New-York
Nicolaï
Coup de cœur - Les Classiques
- Marque : Nicolaï
- Année : 1989
- Créé par : Patricia de Nicolaï
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Ambrée
- Style : Classique - Élégant - Sensuel
L’abeille en héritage
par Thomas Dominguès (Opium), le 29 juillet 2014
Lors des réunions de famille, sont toujours présents ces membres qui, pour des raisons variées, se font remarquer et sur lesquels on glose car leur comportement surprend. Plus rarement, sont également présentes ces quelques personnes que l’on ne remarque pas, qui ne font que peu parler d’elles mais qui mènent tranquillement leur barque. Bien que possédant du talent, elles ne se vantent ni de l’aura ni du charisme des premiers. On parle pourtant un peu de ces dernières, ces quelques parents éloignés, mais en chuchotant, avec respect et admiration.
New York (ville)
A l’évocation de cette ville, une foule de clichés viennent à l’esprit. Buildings et gratte-ciels en pierre, métal et verre qui défient le ciel. Taxis jaunes, tels des Speedy Gonzales, toujours pressés. Lumières vives et néons fluorescents qui semblent ne jamais vouloir s’éteindre. Devantures des théâtres qui font la promotion de dizaines de comédies musicales. Monuments connus par tous comme le Golden Gate Bridge (il faut lire ici, bien entendu, "Brooklyn Bridge") ou la Statue de la Liberté. Skyline en vue panoramique depuis le fleuve Hudson. Bars d’hôtels Art Déco cosys aux tons fauves et à la moquette épaisse. Et bien d’autres images encore.
New-York (parfum)
Lorsque l’on découvre pour la première fois New-York, le parfum de Patricia de Nicolaï, ce n’est pas la skyline de Manhattan sur la baie de l’East River qui se dessine mentalement. Ce ne sont pas des clichés de buildings qui viennent à l’esprit, ni d’autres références et archétypes partagés par la moitié de la planète à propos de cette ville.
Mais bien plutôt les deux G entrelacés du symbole de la marque Guerlain qui s’impriment sur la rétine ; des photographies en noir et blanc de Paris par Doisneau ou Cartier Bresson, en même temps que les noms d’Héritage et d’Habit Rouge viennent à l’esprit. Probablement certains "traits de caractère" ou "airs de famille" de la célèbre maison ont-il été partiellement transmis à celle qui est la nièce de Jean-Paul Guerlain (qui, à partir du milieu du XXème siècle et durant plus de cinquante ans, fut le créateur de la célèbre maison, à partir de Vétiver jusque Arsène Lupin).
En effet, indéniablement, New-York possède davantage qu’un simple air de ressemblance avec certains des parfums Guerlain (masculins surtout mais pas que...). Avec ceux "d’avant", comme on dit familièrement et avec tendresse, plutôt qu’un rapport prononcé avec la célèbre ville du nord du continent américain. Fait amusant du hasard, alors que Patricia de Nicolaï regardait de l’autre côté de l’Atlantique pour son parfum finalement si français, Paris était le symbole mis en flacons par Yves Saint Laurent...
Airs de Famille (clichés)
La bergamote, poivrée, dense, verdoyante et belle à couper le souffle - au point de sembler si naturelle qu’elle aurait pu rendre n’importe quel portrait Guerlain vert de jalousie par le passé ! -, introduit une histoire qu’on reconnaît comme immédiatement classique. Le terrain paraît connu. On retrouve le contraste caractéristique propre au célèbre parfumeur des Champs-Elysées entre des notes fraîches hespéridées vives et des nuances immédiatement identifiables plus chaudes et langoureuses épicées, boisées et baumées.
Des épices sèches (poivre, piment et cannelle) impriment le sceau des années 80 autour d’une structure - de patchouli - boisée qui affiche des airs de ressemblance avec Héritage après avoir fait penser dans ses tous premiers instants à Jicky (et donc un Pour Un Homme plus zesté), Shalimar et Habit Rouge dont l’ombre se dessine assez nettement. Étincelants, fusants, juteux et vivifiants, l’envol des agrumes est à peine retenu par les notes poudrées presque savonneuses d’une lavande (ou de la sensation d’un géranium rosé) reposant sur résines et vanille.
