Les parfums préférés des perfumistas - partie V (et fin !)
par Vivi Snow - Thomas Dominguès (Opium), le 5 juillet 2011
- Les parfums préférés des perfumistas - partie I
- Les parfums préférés des perfumistas - partie II
- Les parfums préférés des perfumistas - partie III
- Les parfums préférés des perfumistas - partie IV
- Les parfums préférés des perfumistas - partie V (et fin !)
Les parfums préférés des perfumistas - partie I
Les parfums préférés des perfumistas - partie II
Les parfums préférés des perfumistas - partie III
Les parfums préférés des perfumistas - partie IV
Conclusion :
En quête de beauté et d’émotion...
Notre nez est souvent négligé. Ne dit-on pas de quelqu’un (lors de l’enfance ou pendant l’adolescence surtout) qu’il ment comme il respire. Il ment sans se rendre compte qu’il le fait. Tout le monde respire à longueur de journée des odeurs en tous genres sans plus vraiment y prêter attention. Et pourtant... L’odorat est l’un des premiers sens à se mettre en place chez le foetus. L’odorat permet, entre autres, la communication entre individus par messages olfactifs, la recherche de partenaires sexuels, l’imprégnation dans la mémoire à long terme de souvenirs visuels, de moments de vie...
Chez le perfumista, l’odorat est encensé dans la quête du "Saint Graal" olfactif. Il est à la recherche DU parfum qu’il pourra enfiler comme un gant, qui lui correspondra parfaitement. Le perfumista est aussi un chercheur de pépites. LE parfum peut changer au gré de ses humeurs, en fonction de son parcours de vie, de sa personnalité, de son expérience olfactive, de ses découvertes innombrables... Il peut aussi être fidèle à SON parfum pendant de longues et heureuses années. En acheter d’autres presque aussi merveilleux qu’il portera avec jubilation. Tout en appréciant revenir à SON parfum avec allégresse, y (re)découvrant de nouvelles facettes.
Toujours le nez à l’affût, le perfumista recherche avant tout un bon et beau parfum qui le mettra en émoi. Les émotions qu’il ressent sont directement liées au parfum qu’il renifle.
Une foule d’évocations toutes plus parlantes les unes que les autres viennent remplir les pages du site auparfum.
Pour certains, un parfum évoquera un merveilleux souvenir. Pour d’autres, une personne disparue ou toujours en vie, une saison, un moment agréable ou au contraire négativement marquant...
Le perfumista élève au rang d’art la parfumerie et critique avec pertinence souvent, humour parfois, poésie de temps en temps, dureté rarement, mais dans ce cas vigoureusement... Il critique en fonction de son humeur et de ses émotions (des "j’aime", "j’aime pas" ou "j’aaadore", "c’est tout ce que je hais") toujours !
"Dis-moi quel est TON parfum, et je te dirais qui tu ES !"
Combien de perfumistas n’ont-ils pas dit : "De toute façon, les parfums n’ont pas, ou presque pas, d’âge, ni de sexe d’ailleurs... Tant qu’on apprécie de le porter et qu’on sent qu’il nous correspond, c’est réjouissant." ? Les perfumistas sont ouverts d’esprit et toujours à la recherche d’une seconde peau, qui leur colle complètement ; d’une émotion qui rapprochera leur corps et leur âme ; d’une évidence magnifiant l’odorat ; d’un complément imaginaire à notre personnalité ; d’un monde à soi ; d’une certaine douceur de vivre...
Sur auparfum, c’est un échange entre perfumistas sensibles et respectueux qui aident bien volontiers d’autres passionné(e)s à trouver leur seconde peau olfactive. "Dis-moi qui tu ES, et je te dirai quel est TON parfum !"
LE parfum du perfumista, c’est LUI. Combien de pseudonymes ne voit-on pas avec le nom du parfum fétiche (n’est-ce pas Opium ? !) ?
C’est parfois à s’y méprendre, tant on peut radicalement se tromper sur le sexe (masculin ou féminin) et l’âge d’une personne.
Heureusement, les profils de chaque auparfumiste sont là pour rétablir la véritable identité de chacun. A utiliser et à remplir, donc, sans modération.
