Auparfum

Participez au débat... en proposant vos discussions

par Dominique Brunel, le 24 décembre 2013

Beaucoup, à l’évocation d’Auparfum, répondront « ah oui, le forum sur le parfum ». Reconnaissons-le, les commentaires, avis, débats en tous genres sont légion sur notre site. Pourtant, nous avons toujours refusé d’en faire un "vrai" forum. Question de qualité dirons-nous modestement. Oui à l’expression, non à l’interjection !

Il n’empêche. Au sein de l’équipe, nous sommes parfois mûs par d’étranges velléités démocratiques. Vous en voulez la preuve ? Voyez un peu plus bas.

Alors oui, nous aimons discuter. Peut-on retenir l’être aimé avec un parfum, ou mieux le repousser ; est-il aussi difficile de donner un nom à un parfum qu’à un enfant (ou un chien) ; quelles sont vos nauséabondes odeurs préférées qui pour certaines sont peut-être en lien direct avec vos parfums honteux... et caetera, et caetera, et caetera.

Et vous, taquins que vous êtes, vous nous confortez dans cette idée qu’il n’y a pas de vie sans débat, qu’on ne peut pas parler odorat sans coup de nez férir. Soit.

Aujourd’hui, donc, place à la démocratie (enfin, contrôlée quand même). Vous avez un "truc" à dire, une opinion à partager ? Vous pensez vraiment qu’elle mérite d’être relayée sur un site qui fait trembler.. disons, frissonner les marques dans le monde entier ?

OK, OK... le défi est relevé. Lancez-vous. On vous attend !

Vous aussi, vous souhaitez lancer une discussion sur auparfum ? Envoyez-nous votre proposition, sous la forme d’un texte d’une longueur.. raisonnable : clair, concis et qui donnera envie aux autres membres de réagir bien entendu. Ecrivez à contact (at) auparfum.bynez.com. Nous vous répondrons aussi vite que possible que vous soyez retenus... ou pas !

Thème

auparfum
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par Fragrantasmagoria, le 2 janvier 2023 à 19:58

Bonjour, étant novice, j’aurais aimé poser une question au sujet d’un parfum : il s’agit de Storm 2 (de John Storm il me semble), sorti vers les années 1987-’88, et qui m’a toujours fasciné, car je ne l’ai jamais senti : Que sent-il ; quel parfum pourrait évoquer le plus son odeur ? Par avance merci !

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cloclo47

par cloclo47, le 4 mars 2022 à 09:23

Bonjour !

Faute de trouver une réponse sur google sur le sujet, j’ai une question toute bête et toute simple : j’ai remarqué que tous les flacons de parfums (eaux de toilette de parfum ou autre et quelle que soit la marque) à l’achat ne sont JAMAIS remplis complètement, à ras bord. Quelle en est la raison svp ?

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par Petrichor, le 4 mars 2022 à 15:19

Bonjour Cloclo47 :)
Alors, je ne suis pas sûr. Je pense que les machines de remplissage sont très précises.
Et les marques ont tendance à mettre 102ml plutôt que 100ml, pour anticiper une évaporation en rayon avant l’achat (pour rester dans la loi).
Le maillon faible se trouve probablement chez le sous-traitant verrier, car c’est du côté du moulage du verre du flacon, que des variations existent.

Le moule impose une limite extérieure. On y injecte du verre liquide à haute vitesse. Il y a des petites variations de quantité de verre entre chaque flacon, ça se voit souvent au niveau de l’épaisseur du cul. (On l’appelle "la loupe", probablement en raison de son aspect bombé)

S’il y a un manque de verre, on aura l’impression qu’il manque déjà 3ml au flacon. (Car je pense que les machines de remplissage remplissent et pèse en même temps, avec peut-être une sécurité anti débordement).
S’il y a trop de verre, une fois rempli, le flacon aura l’air excessivement rempli jusqu’en haut.
C’est à la marque et son designer de flacon d’anticiper une marge d’ajustement, notamment au niveau du col du parfum, pour garantir un joli effet visuel. Car je pense que ce sont les verriers qui ont le job le plus dur. Ils ne peuvent pas totalement éliminer des petites disparités dans l’épaisseur du verre.

Mon expérience :
- contrefaçons : 25% des faux Malle, Diptyque, By Kilian, etc. ont de grosses bizarreries au niveau de l’épaisseur de verre au cul (la loupe). Pourtant tout le reste est réussi. (Si un vendeur d’occasion a un seul flacon bizarre, ne lui acheter rien). Cela rappelle bien que c’est une difficulté technique pour le verrier.

- en transvasant 2-3 parfums de Goutal, avec une seringue pour drogué de 1ml ("stéribox", 2 seringues pas cher en pharmacie, mais chiant à l’usage) j’ai pu constaté qu’il y avait 102-103ml et pas 100ml.

- j’ai récemment racheté d’occasion un exclusif "section d’or" de Lutens. Les flacons sont super opaques. Pour un parfum dit "neuf jamais ouvert", il manquait 3-4 millimètre de remplissage de parfum, donc 4-5ml de parfum au maximum. Mais je pouvais comparer avec un autre flacon très plein de la même collection : je les ai pesé. Surprise ! Au lieu de détecter 5gr de plus dans le flacon plein (1ml fait juste un peu moins d’1gr) il y avait une différence de 11gr ! J’ai donc deviner par déduction que c’était un problème d’épaisseur de verre, et pas une malhonnêteté du vendeur. J’ai un 3ème flacon "section d’or" d’occasion qui avait aussi ce problème de remplissage. Il est vraisemblable que sur des "petites séries", avec des flacons opaques qui compliquent le contrôle qualité, il y ai plus de défauts.

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par cloclo47, le 4 mars 2022 à 17:13

Merci Pétrichor.
Je n’avais pas pensé à la question d’une différence possible sur l’épaisseur du verre, et c’est intéressant. Cependant je ne me suis jamais amusée à comparer la contenance de deux flacons en principe identiques à l’achat, quand j’achète un parfum c’est par 1 exemplaire...la réponse suivante concernant une question de pression répond plus à mon questionnement.