Pour autant, s’il rappelle d’autres membres d’une famille plus prestigieuse, New-York n’a en aucun cas à rougir de la comparaison avec ses célèbres cousins tant il possède son identité propre. Ce parfum reste très facilement reconnaissable parmi ses plus illustres aînés et résiste fort bien à la comparaison.
La facette poudrée cuirée et boisée renvoie à ces bars sélects privés dans lesquels des messieurs sont installés dans des fauteuils clubs en cuir en fumant le cigare. Et rappelle les clichés d’un temps désormais révolu depuis feu Atuana, Bois du Portugal de Creed (lui-même très inspiré d’Habit Rouge, ainsi la boucle est bouclée) en même temps que d’autres grandes lignées encore, depuis Habanita et ses notes boisées cuirées jusque Miss Dior (Original(e) (et la seule intéressante bien entendu) par leurs traits communs partagés de notes cuirées vertes moussues et poudrées. [Comme lui, le parfum semble être devenu un poil plus raide et avoir perdu un peu en fondu, du fait d’une structure boisée plus apparente parce que moins assouplie et moussue. Mais, rien de dramatique ici, contrairement au Dior.]
Les pages de l’album de photos, épais, pourraient être déroulées durant des heures, rappelant tel souvenir ou tel moment.
Parfois, certaines beautés restent des plaisirs qui demeurent cachés du plus grand nombre, partagés seulement entre quelques connaisseurs qui paraissent se les échanger avec discrétion, comme on prend plaisir à certains jeux cachés.
Il en est ainsi de New-York, parfum dont trop peu de personnes ont probablement entendu parler. Mais, ceux dont c’est le cas, à l’image du critique Luca Turin, sont presque toujours d’accord : New-York est la preuve que le classicisme n’a nul besoin d’esbrouffe pour irradier de sa beauté éclatante. Cette création est l’un des plus beaux classiques méconnus qui soit : rétro, charmant et totalement indémodable. New-York est une image fantasmée de la parfumerie française classique aussi parfaite et bien mise que la ville de New-York parvient à faire fantasmer à peu près la moitié du bout opposé de la planète.
Peu importe si l’avenue des Champs-Élysées est évoquée plutôt que la 5th Avenue. Après tout, Le Ritz et Le Meurice sont des hôtels qui doivent bien valoir le célèbre Waldorf Astoria.
New-York, c’est finalement ce parfum - symbole de ces lieux si ressourçants qu’on croirait passer un moment d’apaisement avec ces quelques proches dont on sait qu’ils vous apporteront toujours leur épaule pour laisser reposer votre tête dans les moments difficiles.
Ah... New-York, New-York...
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par amand, le 28 octobre 2014 à 14:57
Une belle personnalité "orangée-baumée" qui sait se faire discrète. Idéale pour accompagner les premiers frimas. Je me demande ce que peut apporter la version eau de parfum car l’eau de toilette a un caractère déjà très affirmé et une tenue idéale ! Patricia de Nicolaï signe des parfums de caractère qui ne plaisent pas à tout le monde et cela me plaît !
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par Opium, le 28 octobre 2014 à 16:04
Bonjour Amand, bon retour parmi nous.
Re-bonjour Aryse.
Pour vous répondre à tous deux, la version "Intense" ne trahit en rien l’esprit de New-York. Tout y est, simplement plus rond et baumé.
Patricia de Nicolaï m’a dit avoir dû un peu jongler avec les évolutions de la réglementation. Au début, peu de différences, une bergamote et des épices toujours aussi agréables et euphorisantes. Ensuite, le parfum gagne en densité. Un poil moins chypré, il se fait plus rond et baumé, un peu plus dense et épais, il gagne en crémeux selon moi. En fait, il se fait plus oriental, ce qui fond presque même mieux la note cuirée qui se fait plus discrète dans les baumes épais. Au final, on retrouve la distinction classique entre "eau de toilette" et "eau de parfum" comme on la connaît chez Chanel ou... Guerlain... La première étant souvent plus sèche et facettée, la seconde plus ronde et baumée.
Ceux qui apprécient New-York devraient apprécier (encore davantage presque... ^^) New-York Intense.
Bonne re-découverte à vous deux.
Opium
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par Aryse, le 28 octobre 2014 à 16:12
Oups....sorry, je vois que nos posts se sont croisés.