Mais quelle mouche a piqué Jeanne Doré, en septembre 2010, en proposant une discussion aussi cauchemardesque : le premier scénario catastrophe (parfums des Nociphorarionnauds) ? Les auparfumistes ont joué le jeu avec une réelle douleur pour certains. Imaginant vraiment une fin du monde imminente, certains se sont ainsi exclamés : "Mon Dieu ! Ça ne va pas d’imaginer des trucs comme ça" ; "J’ai commencé à me ronger les ongles" ; "C’est Dieu qui veut punir les hommes d’avoir lancé trop de parfums similaires ?" ; "Apocalypse signifie révélation... on ira au Paradis ! " ; ... Le pire, les perfumistas sont suffisamment masochistes pour en avoir redemandé : le scénario catastrophe, la suite (parfums de niche(s)).
Fans de parfums et d’émotions, les voilà recommençant le même cauchemar ensemble, toujours à la recherche de sensations fortes.
Néanmoins, le choix, dans les deux scénarios, était délicat. Des parfums ont été douloureusement sacrifiés au profit d’autres plus légendaires, incontournables, ou plus affectifs. Dans un élan altruiste, certains ont compilé une liste "digne représentante" de familles olfactives variées, de matières toutes différentes, de parfumeurs aimés ou de grande(s) maison(s) ayant une patte si reconnaissable.
Pour les autres, ils n’a pas été concevable de se séparer de leur "madeleine de Proust". De laisser le parfum porté par leur maman, leur nounou, leur papa, leur fils, leur fille, leur chéri(e), leur bébé,... Ayant la sensation culpabilisante que ce sont les êtres chers qu’ils oubliaient dans leur fuite. Pour d’autres encore, pas moyen de quitter des souvenirs ou moments agréables associés au parfum : "mes premiers amours", "mon premier coup de coeur olfactif", "le cadeau de mon (ma) meilleur(e) ami(e)", "mon parfum d’hiver au coin du feu", "l’odeur des vacances en famille", "l’odeur de mon cartable d’écolier", "l’odeur de la boulangerie du coin de la rue"... Quoi qu’il en soit, tous ont fait preuve d’altruisme pour la préservaion du "patrimoine" et d’égoïsme pour des raisons toutes personnelles.
Finalement, les perfumistas caractérisent le parfum de qualificatifs évoquant la sensualité ou la distinction : « original, gourmand, opulent, élégant, sexy, d’une vulgarité joyeuse, terriblement sensuel, comme une peau salée chauffée au soleil, vénéneux, épicé, violent, charnel, pour jouer à la femme fatale, pour sa froideur et son austérité, classe, aristocratique, tout doux, heureux, pétillant »... tels sont les termes utilisés. Ils confessent franchement ou avec pudeur avoir envie de revêtir l’une ou l’autre de ses caractéristiques, soit pour renforcer un trait de leur propre personnalité, soit pour se cacher derrière une fragrance à l’opposé de ce qu’ils sont réellement. Le parfum comme protection, camouflage, décalage ou seconde peau, sublimation de soi.
Les perfumistas parlent de leur effluve favori avec passion, enthousiasme, nostalgie parfois...
Ils lui associent une histoire, qui finit par devenir une petite légende sur auparfum, de temps en temps signée d’une petite phrase culte : "A Cuba, sors ton Habanita",... Ils en parlent encore comme s’il s’agissait d’une personne entourée d’un récit fabuleux, sulfureux, malheureux,... Tout ceci contribue à faire de la fragrance favorite des perfumistas un mythe vivant, palpable, appréciable entre tous. Comme l’a conclu un perfumista sur le site : "Bref, ces parfums sont nos mythes à nous" !
"Les goûts et les couleurs ne s’expliquent pas" entend-on souvent dire. Mais, si, cela peut s’expliquer en matière d’effluve ! La beauté d’un parfum liée à une émotion toute personnelle d’un perfumista n’aura pas la même magie pour un autre. C’est l’émotion qu’engendre un parfum qui explique pour beaucoup l’amour qu’on lui porte. Chacun, en fonction de son vécu particulier, aimera un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout telle fragrance.
Et pourtant, les perfumistas parviennent à se rejoindre dans les deux scénarios et proposent des légendes, des mythes ou des nouveautés de qualité dans le top 10. C’est la preuve qu’ils sont capables d’aller au-delà de leurs émotions pour juger avec pertinence la beauté d’un parfum. De plus, nombreux sont ceux à éprouver même, bien souvent, des émotions semblables vis-à-vis d’un effluve encensé. N°19 est un divin floral vert ; Féminité du bois est le premier et plus beau boisé féminin original et sensuel ; L’Heure Bleue est un monument, juste un chef-d’oeuvre ; Dans tes Bras est l’intime surprenant ; Iris Silver Mist est une splendeur d’Iris, et L’Ether est le safran mystique.
