Tabac Tabou
Parfum d’empire
Coup de cœur
- Marque : Parfum d’empire
- Année : 2015
- Créé par : Marc-Antoine Corticchiato
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
Un rêve de fumée
par Yohan Cervi, le 11 novembre 2015
Rien ne semble jamais changer au pays merveilleux du parfum, mais en 2015, au milieu d’un flot de sorties ennuyeuses et prétentieuses, certains créateurs parviennent encore à nous émouvoir, nous toucher, voire nous éblouir, des personnes passionnées et travaillant sans cynisme, qui ont à cœur de porter une vraie vision de la parfumerie, sans mépris pour son Histoire et son héritage.
Tabac Tabou est la nouvelle création de Parfum d’Empire, présentée sous la forme d’un extrait de parfum. Il sera produit, chaque année, en quantité limitée, et une étiquette mentionnera son millésime. C’est une nouvelle manière d’envisager le parfum qui se révèle, en admettant l’existence de variations olfactives.
La note tabac hante l’histoire de la parfumerie, ayant été travaillée à travers ses dimensions, florales, vertes et végétales, miellées, cuirées ou animales.
C’est un peu une synthèse qui nous est proposée ici.
Après une légère et fugace note hespéridée, l’absolu narcisse explose en exhibant ses plus beaux atours, sa verdeur, son odeur de foin, de fleurs séchées, sans oublier un petit coup de crinière. D’une qualité remarquable, il épouse les notes miellées de l’immortelle. Et le plus beau est à venir, au travers d’un cœur floral éclatant qui se déploie, entre tilleul, lilas, acacia et mimosa, évoquant Champs-Elysées et Vacances ! Tout s’enchaine à la perfection. Les notes orientalisantes arrondissent les contours d’un cuir brut et fumé, et l’animal épouse le végétal, pour finalement révéler le fantôme de Scandal. Sous ses apparences un peu fauves, ce tabac, qui transpire la générosité, est en fait éminemment sophistiqué. C’est l’odeur, sublimée, d’un bon Amsterdamer moelleux, miellé et un peu gras, qui n’en finit plus de s’étirer sur peau au fil des heures, et de s’alanguir. Sa rémanence est excellente.
On entend souvent, à propos d’un parfum "c’est bien, c’est original !". Certes... Mais est-ce beau ? En parfumerie fine, l’expérimental, le brutal ou le subversif, sans souci esthétique, n’ont que peu d’intérêt à mes yeux.
Tabac Tabou est à la fois original (facilement identifiable et reconnaissable) et beau, par son harmonie, sa profondeur et son équilibre.
Le narcisse, exacerbé, structure sans dissonance et n’empêche pas les autres matières et accords de vivre et de se révéler. Si l’ensemble est dense, chaque note respire, existe pour elle-même, tout en se liant et se fondant parfaitement aux autres.
Il y a là un vrai propos, une idée, un sujet maitrisé, abouti, une patte qui s’affine et qui s’affirme. Tout se tient, tout se révèle, éclate et scintille.
—
Extrait de parfum
50 ml - 140 €
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par YUZU, le 20 septembre 2021 à 08:04
Tabac Tabou est splendide, certes, mais pas fait pour moi, hélas... N’ayant pas réussi à "l’apprivoiser", je souhaite me séparer d’un flacon de 50 ml à peine entamé (moins d’un ml).
Si l’un de vous est intéressé, merci de me contacter à l’adresse suivante : [email protected]
par Duolog, le 16 juin 2019 à 17:16
Tout ou presque a été sur ce parfum d’une beauté rare. C’est un tourbillon végétal et chaud, si chaud que l’animal n’est pas loin mais jamais la bête. Je sens du narcisse et de l’immortelle dans une potion mielleuse, et l’ensemble prend sur la peau un tour à la limite de l’érotique...
La première fois que je l’ai porté, ma journée se terminait par une réunion pendant laquelle j’étais presque gêné, les muscs me montaient au nez et me rappelaient des odeurs de peau frottée, très sensuelles... J’étais sans doute le seul à avoir l’image, mais depuis je le porte essentiellement le soir ! Pas forcément très souvent d’ailleurs : le fond musqué arrive à me lasser. L’aspect légèrement savonneux du final (à mon nez en tout cas) me fait souvent choisir d’autres partenaires. Pourtant il arrive toujours à me surprendre. Dernièrement, pour une raison qui m’échappe encore, je lui ai trouvé une petite parenté avec Chypre rouge de Lutens...
par Vesper, le 5 février 2018 à 19:00
Enfin testé !