Et, bien sûr, je pense que nos ressentis ont des points communs....Patricia est une virtuose BRAVO
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par Opium, le 28 octobre 2014 à 16:25
Oui, bravo à elle pour le beau travail effectué ! ;-)
Nos ressentis se rejoignent effectivement. ;-)
Merci pour votre commentaire, je vous réponds très brièvement juste en-dessous cette fois... #zigzag
par Memories, le 26 septembre 2014 à 13:21
Une version "intense" de ce grand parfum va être lancé par Patricia de Nicolai.Une excellente nouvelle si cette nouvelle version est digne des précédentes (on pourrait aussi craindre que cela ne soit une reformulation déguisée).
Mais, s’agissant de Patricia, je reste optimiste.....
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par Opium, le 16 octobre 2014 à 17:52
Bonjour Aryse.
Je devrai, prochainement, avoir l’occasion de tester cette version "Intense" de ce chef-d’œuvre somptueux qu’est New-York. Je ne crois pas qu’on peut faire mieux ; peut-on aller au-delà du sublime ? :-)
Malgré tout, je vous tiendrai au courant... ^^
À bientôt.
Opium
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par Aryse, le 28 octobre 2014 à 16:09
Bonjour Opium,
J’attends avec impatience vos commentaires.Pour ma part, je l’ai testé et beaucoup apprécié au point d’envisager un achat prochain.
Pour faire court, je dirais que, pour moi, la différence se situe d’une part avec un côté très épicé tournant autour du cumin et que le fond me rappelle énormément une autre merveille de Patricia qui a passé comme un météore : De Nicolaï pour homme.
Ce dernier, était lui-même très ressemblant au 3ème homme de Caron avec un zeste de Pour un homme en plus et un départ très vert s’orientant vers Egoïste de Chanel.Des parfums que j’adore.
NY version intense avait donc tout pour me plaire....C’est fait :-)
Bon test en attente de votre ressenti.
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par Opium, le 28 octobre 2014 à 16:29
Re-re-re...
Nos commentaires se sont, effectivement, croisés.
Je ferai attention aux facettes épicées, vous les maîtrisez encore mieux que moi.
Il faudra que je teste ce Nicolaï pour Homme, nous avons souvent des goûts en commun. ;-)
D’ailleurs, toutes les citations que vous avez faîtes sont appréciées par moi...
Décidément, voici enfin une déclinaison qui ne trahit sûrement pas l’esprit d’origine, au point de pouvoir séduire presque davantage. Et, faire mieux que très bien, pourtant, est bel et bien presque impossible. Pourtant, le résultat est là. Bref, c’est beau et cela fait du bien ! ;-)
Bonne fin de journée Aryse.
A bientôt.
Opium
par ERIC, le 28 octobre 2014 à 17:48
Je suis fan moi aussi de New York. Je suis resté sur la version edt depuis longtemps et l’edp manque à ma culture. Lien qui peut être fait avec Égoïste et Jaïpur Homme par les épices douces et la cannelle. Ces trois sont parfaits pour les premières fraîcheurs comme vous l’avez si bien dit Opium et Arise. En tout cas ce genre de parfumerie est ma tasse de thé.
Cordialement
ERIC
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par Opium, le 29 octobre 2014 à 18:42
Bonsoir Eric.
Ce "genre de parfumerie", avec chacun des trois parfums que vous citez qui ont bien de grands airs de famille (et que j’ai tous les trois portés ou eu envie de porter), est tout à fait ma tasse de thé également. ;-)
A bientôt.
Opium
par Opium, le 28 octobre 2014 à 15:57
Bonjour Aryse.
Je vous réponds juste au-dessus afin de faire d’une pierre deux coups... ;-)
A tout de suite...
Opium
par Petrichor, le 31 juillet 2014 à 23:30
Chez Nicolaï, on teste les parfums sur du papier normal couper en lanière. Ca rend très mal.
Ca ou alors les parfums ne sont pas d’emblée effusif. Mais faut essayer. Quand je suis dans une de leur boutique, il entre toujours 3-4 personnes qui ne s’intéressent qu’à leurs bougies (excellentes, certes) et ça me désole. Parce que les parfums valent le détour.
Les prix ont un peu augmenté, les flacons 30ml sont un peu moins la "bonne astuce cadeau" à offrir.