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par Nez inexpert, le 4 mars 2022 à 15:20

Peut-être une question de pression. Un récipient scellé ne contenant qu’un liquide serait, en cas d’échauffement, soumis à une forte pression qui pourrait rompre le couvercle ou au moins causer une fuite. L’air étant compressible, il permet au liquide de se dilater sans risque de haute pression. Remarquez que ce n’est pas propre aux flacons de parfum : un récipient est rarement complètement rempli de liquide. Ceux qui le sont, comme les cartons de lait remplis sous vide, sont déformables.

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par cloclo47, le 4 mars 2022 à 17:33

Bonsoir Nez inexpert,
Si je comprends bien, en cas de forte température ou de forte pression (comme par exemple dans un avion ) on pourrait craindre que le flacon explose comme s’il y avait du gaz dedans ? Le parfum serait-il capable de se dilater à ce point, ou je dis une ânerie ? Si c’est le cas, je comprends qu’on laisse un petit espace d’air entre le niveau et le bord supérieur du flacon. Une vendeuse chez Guerlain à qui j’avais posé la question pendant qu’elle remplissait de parfum mon flacon abeilles, m’a dit que l’alcool qui est dedans, s’ il est remué peut "faire pschitt", et que c’est pour ça qu’on laisse un peu d’air au lieu de remplir le flacon à ras bord. J’avoue que je n’ai pas été convaincue par son explication qui m’a paru nébuleuse, mais j’imagine qu’un chimiste aurait pu mieux m’expliquer le phénomène. Et je ne suis pas tellement plus convaincue de ce que je lis ici. Merci à vous quand même, j’aurais bien aimé qu’on éclaire mieux ma lanterne, simple question de curiosité. Bonne soirée à tous.

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par cloclo47, le 4 mars 2022 à 17:34

Bonsoir Nez inexpert,
Si je comprends bien, en cas de forte température ou de forte pression (comme par exemple dans un avion ) on pourrait craindre que le flacon explose comme s’il y avait du gaz dedans ? Le parfum serait-il capable de se dilater à ce point ? Si c’est le cas, je comprends qu’on laisse un petit espace d’air entre le niveau et le bord du flacon. Une vendeuse chez Guerlain à qui j’avais posé la question pendant qu’elle remplissait de parfum mon flacon abeilles, m’a dit que l’alcool qui est dedans, s’ il est remué peut "faire pschitt", et que c’est pour ça qu’on laisse un peu d’air au lieu de remplir le flacon à ras bord. J’avoue que je n’ai pas été convaincue par son explication qui m’a paru nébuleuse, mais j’imagine qu’un chimiste aurait pu mieux m’expliquer le phénomène. Et je ne suis pas tellement plus convaincue de ce que je lis ici. Merci à vous quand même, j’aurais bien aimé qu’on éclaire mieux ma lanterne, simple question de curiosité. Bonne soirée à tous.

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par , le 4 mai 2021 à 19:20

Je recherche un parfum de niche, Féminin, italien, avec des notes de thé et de poivre noir. Un parfum pas forcément récent, surtout pas sucré. Quelqu’un aurait une idée ?

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par Petrichor, le 5 mai 2021 à 01:24

Bonjour Rose888 :)
poivre noir + thé

Quelle sorte de thé vous voulez ? En parfumerie, les ingrédients seront différents en fonction du thé que vous désirez. (cf le pavé plus bas)

Trouver le poivre noir ne sera pas une difficulté, car c’est un vrai ingrédient de parfumerie. Et il est à la mode. Mais aucun parfum thé ET avec une dominante de poivre noir ne me vient en tête.
Quand le poivre noir est en évidence, les parfumeurs ont tendance à faire des parfums plus masculin, fumé, cuir, et boisé. A l’inverse, dans d’autres compositions le poivre se cache parmi les autres épices, et les fleurs.

Dans le contexte du thé, le poivre noir va faire graviter la composition vers deux archétypes :
. le côté "cuir" et "fumé" du lapsang souchong,
. le mélange d’épices et de lait sucré du thé tchaï, qui a une dominante de cardamone (l’épice qu’on utilise que pour le pain d’épice et les parfums, en occident)
Si vous êtes prêtes à troquer du poivre pour plus de cardamone et de cumin, vous élargirez énormément votre choix.

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gros pavé

Le poivre
Avec son côté "poudre à canon", le poivre -et les baies roses- remplacent souvent le clou de girofle dans les accords "œillet" (rose + girofle).
On remplace le clou de girofle, car il est trop riche en eugénol, une molécule qui a été classée comme irritant pour la peau. C’est sa surdose qui faisait la puissance d’Opium d’Yves-Saint-Laurent, par le passé.

Si on oublie le thé, je vous conseille d’essayer :
"Parfum sacré" de Caron, qui a un accord poivre - rose discrète - et myrrhe (ambre pas sucré) .
"Serge noir" de Lutens, qui sent vraiment le poivre noir et les clous de girofle séché.
En parfum disparu (†), quelqu’un peut peut-être vous faire sentir "Poivre piquant" de l’artisan parfumeur (poivre "pop corn" et iris), ou "Bang" de Marc Jacobs (poivre masculin fort en ouverture, presque cerise, et base très isoEsuper)

Les différents types de thé en parfumerie :

. earl grey = bergamote
Comme la bergamote est très employée, un large choix va s’ouvrir à vous. Surtout que vous pouvez oublier le thé et vous concentrer sur la bergamote. Shalimar était déjà basée sur sa surdose.
Néanmoins, elle est moins incisive et persistante qu’avant. Car on la filtre pour retirer la molécule photosensibilisante pour la peau. Pour retrouver de cet éclat, les créateurs utilisent parfois d’autre l’huile essentielle d’agrume, comme la clémentine et la mandarine.