Il m’aura fallu quelques essais pour le cerner. La première rencontre porteuse d’une improbable odeur de fleurs séchées m’avait laissé un peu circonspect.
Au final, je le trouve incroyablement confortable et troublant.
Si je n’y retrouve presque pas de facettes que ma culture olfactive puisse rapprocher du tabac, je reste définitivement séduit par le narcisse et l’immortelle qui joue sur ma peau une partition délicieusement évolutive allant du foin à des notes plus animales, chaudes, et je l’avoue fort sensuelle.
Je le portais hier dans mon bureau pour préparer quelques cours. Ayant quitté la pièce vers midi, j’y suis retourné en début de soirée pour la trouver délicieusement parfumée d’une odeur qui ne m’était pas familière. Il a bien fallu se rendre à l’évidence, c’était Tabac tabou.
Une somptueuse réussite à mon nez.
par perfumista82, le 28 janvier 2017 à 14:02
Testé grâce à la box #2, Tabac Tabou est une réussite ! J’y sens bien entendu le tabac mais aussi la feuille de violette, le mimosa, l’immortelle et le miel qui lui donne une texture un brin cireuse. C’est un tabac fleuri dont j’aime l’évolution, je le trouve animalement musqué et sensuel. Je m’attendais cependant à une projection plus forte, il devient parfum de peau sur moi. Cela ne lui enlève pas sa beauté, les matières sont belles et se marient harmonieusement.
par jerico12, le 28 janvier 2017 à 13:11
Fond de poubelle !
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par Frédéric, le 28 janvier 2017 à 21:40
Pourriez-vous m’envoyer vos fonds de poubelle svp, je vous les rachète et je paie la livraison.
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par L’orientale gourmand, le 7 novembre 2016 à 18:49
Bonjour à tous ! Ceci étant mon tous premier commentaire sur ce superbe site en compagnie d’une formidable communauté d’amoureux du parfum. Je dédie donc ce premier écrit pour ce parfum dont je suis subitement tombé amoureux. Une oeuvre qui ne laissera, je le pense, personne indifférent. La description olfactive qu’en a faite l’auteur de cet article correspond exactement au sentiment que j’ai eu au contact de cette flagrance. Dès la première application de cet effluve, le côté fauve m’a sauté au nez, sortant les crocs provocants en moi un moment de sursaut, d’éloignement tout en éveillant de la curiosité qui me poussa malgré moi à sentir mon poignet toutes les minutes. À chaque inspiration, la répulsion (la peur ?) se transforma en amour. Au fil du temps, une atmosphère chaude, mielleuse voire gourmande c’était installer. Me voilà enveloppé d’une douce et ouppulante, voire sensuel, fumée. Les notes étant parfaitement distinctes les unes des autres avec un agencement artistique remarquable. Les heures passent, la fumée chaleureuse qui lors de notre rencontre m’a mise à l’épreuve afin de voir si j’étais digne de rentrée en son sein, s’estompe pour disparaître. Me voilà entrain de me demander si tout cela n’étais qu’un rêve.
Je conseille vivement à tout le monde, de le tester. Que l’on aime ou pas, une chose est sûre c’est qu’il ne laissera personne indifférent.