> essayer leurs parfums, ça vaut vraiment le coup
New-york
De mémoire, l’écorce d’orange en tête avec ses accents agréablement rapeux, jasminé, épicé. (ça me rapelle "Coromandel")
Puis plein d’ingrédient après, une très belle évolution. Les accords se suivent, chaque ingrédient devient le 1er acteur tour à tour.
Bergamotte, écorce d’orange, lavande, épices, ambre, vanille et baumes.
Le parfum tient sur un équilibre, une tension, entre son côté ennuyeux "costard cravatte présentable" de lavande hespéridée rétro, et son côté flamboyant et hédoniste à fond dans l’hespéridé, le fleuri, l’ambre.
Il existe une version "light" que je recommande pour essayer. Moins concentrée, mais tout aussi belle, elle sature moins le nez et on apprécie d’autant mieux l’évolution.
Mes préférés chez Nicolaï sont "le temps d’une fête" "sacrebleu" "new-york" et quelques autres.
Héritage ?
J’avais jamais penser à Héritage, mais oui c’est ça.
(Héritage est bien plus cheap maintenant, un vieux échantillon de 1ml m’a montré à quel points les notes hespéridés étaients sublime dans l’originale, et le rendu totalement naturel du parfum, un peu comme une de ces écharpes de soie si lisse qu’elle glisse dans un anneau. L’actuel accroche, les hespéridés sont moins flamboyant, et le patchouli a la demi-vie de l’uranium)
Moi je pensais plus à "Habit rouge", justement pour ce côté "best seller masculin, qui en fait très féminin". Le côté hespéridé, épice jasminé, ambre, vanille.
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par LeGaulois, le 1er août 2014 à 22:05
J’utilise la version légère en après rasage. Une fois essayée c’est un plaisir renouvelé chaque matin.
par Opium, le 2 août 2014 à 16:10
Bonjour Petrichor, LeGaulois et Nicolaï.
La version "légère" doit être sympa même si j’apprécie particulièrement cette densité intense dans New-York.
La plupart des gens s’accordent à retrouver dedans et Héritage et Habit Rouge, ce dernier marquant selon moi la différence avec son impression cuirée et son cœur floral assez rosé par le géranium. Le patchouli d’Héritage et la structure boisée dense partagée par les deux fait le lien pour moi avec New-York en plus de tout le reste avec les épices et les baumes qui rappellent franchement l’univers Guerlain.
A propos d’Héritage, il a effectivement assez mal vieilli malheureusement, malgré tout, sa critique devrait arriver prochainement sur Auparfum... ;-)
Nicolaï, je ne peux, encore une fois, que plussoyer à l’intérêt de tester les parfums de cette gamme malgré les inconvénients relatés. ;-)
Passez un agréable week-end.
Opium
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par Farnesiano, le 5 août 2014 à 23:28
Bonsoir à tous, Opium, Petrichor, LeGaulois et Nicolaï... Héritage semble avoir veilli pour beaucoup d’entre nous mais ce parfum d’un autre âge ne porte-t-il pas bien son nom ?
L’héritage, la transmission et le partage de valeurs traditionnelles, anciennes oui, mais d’une certaine manière, éternelles. Comme si Jean-Paul Guerlain avait voulu réunir toutes les spécificités de son illustre maison au service de sa propre inspiration. On croule, en effet, sous le poids de cet héritage-là, une telle profusion de notes peut fatiguer (Trop de notes disait l’empereur Joseph II à Mozart suite à l’audition de l’une de ses compositions).
Hériatge nous offrait en 1992 un bouquet explosif d’épices et de bois précédé de notes fraîches et aromatiques comme on en fait peu aujourd’hui, en tout cas de cette manière, très Guerlain en somme. On retrouve d’abord cette si jolie bergamote, plus dorée que verte, typique des grands Guerlain, une lavande rutilante, de la sauge, de la coriandre (à mes yeux magnifique !), du poivre, quelques fleurs, rose, jasmin, oeillet et géranium s’épanouissant sur un lit, que dis-je !, un immense et somptueux lit de style renaissance, avec baldaquin et tout le tralala, un lit de bois variés : cèdre, vétiver, santal... et ce patchouli en majesté qui écraserait presque tout. De belles notes chaudes, ambrées et vanillées, mêlées à la fève tonka alourdissent encore l’ensemble mais l’empêchent de sombrer dans une impression de sécheresse ou de raideur classique et nous entraîne vers une étrange sensualité : ce n’est pas un oriental, c’est un Guerlain !