. pour le thé vert, il s’agit d’une reconstruction.
Givaudan, la 1ère entreprise du secteur, avait fait une recherche au tournant des années 90. Son chercheur, Roman Kaiser, avait été faire un prélèvement "headspace" à la boutique Mariage Frère à Paris. Il était accompagné de Calice Becker. (J’adore, Tommy girl) Jean-Claude Ellena s’est servi de cette étude pour créer le parfum qui a lancé cette mode : L’eau parfumée au thé vert de Bulgari (mainstream). Il utilise 3 ingrédients qui n’ont rien à voir avec le thé mais en produise l’effet. (linalool, ionones (violettes), et un truc que j’ignore)
Ces deux nez restent les experts de l’accord thé. Beaucoup de références de Ellena chez Hermès, en mainstream et en niche, vont ressortir. En mainstream il y a la gamme "Jour" (floral flou avec bergamote pivoine thé), "Voyage", et celle des "Jardin ...", et en exclusif le thé se trouve dans plusieurs "Hermessence" (Osmanthe yunnan, Rose ikebana, Epice marine, ...)

. thé vert de luxe = facette laiteuse et "bouse" en plus
(ex : le thé yunnan et le thé pu-erh)
"Osmanthe yunnan", l’évanescent exclusifs Hermès , a ces facettes-là en plus. Je crois qu’en plus de l’osmanthus, Ellena a utillisé de la camomille. (niche)
Une variante est à trouver dans "Osmanthus" de la marque "the different company", du même nez.

. boisson thé glacée = facette fruité de pêche en tête
"L’île au thé" de Goutal (niche)

. thé de brindille (kuki cha) = facette de noisettes, comme le yerba matte des argentin
Le matte est un ingrédient de parfumerie. On le trouve dans "Duel" de Goutal (avec une facette marquée de cuir) (niche), ou "La XIIIème heure" de Cartier (cité plus bas) (niche).

. le thé au jasmin
"Imperial tea" et "love and tears, surrender" par Calice Becker, chez By Kilian, sont vraiment géniaux. Imperial tea est un thé au jasmin photoréaliste, avec une amorce tannique et fruité, puis un accord jasmin et thé très présent. Love and tears est proche du J’adore actuel, mais en mieux, car il y a plus de jasmin naturel et d’aspect tige verte, plus d’élégance par l’accord thé, et moins du côté shampoing aux fleurs floues du Dior actuel.

. thé à la menthe = menthe
Pour éviter de rappeler le dentifrice, les parfumeurs utilisent une menthe exotique, type menthe shiso, et du géranium.
ex : "Aqua allegoria herba fresca" de Mathilde Laurent chez Guerlain (mainstream)
"Un jardin sur le toit" de Hermès (mainstream)

. thé chaï = thé épicé avec cardamone, poivre, lait sucré, parfois gingembre
(gingembre : par exemple la marque yogi tea en met partout)
Le poivre risque de se perdre.
ex : "Dzongkha" de Bertrand Duchaufour de L’artisan parfumeur (thé noir épicé, iris, lait) (niche), † "Tea for two" aussi (la cannelle en plus, le lait en moins) †
"Déclaration" de Ellena chez Cartier (mainstream), si vous aimez la cardamone, est vraiment à piquer aux garçons. Le normal (l’edt, le classique) fait très bien le job.
"Voyage" chez Hermès utilise aussi du cumin torréfiée -plus éteint- sur un accord thé (mainstream), pareil pour "Epice marine" (Niche).

. thé fumé type lapsang souchong
C’est un thé noir (oxydation prolongée), fumé au bois de pin ou de cèdre. On a l’impression de lécher une commode Louis XVI.
ex : † "Bulgari Black" d’Annick Ménardo †
ex : "L’eau parfumée au thé noir", l’eau de cologne normale, de Bulgari (niche), sur peau il est cuiré, sur tissu c’est une très belle myrtille beurrée. (la version "intense" est moins thé, bien plus patchouli humide et prune). Certains patchoulis secs avec une touche de oud de synthèse peuvent s’approcher d’un effet thé fumé.
"La XIIIème heure" de Mathilde Laurent chez Cartier (niche et cher), sorte de chaudron de sorcière de note de brûlé et de cuir : yerba matte, lapsang souchong, absolu foin, et narcisse. (La naturalité presque thé de IV L’heure fougueuse (crinière de cheval), X L’heure folle (cueillette de fruits rouge), et III l’heure vertueuse (herbes aromatiques vertes) vaut aussi vraiment le détour).
(Les galeries lafayettes du 9ème arrondissement de paris sont le meilleur endroit pour trouver ces Cartier et Bulgari de niche, les sentir, être bien conseillé.e, et demander un échantillon, avant de revenir pour acheter le cas échéant)

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par , le 5 mai 2021 à 11:54

Bonjour et merci beaucoup Petrichor ! Vous m’avez donné pas mal d’idées ! Je connais la plupart de ces parfums, que j’affectionne énormément, certains en revanche me sont inconnus, comme bulgari black (j’hésite quant à la tenue car ce sont souvent des eaux parfumées). J’en ai un depuis des années qui est exceptionnel : perles de lalique. Je recherche une marque italienne et vous avez raison, le thé et le poivre sont souvent masculins et assez cuirés, j’espère trouver la perle rare avec une touche de féminité. Belle journée à vous ?

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par Petrichor, le 5 mai 2021 à 13:50

Merci pour votre réponse :)
Comment vous définiriez le style italien, en parfumerie ?

En parlant de perles de lalique, de perle rare, et de marque italienne... La perla a un parfum appelé "La perla", qui était connu comme une bonne affaire sur internet. C’est une rose moussue (chyprée), assez année 80 (savonneuse par les aldéhyde, et la rose y est amplifiée par des dasmascone et damascenone (vin rouge, rose rouge un peu néon, fruits rouges) (un air de famille avec Poison)), et avec une touche de poivre.

D’ailleurs si vous ajoutez la rose à votre recherche (italien + poivre + thé) vous aurez plus de choix, à cause de la combo rose + poivre. (Par contre il faudra éviter le glissement sémantique avec "rose thé" qui n’a rien à voire avec le thé)

En parfums italiens, je ne connais guère que Etro, et les nez sont souvent français. Ils ont sorti "ManRose" qui est une rose géranium qui contient un peu de poivre en ouverture, et un fond allégé en patchouli. On est entre "déclaration d’un soir" de Cartier et "Eau capital" de Diptyque, dans la tonalité.

