Untitled
Maison Margiela
- Marque : Maison Margiela
- Année : 2010
- Créé par : Daniela Andrier
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Chic - Classique
Infusion de Galbanum
par Jeanne Doré, le 10 février 2010
Cela faisait des mois qu’on nous en rabattait les oreilles, le voilà, le premier parfum Margiela est enfin dans les rayons (enfin, du moins, ceux de chez Colette).
A la vue de sa description, on ne peut tout de suite s’empêcher de vouloir établir un parallèle avec le dernier Miyake qui joue sur le même revival vert aux consonnances 70’s.
Mais là où le galbanum hespéridé dans A scent joue parfaitement sur la transparence, comme le verre de son flacon, (au risque de paraître presque un peu tranchant), Untitled enrobe très joliment sa note verte et croquante de baumes enfumés, presque cuirés, au milieu desquels il n’en ressort que plus éclatant.
Le parti pris semble celui d’un vert noirci de fumées d’encens et de bois résineux, où le galbanum fait une fulgurante apparition dans les premières minutes, pour s’éteindre ensuite sur un univers plus sombre évoluant sur des notes de cèdre crayonneux et de résine de lentisque, avec un petit effet de réglisse noire.
Après cette première transformation olfactive arrive la troisième phase : le fantôme d’Infusion d’Iris surgit, avec ses notes vintage musquées et poudrées enveloppantes, signature indélébile que Daniela Andrier n’a pu s’empêcher d’apposer dans sa nouvelle création, au risque d’en agacer certains (Octavian, par exemple), ce que je peux comprendre. La parenté est à la fois subtile sur mouillette, mais évidente dans le sillage. C’est une marque indéniable du parfumeur, qui sera certainement appréciée des amoureux de la série des Prada, mais en sera-t-il autant de la marque italienne détenue par Puig ?
Au final, un parfum plutôt sage, bien que relativement réussi dans sa cohérence et sa personnalité par rapport aux derniers lancements du groupe L’Oréal qui ne semblait pas vraiment vouloir prendre de gros risques olfactifs ces derniers temps, que ce soit avec Cacharel, Diesel ou Viktor & Rolf... Mais il aurait peut-être mérité d’être un brin plus abouti, voire plus extrême dans cette idée de galbanum “encensé” et embaumé.
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par Youggo, le 2 mai 2011 à 22:34
Quelqu’un a-t-il déjà eu l’occasion de tester la nouvelle version de Untitled, l’Eau ?
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par miroulette, le 9 juin 2011 à 12:51
Effectivement, un deuxième opus Margiela va sortir. Il s’agit (d’après un vendeur de Senteurs d’ailleurs qui l’a déjà senti) d’un galbanum mentholé. La tête est dévolue au galbanum comme dans untitled mais le coeur est résolument menthe. Il parait qu’il est conçu pour être mixé, si on le veut, avec son grand frère Untitled.
A découvrir d’ici 2-3 mois.
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ps : Après avoir hésité pendant un an, j’ai finalement acheté un nouveau flacon d’Untitled (le précédent était vide). C’est la première fois que cela m’arrive 1 : terminer un flacon 2 : le ra-cheter moins de 10 ans après. En y réfléchissant, je pense que c’est MON parfum. Je fais de nombreuses digressions mais c’est lui mon port d’attache.
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Idée pour une prochaine discussion : Parmis vos nombreuses possessions, quel est VOTRE parfum ?
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par incense, le 9 juin 2011 à 14:25
Et bien si, dans toute la collection, je dois trouver mon parfum, celui que j’ai fini et déjà racheté... et bien il y en aura quand même deux :
Bois d’Argent, et N°19 Edp... Dior et Chanel, tiens donc...
par Vivi Snow, le 9 juin 2011 à 18:40
Je suis fidèle à mon N°5, depuis toujours.
Racheté 3x : Jardin en Méditerranée.
Vont bientôt être racheté une 2ème fois : Féminité du Bois, Grey Flannel et M7.
Mais depuis que je surfe en bonne compagnie sur ce site et que je fais de charmantes balades avec toi, Miroulette, et Dau (et bientôt Dominique j’espère !^^), ça va être difficile de choisir, de plus en plus, surtout quand je vois le nombre de mes coups de coeur en constante augmentation ! Aurai-je assez d’une vie pour tout porter ^_^
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par dominique, le 9 juin 2011 à 18:47
Je déplore que tu ne sois pas libre le 24 car on fera certainement étape chez Chanel, je vise un Coromandel, que je teste actuellement. Le 19 file vite et je ne sais pas faire plus de trois semaines sans changer de parfum ou au moins faire un mix pour le soir et le coucher.
