Oranges and Lemons Say The Bells of St. Clement’s
Heeley
- Marque : Heeley
- Année : 2010
- Créé par : James Heeley
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Hespéridée
- Style : Classique - Élégant
Cologne neo-british
par Youggo, le 2 juin 2014
St. Clement’s (nous l’appellerons ainsi) fait partie de ces parfums dont l’apparent classicisme et l’évidence pourraient conduire certains à reposer leur mouillette de test et le considérer à tort comme un hespéridé de plus dans un monde de la parfumerie qui en déborde déjà. Il a pourtant bien plus à nous dire, pour qui prendra le temps de l’écouter.
James Heeley est un jeune designer anglais installé à Paris qui s’est ensuite tourné en autodidacte vers la parfumerie. Il crée sa ligne d’eaux de parfum en 2006, une collection de bougies parfumées et dernièrement des extraits de parfum. St Clement’s est sa onzième création, et doit son nom à rallonge aux vers d’une célèbre comptine anglaise. L’inspiration de cette eau de parfum est donc… anglaise.
Le départ est extrêmement classique, puisque l’accord de tête reprend la composition de ces vieilles eaux de cologne traditionnelles et historiques (on pense à la 4711 ou à la Cologne de Farina). Une ouverture toute en agrumes, une bergamote sur le devant de la scène, accompagnée par des oranges et des citrons. C’est très simple, frais, un effet de zeste acide, un côté aromatique. À ce stade on pourrait être tenté de penser que, et bien oui, c’est fort joli mais on a déjà senti ça des centaines de fois et que cette eau, aussi mignonne soit-elle dans son flacon très chic avec son nom amusant, ne mérite pas qu’on s’y attarde davantage. Grave erreur !! Car c’est ensuite qu’elle se dévoile vraiment !
En effet, l’évolution de St Clement’s vient l’éclairer d’une lumière finalement très moderne. Le cœur du parfum se déploie sur un habituel accord de néroli et de petit grain, puis nous voilà le nez plongé dans le gazon fraichement coupé, une verdeur tendre et confortable, enrobée d’une note propre de muscs blancs qui vient transporter le parfum vers des horizons nouveaux. De la cologne traditionnelle, on vient de passer sans même s’en rendre compte à une eau résolument contemporaine, abstraite, dans l’esprit d’une Cologne de Mugler.
Surtout, on retrouve ici l’esprit Heeley, tout en finesse. Cette touche personnelle que le parfumeur vient distiller dans chacune de ses créations. Un esprit dandy chic très british, une élégante chemise blanche au col ouvert de façon faussement négligée, une ambiance de jardin et de campagne anglaise, des parfums aérés qui semblent figurer une odeur naturelle portée dans l’air. Et comme pour parfaire ce tableau, voilà que St Clement’s dévoile progressivement une note de thé Earl grey clairement identifiable ! On s’y croirait !
Le fond se boise délicatement mais vient surtout soutenir les agrumes pour une tenue extraordinaire pour un hespéridé. Et voilà, finalement St Clement’s c’est ça : une cologne anglaise néo-classique, entre décontraction et élégance, dans une concentration eau de parfum.
Avec St Clement’s, James Heeley a voulu rendre hommage au patrimoine des colognes à l’ancienne. Et si on pense parfois à la Cologne Exclusive de Chanel ou à l’Eau de Néroli de Diptyque, Heeley parvient habilement à tirer son épingle du jeu en proposant une réécriture totalement moderniste des vieux classiques, mais toujours respectueuse de ses ainées et empreinte de cette touche personnelle, ce charme très anglais.
S’il m’a rapidement séduit, ce n’est qu’avec le temps que St Clement’s est devenu un véritable coup de cœur, s’imposant peu à peu comme un des rares indispensables de ma collection. Je vous conseille de vous y attarder quelques instants.
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par S9, le 5 mars 2016 à 22:25
Il fait partie des parfums que j’irai absolument sentir lorsque je serai à Paris dans quelques mois. En effet il est introuvable dans l’Hérault...
Cet automne j’ai relu 1984 de George Orwell et à plusieurs reprises ce poème est cité ; je ne le connaissais pas mais je pensais à chaque fois à la critique de ce parfum sur le site...et c’était étrange de lire ce "nursery rhyme" ou poème comme une litanie qui venait rythmer cette dystopie écrite en 1948.