Début des années 90, paraissaient quelques futurs classiques : Pasha, Minotaure, Escada homme, le premier Kenzo, Egoïste, Voleur de roses, Insensé (lui aussi a veilli mais quel joli fleuri (sec) pour homme...). Pour dames, c’était une avalanche de réels chefs-d’oeuvres, indémodables : Angel, Spellbound, Dune, Champagne, Thé vert de Bulgari, Nuits indiennes, Ambre Sultan, Féminité du Bois ! Au sein de ce compagnonage, qu’est devenu aujourd’hui notre cher Héritage si ce n’est un vieux Monsieur, toujours beau et qui garde une certaine allure, à la fois farouchement indépendante et extrêmement stylée, altière, aristocratique mais cependant charmante : tant de souvenirs ancestraux s’y racontent, s’y déploient... A commencer par ceux de cette noble et veille maison qu’est Guerlain.
Eh bien, j’aime ce parfum même si je ne le porte plus guère. Là, ce soir, je viens de me pssschiter une dose de ma vieille EDT sur le poignet gauche et une dose d’EDP sur le droit. Mon EDT a veilli, les notes fraîches font penser à de l’immortelle qu’on a dû faire sécher après qu’elle ait malencontreusement été aspergée d’un jus de vieux citron. Le coeur a fané, il n’est plus que l’ombre d’un vieux bouquet mais le fond me plait encore. Quant à l’EDP, je reste baba devant sa remarquable évolution, lente et insidieuse, vers ce fond puissant, chaud et doux. Fond sublime qui pourrait à lui seul figurer dans la série L’Art et la Matière. Chez Guerlain, c’est toujours du grand art... et de quelle manière !
En écrivant tout ceci, je jette un coup d’oeil régulier sur mon élégant grand flacon factice de 200 ml (offert par un parfumeur local qui fermait boutique) et si brillamment dessiné par Robert Granal qui fut l’auteur de quelques autres grands Guerlain dont le regretté Parure...
par Opium, le 31 juillet 2014 à 19:44
Re-Bonsoir à tou(te)s.
Une erreur s’est glissée dans mon texte, je vous laisse trouver de laquelle il s’agit... ^^
Chernabog, tu n’as pas le droit de jouer étant donné que tu es celui qui l’a repérée. ;-)
Bonne soirée.
Opium
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par atlas, le 31 juillet 2014 à 20:05
Bonsoir Opium,
Oui, bien sûr le Golden Gate...Mais qu’importe, ce que vous écrivez est tellement superlatif !
On ne saurait vous en vouloir ; continuez à nous régaler, c’est un plaisir à chaque fois !
Merci !
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par Opium, le 31 juillet 2014 à 20:10
Bonsoir Atlas !
Bravo ! Vous avez gagné ! !! ! Quoi, je ne sais pas, si ce n’est mon estime, mais, bien vu ! ^^
Merci pour votre compliment. ;-)
Comme je l’expliquais à Chernabog hier, le cerveau est quelque chose d’étonnant... J’avais vaguement repéré qu’un truc clochait, j’ai regardé à peu près partout, ai vérifié certains éléments, mais, pô çui-ci que, bien entendu, j’ai laissé passer... ;-)
Bonne soirée à vous.
Opium
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par Thierry, le 30 juillet 2014 à 22:14
Une hypothèse qui expliquerait le nom effectivement peu évocateur pour ce parfum : il est sorti en 1989 (avec Number One je crois) et était proposé dans un flacon Serge Manseau en forme d’éprouvette qui évoque peu ou prou les gratte-ciels...
Très Guerlain, je le trouvais à l’époque (en 1992, découvert grâce au 1er guide de Luca Turin) très proche d’Héritage qui semble s’être durci avec le temps...
New York est bien davantage androgyne et combine des facettes d’hespéridés confits à un fond semi-ambré et poudré relativement peu courant bien que s’inscrivant dans une tradition très classique. J’y reviens régulièrement.
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par Opium, le 31 juillet 2014 à 17:36
Bonjour Thierry.