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par dau, le 9 juin 2011 à 19:04
Moi, j’avoue qu’il m’arrive de me lasser et de ne pas finir certaines bouteilles. Mais j’essaye de faire des heureux en distribuant et en donnant. Plutôt qu’un parfum d’une vie, je préfère dire un style, une trame entre certains parfums qui ont quelque chose de communs entre eux.(Oui, je sais, c’est une façon d’être fidèle sans l’être vraiment)
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par dominique, le 9 juin 2011 à 19:23
Chez moi, la fidélité s’exprime par une sélection de parfums entre lesquels je papillone mais ils m’accompagnent depuis très longtemps, pour les principaux depuis vingt ans, parfois plus. Chose étrange, j’ai souvent arrêté mon choix sur les chefs de file et plus rarement adhéré à leurs filiations, sauf pour ce qui concerne les orientaux.
par Vivi Snow, le 9 juin 2011 à 19:04
J’aurai vraiment bien aimé, mais j’ai promis à ma nièce qu’elle pourrait venir en vacances à la maison fin juin, début juillet.
Je n’ose pas la laisser avec une babysitter parce qu’elle est la championne des bêtises. Ce n’est pas de sa faute, elle est hyperactive !
Je crains pour mes parfums, entre autre, si je la laisse dans d’autres mains.
C’est déjà arrivé ! Elle avait apprécié le parfum de ma grande, un sent-bon (façon de parler ^^) Mexx, le flacon rempli a atterri malencontreusement dans les escaliers ! Une odeur insupportable pendant plus d’une semaine en plein hiver !!!
Je n’ose pas imaginer ce que donnerait un mélange de N°5, N°22, Ninféo Mio, Myrrhe Ardente, Insolence, ...etc
Rien que d’y penser, j’ai la nausée !
•
Depuis les balades, si je porte une semaine de suite un même parfum, c’est vraiment beaucoup !
Et tous les soirs, il faut que je teste un échantillon. Hier, c’était Philosykos, des vacances sous un figuier... ;-)
•
Je penserai à vous le 24, enjoy it ! ^_^
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par dominique, le 9 juin 2011 à 19:17
Philosykos ... des souvenirs ! J’habitais rue Mercelis, près de la première boutique SDA que Monsieur Donie venait d’ouvrir, et c’est un parfum que j’ai fait découvrir à mon ex. Nostalgie !
par zab63, le 21 février 2011 à 13:33
J’ai choisi de porter ce parfum aujourd’hui, jour de bricolage : je décolle du papier peint... Grâce à The Rebel Gardener, je comprends mieux mon propre choix.
par schlimmelmann, le 10 février 2011 à 01:29
J’aime bien, et son sillage est très correct. La seule chose qui me gêne : ça me fait penser à une version mielé de la Cologne de Mugler. Je le sens et je pense « tiens, un déjà vu en plus cher ». De toute façon, à mon avis un parfum Margiela qui sentait vraiment le Margiela serait plus Comme-des-Garçons que Comme-des-Garçons même donc... on va être bienveillant avec cet opus.
par Jeanne Doré, le 3 juillet 2010 à 12:30
Je suis ravie de ce revirement !
La matière qui m’évoque le plâtre, en général, c’est le costus (comme dans le Mâle, Zino...), mais je n’ai pas reconnu cette note dans Untitled, peut-être est-elle bien cachée, ou y êtes vous très sensible ?
par The Rebel Gardener, le 2 juillet 2010 à 19:30
Bon, en fait j’ai re-senti ce parfum récemment et j’en ai un avis beacoup plus favorable. je ne peux m’empêcher de lui trouver une parenté avec le no 19, sauf un fond plus musqué, plus doux. Même dépard de galbanum, plus aggressif pour (untitled), et un coeur assez fleuri, mais bien entendu, le parfum reste assez bien ancré dans son époque et ne se contente pas d’une simple copie de son illustre ainé.
Et, chose étrange, j’ai l’impression de détecter une note de plâtre au centre de la composition, mêlée à l’encens et la fleur d’oranger, genre plâtre frais encore humide.
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par The Rebel Gardener, le 2 juillet 2010 à 19:31
je mets un 4 cette fois-ci, comme ça on obtient 3 au final.
par Jicky, le 19 mai 2010 à 13:56
(Untitled) c’est d’abord un nom que je trouve sympa. Puis bon, le flacon est rigolo, la pub horrible (mais c’est pas grave).
Quant à l’odeur, et bien elle change ! Sincérement, j’aime beaucoup les parfums verts, du n°19 à A Scent, je trouve qu’il y a un quelque chose de très beau. C’est le fameux galbanum, que j’ai appris à connaitre grâce à Vol de Nuit de Guerlain.