Chez Amouage, je viens de me rappeler que "Memoir woman" "Memoir man" et "Epic woman" avait de beaux débuts poivrés. Chacun est dur à décrire.
"Memoir woman" est une sorte de chypre endeuillé, où tout est noir, texturé, très élégant et étonnamment confortable : poivre, accord rose jasmin légèrement pot-pourri (pot-pourri à la place du thé), fond chypré cuir avec un encens blanc -olibanum- comme de la cendre sublimée.
"Memoir man" a un départ de poivre, puis un decrescendo de notes minérales et vertes notamment d’absinthe (à la place du thé), arrondi par un iris caché, avec de la mousse et de l’encens blanc en fond. C’est somme "sycomore" de chanel (ou "encre noire" de lalique) en beaucoup plus ensauvagé.
"Memoir woman" est une rose épicée, comme roulé dans le poivre et la cannelle, et une tonalité médiévalisante boisée et verte. C’est une sorte de confection culinaire qui assume son côté bizarre, comme les cornichons ou les prunes salées qui font saliver. L’ensemble tire vers un fond ambré avec plein de trucs dedans.

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par Petrichor, le 5 mai 2021 à 13:51

erratum : la dernière description est pour "epic woman" (avec la rose roulée dans le poivre et la cannelle...) (et non "memoir woman")

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par Petrichor, le 8 mai 2021 à 13:55

Re-bonjour Rose888 !
"Mont de narcisse" de l’Artisan parfumeur pourrait vous plaire pour le poivre au 1er plan.
Il m’avait déçu car je voulais le narcisse au premier plan. Mais Mont de narcisse fait quelque chose de tout à fait charmant avec le poivre.

Il développe une odeur de soupe brumeuse et narcotique, très végétale et civilisée. On n’est donc pas si loin du thé. Il est abstrait, équilibré et subliminalement séduisant, comme tout narcisse. Cela permet surtout de pouvoir en mettre une tonne sur les tissus pour obtenir l’effet voulu, sans gêner personne. (J’avais mis 10 pschitt dans le revers de mon manteau). (Je trouve que les extraits de fleurs s’exprime mieux sur les tissus, en volume et en durée. -ma peau les aplati). (Et comme ça vous pourrez bien le tester sur une journée, avant de vous décidez éventuellement, car il est assez cher.) Et il est juste ce qu’il faut de cuiré et de pas trop masculin. Bergamote, cardamone, poivre, gousses de vanille, osmanthus, immortelle

Dans la ligne Armani Privé, "Bois d’encens" fait aussi quelque chose de très beau avec le poivre (poivre, cyprès, encens blanc, vétiver). Il faut l’avoir senti. Même si c’est hors sujet. (pas thé, pas italien, etc.)

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par , le 21 mai 2021 à 06:28

Bonjour et pardon pour la réponse quelque peu tardive, je ne m’étais pas re connectée.
Je suis épatée par
votre culture olfactive Petrichor ! Un nez a coup sûr et pas des moindres ?. Je vais bien entendu décortiquer tous vos conseils car toujours ravie d’enrichir mes connaissances.
J’ai récemment découvert Bois Datchaï dont je suis fan même si la tenue n’est pas idéale sur moi. Je suis bizarrement souvent attirée par des parfums d’intérieurs que j’aimerais retrouver dans des gammes adaptées à soi.
Connaissez vous la marque Danhera ? Des senteurs et des produits rares, qui me transportent. Ils ont notamment un spray d’intérieur appelé « Lappuntamento », j’y retrouve le thé noir et le poivre entre autres. Cette odeur me rassure et me transporte à la fois, j’en suis fan.
Bien à vous,
Rose ?

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par Petrichor, le 21 mai 2021 à 19:18

Bonjour, Rose :) pas de soucis !
Je ne connaissais pas la marque Danhera et son "Bois Datchaï".
Merci pour le compliment :) Toutefois je sors beaucoup de mes informations d’internet et de lectures antérieures. Comme la culture des parfums est transversale, deux passionnés ont toujours quelque chose à se raconter. Car personne ne peut en avoir une connaissance exhaustive. C’est bien un avantage.

Aviez-vous senti "le numéro 10" chez L’artisan parfumeur ?
Comme vous parlez de parfum d’ambiance, il me revient à l’esprit. C’est un parfum poivre (baie rose) et cannelle, rose, puis oriental avec surtout du cèdre (et de l’ambre et de l’encens). La cannelle la rose et le poivre lui donne une facette positivement "pot pourri". Là encore c’est un oriental mixte, qui tire vers le masculin. Il ressemblait beaucoup à leur bougie / spray d’ambiance "Bois d’orient".

(Le nez est Bertrand Duchaufour. Les autres lecteurs peuvent se figurer son style oriental s’ils ont senti Aedes de venusta ou Jubilisation XXV d’Amouage. Je ne possède pas le n°10. Ma mise en garde est vis-à-vis de l’iso-E-super, car Duchaufour en mettait beaucoup parfois, et je pense qu’il y en a dans le n°10. (C’est une odeur fraîche et synthétique qui rappelle le cèdre, elle donne une projection et un effet 3D à beaucoup de parfums modernes. Elle est presque imperceptible et les parfumeur.e.s l’utilise à la gigatone. Mais paradoxalement, qu’on a appris à la détecter, elle picote le nez et et on ne voit qu’elle, une fois passé 5mn. Elle gâche tout le reste.) )

À l’époque le n°10 était très cher, donc je n’en voyais pas trop l’intérêt, mais on le trouve depuis des mois sur beauté privée. 29€ pour 30ml. Et actuellement la livraison est gratuite dans le réseau "relais colis" avec le code HOP29. (Le site est bien, j’ai déjà acheté). Je déconseille les achats à l’aveugle, même si je suis un vil tentateur. Je suis ange et démon... :D Et si d’autres personnes nous lisent, voilà un achat plaisir à moins de 30€.

