Essence rare
Houbigant
Coup de cœur - Réédition
- Marque : Houbigant
- Année : 2019
- Créé par : Jean-Claude Ellena
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Classique
Retour vers le futur
par Juliette Faliu, le 10 mai 2019
Depuis quelques années, les rééditions ou réécritures de grands classiques ont le vent en poupe. Entré dans le giron de la famille Perris en 2005, Houbigant a ainsi vu renaître cinq ans plus tard son immense Fougère royale.
Cette entreprise patrimoniale s’est poursuivie en 2018 avec le lancement d’une « Collection privée » dans laquelle Essence rare, initialement créée en 1928, puis recomposée en 1973 par Jean-Claude Ellena, vient d’être réécrite par ce dernier. Comme un regard de côté, Essence rare joue des codes d’une époque passée qu’on a l’impression de mieux connaître parce qu’on la contemple de loin. Un sentiment renforcé par la présence d’autres codes, ceux de son créateur : le bouquet floral nous parle de First (1976), de Van Cleef & Arpels, tandis que le mordant vert évoque In Love Again (1998), d’Yves Saint Laurent. Enfin, la rondeur du fond rappelle l’écriture des dernières compositions de Jean-Claude Ellena pour Hermès dans les années 2010.
Essence rare matérialise ainsi cette sensation étrange et délicieuse du décalage temporel, créant un espace suspendu où le passé parle au futur. Sur une ouverture acidulée, verte et fruitée plutôt actuelle, apparaît le trait classique de la rose et du jasmin enveloppés d’un fin manteau d’aldéhydes, accompagnés d’un muguet dans un habit blanc immaculé très moderne, à peine métallique. Si la richesse et la lumière scintillante des fleurs est restée, l’épaisseur s’est évaporée, cédant la place au fond qui poursuit cette danse de l’ancien et du nouveau alors qu’un effet chypré transparaît sous un velouté cosmétique de muscs, de bois et d’une touche cuirée irisée.
Dernier avatar de l’idée d’« essence rare », ce parfum offre matière à réflexion mais peut tout autant être une source simple et généreuse de plaisir, ce qui est, après tout, le plus important.
Eau de parfum 185 euros/100ml.
Ce parfum fait partie de la sélection de la Box#14 Auparfum de mars/avril 2019.
Cette critique est parue dans le 7e numéro de Nez, la revue olfactive
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par Adina76, le 16 mai 2020 à 12:21
Bonjour à tous,
C’est la deuxième fois que je porte Essence rare. Allez savoir pourquoi, je suis passée à côté. Il ne m’avait fait ni chaud ni froid. Aujourd’hui, c’est une révélation ! Un charme et une E(l)lé(na)gance tout droit sortis des années 60 et 70 qui a vu naître tant de superbes floraux ! En fait, c’est le souvenir du De de Givenchy qu’il ressuscite pour moi. Jasmin très présent et gardénia ! Magnifique ! Vraiment...
par Marieflower, le 1er août 2019 à 14:47
Parfum vintage, qui rappelle l’odeur du propre. Personnellement, je sens particulièrement les notes d’iris et de jasmin.
par Chanel de Lanvin, le 10 mai 2019 à 14:49
Je ne suis pas fan des créations de Monsieur Ellena,mais je souhaite que cette essence rare soit le firnament de la maison Houbigant,dont je porte Duc de Vervins L’Extreme avec plaisir.
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par Helianthe, le 1er mai 2020 à 12:16
L’erreur de la maison Hermès fut de lui avoir laissé carte blanche, Jean-Claude Ellena c’est un excellent nez mais pas un très bon créateur artistique.
La collection des Hermessence ne restera pas dans les mémoires ; des jus plus transparents et fugaces les uns que les autres avec en point commun une surdose de pamplemousse. C’est vraiment pas ce qu’il a fait de mieux.
Lorsque Jean-Claude Ellena travaille sur un projet comme celui-ci autour de codes maisons bien définis, il est au summum de son art.