Margiela nous présente un galbanum assez naturel, c’est à dire terreux, racineux, résineux (je suis pas sur pour le "racineux" mais on a tous compris^^). La fraicheur verte n’est pas tranchante comme peut l’être Chance Eau Fraiche, mais plus sur le côté "je viens de la terre". On sent les sous-bois, les racines, le bois. Une réelle profondeur qui me fait aussi penser à du lierre.
Puis ce fond très musqué et fait de résine et d’encens. Il est assez présent mais n’est pas fort dans le parfum. Il lui donne son caractère.
Par contre il y a un petit truc qui me dérange - petit^^ : c’est que pour moi il est importable ! Jamais je supporterais de sentir ça ! Il est trop lourd, trop terreux ! Or, la but d’un parfum c’est quand même de pouvoir être porté, au delà des expérience olfactive du type de "Comme des Garçons".
Et là aussi je pense comme Jeanne : il a surement besoin d’être encore plus abouti !
Vive l’odorat !
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par The Rebel Gardener, le 22 mai 2010 à 16:56
Personnellement, Martin Margiela représente pour moi la quintessence du prêt à porter et on ne pouvait que s’attendre à quelque chose d’aussi fou que ses créations.
Et là, c’est vraiment la GROSSE déception. La note de tête verte, avec le galbanum et l’effet buis coupé (une de mes odeurs préférées) est vraiment sympa, légèrement déconcertante mais vraiment pas mal.
Et après : l’horreur. C’est cet accord encens qui s’enroule autour du parfum que je ne supporte pas. Trop balsamique (je retrouve exactement le même accord dans mon Nombril Immense de Etat Libre d’Orange, sans le côté boisé bien évidement). S’accorde mal avec l’accord vert de tête : j’ai l’impression qu’il y a deux parties dans la parfum ayant chacune leur propre identité et qui tentent de co-exister tant bien que mal. L’évolution n’est donc pas du tout réussie. Et puis le fond, il est vrai, ressemble beaucoup à celui des parfums Prada. Pas très intéressant.
Après, la campagne papier est un vrai foutage de gueule. Je paraphrase : "Nous montrons que nous pouvons faire de la parfumerie autrement ... Nous sommes TELLEMENT révolutionnaires dans ce milieu ..." Venant d’un groupe comme L’Oréal, je ne peut m’empêcher de trouver ce genre de réflexions déplacées. S’appuyer sur une maison innovante agonisante (parce que Martin Margiela n’est plus à sa tête) pour vendre du pseudo-révolutionnaire en le clamant haut et fort, c’est, à mon avis, de très mauvais goût. Les choses se seraient passées autrement si le maître avait été encore à la tête de sa maison, Maison Martin Margiela aurait pu faire aussi bien que Comme Des Garçons.
par lucasdries, le 11 mai 2010 à 21:46
Eh bien, .. c’est vrai qu’il ne me fait pas rêver cet Untilted, et justement ce qui est étrange c’est que je lui trouve une vraie parenté avec Encens de Goutal, mais c’est comme si il n’y avait que cette parenté qui me plaisait à vrai dire.. Une note qui me plaît beaucoup dans un parfum, et pas du tout dans un autre, alors que j’associe les deux, c’est très étrange !
par Jeanne Doré, le 11 mai 2010 à 21:41
Ben,
Pour répondre à votre question plus haut, il m’arrive d’attribuer les 2 genres à des parfums que j’estime pour les deux, totalement arbitrairement ! A vrai dire, je ne me souviens pas avoir lu pour qui il était destiné, mais qu’ils le positionnent féminin ne m’étonne qu’à moitié.
Lucasdries,
je peux comprendre cette asssociation avec l’Encens de Goutal, il y a une note fumée et résineuse qui se dévoile après le galbanum, mais qui d’après ce que je lis, n’a pas l’air de vous faire rêver !
par 980ttkbr, le 21 février 2010 à 16:42
J’aime beaucoup cet (Untitled) ! Je le trouve chic, vraiment : il me rappelle, dans un esprit beaucoup plus contemporain, Balmain de Balmain sorti il y a une dizaine d’années, qui tentait (un peu trop vite apparemment... ;) de remettre au goût du jour les chyprés verts. Tentative réussie cette fois-ci : (Untitled) a le caractère altier de cette vénérable famille et en même temps l’espèce de décontraction qui caractérise notre époque... Coup de coeur pour moi !
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par lucasdries, le 11 mai 2010 à 13:18
Pour ma part j’ai senti ce parfum et ça m’a tout de suite évoqué l’encens flamboyant de Goutal, est-ce complètement anormal ?
Sauf que j’ai trouvé celui-ci un brin écoeurant avec son côté fumé, presque quelque chose de l’ordre du plastique brûlé au milieu d’un tas de sapins en braises.. Pas très agréable pour moi !!
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.
A suivre...
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