Et si certains ne se retrouvent pas dans les évocations et émotions que dégage un parfum encensé, ils ne se sentiront pas pour autant mal jugés dans leur appréciation.
Quels que soient leurs propres goûts, autour de ces mythes, les perfumistas se rassemblent d’une seule et même voix, d’un seul et même nez...
Quant à leur passion de renifleurs fouineurs, rien n’arrête les perfumistas. En effet, un troisième scénario a vu le jour il y a peu de temps : le scénario utopiste ! Sur celui-ci, les perfumistas se lâchent et balancent toutes les "beurk-fragrances" qui ennuient, énervent, insupportent, donnent la nausée, des hauts le coeur, des vertiges,... A l’horizon, se profile un lynchage presque sans foi, ni loi, des parfums déchus et des fragrances dégoûtantes. Ceci fait glousser plus d’un perfumista face à son ordinateur, devant la mine parfois interloquée ou "jalouse" d’un proche. Parfois mal compris dans leur passion, ce loisir olfactif paraît aux yeux des proches une activité futile, matérialiste, artificielle,... Mais cette incompréhension ne peut pas les arrêter. Ils considèrent le monde du parfum comme un art créatif, un mode de raffinement, un idéal de beauté, une sensibilité à fleur de peau, un monde à part,... Quitte à passer pour des personnes snobs, consuméristes, bizarres, voire même martiennes aux yeux de l’entourage, toutes restent profondément perfumistas sur le bout du nez et jusqu’au bout des narines. Perfumist’aliens, mais fier de l’être !
Sur auparfum, il s’agit de partage de connaissances subtiles, d’échanges de découvertes, de communications d’émotions et de messages olfactifs enthousiastes.
Sentez bon, beau, avec émotion et enthousiasme ! Rendez-vous au prochain scénario !
(L’analyse narcotique du 3ème scénario est déjà en cours, elle sera bien plus brève, mais assez intéressante, mise en relation avec le dossier ci-présent...)
Epilogue
En résumé, comment ont-ils voté les perfumistas du site auparfum ?
Ils ont voté pour des parfums qui leur plaisent ou dont ils considèrent qu’ils doivent continuer à exister pour exprimer la beauté intrinsèque qu’ils représentent.
Ils ont voté pour des créations sans a priori de genre, d’âge, de ventes (ils ont voté pour des parfums très vendus, ou très confidentiels) ; ils ont voté par attrait pour une odeur, des matières, des goûts liés à des moments de vie.
Ils ont voté pour des fragrances souvent complexes, dans leur écriture, parfois dans leur lecture. Pour des jus tout simples a priori, mais bien complexes dans leur élaboration probablement.
Ils ont voté pour des parfums bien structurés, bien construits, écrits avec talent. Mais aussi, envers et contre tous, pour des moments de vie bien à eux / bien à nous, des souvenirs, des réminiscences qui nous attachent à notre passé, aux personnes perdues, à celles qui sont ou ont été aimées, ou détestées. Ils ont voté pour des parfums, et pour un peu plus que cela, pour eux, pour soi...
Les perfumistas sont prêts à de nombreux sacrifices et paradoxes pour apprivoiser une fragrance supputée mythique et intéressante :
parcourir des kilomètres (les parfums de niche(s) en sont un bon exemple)
payer au prix fort si le parfum le vaut, le prix de l’acquisition (certaines exclusivités sont dans ce cas, ah ! La Fougueuse) ;
se mettre à genoux, dans des positions ridicules ou périlleuses pour faire une acquisition merveilleuse, une "affaire en or", que d’autres considèrent avec mépris, quand ils veulent bien s’en souvenir (ah, le plaisir de communiquer avec toutes ces vendeuses de chez Nociphorarionnaud qui ne se rappellent même pas que Habanita est bien vendu en boutique au même titre que Miss Dior Chérie)
porter le même parfum que des millions d’autres ("Eau Sauvage et Shalimar, vous êtes demandés à toutes les caisses du monde !")
supporter une entrée en matière difficile pour un jus évolutif dont les premières minutes ne sont pas les meilleures (ah, L’Heure Bleue, qui sur beaucoup démarre si durement, et sur ma peau devient carrément "Bleue Nuit Goudron de Voirie Intense" durant la première heure, avant de s’adoucir si délicieusement tout en rondeur)
supporter une ténacité, une persistance à toute épreuve (ah, la Tubéreuse, Coco et Habanita, ces chefs d’oeuvre qui viennent se rappeler à nos narines et cohabiter avec les odeurs du lendemain : gels douche, déodorants, mais aussi autres parfums !)
porter un parfum si discret et si subtil qu’il n’émerveille que soi (Dans Tes Bras et son intimité à "fleur de peau")...