Essence Rare ne deviendra probablement jamais le firmament de la maison Houbigant dont l’image est liée à tout jamais à Quelques Fleurs L’Original, (exactement comme avec Narcisse Noir pour Caron), mais c’est certainement leur plus beau parfum et l’un des meilleurs parfums sortis ces dernières années.
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par Solance, le 1er mai 2020 à 20:59
Je ne partage pas du tout votre point de vue sur les Hermessence.
Vanille Galante m’enchante depuis des années avec son lys aqueux que je ne retrouve dans aucune autre création testée d’autres maisons....
Je connais moins les autres mais ils ne me semblent pas aussi insipides que vous les décrivez....
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par Helianthe, le 1er mai 2020 à 21:48
Osmanthe Yunnan serait l’Hermessence que je garderais toutefois même si ce n’est pas un consensus absolu, beaucoup de passionnés de la parfumerie estiment que les Hermessence n’ont rien révolutionné dans l’histoire de la parfumerie, à commencer par Luca Turin.
Il y a aussi pas mal de redites autour du pamplemousse dans les Hermessence et puis pour le prix ça tient pas, un avis de Fragrantica sur deux évoque le manque de tenue des Hermessence. Soyons honnêtes !
Je suis allée à la boutique Hermès de Deauville début février où j’ai d’ailleurs acheté un magnifique chapeau que j’avais vu en janvier à Miami. En ressortant je me suis demandée où sont passées les Hermessence. À moins que j’ai loupé quelque chose, mais j’ai bien vu Rouge et 24 Faubourg et puis d’habitude les Hermessence sont bien en évidence et là rien. Doit-on commencer à se faire du soucis quant au sort des Hermessence ? Personnellement, je suis bien heureuse que Jean-Claude Ellena soit passé à d’autres projets. J’aime beaucoup cette Essence Rare qui à mon humble avis est nettement supérieure à tout ce qu’il a fait chez Hermès.
Je laisserai mon avis d’Essence Rare sur cette page la semaine prochaine.
par Helianthe, le 2 mai 2020 à 05:20
Comme je le soulignais, la grande majorité des critiques à l’encontre des Hermessence concernent la tenue inexistante. Voici un avis récent parmi de nombreux autres trouvé sur Basenotes où la personne exprime son grand mécontentement après avoir acheté à l’aveugle un flacon d’Osmanthe Yunnan qui ne sent plus rien après seulement 10 minutes et qu’elle qualifie de pire exemple en matière de transparence et de mièvrerie olfactives d’un parfum.
I have to put my foot down here and call a spade a spade as I just wasted $250 on a blind buy of Osmanthe Yunnan. First of all, take all the high praise this has received and push it to the side, because none of it matters when YOU CAN’T EVEN SMELL THE SCENT 10 MINUTES AFTER APPLYING IT ! This is one of the worst examples "transparency" I’ve come across in perfumery. It is so light as to basically be imperceptible. Even as a skin scent it is extremely light. And it’s BORING. It’s highlight is a 2 minute flash of a juicy orange and apricot smell, and that’s the extent of anything remotely interesting about this scent. The juicy orange quickly dies down, and now, barely breathing, emanating about 1 millimeter off of your skin you may smell a vague, floral apricot smell. It gets even quieter and then Osmanthe Yunnan turns into what smells like a dull piece of suede leather or very bland, unremarkable "tea." As I’ve mentioned, all of this occurs on the skin, but not a millimeter beyond it. Well, it’s a personal scent. NO, It’s not. I can’t even smell it for my own personal enjoyment. And when I can smell it it’s all so unremarkable. Really, this was a huge let down. If you absolutely need to get your nose on this, make sure to sample it. It is not a safe blind buy. I’ve heard so many euphemisms used to describe OY : ’sheer,’ ’transparent,’ ’gossamer,’ ’like silk’ and I have to shake my head and ask "why ?" Just be honest with yourselves and the public—this stuff is WEAK. No way around it. Thumbs down.