Merci pour ton explication partagée avec nous à propos du flacon "gratte-ciel" de Serge Mansau qui expliquerait, donc, cette évocation de la ville américaine célèbre. ;-)
Tu décris parfaitement l’androgynie des notes de New-York combinant à la fois une impression peu courante et des facettes pourtant classiques. Le traitement offre la sensation d’être en terrain balisé/connu ; mais, le rendu, bien que faisant penser à quelques autres, reste pourtant totalement unique. Je confirme qu’Héritage me paraît, à moi aussi (et comme d’assez nombreuses "vieilles gloires" des années 80-90), "être rentré dans le rang" d’une virilité un peu plus franche. New-York, lui, s’il s’est un peu durci, semble l’avoir fait de manière moins significative d’après ce dont on avait eu l’occasion de discuter.
Comme toi, j’y reviens régulièrement. Ah, New York, New York... *chantonne*
Bonne fin de journée.
Opium
par Farnesiano, le 30 juillet 2014 à 08:58
Merci, Opium, pour cette critique qui nous fait sentir jusque dans ses moindres recoins ce parfum au nom prometteur. Toutes ces références me comblent et la perspective d’aller sentir N-Y à Paris m’excite déjà. L’an dernier, la maison m’avait envoyé non pas quelques échantillons comme demandé, mais trois maigres touches de jus dits masculins qui arrivées en Belgique par la poste quatre jours plus tard ne signifiaient plus grand’chose : c’était le souvenir de... La marque Nicolaï n’ayant pas souvent eu les honneurs d’Auparfum, je me réjouis de la voir encensée ici pour cet opus au nom racolleur mais si prestigieux. New-York, c’est aussi le lieu le plus vivant de la création artistique, une ville qui explose d’idées en permanence et qui donc ne dort jamais. Le parfum toujours nous garde éveillés ! Entre ( ), contrairement à beaucoup, certaines essences dites relaxantes ne me font pas dormir, ne me détendent même pas : quand on les narines toujours alertées, on ne peut s’empêcher d’explorer, d’analyser, de dé-structurer la beauté pour mieux la comprendre et l’aimer. Merci !
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par Opium, le 30 juillet 2014 à 14:38
Bonjour "Farnesiano"... ^^
Il est vrai que, pour que les jus ne soient pas trop trop chers, il faut accepter certaines déconvenues : les touches sont petites, sur un papier très fin, en guise d’échantillons on a le droit seulement auxdites touches qui, effectivement, après un envoi par courrier ne doivent pas sentir grand chose... Mais, les prix restent attractifs pour cette marque, c’est si rare que cela mérite d’être souligné. Mais, mes explications ont beau être très pondérées, cela ne vous permet pas pour autant de correctement découvrir ce parfum. (Si jamais vous aviez besoin que je vous adresse un échantillon prochainement, n’hésitez pas à le faire savoir ici, on s’arrangera par mail... ^^)
Le parfum New-York est presque aussi foisonnant que la ville du même nom : riche, dense, complexe...
J’espère qu’il saura vous séduire quand vous le découvrirez.
Pour ce qu’il en est de son influence, je dirais qu’il est réjouissant et vivifiant d’abord ; donc, pour l’apaisement, je crains que New York ne soit, effectivement, pas la destination idéale... ;-)
A bientôt.
Opium
par Memories, le 30 juillet 2014 à 00:23
Merci Opium et bravo pour cet article et la belle description du parfum New- York sur laquelle je vous rejoins complètement.
C’est effectivement l’un des parfums préférés de Luca Turin qui l’a porté de nombreuses années et qui en parlait déjà dans son 1er guide de 1991 (en français) alors que ni l’un, ni l’autre n’avaient encore de renommée.C’est d’ailleurs après la lecture de l’article que je m’étais précipité à la boutique de Patricia de Nicolai, rue de Grenelle à Paris, pour tester et acheter ce parfum qui m’avait tout de suite conquis.Le flacon de l’époque représentait un gratte-ciel en forme de tour.
Suite aux restrictions imposées sur les matières utilisables dans la création des parfums, New- York a été reformulé il y a quelques années mais, en virtuose qu’elle est, Patricia de Nicolai a réussi à en conserver la majeure partie de sa beauté.
