- Marque : Histoires de parfums
- Année : 2005
- Créé par : Sylvie Jourdet
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Chypre
- Style : Classique - Opulent
Chypre multidimensionnel
par Yohan Cervi, le 25 octobre 2018
Des patchoulis, il en existe des centaines en parfumerie de niche, et rares sont ceux qui réussissent à se démarquer. Celui-ci y parvient avec succès.
Dès l’ouverture, Noir Patchouli bouscule, pour nous perdre dans un espace temps indéfini. Sommes-nous bien au XXIe siècle ? En 1970 ? Ou en 1830 ?
Les premières notes ont de quoi surprendre, avec leurs facette « vinaigre de toilette », comme on n’a plus vraiment l’habitude d’en sentir, mêlées à des aldéhydes gras et à un accord rose-géranium légèrement vineux. Le patchouli se révèle et, surprise, nous ramène à notre époque, grâce à son traitement épuré et clair. Plus minéral que terreux, sa luminosité persiste grâce aux tonalités florales de la coriandre. La partie continue...
Quelques effets chyprés font planer l’ombre de Coriandre de Jean Couturier, mais aussi du cuir, avec les relents verts et goudronneux de l’isobutyl quinoléine qui évoquent Cabochard de Grès. Ah, tiens, une violette ? Oui, poudrée façon fards à l’ancienne, s’il vous plaît. Pour terminer en beauté, Noir Patchouli joue les odalisques, dans une ambiance boudoir en basculant vers l’oriental. Quasi cacaoté, il devient crémeux et velouté.
Point d’ennui ni de lassitude dans ce parfum surprenant, qui évite le traitement monolithique de la la matière, et laisse entrevoir un spectre olfactif large, esthétiquement surprenant et techniquement abouti.
Eau de parfum : 35 euros/15ml, 95 euros/60ml, 155 euros/ 120ml
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par Alchimie, le 5 novembre 2018 à 09:34
Quelle joie de découvrir un nouveau parfum à domicile, sans partir en mission dans l’atmosphère saturée d’effluves d’une parfumerie ! Merci à l’équipe d’Auparfum et la marque Histoires de parfums pour cette agréable expérience !
Car oui, ce fut une jolie expérience.
Dès le premier pschitt sur mon poignet, je me suis retrouvée en bonne compagnie. Un patchouli épuré de ses notes les plus poussiéreuses, que je peux apprécier d’ailleurs, adossé à des bois et ce qui me semble bien du ciste, et relevé de notes aromatiques qui lui confèrent une certaine fraîcheur dans les premiers temps.
Sur ma peau l’ouverture de ce patchouli est aromatique, cette phase n’est néanmoins pas très longue, moins d’une heure, c’est certain. J’apprécie beaucoup le développement de la combinaison patchouli et rose qui vient ensuite, très classique mais parfaitement exécutée. A cette étape, le parfum est très proche d’un chypre classique et bien tourné.
J’avoue qu’il m’a par moments évoqué Aromatics Elixir. Il a également à mon nez une certaine parenté avec Noir Epices de Michel Roudnitska (au-delà de la couleur) chez Frédéric Malle, bien que moins épicé et plus gourmand. Car en effet, sur moi Noir Patchouli est très gourmand. Les dernières heures, il développe de belles notes cacaotées qui viennent se fondre dans ce patchouli sans les aspérités terreuses de la version "hippie" de cette matière. Et c’est ce que j’ai trouvé le plus intéressant, cette traîne de patchouli rond, beurrée même. Elle est gourmande sans être sucrée, elle est animale sans être fauve. Les deux dernières heures du parfum sont vraiment très sensuelles et langoureuses. C’est cette traîne qui m’a ouvert la compréhension de l’adjectif "noir" de son nom... Noir comme chocolat noir, bien sûr ! Noir comme la nuit, noir comme certains désirs...