13th August, 2019 (last edited : 03rd January, 2020)
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par Solance, le 2 mai 2020 à 07:15
Personnellement, je n’ai pas besoin de me référer à de soi disant spécialistes en parfumerie et de copier coller des pavés en anglais sur un site francophone, encore moins de préciser que j’ai acheté à Deauville un chapeau remarqué à Miami (osef) pour livrer mon RESSENTI PERSONNEL sur un parfum, en l’occurrence Vanille Galante issu de cette collection que vous descendez en flèche sans nuance comme un perroquet ayant appris par cœur un texte pondu par d’autres.
Ressenti excellent, 0 problème de tenue.
Fin de l’histoire et du dialogue avec vous sur ce, sauf si vous savez apporter des arguments sortis d’ailleurs que de votre chapeau américano-normand ^^
Pour un peu, je commence à me demande si Hélianthe n’est pas le nouveau pseudo de ce troll qui pourrit la vie de Auparfum depuis de trop nombreuses années ?
Mêmes tics de langage et vrillages qui finissent par user ceux qui ont envie d’échanger respectueusement sur leur passion commune :(
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par DOMfromBE, le 2 mai 2020 à 08:06
Impression partagée...
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par Heliotrope, le 2 mai 2020 à 11:29
Personnellement j’adore la collection des hermessences et le travail de Mr Ellena y est remarquable. Je ne comprends pas ce que peut bien apporter l’avis de critiques tels que Mr Turin, car après tout l’appréciation du parfum reste subjective, dès lors, et heureusement, tout ne plait pas à tout le monde. Les avis génériques mes laissent froides, je ne vois aucune personnalité dans ceux qui disent : "de l’avis général", "d’après les commentaires de fragrantica"...Sérieusement...
Et pour info, les hermessences n’ont pas vocation à avoir de la tenue, c’est un partie pris que ces parfums restent évanescents, se renseigner sur les intentions du nez peux être plus constructif que ceux de la critique. Ou du moins ce serait bien de les prendre en considération.
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par Helianthe, le 2 mai 2020 à 12:04
Bonjour heliotrophe,
Je voulais juste démontrer à ma manière que ce n’est pas une critique égocentrique de plus personnelle "je" "moi". Les Hermessence ne font absolument pas l’unanimité.
À noter les avis sur Fragrantica et Basenotes en passant par Luca Turin sont beaucoup plus tranchés et moins mielleux de ce que l’on peut lire dans la sphère francophone, c’est pour ça que j’ai pensé à reprendre un avis en anglais.
Voilà, que ça plaise ou non, les Hermessence sont très loin de faire l’unanimité, et pour finir son mon humble avis, je ne serais absolument pas étonnée si elles disparaissent au cours de cette décennie.
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par Heliotrope, le 2 mai 2020 à 12:39
Qu’elles ne fassent pas l’unanimité n’est absolument pas un problème à mes yeux. Au contraire...
Je verrai à faire du stock si elles venaient à disparaître, ça en fera plus pour moi !
Merci pour l’information.
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par Solance, le 2 mai 2020 à 13:50
Pareil pour moi Héliotrope.
Tant mieux si ces Hermessence ne trouvent grâce qu’au nez de certains, ça en fera plus pour ceux qui savent les apprécier !
Que ceux qui préfèrent cocotter dans la durée et acheter en fonction du cours de la bourse de Luca Turin ou Basenotes en soient remerciés de nous laisser ces bijoux olfactifs délicats ;)
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par Heliotrope, le 2 mai 2020 à 14:09
Je ne l’aurais pas mieux dit.
J’espère que l’appréciation de mes précieux restera pour longtemps encore sous la seule responsabilité de mon seul nez. ?
par Petrichor, le 10 mai 2020 à 05:14
Solance : Hélianthe force le trait. Je comprends que la tentation soit grande de dire "noir" quand elle dit "blanc".
Si on compare au niveau des sorties dans un séphorionaud, les hermessences sont de bons parfums.
Pour le reste, point sur point, je la rejoins.
Les hermessences ont eu du mal à marquer leur époque.