Mais cela a, en retour, un prix !
Les perfumistas sont intransigeants avec celles et ceux qu’ils aiment : créateurs de talent bridés ou manipulés, fragrances mythiques défigurées. Ils haïssent d’autant plus qu’ils ont aimé. Il ne s’agit pas d’un amour platonique, oh, non ! Mais d’un amour passionnel, dévastateur. "Pour le meilleur, mais PAS pour le pire" ! Il s’agit d’alchimie, de passion, de rencontres, de vies en commun durant une période limitée ou plus longue, monogame ou non. Le prix à en payer est une rage à la hauteur de l’amour octroyé s’il y a déception. Les perfumistas aiment passionnément.
Les perfumistas ont ainsi voté pour ce qui leur semble le plus utile, le plus nécessaire, le plus surprenant, le plus original, le plus méritant, le plus émotionnellement parlant, le plus beau tout simplement... Quelques noms résonnent ainsi : N°19, Dans Tes Bras, Féminité du Bois, Iris Silver Mist, L’Ether, L’Heure Bleue, Dzongkha, et bien d’autres... dont ce petit bout de rien, "juste une senteur, plutôt en bouteille verte"...
Postface
A aucun moment, lorsque Jeanne m’a proposé de réaliser ce qui devait être un article synthétique des deux scénarios des parfums préférés des perfumistas du site auparfum, je n’ai pensé que le matériel fourni serait si intéressant que l’article qui devait être court deviendrait un dossier complet, fourni, riche et dense. Que ces scénarios seraient inspirés des nombreux échanges qui ont lieu ailleurs sur le site.
Je souhaite que la lecture n’ait pas été trop fastidieuse et fut intéressante même si, probablement, à certains moments, chacun a pu avoir l’impression que ce n’est pas de lui que l’on parlait. J’espère que, dans la plupart des cas et explications énoncés, chacun(e) ait pu se reconnaître, que la lecture ait été instructive. Je souhaite n’avoir été intrusif à l’égard d’aucun(e) dans l’explication des désirs, envies, appréhensions, attitudes de chacun(e). Nos comportements ont bon nombre de similitudes. Mais assez de différences pour que chacun(e) soit unique et non-catégorisable. C’est un passionné d’odeurs gourmandes parfois, capiteuses également, et qui ne trouve pas si moches ces odeurs d’huître à la calone qui vous dit cela. J’assume mon apprentissage ici, et également, aux yeux d’autres, parfois, d’avoir horriblement mauvais goût. Moins souvent malgré tout. Mais, parfois, c’est shooté à Poison que l’analyse a pu avoir lieu, tard dans la ou les nuit(s) ! Dans aucun cas, donc, il ne s’agit ici de définir ce qu’il est bon de porter ou non... Mais, plutôt, pourquoi certains le font et ont choisi certains types de parfums en nombre plutôt que d’autres.
Rien de tout cela n’aurait été possible sans le soutien, l’aide, les conseils, la liberté de ton octroyés par Jeanne, et sa patience dans "la découpe technique de la bête" (dépecer un animal aussi gros que le présent texte nécessitant patience et dextérité). Merci Jeanne !
Rien de tout cela n’aurait été possible sans le soutien, la participation plus qu’intense de Vivi. Elle a été pertinente, juste, judicieuse, cohérente. Elle a relu ces pages entières à plusieurs reprises afin que nous soyons les plus intelligibles possible. Afin d’en supprimer les coquilles, les formulations trop vagues, qui manquaient de clarté. Elle a mis le doigt sur des aspects que je n’avais parfois pas vus. La plupart du temps, elle me précédait de peu dans des propositions que je n’avais pas encore mises sur papier. Elle a été bien plus qu’une relectrice. Les parties les plus humaines lui sont dues. Plus exactement, la préface, le très beau moment de vie à propos de A Scent et les critères du mythe pour partie également, la conclusion concernant la quête de beauté qui, je crois, nous réunit. Dès lors que l’on sort des vilains chiffres mais que l’on élargit l’ouverture d’esprit, sachez que c’est au très humain et descriptif "Vivi style" que vous le devez ! Vivi, un énorme merci pour ton style, ta pertinence, ta justesse, et pour le superbe travail fourni, pour la tâche monstrueuse à laquelle tu dis t’être attelée avec plaisir, et à laquelle tu t’es surtout attelée avec conviction, fougue et talent...