Pour être complète dans mon compte-rendu, je dois dire que je l’ai porté dans l’intimité, en reniflant compulsivement mon poignet toutes les cinq minutes, sujette à ce qui ressemble fort à une addiction immédiate ! Puis j’ai voulu confronter mon enthousiasme à des avis différents et je l’ai porté pour sortir le soir...
Amis lecteurs, sachez que Noir Patchouli ne laisse pas indifférent et attire les compliments partout où il passe !
Un tout petit bémol : un jour Patchouli s’est refusé à moi. La coriandre et la genièvre grinçaient, le cœur sentait le savon floral et le fond à virer.
Malgré cet unique caprice, je le trouve éminemment portable et très original. Un sillage chic mais charnel, élégant mais sensuel. Ce n’est finalement pas si fréquent et j’envisage de le porter très régulièrement.
Un grand merci donc pour cette très jolie surprise qui m’a totalement convaincue.
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par Alchimie, le 5 novembre 2018 à 09:46
"a viré" et non "à virer", pfff, voilà ce qui arrive quand on tape trop vite !
par Octave Mouret, le 4 novembre 2018 à 18:25
J’aime le patchouli. Du très couture Coromandel ( Edt ) à la simplicité presque brute et médicinale du Patchouli de Santa Maria Novella, son aura agit sur moi comme un doudou sur lequel j’adore me blottir.
Proposer la découverte du patchouli d’une maison dont je ne connaissais que le nom, je ne pouvais pas passer à côté ! Dès la réception de l’échantillon je me résous donc à passer la journée avec ce Noir Patchouli.
Hélas ! Dès l’ouverture, une sensation de bâtonnet d’encens mêlé de notes savonneuses.
Puis plus rien... Une rencontre qui tourne au silence, glaciale.
Quelques jours plus tard, je revins à la charge, comme pour nous donner une seconde chance.
Encore cette évolution savonneuse, désespérément plate. Nous n’avions décidément rien à nous dire.
Sans doute ma peau n’a pas été un terrain choisi par ce Noir Patchouli dont j’attendais peut être beaucoup, ou autre chose...
Cependant je reste curieux de découvrir davantage cette maison que je connaissais mal. Merci Auparfum pour cette offre de découverte !
par Nemeo, le 1er novembre 2018 à 09:32
Démarrage puissant sur le bois, la mousse, un peu de cuir, et une facette humide "moisie" du patchouli que j’aime bien (oui ça fait bizarre d’écrire que j’aime le moisi). Quelques notes de têtes fraîches que je n’ai pas identifiées viennent alléger la sauce et lui donner une allure plus classique, mais néanmoins élégante.
À l’évolution le cuir se fait plus doux, se mute en "plastique neuf de voiture", ce qui donne un côté un peu médicinal au mélange, un peu vermouth rouge. Un côté "propre" apparaît, un petit côté savon de Marseille plutôt agréable, le tout toujours avec cette colonne vertébrale boisé-moisi.
J’ai pris un grand plaisir à le porter, ses volutes m’ont accompagné tout au long de ma journée. À réserver à ceux qui aiment les parfums puissants ! Les autres risques d’en être saturés au bout de quelques heures...
Merci beaucoup à Auparfum pour cette opportunité de tester ce parfum, c’est toujours un plaisir !
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par Iandosoa, le 1er novembre 2018 à 11:18
J’ai aussi trouvé une côté "moisi" au patchouli, mais j’ai toujours cru que c’était une erreur chez moi. Pas vraiment moisi mais plus comme quelque chose de très ancien, à la manière d’une orange desséchée mais qui a encore un peu de jus que moisie couverte de mousse.