Dans ce monde sans aucun espoir, où on ne visualise aucune couleur (d’ailleurs l’adaptation cinématographique va dans ce sens), où la souffrance et l’enfermement, la délation et l’embrigadement sont le quotidien de ces "morts vivants", la fraîcheur et l’insouciance, la légèreté de cette fragrance sont en totale contradiction avec l’univers sordide et macabre de 1984 et avec la vision futuriste d’Orwell face aux séquelles de la seconde guerre mondiale.
Oranges and lemons,
Say the bells of St. Clement’s.
You owe me five farthings,
Say the bells of St. Martin’s.
When will you pay me ?
Say the bells of Old Bailey.
When I grow rich,
Say the bells of Shoreditch.
When will that be ?
Say the bells of Stepney.
I do not know,
Says the great bell of Bow.
Here comes a candle to light you to bed,
And here comes a chopper to chop off your head !
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par Solance, le 6 mars 2016 à 10:55
Bonjour Caroline,
Quand tu seras de passage à Paris, je te suggère aussi de tester chez Iunx l’Eau Frappée que je trouve personnellement bien plus belle et subtile qu’Oranges and Lemons ... dans un thème olfactif proche même si j’ai bien compris que là, c’est aussi le thème littéraire qui te rend curieuse.
Et chez Iunx il y a aussi d’autres trésors ;) Essaie l’Eau Baptiste toi qui a fini par être touchée par l’Été en Douce si je me souviens bien, ou l’Eau Aztèque qui a un côté poire verte et non sucrée intéressant, plus réussi que le Goutal sur le même thème, et plein d’autres dont l’incontournable Éther ou le plus beau santal à mes yeux : l’Arbre.
Bon dimanche !
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par S9, le 6 mars 2016 à 14:41
Bonjour Solance et merci pour toutes ces pistes à explorer, va falloir faire un listing ;-)
D’ailleurs si tu es sur Paris les 8 et 9 juillet, cela me ferait plaisir de te rencontrer pour une balade parfumée , ainsi que d’autres fidèles auparfumistes :-)).
Bon dimanche à toi aussi.
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par Solance, le 6 mars 2016 à 19:27
Avec grand plaisir Caroline ! Je ne pars en vacances que le WE suivant alors je te rencontrerai volontiers pr une balade parfumée ! Je prends note ! Et avis aux parisiens que cela tente... :)
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par S9, le 6 mars 2016 à 19:38
Super ^^Bon, petit racontage de life désolée : j’arriverai le mercredi 6 et repartirai le lundi 11 ; vu que le 7 je suis à la Japan Expo toute la journée et que le dimanche tout est fermé, ne restent plus que le vendredi 8 ou le samedi 9.
Le mieux serait de se retrouver au Printemps, y’a des marques de niche, et je pourrai être un peu sans mes deux grandes qui seront tout le temps avec moi (et elles les parfums... elles s’en fichent un peu).
De toutes façons faudra que je revienne sur Paris la prochaine fois toute seule ^^
Je serai basée sur Paris 19è :D (eh oui, 33 ans là bas ça marque !).
Solance (et ceux qui sont intéressés pour se retrouver, me contacter par mail qui est sur ma fiche).
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par Solance, le 6 mars 2016 à 23:16
Perso, je ne pourrai que le 9 car je travaille le 8 ( mais tu auras peut-être des auparfumistes dispo à cette date, rien n’empêche de faire 2 virées ?). Oui, le Printemps pourquoi pas....
Chez Jovoy, y’en a bcp aussi (dont Heeley) et l’endroit est fort sympathique... Mais effectivement, tes 2 filles pourraient trouver le temps long parce que difficile de passer là-bas en coup de vent !
Bon, d’ici là on a le temps de se caler, en revanche je ne suis pas certaine que nos adresses mail soient visibles directement sur le site... On revoit tout cela.
Bonne fin de soirée
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par S9, le 7 mars 2016 à 11:26
Hello Solance
Ok pour le 9 alors. Mon emploi du temps sera très chargé, je me limiterai donc à une seule virée parfumée ^^
Mon mail est bel et bien visible sur ma fiche ;-)
C’est vrai qu’il y a aussi Jovoy à visiter... fiou !