Enfin, merci à vous, car ce sont vos contributions, vos/nos échanges, vos écrits, qui ont été le matériau qui m’a permis de rédiger ce "petit" écrit.
Jeanne, Vivi, et tou(te)s les autres (je ne les énumère pas pour ne froisser personne par un oubli involontaire), MERCI !
Comme dirait Vivi : "Sentez bon avec... émotion, goût, bon ou mauvais, sentiment(s), réflexion, amour, légèreté, panache et passion..."
Eh non, ce n’est pas "déjà" fini !!!
Je rejoins Opium afin de remercier Jeanne pour la création de ce site qui nous réunit avec bonheur chaque jour.
Je rejoins Opium afin de tous vous remercier d’avoir apporté votre pierre à l’édifice par vos échanges riches, pertinents, respectueux et sensibles.
Enfin, je souhaite me joindre à vous et reprendre quelques unes de vos formules afin de remercier Opium, le maître d’oeuvre de ce chantier perfumiextatique, sans qui, tout simplement, rien n’aurait été réalisé.
Merci à notre perfumistatisticien Opium pour ces 72 pages de scénarios comptabilisées, décryptées, analysées et déchiffrées avec rigueur scientifique et passion perfumystique.
Je n’ai été que la petite main guidée par l’enthousiasme illimité, "oufissime" d’Opium, "médaillé d’honneur" sur auparfum.
Avec plaisir, Opium, "religion du peuple", dont, nous, perfumistas, "sommes le peuple de la religion du parfum"...
MERCI !
En espérant que ce voyage "long courrier" en direction du pays des senteurs ait été le plus agréable pour vous, la compagnie Opivivium vous remercie de nous avoir choisis pour cette destination !
par The Rebel Gardener, le 6 juillet 2011 à 20:52
Bravo, bravo sincèrement pour ce formidable travail de fourmi. Même si je n’ai pu commenter chacune des parties, toutes aussi excellents, j’ai passé de véritables moments de plaisir à vous lire.
(et c’est très drôle de revoir une de ses citations au détour d’un article. Le "Apocalypse veut dire révélation", c’était de moi =))
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Maintenant que j’y pense, avec autant de plumes aiguisées, on pourrait presque fonder un magazine
par Jean-David, le 6 juillet 2011 à 20:23
Vous êtes épatants, les copains ! Franchement, vous nous avez captivés tout au long de ce feuilleton. Et attention, le feuilleton n’est pas fini, héhéhé...
par grand’ourse, le 6 juillet 2011 à 15:38
Bonjour,
C’est étonnant de constater que ses propres bizarreries sont à ce point partagées par de parfaits étrangers, d’horizons si différents, alors qu’au quotidien ce côté super-olfactif reste mal compris même de nos proches. Perso, j’en parle même plus, depuis que ma propre mère m’a offert pour mon anniv Miss Dior Chérie au lieu de MON Miss Dior (que je porte depuis 20 ans, hein),je sais que la cause est perdue de ce côté là (m’enfin, M’man, ODF ???).
Merci, Opivivium et les autres contributeurs/trices d’ici, de nous donner du grain à moudre, de la chair à nourrir le bulbe, au sujet de notre vice favori, comme de nos comportements associés.
A quand une conf’ "Le perfume-holic, sa vie, son oeuvre" à l’Osmothèque ?
par Vivi Snow, le 6 juillet 2011 à 12:50
Bonjour à tous,
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Voilà que s’écrit le mot "FIN", et je constate avec bonheur que notre travail, fait avec plaisir, enthousiasme et allégresse, a plu ! Vous n’imaginez pas à quel point ça fait un bien fou vos commentaires positifs. C’est une bénédiction de pouvoir lire vos posts d’appréciation. Je ne peux pas imaginer la sensation frustrante que ça doit être d’écrire un article et d’en avoir aucun retour (comme dans les magasines) !