https://www.beauteprivee.fr/shop/item/shopId/1008/itemId/64098?q=l%27artisan%20parfumeur

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par , le 21 mai 2021 à 20:30

Bonsoir Patrichor,
Je ne connais pas le numéro 30 et vous avez piqué ma curiosité, j’irai le sentir à l’occasion. Je ne suis pas une grande fan de poivre rose, ni même de cannelle. Je leurs préfère le poivre noir. Ma mère portait parfum sacré de Caron que je trouve bouleversant.
Pour ce qui est du numéro 10, on me l’avait conseillé, j’avais avancé le cèdre lorsqu’on me
questionnait sur mes notes préférées. Il m’a plu sur le moment, je l’ai acheté au prix fort mais au bout de quelques temps je m’en suis lassée et il ne me transportait plus.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, ni même les autres lecteurs de cette conversation, mais les parfums ont souvent représenté une tranche de vie en ce qui me concerne. Il y a eu l’ambre également, très rassurante et que j’apprécie de retrouver à l’entrée de l’hiver. Récemment, j’ai découvert Chapel factory avec Heresy un parfum d’encens et de poivre. Moi qui n’appréciais guère l’encens, je le trouve aérien et mystérieux, il y a également du cèdre et du vétiver.
Et de votre côté, qu’allez vous porter avec l’arrivée des beaux jours ?
Belle soirée à vous et à tous.
Au plaisir de vous lire.

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par Petrichor, le 21 mai 2021 à 21:15

J’avais envie de porter une version ancienne de Chamade de Guerlain, qui contient toutes les fleurs et notes vertes qu’on peut espérer. (pistache, lilas, galbanum, jasmin, rose, cassis, narcisse, benjoin, ...). Mais j’ai préféré continuer à tester des nouveaux parfums à la place *, sentir au bouchon les flacons que je rangeais **, et vérifier le contenu des flacons que je compte revendre.
* ("Khamsin" et "Le feu d’issey")
** (le bouchon des chanel exclusif, 1000 extrait de Patou, un extrait d’Opium qui a tourné, dévisser et sentir la tige de L’heure exquise, Rose absolue, Sables, ...)

J’ai tendance à porter mes parfums lourds en été, et les frais en hivers...
J’ai failli porter "Ninfeo meo" aujourd’hui (cologne de qualité ultra, glissant sur un thème figue), ou "Fate" d’Amouage (un oriental qui sent l’ambre -la résine fossilisée- réduit en poudre). Et je n’ai pas vidé Safran Troublant sur mes manches quand j’ai déplacé le flacon.

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par Aberystwyth, le 6 mai 2021 à 18:55

Dans le thé chaï, j’ajouterai White de Comme des Garçons. Mais attention, c’est un chaï sans le lait. @ Rose888, il pourrait peut-être vous plaire, en tout cas le poivre est mentionné dans les notes de base (sans surprise). Après, il est peut-être moins thé, et plus épices. Mais bon courage dans votre quête !

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par Nastassja640, le 23 janvier 2021 à 20:37

Bonsoir,
Je suis plutôt néophyte en matière de parfums, mais j’ai un réel plaisir à agrémenter mes connaissances à l’évocation de toutes vos belles descriptions parfumées...
J’ai retrouvé parmi quelques flacons un fond de Noix de Tubéreuse de Miller Harris et j’avoue que je ne me rappelle plus où j’avais passé commande.
Pouvez-vous donc m’indiquer le site où me procurer les parfums Miller Harris.
D’avance je vous en remercie.
Cordialement.
Nastassja

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par Timanu, le 14 janvier 2021 à 20:55

Elevé a coup de grand splash d’eau de cologne impériale j’ai grandi entre Nomade d’Orsay et Pour un homme dont mon père s’aspergeait et Magie Noire de Lancôme ou Shalimar dont ma mère s’inondait ... autant dire que les odeurs fleuries et délicates je les ai découverte grâce à mes grands mères. Chants d’arômes pour l’une et cette odeur est définitivement liée à ma chère mamy et Après l’ondée et son parfum de violette de mon autre grand mère.

Ce curieux mélange m’a fait porter Habit rouge, Gucci pour homme si beau si fabuleux et aujourd’hui discontinué et surtout le fabuleux l’heure bleue. Ce dernier m’a accompagné pendant 10 ans avec quelques "écartades" vers d’autres magnifiques Guerlain (je suis un bébé Guerlain) dont le sublime Vol de nuit (perso j’adore) et je non moins sublime Bel ami (idéalement le vintage mais la version actuelle fait à peu près la blague même si l’encens et le cuir sont bien moins présent). Les parfums et les odeurs restent pour moi une source inépuisable de souvenir