par Adina76, le 31 octobre 2018 à 19:57
Merci Histoires de Parfums et Auparfum de m’avoir permis de découvrir ce bel et énigmatique Noir Patchouli. Un nom bien dans l’air du temps, mais fort heureusement point de sucre ici. Heureuse surprise, le patchouli pourtant présent à tous niveaux de la pyramide olfactive se fait nuancé sans écraser tout de sa puissance. La cardamome et la coriandre ouvrent le bal en apportant verdeur, voire une certaine fraîcheur acorte. Le bouquet floral du coeur prend le relai accompagné du genévrier qui tire dans un fondu exquis le jus vers des notes épicées et boisées, pour finir par une élégante note de vanille et de cuir. Celles ci m’évoquent l’élégance de B683 et pour tout dire Noir Patchouli est le double chypré de la Cologne Habanita : même sombre douceur mystérieuse, un peu feutrée. Je ne trouve pas que Noir Patchouli soit masculin. Comme la Cologne Habanita, il est d’une belle androgyne. Il ne hurle pas mais vous enveloppe d’une sérénité un peu grave, sombre assurément, mais très réconfortante. Le vétiver et le cuir, notes que j’adore, y sont sûrement pour beaucoup. Voilà un jus que j’adopterais avec grand plaisir.
par Lucie Fontaine, le 31 octobre 2018 à 15:36
Pour commencer, je voudrais remercier Auparfum et toute l’équipe de m’avoir sélectionnée pour cette opération découverte.
Noir Patchouli m’exprime en premier lieu, une connotation plutôt "mâle" mais plus les premières notes s’estompent plus ce côté masculin se métamorphose en hybride pétillant mais en même temps mystérieux. Un équilibre qui se complète merveilleux bien avec la mousse et la vanille. Il possède également un aura intergénérationnel sublimé par l’ingrédient clé, le patchouli.
Ce parfum pour moi représente une symbiose et l’interaction de deux opposés le jour et la nuit qui sont résumés par son sobriquet. Une fragrance bien trempée mais également caméléon de notre identité.
Pour conclure, moi qui ne suis généralement pas attirée par le patchouli, j’ai été envoûté.
par Volute, le 30 octobre 2018 à 11:09
Tout d’abord, je tiens à remercier Auparfum et Histoires de parfums de nous offrir ce cadeau olfactif.
Pas de préliminaires olfactifs, Noir Patchouli dépote et s’impose assurément par un fracas sauvage de patchouli "of course", de notes poivrées, liquoreuses mais aussi légèrement poudrées. Ici, la lumière de Noir Patchouli est éblouissante voire même aveuglante.
Puis, se dessine un salon anglais aux ambiances feutrées et cosy, aux couleurs sombres, chaudes et vertes. La lumière devient de plus en plus tamisée grâce à un carré de soie délicatement posé sur une lampe de club anglais.
Ce Noir Patchouli a déjà été dompté par une Belle chyprée aux gants de cuir noir, assise sur un fauteuil chesterfield en cuir pleine fleur. Des effluves de Chanel n°5 imprègnent encore le capiton. Dans l’attente, cette Belle tient à la main un verre de Scotch dans lequel a été déposée avec audace une gousse de vanille pour mieux l’assouvir.
La nuit s’installera peu à peu afin que la Belle soit endormie.
Noir Patchouli est une variation de lumière qui retient la nuit, la nuit noire.
Belle création que ce Noir Patchouli.
par Garance, le 30 octobre 2018 à 08:02
Et j’oubliais, merci, bien sûr à auparfum et à Histoires de parfum cet envoi qui m’a permis de tester une fragrance que je n’aurais certainement jamais pu trouver dans ma région.
par Garance, le 30 octobre 2018 à 08:00
Noir patchouli. J’avoue avoir eu un moment d’agacement face au nom du parfum, du noir, encore du noir... un noir si souvent galvaudé en parfumerie. Et puis, là, eh bien non, il porte bien son nom, cette fois, ce patchouli.