Ps : Veuillez me pardonner pour d’éventuelles maladresses dans la description de mes sentiments vis-à-vis de ce parfum car cela est la première fois que je fais ce genre de commentaire^^ passez une excellente soirée
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par Passacaille, le 8 novembre 2016 à 19:08
Bonsoir L’orientale gourmand,
et un grand merci pour votre transcription passionnée de cette expérience olfactive avec Tabac Tabou ! La prochaine étape est donc de le porter en grand et plus seulement sur le poignet ! Vous verrez que ce rêve se répète sans problème à chaque fois que vous le porterez, et pour partager une expérience personnelle, le fond d’immortelle qui reste à la fin de la journée et qui embaume divinement la soirée, m’a donné plus d’une fois l’envie de manger ma chemise :-)
Ensuite quand vous le connaitrez bien et que vous vous sentirez en Tabac Tabou comme chez vous, essayez Fougère Bengale de la même maison, vous y retrouverez des notes commune, l’un étant le papa de l’autre ;-)
Belles journées olfactives à vous
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par L’orientale gourmand, le 5 décembre 2016 à 19:29
Bonsoir ;
Je vous remercie de votre accueil, tout en vous présentant mes excuses pour ma réponse tardive ! Mais je ne pouvais revenir vers vous sans avoir au préalable acheté ce chef-d’oeuvre qu’est Tabac tabou ! Et ce fût chose faite, nous nous sommes retrouvé et avons pu échanger en toute intimité avant de nous afficher en public ! Quel bonheur ! Ce parfum a littéralement créé une bulle olfactive m’extirpant de la réalité pour m’emmener en terre inconnu ! En parlant de voyage, suivant vos conseille j’ai pris mon billet d’avion chez la compagnie parfum d’empire à bord du "Fougère Bengale" direction les Indes ! Le départ épicé nous donne clairement la couleur, ajoutez à cela, la note de thé, nous voila face à un délicieux Tchai sans lait, accueilli par un rugissement du tigre mettant nos sens en éveil. La bête une fois calmée, se posant dans toute sa superbe face à nous, la douce odeur de tabac arrive pour calmer les esprits quelque peu secouer par la puissance épicée du félin et ainsi ce marier avec l’effluve de thé pour ainsi nous envelopper. Sur mon poignet, je sens vers la fin comme une odeur de henné qui ponctue merveilleusement bien ce voyage !
Je vous rejoins sur la paternité de Fougère Bengale envers Tabac tabou. Ceci dit je préfère tabac Tabou qui a ce côté épicé en moins comparé à Fougère Bengale ! D’autant que le vaincoeur de la Fifi 2016 est plus sensuel et sucré que Fougère Bengale qui s’inscrit dans un autre registre plus vert.
Je m’arrêterai là dans la crainte de devenir un peu long en espérant ne pas vous avoir dérangé et surtout ennuyé par ma présente analyse. Je vous laisse donc. Passez une bonne
par Belle du seigneur, le 3 novembre 2016 à 21:03
Je me permets d’écrire ici à propos de Musc Tonkin : J’ai vu qu’il re-sortait en extrait (limité). Quelqu’un l’aurait-il senti ? Il me fait de l’oeil...
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par Jean-David, le 3 novembre 2016 à 22:20
J’en ai un flacon. C’est un musc très animal, chatoyant, qui présente des facettes diverses selon les inspirations. A ceux qui ont eu la chance de sentir du vrai musc animal pur, ce très beau parfum rappellera quelque chose. Marc-Antoine a réussi l’évocation du musc animal dans sa force, sa sensualité, sans utiliser de musc à proprement parler. Le tour de force est dans cette recomposition, cette évocation par la matière végétale, principalement, et l’appui discret de la synthèse.
Pour autant, il ne s’agit pas ici de créer un double exact du musc animal : il s’agit non seulement d’une recomposition, mais d’une réinterprétation, d’une mise en perspective du musc, d’une poétisation. Un musc rêvé.
Les parfums qui prêtent au questionnement, à la réflexion, ne sont pas légion. Celui-ci en est un. Il pourra déranger, peut-être et encore (attention au dosage), un entourage peu habitué à un tel parti pris, une telle altérité ; car nous sommes ici très loin des canons du moment. Mais il en séduira beaucoup par sa véracité, sa force vitale, une certaine radicalité, mais surtout : une parfaite cohérence dans l’image olfactive, doublée d’une complexité et d’une richesse que l’on ne cesse d’approfondir. En un mot sa beauté.
par Nymphomaniac, le 11 juin 2016 à 16:02
Je suis allé re-tester Tabac Tabou. Oui, c’est un beau parfum, sans doute. Mais je ne l’apprécie pas vraiment à titre personnel… Je ne connais pas l’odeur des feuilles de tabac non séchées, et cette odeur (je suppose, puisque je ne sens pas le tabac à proprement parler, comme je peux le sentir dans Chergui que je déteste ou Une Rose de Kandahar que j’adore – tout en n’écartant pas l’hypothèse que je sois partiellement anosmique aux molécules censées constituer ici les facettes tabac) prend très vite le dessus sur ma peau, une sorte de foin fumé (l’apport de l’immortelle sans doute ? ) qui finit par m’ennuyer terriblement, même si les facettes (florales, vertes) du narcisse sont encore présentes, du moins un certain moment… Et ensuite, le parfum n’évolue plus, il s’éteint juste parmi ce mélange de foin fumé voire tourbé. C’est trop chiant, et le résultat olfactif ne m’intéresse pas, passé la première heure.