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par euskalpyth, le 7 mars 2016 à 16:44
Je ne sais pas trop où je serai le 9 juillet, mais je suis partant sur le principe d’une escapade parfumée ce jour-là, si vous m’acceptez (pour tenter de rétablir la parité ;-)
Solance, n’hésite pas à donner mon mèl à S9, car je n’ai rien sur ma fiche (je ne savais d’ailleurs même pas que j’avais une fiche...)
Et je ne voudrais pas faire le tentateur, mais une fois qu’on est chez Jovoy, il y a 50 mètres à faire pour aller chez IUNX-Costes, à la découverte des merveilles de Giacobetti...
(et ça serait dommage de passer à côté, d’autant que ces parfums ne sont distribués qu’à Paris, pour le coup)
par qdbp, le 11 novembre 2014 à 22:26
Bonsoir à tous.
J’ai testé ces derniers jours Cuir Pleine Fleur et Esprit du Tigre.
Le premier me rappelle un peu Cuir d’Ange... Difficile pour moi d’en parler sans dire des banalités, disons que son nom est bien choisi : c’est un cuir doux et floral, très agréable à porter.
Esprit du Tigre est assez contrasté, il me semble jouer sur une ambivalence chaud / froid. La menthe et la cardamome, très présentes en tête, sont glaciales. Le clou de girofle et le poivre réchauffe l’ensemble peu à peu, et l’arrondit. On s’attendrait presque à ce que la peau soit insensibilisée à l’endroit de la vaporisation, comme le bout de la langue lorsqu’on mâche un clou de girofle ou un chewing-gum à la menthe extra-forte. J’aime beaucoup, mais ça me semble complètement importable en société... Trop connoté sans doute : cet Esprit du Tigre rappelle fortement le baume du même nom, ou les pommades destinées à soulager les muscles endoloris.
Quelqu’un a-t-il mis le nez sur le Vetiver Veritas de Heeley ?
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par Sehnsucht nach dem Duft..., le 12 novembre 2014 à 22:35
Bonsoir qdbp,
j’ai senti Vétiver veritas ce soir même. Il est très brut, très racinaire...
par idepont, le 12 janvier 2015 à 15:47
J’ai mis le nez dans le cou de mon mari qui testait l’échantillon de Vetiver Veritas. Ce sera mon prochain cadeau pour lui, c’est une merveille. Très brut, très racinaire, oui, il faut vraiment aimer le vétiver, mais alors, on est comblé. Ma moitié est un homme des bois, campagnard pur jus, barbu, pantalon de velours, grosses godasses, ça lui convient idéalement. Auparavant, il alternait "Let me play the Lion" et "Vetiver extraordinaire". On est dans le même esprit, avec tout de même un pas de plus dans l’épure et le retour à l’essentiel.
Au passage, petite anecdote. Mon mari a obtenu cet échantillon en allant passage d’Enfer m’acheter mon cadeau de Noël, à savoir, pour les curieux, "Verveine d’Eugène", pepsy, tenace, classieuse, et "Menthe Fraîche", délibérément pour l’été (l’été dernier, j’ai vidé mon échantillon pendant les plus grosses chaleurs). J’avais déjà "Hippie Rose" et "St Clements", qui sont des parfums que je porte souvent avec un immense bonheur. Je suis donc fan de la maison, baba devant ces parfums splendides, même si je n’ai pas forcément envie de tous les porter, et très admirative de James Heeley qui réussit à rendre élégant et léger le patchouli, que je déteste habituellement, pétillante la verveine, que je trouve toujours mièvre, tonique la fleur d’oranger, et portable la menthe, pour ne parler que des flacons que j’ai ici... Mon mari arrive donc dans la boutique, y est accueilli par un jeune homme très aimable. Ils discutent un peu. Le jeune homme s’emballe, lui fait tester plein de trucs, lui raconte les parfums, pschitte des mélanges (!!!!), "tenez, sentez, ça + ça, intéressant, non ?", pendant un temps fou !! C’était James Heeley himself, simple, charmant, accessible,... Il ne cherchait pas à vendre plus, l’affaire était faite, il cherchait juste à partager sa passion...
C’est comme ça que j’ai su avant Noël quels seraient mes cadeaux, mon mari n’ayant pas résisté au plaisir de me faire bisquer en me racontant comment j’avais loupé la rencontre improbable des deux hommes de ma vie...