Il y a toujours une fin à tout, mais c’est pour mieux recommencer avec le scénario utopiste dont le dossier PLUS COURT est en cours de finition ! ^_* On remet ça et on recommence !!! ;-)
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Merci LeMino et bienvenue sur Auparfum ! ;-)
Merci Jle et bonne relecture pendant les vacances. Bon repos les doigts de pieds en éventail ! ;-)
Merci Nez-Lik, très bonne idée la discussion et je te suggère ceci ou cela ou encore ça. ;-)
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Merci Mitsouko, les billets pour le prochain voyage sont en vente, nous changeons de moyen de locomotion. Surprise ! ;-)
Merci Incense, effectivement, on est pas loin de la secte ! ;-) Bon coming-out !
Merci Garance2, contente que les synthèses aient plu ! ;-)
Merci Lordvoldemort, c’est surtout Opium la vraie fourmi !!! ;-)
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Bonne après-midi parfumée à tous !
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par Vivi Snow, le 6 juillet 2011 à 12:53
ET Merci Amalia, lu et relu, waouh ! C’est nous qui sommes contents de ce cadeau : se savoir lus et appréciés, c’est déjà extraordinaire mais relus en plus, c’est génial !!! ;-)
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par Vivi Snow, le 6 juillet 2011 à 15:52
Merci Grand’Ourse et vraiment vraiment je compatis à ta douleur quand tu as vu déballée la petite Chérie bien fadasse plutôt que la superbe Lady ! Nous sommes bien tous des Perfume-holic et j’en paie les frais cette semaine de sevrage à Amande Persane et Bois d’Orange ! Dur dur !!! ;-)
par hangten, le 6 juillet 2011 à 18:14
Merci pour ce très bel article... Beaucoup de talent et beaucoup de travail.
par amalia, le 6 juillet 2011 à 12:36
Merci pour cet excellent dossier, intéressant et instructif, lu et relu avec plaisir.
Tout est là, une analyse sérieuse et complète, une écriture parfaite. Je suis vraiment admirative. Bravo à tous les deux, et encore merci pour ce cadeau que vous nous avez fait !
par Garance2, le 6 juillet 2011 à 10:56
Je ne vais pas être originale, mais félicitations vraiment pour l’ensemble de votre travail, j’ai adoré vos synthèses...
par incense, le 6 juillet 2011 à 10:09
J’attendais cette épilogue pour te féliciter Opium pour ce dossier extraordinaire !!!
Incroyable, on se retrouve à chaque ligne... On se dit, ce n’est pas possible, il fait un article sur moi... Mais non, a priori on est tous "cablés" pareil !!!
De là à parler de la secte des perfumistas, il n’y a qu’un pas ! Une nouvelle religion avec ses dieux, ses saints, ses martyrs, ses grands prêtres et ses grandes pretresses, ses religieux, ses évangélistes et ses missionnaires, ses convertis...
En tout cas un article qui aide à faire son coming-out... OUI, J’EN SUIS ;-)))
Encore bravo cher Opium, et à dame Jeanne, vous faites de ce blog une des références en la matière. Sans bien entendu oublier tous les contributeurs, dont certains sont de vrais journalistes et critiques... Plaisir plaisir plaisir, j’avais envie de le dire !!!
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par nez-lik, le 6 juillet 2011 à 22:55
Dans ce cas, je sais où se trouvent le lieu de culte et les prêtresses :p
par mitsouko, le 6 juillet 2011 à 09:53
Quel beau voyage nous avons tous fait là ! Quel travail passionné et passionnant de la compagnie Opivivium avec laquelle je repartirai avec plaisir à la première occasion ! (Je me pourlèche déjà les babines à l’idée de l’analyse prochaine du troisième scénario....)
Merci à Opium pour sa rigueur scientifique et son enthousiasme, à Vivi pour son humanité et sa poésie et à Jeanne sans qui tout cela serait impossible.
Sentons bon avec bonheur et vive l’odorat ! ;D
par jle, le 6 juillet 2011 à 00:43
C’est un remarquable travail et une source de références digne d’un Que sais-je. Bravo à tous les deux et merci pour cette lecture que je me chargerai pour les vacances sur mon machin à faire défiler du texte du bout du doigt. On se sent limite nain devant une telle contribution...
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par nez-lik, le 6 juillet 2011 à 08:58
Clap clap clap clap ! Bravo à Opium et à Vivi pour ce dossier absolument passionnant !