Pour les (rares ?) personnes assez peu sensibles aux charmes de Tabac Tabou, mais qui auraient envie néanmoins d’avoir un « beau narcisse », je recommande d’aller tester en toute urgence Romanza (Masque), avec lequel Tabac Tabou partage évidemment quelques points communs (toutes les facettes du narcisse, déjà…). Et qui n’est pas sans évoquer certaines facettes de Mito (Vero Profumo) également…
Romanza, c’est beaucoup de narcisse, de verdeur, d’amertume, d’herbes vertes, d’herbes abstraites, le tout sur un fond quasi-orthogonal plus doux, poudré, lacté, apparaissant très lentement, engendrant ainsi un développement réellement kaléïdoscopique et protéiforme (oscillations démentes, quasi-démiurges, entre noirceur mentholée, verdeur lancinante et moiteur torride), unique, riche, jouissif, voire radical, sans tomber à aucun moment dans la débilité olfactive.
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Les versions récentes de "Tabac tabou" sont bien meilleures, à mon goût. Je parle des version d’après 2016. Le narcisse y est est beaucoup mieux, selon moi.
Le début sera toujours déplaisant (juste mon avis). Passé 10 minutes, le narcisse a un regain de force dans les versions récentes, et ça dure.
On en retrouve toute sa complexité "florale blanche", sa verdeur, et ses aspects foin. Et j’en apprécie le mystère, l’effet narcotique, et la sensation d’intégrité. Car à défaut d’un effet purement luxueux, l’utilisation d’un ingrédient si coûteux et si rare à ce dosage-là est remarquable. Cette création est une perle au milieu de tant de sorties de tant d’autres marques, dont la vaste majorité sont des resucées et des merdouilles à un prix ridicule.
L’auteur, Marc-Antoine Cortichiato, avait prévenu que l’approvisionnement en extrait naturel de narcisse (? et autres ingrédients ?) causerait des variations conséquentes, d’une année à l’autre. Ce phénomène est enjolivé par la notion de "millésime".
Je conseil de le mettre sur le tissu et d’attendre. Il vaut le coût d’être re-testé , demandé en échantillon, et évidement acheter la boîte qui correspond à la version que vous avez aimé.
Les anciennes versions débute sur le tabac, qui cause une odeur de "vielle pomme blette"qui est un peu acerbe. Dans mon flacon, il y a comme un trou dans la composition entre le sillage blanc, sinueux et subtil, et le fonds de notes clivantes. À noter, mon "Tabac tabou" de 2016 devient quand même un beau parfum de peau 1 heure après, que je me plais à raviver avec mon souffle chaud, et avec des frottements sur mon poignet.
Avec la version ancienne, mon conseil est contre-intuitif, mon conseil c’est d’en mettre plus : 3 pschitts sur le tissu d’une manche, de laisser 5 minutes passer, et de laisser le parfum monter. Si on ne fait pas ça, on passe à côté de sillage sinueux, blanc, et corrompu. D’ailleurs, au fil des jours et des applications, les notes de fond ont un effet joli en ce sur-ajoutant.
(Quand je réutilise mon vieux flacons, toutes les notes ont parfois chopé une inflexion négative. On a parfois ainsi les mauvais côtés des extraits du tabac -acerbe et sec-, du miel -colle à bois qui sent le cul- et du narcisse animalisé -slip sale et cognac-. On est proche de l’odeur d’un lendemain de soirée en boîte, celle d’un t-shirt en coton qui sent la sueur de la foule, le tabac froid des autres, et nos propres aisselles).
Avec 3 pschitts, les défauts sont comme recouverts par la bonne densité du sillage. À distance, on obtient bien un sillage de narcisses, blancs et corrupteurs, un parfum d’ange exterminateur. Ils sont teintés d’une odeur de tabac froid et de fioul, une odeur de station essence. Vous poussez la porte du bar, et dans un songe comme dans un nuage de fumée, vous percevez les odeurs d’une foule interlope. C’est l’odeur de vestes et de bottes neuves. Motards, mécanos, cavaliers... Cette foule confuse d’aristo-bikers sent le parcourt à travers champs. Eux, portent leurs auréoles sous les bras, et elles ont gardé l’empreinte des d’herbes séchées. Leurs cigares sont dégainés, mais leur dangerosité restera contenue. Ils ne seront jamais allumés. Le temps s’est arrêté. Ce qui embrume, ce qui consume, ce qui enfièvre, ce sont les regards échangés.
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