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par qdbp, le 12 janvier 2015 à 16:52
Je trouve ton récit amusant, ton mari a du s’éclater à discuter avec James Heeley, qui semble donc être un homme enthousiaste et passionné.
Je porte souvent le Vetiver Extraordinaire de chez Malle (ainsi que Let Me Play The Lion, qui me fascine et que je trouve profondement mystérieux... Il parvient à créer un tourbillon d’images et de sentiments en moi).
Ce que tu dis sur ce Vetiver Veritas m’intrigue beaucoup. D’après le site de James Heeley, il contiendrait une très grande quantité de vétiver et serait composé uniquement d’ingrédients naturels (ce qui me laisse plutôt sceptique, pour le coup).
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par idepont, le 12 janvier 2015 à 17:08
James (ouais, maintenant, je l’appelle James, hein, on est intimes, même si je ne l’ai jamais rencontré !), James, donc, disait qu’une des particularités de son Vetiver Veritas était d’être à base de vétiver *d’Haïti*. Il existe pléthore de vétivers, je le savais, mais j’ignorais que le vétiver d’Haïti était assez peu utilisé en parfumerie, manifestement moins que d’autres vétivers. Il a, d’après mon mari, beaucoup insisté sur ce point...
Il a beaucoup insisté aussi sur le côté naturel des ingrédients. Précaution "sanitaire" (compréhensible, quand on voit le nombre d’ingrédients chelous dans les cosmétiques en général) et/ou réel plus côté parfumerie ? Je ne sais pas...
Toujours est-il que j’ai trouvé ce vétiver merveilleusement boisé et nature, et bien tenace, aussi... Une très grande réussite, à mon goût éminemment subjectif ! ;-)
A propos de la discussion : oui, il s’est éclaté. Ce qui m’enchante, car quand je l’ai épousé, il ne voyait absolument pas l’intérêt pour un homme de se parfumer, et ne remarquait pas les parfums des femmes, sauf ceux qui l’étouffaient (il est asthmatique). Je suis assez fière, je l’avoue, d’avoir dégrossi l’ours et d’être arrivée à en faire un amoureux de parfum ! Mais finalement, le parfum, c’est comme le vin ou la musique baroque, il faut l’éducation idoine, il faut le temps de se faire le nez, le palais, l’oreille...
par euskalpyth, le 12 janvier 2015 à 17:24
J’ai aussi rencontré James Heeley dans son show-romm du passage du Désir à Paris (c’est sur la route pour aller chez mon dentiste : la vie est bien faite, non ?) il y a deux ou trois mois et il était très abordable, il déplaçait des caisses, il est venu taper la discute avec le vendeur qui me présentait les parfums de la maison, et il ne cherchait vraiment pas à vendre... Il m’a dit : "je n’ai plus Cardinal, mais vous le trouverez chez Jovoy" alors que je me serais attendu à "mais repassez nous voir : j’en recevrai dans 15 jours" !!! Du coup, impatient, je suis effectivement allé l’acheter chez Jovoy (shame on me...)
Quant au Vetiver Veritas, il est très beau, très brut, au démarrage, je me suis pris une vraie grosse claque comme je n’en avais pas pris depuis assez longtemps (et pourtant, je sniffe des parfums en quantité) : on sent vraiment la richesse de la matière, je pense qu’il n’a pas menti sur la marchandise...
Il est super-addictif, j’ai dû résister à l’envie de l’acheter tout de suite, et comme j’ai eu droit à un échantillon, j’ai pu le tester tranquillement !
Mais en fait, il faiblit assez vite : je trouve que le démarrage en trombe ne tient pas ses promesses... Ceci dit, c’est peut-être dû au fait qu’il n’y a que des ingrédients naturels (et pas de fixateurs de synthèse ?)
C’est encore plus flagrant en faisant un comparatif sur poignets avec Sycomore puis avec Encre noire (dont il est indubitablement très proche au départ, en plus "brut de décoffrage") : le Chanel et le Lalique sont peut-être moins démonstratifs à l’ouverture, mais ensuite, ils tiennent bien mieux (sur ma peau) : du coup, ça m’a un peu freiné dans mon élan d’amour originel envers Vetiver Veritas...