Puisque tu abordes la question du "bon" ou "mauvais" goût, j’aurais une petite suggestion de discussion : quel est pour vous le comble du mauvais goût en matière de parfums ? Hormis tout ce qui a trait au manque de savoir-vivre (ex : sentir le fruitchouli à 10 mètres à la ronde dans un hôpital), je pense que c’est une question pas si simple à appréhender. D’une part parce que le mauvais goût, ben on peut aimer ça (cf. les parfums de la honte), et d’autre part parce que c’est très subjectif d’une personne à une autre.
Enfin voilà, encore bravo à vous !
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 14:54
Je serais tenté de limiter le bon goût à de très brefs principes : pas de parfum à la chasse,au restaurant j’apprécie pouvoir sentir ce que je bois et mange et au boulot j’ai pitié de ceux qui prennent l’ascenseur avec moi. Et je vous avoue que dans les trains, certains soirs, avec Aromatics Elixir, les wagons se dépeuplent dans mon entourage ...
Ensuite, si une personne vous semble porter une abominable odeur, un truc trop cheap ou autre ... bien des gens n’ont pas eu ou développé une culture de l’odorat, qui reste souvent un luxe. On leur demandera seulement un peu de modération.
Et si un jour vous me croisez quand je porte un invraissemblable nuage d’Angel, c’est que ce jour là je me sens seul et triste, cette odeur agit comme un doudou sur moi. Comme l’eau de toilette N°5 me rappelle le col de fourrure de ma mère, en hiver, vraissemblable raison de mon addiction à l’eau de parfum.
Chacun a sa lecture des odeurs et ses renvois culturels et surtout affectifs. C’est quelque chose que je ne me permettrais pas de juger. C’est du domaine intime de chacun et cela doit être respecté. Même si c’est la plus collante des vanilles. Le coeur a ses raisons qu’ignore la raison ...
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par hangten, le 6 juillet 2011 à 15:28
J’ajouterais volontiers, pour ceux qui naviguent : pas de parfums en mer !!! L’effet peut être désastreux, et j’ai le souvenir d’un équipier qui portait Cacharel pour homme... Une horreur ! J’ai maudit ce camarade ! Désormais, j’associe ce parfum au haut-le-coeur que les régatiers connaissent bien, un truc dont on envisage se débarrasser, lorsque l’on en est victime, qu’en sautant à l’eau... Donc effectivement,en société et dans certaines activités, une règle de bon goût : le bon parfum, au bon moment , avec modération ! Pas facile, et parfois frustrant...
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 15:36
Je me souviens d’une première où j’avais été invité, coincé à côté d’une bobonne arrosée de Montana Parfum de Peau, qui me donne une migraine abominable. Ou des grandes années de succès de Poison, qu’on sentait à tous les coins du supermarché local, rayon poissonnerie compris ... Ou une cliente très collante, qui s’arrosait de L’Heure Bleue, sans lui rendre justice ... Des souvenirs pénibles.
par Vivi Snow, le 6 juillet 2011 à 15:56
Merci Dominique,
"Chacun a sa lecture des odeurs et ses renvois culturels et surtout affectifs. C’est quelque chose que je ne me permettrais pas de juger. C’est du domaine intime de chacun et cela doit être respecté. Même si c’est la plus collante des vanilles. Le coeur a ses raisons qu’ignore la raison ..."
Vraiment, tu m’as "schotchée" !!! ^_^
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 15:59
Je suis souvent trash, toujours cash, mais pas complètement insensible. Enfin, je l’espère.
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par Vivi Snow, le 6 juillet 2011 à 16:06
Alors merci pour le voile soulevé sur ta sensibilité ! Ça fait un bien fou un peu de douceur dans un monde "trash-cash" ! Et je ne te souhaite vraiment pas de devoir porter Angel ^_^
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 16:13
Je le porte aujourd’hui, je suis dans une "mauvaise date", et chez moi c’est un baromètre de l’humeur. J’aurais pû porter Youth Dew aussi mais la reformulation plus ambrée et moins scatotchouli m’a vraiment agacé. D’autant que mon mail adressé à Lauder France est sans réponse depuis dix jours et j’étais très soft dans mes propos ... Une marque de plus que je vais boycotter. Ca commence à faire club !
par mitsouko, le 6 juillet 2011 à 18:35
La "trash attitude" peut parfois rebuter ou effrayer mais cache souvent des trésors de sensibilité. Chacun sa carapace.