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Samo

par Samo, le 9 janvier 2021 à 22:16

Bonjour, mes premiers souvenirs remontent à l’enfance ; ma mère m’avait acheté une eau de toilette très light pour enfant à la pomme vert, elle m’en mettrait le dimanche, je me sentais beau fier et propre . je me souviens de son propre parfum qui m’enchantait à chaque fois : c’était le Dix de Balenciaga que je trouve toujours très beau, chic, malheureusement discontinué à sa grande tristesse. J’ai le sentiment que ce parfum même s’il est un floral classique de ces années là, cousin du N° 5 et consorts, n’a pas eu la reconnaissance qu’il mérite, on n’en parle jamais nulle part ( peut être est-ce le côté madeleine de Proust qui me fait dire ça ?).
Mes autres souvenirs forts d’odeurs sont également les odeurs des vacances en été : c’est commun, mais la plage, sable chaud,embruns,crème solaire,aiguilles de pins chauffées...j’en ai toujours besoin aujourd’hui chaque été pour me sentir plus heureux. En hiver c’est le dermophil indien - le vert foncé hein-sur les lèvres (beaume du Pérou et géranium, hors de question de mettre autre chose !) la neige et les remontées mécaniques( oui cette odeur de cambouis et de métal froid ça sent bon !).
Il y avait aussi l’Air du temps et Trésor de mes grand-mères. Pour cette raison je les pose sur un piédestal.
Je passe sur mes expériences d’ado plus ou moins heureuses, à la fin de la décennie 90 je suis tombé sur comme des garçons eau de parfum, l’originale : choc autant olfactif que visuel, la beauté du flacon répondait à mon attrait pour l’art contemporain, le design et l’avant Garde ; ma petite amie disait qu’elle l’aimait car il sentait « moi, la peau, le chaud » alors j’ai adoré. Elle portait féminité du bois ( le meilleur parfum féminin non ?), d’où la découverte des salons du Palais Royal de Lutens : la parfumerie de niche ; et un nouveau choc : avec ambre sultan que je n’avais pas les moyens d’acheter à l’époque avec mon budget d’étudiant mais que j’ai pu m’offrir plus tard. Un paquet d’encens chez mes parents lorsque j’étais plus jeune portant l’inscription « ambre » et dont j’adorais l’odeur prenait une nouvelle dimension et son mystère une nouvelle ampleur. Aujourd’hui il ne me correspond plus du tout, mais je ne peux pas m’empêcher de le ressentir lorsque j’en ai l’occasion dans les rayons et ces derniers temps c’est la déception assurée : un pâle fantôme de ce qu’il a été... je me souviens. aussi des immenses Iris Sylver Mist, MKK ou la myrrhe que je trouvais somptueux (ils nous avaient donné à l’époque une série de carte avec des pastilles de cire comme échantillons de tous leurs parfums ; bien avant qu’ils soient diffusés plus largement dans le nouveau format que l’on connaît aujourd’hui ). Oups ! J’écris presque un roman, toutes mes excuses !

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par DOMfromBE, le 10 janvier 2021 à 07:15

Bonjour,
Le Dix, c’est Balenciaga du temps de Cristobal. Il a fermé sa maison de couture dans les années 60. Et à l’époque où votre mère a porté se parfum, la marque n’avait plus le succès d’antan.
J’ai eu l’occasion de le sentir et j’en ai un furtif mais joli souvenir.

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DOMfromBE

par DOMfromBE, le 9 janvier 2021 à 19:28

Et en y repensant, on peut aussi rajouter plein de petites choses du quotidien, qui seront, je pense, des Madeleines, pour beaucoup.
Commençons par le bain, avec les produits Vinolia ou le bain crème Obao. Et les savons, incontournable Sunlight des ménages ou plus fleuri, Camay.
Ensuite, LA crème, l’indétrônable Nivéa.
En vacances, c’étaient les produits solaires, Ambre solaire, Bergasol ou Delial.
En hiver, dès qu’on toussait, la pommade Vickx... Tout ça, ce sont autant d’odeurs et de souvenirs d’enfance. Avant que les parfums d’une mère, d’une tante ou d’un père ne viennent s’ajouter aux souvenirs.
On n’en finirait pas d’explorer ce sujet...
Nostalgie...

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Oriande

par Oriande, le 8 janvier 2021 à 21:17

Bonjour à toutes et à tous, amoureux des parfums,

Je suis curieuse de savoir : comment et quand est née votre passion pour les créations odorantes ?
Je dois la mienne à ma mère, dont la sensibilité olfactive s’accompagne de celle des papilles, comme c’est, je le crois, commun à la plupart des amoureux des parfums. Dès la tendre enfance, grâce à elle, je me suis trouvée plongée dans un univers de saveurs et d’odeurs qui ont allumé chez moi le désir infini de découvertes d’odeurs et de goûts.

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par Nez inexpert, le 8 janvier 2021 à 22:59

Pour moi, le déclic fut la découverte d’un coffret d’arômes pour œnologues amateurs, qui attisa ma curiosité quant à la complexité de l’odorat. Je ne reconnaissais presque aucune essence à l’aveugle.

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par Garance, le 9 janvier 2021 à 09:59

... un vrai nez inexpert, donc !
Pour ma part, j’ai toujours été très sensible aux odeurs, de manière presque douloureuse, mais finalement c’est seulement en accord avec une hyperesthésie globale. (Eh oui, docteur, c’est assez grave...)
Des odeurs aux parfums, des parfums aux odeurs : comme nombre d’entre vous, les parfums de ma mère : Nombre noir, Poison, Nahéma, ce dernier étant mon préféré, même si j’avais tout de suite perçu le potentiel d’attraction/répulsion du premier, et celui d’enivrement du second.
Et puis, dernière étape : quand j’étais jeune fille, il y avait une enseigne qui avait brièvement classé les parfums pas catégorie. J’ai alors considéré comme une révélation la parenté entre Dolce Vita et Féminité du Bois. Ce dernier parfum m’ayant ouvert les portes à notre passion commune : un beau parfum, ce n’est pas forcément une bonne odeur. Ou ce n’est pas que cela. Je n’ai d’ailleurs jamais porté Féminité du Bois. Peut-être cela aurait-il été lui donner un aspect trop trivial.

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par poivre rose, le 9 janvier 2021 à 09:01

Bonjour, en ce qui me concerne ce sont les échantillons et surtout les ’miniatures’ que je collectionnais pour mettre dans mon casier ’typo’ accroché dans ma chambre de petite fille ; ma mère et ses amies recevaient des miniatures en faisant des achats en parfumerie je crois, puis me les donnaient, on m’offrait aussi des coffrets de miniatures à Noël, il y avait moins de sorties de parfums à l’époque et c’était facile d’avoir la miniature de chaque nouveauté. Je passais des heures à ouvrir et fermer les petits flacons, et je reconnaissais tous les parfums autour de moi du coup !! Adolescente, j’ai cessé de m’intéresser à mes petits flacons, j’ai redécoré ma chambre avec des photos de Jim Morrison et j’ai tout jeté ou presque, je m’en mors les doigts :)

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par Adina76, le 9 janvier 2021 à 09:47