Et pour le coup, je le trouve un poil trop monolithique : j’aime bien Sycomore et Encre noire parce que "what you smell (first) is what you get" mais là, c’est trop pour moi -
Par ailleurs, je pense qu’en plus des deux autres, ça m’a pas grand sens d’acquérir Vetiver Veritas, mais ceci dit, il décoiffe grave à l’ouverture, et il mérite largement d’être découvert ! (et attention au coup de coeur : j’ai failli me faire piéger, alors qu’il faut toujours tester un parfum sur la durée, on ne le dira jamais assez !!!)
par Vesper, le 12 janvier 2015 à 17:33
Bonsoir,
Pour ma part, j’ai testé le Vetiver Veritas cet été et effectivement, le Vetiver Extraordinaire de Malle paraîtrait être un peu retenu en regard de cette racine déchaînée. Je l’ai trouvé terriblement (j’aime tout terriblement) sec et poudreux, presque sauvage dans la façon dont il s’impose aux narines. Une sauvagerie très attirante, faut-il le dire.
C’est Vetiver Veritas qui m’a fait comprendre, qu’en fait, je n’aimais pas vraiment le vétiver et que si j’achetais ce flacon, ce serait juste pour le plaisir de le respirer parfois. Parce que je l’ai vraiment trouvé beau dans toute sa simplicité.
Il en vaut d’autant plus la peine que j’ai beaucoup aimé le pamplemousse fraîchement acide sur lequel il débouche au terme d’une évolution que j’ai apprécié pour sa longueur raisonnable. J’adore ces switch de parfumerie.
Le seul détail qui me fait tiquer, c’est cet argument "100% naturel". Le vendeur qui me l’a fait découvrir (avec un enthousiasme non feint) m’a fait remarquer que c’était un joli tour de force de faire apparaître des agrumes à un moment où leur rôle et leur présence s’étaient achevé dans des parfums plus classiques.
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par idepont, le 12 janvier 2015 à 18:17
Sauvage, voilà ! C’est exactement ça. "Sauvage", "déchaîné", "claque"... On y est. Vous en parlez tous les deux mieux que moi et j’adhère sans réserve à votre ressenti de Vetiver Veritas. :-)
Du coup, j’ajouterais "nu", avec ce que ça peut comporter d’agressif, mais dans un sens sympathique, un sens de "pas méchant mais qui bouscule bien". La nature n’est pas mièvre.
Et en même temps, je le trouve rassurant de franchise. Est-ce le côté hyper-nature qui fait tilter le cerveau reptilien ? Est-ce ce côté familier du vétiver qu’on retrouve dans beaucoup de parfums de cette famille et qui là arrive en disant "eh, c’est moi, juste moi, tout seul, vous me reconnaissez ?" ? Je le trouve amical, d’une honnêteté désarmante. Brut, sauvage, exubérant, amical, franc... Il casse tout avec le sourire, et ne cache rien.
La tenue : ah, je n’ai pas remarqué, car j’ai assez peu croisé mon mari ce jour-là. Je lui demanderai de le tester à nouveau un jour que nous passerons ensemble. S’il tient mal, est-ce du aux ingrédients naturels, à l’absence de fixatifs artificiels ? Ou à une nature de peau que vous auriez en commun, lui et toi, Euskalpyth ? Difficile de trancher.
Oui, d’accord avec le monolithique. Mais j’aime et mon mari aussi, donc ce n’est pas un problème.
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par idepont, le 12 janvier 2015 à 18:22
Sur la ténacité : j’ai écrit plus haut que je le trouvais tenace, parce que je l’ai senti sur mon mari en fin d’après-midi, et qu’il sentait encore le soir et j’en ai donc tiré une conclusion hâtive. Mais en y repensant, je ne sais pas du tout à quel moment il a appliqué le parfum, le matin en se levant, ou au déjeuner ou juste avant de me le faire sentir...
par yoda, le 18 juillet 2014 à 10:50
Merci pour cette réponse ! J’ai commandé un set d’échantillons "Esprit du tigre" et "cuir pleine fleur" ... Afin de parfaire ma culture "générale" !
je me permets également une question "Vétiver" : pas d’article sur celui de la collection Dior .... Un avis éclairé ?
par avance merci .... Ma collection augmente et chaque pas en appelle forcement un autre.....
Bonne journée à vous.