Un départ très aromatique, presque cologne herbacée. Puis surgit le fantôme d’un autre monument, Aromatics Elixir, avec ce mélange à la fois fleuri et piquant caractéristique, qui donne un effet vineux. Mais là ou Aromatics Elixir bascule vers la rose, pour revenir au patchouli, pour à nouveau tendre vers la fleur, dans un va-et-vient élégant et, oserais-je dire féminin, Noir patchouli est beaucoup plus sombre... noir, si vous voulez. Un peu raide, piquant, le patchouli s’impose de manière assurée, prenant le pas sur tout le reste de la composition. Puis vient le fond cuiré. Mais ce n’est pas un cuir daim et délicat, ce n’est pas un suède tendre et parfumé de violette, non, à mon nez plutôt un cuir masculin, élégant, certes, mais assez épais pour enserrer la main plus que pour l’épouser. Un beau costume, bien taillé, mais un peu trop raide, un peu trop sombre pour moi, je l’avoue, qui préfère le patchouli quand il est plus souple, plus facile aussi peut-être. Moins noir, en somme ?
par iago, le 28 octobre 2018 à 17:13
Déjà ça partait mal , j’ai un problème avec La patchouli, peut être un mauvais souvenir ancien des hippies de mon enfance qui s’arrosaient d’un patchouli écœurant qui tirait vers l’urine de chat dans le meilleur des cas ou des quelques tentatives que j’ai pu faire notamment avec le Monsieur des EDPFM et qui tirait trop vers le camphre pour moi.
Donc 1ere tentative avec juste un pschitt.. surprise ! ; c’est très rétro .. un accord d’ouverture que je n’avais pas senti depuis longtemps peut être dans les anciennes eaux de toilettes de mon père .. presque émouvant et par ailleurs assez beau quoique un peu vieillot . J’oublie ce petit pschitt pendant quelques heures et j’y reviens en milieu de journée et le parfum a changé ; plus oriental plus enveloppant ; légèrement cuiré et assez complexe et riche .
Le lendemain, j’y vais franco et pas loin de vider l’echantillon . l’evolution est surprenante .. on passe d’un côté vieillot à un parfum très moderne dont les diverses facettes se révèlent au fil de la journée plus boisé cuiré à certaines heures plus doux et fleuri à d’autres ..très élégant et classe à toutes heures
c’est un patchouli sans les défauts du patchouli et c’est plus brun-vert sombre que noir . Je ne le porterait peut être pas pas au quotidien , tant il est un peu éloigné de mes odeurs fétiches et sans doute un peu trop oriental mais il est beau et sa complexité est surprenante et addictive , merci de m’avoir offert l’occasion de le tester
Nemeo
a porté Noir Patchouli le 1er novembre 2018
Adina76
a porté Noir Patchouli le 31 octobre 2018
magnan06
a porté Noir Patchouli le 26 octobre 2018
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par Isabellurette, le 7 novembre 2018 à 13:57
À propos de Noir Patchouli :
(en commençant par remercier l’équipe d’Au Parfum pour m’avoir permis d’essayer ce parfum dans les meilleures conditions : pour avoir essuyé quelques pénibles expériences dans nombre de boutiques haut de gamme, j’ai apprécié de tester Noir Patchouli chez moi, au fil de mes activités et à mon rythme)
Indéniablement, c’est un féminin, mais pas dans le registre de la moue mutine, ni de la délicatesse éthérée, ni de la beauté diaphane. Certes, l’attaque est fleurie, mais défiée par une légère acidité. Ce n’est pas un noir nocturne, je l’associerais plutôt à un film en noir et blanc car il joue sur les contrastes : très vite, le bouquet s’assombrit avec une étrange touche métallique. Un peu comme si on buvait une eau fraîche dans un gobelet d’étain ou d’argent, ce goût-là sur la langue mais traduit en notes olfactives. Cette touche s’efface alors pour laisser place au musc - et là, je dis non. Ce côté mauvaise fille, vénéneux, me semble malvenu (mais je dois avouer que quel que soit le parfum qui y a recours, le musc me dérange et suscite en moi un rejet assez immédiat). Nouveau contraste en dépôt final sur la peau : quelque chose de très doux mais pas sucré, presque rassurant après l’effluve de pistolet de dame qui se dégageait l’instant d’avant.
C’est un parfum sérieux, qui ne saurait s’accorder avec une panoplie autre qu’urbaine, à commencer par un tailleur pied-de-poule - souvenir d’un Miss Dior rétro.
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