Je suis du genre exclusive et la sexualité sans amour est pour moi impensable. Mais le "X-scrabble" ;p ne me choque pas plus que ça dans la mesure ou le jeu se déroule entre adultes consentants. Chacun son truc. No problemo.
Et puis j’aime bien ton côté cash, Dominique. J’espère que demain sera un jour lumineux sans Angel-doudou-réconfort. Bises.
Sur ces bonnes paroles je retourne aider ma grande pour ses révisions d’anglais. Elle repasse l’oral du bac demain, croisons les doigts...............
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 19:58
Je sais que j’ai fait des choix de vie et d’orientation très "politiquement incorrects". Je ne développerais pas ici, ce n’est pas le lieu. Et pourtant, malgré cela, j’ai aussi un pannel de goûts parfois très classiques, comme quand je porte du bleu marine et du beige, bijoux signés et N°19 ! Comme un tas de gens, comme nos parfums, j’ai différentes facettes qui lentement dévoilent des notes de coeur ... Mais j’aime les cacher sous des effluves d’épices, d’ambre et de cuir, de chypre et de bois. c’est mon "masque" !
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par Vivi Snow, le 7 juillet 2011 à 01:32
Bonne nuit Dominique,
A partir du moment où tu te sens bien dans tes choix de vie et dans ta cuirasse comme dans tes plus beaux parfums, je ne vois pas où est le problème. Et si j’étais "scotchée" par ton intervention plus haut, c’est parce que jamais je n’aurai imaginé que tu oses dévoiler ainsi ta sensibilité, ce petit bout de chair palpitant sous cette cuirasse. Alors pour ça, merci du partage... ;-)
En espérant que demain soit un autre jour plus gai ^^, un autre parfum... N°19 peut-être ?!? ;-)
par grand’ourse, le 6 juillet 2011 à 17:04
Bonjour Dominique !
Comme Rossy de Palma qui s’offre une Eau de Protection, ou toi (le tu te vas ?) avec Angel, j’ai des élixirs pour à peu près pour tous les cas...
Jamais achetés comme tels, mais qui au fil des expériences se retrouvent connotés à mon insu !
J’ai des Grrr !, des propices au taf, des doudous et même des gibolins...
D’où mon goût pour les petits nouveaux, qui sont encore vierges de tout ça, et me permettent d’inventer la vie qui va avec ! A chaque virage ou nouveau départ, Hop ! une nouvelle peau.
Et prompt retour à ton eau de félicité...
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 19:51
Aucun problème avec le Tu ! loin de là.
C’est marrant, de dialoguer avec toi, j’ai une patte d’ours tatouée sur l’épaule, tout en ombres pour respecter le blanc de la peau ...
Pour moi aussi, certains parfums deviennent si associés à des histoires, des personnes, que parfois je "dois" trouver une nouvelle piste quand les choses changent car il est des odeurs désormais trop connotées et que j’abandonne car je ne m’y reconnais plus. Et j’ai le gros "défaut" de devoir adhérer à une marque pour en acheter les produits, ce qui limite souvent mes achats hors Guerlain (actuellement en baisse), Chanel, Lauder-Clinique, Mugler et parfois Lutens. Dior et YSL sont passés à la trappe de façon irrémédiable.
par amalia, le 7 juillet 2011 à 12:31
Dominique, je trouve touchante ta remarque concernant le ressenti de chacun en matière de parfum (et dans tous les domaines) et le fait qu’il faille le respecter, j’adhère complètement.
En ce moment au bureau, je suis confrontée à Miss Dior Chérie... une collègue le porte depuis peu et avec tant de fierté et d’amour que j’en suis touchée.
Il y a quelques temps, elle était venue vers moi toute exaltée "sentez mon poignet, c’est Miss Dior Chérie, je l’aime beaucoup". J’avais souri : "il vous va bien"...
Le matin quand elle arrive, elle vient tout juste de s’en vaporiser et elle est dans le même état que moi avec mes parfums chéris, elle se sent visiblement bien et il est évident que MDC la booste (bon à la fois ça c’est une bonne nouvelle, je sais je suis peste...).
Et bien du coup, sans aller jusqu’à l’apprécier je le tolère mieux, il est porté par quelqu’un à qui il fait de l’effet et finalement ça me convient.
Quant au Dominique sensible, c’est toujours avec lui que je communique... ;)
Bon après-midi !
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