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par Jicky, le 18 juillet 2014 à 16:41
Bonjour Yoda ! Esprit du tigre et Cuir Pleine Fleur de très intéressants parfums être ;)
Pour le Vétiver de Dior, je trouve qu’avec le vétiver d’Atelier Cologne, c’est un des moins jolis vétiver qui se revendique être un "grand vétiver". Celui de Dior commence de manière assez jolie, avec une feuille de tomate plutôt fine et légèrement épicée mais le problème c’est qu’après il s’enfonce dans une montagne de bois ambrés One Millionesque interminables qui figent le parfum éternellement et l’empêche toute respiration. Quant à la note vétiver, elle n’est pas particulièrement intéressante selon moi dans le traitement, si ce n’est le départ vert un peu amer et épicé.
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par Youggo, le 19 juillet 2014 à 04:39
On voit bien que t’es pas un fan de Star Wars toi. Le vrai Yoda aurait dit : Esprit du tigre et Cuir Pleine Fleur, de très intéressants parfums ce sont.
Toute une éducation cinématographique à refaire. Tsss...
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par Jicky, le 19 juillet 2014 à 16:17
My whole life is shit !
(mais si tu veux je peux le dire en fourchelangue)
par yoda, le 7 juin 2014 à 10:27
Bonjour,
A la lecture de votre article, j’ai commandé un "set" d’échantillon de chez Heeley ..... 48 heures plus tard, un petit colis contenant 20 échantillons (4 *5 ... Je me suis un peu "lâché") ....
Le premier Coup de choeur : CARDINAL .... Si l’un des experts que vous êtes peut m’en "parler" et coucher des mots sur cette encens, lequel m’a immédiatement ramené de longues années en arrière, main dans la main de ma mère, assis sur ces bancs d’églises, à profiter de la fraicheur des lieux plus que des prêches "de grands", je suis impatients et déjà plein de reconnaissance !!!
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par Youggo, le 17 juin 2014 à 20:00
Cardinal fait partie de ces solinotes encens dont je raffole. Pas réellement solinotes, car ils sont toujours mêlés d’autres matières pour leur donner une texture, une ambiance particulière. Mais en tout cas l’encens y est seul roi, dans une chapelle, une église, une basilique ou une cathédrale chaque fois différente :
Avignon de Comme des Garçons explore une facette très boisée et assez chaude avec des notes de pin ;
Messe de Minuit d’Etro invoque l’esprit de noël à grand renfort de fruits confits ;
Elixir de Penhaligon’s évoque tout à la fois le bois de bancs de messe, la cire des cierges et l’odeur des tapisseries d’une église gothique obscure où la foie s’exprime avec ferveur ;
Relique d’Amour de chez Oriza Legrand serait une petite chapelle de pierres blanches et humides, sentant un peu le renfermé, avec l’eau du bénitier et un bouquet de lys au pied de l’autel ;
La Liturgie des Heures des Jovoy joue la carte d’un encens plus froid, plus pur, aérien et minéral. Comme l’odeur d’une fumée d’encens dans les pierres massives et grises de l’église romane ;
Bois d’Encens d’Armani, maître incontestable de la matière, pape des encens, invoque l’austérité, l’ascèse et la noirceur en s’enfonçant dans les recoins les plus obscurs du mysticisme chrétien, au portes de la magie noire, là où le bien semble s’ouvrir sur le mal.
Et enfin, puisque c’est lui qui nous intéresse : Cardinal joue sur deux tableaux, en développant un encens froid assez similaire à la Liturgie des Heures, posé sur un lit d’épices piquantes. Et on retrouve à nouveau cette signature Heeley, cette élégance très British dont je n’arrive toujours pas à percer le mystère.
Chez Heeley je porte et aime également beaucoup l’Esprit du Tigre, une interprétation parfumée du célèbre Baume du Tigre. Et j’ai une grande affection pour Cuir Pleine Fleur, un cuir noir enrobé de miel et de fleurs d’acacia (robinier) et de violettes.
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par ERIC, le 17 juin 2014 à 22:18
Bonsoir Youggo,
belle liste que tous ces encens...et vous en ajoutez un que je ne connais pas, Elixir. Il faut que je trouve un échantillon. Merci pour l’info.