Bonjour à tous,
Ado dans les années 80, j’avais une camarade de classe qui portait Y, Coriandre et l’Eau de Givenchy. Et deux profs, maths et physique, qui portaient une splendeur inconnue pour moi pendant des décennies et que j’ai fini par identifier par hasard avec beaucoup d’émotion des années plus tard - Rive Gauche. Elles embaumaient ! Et pour reprendre les termes de DomfromBe, ça cocottait un max mais divinement !!! Par ailleurs, les publicités étaient aussi sublimes que les parfums qui voyaient le jour, à un rythme certes très retenu. Mais diable, il n’y avait quasiment rien à jeter !!! Le parfum était alors aussi bien un univers fabuleux, féérique que la clef d’accès à la féminité adulte, pleine de mystères et de séductions. En écrivant cela, me revient immédiatement en mémoire la photo en noir et blanc d’un couple sur le pont Alexandre III, la nuit : "dans la vie d’une femme heureuse, on rencontre souvent Arpège ". Ça peut faire sourire, mais moi, j’étais éblouie ! Et celles pour les parfums Nina Ricci qui était alors une extraordinaire maison de parfums !!! Bon, on ne savait pas encore les dessous peu reluisants des pratiques du sieur Hamilton, mais quelle poésie, quel rêve !!!! Mes premières eaux de toilette étaient Fleurs de fleurs, Nina, L’Air du temps bien sûr ... les flacons, même les petits vaporisateurs de 30 ml aux colombes étaient aussi des objets ravissants et précieux. J’ai dû en garder quelques uns ainsi que des jolies miniatures, chéries avec le même émerveillement. Tout un monde lointain... qui habite encore mon imaginaire avec une force et une fraîcheur intactes.

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par Farnesiano, le 9 janvier 2021 à 14:03

La 4711 de mon père, qu’il ne portait qu’occasionnellement, et surtout le sublime Vent Vert de ma mère. Que de fois ne me suis-je pas assis en cachette devant sa coiffeuse pour aller déboucher ce flacon de potion magique...
Il y avait aussi, et sans doute avant toute autre odeur, celle du jardin de mon grand-père qui au printemps embaumait le muguet et le lilas.

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par Aberystwyth, le 21 janvier 2021 à 23:07

Cher Farnesiano,

J’ai parlé il y a quelques minutes de jalousie... Vous ne faites que remuer le couteau dans la plaie ! Vent Vert est une sorte de Graal pour moi, un mythe que je poursuis sans pouvoir l’atteindre... Avec quelques autres comme Chypre, Iris Gris (oui, je sais, je peux toujours courir !), Scandal. Mais comme je suis fanatique de galbanum, Vent Vert a une longueur d’avance sur tous les autres !

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par Farnesiano, le 22 janvier 2021 à 16:06

Bonsoir Aberystwyth,

Ce Vent Vert n’a pas d’équivalent et ses dernières versions m’ont paru plates et pâlottes à côté de l’original. En fan des créations " très matière " et denses de Germaine Cellier, je ne vois rien qui vaille ce Balmain. Mito, parfum culte de chez de Vero proFumo étant supprimé, il nous reste les magnifiques N° 19 de Chanel, Silences de Jacomo et Heure exquise de Goutal. J’aimerais que Marc-Antoine Corticchiato nous fasse pour sa marque Parfum d’Empire ou pour La Parfumerie Moderne, un grand parfum " vert ". Il nous avait déjà ébloui avec Corsica Furiosa, plus aromatique, Yuzu fou, très agrumes, et mon fidèle 3 Fleurs, grand floral coloré (galbanum, jacinthe, rose, tubéreuse, iris et jasmin). Mais je me plais à imaginer ce que pourrait donner sous ses doigts un chypre vert de belle envergure...
À votre tour de remuer le couteau dans la plaie : je n’ai jamais senti ce fameux Iris Gris qui hante tous les amoureux de l’étonnant rhizome !

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par Aberystwyth, le 26 janvier 2021 à 22:07

Bonsoir Farnesiano,

Vous faites écho à un message de S9 (avec qui je partage un amour sans borne pour N°19) qui réclamait exactement la même chose. Et je vous répondrai la même chose qu’à elle, oui, oui, mille fois oui. Tabac Tabou que je porte aujourd’hui me prouve que j’ai raison, en toute humilité face à la merveille qu’est ce parfum. Enfin bref. Marc-Antoine Corticchiato, avec quelques autres comme Olivia Giacobetti ou Mathilde Laurent nous rappellent que la grande parfumerie existe toujours, pour notre plus grand bonheur !

Et oui, j’ai bien conscience du tourment qu’est Iris Gris... Peut-être qu’ensemble nous pouvons être plus forts dans la frustration ?

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par Oriande, le 2 décembre 2023 à 03:54

Vent Vert... je reste inconsolable de ne l’avoir jamais senti. Il me semble qu’une nouvelle édition avait été lancée fin des années 90, savez-vous si elle ressemble à l’original, où même si elle est encore commercialisée ? Sinon, quel parfum pourrait prétendre une parenté avec Vent Vert ?

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par PwZz, le 9 janvier 2021 à 15:23

Assez tard, vers 28 ans... arf... j’ai toujours porté des parfums très "mainstream", grand public, style ça-sent-bon-et-c’est-tout. Le genre de jus qu’on vous offre à Noël et qu’on trouve dans tous les magasins, comme si on vous offrait le dernier Chattam , parce-que "tu ne peux que l’aimer, tu verras".

Et un jour, au hasard de déambulations dans les rayons parfumerie d’un grand magasin, j’ai testé Bois Sikar de l’Atelier des Ors. Quelle révélation... ce feu de forêt, ce bois fumé, presque brûlé, je me suis demandé comment il était possible de créer une senteur pareille ? C’est à partir de ce moment que j’ai compris que la parfumerie pouvait être élevée au rang d’art, bien qu’elle ne soit pas reconnue comme tel.
Depuis, je vous lis, je sens, j’apprends. Et c’est une véritable passion !