Elena est meilleur quand il répond à un brief. (Il y a des exceptions, j’aime beaucoup son "Bois d’iris" au porté. Chez Hermès, je lui attribue une amélioration des ancien parfums post-reformulation : eau d’hermès, calèche soie de parfum, ..., même hiris)
Le pamplemousse ? L’huile essentielle de mandarine a été beaucoup utilisé. Moi j’aime bien. La mandarine est utilisée pour compenser le mordant qu’a perdu la bergamotte (épurée de sa note photosensibilisante), et a un joli effet de note de fond (ça fait musc blanc agréable, selon moi).
J’ai aussi le ressenti que les hermessences vont être moins mises en avant en boutique. Mais ils sont bizarres chez Hermès, avec leurs parfums.
Pourquoi ? Parce qu’ils ont commencé à arrêter des hermessences. Parce qu’ils ont arrêté les extraits. (9ls étaient intéressants, mais ils les cachaient et les vendaient chers (ils auraient du proposer du 30ml, et du 7,5ml à plus de 100€).
La blogosphère anglophone n’a jamais adhéré à ces parfums.
Ici, on est peut-être influencé par la proximité des boutiques parisiennes, dont les conseillers accordent facilement un échantillon au premier venu. (merci beaucoup) (on est tous influençable)
J’essaie une autre théorie. Aux USA, être "classe, raffiné" est plus "excluant, symboliquement violent", que d’exposer sa richesse. Parce que, dans un pays où les gens croient au mythe de "passer des guenilles à l’opulence", n’importe qui peut devenir riche, mais seul les privilégiers ont les code pour être classe. Et l’évanescence des hermesssences était classe.
Comme je l’ai dit, ils sont bizarres chez Hermès. Ceux que j’aime le plus n’ont jamais été mis en avant, ni été les best seller. (ex : Kelly calèche était plus intéressant en EDP et extrait, mais ils ont sorti d’abord l’EDT. Pareil pour "Voyage" dont je préfère le "parfum", mais même les passionnés se sont arrêté à l’EDT. Il y a eu le "parfum -extrait- des merveilles" (ambregris). Les gens achetaient autre chose que "Eau d’hermès" ou "Osmanthe yunan". (Et je me fous de Terre d’Hermès) )
Omanthe Yunan, petite théorie sur l’accord thé : il se conserve mal.
Turin en parlait dans son livre de 2018 -c’est tellement riche, on rarement tout d’un coup-. Il l’évoquait pour Calice Becker, autre reine des accords thés (au sein de ses floraux). Les aldéhydes de cet accord se conservent moins, en réagissant avec les molécules de la famille des alcools. "Jour" fait un truc très accrobatique avec la bergamotte, mais les testeurs entamé sont souvent tapé. Et "Osmanthe yunan" a probablement le même problème.
(sous "Oscar Flor" "for some reason, possibly to do with disagreements between aldehydes and alcohols, they seem to age quickly in the bottle. My 2007 sample of Beyond Paradise now smells harsh, and I’ve had similar experiences with vintage Tommy Girl.")
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Bonsoir à tous,
Je ne sais si cela vous est déjà arrivé, mais il est des parfums, quelques-uns pas tant que cela, qui s’imposent à votre nez avec une évidence et une simplicité désarmantes. Essence rare est de ceux-là. Incontestablement l’un des plus beaux parfums que j’ai jamais sentis. Non, ne riez pas. J’ai certes l’enthousiasme facile mais je commence à en avoir senti des parfums, et rares sont ceux qui semblent la Beauté incarnée. Et bien Essence rare est l’incarnation de la Beauté faite parfum. Incontestablement l’un des plus beaux si ce n’est LE plus beau parfum jamais créé par Jean-Claude Ellena ... j’avoue : ses créations pour Hermès m’ont toujours un peu laissée sur ma faim. D’ailleurs Essence rare aurait très bien pu être créée pour Hermès. On aurait eu là le grand féminin qui a finalement manqué dans l’ère Ellena. Chapeau !
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