Cordialement
ERIC
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par Youggo, le 17 juin 2014 à 23:09
C’est l’un de mes préférés, pour sa richesse, son ambiance particulière, son côté sombre et chaleureux. Je tourne autour depuis des années, le trouvant chaque fois plus joli, et je pense sauter le cap de l’achat cet hiver. Je ne peux donc que t’encourager à aller le découvrir.
Mais bon courage pour obtenir un échantillon, ils sont plutôt avares chez Penhaligon’s (allant même jusqu’à mentir à leur clients en prétextant qu’ils ne font pas d’échantillons).
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par ERIC, le 17 juin 2014 à 23:16
Merci pour ces encouragements...Non parisien, je vais tenter les boutiques de province de Lyon et Toulouse. Je vous tiens au courant si j’y arrive !
Cordialement
ERIC
par densmell, le 28 juillet 2015 à 19:38
Pour le mystère de l’élégance de M HEELEY, j’en suis au même niveau que vous. Alors que la palette de ses parfums est très large, il y a comme un fil conducteur, une empreinte. C’est un mélange de classe, de recherche de qualité au niveau des ingrédients (vétiver véritas notamment), de refus de l’extrême (l’encens de Cardinal est accompagné de fruits qui nous amène le paradis sur terre), d’authenticité des fragrances (Sel marin est également très réussi pour un thème étrangement peu développé). C’est beau et surtout apaisant tout représentant une des meilleures agences de voyage que je connaisse.
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par densmell, le 28 juillet 2015 à 22:19
Oups, pour mon entrée dans ce très bon site qui m’a ouvert les portes du monde du parfum en grand, je me suis bien trompé. La fébrilité de la première rencontre à dû l’emporter sur la raison. Je reviens donc sur le parfum Cardinal, point de fruits, à la différence de St Clément, mais l’association notamment avec le patchouli, non seulement c’est osé mais surtout superbement accompagné avec les baies et épices pour ne pas briser la spiritualité de l’encens. Je persiste pour autant dans mon ressenti. Cet encens ne me semble pas extrême, des liens terrestres subsistent, á moins qu’il s’agisse déjà du jardin d’Eden.
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par Jeanne Doré, le 28 juillet 2015 à 22:46
Bonsoir Densmell, merci et bienvenue ! Ne vous en faites pas, tout le monde a le droit à l’erreur, tant que vous exprimez votre ressenti, c’est le plus important !
Et vous avez raison, Heeley est une marque très intéressante.
par Jean-David, le 5 juin 2014 à 10:19
J’aime beaucoup Oranges and Lemmons. Ce qui ressort le plus, pour moi, est le néroli qui, par association d’idées, me ramène à ces pâtisseries, les cornes de gazelle, bien tendres, et arrosées d’eau de fleur d’oranger, que faisaient ma mère et ma grand-mère. Je n’ai jamais retrouvé une telle tendresse dans les cornes de gazelle que vendent les pâtissiers orientaux. De ce point de vue, Oranges and Lemmons a quelque chose de commun avec le Musc de Mona di Orio. Mais à tous les autres égards, comme le dit Youggo, c’est un parfum d’un parfait anglicisme. Je lui trouve, comme aux vieux Anglais, un mélange de flegme et d’humour, de classicisme et d’excentricité.
De plus, le nom de ce parfum, improbable et peu soucieux de marketing, me rappelle le groupe de pop anglaise XTC. L’un de leurs albums, particulièrement riche de trouvailles, avait pour titre Oranges and Lemmons, et c’est aussi par ces mots que commençait leur belle chanson Balet for a rainy day, présente sur leur album précédent, Skylarking, un chef d’oeuvre. Voici cette chanson, qui serait en somme la bande son de cette eau de parfum :
https://www.youtube.com/watch?v=a11mwm0rXX4
Notez la beauté de l’harmonie, qui révèle bien des raffinements.
Adina76
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par Basile, le 6 septembre 2024 à 17:08
Je viens d’en faire l’acquisition cet été, séduit par cette belle Cologne.
Je porte déjà Cardinal que je trouve magnifique et dont la tenue et le sillage ne font point défaut.
Je dois avouer ma déception quant-à cette Cologne. Tenue maximum d’une heure avec pas loin de huit à dix pulvérisations.
Dommage car je trouve cette Cologne magnifique. Il faut juste sortir avec son flacon en poche.
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