, ou un truc plus liant.
A la limite, j’aimerais bien qu’Isabelle Doyen m’explique ce parfum (*rêve*), histoire de voir si je passe vraiment à côté du truc ou si décidément ce n’est tout simplement pas dans ce que j’imagine.
Et sinon, je n’associe pas ce parfum à de beaux paysages, ni des voyages d’enfance ou de vacances. Non, il me rappelle juste mon bac de SVT ^^ (je me faisais tellement chier en cours que je me le pschittais tout le temps sur le poignet... Du coup j’ai révisé avec. Paye ton glamour).
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Youggo, le 18 mars 2014 à 18:10
En relisant ton commentaire je retrouve exactement ce qui me gênait chez lui à l’origine. Il faut dire qu’à force de le porter, il me parait tellement évident que j’ai du mal à comprendre ce qui m’a si longtemps bloqué.
Je tiens d’ailleurs à remercier ici DAU, car c’est lui qui m’a poussé à me replonger dans ce parfum, m’affirmant qu’il était finalement plus confortable qu’il ne le laisse penser à la première impression.
Autre point que je ne révèle pas dans mon article : le déclic s’est réellement fait après l’avoir porté pour de bon, sur un col de chemise, toute une journée.
Effectivement, l’exercice de style est compliqué. Comment relier une menthe fraiche et un immortelle chaude ? Et bien j’ai l’impression que c’est là grâce à une autre particularité de ce parfum : son évolution ne me semble pas suivre un développement linéaire tête-cœur-fond. Non, ici les notes sont toutes présentes dès le départ (d’où ce côté brouillon) mais vont se ranger, se réguler, s’accorder d’elles mêmes avec le temps. En quelque minutes la menthe fraiche se fait plus verte et douce, presque basilique, les aiguilles de pin d’abord vertes et rondes vont recouvrir des facettes plus sèches, jusqu’à rejoindre l’immortelle dans son développement. Et au milieu de tout ça, il y a une note verte, ronde, moelleuse et musquée, légèrement humide et fraiche (presque rosée) qui semble naitre simultanément de toutes ces notes si éloignées jusqu’à devenir le cœur même du parfum. C’est elle qui sert de lien entre tout ça, à la fois abstraite et très naturelle. Et finalement le parfum respire, s’étire, s’apaise.
Tonton Youggo t’emmènerait bien dans ses valises la prochaine fois qu’il va là-bas, mais d’ici là si tu as l’occasion de te promener dans près de torrents de montagne en été, ou même à proximité d’un lac et d’une forêt de pins canadienne, ça te fera un cadre idéal pour aborder ce parfum différemment.
par Anne, le 18 mars 2014 à 09:01
L’année dernière, alors que je voulais connaître la fameuse Eau d’Hadrien dont les descriptions semblaient correspondre à mes goûts, j’ai en fait acheté l’eau de toilette Nuit Etoilée. A peine quitté la petite boutique du Marais que je me demandais si j’avais fait le bon choix. Cette odeur de Menthos qui saute tout de suite au nez...!?...comment mes neurones avaient-ils pu se laisser berner pour me faire acheter un tel sirop ?
Les narines saturées par les parfums respirés et comparés chez A.Goutal, ce n’est que quelques heures plus tard que je me suis approchée à nouveau de ce jus. Un pschitt timide sur le poignet ...je ne voulais pas mentholer l’appartement de Junior qui m’hébergeait lors de ma virée parisienne... et là, soudainement, un tableau, une sensation, un souvenir d’enfance ! La maison familiale au bord de la Méditerranée. La fraîcheur qui tombe après une chaude journée et qui libère des senteurs plus piquantes et "acérées". Réminiscence aussi des fragrances du jour : galets chauffés par le soleil sur lesquels je s’étendais, frissonnante, après avoir nagé et chahuté des heures durant. J’y ai retrouvé aussi la senteur des pins et des arbustes qui entouraient la maison.
Parfois d’autres tableaux se présentent à mon esprit, montagnards ceux-là, mais associant toujours fraîcheur et chaleur. Randonnées sur les chauds sentiers des Hautes- Alpes et ruisseaux bordés de menthe, rocs et glaciers environnés d’odorants résineux etc...
Des instants parfois fugaces, d’autres plus persistants.
On parle de la magie d’un parfum. Je crois bien que certains sont réellement ensorcelants, comme s’ils nous pénétraient le coeur et l’âme. Chêne, de S.Lutens, a aussi sur moi ce pouvoir magique.
Mais peut-être aussi est-ce pour cette raison que certains parfums, que l’on a tant aimés à une époque, peuvent nous devenir insupportables. Nous ne sommes plus sur la même longueur d’onde.
_
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 15 octobre 2024
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 14 août 2023
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 11 août 2023
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 22 août 2022
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 21 août 2022
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 3 août 2022
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 21 août 2021
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 17 août 2021
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 9 août 2021
Adina76
a porté Nuit Etoilée le 6 août 2021
Farnesiano
a porté Nuit Etoilée le 10 décembre 2020
Farnesiano
a porté Nuit Etoilée le 5 juin 2020
satori
a porté Nuit Etoilée le 24 septembre 2019
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 19 octobre 2015
Farnesiano
a porté Nuit Etoilée le 2 octobre 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 13 septembre 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 1er septembre 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 21 mai 2015
kristell1730
a porté Nuit Etoilée le 25 avril 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 17 avril 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 2 avril 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 24 mars 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 11 mars 2015
hangten
a porté Nuit Etoilée le 28 février 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 17 février 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 28 janvier 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 17 janvier 2015
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 6 novembre 2014
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 21 octobre 2014
Velline
a porté Nuit Etoilée le 18 octobre 2014
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 30 septembre 2014
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 25 août 2014
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 18 août 2014
Youggo
a porté Nuit Etoilée le 6 août 2014
atlas
a porté Nuit Etoilée le 3 août 2014
Arpège
a porté Nuit Etoilée le 29 juillet 2014
à la une
La Paris Perfume Week revient pour sa deuxième édition, du 20 au 23 mars 2025 !
Après une première édition réunissant près de 3000 passionnés et professionnels du monde entier, la Paris Perfume Week revient du 20 au 23 mars 2025 au Bastille Design Center. Dans son sillage, se dessine une programmation inspirée et foisonnante.
en ce moment
il y a 7 heures
Trouble et confusion quand la découverte d’un nouveau parfum vous rappelle très précisément l’un(…)
il y a 20 heures
Sables était en avance sur son temps et faisait un peu figure d’OVNI au milieu des floraux(…)
Dernières critiques
Armonia - Anatole Lebreton
Nombre d’or de l’iris
Infuse - Akro
Songe d’une nuit des thés
Feu sacré - Réserve en Afrique
Désert brûlant
il y a 5 heures
Malheureusement Gardénia Passion vient d’être supprimé. Une honte...