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par DOMfromBE, le 9 janvier 2021 à 15:33

Bonjour,
Mes tout premiers souvenirs sont le Y (le vrai, pas Wai qui sent le gel douche pour ado au dos pustuleux) et le Cristalle de ma mère, à une époque où je reniflais en cachette du Punjab de Capucci. Ensuite, ce furent Paris, Ysatis, Chloé de Lagerfeld. Et ma première bouteille de Kouros, à 15 ans.
A 18, je portais Santos. Et un article de Cosmopolitan allait me faire découvrir Mitsouko, que je porte encore...
Que d’aventures, de sensations et d’anecdotes.
A cette époque, les miniatures servaient d’échantillons, les gammes de bains étaient fantastiques, les lancements raisonnés et significatifs. Entrer dans une parfumerie n’était pas un acte banal. Les parfums d’ailleurs n’étaient pas à ce point entrés dans les mœurs comme l acte final d’une routine hygiénique. Ils avaient encore prestige, mystère, séduction...
A cette époque, on ne parlait pas avec dédain du mainstream, c’était toujours du luxe.

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marieofthevalley

par marieofthevalley, le 22 avril 2020 à 16:58

Bonjour à tous, je suis nouvelle sur AP. Depuis quelques semaines, je passe mes journées de confinement à vous lire (chroniqueurs et parfumistas).
Après avoir passé des nuits à lire et relire "les cent onze" je me suis littéralement fait une obsession des parfums. Je me suis mise en quête du parfum de ma vie, du parfum qui dit : "voilà qui je suis".
Je m’adresse à vous ici car c’est l’occupation numéro 1 de mon confinement (je poste cette annonce désespérée sur deux sujets de conversations pour augmenter mes chances d’être éclairée de vos lumières. Vous ai-je dis que je suis très obstinée ? ;) ) Après avoir envoyé un "en quête de parfum", je me demande néanmoins si la rubrique est toujours éditée au vu des dernières dates de publication. Etant d’une nature très impatiente je vous soumets donc ma requête ici (merci à ceux qui prendront le temps de me lire) :
Je m’appelle Marie, j’ai 21ans et je vais bientôt commencer une formation de fleuriste (une autre de mes passions). Je suis très curieuse, extrêmement espiègle et je m’émerveille de tout. Je suis sensible et tous mes sentiments sont exacerbés. J’adore dessiner, peindre, écrire, en bref : j’adore CREER. Physiquement, je ne suis pas très grande (1m58), j’ai la peau très très TRES claire et je ne bronze jamais. J’ai les yeux bleus, des cheveux bouclés très volumineux (châtains clairs avec des reflets dorés/roux). Je suis de corpulence normale, voir fine. Je suis tatouée sur les hauts des bras, les côtes et la cheville (tatouages de tous les styles, relativement loufoques).
J’adore les végétaux, la nature, la mer, la forêt, la campagne... Si j’étais une fleur je serais le muguet, si j’étais un fruit je serais la groseille, si j’étais une couleur je serais couleur glycine, si j’étais une chanson je serais L-O-V-E de Nat King Cole. Je rêve de trouver un parfum duquel je puisse dire : "si j’étais une odeur je serais...".
Mon odeur "madeleine de proust" doit être la pluie d’été ou les odeurs de sous-bois humide lors des cueillettes de champignons.
Je n’aime pas les parfums entêtants ou opulents. Je n’aime pas du tout les parfums sucrés. J’aimerais beaucoup trouver un parfum frais mais femme. Je n’en peux plus des parfums de "fille". Je voudrais que mon parfum dise : "oui, je suis espiègle et mutine, oui je suis pétillante et je ressemble à une poupée de porcelaine mais je suis aussi une femme, une vraie !". Néanmoins, je le veux frais, léger, avec une petite touche de sensualité.
J’ai porté Nomade de Chloé mais je le trouve quelconque et bien trop sucré (à l’époque je prenais le premier parfum qui "sentais bon" pour ne pas trop embêter les vendeuses), j’ai porté Eau Belle d’Azzaro mais je l’ai porté ayant 16ans et il fait trop jeune fille. Je porte Like This d’Etat libre d’orange en ce moment mais je l’ai acheté dans un moment ou j’avais besoin de réconfort et maintenant je le trouve trop "gourmand" voir "culinaire", pas assez frais, pas assez moi. J’adore vraiment Like This mais ce n’est pas moi.

J’espère vraiment que vous pourrez m’aider car je suis totalement perdue. Merci beaucoup !

- Marie.

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Adina76

par Adina76, le 12 mars 2020 à 12:27

Bonjour à tous,
Je découvre la création d’un parfum N23 dont l’histoire fait froid dans le dos : parfum aux notes de terreur stalinienne. Une telle création si elle veut cultiver le souvenir d’une époque terrible n’en est pas moins de très mauvais goût. A moins qu’elle ne serve qu’à parfumer les musées et expositions consacré(e)s au stalinisme ...

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par Jicky, le 12 mars 2020 à 20:29

Si j’ai bien compris, c’était pour protester contre la transformation d’un bâtiment impliqué dans la "terreur stalinienne" (bâtiment au sein duquel ont été exécutés plusieurs milliers de personnes) en magasin, en l’occurrence de parfums. Je ne sais pas si c’est à but commercial donc, en plus d’avoir une ambition contestataire ? (Je ne suis pas sûr non plus d’avoir compris toutes les idées du parfum en question)

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par Nez inexpert, le 12 mars 2020 à 20:38

Farfelu au premier abord. D’après ce que j’en ai lu, l’initiative est motivée par le devoir de mémoire : le дедушка de la parfumeuse fut fusillé pendant les purges du petit père fouettard des peuples.

En fin de compte, c’est comme toutes les autres soi-disant sources d’inspirations pour les parfums : juste de la pub. Le parfum ne sent jamais comme le lieu, l’époque ou l’état d’esprit (et encore moins la couleur) qu’il est sensé évoquer. Du moment que les profits ne sont pas reversés à Poutine ou autre saloperie, je passe outre la campagne de pub et essaie de n’écouter que mon pif.

A tout prendre, je préfère ceci aux affligeants noms et références attrape-hipster d’Etat libre d’Orange.

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par Belami, le 13 mars 2020 à 09:58

C’est mal d’insulter Poutine. Et des salopries comme vous dite il y en a une belle pas plus loin que dans votre Paris doré ! Ooooh diantre marchons entre marchons entre marcheurs contre le virus jaune !!!!

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