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par Opium, le 30 juillet 2014 à 14:29
Bonjour Aryse.
Merci pour votre commentaire et vos compliments qui me font plaisir.
J’ai, comme vous, été conquis par ce parfum à la minute où je l’ai testé.
Il fait partie de ces quelques rares parfums qui, à chaque fois que je les vaporise, me font me dire : "Ah, c’est tellement beau, je suis tellement content d’avoir vaporisé ce parfum-ci, il ne me déçoit jamais..."
Et, comme vous le soulignez, s’il a été reformulé et paraît un peu plus raide à l’évolution, cela lui va plutôt bien au final et il s’en sort bien : New York reste toujours une ville si fantasmée et désirée ; son parfum, par chance et talent de sa créatrice, fait de même. ;-)
Encore un grand merci !
A bientôt.
Opium
par Thierry, le 30 juillet 2014 à 22:17
Ah, JP, je n’avais pas lu ton commentaire... le mien en devient redondant... :-)
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par Aryse, le 31 juillet 2014 à 14:58
Mais au contraire Thierry.C’est un plaisir de voir mon impression partagée par un connaisseur :-)
Et merci aussi à Opium pour sa réponse.
Je regrette de ne rien avoir conservé de l’ancienne version, pas même un flacon vide alors que j’en ai tant achetés.Mais, on arrive à se consoler en pensant que ce beau jus est toujours là pour nous accompagner d’une façon un peu différente.Et c’est réjouissant.
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par Opium, le 31 juillet 2014 à 17:39
Re-salut Thierry, bonjour Aryse.
Mais non, vous ne redondez pas du tout. Au contraire, merci pour l’anecdote qui explique un peu l’étrangeté de la chose. ;-)
Et, Aryse, nous sommes bien d’accord : profitons et réjouissons-nous de pouvoir encore découvrir et porter New-York qui reste, contrairement à tant d’autres, fort beau.
Passez une agréable fin de journée.
Opium
par hangten, le 29 juillet 2014 à 13:32
J’aime énormément New York, même si je le porte assez rarement !
Comme tu le dis, Opium, ce n’est pas l’image de la skyline vue de l’extérieur qui s’impose...
Je vois plutôt un intérieur vaste, très confortable de l’un de ces gratte-ciel, loin des contingences de la météo (qu’il neige, qu’il vente, ou que la canicule opère)...
Complètement d’accord pour les fauteuils club, les meubles de prix, la moquette épaisse ou un parquet chaleureux... Il fait nuit, et à travers les baies vitrées, on voit les feux des flots de voitures, en bas, dans les larges avenues.
Chaleureux, cosy, classique, très classique, et fortuné, très fortuné, voilà donc mon New York fantasmé, et finalement très cinématographique...
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par Opium, le 30 juillet 2014 à 14:25
Salut Hangten.
Nous sommes parfaitement d’accord, il y a bien quelque chose d’à la fois "cosy", "classique"... "très fortuné"... "et finalement très cinématographique".
Je dirais aussi qu’il y a bien quelque chose de ces films et séries américains des années 80 qui montraient une certaine opulence avec une imagerie tout en chatoiements, meubles en bois cirés, etc, comme tu le dis si bien.
Et, au final, ce que l’on "aperçoit" au travers de toute cette imagerie d’une Amérique fantasmée, c’est bien une certaine image de la parfumerie très classique "à la française". ;-)
A bientôt.
Opium
par LeGaulois, le 29 juillet 2014 à 10:32
Je suis votre site très régulièrement, et je vous remercie pour cette revue de mon parfum préféré qui fait que je viens de m’inscrire.
Je compléterais juste en précisant que New York a une excellente tenue.
New York est assurément plus Guerlain que L’Homme Idéal...
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par Opium, le 30 juillet 2014 à 14:20
Bonjour LeGaulois.
Bienvenue sur Auparfum.
Je suis content que cet article ait pu vous inciter à vous inscrire. ;-)
Ah, cet "Homme Idéal" va encore beaucoup faire gloser je crois... ^^
N’hésitez pas à revenir commenter quand vous le souhaiterez...
Bonne poursuite de journée.
Opium
Farnesiano
a porté New-York le 12 octobre 2015
Farnesiano
a porté New-York le 2 août 2015
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a porté New-York le 6 août 2014
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